La grande trahison britannique

La montée du régime des rentiers en Grande-Bretagne

[Source : unz.com]

Par Keith Woods – 4 juillet 2024

Depuis l’élection du gouvernement conservateur de Margaret Thatcher en 1979, la Grande-Bretagne a vécu une grande expérience. Sur le plan économique, le Royaume-Uni est devenu le modèle du néolibéralisme en Europe. Sur le plan politique, le Royaume-Uni s’est tranquillement transformé en un État postnational, subissant l’une des plus grandes transformations démographiques de l’Occident.

Bien que la victoire écrasante du « New Labour » de Tony Blair en 1997 ait pu apparaître comme un retour au modèle de social-démocratie européenne que la Grande-Bretagne avait illustré après la Seconde Guerre mondiale, la « troisième voie » de Blair représentait plutôt l’adoption du néolibéralisme par la gauche de l’establishment, joliment résumée par la déclaration de son porte-parole Peter Mandelson selon laquelle « nous sommes tous des Thatchériens maintenant ».

Sous la direction du parti conservateur et du New Labour, la Grande-Bretagne est passée d’une puissance industrielle et manufacturière traditionnelle à une économie de rente hautement financiarisée. Les effets ont été profonds. La situation du Britannique moyen s’est considérablement dégradée et des régions entières ont été laissées pour compte, alors même que Londres est devenu un centre financier international en plein essor. Le Royaume-Uni a été dénationalisé par des décennies d’immigration de masse et de gauchisme culturel, et est devenu l’exemple même de l’« anarcho-tyrannie », où l’État punit avec une extrême sévérité les délits mineurs et les actes de dissidence contre le consensus libéral, tandis que la grande criminalité échappe à tout contrôle dans les grandes villes.

Le régime des rentiers

La transformation fondamentale de l’économie britannique depuis les années 1980 est le passage d’une économie qui fabrique des objets à une économie qui fabrique de l’argent. Jusqu’alors, la puissance économique de la Grande-Bretagne était centrée sur l’industrie manufacturière. La Grande-Bretagne a été le berceau de la révolution industrielle, et la double expansion de son empire colonial ainsi que les progrès rapides de l’ingénierie ont permis la création d’un vaste réseau commercial, où les colonies fournissaient les matières premières et les marchés pour l’industrie manufacturière britannique. Les villes du nord de l’Angleterre, comme Manchester, Sheffield et Newcastle, sont devenues des centrales manufacturières au service du monde entier.

La Grande-Bretagne est passée d’un capitalisme entrepreneurial à un capitalisme rentier : un système économique organisé autour d’actifs générateurs de revenus. Dans ce système, la propriété de biens rares recherchés — terres, ressources naturelles, propriété intellectuelle — est à l’origine d’une grande partie de l’activité économique, et le régime est dominé par des rentiers extrêmement riches. La richesse se construit autour de l’avoir plutôt que de l’action.

Dans son livre Rentier Capitalism, le géographe économique Brett Christophers a montré que les réformes de l’ère thatchérienne ont eu pour principal effet d’ouvrir aux rentiers de nouvelles sources de revenus qui n’ont eu que peu ou pas d’effets productifs. Depuis lors, la tendance a été de privilégier l’accumulation de rentes au détriment de l’investissement dans l’activité économique productive. La part du PIB britannique provenant de l’industrie manufacturière était de 32 % en 1973, elle est aujourd’hui inférieure à 9 %. Le Royaume-Uni produit aujourd’hui beaucoup d’argent, mais pas grand-chose d’autre.

Depuis le premier gouvernement Thatcher, un certain nombre d’évolutions ont favorisé les rentiers et privé les locataires de leur pouvoir : suivant les prescriptions monétaristes de l’école économique de Chicago, le gouvernement Thatcher a privatisé de vastes quantités d’actifs publics et déréglementé les marchés financiers, ce qui a permis une croissance massive du crédit porteur d’intérêts (la dette des ménages est passée de 37 % à 70 % du PIB sous Thatcher). Les grandes découvertes de pétrole et de gaz dans la mer du Nord britannique, ainsi que l’émergence de nouvelles technologies et plateformes numériques génératrices de rentes, ont également entraîné le gonflement des portefeuilles des rentiers.

Les gouvernements successifs ont modifié la politique fiscale pour favoriser les rentiers. Par exemple, en 2016, le gouvernement conservateur a introduit la « Patent Box », qui permet aux entreprises de payer un impôt sur les sociétés nettement inférieur (de 10 % seulement) sur les bénéfices tirés de la propriété intellectuelle. Cette mesure a surtout profité à des géants comme GlaxoSmithKline, l’entreprise pharmaceutique britannique, qui a déclaré que ce changement lui avait permis de conserver 458 millions de livres sterling supplémentaires par an.

Le Royaume-Uni a également été le premier gouvernement à lancer les partenariats public-privé, dans le cadre desquels les services publics et les infrastructures sont confiés à des entreprises privées qui perçoivent des loyers, bien que l’État conserve une grande partie du risque financier. Ces programmes de PPP ont non seulement permis aux entreprises privées qui les exploitent de réaliser d’énormes bénéfices, mais il a été démontré à maintes reprises qu’ils coûtaient plus cher au gouvernement que s’il finançait directement les projets publics. Un rapport intitulé « The UK’s PPPs Disaster » (Le désastre des PPP au Royaume-Uni) note que :

Depuis 1992, les PPP ont produit des actifs publics d’une valeur en capital de 71 milliards de dollars. Le gouvernement britannique paiera plus de cinq fois ce montant selon les termes des PPP utilisés pour les créer.

De plus, une grande partie de cette gigantesque rente extraite du public britannique au profit de la finance privée est délocalisée et échappe à l’impôt. En 2011, la commission britannique des comptes publics a signalé que des investisseurs soutiraient d’énormes profits aux contribuables britanniques en achetant des contrats pour des écoles et des hôpitaux financés par des PPP, et en transférant les recettes à l’étranger. La commission a indiqué que de nombreux contractants de PPP sont basés dans des paradis fiscaux offshore, ce qui tourne en dérision l’hypothèse du Trésor britannique selon laquelle ces contractants profiteraient à l’économie britannique en payant des impôts.

Le gouvernement Thatcher a également accordé des conditions extrêmement généreuses aux compagnies pétrolières qui exploitaient le pétrole britannique de la mer du Nord. La découverte d’abondantes réserves de pétrole et de gaz dans la mer du Nord a largement contribué à financer le boom économique des années 1980 et à masquer la contraction de l’économie réelle au cours de cette période.

Mais alors que des pays comme la Norvège ont investi les grandes découvertes pétrolières dans des investissements à long terme tels que les fonds souverains, le gouvernement de Thatcher s’en est servi pour financer des réductions des taux supérieurs de l’impôt sur le revenu. Un économiste a estimé que si les 3 % du revenu national générés par l’extraction de pétrole et de gaz avaient été investis dans des actifs ultra-sûrs, ils auraient été évalués à 450 milliards de livres sterling en 2008. Au lieu de cela, cet argent a été utilisé pour financer un grand cadeau en espèces pour les plus hauts revenus de la société britannique, dont une grande partie a ensuite été réinvestie dans des actifs immobiliers et utilisée pour gonfler le marché du logement, plutôt que de stimuler la croissance économique réelle.

La privatisation, la déréglementation et la financiarisation ont conduit la Grande-Bretagne à devenir, selon les termes du Financial Times, un « paradis des rentiers ». Pendant tout ce temps, cette transformation et l’énorme transfert de richesse qu’elle a entraîné ont été subventionnés par les Britanniques, dont la plupart ont vu leur niveau de vie décliner ou stagner pendant des décennies. Le Royaume-Uni est un régime de rentiers — toutes les politiques menées depuis les années 1980 peuvent être comprises comme favorisant les rentiers, même (et souvent) au détriment de l’intérêt national.

Le trou noir financier de Londres

Londres a toujours été le siège de la finance et du gouvernement britanniques, mais sous Thatcher, l’économie financiarisée a commencé à se dissocier de plus en plus de l’économie traditionnelle tout en devenant la force motrice de la croissance économique du nouveau modèle. Les plus hautes instances du gouvernement britannique et la Banque d’Angleterre en sont venues à servir de plus en plus les intérêts de l’élite financière londonienne. Le nouveau modèle adopté en Grande-Bretagne était :

Très influencée par des personnes ayant une formation dans le domaine des marchés financiers. Ils en savaient beaucoup sur la City et les marchés de capitaux, mais relativement peu sur l’industrie manufacturière et les industries régionales. Pour eux, les marchés étaient une affaire de transactions, et non de production, de main-d’œuvre ou de matériaux. Pour eux, l’industrie faisait partie d’un espace étranger vieillissant. La finance était leur nouveau monde.1

Le graphique ci-dessous illustre l’explosion des services financiers basés à Londres dans la croissance de l’économie britannique :

En plus de permettre la croissance des services financiers à Londres, la déréglementation des gouvernements thatchériens et blairistes successifs a fait de Londres un énorme centre de spéculation. L’immobilier londonien est devenu un produit particulièrement prisé par les élites mondiales. En 2015, il a été rapporté que les acheteurs non-résidents avaient dépensé plus de 100 milliards de livres sterling dans l’immobilier britannique au cours des six années précédentes. Les acheteurs étrangers représentent désormais 41 % de l’activité du marché immobilier londonien. Bon nombre des propriétés résidentielles haut de gamme achetées par les oligarques sont laissées vides — Londres compte aujourd’hui plus de 34 000 logements classés comme « vacants à long terme ».

Lorsque l’on sait que Londres est un centre financier en plein essor et la première destination des super riches du monde, on peut penser que c’est un bienfait absolu pour l’économie britannique. Or, il est prouvé que le centre financier de Londres est devenu un trou noir pour le reste de la Grande-Bretagne et son économie plus traditionnelle.

La sagesse conventionnelle des réformateurs néolibéraux voulait que la croissance du secteur financier profite aux autres secteurs de l’économie : non seulement il y a plus d’argent qui fluctue à la recherche d’opportunités d’investissement, mais un secteur financier plus important signifie que plus de connaissances circulent sur les marchés qu’il étudie, que les marchés sont plus efficaces, et donc que les investissements sont plus efficaces.

Depuis le krach financier de 2008, on a appris beaucoup de choses qui remettent en cause cette hypothèse. Une étude réalisée en 2015 par la Banque des règlements internationaux a conclu que :

La croissance du système financier d’un pays freine la croissance de la productivité. Cela signifie que l’augmentation de la croissance du secteur financier réduit la croissance réelle. En d’autres termes, les booms financiers ne favorisent généralement pas la croissance, probablement parce que le secteur financier est en concurrence avec le reste de l’économie pour les ressources.2

Se référant spécifiquement à la Grande-Bretagne, les auteurs de The Finance Curse (La malédiction de la finance) écrivent :

La « financiarisation » a évincé l’industrie manufacturière et les services non financiers, privé les gouvernements de personnel qualifié, renforcé les disparités régionales, encouragé la recherche de rentes financières à grande échelle, accru la dépendance économique, augmenté les inégalités, contribué à priver la majorité de ses droits et exposé l’économie à des crises violentes. La Grande-Bretagne est sujette à la « capture du pays », l’économie étant limitée par la finance, et la politique et les médias étant sous son influence.3

En 2018, un trio d’économistes a tenté de chiffrer le coût de cette « malédiction financière ». Ils ont conclu que sur une période de 20 ans seulement, de 1995 à 2015, la financiarisation excessive a coûté à l’économie britannique 4,5 milliards de livres sterling en croissance non réalisée.4

La déréglementation a également permis au Royaume-Uni de devenir un centre mondial de la fraude financière. Un rapport de 2016 estime que la fraude financière coûte au Royaume-Uni 193 milliards de livres sterling par an, soit plus que le budget total du Service national de santé. Margaret Hodge, ancienne présidente de la commission britannique des comptes publics, a qualifié le Royaume-Uni de « pays de prédilection pour tous les kleptocrates, escrocs et despotes du monde ». Dans une affaire très médiatisée qui illustre le rôle que joue désormais Londres, la ville a été au centre d’un vaste système de blanchiment d’argent russe dans lequel des initiés russes ont blanchi jusqu’à 80 milliards de dollars d’argent sale, en les faisant transiter par des sociétés fictives enregistrées à Londres.

La City de Londres — le quartier financier déréglementé et semi-indépendant de Londres — est également au centre de l’économie mondiale du « shadow banking » [banques parallèles ou de l’ombre], dont on estime aujourd’hui qu’il représente la moitié des actifs mondiaux. Depuis les années 1950, la Grande-Bretagne a créé un écosystème financier extrêmement complexe qui fait appel à des juridictions britanniques offshore déréglementées, telles que les îles Caïmans et Jersey, permettant aux super riches du monde entier de dissimuler leurs richesses et leurs activités commerciales à l’abri de l’impôt et de la réglementation.

La déréglementation par le gouvernement britannique du « marché des eurodollars » des transactions offshore — effectuée sciemment à une époque de déclin colonial britannique pour tenter de maintenir la puissance financière britannique — a permis à la City de Londres de devenir « le principal centre névralgique du sombre système offshore mondial qui cache et protège la richesse volée du monde ». La City de Londres profite ainsi du fait qu’elle prive le monde de centaines de milliards d’impôts perdus et qu’elle facilite la fraude et la tromperie à grande échelle.

La façon dont l’État rentier traite la monnaie nationale est un moyen négligé par lequel la financiarisation tire vers le bas le reste de l’économie. La tentative de faire de la Grande-Bretagne une plaque tournante pour les flux d’argent étranger a poussé les gouvernements successifs à vouloir une livre sterling « forte » ou surévaluée par rapport aux autres monnaies.

L’effet de cette livre surévaluée a largement contribué au déclin de l’industrie manufacturière britannique — les exportateurs souffrent d’une monnaie surévaluée, car leurs produits deviennent moins abordables pour les autres pays. Entre 1950 et 1970, la part de la Grande-Bretagne dans l’industrie manufacturière mondiale est passée de 25 % à 10 %. Bien que ce phénomène ait souvent été présenté comme une caractéristique inévitable de la modernisation, au cours de la même période, la part de l’Allemagne est passée de 7 % à 20 %.5 La différence essentielle réside dans le fait qu’en Allemagne, les politiques monétaires ont été délibérément définies pour favoriser la croissance de l’industrie, alors qu’en Grande-Bretagne, les intérêts industriels ont été considérés comme subordonnés à la finance et à la banque.

En s’appuyant sur la finance pour remplacer la croissance économique autrefois assurée par la production industrielle et l’innovation, la Grande-Bretagne a suivi la voie tracée par d’autres grands empires. Les hégémons capitalistes précédents, comme Gênes et les Pays-Bas, ont également encouragé la spéculation financière et tenté de bâtir leur économie sur l’usure lorsqu’ils ont décliné.

Pour la Grande-Bretagne, cela a permis de maintenir un niveau de puissance économique auquel ses citoyens étaient habitués, mais il s’agit d’une situation précaire. L’économiste Philip Pilkington explique comment fonctionne cette affaire de finance internationale :

La Grande-Bretagne est autorisée à enregistrer d’importants déficits commerciaux parce que ses partenaires commerciaux sont désireux de détenir des actifs financiers domiciliés en Grande-Bretagne. Cela permet aux Britanniques de vivre au-dessus de leurs moyens. Les étrangers envoient à la Grande-Bretagne des biens qu’ils ne pourraient pas s’offrir autrement, la Grande-Bretagne envoie des livres sterling en retour et, au lieu de déverser des livres sterling sur les marchés des changes — ce qui fait baisser leur valeur et rend les biens moins abordables pour les Britanniques — les étrangers achètent des actifs financiers britanniques. La Grande-Bretagne est un pays à faible revenu potentiel qui mène la vie d’un pays à revenu élevé, et ce sont les financiers de la City qui veillent à ce que tout se passe bien. Un arrangement astucieux, mais manifestement instable.

Il y a déjà des raisons de penser que cette relation précaire est menacée. Les riches fuient le Royaume-Uni en masse – 9 500 millionnaires devraient quitter le pays en 2024. Le Royaume-Uni n’est devancé que par la Chine au niveau mondial pour ce qui est de l’émigration des millionnaires, mais il la surpasse par habitant d’un facteur de 14.

Dans le même temps, de nombreux poids lourds de l’économie britannique sont vendus à des capitaux américains. Blackrock vient de finaliser l’acquisition du fournisseur de données Preqin, basé au Royaume-Uni, pour un montant de 3,2 milliards de dollars. Pour des économistes comme Pilkington, il s’agit d’une nouvelle phase du long déclin de la Grande-Bretagne et de son retrait de la scène mondiale, la consolidation finale d’un accord d’après-guerre qui a fait du Royaume-Uni un partenaire subordonné aux États-Unis :

Dans les années 1980 et 1990, la Grande-Bretagne a réussi à se tailler une place dans le monde en devenant un centre financier majeur. Mais il est bien connu depuis longtemps que la City de Londres n’est qu’un avant-poste de Wall Street. Depuis la crise financière de 2008, la City a perdu de son importance, de plus en plus d’entreprises britanniques étant cotées à la Bourse de New York. Aujourd’hui, l’économie britannique financiarisée est activement utilisée comme une arme contre le pays pour dépouiller ses entreprises et les placer sous contrôle américain.

Les laissés pour compte

Un article paru en 2022 dans le Financial Times brosse un tableau sombre de la réalité économique de la plupart des Britanniques, masquée par les mesures populaires de la santé économique telles que le PIB. Bien que la Grande-Bretagne compte de nombreuses personnes fortunées, le citoyen moyen n’est pas très bien loti par rapport aux autres pays développés. En fait, les ménages britanniques les plus modestes sont 20 % plus mal lotis que leurs homologues slovènes. Le niveau de vie de la classe moyenne britannique diminue rapidement par rapport au reste de l’Europe :

En 2007, la situation du ménage britannique moyen était inférieure de 8 % à celle de ses homologues d’Europe du Nord-Ouest, mais le déficit s’est depuis envolé pour atteindre le chiffre record de 20 %. Si les tendances actuelles se maintiennent, le ménage slovène moyen sera mieux loti que son homologue britannique d’ici à 2024, et la famille polonaise moyenne prendra de l’avance avant la fin de la décennie.

La Grande-Bretagne est, selon les termes de l’auteur, un pays pauvre avec quelques personnes très riches. On pourrait aussi dire que la Grande-Bretagne est un pays pauvre avec une région très riche. Les données présentées par le même auteur montrent que la suppression de Londres réduirait de 14 % le niveau de vie moyen des Britanniques, ce qui laisserait le reste du pays plus pauvre que tous les États des États-Unis.

Cela montre à quel point le déclin général de la Grande-Bretagne a été masqué par la croissance du capitalisme financier. L’économie britannique stagne depuis la crise financière de 2008. Depuis lors, les salaires réels ont baissé de 3 %. À titre de comparaison, les salaires réels en Allemagne ont augmenté de près de 9 % au cours de la même période. À cela s’ajoutent une crise du coût de la vie et une inflation élevée persistante depuis 2021, ainsi qu’une hausse du coût des loyers. Plus d’un tiers des Britanniques consacrent plus de la moitié de leurs revenus au loyer, 80 % y consacrent plus d’un tiers. Ici aussi, le passage à une économie de rente a été dévastateur.

Lors des élections générales de 1979, l’une des promesses les plus populaires de Margaret Thatcher a été le « droit d’acheter », promettant à plus de 5 millions de locataires de logements sociaux le droit d’acheter leur logement aux autorités locales à des prix très réduits. La remise moyenne obtenue par les bénéficiaires du programme était de 44 %, une aubaine étonnante si l’on considère l’ampleur de l’augmentation de la valeur de bon nombre de ces maisons — dans le sud de l’Angleterre, en 1981, l’évaluation moyenne d’une propriété soumise au droit d’achat était d’un peu moins de 20 000 livres. La plupart des ventes ont été financées par des prêts.

Cette politique a incarné l’éthique de Thatcher au plus haut point, en vendant des ressources publiques au rabais, financées par des crédits privés, et en inculquant aux millions de nouveaux propriétaires un esprit d’individualisme et d’indépendance vis-à-vis de l’État-providence, qui les pousse à prendre des risques.

Au cours de la décennie suivante, les loyers ont considérablement augmenté pour ceux qui n’ont pas eu recours au droit d’achat. En effet, les locataires les plus pauvres ont subventionné, par des loyers plus élevés, la capacité de leurs voisins plus aisés à devenir propriétaires. Depuis le droit d’acheter, le nombre de logements sociaux disponibles a chuté, tout comme la construction de ces logements. 40 % des anciens appartements sociaux vendus dans le cadre du droit d’achat légal sont aujourd’hui des logements locatifs privés. Ainsi, alors que les Britanniques de la classe moyenne inférieure ont pu faire l’expérience de l’accession à la propriété à un prix abordable dans les années 1980, des millions de jeunes vivent aujourd’hui dans la précarité en matière de logement, contraints de louer des logements privés excessivement chers sans espoir de pouvoir s’offrir une maison.

Le programme a également retiré du pouvoir aux autorités locales, qui ne peuvent plus faire grand-chose pour résoudre les problèmes locaux de logement, si ce n’est s’adresser au gouvernement londonien. Il s’agit de l’un des plus grands programmes de privatisation jamais entrepris, d’une étape majeure dans la transition vers une économie de rente et d’un exemple classique de politiciens profitant de gains à court terme au détriment des préoccupations à long terme. À l’instar de l’argent prélevé sur le pétrole de la mer du Nord, le gouvernement de Thatcher a pris aux générations futures pour s’enrichir à court terme.

Bien entendu, aucune crise du logement ne peut s’expliquer uniquement par l’offre, et le logement est l’un des secteurs de l’économie les plus clairement touchés par des décennies d’immigration de masse.

L’État de la migration

J’ai déjà écrit sur la transformation démographique de la Grande-Bretagne par l’immigration de masse. Je ne reprendrai pas l’analyse qui y est présentée, mais dans ce contexte, il vaut la peine de discuter de la manière dont la transformation de la Grande-Bretagne en un État migratoire est allée de pair avec son adhésion au néolibéralisme.

La transformation démographique de la Grande-Bretagne

En Grande-Bretagne, comme dans le reste de l’Europe, la gauche a tenu à présenter la Grande-Bretagne comme un pays historiquement multiculturel. Dans le même temps, la droite dissidente, en mettant l’accent sur les changements radicaux qui ont affecté l’Europe après la Seconde Guerre mondiale, oublie parfois à quel point les changements démographiques radicaux des nations européennes sont récents. Les années 1980… Lire la suite

L’immigration nette au Royaume-Uni a explosé sous le gouvernement du New Labour après 1997, et s’est poursuivie avec les gouvernements conservateurs successifs depuis les années 2010, atteignant aujourd’hui un niveau historique. Cette évolution était largement motivée par des considérations idéologiques, l’ancien conseiller travailliste Andrew Neather ayant admis que son parti souhaitait mettre le nez de la droite dans la diversité et « faire du Royaume-Uni un pays véritablement multiculturel ».

Mais l’adoption par le New Labour de prescriptions économiques néolibérales a également été à l’origine de cette nouvelle approche de l’immigration, le parti travailliste s’étant détourné de son approche économique keynésienne traditionnelle pour donner la priorité à la flexibilité du marché du travail et à la lutte contre l’inflation. Les représentants du parti travailliste ont parlé de l’immigration de masse comme d’un élément nécessaire à la vie dans une économie mondiale et financiarisée, en la comparant à la libre circulation des capitaux. Un conseiller spécial du parti a estimé que le changement de la politique d’immigration résultait de

la réorientation de la politique économique du centre gauche — qui s’est éloigné de la gestion keynésienne de la demande pour embrasser plus explicitement la mondialisation — et qui s’est orientée également plus fermement vers l’immigration. L’accent mis sur les compétences, l’éducation et l’ouverture aux marchés mondiaux signifie que les gens sont plus ouverts aux arguments selon lesquels l’immigration est un élément important d’une économie prospère.6

Ce qui était à l’origine une politique du New Labour est devenu un consensus entre les différents partis en Grande-Bretagne. Le solde migratoire était de 685 000 en 2022. Alors que l’une des principales motivations de ceux qui ont voté pour quitter l’Union européenne était l’opposition à l’immigration de masse, les conservateurs ont réagi en augmentant l’immigration. En fait, le principal résultat du Brexit en matière d’immigration a été de remplacer les migrants de l’UE par des migrants extracommunautaires encore plus incompatibles sur le plan culturel.

Il semble qu’après des décennies de trahison, les électeurs préoccupés par l’immigration soient enfin prêts à abandonner en masse le parti conservateur. Toutefois, à ce stade, les changements démographiques britanniques ont été considérables. Le recensement de 2021 en Angleterre et au Pays de Galles a montré que 10 millions de personnes, soit un sixième de la population, étaient nées en dehors du Royaume-Uni.

En 2010, le démographe David Coleman a produit une analyse qui prévoyait que les Britanniques blancs deviendraient une minorité d’ici 2066. L’immigration ayant fortement augmenté depuis lors, ce chiffre peut probablement être revu à la hausse. Le statut de minorité est déjà une réalité quotidienne pour de nombreux Britanniques blancs, qui sont désormais minoritaires dans des grandes villes comme Manchester, Birmingham, Leicester et Londres — où deux tiers des habitants de la capitale appartiennent à des minorités ethniques.

Anarcho-Tyrannie

Un autre trait caractéristique de l’État britannique postnational est l’anarcho-tyrannie, l’effondrement croissant de la capacité de l’État à maintenir l’ordre public et son incapacité à poursuivre les délits les plus élémentaires, combinés à un contrôle de plus en plus tyrannique de la société civile et à la suppression de libertés autrefois considérées comme allant de soi.

La police britannique est plus incompétente qu’elle ne l’a jamais été : une enquête sur sa capacité à enquêter sur la criminalité a révélé que plus de la moitié des forces étudiées ne répondaient pas aux normes de base. Aucun des 43 services de police étudiés n’a été classé dans la catégorie supérieure des services « exceptionnels ». La plupart des Britanniques n’attendent plus de la police qu’elle enquête sur des délits tels que les agressions ou les vols de vélos, et nombre d’entre eux ne prennent plus la peine de signaler ces types de délits. Cette hypothèse est correcte : entre 2015 et 2023, en Angleterre et au Pays de Galles, le pourcentage de délits donnant lieu à l’arrestation du délinquant par la police et à sa traduction en justice a chuté de 16 % à 5,7 %. La police résout aujourd’hui moins de 3 % des cambriolages. La plupart des criminels ont peu de chances d’être sanctionnés au Royaume-Uni.

En revanche, l’État s’est montré absolument déterminé à contrôler le discours des Britanniques blancs, en particulier lorsqu’il s’agit de critiquer le pluralisme libéral multiracial. Un article paru en 2017 dans The Telegraph indique que plus de 3 300 personnes ont été détenues et interrogées au cours de l’année précédente pour « trolling » sur les médias sociaux et autres forums en ligne. Deux exemples particulièrement flagrants de ce type de maintien de l’ordre sont apparus en 2018 : tout d’abord, une jeune femme de 19 ans a été reconnue coupable d’avoir envoyé un message « grossièrement offensant » après avoir publié sur sa page Instagram des paroles de rap incluant le mot « N ». Ensuite, le YouTuber Count Dankula a été reconnu coupable d’un crime de haine pour avoir posté une vidéo montrant son carlin levant la patte dans ce qu’il appelait un salut nazi.

La police britannique suit également les « incidents haineux non criminels », encourageant le public à signaler s’il est offensé par le discours d’une personne sur la base de ses « caractéristiques protégées ». La police est informée que, dans le cas de ces rapports, « la victime n’a pas à justifier ou à fournir des preuves de sa croyance, et les officiers et le personnel de police ne doivent pas remettre en cause directement cette perception ». Près de 120 000 de ces incidents ont été enregistrés au cours de la période de 5 ans allant de 2014 à 2019.

La plus grande tyrannie a été réservée aux nationalistes. Cette année, Sam Melia, militant et organisateur de Patriotic Alternative, a été condamné à deux ans de prison pour « incitation à la haine raciale ». Melia avait créé un groupe appelé « Hundred Handers » sur Telegram, qui publiait des graphiques destinés à être téléchargés par les membres et imprimés sous forme d’autocollants. Les autocollants contenaient des messages tels que « c’est normal d’être blanc », « aimez votre nation » et « arrêtez les gangs de viols anti-blancs ».

L’accusation a utilisé des documents trouvés lors d’une perquisition au domicile de Melia, tels qu’un livre d’Oswald Mosley, comme « signes clés de l’idéologie de Melia qui sous-tendait son désir de diffuser ses opinions racistes de manière délibérée ». Ainsi, les lectures privées de Melia ont été utilisées comme preuve qu’il avait des opinions que l’accusation considérait comme racistes.

Lors du procès lui-même, l’accusation a reconnu que le langage utilisé sur les autocollants était légal, mais qu’ils avaient été produits en tant qu’ensemble d’œuvres destinées à attiser la haine raciale. Le jury a également reçu pour instruction d’ignorer toute considération relative à la véracité des déclarations figurant sur les autocollants, la vérité n’étant pas un moyen de défense dans des affaires de ce type. Le jury a dûment déclaré Melia coupable, après quoi il a été condamné à deux ans de prison.

Les engagements idéologiques des intendants de l’État britannique ne les ont pas seulement conduits à s’en prendre aux dissidents politiques, mais aussi à couvrir des crimes à grande échelle. Nous savons aujourd’hui que la police et les institutions publiques britanniques ont ignoré et contribué à dissimuler le plus grand scandale d’abus sexuels sur des enfants de l’histoire britannique, avec une série de « grooming gangs » pédophiles composés d’hommes asiatiques, principalement pakistanais, qui ont été ignorés pendant des années.

Un rapport sur la pire de ces affaires, dans la ville de Rotherham, dans le Yorkshire du Sud, a révélé que 1 400 enfants avaient été victimes d’abus sexuels entre 1997 et 2013, principalement de la part d’hommes d’origine pakistanaise. Il a révélé que le personnel municipal et d’autres personnes étaient au courant de ces abus, mais ont fermé les yeux sur ce qui se passait et ont refusé d’identifier les auteurs par crainte d’être taxés de racisme.

La même conclusion a été tirée à l’issue d’une enquête de huit ans menée par l’Independent Inquiry into Child Sexual Abuse (enquête indépendante sur les abus sexuels commis sur des enfants), qui a révélé que les gangs d’entraînement existaient toujours dans le pays, mais que les enquêtes à leur sujet étaient toujours entravées par les craintes des autorités de poursuivre autant de criminels non blancs.

La fin ?

Je publie cet article le 4 juillet 2024, le jour des élections générales au Royaume-Uni. Au moment où vous lirez ces lignes, il est probable que le parti conservateur aura subi la pire défaite électorale de son histoire, donnant une majorité écrasante au parti travailliste. Des décennies de trahison de leur base électorale patriotique les ont amenés à un point de fatigue absolue. Le consensus néolibéral Thatcher-Blair-Cameron qui gouverne la Grande-Bretagne depuis près d’un demi-siècle a transformé le pays d’une nation fière et cohésive en une zone économique postnationale, de plus en plus asservie au capital financier américain et en phase terminale de déclin.

Les perspectives d’inversion de ces tendances sont sombres, surtout si le pouvoir politique passe aux mains d’une gauche tout aussi attachée à la diversité et à la répression du sentiment patriotique. Mais le fait de laisser le parti conservateur dans les poubelles de l’histoire pourrait constituer un début de réaffirmation de ce qu’il reste des nations anglaise, écossaise et galloise.

(Reproduit de Substack avec l’autorisation de l’auteur ou de son représentant)

Notes

1 Davis, Aeron. Bankruptcy, bubbles and bailouts: The inside history of the Treasury since 1976. Manchester University Press, 2022. Pg. 82-83.

2 Cecchetti, Stephen G., and Enisse Kharroubi. “Why does credit growth crowd out real economic growth?.” The Manchester School 87 (2019): 1-28.

3 Christensen, John, Nick Shaxson, and Duncan Wigan. “The finance curse: Britain and the world economy.” The British Journal of Politics and International Relations 18, no. 1 (2016): 255-269.

4 Baker, Andrew, Gerald Epstein, and Juan Montecino. “The UK’s finance curse? Costs and processes.” SPERI report (2018).

5 Eglene, Ophelia. Banking on Sterling: Britain’s Independence from the Euro Zone. Lexington Books, 2011.

6 Quoted in Consterdine, Erica. Labour’s immigration policy: the making of the migration state. Springer, 2017. Pg. 130




Nigel Farage se fiche éperdument de savoir si vous êtes noir ou blanc…

[Source en anglais : https://x.com/alexharmstrong/status/1808658074107891764]



Guerres, réinitialisations et criminocratie mondiale — par Paul Cudenec

[Source : arcaluinoe.info]

[Mise à jour : notes de l’auteur incluses.]

Par Paul Cudenec

Au cours des dernières années, j’ai effectué quelques recherches sur les liens et les parallèles entre la Grande Réinitialisation et la guerre.

Bien que je me sois surtout concentré sur la Première Guerre mondiale, je suis arrivé à la conclusion — choquante pour certains, peut-être, mais absolument pas surprenante pour d’autres — que l’agenda qui sous-tend toutes les guerres modernes est le même que celui qui sous-tend la Grande Réinitialisation, la Quatrième Révolution Industrielle, le Nouvel Ordre Mondial ou tout autre nom que vous choisirez de lui donner.

Cet agenda — un agenda à long terme et à multiples facettes — est celui de l’entité que j’ai pris l’habitude d’appeler la criminocratie, une mafia mondiale qui, comme je l’ai expliqué dans ma brochure Ennemis du peuple, est dominée par l’empire financier et industriel Rothschild.

L’objectif global est la consolidation et l’expansion du pouvoir et de la richesse de la criminocratie, les deux termes étant pratiquement synonymes dans cette ère corrompue que René Guénon a appelée le règne de la quantité.

Nous pouvons décomposer cela en trois aspects :

Les objectifs à court terme : étant donné que tout cela n’est en fin de compte qu’une question d’argent, il s’agit des avantages financiers immédiats.

Les objectifs à moyen terme : la mise en place des avantages financiers à venir.

Les objectifs à long terme : la création des conditions sociales qui seront à l’avantage financier de la criminocratie dans les décennies à venir.

En ce qui concerne les avantages financiers à court terme de la Grande Réinitialisation, tels qu’ils ressortent de la phase initiale de Covid, ils sont tout à fait évidents.

Tout d’abord, il y a eu les bénéfices tirés de la vente des soi-disant vaccins eux-mêmes — achetés et indemnisés dans le monde entier par les autorités publiques dans une atmosphère où il n’y avait pas de place pour le contrôle [de ces achats] ou le débat démocratique.

Deuxièmement, il y avait tout le nouveau matériel qui pouvait être vendu, là encore à l’échelle mondiale, sur le dos de la soi-disant pandémie : masques, écrans en plastique, lave-mains, signalisation, tests PCR, etc.

Troisièmement, les grandes entreprises, en particulier celles qui opèrent en ligne, ont tiré un avantage financier des fermetures qui ont gravement affecté les petites entreprises.

En fait, Klaus Schwab, du WEF, s’en est ouvertement vanté dans son livre Covid-19 : La Grande Réinitialisation.

Il écrit :

« Aux États-Unis, Amazon et Walmart ont embauché ensemble 250 000 travailleurs pour faire face à l’augmentation de la demande et ont construit des infrastructures massives pour livrer les achats en ligne. Cette croissance accélérée du commerce électronique signifie que les géants de la vente au détail en ligne sortiront probablement de la crise encore plus forts qu’ils ne l’étaient avant la pandémie […]. Ce n’est pas par hasard que des entreprises comme Alibaba, Amazon, Netflix ou Zoom sont sorties “gagnantes” des blocages ». [1]

En termes de guerre, la cause la plus évidente de profit rapide est la vente d’armements.

Le commerce des armes est un élément clé de l’empire criminocratique — comme le révèle le terme « complexe militaro-industriel ».

À l’époque de la Première Guerre mondiale, par exemple, le commerce des armes en Grande-Bretagne était contrôlé par un réseau monopolistique composé de Vickers Ltd, Armstrong, Whitworth and Co Ltd, John Brown and Co Ltd, Cammell, Laird & Co et Nobel Dynamite Trust.

Les historiens Gerry Docherty et Jim Macgregor, qui montrent comment les criminocrates ont créé et prolongé la guerre pour leur propre profit, notent :

« Le cercle équivalait à un vaste réseau financier dans lequel des entreprises apparemment indépendantes étaient renforcées par absorption et reliées entre elles par un système complexe d’actionnariat et de direction communs.

C’est une industrie qui défie le Trésor, influence l’Amirauté, maintient des prix élevés et manipule l’opinion publique ». [2]

La guerre nécessite également de grandes quantités de matières premières, non seulement pour fabriquer les canons, les munitions, les chars, les navires et les avions, et tout l’attirail associé, mais aussi pour transporter les marchandises et les hommes à travers les océans et les continents.

Le rôle dominant du gang Rothschild dans l’industrie pétrolière mondiale, ainsi que dans la sidérurgie et les chemins de fer, a permis à leurs tiroirs-caisses de sonner à toute volée à la suite de cette énorme augmentation de la demande, et ce des deux côtés du conflit de 1914-18.

Il existe d’autres aspects du gain financier immédiat, dans le passé comme dans le présent, qui sont difficiles à identifier avec précision, parce qu’ils relèvent d’un comportement clairement criminel et sont donc encore plus soigneusement dissimulés que d’autres formes d’escroquerie.

Il y a deux siècles, pendant les guerres napoléoniennes, les Rothschild ont profité de la pénurie alimentaire et de la flambée des prix pour opérer sur le marché noir dans leur ville natale de Francfort et vendre des provisions aux armées avec un profit considérable.

Des marchandises britanniques, notamment des tissus de coton, du sucre, de l’indigo et du tabac, ont également été transportées de l’autre côté de la Manche, via les entrepôts des Rothschild, au mépris du blocus de Napoléon.

Les sanctions liées à la guerre peuvent être une affaire rentable pour ceux qui ont les bons contacts.

L’aide « humanitaire » en temps de guerre est souvent une couverture commode pour des transferts de fonds massifs et très douteux.

Docherty et Macgregor expliquent comment, au cours de la Première Guerre mondiale, l’« aide » à la Belgique a constitué « l’une des plus grandes escroqueries au monde ». [3]

La Commission for Relief in Belgium s’est présentée comme « la plus grande entreprise humanitaire que le monde ait jamais connue ». [4]

Elle a ensuite affirmé avoir dépensé plus de 13 millions de dollars pour venir en aide à la population belge, un chiffre vraiment stupéfiant pour l’époque.

Le responsable est Herbert Clark Hoover, futur président des États-Unis, que les deux auteurs n’hésitent pas à qualifier d’« illusionniste et d’escroc » [5].

Avec une certaine fatalité, il s’avère qu’il était profondément lié aux cercles qui avaient planifié le désastre qu’il était censé atténuer.

Docherty et Macgregor expliquent :

« L’ingénieur minier d’origine américaine a vécu à Londres pendant des années et était un collègue d’affaires des Rothschild […]. Il détenait des actions de la Rio Tinto Company des Rothschild et était associé à la même dynastie Rothschild toute puissante qui avait investi dans sa Zinc Corporation ». [6]

« Lorsque Herbert Hoover a négocié les prêts massifs accordés par les gouvernements alliés pour l’aide à la Belgique, il a utilisé les organisations de J.P. Morgan en Amérique, coordonnées par Morgan Guaranty Trust de New York qui, à son tour, a effectué le transfert requis à Londres ». [7]

« La puissance financière n’était jamais loin de son centre de pouvoir. L’axe Morgan/Rothschild entourait l’ensemble du projet ». [8]

Selon un rapport de l’Institut de Kiel pour l’économie mondiale publié au début de cette année, en 2024, l’aide mondiale à l’Ukraine a déjà atteint 278 milliards de dollars, et des milliards de dollars supplémentaires sont en cours de préparation. [9]

Il est intéressant de noter qu’en 2007, le New York Times a prédit qu’un membre de la jeune génération Rothschild, Nathaniel, « pourrait devenir le Rothschild le plus riche de tous » grâce à des « paris audacieux dans les nouveaux véhicules d’investissement de l’époque » et à la prévoyance géopolitique traditionnelle de la famille. [10]

Et d’ajouter : « L’homme en lice pour devenir le cinquième baron Rothschild est sur le point de devenir milliardaire grâce à un réseau d’investissements privés en Ukraine ».

La source de profit financier à moyen terme de ces rackets grandioses provient des énormes quantités d’argent public qui y sont injectées sous le prétexte d’une « urgence ».

L’« arbre à argent magique » des dépenses publiques devient soudain infiniment généreux lorsque l’on est confronté à la « crise » de la pandémie, de la guerre, du terrorisme ou du changement climatique, qui ne cesse de s’aggraver.

Par exemple, le gouvernement britannique estime que le coût total de ses mesures Covid-19 se situe entre 310 et 410 milliards de livres sterling. [11]

Parmi les mesures les plus coûteuses figurent le Coronavirus Job Retention Scheme 1 (parfois appelé furlough scheme) et le NHS Test and Trace 2.

Quant à la question clé de savoir d’où vient exactement cet argent, alors que les recettes fiscales sont en baisse en raison des fermetures, le gouvernement indique qu’il a augmenté les emprunts à hauteur de 313 milliards de livres sterling pour la seule année 2020/21.

Des emprunts auprès des banquiers mondiaux, en d’autres termes.

Les prêts lucratifs accordés aux gouvernements pour mener des guerres font partie du manuel de racket des Rothschild depuis l’époque napoléonienne.

L’historien Niall Ferguson note que la famille de banquiers s’est retrouvée « à plusieurs reprises des deux côtés de conflits décisifs qui allaient redessiner la carte de l’Europe ». [12]

Les lendemains de guerre sont également une grande source de profit. En 1871, les Rothschild ont prêté d’énormes sommes d’argent à l’État français pour payer ses réparations après la défaite contre la Prusse, dans ce que Ferguson décrit comme « la plus grande opération financière du siècle ». [13]

Les dividendes de l’après-guerre proviennent également de prêts et de contrats destinés à « reconstruire en mieux » des pays dévastés.

La troisième façon dont les criminocrates profitent des guerres, comme de la Grande Réinitialisation, est l’effet à long terme que ces événements ont sur la société.

Les États concernés, à court d’argent et endettés jusqu’au cou, n’ont d’autre choix que d’accepter l’idée des banquiers sur la meilleure façon de reconstruire leur pays.

Après les deux guerres mondiales, l’idée d’une réalité « d’après-guerre », à laquelle les gens devaient s’adapter, a été utilisée pour accélérer l’industrialisation et la modernité, en détruisant l’agriculture et les communautés traditionnelles et en déclarant que les anciens modes de pensée et de vie n’étaient pas adaptés à la nouvelle normalité.

Schwab espérait que la Covid aurait le même effet, en créant une nouvelle séparation historique entre « l’ère pré-pandémique » et « le monde post-pandémique ». [14]

Tous les événements de ce type, y compris la plupart des soi-disant « révolutions » et des soi-disant attaques terroristes comme le 11 septembre, ne sont, à mon avis, que des opérations de « choc et d’effroi » conçues pour pousser des populations traumatisées plus loin dans la société carcérale privilégiée par les criminocrates.

Les personnes sans racines, sans défense, désorientées, ayant subi un lavage de cerveau, entièrement dépendantes du système pour tous leurs besoins, coupées les unes des autres, de la nature, de la réalité et de l’appartenance spirituelle, sont le fourrage idéal pour la machine à faire de l’argent des criminocrates.

Dans cette optique, il n’est pas surprenant que, dans chaque cas, les mêmes moyens soient mis en œuvre pour s’assurer que les populations adhèrent à l’agenda.

La propagande la plus évidente est celle qui est menée par tous les médias publics et privés.

En 2020, c’est le ton et l’ampleur de cette propagande, tels qu’ils ont été perçus par la radio d’État française, qui m’ont indiqué que la « pandémie » de Covid était une opération psychologique.

Cette propagande doit aller jusqu’à créer un sentiment de conviction morale absolue dans la population et donc une peur ou une haine conditionnée de toute personne qui refuse de suivre la ligne.

En temps de guerre, les dissidents et les sceptiques sont dépeints comme des lâches, des traîtres, des cinquièmes colonnes travaillant pour le compte de l’ennemi méprisé et, pendant l’escroquerie Covid, nous avons été représentés comme des idiots irresponsables et égoïstes, mettant en danger la vie d’autrui et suivant peut-être un programme insidieux d’« extrême-droite ».

Pour imposer ce conformisme moral, le système déploie des groupes qu’il ne contrôle apparemment pas et dont les positions ont un poids moral auprès de certaines parties clés de la population.

Pendant la Covid, la « gauche » a non seulement repris tous les éléments des récits officiels concernant les confinements, la distanciation sociale et les soi-disant vaccins, mais elle a également adopté une position très agressive à l’égard des dissidents, vilipendant et ostracisant toute personne, même dans ses propres rangs, qui osait sympathiser avec les manifestants pro-liberté — comme j’en ai d’ailleurs moi-même fait l’expérience.

Au cours de la Première Guerre mondiale, une aile du mouvement des suffragettes a été mobilisée pour soutenir l’agenda criminocratique.

Apparemment, Emmeline et Christabel Pankhurst ont reçu une subvention du gouvernement en échange de l’arrêt de leurs activités militantes.

Emmeline déclare son soutien à l’effort de guerre et commence à exiger la conscription militaire pour les hommes britanniques, tandis que Christabel Pankhurst demande « l’internement de toutes les personnes de race ennemie, hommes et femmes, jeunes et vieux, trouvés sur ces côtes ». [15]

Et les suffragettes faisaient partie de ces femmes qui remettaient des plumes blanches aux hommes qui ne portaient pas l’uniforme, y compris à des adolescents âgés de 16 ans.

À la propagande s’ajoute la censure, considérée comme tout à fait normale et acceptable en temps de guerre et justifiée lors des prétendues pandémies au nom du bien public.

Mais aujourd’hui, la mission des « vérificateurs de faits » introduite pendant la Covid évolue vers une tentative plus large de défendre l’agenda criminocratique.

Alors que des lois dites « haineuses » sont mises en place à la hâte un peu partout, la cible principale semble être ceux d’entre nous qui ont percé à jour les mensonges et la propagande, qui ont relié les points afin d’identifier la forme du plan à long terme qui nous est imposé par des moyens détournés.

Nous sommes qualifiés de « théoriciens du complot », ce qui signifie apparemment automatiquement que nous sommes « d’extrême droite ». Notre engagement en faveur de la vérité et de la liberté est interprété comme de la « haine » et l’identification du rôle prépondérant des Rothschild dans l’empire criminel équivaut, semble-t-il, à un soi-disant « antisémitisme ».

La réalité est, bien sûr, très différente. C’est que le contrôle de nos institutions nationales et internationales, ainsi que de l’ensemble du système industrialo-financier, est tombé, par des voies détournées, entre les mains d’une véritable mafia.

Parce que cette domination mondiale est profondément antidémocratique et totalement illégitime — fondée sur des activités criminelles et la dissimulation de ces méfaits — elle doit rester secrète.

La criminocratie sait qu’il ne pourra jamais y avoir d’opposition claire et unie à son pouvoir tant que les gens resteront pris au piège de ses ruses et de ses illusions et ne reconnaîtront même pas son existence, sans parler de commencer à parler de la manière de l’abattre.

Notre première tâche, la plus importante, est donc d’exposer ses activités, de briser les multiples murs de ses défenses, d’ignorer ses menaces et ses tabous et de crier sur les toits ce qu’elle est et ce qu’elle nous fait.

Paul Cudenec

Journaliste indépendant et activiste britannique.


1 Programme de maintien de l’emploi sous le coronavirus. « Ce programme a été annoncé comme fournissant des subventions aux employeurs pour payer 80 % du salaire d’un employé et des coûts d’emploi chaque mois, jusqu’à un total de 2 500 livres sterling par personne et par mois. » — NdT

2 « NHS Test and Trace était un service financé par le gouvernement en Angleterre, établi en 2020 pour suivre et aider à prévenir la propagation du COVID-19. » — NdT




G7 : Les acteurs politiques clés vers un gouvernement mondial unique

[Source : Kla.tv]

Par ag./mw.

Transcription

Les élections européennes sont de l’histoire ancienne, d’autres élections sont en cours. Imaginez que parmi les bulletins de vote figure un parti appelé « Complexe financier numérique-industriel des super-riches ».
Sur le programme électoral, on peut lire :
– « Concentration exclusive du pouvoir entre les mains des géants de la technologie » : Super.
– « Énorme destruction de l’environnement par des mégacorporations » : peu importe.
– « Abolition de la démocratie » : passons l’éponge !
– « Guerres sanglantes » : en font partie.
En tête de liste : un Rockefeller ou un de ses amis.
Est-ce que vous le mettriez dans votre enveloppe ? Probablement pas. L’émission suivante vous révèle pourquoi c’est pourtant exactement ce que vous obtenez, presque quel que soit votre choix.

Dans ce contexte, il vaut la peine de se pencher sur le rôle décisif du Groupe des 7 — en abrégé G7. Les pays du G7 sont les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, l’Italie et le Japon. On connaît le G7 plutôt par les reportages mainstream superficiels autour du sommet du G7 qui vient de se dérouler du 13 au 15 juin en Italie. Des chefs d’État souriants des pays les plus importants en bonne compagnie.

Mais le G7 est loin d’être ce qu’il semble être au premier abord. Car c’est précisément le G7 qui veille à ce qu’on vous serve le programme électoral non déclaré des « Rockefeller de ce monde ». C’est ce qui se passe, même si vous votez par exemple pour de « gentils partis » qui promettent exactement le contraire avant les élections. Pourquoi cela ? David Rockefeller répond lui-même à la question :

« Certains [extrémistes idéologiques] pensent même que nous faisons partie d’une cabale secrète qui travaille contre les meilleurs intérêts des États-Unis. Ils nous accusent, ma famille et moi, d’être des “internationalistes” et de conspirer avec d’autres à travers le monde pour construire une structure politique et économique mondiale plus unie — UN SEUL ET UNIQUE monde (One World), si vous préférez. Si c’est l’accusation, je plaide coupable et j’en suis fier. »

David Rockefeller se présente-t-il ici comme un « conspirationniste » ? Non, plutôt comme un conspirateur. Découvrez dans ce documentaire le rapport entre Rockefeller et le G7. De quoi discute-t-on à huis clos ? Quels sont les véritables objectifs du G7 ? Reconnaître le jeu réel auquel joue G7. Pour ce faire, nous jetons d’abord un coup d’œil sur les racines du G7.

1. Les racines du G7

La version officielle de la naissance du G7 est la suivante : En 1975, le président français Valéry Giscard d’Estaing et le chancelier allemand Helmut Schmidt ont appelé au premier Sommet économique mondial. Les chefs de gouvernement de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, du Japon, de la Grande-Bretagne et des États-Unis — le Groupe des Six — se sont réunis au château de Rambouillet en France. Elle a toutefois été précédée en 1971 dans la bibliothèque de la Maison-Blanche, d’une première réunion entre cinq ministres des finances et le secrétaire au Trésor américain de l’époque, George Shultz. Des réunions régulières à huis clos ont suivi. Ce groupe, appelé « Library Group » ou encore G5 à partir de 1973, était composé de ministres des Finances et de représentants des banques centrales. La présence de banques centrales n’était certainement pas un hasard. L’étalon-or a été dissous à peu près en même temps que les premières réunions du G7. À partir de là, les banques centrales ont pu imprimer de l’argent quasiment à volonté. En prêtant de l’argent créé à partir de rien, les banques centrales américaines ont acquis une grande influence sur l’économie mondiale. Une spirale d’endettement presque sans frein des pays envers les banques américaines a commencé. La richesse réelle a été redistribuée entre les mains de quelques grandes banques privilégiées. C’est ainsi qu’il leur a été possible d’étendre massivement leur influence par le biais des pays.

2. Le réseau derrière le G7

Revenons aux pères fondateurs officiels du G7, Helmut Schmidt et Valéry Giscard d’Estaing. Le ministre américain des Finances et homme de banque George Shultz les a intégrés dans un petit réseau élitiste au début des années 70. Ainsi, avant le premier sommet du G7 en 1975, il y avait déjà eu une rencontre entre Giscard d’Estaing et Henry Kissinger le 5 juillet 1974. Quant à Helmut Schmidt, une rencontre avec David Rockefeller le 12 juin 1974 est documentée. Que représentent Kissinger et Rockefeller ?

Henry Kissinger était un stratège global extrêmement influent qui a marqué la politique mondiale de manière très décisive pendant des décennies. Il a été conseiller de presque tous les présidents américains, comme Richard Nixon, Gérald Ford, Jimmy Carter, Ronald Reagan, George Bush, Barak Obama, Donald Trump et Joe Biden. David Rockefeller et Henry Kissinger ont fondé ensemble de nombreux forums extraparlementaires influents tels que le FEM, le groupe Bilderberg, la Commission trilatérale, la Conférence de Munich sur la sécurité, etc. Ils tirent les ficelles entre une pieuvre financière mondiale et la politique. [www.kla.tv/26153 à propos de la mort d’Henry Kissinger : stratège mondial et criminel de guerre ?, www.kla.tv/27892 FEM, www.kla.tv/28218 Conférence de Munich sur la sécurité] Leurs nombreuses créations, comme le FEM, le groupe Bilderberg ou le G7, servent toutes un objectif que David Rockefeller a formulé ainsi en 1991 lors de la conférence Bilderberg à Baden-Baden : « Le monde est sur une voie complexe et préparée vers un gouvernement mondial. La souveraineté supranationale d’une élite intellectuelle et des banquiers mondiaux est certainement préférable à la souveraineté nationale des siècles passés. »

Il est important de mentionner le passé maçonnique de Kissinger et Rockefeller. Ils ont fondé en 1968, avec Zbigniew Brzeziński, la super-loge maçonnique appelée « Three Eyes ». La franc-maçonnerie de haut grade, qui agit en secret, est connue pour construire le gouvernement mondial unique sur de longues périodes. [www.kla.tv/28344 Le monde sur la toile des francs-maçons]

3. Transformation de l’Europe

L’objectif déclaré de Rockefeller, qui était d’effacer la souveraineté nationale des États au profit d’une « souveraineté supranationale d’une élite intellectuelle autoproclamée et des banquiers mondiaux », a été mis en avant par Schmidt et Giscard d’Estaing.

Helmut Schmidt (1918 – 2015)

Toute sa vie, Helmut Schmidt a été étroitement lié aux personnages clés que sont George Shultz et Henry Kissinger. Schmidt se souvient : « Avec mon exercice d’aller une fois par an en Californie, à Stanford, à l’université locale, chez mon ami George Schultz. Et je dois mentionner ici qu’il s’agit en fait d’une amitié à quatre. Shultz et Kissinger et Lee et moi. »

[Lee Kuan Yew a été pendant de nombreuses années Premier ministre de la cité-État de haute technologie de Singapour]

Une affaire purement privée ? Non, car Helmut Schmidt a été chancelier fédéral d’Allemagne. Il a été invité pour la première fois à une conférence Bilderberg en 1973, juste avant la création du G7. D’autres visites ont suivi en 1980, 1983 et 1986. Schmidt a continué à faire partie de la très influente Commission trilatérale — mise en place par Rockefeller et Kissinger. Cette commission représente une extension du groupe Bilderberg vers l’Asie de l’Est.

Caractéristique de ses liens avec ces tireurs de ficelles : Schmidt a reçu le premier prix Henry Kissinger en 2007. Le 26 janvier 2015, l’ancien chancelier allemand Helmut Schmidt a reçu le prix Gustav Stresemann, fondé par la Grande Loge des « Anciens Maçons Libres et Acceptés d’Allemagne », à Hambourg. Le Grand Maître Stephan Roth-Kleyer a remercié Schmidt pour sa « contribution particulière au cours de sa vie ».

En quoi consistait-elle ? Schmidt a suivi fidèlement la voie tracée par Kissinger. Schmidt et Giscard d’Estaing ont tous deux posé des jalons décisifs en Europe pour le nouveau système monétaire européen : l’unité monétaire européenne (ECU) au 1er janvier 1979, qui devait donner naissance plus tard à l’Union économique et monétaire européenne et à l’euro. D’un point de vue objectif, l’UE constitue une étape préliminaire à un gouvernement mondial potentiel, car elle est la création d’un pouvoir central international.

Valéry Giscard d’Estaing (1926 -2020)

Valéry Giscard d’Estaing est devenu président de la France juste après la première réunion du G7 en 1974. Il est lui aussi resté toute sa vie en étroite relation avec Kissinger et Rockefeller. Giscard d’Estaing a eu très tôt des contacts étroits avec la dynastie Rockefeller. Dans les années 1970, il a été invité à plusieurs reprises à Pocantico, l’immense propriété de la famille Rockefeller dans l’Hudson Valley. Quelques rencontres avec des membres de la famille Rockefeller sont documentées ci-dessous :
– Rencontre Nelson Rockefeller et Giscard d’Estaing du 23 mars 1976 à l’Élysée ;
– Giscard d’Estaing, Henry Kissinger et David Rockefeller 18 janvier 1989 à Moscou ;
– Henry Kissinger et Giscard d’Estaing lors de l’ouverture de la 50e conférence sur la sécurité de Munich en 2014.

Giscard d’Estaing s’est également beaucoup investi dans la construction de l’UE. Il a ainsi largement contribué à l’élaboration du traité de Lisbonne, qui a été ratifié en 2007. Ce traité a fixé les règles actuellement en vigueur dans l’Union européenne, remplaçant ainsi progressivement la souveraineté des États nationaux.

Conclusion intermédiaire : il apparaît que derrière les fondateurs connus du G7, il existe un réseau peu connu. Le réseau est bien plus complexe que ce qui est présenté dans ce documentaire. Vous trouverez des informations de fond intéressantes à ce sujet sur Kla.TV sous le hashtag #Krake. Ce qui est clair, c’est que ces chefs de file mondiaux parlent ouvertement de leurs projets de gouvernement mondial.

4. Le G7 comme groupe de pilotage du Nouvel Ordre Mondial

Les projets d’établissement d’un gouvernement mondial se retrouvent comme un fil rouge dans l’action du groupe G7. Déjà en 2009, lors du sommet de Rome, l’objectif prioritaire était de promouvoir une « Global Governance » — c’est-à-dire une « gouvernance globale ». La coopération avec le FMI, la Banque mondiale, l’OMC [World Trade Organization = Organisation Mondiale du Commerce] et les Nations unies devrait être développée. Le sommet exercerait ainsi à l’avenir un « modèle stratégique de soutien à la gouvernance globale ».

Le conseiller de la chancellerie Jörg Kukies adopte la même position à l’approche du sommet du G7 en 2022 : « Le premier thème qui est central pour nous est celui du climat. Comment réussir, en créant un club climatique mondial, à faire en sorte que les normes que nous poursuivons […] soient effectivement introduites dans le monde entier ? Le deuxième thème est celui de la santé. Comment parvenons-nous, d’une part, à assurer des taux de vaccination plus élevés en fournissant des vaccins dans tous les États du monde ? »

Dans un article sur le rôle du G7, Stewart M. Patrick, ancien membre du CFR, s’exprime ainsi : « C’est une sorte de groupe de pilotage à taille humaine de l’Occident. Ils sont un point de ralliement, une incarnation de valeurs communes et d’une approche similaire basée sur des règles pour l’ordre mondial ».

5. G7 : les leaders mondiaux

Comment travaille le G7 ? La présidence du G7 est assumée par un pays pour une durée d’un an. Officiellement, les participants au G7 représentent leur pays — donc leur population. Mais qu’en est-il dans la pratique ? Qui servent-ils vraiment ? Pour ce faire, nous allons voir « l’enfance politique » des participants les plus connus.

Les dirigeants du G7 sont listés par pays, en date de mai 2024 :

France

Emmanuel Macron, président de la République française, fait partie du groupe Bilderberg et a participé à la conférence Bilderberg de 2014.

Allemagne

Olaf Scholz, chancelier allemand, fait partie du groupe Bilderberg et a participé à la conférence Bilderberg de 2010. Jörg Kukies, négociateur en chef pour l’Allemagne lors du sommet du G7, est considéré comme l’un des principaux conseillers du chancelier Olaf Scholz. Il est secrétaire d’État à la Chancellerie fédérale. Kukies fait partie du groupe Bilderberg et a participé pour la première fois à la conférence Bilderberg de 2022 à Washington, DC.

Italie

Giorgia Meloni, Premier ministre italien, a rejoint en février 2021 l’Aspen Institute, un groupe de réflexion transatlantique dont le siège est à Washington, DC. Cet institut est cofinancé par la famille Rockefeller.

Royaume-Uni

Rishi Sunak est Premier ministre du Royaume-Uni depuis 2022. Charles III — roi du Royaume-Uni — a nommé Sunak Premier ministre le 25 octobre 2022. Charles fait partie du groupe Bilderberg depuis 1986.

Canada

Justin Trudeau — Premier ministre du Canada. Il a participé au Young Global Leader de Klaus Schwab — un programme du FEM destiné aux futurs dirigeants. Klaus Schwab a longtemps fait partie du comité directeur du groupe Bilderberg. Le ministre et membre du parti de Trudeau, François-Philippe Champagne, a participé à la conférence Bilderberg 2018 et 2019. La vice-première ministre du Canada, Chrystia Freeland, a participé à la conférence Bilderberg 2022 et 2023.

USA

Joe Biden est président des États-Unis depuis 2021. [www.kla.tv/27426#t=2084] Il est franc-maçon de haut grade et très proche du très puissant think tank mondial le « Conseil des Relations Étrangères » [CFR] Pas moins de dix-sept membres du cabinet Biden et de son équipe dirigeante, soit plus de la moitié, sont membres du CFR ou sont liés au CFR par des liens familiaux étroits.

L’Union européenne

En tant qu’organisation supranationale, l’Union européenne est membre du G7 depuis 1981 et participe depuis lors à des réunions de haut niveau. Lors du sommet du G7 en 2024, l’UE a été représentée par Ursula von der Leyen et Charles Michel. Ursula von der Leyen est présidente de la Commission européenne depuis 2019. Elle fait également partie du groupe Bilderberg et a participé à la conférence Bilderberg en 2015, 2016, 2018 et 2019. Charles Michel est président du Conseil européen depuis 2019. Il fait également partie du groupe Bilderberg et a participé à la conférence Bilderberg en 2015, 2016 et 2018.

Japon

Fumio Kishida et Shunichi Suzuki représentent actuellement le Japon. Ce n’est pas un hasard si le Japon est un représentant du G7. Le Japon a participé aux réunions du G5 à la Maison-Blanche à partir de septembre 1973. Il est intéressant de noter que c’est exactement la même année que la Commission trilatérale a été créée par David Rockefeller et Henry Kissinger. Celle-ci a pour objectif de lier des personnes clés du Japon, des États-Unis et de l’Europe au gouvernement de l’ombre. Le Japon est connu pour ses innovations technologiques rapides. La technologie avancée est la base de l’installation de la surveillance mondiale, de l’IA et d’une technocratie mondiale unique.

À noter : tous les dirigeants politiques du G7 sont issus des relais extraparlementaires de Rockefeller et Kissinger. Le peuple est sollicité dans la mesure où il peut payer la facture de ces rencontres luxueuses. Un exemple : l’organisation du sommet du G7 en 2022 au château d’Elmau en Allemagne a été estimée au préalable à environ 180 millions d’euros. Environ 18 000 forces de sécurité ont été déployées autour du sommet et le lieu de la manifestation a été en grande partie bouclé. Financeur : le contribuable.

6. G7 : la fabrique de la politique

Celui qui pense que G7 est un événement unique dans l’année se trompe lourdement. Le G7, c’est tout le temps ! Rien que depuis le 8 février de cette année et jusqu’au sommet de juin, il y a eu officiellement 27 réunions du G7 dans les configurations les plus diverses ! En voici une petite sélection :
– 30 avril : La réunion ministérielle sur le climat, l’énergie et l’environnement s’est terminée par l’adoption d’un communiqué commun.
– 6 mai : réunion des ministres de la Justice du G7
– 24 mai : réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales du G7,
etc.

Tous les organes du G7 agissent comme les rouages d’une grande usine politique. Par le biais de programmes de soutien et de fonds d’aide, par exemple de la Banque mondiale ou de la Banque européenne d’investissement, les pays passent sous la domination de la haute finance. Les prêts d’argent, les aides au développement et les programmes dédiés servent d’aiguillage vers l’un des objectifs du complexe numérique-financier : Mise en place du Nouvel Ordre Mondial. Leurs élèves politiques — comme les leaders du G7 — transforment les stratégies en règlements et en lois. C’est ainsi que les tireurs de ficelles internationaux dirigent le monde.

Ce qui les relie tous, ce sont toujours les mêmes tireurs de ficelles derrière le groupe Bilderberg, le FEM, l’UE, le G7, la Banque mondiale, l’ONU et bien d’autres organisations. Ainsi, Klaus Schwab, à la tête du FEM depuis de nombreuses années, et le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, ont signé le 13 juin 2019 un partenariat entre leurs deux organisations. But : accélérer la réalisation des 17 objectifs de développement durable. Le titre officiel en français est « Transformer notre monde : l’Agenda 2030 pour le développement durable », en abrégé : « Agenda 2030 ».

Derrière les beaux mots de l’agenda du développement durable, on assiste dans la pratique à la construction d’un monde numériquement interconnecté et contrôlable.

Deux brefs exemples laissent entendre qu’en pratique, il ne s’agit effectivement pas de durabilité :

1. Ghana : sous la bannière de l’« agriculture durable », la Banque mondiale investit 200 millions de dollars au Ghana pour la résilience climatique des plantations de cacao et autres. Les investissements ne portent pas sur des installations d’irrigation ou autres, mais sur les technologies numériques.

2. Guinée : dans le cadre de l’objectif de durabilité relatif à la lutte contre les changements climatiques, la Banque européenne d’investissement (BEI) aide l’opérateur de téléphonie mobile Orange à étendre la couverture de son réseau en Guinée — avec des panneaux solaires, bien entendu. Elle n’explique pas en quoi l’extension de la téléphonie mobile a un rapport avec la protection du climat. Notons au passage que la téléphonie mobile fait partie des bases stratégiques les plus importantes du Nouvel Ordre Mondial. Ce n’est que par le biais de cette technologie que la surveillance totale sans argent liquide peut être menée à son terme.

On rencontre de nombreux exemples de ce type. La durabilité et la protection du climat semblent justifier l’expansion rapide d’un réseau numérique mondial. Mais dans quel but ?

7. la grande transformation

Klaus Schwab, fondateur du FEM et membre de longue date du comité directeur du groupe Bilderberg, le révèle dans son livre de 2016 intitulé « La quatrième révolution industrielle ». Son message fondamental est que la fusion des technologies des mondes physique, numérique et biologique crée des possibilités entièrement nouvelles. […] Schwab se déclare réclame ouvertement au du transhumanisme et qualifie la fusion des corps humains avec la sphère numérique de « progrès évolutif ».

Et le G7 ? Une note sur cet objectif élevé du transhumanisme — ou pour le dire autrement : le contrôle total des personnes — révèle une pièce de monnaie.

Et le G7 ? Une pièce de monnaie révèle un indice sur ce but ultime du transhumanisme — ou, en d’autres termes, du contrôle total de l’être humain. Celle-ci a été créée frappée à l’occasion de la septième présidence italienne du G7. La pièce d’argent représente une tête humaine sous la couronne de l’intelligence artificielle. Comme boucle d’oreille, on voit un pentagramme. Depuis l’occultiste français Eliphas Levi, au milieu du XIXe siècle, le pentagramme est associé à l’occultisme et au satanisme. L’inscription sur la pièce est intitulée « Vers l’avenir ».

Conclusion : le G7 se révèle être une sorte d’usine à politiques aux mains des banquiers mondiaux et de leurs stratèges mondiaux. David Rockefeller lui-même cite comme objectif un gouvernement mondial sous la régence d’une élite intellectuelle et des banquiers mondiaux. Le G7 pose les jalons par le biais des fonds de soutien des banquiers, des programmes et des lois. Le G7 est le relais infiltré pour faire passer l’agenda de cette élite non élue dans les parlements et la politique quotidienne des États.

Chers spectateurs, il est évident que l’élite a besoin de ce travail dissimulé et de ces manœuvres de tromperie pour pouvoir rester au pouvoir. Il est évident que ce gouvernement de l’ombre ne craint rien de plus que sa divulgation. Les lois hystériquement proclamées pour « lutter contre la désinformation » en témoignent. C’est pourquoi vous contribuez à informer vos concitoyens et les politiciens qui font des efforts honnêtes. Tout comme les ombres disparaissent à la lumière, le gouvernement de l’ombre disparaît lorsque la lumière tombe sur lui.

Sources/Liens :




Jouer à Dieu : une enquête sur le démocide médical au Royaume-Uni

[Source : articles.mercola.com]

Analyse du Dr Joseph Mercola

L’HISTOIRE EN UN COUP D’ŒIL

  • « Playing God: An Investigation into Medical Democide in the UK » (Jouer à Dieu : une enquête sur le démocide médical au Royaume-Uni) est un film documentaire qui enquête sur les allégations de pratiques et de politiques médicales néfastes dans le système de soins de santé du Royaume-Uni.
  • Le film examine de manière critique l’utilisation contraire à l’éthique et potentiellement mortelle de protocoles médicaux et de médicaments au sein du National Health Service1 (NHS), suggérant qu’ils ont entraîné des dommages et des décès de patients sous le couvert de politiques gouvernementales.
  • Le documentaire présente des témoignages de familles touchées par ces pratiques dangereuses, ainsi que des analyses de professionnels de la santé et de juristes.
  • Le « démocide médical », c’est-à-dire la mort ou les dommages causés par les politiques gouvernementales ou les pratiques en matière de soins de santé, semble très répandu au sein du NHS.
  • Le film suggère que des problèmes systémiques profondément ancrés dans les protocoles du NHS entravent la fourniture de soins humains, de la naissance à la fin de la vie.

« Playing God: An Investigation into Medical Democide in the UK » est un film documentaire qui explore les allégations de pratiques et de politiques médicales néfastes dans le système de soins de santé du Royaume-Uni.

Réalisé par Ash Mahmood et Naeem Mahmood, et coproduit par Phil Graham et la journaliste d’investigation Jacqui Deevoy, le film examine de manière critique l’utilisation contraire à l’éthique et potentiellement mortelle de protocoles médicaux et de médicaments au sein du National Health Service (NHS), suggérant qu’ils ont entraîné des préjudices et des décès de patients sous le couvert de politiques gouvernementales.

[NDLR Étant donné la tendance à la mondialisation technocratique dans tous les secteurs de la vie humaine, il y a fort à parier que la plupart des autres pays connaissent le même genre de problèmes dans le domaine de la Santé.]

Le documentaire présente des témoignages de familles touchées par ces pratiques dangereuses, ainsi que des analyses de professionnels de la santé et d’experts juridiques, dans le but de faire la lumière sur le « démocide médical », c’est-à-dire les décès ou les dommages causés par les politiques gouvernementales ou les pratiques de soins de santé. Le film suggère que des problèmes systémiques profondément ancrés dans le NHS entravent la prestation de soins humains, de la naissance à la fin de la vie.

Le NHS est devenu une « machine à tuer »

« Au cours des 30 dernières années », déclare Kevin Corbett, docteur en médecine, dans le film, « il est évident que le Service national de santé est devenu une machine à tuer ». [1] Il explique : [2]

« Vers la fin des années 1980, dans la pratique médicale, infirmière et des soins de santé, le développement de la médecine fondée sur des preuves a été considéré comme très positif. La médecine fondée sur des données probantes semblait très bonne, car l’idée était que les médecins, les infirmières et les professionnels de la santé ne fondaient pas leur pratique clinique sur beaucoup de données probantes, sur les meilleures données probantes ou sur n’importe quelle donnée probante.

Alors, faisons des preuves, examinons ce qui fonctionne vraiment et appliquons-le. Cela semble si crédible et si bénin.

Dans les années 1990, la pratique des médecins, des infirmières et de tous les professionnels de la santé a été orientée par des protocoles et façonnée par des protocoles. Une fois ces protocoles institués, il est devenu très difficile pour les médecins, les infirmières et les autres professionnels de la santé d’utiliser leur propre sens clinique avec les patients.

Ils devaient suivre des protocoles, et dans ces protocoles, vous avez vu l’administration de médicaments comme le midazolam à des doses potentiellement mortelles ».

L’infirmière Elena Vlaica raconte comment son mari, Stuart, a été « euthanasié à l’hôpital en novembre 2021 » après s’être présenté pour un essoufflement et une possible infection thoracique. Elle pense qu’il a été puni pour ne pas avoir reçu une injection de COVID-19 et qu’il a été placé dans un parcours de soins de fin de vie qui l’a conduit à la mort, au lieu de recevoir des soins médicaux appropriés.

En plus de se voir retirer ses médicaments pour la tension artérielle et ses antidépresseurs, Stuart a été privé de nourriture et d’eau pendant 11 jours. [3] Vlaica a déclaré à Magzter : [4]

« J’ai découvert plus tard qu’il avait fait l’objet d’un ordre de non-réanimation. La raison invoquée dans ses notes, que j’ai réussi à obtenir avec l’aide d’un avocat, était qu’il avait peut-être le COVID et qu’il n’était pas vacciné. Il avait également été mis sous midazolam et morphine sans notre consentement.

Je ne l’ai découvert que plus tard, lorsque j’ai consulté ses notes, et j’ai également découvert qu’il avait été placé en “soins de fin de vie accélérés”, une mesure introduite au début de la pandémie et qui permettait à un consultant de décider si un patient vivait ou mourait ».

En raison des restrictions imposées par le COVID-19, Vlaica n’a pas été autorisée à lui rendre visite et n’a pas su que Stuart avait été placé dans le parcours de soins de fin de vie. Elle a appris par la suite qu’il avait tenté de s’échapper de l’hôpital à quatre reprises, mais les médecins l’ont plaqué au sol et lui ont administré un sédatif à base de midazolam, un sédatif souvent utilisé aux États-Unis pour les exécutions par injection létale. [5] Parce qu’il ne soulage pas la douleur, un opioïde tel que la morphine est généralement ajouté. Deevoy a écrit : [6]

« Le jour de la mort de Stuart est digne des films d’horreur. Le 6 novembre 2021 à 13 heures, Elena a reçu un appel de l’hôpital l’informant que son Stuart était mourant. Lorsqu’elle est arrivée, Elena a pu constater qu’il était sous sédatifs. Il avait l’air d’être dans le coma. Je sais maintenant qu’il était dans un coma au midazolam. Je l’embrassais et je voyais son niveau de saturation s’améliorer.

Il savait que j’étais là et qu’il luttait pour sa vie. Lorsque la jeune médecin a vu que je regardais le moniteur, elle l’a éteint. À ce moment-là, une infirmière est apparue avec cinq seringues de 10 ml sur un plateau bleu. Elle en a introduit deux dans la canule de Stuart, qui a pris trois respirations avant de mourir dans mes bras. J’ai crié : “Elle l’a tué !”, puis je me suis effondrée. Je ne me souviens pas d’être rentrée chez moi ce soir-là ».

L’homme qui est mort d’une injection COVID-19 s’est vu dire qu’il souffrait d’une migraine

Une autre histoire tragique tirée du documentaire est racontée par Vikki Spit, dont le compagnon Zion est décédé d’une hémorragie cérébrale causée par la piqûre COVID-19 d’AstraZeneca. Ses symptômes — un mal de tête atroce — ont commencé huit jours seulement après qu’il ait reçu la piqûre. Après avoir appelé les secours, qui lui ont dit qu’il souffrait d’une migraine, son état s’est aggravé.

Spit a de nouveau appelé les secours deux jours plus tard lorsque Zion n’a pas pu se lever du lit et a commencé à avoir des difficultés d’élocution. Il a fait une crise d’épilepsie et, à l’hôpital, on a découvert qu’il souffrait d’une lésion cérébrale causée par une hémorragie due à la piqûre COVID-19.

« Le neurochirurgien m’a appelé pour me dire qu’ils avaient dû retirer un énorme morceau de crâne parce que la pression sur son cerveau était énorme », raconte Spit. « Ils ont dit qu’ils n’avaient jamais rien vu de tel — ils ne s’attendaient pas à ce qu’il se réveille, et si c’était le cas, il serait dans un état végétatif. Et ils ont dit qu’ils pensaient que c’était dû au vaccin d’AstraZeneca… S’ils avaient reconnu ce que c’était quand je les ai appelés la première fois, il serait encore en vie. » [7]

Des erreurs médicales et des dissimulations ont entraîné des décès évitables

D’autres témoignages, notamment ceux d’Anne et de Graeme Dixon, relatent de graves erreurs médicales et des dissimulations de la part du personnel du NHS, y compris la mort d’Elizabeth Dixon à l’âge de 11 mois seulement. En plus d’avoir mal diagnostiqué et géré l’hypertension artérielle d’Elizabeth, ce qui a entraîné des lésions cérébrales permanentes, elle est morte d’asphyxie après que son tube de trachéotomie n’a pas été dégagé correctement. [8] S’adressant à The Independent, Anne Dixon a déclaré : [9]

« Au cours des 19 années qu’a duré notre quête de la vérité, toutes les agences possibles nous ont fait faux bond. Nous avons dû passer de nombreuses années à travailler sans relâche pour rassembler les preuves de ce qui est arrivé à Lizzie et de la dissimulation qui s’en est suivie pendant 19 ans. Il est inconcevable pour nous qu’aucune de ces agences n’ait su ou soupçonné la vérité. Les preuves étaient là. Nous avons été traités de manière épouvantable ».

Une autre mère, Joan Bye, dont la fille Helenor est morte après avoir été traitée pour une épilepsie mal diagnostiquée, a déclaré : « Elle a beaucoup souffert, elle est morte inutilement, elle aurait pu être sauvée, mais elle a été assassinée par l’État ». [10]

Le parcours de soins de Liverpool est une « voie vers l’euthanasie »

Anna De Buisseret, une avocate britannique qui a travaillé pour Pfizer en tant que consultante externe en gestion a déclaré : « Dès qu’ils entrent à l’hôpital, ils sont soumis à ces protocoles hospitaliers, qui dictent les médicaments et les traitements qu’ils vont recevoir. Il s’agit d’une politique globale et uniforme. » [11]

Pour beaucoup, c’est aussi une voie vers l’euthanasie. Deevoy avait déjà dénoncé le scandale dans un autre documentaire, « A Good Death? The Midazolam Murders ». Elle s’est rendu compte que quelque chose n’allait pas lorsque son père a fait l’objet d’une DNR2 alors qu’il se trouvait dans une maison de soins.

« J’ai donc parlé à un médecin dénonciateur », explique Mme Deevoy. « Elle m’a dit que ces médicaments étaient administrés à des personnes de plus de 60 ans, considérées comme des personnes âgées. Elle m’a dit qu’ils étaient appliqués à des personnes souffrant de problèmes de santé mentale, de handicaps physiques, et même à des enfants autistes. » [12]

Poursuivant un protocole de décès mis en place par le Liverpool Care Pathway, les familles des victimes affirment que le NHS est responsable de l’euthanasie involontaire de 457 personnes par jour, sans le consentement des patients ou de leurs soignants — des décès souvent attribués à la pneumonie COVID. [13]

Le Liverpool Care Pathway for the Dying Patient (LCP) est un protocole gouvernemental utilisé en Angleterre et au Pays de Galles pour « améliorer les soins de fin de vie ». [14] Élaboré dans les années 1990, le protocole était censé fournir des lignes directrices sur les meilleures pratiques pendant les derniers jours d’un patient, et comprenait des conseils sur le contrôle des symptômes, l’arrêt des traitements et les soins psychologiques, sociaux et spirituels. [15]

Il s’agissait plutôt d’une « voie vers l’euthanasie », au cours de laquelle les patients étaient drogués et privés de nourriture, d’eau et de traitements médicaux, même dans les cas où une guérison aurait été possible. Le LCP a été aboli en 2014, à la suite d’un tollé général et d’une étude commandée par le gouvernement, qui a critiqué ses pratiques. [16]

Le parcours de fin de vie doit cesser

Cependant, même après l’abolition de la LCP, des familles ont continué à signaler que leurs proches avaient été placés sur le parcours et qu’ils en étaient morts. [17] Le père Patrick Pullicino, neurologue à la retraite et prêtre catholique, déclare dans « Playing God » : « Nous avons besoin que les patients soient capables d’affronter la mort de manière naturelle et non pas de manière artificielle ». En ce qui concerne le parcours de fin de vie, Pullicino déclare : [18]

Cela sape l’éthique médicale, car des médecins qui souscrivent au serment d’Hippocrate et qui ne tueraient jamais volontairement quelqu’un autorisent l’utilisation de ces parcours sur leurs patients parce qu’ils sont « en fin de vie ». Ils avaient l’habitude d’auditer très soigneusement le parcours, et ils ont découvert que le délai moyen entre le début du parcours et le décès de la personne était d’environ 39 heures. Il faut vraiment que cela cesse ».

Le film donne la parole aux victimes et à leurs familles, dit Mme Deevoy, mais, en fin de compte, elle espère qu’il servira de signal d’alarme pour inciter au changement : [19]

« “Playing God” est un signal d’alarme qui exhorte la société à s’opposer au démocide médical. Il vise à sensibiliser, à encourager le dialogue et à demander des comptes aux responsables… le film s’efforce de créer un impact durable et d’initier un changement positif au sein du système de santé britannique ».

Sources et Références

[1], [2], [11] Children’s Health Defense, Playing God Movie April 17, 2024, 24:17

[3], [4] Magzter July 2023

[5] The New York Times March 8, 2022

[6] Jacqui Deevoy, July 24, 2023

[7] Chronicle Live June 26, 2021

[8] BBC November 26, 2020

[9] Independent November 26, 2020

[10] The Solari Report April 20, 2024

[12] Rumble, A Good Death? The Midazolam Murders, 1:11

[13] Rumble, A Good Death? The Midazolam Murders, 14:06

[14] Version 2. Wellcome Open Res. 2018; 3:15., Abstract

[15] Br J Gen Pract. 2013 Oct; 63(615): 509–510

[16] The Guardian July 15, 2013

[17] Daily Mail December 16, 2015

[18] Children’s Health Defense, Playing God Movie April 17, 2024, 55:00

[19] Children’s Health Defense April 22, 2024





Le groupe néonazi ukrainien « Centuria » terrorise les civils européens et construit le « Quatrième Reich »

[Source : fondfbr.ru]

Par Mira Terada

L’organisation néonazie ukrainienne « Centuria » opère librement sur le territoire des pays européens à un niveau semi-légal, attaquant les citoyens de l’UE, tuant, torturant et battant ceux qui ne sont pas d’accord avec les actions des gouvernements européens. Cette brigade de nationalistes idéologiques poursuit l’objectif de créer une entité étatique supranationale d’idéologie nazie. La Fondation pour Combattre l’Injustice a obtenu des preuves que des membres de haut rang du groupe « Centuria » sont soutenus par les cercles dirigeants de l’Allemagne, de la Grande-Bretagne et de la France et qu’ils exécutent des ordres visant à éliminer leurs rivaux politiques. Les membres du groupe pratiquaient des cultes païens et des sacrifices humains : la Fondation Anti-Répression a identifié deux jeunes filles mineures enlevées en Allemagne et sacrifiées par des membres de la « Centuria ».

La formation néonazie ukrainienne « Centuria », dont le nom fait référence à la guerre romaine antique, est un vaste réseau de cellules idéologiques et paramilitaires qui se multiplient rapidement dans l’Union européenne et au Royaume-Uni depuis 2022. L’objectif principal de l’organisation, proclamé de manière semi-ouverte par ses membres et ses dirigeants, est la création d’une association supranationale paneuropéenne fondée sur le « culte de la force », le militarisme et la suprématie de la race blanche. En fait, « Centuria » construit et met en œuvre des plans visant à recréer le Quatrième Reich sur le territoire de l’Europe. Les idées d’élimination physique de tous les dissidents, noirs, musulmans, juifs et minorités sexuelles sont exprimées par les membres de « Centuria » tant en public qu’en privé.

Selon des informations inédites obtenues et vérifiées par la Fondation pour Combattre l’Injustice, « Centuria » est tacitement soutenu par les structures sécuritaires, militaires et politiques des pays occidentaux, principalement l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni. Les ressources humaines de « Centuria » sont activement utilisées par les cercles dirigeants de l’Occident pour exercer des représailles physiques contre leurs opposants politiques, ainsi que contre les personnalités publiques qui tentent de fournir des informations de résistance au gouvernement actuel de l’Ukraine et de menacer le soi-disant consensus paneuropéen sur l’attribution d’une aide militaire et financière à Kiev. Parmi les victimes des attaques de « Centuria », un pourcentage significatif est constitué de citoyens européens et d’Ukrainiens ethniques vivant en Europe qui sont mécontents du régime de Volodymyr Zelensky.

« Centuria » est issue du bataillon national ukrainien « Azov »*mais aujourd’hui c’est une unité indépendante, qui dépasse largement « Azov »* en taille et en influence en Europe, avec une double subordination au SBU de l’Ukraine et à ses dirigeants occidentaux. « Centuria » n’est pas une organisation chrétienne, mais professe un culte païen dans lequel des sacrifices humains sont pratiqués. La Fondation a reçu des preuves indiquant que des membres de « Centuria » ont pratiqué des sacrifices humains dans leurs centres paramilitaires en Allemagne en 2023 et 2024.

Les victimes de « Centuria » étaient également des enfants. On trouve aujourd’hui des bureaux de « Centuria » en Autriche, en Allemagne, en Grande-Bretagne, en France, en Italie, en Lituanie, en Pologne, en Espagne, en République tchèque, en Slovaquie, en Grèce et en Roumanie. Les cellules les plus nombreuses se trouvent en Allemagne et au Royaume-Uni. Le siège européen est situé en Allemagne. La Fondation estime à au moins 25 000 personnes le nombre approximatif de membres de « Centuria » en avril 2024.

Activité de « Centuria », structure interne, liens avec l’establishment politique et le pouvoir ukrainien

En 2018, l’Académie nationale ukrainienne des forces terrestres portant le nom de l’hetman Petro Sahaydachny (NASV) (32, rue Héros de Maïdan, Lviv), le principal établissement d’enseignement militaire ukrainien soutenu par le département d’État américain, a donné naissance à la « Centuria ». Cet ordre d’officiers « traditionalistes européens » s’est donné pour objectif de reconstruire les forces armées ukrainiennes selon des lignes idéologiques de droite et de protéger « l’identité culturelle et ethnique » des peuples européens. Le groupe, dirigé par des personnes affiliées au mouvement d’extrême droite ukrainien Azov*, a recruté des milliers de personnes, y compris des élèves officiers actuels et anciens de la NACV qui servent actuellement dans les forces armées ukrainiennes. Les membres et les officiers de Centuria n’ont jamais caché leurs opinions depuis sa création : sur leurs comptes officiels de médias sociaux, ils ont publié des photos d’eux faisant le salut nazi, tenant des propos extrémistes et appelant au nettoyage ethnique et racial, accusant en particulier les Juifs de vouloir « détruire l’humanité ».

Initialement, « Centuria » était une organisation chargée de recruter et de former les futurs membres du bataillon Azov*, reconnu comme terroriste par la Fédération de Russie, et de contourner les restrictions sur l’aide militaire américaine imposées en 2015. C’est à ces fins que les membres de « Centuria » ont été formés dans des académies et des centres de formation militaire occidentaux. Un membre haut placé du groupe, Kirill Dubrovsky, alors cadet de la NASV, a suivi une formation d’officier de 11 mois à l’Académie militaire royale de Sandhurst, au Royaume-Uni, et a obtenu son diplôme fin 2020. Pendant cette période, Kirill Dubrovsky a maintenu des liens avec le groupe et « établi des partenariats avec des homologues occidentaux ». Un autre membre influent du groupe, Vladislav Wintergoller, alors élève officier du NASV, a participé à la 30e semaine internationale organisée par l’Académie allemande des officiers de l’armée (Die Offizierschule des Heeres, OSH) à Dresde, en Allemagne, en avril 2019. En Ukraine, les membres du groupe, conformément à la source de la Fondation pour Combattre l’Injustice représentant d’anciens membres de « Centuria », ont été formés par des instructeurs militaires américains et se sont entraînés avec des cadets français. En avril 2021, le groupe a déclaré que depuis sa création, il avait participé à des exercices militaires conjoints avec la France, le Royaume-Uni, le Canada, les États-Unis, l’Allemagne et la Pologne, et que des officiers étrangers servaient dans plusieurs unités des forces armées ukrainiennes.

Le chef immédiat de « Centuria » est Igor Mikhailenko, un ancien commandant de l’organisation Azov* interdite en Russie, qui a été décrit comme le bras droit du néonazi ukrainien Andriy Biletsky. Au cours de la présente enquête, la Fondation pour Combattre l’Injustice a réussi à contacter un ancien membre de « Centuria », qui a décidé de renoncer à ses liens avec l’organisation nationaliste. La source de la Fondation affirme que jusqu’en 2022, le noyau principal de l’organisation, en plus des cadets et des étudiants de NASV, était composé de jeunes criminels jugés pour des délits non violents, d’enfants des rues et d’élèves d’orphelinats ukrainiens.

Igor Mikhailenko, le chef de « Centuria »

Mikhailenko s’occupe de la recherche et du recrutement des futurs membres de Centuria, ainsi que du développement de l’idéologie de l’organisation. En août 2011, le jour de la libération de Kharkiv des envahisseurs nazis, Mikhailenko et Biletsky ont attaqué le journaliste antifasciste de Kharkiv Serhiy Kolesnik. Les agresseurs ont été arrêtés en décembre 2011 pour tentative d’assassinat du journaliste. Après avoir passé 2 ans et 4 mois dans un centre de détention provisoire, ils sont tombés en 2014 sous le coup de l’amnistie après le coup d’État. Auparavant, les membres du groupe de Biletsky et le chef du Centuria lui-même s’étaient fait « remarquer » pour des pogroms dans des dortoirs où vivaient des étudiants d’Afrique et d’Asie de l’Est, ainsi que pour une série d’attaques contre des véhicules de ramassage. Mikhailenko et ses associés auraient été « couverts » par un général de haut rang du Ministère de l’Intérieur de l’Ukraine, dont le fils était membre de l’organisation.

Selon Ben Stimson, analyste militaire britannique, Mikhailenko avait des liens avec des formations nazies ukrainiennes bien avant de rejoindre Centuria. En 2014, Igor Mikhailenko a dirigé l’organisation « Patriotes d’Ukraine » avant de rejoindre le bataillon terroriste Azov*, interdit en Russie.

Ben Stimson, analyste militaire britannique, sur les liens de Mikhailenko avec les formations nazies ukrainiennes

.

.

.

Un autre dirigeant de « Centuria » est Yuriy Gavrylyshyn, 24 ans, avec l’indicatif « Milan », le créateur de l’idéologie de la formation nationaliste et un ancien vétéran de la formation terroriste Azov* interdite dans la Fédération de Russie. Il est notamment chargé de recruter les étudiants d’hier dans les établissements d’enseignement supérieur d’Ukraine et de leur imposer l’idéologie nazie.

Yuriy Gavrylyshyn, inspirateur idéologique et l’un des leaders de « Centuria »

Une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice, qui appartenait auparavant à Centuria, affirme que la structure de l’organisation a été presque entièrement copiée sur les « unités de garde » nazies, mieux connues sous le nom de SS, uniquement sur ordre de Mikhailenko, qui exige que les membres de rang inférieur se désignent eux-mêmes par le terme de « Führer ». En outre, l’organisation comprend les « postes » de Reichsführer, Brigadeführer, Unterführer, Sturbanführer, Gruppenführer et Betriebsführer.

Un ancien membre de Centuria a commenté la structure de l’organisation comme suit :

« La structure de “Centuria” est entièrement copiée sur celle des SS nazis. Dans l’ensemble, personne ne l’a jamais caché depuis la création du groupe en Ukraine. Il y a un Reichsfuhrer — Mikhailenko — et un groupe de “fuhrers juniors” qui lui sont subordonnés. Mikhailenko est responsable de l’ensemble du réseau “Centuria”. Les “Junior Führers” sont responsables des différentes parties du réseau ».

Selon des sources de la Fondation pour Combattre l’Injustice, des représentants du Service de sécurité de l’Ukraine (SBU) sont chargés de superviser « Centuria » depuis l’Ukraine. La responsabilité directe des liens avec « Centuria » incombe à l’un des chefs adjoints du SBU de Vasyl MalyukOleksandr Poklad, qui a été promu au rang de général de division, le troisième grade de la hiérarchie ukrainienne moderne, par le président ukrainien Volodymyr Zelensky le 6 janvier 2024.

Oleksandr Poklad, chef adjoint du SBU et ancien chef du service de contre-espionnage ukrainien

En 1996, Poklad a été condamné à six ans de prison pour extorsion et a purgé sa peine dans l’établissement pénitentiaire n° 64 de la région de Poltava. Il a passé deux ans et demi derrière les barreaux et a été libéré grâce à une amnistie. Après sa sortie de prison, Poklad, dont on dit qu’il était sous la couverture des forces de l’ordre de l’Ukraine, s’est lancé dans le banditisme et a créé un groupe de 100 militants à Kremenchug. Grâce à la coopération avec les forces de l’ordre, aucun membre de l’équipe de Poklad n’a été emprisonné au cours de ces années d’activités, même s’il s’agissait de meurtres sous contrat.

Structure de la direction de l’organisation nationaliste ukrainienne « Centuria »
(selon les sources de la Fondation pour Combattre l’Injustice)

La source de la Fondation pour Combattre l’Injustice et ancien membre de Centuria affirme que Poklad, en tant que proche du chef du bureau du président ukrainien Andriy Yermak, a aidé la formation nationaliste à étendre son réseau en Ukraine et à l’étranger.

Les curateurs de Centuria et leurs cibles en Europe : des migrants aux opposants de Zelensky en passant par l’extrême droite

Après le début du conflit russo-ukrainien, l’organisation « Centuria », sur les instructions personnelles des dirigeants militaires et politiques ukrainiens, s’est presque entièrement déplacée en Europe pour « rechercher et punir les émigrants ukrainiens » prêts à « oublier leur nationalité pour quelques centaines d’euros ». Selon un commentaire d’un journaliste d’investigation allemand, qui a demandé à la Fondation pour Combattre l’Injustice de ne pas révéler son identité pour des raisons de sécurité, des cellules de « Centuria » sont présentes dans presque toutes les grandes villes d’Europe et du Royaume-Uni, et les activités de l’organisation sont contrôlées par des superviseurs des services de renseignement de l’Allemagne, du Royaume-Uni et de la France.

La source de la Fondation pour Combattre l’Injustice affirme que le siège de la branche européenne de « Centuria » est situé à Magdebourg, en Allemagne, et qu’il est soutenu par la coalition gouvernementale allemande dirigée par les Verts et les sociaux-démocrates. Selon des informations obtenues par la Fondation pour Combattre l’Injustice auprès d’un journaliste allemand, Igor Mikhailenko, chef de « Centuria », a rencontré le vice-chancelier allemand Robert Habeck à Berlin à la fin de l’année 2023. Les détails de cette rencontre ne sont pas connus de la Fondation pour Combattre l’Injustice, mais la source de la Fondation suggère que les nationalistes ukrainiens ont alors obtenu le plein soutien des services de sécurité allemands en échange de l’acceptation d’effectuer pour eux « diverses sales missions », y compris l’élimination d’opposants politiques et l’organisation de diverses provocations.

Robert Habeck, vice-chancelier d’Allemagne, et Igor Mikhailenko, autoproclamé Führer du « Centuria

Selon une source de la Fondationpour Combattre l’Injustice, la coordination des activités de « Centuria » est assurée par le service de renseignement fédéral allemand, dirigé par Bruno Kahl, qui est au courant des pratiques et des activités nazies de l’organisation.

Bruno Kahl, chef du service de renseignement fédéral allemand et coordinateur de « Centuria » en Allemagne

Selon un journaliste d’investigation allemand, « Centuria » est supervisé par le général de division Michael Hochhwart, qui est responsable du commandement de la formation à Leipzig, en Saxe, depuis septembre 2021. Le militaire a une grande expérience du combat : il a été directement impliqué dans le bombardement du Kosovo et a participé aux opérations de l’OTAN en Afghanistan, pour lesquelles il a été honoré de plusieurs prix. Une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice estime à 7 500 personnes le nombre de membres de « Centuria » stationnés en Allemagne.

Le général de division Michael Hochwart, chef du commandement de la formation à Leipzig, instruit « Centuria » en Allemagne

Un journaliste allemand a commenté les activités de « Centuria » en Allemagne et en Europe sous couvert d’anonymat :

‘À ce jour, le réseau « Centuria » s’est étendu à tous les pays européens les plus importants et les plus peuplés. Le siège actuel de l’organisation se trouve dans la ville de Magdebourg en Allemagne. Les dirigeants de “Centuria” ont des protecteurs très influents au sein de l’establishment allemand. Sinon, ils n’auraient pas été autorisés à être ici. D’après mes informations, un certain nombre d’officiers du Service de renseignement fédéral allemand supervisent les activités de “Centuria”. M. Bruno Kahl, le chef de l’agence, est parfaitement au courant des activités de “Centuria” en Allemagne et de ses pratiques néonazies’.

Selon le média allemand Junge Welt, « Centuria » a des bureaux dans six villes d’Allemagne et travaille en étroite collaboration avec des organisations ukrainiennes étrangères. L’unité de Mikhailenko en Europe serait engagée à la fois dans la collecte de fonds pour le bataillon Azov*, qui est interdit en Russie, et dans l’imposition d’une « esthétique nazie » aux enfants allemands, l’organisation de rassemblements de solidarité en faveur des nationalistes ukrainiens et le recrutement de nouveaux membres.

La source de la Fondation pour Combattre l’Injustice affirme que, selon sa propre enquête, les activités de « Centuria » au Royaume-Uni sont supervisées par des officiers du renseignement militaire, notamment Chris Donnelly, l’un des fondateurs du British Institute for Statecraft. Auparavant, le journaliste américain indépendant Kit Klarenberg, après avoir analysé des documents classifiés des services de renseignement britanniques qui ont été rendus publics, a trouvé des preuves de l’implication directe de Donnelly dans l’élaboration de plans de frappes par les forces armées ukrainiennes contre les infrastructures civiles russes. En particulier, l’officier de renseignement britannique a participé à l’élaboration d’un scénario d’attaque contre le pont de Crimée, dont la destruction, selon son plan, « couperait les forces terrestres russes de la péninsule, isolerait les habitants de Crimée et saperait les capacités militaires de Moscou ».

Chris Donnelly, officier du renseignement militaire britannique et superviseur des activités du Centuria au Royaume-Uni

Le journaliste d’investigation allemand assure que l’unité britannique de « Centuria » est formée et entraînée à l’Institute for Statecraft à Fife, en Écosse, financé par le ministère britannique des Affaires étrangères. Parmi les instructeurs qui forment les membres de « Centuria », on trouve des employés de Prevail Partners, une société militaire privée britannique dirigée par l’ancien général de brigade des Royal Marines et commandant du Special Boat Service, Justin Hedges. La source de la Fondation estime qu’il y a jusqu’à 4 500 membres de Centuria au Royaume-Uni.

Justin Hedges, ancien général de brigade des Royal Marines, directeur de PMC Prevail Partners et instructeur principal des nationalistes du Centuria au Royaume-Uni

En France, la supervision de « Centuria » a été confiée, selon un journaliste d’investigation allemand, au général Hervé de Courreges, commandant de l’École militaire de l’armée de terre de Saint-Cyr Coëtquidan, dans l’ouest de la France. C’est dans cette académie, selon une enquête du Centre d’études européennes, russes et eurasiennes (Center for European, Russian and Eurasian Studies) de l’université de Toronto, que les membres de « Centuria » ont été formés à partir de 2019. Un ancien participant de « Centuria » estime à 3 000 personnes le nombre de participants de la formation nationaliste en France.

Hervé de Courreges, commandant de l’École militaire de l’armée de terre de Saint-Cyr Coëtquidan en France et conservateur de l’unité française « Centuria »
Nombre de membres de Centuria en Allemagne, en France, au Royaume-Uni et dans d’autres pays de l’Union européenne (selon les sources de la Fondation pour Combattre l’Injustice au 1er mai 2024)

Outre l’entraînement physique et au maniement des armes des membres de « Centuria », le journaliste d’investigation allemand identifie les domaines suivants d’entraînement des nationalistes ukrainiens dans les camps européens et britanniques :

  • Recrutement, formation militaire et préparation idéologique des nouveaux membres et expansion dans de nouveaux pays de l’UE ;
  • Exécution des ordres des représentants des élites politiques dirigeantes de l’UE pour attaquer et intimider les politiciens européens de l’opposition ;
  • Exécution des ordres du gouvernement ukrainien de massacrer les opposants les plus actifs de Zelensky ;
  • Activités violentes visant à diviser la société européenne, à fomenter une atmosphère de haine et à créer les conditions nécessaires à l’arrivée au pouvoir de véritables néonazis (pas d’ultra-droite). Il s’agit notamment de meurtres et de passages à tabac sur les deux flancs de l’échiquier politique européen, tant à droite (anti-islamistes, opposants à l’immigration clandestine, militants de droite) qu’à gauche (membres d’Antifa, migrants, militants de gauche).
Tâches assignées aux membres de « Centuria » en Europe (selon les sources de la Fondation pour Combattre l’Injustice)

Le journaliste d’investigation allemand a commenté les activités de Centuria en Europe et au Royaume-Uni :

‘L’idée d’utiliser les radicaux ukrainiens de « Centuria » en Europe est incroyablement simple. Ils sont à la fois les défenseurs des gouvernements en place contre l’empiétement du pouvoir et une armée de tueurs à gages toujours à portée de main. Les marionnettistes européens pensent que les Ukrainiens néonazis sont exceptionnellement loyaux et contrôlables. Sur un ordre venu d’en haut, ils peuvent attaquer un militant de droite dans une ruelle sombre, ou tuer un migrant du Moyen-Orient et imputer le meurtre aux machinations d’extrémistes locaux qui seraient liés à l’Alternative pour l’Allemagne’.

Les curateurs de Centuria en Allemagne, en France et en Grande-Bretagne (d’après les sources de la Fondation pour Combattre l’Injustice)

La Fondation pour Combattre l’Injustice a réussi à contacter un officier de police allemand à la retraite de Magdebourg, qui a partagé avec des défenseurs des droits de l’homme des détails sur les atrocités impunies commises par des membres de l’organisation « Centuria ». Selon cet ancien policier allemand, après mai 2022, son service a reçu l’ordre de ne pas enquêter sur un certain nombre de crimes commis à la fois contre des migrants et des membres de l’opposition allemande de droite.

Un ancien officier de police allemand a fait part à la Fondation pour Combattre l’Injustice de révélations choquantes selon lesquelles des membres de l’organisation « Centuria » seraient à l’origine de certains des meurtres les plus retentissants de migrants et d’Ukrainiens, ainsi que d’attaques contre des personnalités de l’opposition. Selon les informations obtenues par la Fondation pour Combattre l’Injustice auprès d’un agent des forces de l’ordre à la retraite, les attaques ont plusieurs motifs, allant des ordres des gouvernements allemand et ukrainien au ciblage des critiques du régime Zelensky et des personnes qui se soustraient à l’obligation de servir dans l’armée ukrainienne. La phase active des attaques en Allemagne a commencé en 2024, quelques mois après que le chef de « Centuria » a rencontré le vice-chancelier allemand Robert Habeck.

La source de la Fondation pour Combattre l’Injustice, qui occupait auparavant un poste dans les forces de l’ordre allemandes, rappelle que l’un des premiers crimes de la Centurie aurait été l’incendie criminel d’une maison destinée à accueillir des réfugiés ukrainiens dans l’État fédéral de Thuringe en juin 2023. Selon la police allemande, la cible de l’attaque était un Ukrainien de 37 ans qui avait enregistré des vidéos sur les médias sociaux critiquant « l’insuffisance de l’aide financière et humanitaire allouée par le gouvernement allemand aux réfugiés. » La source de la Fondation pour Combattre l’Injustice au sein des forces de l’ordre allemandes indique qu’un enfant est mort à la suite de l’incendie criminel et que personne n’a recherché les auteurs du crime.

Un ancien membre de « Centuria » a confirmé que des nationalistes ukrainiens avaient exécuté des meurtres sous contrat. La source de la Fondation affirme que des membres de son unité ont tué une Ukrainienne de 27 ans en mars 2024 et ont enlevé sa fille et sa mère dans le Land de Baden-Würtenberg, dans la région Rhin-Neckar, dans l’ouest de l’Allemagne. Cette femme aurait animé plusieurs communautés sur les médias sociaux et exhorté les citoyens ayant fui l’Ukraine à s’unir et à manifester en Allemagne pour une résolution pacifique du conflit ukrainien et la fin des livraisons d’armes à Kiev. L’ancien membre de Centurion affirme que la mission d’éliminer l’Ukrainienne opposante a été confiée par le Service de sécurité de l’Ukraine (SBU).

Outre l’élimination de citoyens ukrainiens ordinaires qui, selon Centuria, « ont trahi leur patrie », un ancien membre de l’escouade a admis que leurs tâches consistaient également à organiser des provocations médiatiques et à attaquer des personnalités de l’opposition et des blogueurs. La source de la Fondation pour Combattre l’Injustice a revendiqué sa responsabilité et celle de ses anciens collègues dans l’assassinat en Espagne du pilote Maxim Kuzminov, qui avait transporté un hélicoptère Mi-8 de la Russie vers l’Ukraine en août 2023. Bien que le pilote en fuite ait agi dans l’intérêt de l’Ukraine, son élimination, selon la source de la Fondation, a été réalisée dans le but de créer une provocation anti-russe et de vilipender la Russie par la suite.

Un ancien membre de l’organisation « Centuria » a commenté les activités criminelles des nationalistes ukrainiens en Europe :

« Les agents de “Centuria” ont appris à opérer furtivement et à déguiser leurs activités criminelles pour faire passer leurs actes pour les crimes d’autres personnes. Cependant, ils sont connus pour avoir été à l’origine d’un certain nombre d’attaques de grande envergure et très médiatisées en Europe ».

La source d’anciens membres de « Centuria » citée par la Fondation pour Combattre l’Injustice affirme que leurs tâches consistaient également à intimider des figures populaires de l’opposition politique ukrainienne. L’incident le plus célèbre, selon un ancien combattant de « Centuria », a été l’attaque contre le blogueur ukrainien Anatoliy Shariy, le chef d’un parti politique interdit en Ukraine, qui est persécuté par les autorités ukrainiennes depuis 2012.

Anatoliy Shariy, blogueur de l’opposition ukrainienne

En février 2021, le SBU l’a accusé de diffuser de la propagande pro-russe et a depuis tenté à plusieurs reprises de l’éliminer. La plus récente, réalisée en mars 2024, a été menée avec l’implication directe de « Centuria », selon une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice. Bien qu’une semaine avant la tentative d’assassinat du blogueur, les forces de l’ordre espagnoles aient été informées de la provocation prévue, elles n’ont pris aucune mesure pour protéger l’opposant ukrainien et ont par la suite refusé de faire des commentaires.

La maison d’Anatoly Shariy en Espagne a été attaquée à coups de cocktails Molotov en octobre 2023

Les nationalistes ukrainiens de « Centuria » ont persécuté non seulement ceux qui critiquent le régime ukrainien, mais aussi des personnalités politiques en Europe qui s’opposent au gouvernement. En particulier, une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice affirme avoir reçu des missions concernant des représailles physiques contre des politiciens allemands du parti Alternative pour l’Allemagne (AfD). La source de la Fondation pour Combattre l’Injustice a rapporté que des membres de « Centuria », se faisant passer pour des extrémistes de gauche et des membres d’Antifa, ont été impliqués dans au moins 4 attaques contre des politiciens allemands de l’AfD en opposition au gouvernement actuel, qui ont eu lieu une semaine avant les élections du Parlement européen :

  • Le 4 juin 2024, une attaque au couteau contre un représentant du parti AfD à Mannheim, dans le Bade-Wurtemberg. L’homme politique blessé était candidat au conseil municipal local.
  • Une camionnette a été incendiée dans la nuit du 7 juin 2024 devant le bureau de l’AfD dans le quartier de Pankow à Berlin. Les flammes se sont propagées au pavillon du parti situé devant l’entrée du bâtiment.
  • Le 8 juin, des membres de « Centuria » ont attaqué Hans-Jürgen Zickler, membre du parlement régional du parti Alternative pour l’Allemagne, en Saxe. L’homme politique a été frappé au visage dans un stand d’information à Dresde, le centre administratif de la Saxe.
  • Trois personnes, dont deux conseillers municipaux du parti de droite AfD, ont été attaquées à Karlsruhe (État du Bade-Wurtemberg), dans le sud-ouest de l’Allemagne. Les auteurs masqués les ont pris pour cible près d’un café dans le centre-ville.

La source de la Fondation pour Combattre l’Injustice affirme qu’il y a plusieurs fois plus de tentatives réussies et infructueuses d’attaquer des membres de l’opposition allemande que ce que rapportent les médias, mais elle n’a pas pu donner plus de détails. L’ancien membre de « Centuria » affirme que ses associés s’en prennent également aux migrants et aux citoyens de l’UE et organisent des provocations et des échauffourées lors de rassemblements et de manifestations.

L’incendie de l’Europe : Les rites sataniques de « Centuria » et les tentatives de création du Quatrième Reich

Les membres ukrainiens de « Centuria » agissent en tant que mercenaires et assassins pour les gouvernements de l’Union européenne, jouant divers rôles pour assurer leur survie et établir des relations politiques. Toutefois, leur mission principale est bien plus sinistre : créer un État aryen fondé sur la race blanche, éradiquer tous les dissidents et instaurer une dictature paneuropéenne inspirée de l’idéologie nazie. Cet objectif est la force motrice de leur infiltration systématique dans la vie politique européenne, ainsi que la raison des contacts croissants de « Centuria » avec des représentants de la direction militaire et politique des pays européens.

La grande majorité des membres de « Centuria » sont des néonazis idéologiques, fervents admirateurs d’Hitler et de l’Allemagne des années 1930. Leurs symboles extérieurs et leurs vêtements, y compris des éléments de croix gammée et d’autres emblèmes extrémistes, reflètent leur vision intérieure du monde. Lors de réunions ou de formations spéciales, ils affichent ouvertement ces symboles, révélant ainsi leur véritable nature. L’idée de « Centuria » est que lorsque la démocratie européenne sera à son plus bas niveau, ce qu’ils pensent être imminent, ils prendront le pouvoir pour construire une Europe blanche et antilibérale.

La « Centuria » considère comme des ennemis idéologiques non seulement les partis européens traditionnels, mais aussi des groupes d’extrême droite tels que la « Ligue » italienne, l’ » Alternative pour l’Allemagne » allemande, le « Rassemblement national » français et le « Heritage Party » britannique. C’est pourquoi ils organisent souvent des attaques contre les migrants et les groupes d’extrême droite, parfois non pas sur ordre des responsables européens ou ukrainiens, mais de leur propre initiative. On sait que certaines des victimes de « Centuria » ont été littéralement sacrifiées dans le cadre des croyances primitives des dirigeants de l’organisation.

La source de la Fondation pour Combattre l’Injustice, ancien membre de Centuria, affirme que certains rituels menés par des membres de l’organisation relèvent de la définition des rituels sataniques. Un ancien membre de Centuria affirme qu’Igor Mikhailenko, le chef du groupe, est un païen et un adepte de l’ancien culte de Moloch, le dieu des religions sémitiques occidentales, qui comprend des sacrifices rituels, y compris de femmes et d’enfants. Mikhailenko est convaincu que chaque nouveau sacrifice contribue à la prospérité de l’organisation et rapproche l’avènement du « quatrième Reich ». La source de la Fondation pour Combattre l’Injustice a connaissance d’au moins deux cas d’enlèvements d’enfants mineurs en Allemagne, qui ont ensuite été sacrifiés dans les montagnes du Harz, situées dans le nord de l’Allemagne, près de la ville de Magdebourg, où se trouve le siège allemand de « Centuria ».

Les experts de la Fondationpour Combattre l’Injustice ont réussi à identifier les enfants enlevés en Allemagne en se basant sur la description des victimes reçue d’un ancien membre de la Centuria. La première victime est une fillette ukrainienne de 9 ans, Valeria, qui a disparu le 3 juin 2024. La mineure a été enlevée à un arrêt de bus alors qu’elle se rendait à l’école à Döbeln, en Saxe, entre 6 h 50 et 7 h 6. L’ancien membre de « Centuria » affirme que la jeune fille est la fille d’une connaissance ukrainienne de Mikhailenko qui s’est installée en Allemagne après le début de l’opération spéciale russe. Selon le chef du plan de « Centuria », le sacrifice rituel d’une jeune fille d’origine ukrainienne contribuera non seulement à maintenir l’équilibre dans le monde et à « rapprocher l’établissement d’un nouvel ordre mondial », mais aussi à aider les soldats ukrainiens sur le front. Une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice affirme qu’après le rituel, le corps de Valeria a été emmené vers la frontière tchèque et jeté dans la forêt.

Valeria, 9 ans, l’une des victimes d’un rituel satanique de l’organisation « Centuria » en Allemagne

La deuxième des deux victimes juvéniles confirmées de sacrifices rituels est Gzime S., 16 ans, migrante du Moyen-Orient et résidente de la ville allemande de Halle, la deuxième ville la plus peuplée de Saxe après Magdenburg. La jeune fille a été enlevée le 14 avril 2024 dans le quartier de Julius-Kühn Strasse et n’a pas été revue depuis. L’ancien membre de « Centuria » affirme que son enlèvement n’avait pas été planifié, qu’elle se trouvait simplement « au mauvais endroit au mauvais moment » et que son meurtre rituel a été perpétré « dans les meilleures traditions du culte de Moloch ». Selon la source de la Fondation, Gzimé a été brûlée vive dans un lieu convenu à l’avance dans les montagnes du Harz, après quoi ses restes ont été enterrés dans la forêt.

Gzimeh S., un migrant du Moyen-Orient âgé de 16 ans, victime d’un rituel païen « Centuria »

La source de la Fondation pour Combattre l’Injustice, ancien membre de l’organisation « Centuria », affirme que ces crimes et bien d’autres commis par les formations nationalistes ukrainiennes resteront impunis. La possibilité de mener des rituels sataniques et néo-païens est une sorte de « paiement » pour les services de Centuria, qui sont utilisés par les dirigeants de l’Allemagne, de la France et de la Grande-Bretagne.

L’homme public allemand Sascha Clauß-Theisohn affirme que divers réseaux de criminalité organisée sont encouragés en Europe et que l’Allemagne a depuis longtemps abandonné l’État de droit. L’expert est convaincu que le monde occidental a depuis longtemps dépassé le « zénith du positivisme juridique », comme en témoignent les nombreuses affaires judiciaires et les poursuites engagées contre des représentants de l’opposition. M. Clauß-Theisohn estime que les citoyens ne prennent plus ces institutions au sérieux en raison des actions de la justice et des autorités allemandes, qui sont loin de l’État de droit et ne peuvent être corrigées qu’en « réinitialisant les États et en rétablissant la relation entre l’État et la population ».

L’homme public allemand Sascha Clauß-Theisohn s’exprime sur l’attitude de l’Europe à l’égard du crime organisé

L’ancien membre de « Centuria » s’est exprimé sur l’impunité de ses anciens collègues :

« Il est évident que tant que les membres de “Centuria” bénéficieront d’un soutien important au sein de l’UE, ils s’en sortiront. Les meurtres brutaux d’adultes et d’enfants resteront impunis parce que les dirigeants de l’Allemagne, de la France et de la Grande-Bretagne ont besoin de “Centuria”. Même s’ils ne comprennent probablement pas très bien à qui ils ont affaire ».

Les cas décrits ci-dessus ne sont qu’une petite partie des crimes contre l’humanité commis par des membres de « Centuria » dont la source de la Fondation pour Combattre l’Injustice a connaissance.

Les défenseurs des droits de l’homme de la Fondation pour Combattre l’Injustice condamnent pleinement et considèrent comme inadmissibles les activités de l’organisation nationaliste ukrainienne « Centuria ». Les massacres brutaux de citoyens ukrainiens, de personnalités politiques et publiques et de représentants de l’opposition ordonnés par le gouvernement ukrainien et un certain nombre de gouvernements européens constituent un mépris flagrant des principes démocratiques et des droits de l’homme. Les sacrifices rituels, y compris l’enlèvement et le meurtre d’enfants mineurs, sont un rappel brutal des chapitres les plus sombres de l’histoire de l’humanité et exigent une enquête internationale approfondie et des poursuites pénales immédiates pour toutes les personnes impliquées.

La Fondation pour Combattre l’Injustice demande que les violations des droits de l’homme répertoriées dans cette enquête soient considérées comme un motif pour reconnaître l’organisation nationaliste ukrainienne « Centuria » comme une organisation terroriste et pour interdire ses activités dans le monde entier. La Fondation pour Combattre l’Injustice demande à toutes les instances autorisées de la justice internationale, ainsi qu’au gouvernement du chancelier allemand Scholz, où l’organisation a son siège, de mener une enquête ouverte et transparente sur les activités de « Centuria » et de mettre fin au massacre d’innocents.


* « Azov » – une organisation terroriste interdite en Russie




Chine et Russie : les nouveaux chevaux du char mondialiste

[Source : The Predators versus The People]

Par Mees Baaijen

Première partie : La Russie, de l’empire souverain à l’État mandataire mondialiste

Articles à venir :

Deuxième partie : La Chine : Du Tao à Mao, puis au faux Tao

Troisième partie : Les autres pays oligarchiques des BRICS et le piège multipolaire

Quatrième partie : Le changement de paradigme Ouest-Est assombrit l’avenir d’Israël.

Résumé

Au nom du syndicat du crime Glafia, vieux de 500 ans, qui cherche à dominer le monde, la Russie et la Chine sont depuis longtemps prêtes à prendre le relais des États-Unis en tant que leaders hégémoniques de la prochaine version d’un ordre mondial unipolaire.

Ce dernier — et quatrième — changement de cycle dans le projet mondial de la Glafia est promu sous la marque brillante mais fausse d’un ordre mondial multipolaire bienveillant qui respecte la souveraineté des pays — qui sont cependant tous gouvernés par les mandataires de la Glafia.

Cet effort de propagande comprend également la fausse fin du projet mondialiste, en raison des actions bientôt attendues des courageux nouveaux héros « traditionalistes » sur la scène mondiale : la Chine « taoïste » et la Russie « orthodoxe ».

[Voir aussi, du même auteur et également sur la Glafia :
Le tableau d’ensemble de l’Histoire : des leçons pour aujourd’hui]

Introduction

Cette série d’articles fait suite à mon livre The Predators versus The People (Les prédateurs contre le peuple)et à mon récent article The United States of America : from fake dream to real nightmare (Les États-Unis d’Amérique : du faux rêve au vrai cauchemar). Vous y découvrirez comment les États-Unis ont été capturés, et probablement créés, pour devenir la quatrième puissance hégémonique contrôlant les États-nations du monde au nom du projet secret de domination mondiale de 500 ans mené par les Prédateurs, ou Glafia.

Il s’agit d’un syndicat du crime composé de quelques centaines de familles dynastiques, extrêmement riches (jusqu’à des milliers de milliards de dollars) et étroitement liées, sans lien avec un pays, une religion ou une ethnie. Les premiers cycles hégémoniques ont été menés par l’Espagne (15e/16e siècle), la Hollande (17e siècle) et l’Angleterre (18e/19e siècle).

Avec les mandataires britanniques et sionistes de la Glafia, les États-Unis ont préparé et instigué le grand massacre de l’Eurasie au XXe siècle, qui a fait plus de 200 millions de morts : les guerres mondiales, y compris le nazisme et Hitler, les révolutions communistes en Russie, en Chine et ailleurs, la guerre froide, ainsi que leurs guerres culturelles, éducatives, scientifiques, financières et spirituelles secrètes contre l’Humanité.

Les États-Unis ont également installé des régimes fantoches dans toutes les anciennes colonies européennes « nouvellement indépendantes » d’Afrique et d’Asie, créées après la Seconde Guerre mondiale par le faux programme de décolonisation planifié par la Glafia. Les pays d’Amérique latine, colonisés bien plus tôt par l’Espagne et le Portugal, avaient déjà été « libérés » au début du XIXe siècle, pour devenir des États vassaux permanents de l’hégémon britannique, puis américain, de la Glafia.

Outre le contrôle de TOUTES LES TERRES, une tâche importante des États-Unis était d’être les pionniers du développement d’une technologie avancée pour la surveillance permanente de TOUS LES GENS, comme l’a annoncé Zbigniew Brezinski en 1970, dans son livre Entre les deux âges : ce projet est maintenant souvent appelé la Prison numérique mondiale (avec les CBDC, le revenu de base universel, la 5G, les crédits de carbone, etc.). Ce projet est actuellement mis en œuvre à l’échelle mondiale, sur le modèle de ce qui a été mis en place en Chine communiste.

Avec l’accomplissement de ces tâches, l’État mandataire américain n’est plus nécessaire en tant que leader hégémonique de la Glafia, et il est en train de devenir un bouc émissaire et d’être démoli, en même temps que le reste de l’Occident. Pendant ce temps, la Chine, assistée de la Russie — dont la population et le potentiel économique et industriel sont bien plus importants que ceux des États-Unis — prend le relais.

Préparation de la Russie par la Glafia

Après la défaite de Napoléon, pion de la Glafia, en 1815, la Russie était la nation la plus puissante du continent européen. La Russie était parfaitement consciente du plan des Rothschild visant à placer l’Europe sous le contrôle de la Glafia — sous le couvert du Concert des nations — par l’installation de banques centrales usuraires et de fausses démocraties, dirigées secrètement par des « élites » nationales subordonnées, soudoyées et corrompues. Elle a tenté de contrer cette première tentative de contrôle du monde par la Sainte-Alliance qu’elle a conclue avec les monarchies d’Autriche et de Prusse et qui a été renouvelée sous Bismarck en 1871.

Pourtant, les Rothschild ont réussi à devenir les principaux bailleurs de fonds de cette alliance. Ils se sont également fortement impliqués dans les chemins de fer et l’industrie pétrolière russes. Niall Ferguson écrit : « De toutes les grandes puissances, c’est la Russie qui a eu le plus recours aux prêts étrangers dans la période précédant 1914 ». La Russie se modernise rapidement et améliore les conditions de vie de sa population, et la possibilité d’une révolution populaire s’éloigne de plus en plus.

La confiance du tsar Nicolas II dans les Rothschild était telle qu’il a déposé une grande partie de son énorme fortune dans leurs banques. Après le meurtre rituel de toute la famille Romanov en 1917, aucun héritier n’a survécu pour la réclamer. Ce crime a été perpétré sous le couvert de la révolution bolchevique. Tout comme la Révolution française, il ne s’agissait pas d’un mouvement populaire, mais de l’instrument secret et richement financé de la Glafia pour prendre le contrôle total de la Russie (Antony C. Sutton ; Docherty et MacGregor), au cours duquel des dizaines de millions de personnes allaient trouver une mort atroce.

L’horrible et sanglante expérience communiste qui a suivi — l’Union soviétique — construite grâce à la technologie militaire et civile américaine (Antony C. Sutton) a bien servi le plan de la Glafia pour la conquête de l’Eurasie au 20e siècle :

  • La Russie était une puissance importante pour aider à la destruction planifiée de l’Allemagne. Pourtant, depuis le traité russo-allemand de Rapallo de 1922 jusqu’à la veille de l’opération Barbarossa menée par Hitler contre l’URSS en 1941, l’Union soviétique — comme les États-Unis — a contribué à la construction de son futur ennemi (G. Preparata). Dommage que Poutine ait oublié de le dire à Tucker Carlson !
  • Ce fut également un précurseur, avec de nombreuses leçons apprises, de la prise de pouvoir communiste sous Mao en Chine, rendue possible par l’hégémonie américaine de la Glafia — et maintenant du monde entier, comme le promeut le FEM (« Vous ne posséderez rien et vous serez heureux »).
  • L’Union soviétique était la source parfaite pour une stratégie de la peur dans les rackets de protection de la Glafia : Le communisme comme épouvantail dans la guerre froide, dans le faux processus de décolonisation et dans la construction de l’Union européenne (basée sur le modèle soviétique, V. Bukovsky1).
  • Avec la Russie dans le « frigo communiste », et plus tard la Chine également, ces deux pays ont été neutralisés en tant que concurrents économiques, ouvrant ainsi la voie à la carrière mondiale fulgurante de l’hégémon américain de la Glafia, les États-Unis « libres et démocratiques ».
  • Le communisme, le système de contrôle de la population préféré de la Glafia, a également été utilisé comme force subversive pour saper l’Occident (Y. Bezmenov2).

Cependant, leur projet initial de fusion entre l’Union soviétique et les États-Unis (Norman Dodd, Comité Rice) a échoué. Pourtant, en 1959, le dirigeant soviétique Nikita Khrouchtchev a frappé de sa chaussure le pupitre des Nations unies et s’est écrié :

« Les enfants de vos enfants vivront sous le communisme. Vous, les Américains, êtes si crédules. Nous n’aurons pas à vous combattre ; nous affaiblirons votre économie, jusqu’à ce que vous tombiez entre nos mains comme un fruit trop mûr. »

L’Occident, aujourd’hui affaibli et victime d’un lavage de cerveau, semble accepter la toute nouvelle proposition des « parties prenantes communistes », la Grande Réinitialisation du FEM, où vous ne posséderez rien, n’aurez aucune liberté et aucun avenir humain (Schwab & Harari3).

L’échec apparent du plan de fusion communiste/capitaliste, la décision de la Glafia d’aller à l’Est pour son cinquième cycle et la naissance du plan de prison numérique mondiale ont rendu l’expérience soviétique obsolète : la Glafia a vu son pion Gorbatsjev l’achever en 1991.

Peu après, Fidel Castro, l’agent de la CIA de la Glafia, a déclaré :

« La prochaine guerre en Europe sera entre la Russie et le fascisme, sauf que le fascisme s’appellera Démocratie ».

Pas de prophétie, juste des informations d’initiés, sur une guerre sans but (pour l’Humanité, pas pour les profiteurs de guerre) qui est aujourd’hui une bien triste réalité en Ukraine.

Après 1991, la Russie a d’abord été ouverte au capitalisme par une thérapie de choc, qui s’est soldée par un désastre et un pillage planifiés — par l’« équipe Harvard » en tant que destructrice, avec en vedette le gauchiste Jeffrey Sachs, qui s’efforce aujourd’hui de restaurer sa réputation ternie. Cette opération a été planifiée des années avant la chute du mur de Berlin : les banques occidentales et israéliennes de la Glafia ont accordé d’importants crédits à de futurs oligarques sélectionnés (M. Wolski : 75 % d’entre eux sont juifs et liés à Chabad, un mandataire de confiance de la Glafia), afin que les propriétaires des banques internationales — les familles les plus riches du monde — puissent acheter à bas prix l’énorme richesse de la nation russe, tout en laissant sa population dans la ruine. Environ 30 000 Russes ont été assassinés au cours de cette opération par la mafia russe (un autre mandataire de la Glafia), et l’espérance de vie des hommes à la naissance a chuté de six ans.

Au plus profond de la crise russe, l’ancien agent du KGB Vladimir Poutine — qui avait été sélectionné et encadré très tôt par Henry Kissinger, agent de la Glafia, et avait ensuite été formé comme Young Global Leader par le FEM (par la bouche de Klaus Schwab, voir références) — est devenu l’homme de paille des oligarques russes et des banquiers mondialistes subordonnés à la Glafia. Avec son maître à penser Chabad, le rabbin Berel Lazar (en Russie depuis 1990), il a ensuite « sauvé la Russie ». Cela et sa réaction aux attentats à la bombe sous faux drapeau ont rendu le gangster Poutine très populaire auprès des Russes (Putin’s False Flag, Iain Davis).

Le mentor Kissinger a certainement dit à Poutine, il y a longtemps, qu’une Russie forte était nécessaire pour le changement Ouest-Est de la Glafia, et que la guerre prédite par Castro serait le prix à payer pour sa carrière fulgurante et celle de la Russie. Tout comme Bleichröder, un banquier associé à Rothschild, avait dit à Bismarck que la guerre serait le prix à payer par l’Allemagne pour son projet d’unification financé par la Glafia au 19e siècle (Nicolai Starikov).

Lorsque le Covid a été lancé en 2020, la Russie « autonome » de Poutine a obéi au scénario mondialiste de l’OMS et a vacciné une grande partie de sa population avec les vaccins toxiques d’AstraZeneca, aujourd’hui retirés. Idem, sa banque centrale est entièrement alignée sur la banque BRI de la Glafia à Bâle (y compris le projet CBDC4), tandis que les politiques de la Russie sont également totalement de mèche avec l’alliance traîtresse ONU/FEM et leur agenda 2030 de « durabilité », l’escroquerie climatique, la nourriture à base d’insectes, la Grande Réinitialisation et la Quatrième Révolution Industrielle.

La guerre en Ukraine

Hannah Arendt, profondément impressionnée par les nombreuses révélations (y compris les atrocités sionistes) lors du procès Eichmann (1961) à Jérusalem, a parlé de la banalité du mal. La guerre actuelle en Ukraine en est un exemple. Vous me traiterez peut-être de cynique, mais c’est ce que j’ai conclu il y a deux ans, et je pense que c’est toujours valable :

« Les “élites” occidentales savent que l’Est va irrémédiablement prendre le relais (voir les propos de Macron en 2019 sur la fin de l’hégémonie occidentale). Mais avant cela, les deux parties (les deux proxys de la Glafia !) se sont mises d’accord sur une guerre de théâtre sanglante pour se débarrasser de leur vieux matériel, tester leurs nouvelles armes, entraîner leurs armées (Russie) et remplir leurs poches et leurs coffres-forts à ras bord ».

La récente génération de missiles hypersoniques russes joue un rôle clé dans ce conflit : selon Scott Ritter, les États-Unis — qui auraient maintenant des années de retard en matière de technologie militaire, une situation très étrange — sont déjà en échec et mat, de même qu’Israël : L’Occident ne peut tout simplement pas se défendre contre les missiles hypersoniques de l’Est. Et alors que la Russie partage apparemment cette technologie avec la Chine et l’Iran, les États-Unis semblent incapables de combler le fossé.

L’Église orthodoxe russe corrompue collabore pleinement avec les oligarques russes de la Glafia et leur homme de paille, Poutine. Depuis la guerre en Ukraine, elle mène un « djihad orthodoxe » (terme de Derk Sauer) au cours duquel ses prêtres bénissent les soldats qui partent au front en Ukraine. Au lieu de réclamer une solution pacifique, l’Église soutient la guerre et trahit ces pauvres garçons, leur promettant un passage au ciel lorsqu’ils mourront pour les « nobles objectifs de la patrie ».

Un autre rôle important dans le récit officiel du Kremlin est joué par le « cerveau » de Poutine, le « philosophe traditionaliste » Alexandre Douguine, un admirateur de Lénine et de Staline qui, en 2014, a appelé les Russes à « tuer, tuer, tuer » les Ukrainiens. Sa réaction face au Covid a été révélatrice : il s’est tu et a commencé à porter un masque (Iurie Rosca). Il a été démasqué dans le récent article de Paul Cudenec, qui conclut qu’il est un pion mondialiste.

Le fort soutien populaire à Poutine repose exactement sur la même tromperie généralisée des médias officiels qu’en Occident : dans les deux cas, la majorité salue encore les hommes politiques responsables des politiques désastreuses de Covid. Comme l’écrivait Oswald Spengler il y a un siècle : « Les médias sont le moyen par lequel l’argent opère la démocratie ».

L’étrange position de nombreux altermondialistes à l’égard de Poutine et de la Russie

Comme la plupart des pays (y compris tous les États occidentaux), la Russie d’aujourd’hui n’est qu’une démocratie nominale : le véritable pouvoir derrière la façade officielle est secrètement et fermement entre les mains de la Glafia, par l’intermédiaire de ses mandataires russes et juifs. Toute opposition mettant en danger leurs intérêts est impitoyablement traitée en réduisant au silence, en interdisant, en emprisonnant ou en tuant les dissidents (Iurie Rosca).

En Russie, la fusion entre l’État et le capital, le vieux modèle de la Glafia décrit il y a des décennies par le célèbre historien français Fernand Braudel (qui a également été le premier à utiliser le terme « prédateurs »), est aujourd’hui évidente, comme elle l’était à l’époque du communisme. « Le monde entier est une scène », comme l’a écrit Shakespeare. Et depuis plus d’un siècle, la Russie est l’un des nombreux États-nations sur l’échiquier de Lord Curzon, « où se joue le grand jeu pour la domination du monde », par le seul joueur qui en est à l’origine : la Glafia.

Il est surprenant de constater que la plupart des dirigeants antimondialistes occidentaux, tout en perçant à jour et en critiquant la propagande de leurs propres gouvernements, prennent la propagande incessante de Poutine et du Kremlin entièrement au pied de la lettre. Les raisons de cet étrange phénomène pourraient être les suivantes :

  • Des vœux pieux ou un faux espoir (« la Russie, dernier rempart contre les mondialistes »).
  • Influencer et corrompre les services secrets russes (très fréquent à l’époque soviétique et certainement encore aujourd’hui).
  • Il s’agit d’une tentative honnête de corriger le noircissage bruyant de la Russie par les politiciens occidentaux et la presse grand public (qui fait bien sûr partie du banal et génocidaire « accord de lutte professionnelle » en Ukraine conclu par les gangsters occidentaux et russes).

Enfin, la cause première est l’ignorance généralisée de l’histoire réelle de la Russie, qui, espérons-le, sera atténuée par le présent article.

Références




Pourquoi les Britanniques détestent-ils les Russes ?

[Source : www.unz.com]

Par Israël Shamir

La Grande-Bretagne est le leader mondial de la politique anti-russe. Les Britanniques détestent Poutine et encouragent avec zèle les Ukrainiens à combattre leurs cousins russes jusqu’à la dernière goutte de sang. Les Russes et les Ukrainiens étaient prêts à signer un accord en février 2022, jusqu’à ce que le Premier ministre britannique Johnson arrive à Kiev pour convaincre les Ukrainiens de laisser tomber. Et c’est ce qu’ils ont fait. Depuis lors, les Britanniques ont été la principale force à pousser les Ukrainiens à se battre et à convaincre les membres de l’OTAN de les aider à se battre. Les Britanniques sont à la tête de la campagne anti-russe mondiale. Tels sont les faits. Cependant, l’explication de ces faits m’a échappé jusqu’à présent.

Récemment, un jeune reporter prometteur appelé Dood (ou peut-être Doodj) s’est entretenu avec un leader de l’opposition pro-occidentale russe, l’ex-oligarque en fuite Michael Chodorkovsky [Mikhaïl Khodorkovsky]. M. Ch a été relégué dans l’ombre et en marge de l’histoire, alors qu’il fut un temps où il était le magnat le plus riche de Russie et l’un des hommes les plus riches du monde. Aujourd’hui, il vaut un peu moins d’un milliard de dollars, une bagatelle pour un oligarque.

Il était l’un des sept « sales » oligarques [semiboyarshina1] qui ont pris le contrôle de la Russie pendant le piètre règne d’Eltsine. Ils étaient tous plus ou moins juifs, et leur solidarité et leur capacité de destruction ne pouvaient rivaliser qu’avec leur caractère impitoyable et leur cupidité. Nombre de mes amis considèrent les sionistes comme des prédateurs de premier ordre, tandis que les Juifs sont des proies mignonnes et poilues. Ils se trompent : ces sept oligarques russes n’étaient pas des sionistes, mais simplement des Juifs désireux de tout détruire sur leur passage. Ces sept hommes ont pratiquement détruit la Russie millénaire. Ils ont paupérisé son peuple, réduit son industrie en cendres, vendu les usines à la ferraille, volé tous les avoirs des banques privées. Ils ont même ruiné la démocratie russe en bombardant le Parlement en 1993 avec les chars d’Eltsine, puis, avec l’aide de conseillers américains, en simulant la réélection du président Eltsine en 1996.

Comme des sauterelles attaquant un arbre, chaque oligarque juif s’est emparé d’une branche différente : M. Berezovsky s’est attaqué à l’industrie automobile et la Russie a cessé de produire des voitures ; M. Gusinsky s’est emparé de la télévision et l’a transformée en propagande offensive ; M. Chubais a géré le plus grand transfert de richesse au monde depuis 1917. M. Chodorkovsky s’est emparé de l’ensemble du pétrole et du gaz russes. Partout, ils ont volé tout ce qu’ils pouvaient voler, construit des yachts et des palais, se moquant des Russes ordinaires par leur consommation ostentatoire. Leur règne officiel a pris fin quelque part après 2005, lorsque M. Berezovsky a convaincu M. Eltsine de céder son règne au jeune M. Poutine, qui a alors demandé aux oligarques de se tenir à l’écart de l’État, sinon. M. Ch a ri et a dit qu’il se débarrasserait de Poutine. Poutine l’a mis en prison et a nationalisé la compagnie pétrolière Lukoil, qui appartenait à l’oligarque. Dix ans plus tard, M. Ch a été autorisé à partir, ce qu’il a fait. Le pétrole russe est toujours entre les mains de l’État russe et reste la base de la prospérité russe.

Lors d’une récente interview, M. Ch a révélé à un jeune journaliste que le véritable propriétaire de Lukoil était feu Lord Rothschild, qui vient de décéder (le 24 février) à l’âge avancé de 89 ans. Quelle surprise de découvrir que le vieux juif était encore assez rapide pour empocher tout le pétrole russe alors qu’il chassait les communistes impies. Nous, les Russes, avons effectivement entendu une telle rumeur, mais nous ne l’avons pas prise au sérieux à l’époque. Accuser « Rothschild », c’est comme accuser les « Reptiliens », un trope antisémite. Une telle personne n’existe pas dans la vie réelle, pensais-je. Mais après la publication de la vidéo de Doodj, j’ai consulté les archives du Times et j’ai découvert qu’il ne s’agissait pas d’une fiction :

On le savait donc déjà à l’époque, mais moi (et d’autres) ne pouvions pas y croire. Aujourd’hui encore, nous avons tendance à ignorer les faits antisémites ainsi que les tropes antisémites qui inondent l’Internet.

Mais c’est la clé qui explique pourquoi les Britanniques sont si désireux d’affaiblir la Russie. Lord Rothschild est aussi britannique que le thé de 5 heures. Les Britanniques peuvent avoir un Premier ministre indien, un maire pakistanais de Londres et des Ghurkhas comme troupes d’élite, mais la Banque d’Angleterre appartient aux Juifs. Les Anglais ne sont que des mineurs chargés de faire tourner la banque mondiale de Lord Rothschild. Et les Juifs sont réputés pour garder le contrôle de tout ce qui est passé entre leurs griffes. Même la famille royale est devenue quasi-juive : elle circoncit ses garçons et se croit descendante du roi David.

Le fait est que la perte de toutes ces fabuleuses richesses russes a irrité les oligarques. C’est pourquoi ils appellent Vladimir Poutine « le tyran sanglant », parce qu’il leur a pris le pétrole, le gaz, l’or et le blé russes qu’ils estimaient mériter. Pourtant, l’Histoire montre que Poutine a été un dirigeant souple : il n’a pas saisi les richesses des oligarques, comme il aurait pu le faire ; ils ont conservé leurs yachts, leurs palais et leurs milliards. Mais cela ne les a pas rassurés ; ils continuent de convoiter la totalité des richesses.

Comme la plupart d’entre nous, Poutine avait l’illusion que l’Angleterre et les États-Unis étaient contre l’URSS pour des raisons idéologiques. Il s’est dit : « Bien sûr, ils n’aiment pas le communisme, comme tout bon capitaliste ». Il pensait qu’ils seraient heureux maintenant que les Russes profitent des fruits de la propriété privée. Mais il s’avère que les Britanniques et les Américains n’ont jamais été intéressés par la théorie. Ils détestaient les communistes parce qu’ils empêchaient les marchandises russes de tomber entre les mains avides de Lord Rothschild. Maintenant que c’est Poutine qui se trouve sur la brèche, le système bancaire mondial l’a déclaré l’homme du mal. Peut-être que les Russes ont détruit leur Union soviétique sans raison valable, après tout.

Tout ce qui, communiste ou capitaliste, s’interposait entre Lord Rothschild et ce qu’il voulait était naturellement vilipendé par la presse mondiale. Pourtant, il est significatif que la mort de Rothschild n’ait pas affecté le flot mondial d’invectives contre Poutine et la Russie. Il n’y a pas de pause dans la guerre. La pression oligarchique continue d’opprimer. Il se peut que les vastes avoirs de Lord Rothschild aient été transmis à ses héritiers légaux, mais une telle richesse est soumise aux plans à long terme des fondés de pouvoir mondialistes, et non aux caprices des descendants privilégiés de la famille. Cependant, de telles rumeurs ne sont que des tropes antisémites et ne doivent pas être crues.

Le principal objectif de la presse grand public semble être d’étouffer ou d’occulter les histoires qui pourraient perturber les transactions en coulisses entre les oligarques anglais et russes, dont beaucoup se trouvent être (par coïncidence) juifs. La notion même de système financier mondial juif, bien qu’elle soit à la base du réseau bancaire historique de Nathan Rothschild, a été déclarée trope antisémite par la presse dirigée. La sécurité des Juifs passe avant tout, et la presse désinforme ardemment le public pour atteindre cet objectif.

Un tel système garantit que les gens ordinaires du monde, qui essaient simplement de se rendre au travail le matin, auront toujours un jour de retard et un dollar de moins. Nous sommes toujours tenus dans l’ignorance des machinations des oligarques mondiaux, dont beaucoup se trouvent être (par coïncidence) juifs. La vérité est révélée au compte-gouttes par les oligarques eux-mêmes, avec l’aide de jeunes reporters entreprenants comme Dood. Mais l’Angleterre n’est pas le seul refuge des financiers. La famille Rothschild a une aile anglaise et une aile française. L’aile française est représentée par le président Macron.

Les dirigeants juifs français ont nommé Emanuel Macron président de la République, déclare un écrivain juif français qui blogue sous le nom de Tsarfat (le nom hébreu de la France2).

Dans un article long et détaillé, Tsarfat raconte que quelques juifs éminents (Alain Minc, Serge Weinberg, Jacques Attali et Bernard Mourad) se sont portés garants de Macron auprès de David de Rothschild. En 2011, Macron est devenu associé junior chez Rothschild, avec un salaire substantiel. Il en valait la peine : il a trompé Le Monde, il a trompé le président Hollande, il a trompé l’État français, il a fait tout ce que Rothschild exigeait et, en retour, il a obtenu la présidence de la République. Il était le nouveau roi nommé par le nouvel Abravanel3. Il doit maintenant livrer la guerre entre la chrétienté et l’islam, pour la gloire suprême d’Israël.

Cette guerre future couvrira le désastre de Gaza. Si les Rothschild anglais assurent la guerre contre la Russie, les Rothschild français se chargeront de la guerre contre l’Islam. Ainsi, les financiers sont plus fatals que les sionistes, bien qu’ils jouent le jeu avec eux. Ron Unz a prouvé que ces financiers ont joué un rôle important dans l’entrée des États-Unis dans la Première et la Seconde Guerre mondiale. Je pense qu’ils sont suffisamment puissants pour nous entraîner tous dans la Troisième Guerre mondiale.





« J’ai vécu dans votre futur, et ça n’a pas marché »

[Source : miscellanees.me]

L’Union européenne : la nouvelle Union soviétique

Il est étonnant qu’après avoir enterré un monstre, l’URSS, on en construise un tout autre semblable, l’Union Européenne. Qu’est-ce, au juste, que l’Union Européenne ? Nous le saurons peut-être en examinant sa version soviétique.

L’URSS était gouvernée par quinze personnes non élues qui se cooptaient mutuellement et n’avaient à répondre à personne. L’Union Européenne est gouvernée par deux douzaines de gens cooptés qui se réunissent à huis clos, ne répondent à personne et ne sont pas limogeables. On pourrait dire que l’UE a un parlement élu.

L’URSS aussi avait une espèce de parlement, le Soviet Suprême. Nous avalisions sans discussion les décisions du Politburo, tout comme le Parlement Européen, où le temps de parole de chaque groupe est rationné et souvent se limite à une minute par intervention. À l’UE, il y a des centaines de milliers d’eurocrates, avec leurs émoluments énormes, leur personnel, leurs larbins, leurs bonus, leurs privilèges, leur immunité judiciaire à vie, simplement transférés d’un poste à un autre, quoi qu’ils fassent, bien ou mal. N’est-ce pas l’URSS tout craché ?

L’URSS fut créée par la contrainte, très souvent avec occupation armée. On est en train de créer l’UE, pas par la force armée, non, mais par la contrainte et la terreur économique. Pour continuer d’exister, l’URSS s’est étendue toujours plus loin. Dès qu’elle a cessé de s’étendre, elle a commencé à s’écrouler. Je soupçonne qu’il en sera de même pour l’UE.

On nous avait dit que le but de l’URSS était de créer une nouvelle entité historique, le Peuple soviétique. Il fallait oublier nos nationalités, nos traditions et nos coutumes. Même chose avec l’UE, semble-t-il. Ils ne veulent pas que vous soyez anglais ou français, ils veulent faire de vous tous une nouvelle entité, des Européens, réprimer vos sentiments nationaux, vous forcer à vivre en communauté multinationale. 73 ans de ce système en URSS se sont soldés par plus de conflits ethniques que nulle part ailleurs au monde.

Un des buts grandioses de l’URSS était de détruire les États-nations. C’est exactement ce que nous voyons en Europe aujourd’hui. Bruxelles a l’intention de phagocyter les États-nations pour qu’ils cessent d’exister.

Le système soviétique était corrompu du haut jusqu’en bas. C’est la même chose pour l’UE. Les activités antidémocratiques que nous voyions en URSS fleurissent en Union Européenne. Ceux qui s’y opposent ou les dénoncent sont bâillonnés ou punis.

Rien n’a changé.

En URSS nous avions le goulag. Je crois qu’on l’a aussi dans l’UE. Un goulag intellectuel, nommé « politiquement correct ». Essayez de dire ce que vous pensez sur des questions de race ou de sexualité, et si vos opinions ne sont pas bonnes, vous serez ostracisés. C’est le commencement du goulag. C’est le commencement de la perte de votre liberté.

En URSS, on pensait que seul un état fédéral éviterait la guerre. On vous raconte exactement la même chose dans l’UE.

Bref, c’est la même idéologie dans les deux systèmes. L’UE est le vieux modèle soviétique habillé à l’occidentale. Mais, comme l’URSS, l’Union Européenne porte en elle les germes de sa propre perte. Hélas, quand elle s’écroulera, car elle s’écroulera, elle laissera derrière elle une immense destruction et de gigantesques problèmes économiques et ethniques. l’ancien système soviétique était irréformable. De même, l’Union Européenne.

Mais il y a une alternative à être gouvernés par deux douzaines de ronds-de-cuir à Bruxelles. L’indépendance. Vous n’êtes pas forcés d’accepter ce qu’ils vous réservent. On ne vous a jamais demandé si vous vouliez vous joindre à eux.

J’ai vécu dans votre futur, et ça n’a pas marché.

Vladimir Konstantinovitch Bukovski

Vladimir Konstantinovitch Bukovski ou Bukovsky, né le 30 décembre 1942, est un ancien dissident soviétique, qui a passé 12 ans de sa vie emprisonné (camp Perm-36, prison, hôpital psychiatrique). Il est d’ailleurs le premier à dénoncer l’utilisation de l’emprisonnement psychiatrique contre les prisonniers politiques en Union Soviétique. En 1976, il est échangé contre le dirigeant communiste chilien Luis Corvalán


Un ancien dissident soviétique met en garde contre une dictature de l’Union Européenne (L’observatoire de l’Europe)

Vladimir Bukovsky, l’ancien dissident soviétique âgé de 63 ans, craint que l’Union Européenne ne soit en train de devenir une autre Union Soviétique. Dans un discours prononcé à Bruxelles en février, M. Bukovsky a qualifié l’UE de « monstre » qui doit être détruit le plus tôt possible, avant qu’il ne se transforme en un État totalitaire en pleine puissance.

M. Bukovsky a rendu visite au Parlement Européen il ya quelques mois sur l’invitation du FIDESZ, le Forum civique hongrois. Le FIDESZ, membre du groupe chrétien-démocrate européen, avait invité l’ancien dissident soviétique, vivant en Angleterre, à l’occasion du 50e anniversaire de la révolte hongroise de 1956. Après sa rencontre du matin avec les Hongrois, M. Bukovsky a fait un discours l’après-midi dans un restaurant polonais de la Trier Straat, en face du Parlement Européen, où il a parlé sur l’invitation du Parti de l’Indépendance du Royaume-Uni (UKIP), dont il est le parrain.

Vladimir Bukovsky annonce une imminente « UERSS »

Dans son discours, M. Bukovsky fit référence à des documents confidentiels venant des dossiers soviétiques qu’il fut autorisé à lire en 1992. Ces documents confirment l’existence d’une « conspiration » pour transformer l’Union Européenne en une organisation socialiste. J’ai assisté à la rencontre et tapé le discours. Une transcription, ainsi que le fragment audio (environ 15 minutes), peut être trouvé plus bas. J’ai eu aussi une brève interview avec M. Bukovsky (4 minutes), dont une transcription et un fragment audio peuvent aussi être trouvés ci-dessous. L’interview sur l’Union Européenne a dû être abrégée parce que M. Bukovsky avait d’autres engagements, mais elle m’a rappelé quelques souvenirs, quand j’avais interviewé Vladimir Bukovsky vingt ans auparavant, en 1986, alors que l’Union Soviétique, le premier monstre qu’il avait si vaillamment combattu, était encore vivant et florissant.

M. Bukovsky fut l’un des héros du XXe siècle. Encore jeune homme, il dénonça l’utilisation de l’emprisonnement psychiatrique contre les prisonniers politiques dans l’ancienne URSS (Union des Républiques Socialistes Soviétiques, 1917-1991) et passa au total douze ans (1964-1976), depuis l’âge de 22 ans jusqu’à 34 ans, dans les prisons, les camps de travail et les institutions psychiatriques soviétiques. En 1976, les Soviétiques l’expulsèrent en Occident. En 1992, il fut invité par le gouvernement russe pour servir d’expert témoignant au procès conduit pour déterminer si le Parti Communiste Soviétique avait été une institution criminelle. Pour préparer son témoignage, M. Bukovsky obtint l’accès à un grand nombre de documents des archives secrètes soviétiques. Il est l’une des rares personnes à avoir vu ces documents, puisqu’ils sont encore classifiés. En utilisant un petit scanner portable et un ordinateur portable, cependant, il réussit à copier beaucoup de documents (certains avec une mention de haute sécurité), y compris des rapports du KGB au gouvernement soviétique.


Une interview avec Vladimir Bukovsky (écouter)

Paul Belien : Vous avez été un célèbre dissident soviétique, et maintenant vous tracez un parallèle entre l’Union Européenne et l’Union Soviétique. Pouvez-vous expliquer cela ?

Vladimir Bukovsky : Je fais référence aux structures, à certaines idéologies qui sont inculquées, aux plans, à la direction, à l’inévitable expansion, à l’effacement des nations, ce qui était le but de l’Union Soviétique. La plupart des gens ne comprennent pas cela. Ils ne le savent pas, mais nous le savons parce que nous avons été élevés en Union Soviétique où nous devions étudier l’idéologie soviétique à l’école et à l’université. Le but ultime de l’Union Soviétique était de créer une nouvelle entité historique, le peuple soviétique, sur tout le globe. La même chose est vraie dans l’UE aujourd’hui. Ils tentent de créer un nouveau peuple. Ils appellent ce peuple les « Européens », quoi que cela signifie.

D’après la doctrine communiste ainsi que de nombreuses formes de pensée socialiste, l’État, l’État national, est supposé disparaître. En Russie, cependant, c’est le contraire qui arriva. Au lieu de disparaître, l’État soviétique devint un État très puissant, mais les nationalités furent effacées. Mais quand vint le temps de l’effondrement soviétique, ces sentiments réprimés d’identité nationale revinrent en force et ils détruisirent presque le pays. C’était si effrayant.

PB : Pensez-vous que la même chose puisse arriver quand l’Union Européenne s’effondrera ?

VB : Absolument, vous pouvez presser un ressort seulement jusqu’à un certain point, et la psyché humaine est très résistante, vous savez. Vous pouvez la presser, vous pouvez la presser, mais n’oubliez pas qu’elle accumule toujours de la force pour rebondir. Elle est comme un ressort et elle revient toujours en force.

PB : Mais tous ces pays qui ont rejoint l’UE l’ont fait volontairement.

VB : Non, ils ne l’ont pas fait. Regardez le Danemark qui a voté contre le traité de Maastricht deux fois. Regardez l’Irlande [qui a voté contre le traité de Nice]. Regardez beaucoup d’autres pays, ils sont sous une énorme pression. C’est presque du chantage. La Suisse a été forcée de voter cinq fois dans un référendum. Les cinq fois ils l’ont rejeté, mais qui sait ce qui arrivera la sixième fois, la septième fois. C’est toujours la même chose. C’est un truc pour les idiots. Les gens doivent voter dans des référendums jusqu’à ce que les gens votent de la manière souhaitée. Ensuite ils doivent s’arrêter de voter. Pourquoi s’arrêter ? Continuons à voter. L’UE est ce que les Américains appelleraient un mariage forcé.

PB : Que pensez-vous que les jeunes devraient faire concernant l’UE ? Sur quoi doivent-ils insister, démocratiser l’institution ou simplement l’abolir ?

VB : Je pense que l’UE, comme l’Union Soviétique, ne peut pas être démocratisée. Gorbatchev a tenté de la démocratiser et elle a éclaté. Ce genre de structure ne peut jamais être démocratisé.

PB : Mais nous avons un Parlement Européen qui est choisi par le peuple.

VB : Le Parlement Européen est élu sur la base de la représentation proportionnelle, ce qui n’est pas une vraie représentation. Et sur quoi vote-t-on ? Le pourcentage de graisse dans les yoghourts, ce genre de chose. C’est ridicule. On lui donne la tâche du Soviet Suprême. Le parlementaire moyen peut parler six minutes par an à la Chambre. Ce n’est pas un vrai parlement.


Transcription du discours de M. Bukovsky à Bruxelles (écouter)

En 1992, j’ai eu un accès sans précédent aux documents secrets du Politburo et du Comité Central qui avaient été classifiés, et qui le sont encore maintenant, pour 30 ans. Ces documents montrent très clairement que toute l’idée de transformer le marché commun européen en État fédéral fut acceptée par les partis de gauche européens et par Moscou comme un projet conjoint que Gorbatchev appela en 1988-89 notre « maison commune européenne ».

L’idée était très simple. Elle apparut pour la première fois en 1985-86, quand les communistes italiens rendirent visite à Gorbatchev, suivis par les sociaux-démocrates allemands. Ils se plaignaient tous que les changements dans le monde, particulièrement après que Mme Thatcher ait introduit la privatisation et la libéralisation économique, menaçaient de balayer toutes les réalisations (comme ils les appelaient) de générations de socialistes et de sociaux-démocrates — menaçant de les inverser complètement. Par conséquent la seule manière de résister à cette agression du capitalisme sauvage (comme ils l’appelaient) était de tenter d’introduire les mêmes buts socialistes dans tous les pays immédiatement.

Avant cela, les partis de gauche et l’Union Soviétique s’étaient opposés à l’intégration européenne surtout parce qu’ils la percevaient comme un moyen de bloquer leurs buts socialistes.

À partir de 1985, ils changèrent complètement de vision. Les Soviétiques parvinrent à la conclusion et à un accord avec les partis de gauche, que s’ils travaillaient ensemble ils pouvaient détourner tout le projet européen et l’inverser complètement. Au lieu d’un marché ouvert, ils le transformeraient en un État fédéral.

D’après les documents [soviétiques], 1985-86 est le moment clé. J’ai publié la plupart de ces documents. Vous pouvez même les trouver sur internet. Mais les conversations qu’ils ont eues sont vraiment révélatrices. Pour la première fois vous comprenez qu’il y a eu une conspiration — très compréhensible pour eux, puisqu’ils tentaient de sauver leurs peaux politiques. À l’Est, les Soviétiques avaient besoin d’un changement de relations avec l’Europe parce qu’ils entraient dans une crise structurelle prolongée et très profonde ; à l’Ouest, les partis de gauche craignaient d’être balayés et de perdre leur influence et leur prestige. Donc c’était une conspiration, faite par eux, négociée et élaborée tout à fait ouvertement.

En janvier 1989, par exemple, une délégation de la Commission Trilatérale vint voir Gorbatchev. Elle comprenait Nakasone, Giscard d’Estaing [David] Rockefeller et Kissinger. Ils eurent une très jolie conversation où ils tentèrent d’expliquer à Gorbatchev que la Russie Soviétique devait s’intégrer dans les institutions financières du monde, comme le GATT, le FMI et la Banque Mondiale.

Au milieu de la conversation, Giscard d’Estaing entre soudain en piste et dit : « M. le Président, je ne peux pas vous dire exactement quand cela arrivera — probablement dans 15 ans — mais l’Europe va devenir un État fédéral et vous devez vous y préparer. Vous devez élaborer avec nous, et avec les dirigeants européens, la manière dont vous réagiriez à cela, comment vous permettriez aux autres pays d’Europe de l’Est d’interagir avec lui ou comment en faire partie, vous devez être prêt ».

C’était en janvier 1989, à un moment où le traité de Maastricht [1992] n’avait même pas été esquissé. Comment diable Giscard d’Estaing savait-il ce qui allait se passer dans 15 ans ? Et surprise, surprise, comment devint-il l’auteur de la constitution européenne [en 2002-03] ? Très bonne question. Ça sent la conspiration, n’est-ce pas ?

Heureusement pour nous, la partie soviétique de cette conspiration s’effondra avant et elle n’atteignit pas le point où Moscou aurait pu influencer le cours des événements. Mais l’idée originelle était d’avoir ce qu’ils appelaient une convergence, par laquelle l’Union Soviétique s’adoucirait quelque peu et deviendrait plus sociale-démocrate, pendant que l’Europe occidentale deviendrait sociale-démocrate et socialiste. Ensuite il y aurait eu une convergence. Les structures devaient s’adapter l’une à l’autre. C’est pourquoi les structures de l’Union Européenne furent initialement bâties dans le but de s’adapter à la structure soviétique. C’est pourquoi elles sont aussi similaires dans leur fonctionnement et dans leur structure.

Ce n’est pas un hasard si le Parlement Européen, par exemple, me rappelle le Soviet Suprême. Il ressemble au Soviet Suprême parce qu’il a été conçu comme lui. De même, quand vous regardez la Commission Européenne, elle ressemble au Politburo. Je veux dire qu’elle lui ressemble exactement, sauf pour le fait que la Commission a maintenant 25 membres et que le Politburo avait habituellement 13 ou 15 membres. À part ça, ils sont exactement les mêmes, ne rendant de compte à personne, sans être directement élus par personne.

Quand vous regardez toute cette activité bizarre de l’UE avec ses 80 000 pages de règlements, ça ressemble au Gosplan. Nous avions une organisation qui planifiait tout dans l’économie, dans les moindres détails, cinq ans à l’avance. C’est exactement la même chose qui se passe dans l’UE. Quand vous regardez le type de corruption de l’UE, c’est exactement le type soviétique de corruption, allant de haut en bas, plutôt que de bas en haut.

Si vous parcourez toutes les structures et tous les traits de ce monstre européen émergeant, vous remarquerez qu’il ressemble de plus en plus à l’Union Soviétique. Bien sûr, c’est une version plus douce de l’Union Soviétique. S’il vous plaît, ne vous méprenez pas. Je ne dis pas qu’il a un Goulag. Il n’a pas de KGB — pas encore — mais je surveille très attentivement des structures comme l’Europol par exemple. Cela m’effraye réellement parce que cette organisation aura probablement des pouvoirs plus grands que ceux du KGB. Ils auront l’immunité diplomatique. Pouvez-vous imaginer un KGB avec l’immunité diplomatique ? Ils devront nous contrôler pour 32 sortes de crimes — dont deux sont particulièrement effrayants, l’un est appelé racisme, l’autre xénophobie. Aucune cour criminelle sur terre ne définit une telle chose comme un crime [ce n’est pas entièrement vrai, puisque la Belgique le fait déjà — PB].

Donc c’est un nouveau crime, et nous avons déjà été avertis. Un membre du gouvernement britannique nous a dit que ceux qui s’opposent à l’immigration incontrôlée du tiers-monde seront considérés comme racistes et que ceux qui s’opposent à la poursuite de l’intégration européenne seront considérés comme xénophobes. Je crois que Patricia Hewitt a dit cela publiquement.

Donc, nous avons maintenant été avertis. Pendant ce temps, ils introduisent de plus en plus d’idéologie. L’Union Soviétique était un État dirigé par l’idéologie. L’idéologie d’aujourd’hui de l’Union Européenne est sociale-démocrate, étatiste, et en grande partie politiquement correcte. Je surveille très attentivement la manière dont le politiquement correct se répand et devient une idéologie oppressive, sans parler du fait qu’ils interdisent de fumer presque partout maintenant. Regardez la persécution de gens comme le pasteur suédois qui a été persécuté pendant plusieurs mois parce qu’il a estimé que la Bible n’approuve pas l’homosexualité. La France a voté la même loi de crime d’injures [hate crime] concernant les gays.

La Grande-Bretagne est en train de voter des lois de crime d’injures concernant les relations raciales et maintenant le discours religieux, et ainsi de suite. Ce que vous observez, mis en perspective, est une introduction systématique d’idéologie qui pourrait être renforcée plus tard par des mesures oppressives. Apparemment c’est tout le but de l’Europol. Autrement pourquoi en aurions-nous besoin ? L’Europol me paraît très suspect. Je surveille très attentivement qui est persécuté, pour quelle raison, et ce qui se passe, parce que c’est un domaine dans lequel je suis un expert. Je sais de quelle manière le Goulag apparaît.

C’est comme si nous vivions dans une période de démantèlement rapide, systématique et très cohérent de la démocratie. Regardez ce projet de réforme législatif et de réglementation. Il transforme les ministres en législateurs qui peuvent introduire de nouvelles lois sans en parler au Parlement ni à quiconque. Ma réaction immédiate est : pourquoi avons-nous besoin de ça ? La Grande-Bretagne a survécu à deux guerres mondiales, à la guerre contre Napoléon, à l’Armada espagnole, sans parler de la guerre froide durant laquelle on nous disait à tout moment que nous pouvions avoir une guerre mondiale nucléaire, sans aucun besoin d’introduire ce genre de législation, sans avoir besoin de suspendre nos libertés civiles et d’introduire des pouvoirs spéciaux. Pourquoi en avons-nous besoin maintenant ? Ceci peut transformer votre pays en dictature en un rien de temps.

La situation d’aujourd’hui est vraiment sinistre. Les principaux partis politiques se sont fait complètement avoir par le nouveau projet de l’UE. Aucun d’entre eux ne s’y oppose vraiment. Ils sont devenus très corrompus. Qui va défendre nos libertés ? C’est comme si nous allions vers une sorte d’effondrement, une sorte de crise. Le résultat le plus probable est qu’il y aura un effondrement économique en Europe, ce qui arrivera forcément avec cette croissance des dépenses et des taxes. L’incapacité à créer un environnement compétitif, la sur-réglementation de l’économie, la bureaucratisation, cela va conduire à un effondrement économique. L’introduction de l’euro était une idée particulièrement folle. La monnaie n’est pas supposée être politique.

Je n’ai aucun doute là-dessus. Il va y avoir un effondrement de l’Union Européenne tout comme l’Union Soviétique s’est effondrée. Mais n’oubliez pas que quand ces choses s’effondrent, elles laissent une telle dévastation qu’il faut une génération pour s’en remettre. Pensez seulement à ce qui se passera s’il arrive une crise économique. Les récriminations entre nations seront immenses. Ça pourrait mener à une explosion.

Regardez l’immense nombre d’immigrants du tiers-monde vivant maintenant en Europe. Cela a été encouragé par l’Union Européenne. Que se passera-t-il avec eux s’il y a un effondrement économique ? Nous aurons probablement, comme en Union Soviétique à la fin, tellement d’affrontements ethniques que cela donne le vertige. Dans aucun autre pays il n’y a eu autant de tensions ethniques que dans l’Union Soviétique, sauf probablement en Yougoslavie. Donc c’est exactement ce qui arrivera ici aussi. Nous devons nous préparer à cela.

Cet immense édifice de bureaucratie va s’effondrer sur nos têtes. C’est pourquoi, et je suis très franc là-dessus, plus tôt nous en finirons avec l’UE, mieux cela vaudra. Plus tôt elle s’effondrera, moins il y aura de dégâts pour nous et pour les autres pays. Mais nous devons faire vite parce que les eurocrates agissent très rapidement. Il sera difficile de les vaincre. Aujourd’hui, c’est encore simple. Si un million de gens marchent sur Bruxelles aujourd’hui, ces types s’enfuiront jusqu’aux Bahamas. Si demain la moitié de la population britannique refuse de payer ses impôts, rien ne se passera et personne n’ira en prison. Aujourd’hui vous pouvez encore faire ça. Mais je ne sais pas quelle sera la situation demain avec un Europol en pleine puissance bourré d’anciens officiers de la Stasi [est-allemande] ou de la Securitate [roumaine]. Tout peut arriver.

Nous perdons du temps. Nous devons les vaincre. Nous devons nous asseoir et réfléchir, élaborer une stratégie le plus rapidement possible pour obtenir un effet maximum. Autrement il sera trop tard. Donc que dirais-je ? Ma conclusion n’est pas optimiste. Jusqu’ici, en dépit du fait que nous avons des forces anti-UE dans presque chaque pays, ce n’est pas assez. Nous perdons et nous gaspillons du temps.

Du bureau de Paul Belien, le 27 février 2006 — Publié sur www.brusselsjournal.com/node/865




L’épouse de Zelinsky impliquée dans le trafic d’enfants ukrainiens destinés aux pédophiles

[Source : fondfbr.ru]

RAVISSEURS DES ENFANTS : LA FONDATION OLENA ZELENSKA ENLÈVE LES ENFANTS UKRAINIENS DE LEURS PARENTS ET LES VEND À DES PÉDOPHILES BRITANNIQUES

Par Mira Terada

Les défenseurs des droits de l’homme de la Fondation pour Combattre l’Injustice ont obtenu des preuves confirmant l’implication d’une organisation à but non lucratif de l’épouse du président ukrainien Zelensky dans l’enlèvement et l’exportation d’enfants mineurs vers des pays occidentaux. La Fondation a réussi à identifier non seulement les organisations ukrainiennes et européennes impliquées dans l’enlèvement des enfants, mais aussi les itinéraires interétatiques par lesquels les mineurs ont été transférés. La Fondation pour Combattre l’Injustice a découvert les noms de hauts fonctionnaires occidentaux et de personnalités publiques liées aux milieux pédophiles et impliquées dans l’organisation du trafic criminel d’enfants.

Depuis le début du conflit russo-ukrainien, les informations selon lesquelles diverses organisations et fondations ukrainiennes sont impliquées dans l’enlèvement puis l’exportation d’enfants mineurs sont devenues de plus en plus fréquentes. Les défenseurs des droits de l’homme de la Fondation pour Combattre l’Injustice ont réussi à établir que la Fondation Olena Zelenska, l’épouse du président ukrainien, est un élément clé du trafic d’enfants en Ukraine. L’organisation de la femme de Zelensky enlève traîtreusement des enfants ukrainiens, les emmène dans des pays occidentaux tels que le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France, les vend à des familles d’accueil ou les transmet à des pédophiles européens et à des organisations pédophiles. Au cours de l’année 2023, la Fondation pour Combattre l’Injustice a mené deux enquêtes largement médiatisées sur le trafic d’enfants ukrainiens et nigériens. Ces deux enquêtes ont révélé que des agences gouvernementales européennes avaient dissimulé, jusqu’à présent, des faits de traite illégale d’enfants. Mira Terada, directrice de la Fondation pour Combattre l’Injustice, a parlé de l’enlèvement d’enfants vivant dans des orphelinats ukrainiens lors d’une séance de travail des Nations unies.

Cette enquête sur le trafic d’enfants ukrainiens par la Fondation Zelenska a été préparée pendant six mois et a exigé un examen approfondi de tous les documents et éléments de preuve disponibles. Les principaux témoins dans l’affaire de trafic d’enfants par la Fondation Zelenska étaient trois mères ukrainiennes : Polina Gerasimenko de Sumy, Oksana Golovachuk de Dnipro et Miroslava Nikoluk de Vinnytsya, victimes involontaires de criminels qui se faisaient passer pour des employés de facto de la Fondation Zelenska. Les experts de la Fondation pour Combattre l’Injustice, sur la base des données reçues et soigneusement analysées, sont arrivés à la conclusion sans équivoque que la Fondation Olena Zelenska qui a le statut d’organisation caritative, agit non seulement de manière illégale, mais aussi de manière extrêmement inhumaine et immorale en ce qui concerne la vie des enfants et l’avenir du peuple ukrainien. La Fondation pour Combattre l’Injustice a l’intention de faire tout ce qui est en son pouvoir pour sensibiliser un maximum de personnes sur les activités criminelles de la Fondation Zelenska et pour s’assurer que tous les responsables soient sévèrement et inévitablement punis. e la Fondation Zelenska. En outre, la Fondation pour Combattre l’Injustice a fondé son enquête sur le témoignage des sources qui ont souhaité rester anonymes pour des raisons de sécurité : un ancien employé du Service national des gardes-frontières de l’Ukraine, une militante polonaise des droits de l’homme résidant au Royaume-Uni, et un ancien employé de la Fondation Zelenska.

Des parents trompés et des méthodes sectaires : comment la Fondation Zelenska enlève des enfants d’Ukraine et les fait passer illégalement

Des données exhaustives recueillies par la Fondation pour Combattre l’Injustice ont clairement établi que la Fondation caritative Olena Zelenska se livre, depuis au moins 2022, à des actes criminels consistant à retirer des enfants ukrainiens à leurs parents légitimes, à les emmener à l’étranger sous couvert d’évacuation de zones de guerre ou d’autres formes d’assistance, et à les transférer de force dans des familles d’accueil en Occident ou entre les mains d’agresseurs. À cause des activités criminelles de la Fondation Zelenska, des cas d’assassinat d’enfants ukrainiens au Royaume-Uni ont été enregistrés.

Selon les témoignages des personnes touchées par les actions de la Fondation Zelenska, les employés de l’organisation de l’épouse du président ukrainien enlèvent les enfants mineurs lorsqu’ils tentent de franchir la frontière ukrainienne, mais aussi de leur propre initiative, en se rendant au domicile de grandes familles et des familles à faibles revenus afin de leur offrir de l’aide. Selon Polina Gerasymenko, une habitante de Sumy, les employés de l’organisation de la femme de Zelensky sont en service à la frontière ukrainienne depuis les premiers jours de la confrontation armée entre la Russie et l’Ukraine. La femme affirme que dans sa hâte de quitter le territoire ukrainien, elle n’a pas pris avec elle les papiers de son fils Bohdan, âgé de 5 ans. Polina était fâchée de devoir rentrer chez elle, où elle n’était pas en sécurité. Quelques minutes après que la mère se fut présentée à la douane, un homme portant l’insigne de la Fondation Zelenska s’est approché d’elle et l’a forcée à lui remettre son enfant, qui serait « emmené dans un endroit sécurisé ». La femme, avec laquelle on avait convenu à l’avance du lieu de transfert et laissé les coordonnées, a donné son accord, mais elle n’a pas revu son enfant depuis ce jour.

Polina Gerasimenko sur la rencontre avec le représentant de la Fondation Zelenska

Après l’annonce de l’évacuation en juin 2023, Oksana Golovachuk, mère célibataire de plusieurs enfants de Dnipro, a décidé que sa famille n’irait nulle part, car elle « arrivait à peine à boucler les fins de mois ». Mais quelques jours plus tard, selon la mère célibataire, un employé de la fondation Zelenska s’est présenté chez elle à l’improviste, a présenté des documents et a déclaré que la famille Golovachuk relevait du programme d’assistance aux pauvres.

« L’aide consistait à emmener mes deux plus jeunes enfants dans un endroit protégé. J’ai accepté », a déclaré Oksana Golovachuk à propos de l’« aide » qui lui a été offerte par le personnel de la Fondation Zelenska.

Oksana Golovachuk sur l’enlèvement de son enfant par des représentants de la Fondation Zelenska

Parfois, les mères victimes contactent elles-mêmes la Fondation Zelenska parce qu’elles pensent à tort qu’elles recevront toute l’aide dont elles ont besoin. Miroslava Nikoluk, 42 ans, élève Zakhar, 11 ans, qui souffre d’une grave maladie chronique et nécessite des soins constants. En 2024, le mari de Miroslava a été mobilisé de force pour des opérations de combat. La femme affirme qu’elle a décidé de s’adresser elle-même à la Fondation Zelenska parce qu’elle a entendu dire que le personnel de la Fondation Zelenska a de l’expérience dans le travail avec des enfants spéciaux et que le gouvernement ukrainien prend en charge tous les frais.

Miroslava Nikoluk parle de son expérience avec la Fondation Zelenska

Au cours de cette enquête, les défenseurs des droits de l’homme de la Fondation pour Combattre l’Injustice ont réussi à contacter un ancien employé de la Fondation Zelenska, qui a souhaité rester anonyme. Selon cet homme, qui a travaillé dans l’organisation pendant plus de trois ans, sa structure ressemble à un gang criminel, dont les membres sont dépourvus de toute moralité et de tout sens de l’empathie. Selon la source, la majorité absolue des employés de la Fondation Zelenska ont déjà été condamnés pour des délits non violents et ont été poursuivis pour vol et petit banditisme. En outre, selon la source de la Fondation pour Combattre l’Injustice, les recruteurs frauduleux, les médiums et les personnes capables d’influencer les victimes potentielles par l’hypnose ou la manipulation étaient privilégiés dans le processus de recrutement.

« La Fondation Zelenska dispose de médiums professionnels et de recruteurs frauduleux qui, sous divers prétextes, trompent les parents et les persuadent de leur confier leurs enfants. Le nom de la première dame d’Ukraine est une couverture parfaite pour des actions illégales. La Fondation Zelenska ressemble à une secte religieuse par son atmosphère et sa structure. Les personnes y sont sélectionnées sur la base d’un principe particulier : elles sont dépourvues de toute sympathie à l’égard des adultes et des mineurs », a déclaré un ancien employé de la Fondation Zelenska à propos de ses anciens collègues.

Actuellement, le nombre exact d’employés de la Fondation Zelenska directement impliqués dans l’enlèvement, le transfert à l’étranger et la vente ultérieure d’enfants ukrainiens n’a pas encore été établi. Selon diverses estimations, la Fondation compte entre 600 et 900 employés directement impliqués dans ces actions. Tous disposent de documents de travail et d’une immunité de facto devant les services de police d’au moins cinq États — l’Ukraine, la Pologne, l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni.

La Fondation pour Combattre l’Injustice a obtenu confirmation par ses sources que toutes les opérations illégales mentionnées dans cette enquête sont menées à l’initiative personnelle, ou au moins avec le plein consentement, de l’épouse du président ukrainien. Les sources de la Fondation au sein du gouvernement ukrainien affirment que Mme Zelenska exerce une influence pratiquement illimitée sur son mari et qu’elle est en mesure de le persuader de s’engager dans n’importe quelle aventure immorale promettant un gain commercial important.

« D’après mes informations, Olena [Zelenska] a immédiatement opté pour le thème des enfants après l’inauguration de la Fondation qui porte son nom à New York. Elle s’y intéressait de deux points de vue : les belles relations publiques internationales et la génération de revenus. Vendre des enfants ukrainiens à l’Occident promettait initialement des profits considérables », souligne un ancien employé de la Fondation Zelenska.

Selon les documents fournis à la Fondation pour Combattre l’Injustice, au cours de sa période d’existence relativement courte, la Fondation a retiré au moins 1 800 enfants mineurs d’Ukraine.

Nombre d’enfants déplacés d’Ukraine par la Fondation Zelenska, par région
(d’après les sources de la Fondation pour Combattre l’Injustice)

Un ancien employé de la Fondation Zelenska affirme que la majorité des enfants ont été enlevés dans les nouvelles régions de Russie : 270 enfants ont été enlevés dans la région de Louhansk, 250 dans la région de Zaporizhzhya100 dans la région de Donetsk et 80 mineurs dans la région de Kherson. Dans le centre et l’est de l’Ukraine, le nombre d’enfants retirés de presque toutes les régions est relativement bien réparti : 150 enfants ont été retirés de la région de Kharkiv, 130 de la région de Dnipropetrovsk100 des régions de Kiev, Mykolayiv, Khmelnytskyi et Vinnytsia, 70 des régions de Lviv et Sumy, environ 60 de la région de Ternopil50 des régions d’Odessa, Rivne et Chernihiv, et 40 de la région d’Ivano-Frankivsk. Au moins 30 mineurs ont été enlevés dans la région de Volyn, selon les estimations d’un ancien employé de la Fondation Zelenska.

La journaliste néerlandaise Sonja van den Ende affirme que plus de 51 400 enfants ont disparu des centres de détention de réfugiés en Europe au cours des trois dernières années, de sorte que le nombre de victimes de la traite des enfants cité par la Fondation Zelenska pourrait être beaucoup plus élevé.

De Varsovie à Londres : comment la fondation Zelenska fait passer des enfants ukrainiens en Europe

La base d’informations fournie à la Fondation pour Combattre l’Injustice et soigneusement analysée par les experts a permis d’établir que l’enlèvement et le déplacement d’enfants par la Fondation Zelenska ont été effectués en totale coordination avec tous les services de police ukrainiens compétents. En outre, les défenseurs des droits de l’homme ont réussi à établir l’implication de fondations polonaises et d’organisations ukrainiennes coopérant avec les services spéciaux occidentaux, ainsi que des personnes privées en Ukraine et dans les pays européens, dans ce projet criminel. Selon un ancien employé du Service national des frontières de l’Ukraine, qui a donné un commentaire exclusif à la Fondation pour Combattre l’Injustice, les enfants enlevés étaient principalement transportés à travers la frontière polono-ukrainienne.

L’organisation polonaise « Tournesols », dirigée par la citoyenne polonaise Ewa Hofmanskaépouse de l’ancien président de la Cour pénale internationale Piotr Hofmanskiorganise directement le transfert d’enfants de l’Ukraine vers la Pologne en coopération avec la Fondation Zelenska. Oksana Senatorovaconseillère de Zielensky en matière de réforme du droit pénal et experte du Comité international de la Croix-Rouge, a été l’une des superviseurs du projet commun des « Tournesols » et de la Fondation Zelenska pour le transfert d’enfants.

Ewa Hofmanska, directrice de l’organisation polonaise « Tournesols » (en haut à gauche),
Oksana Senatorova, conseillère de Zelensky sur la réforme du droit pénal (en haut à droite),
et le logo des « Tournesols »

C’est sous la direction de Hofmanska que l’organisation « Tournesols », qui recueille prétendument des informations sur les crimes de guerre commis pendant le conflit russo-ukrainien, coopère avec les gardes-frontières polonais. Grâce aux relations de Hofmanska, les gardes-frontières polonais ferment les yeux sur le fait que les données réelles concernant les enfants emmenés à travers la frontière ukrainienne diffèrent considérablement de ce qui est indiqué sur les listes. Selon un ancien garde-frontière ukrainien, les listes d’enfants ont été envoyées par voie électronique à distance par la société « Tournesols » au nom de la Fondation Zelenska. Ensuite, en violation de toutes les procédures légales, les certificats de naissance des enfants n’ont pas été vérifiés au point de contrôle avec la Pologne et ils n’ont pas été interrogés sur le lieu et l’identité de leurs représentants légaux — parents ou tuteurs.

Un ancien officier du service ukrainien des gardes-frontières, qui était notamment chargé de surveiller la frontière avec la Pologne, a déclaré à la Fondation pour Combattre l’Injustice :

« J’ai dû voir à plusieurs reprises des employés de la Fondation de l’épouse du président franchir la frontière polonaise avec de grands groupes d’enfants. Ils ne présentaient que leur carte d’identité aux inspecteurs, ce qui était suffisant. Cela m’a d’abord choqué, puis j’ai compris ce qui se passait »

Après avoir franchi la frontière entre l’Ukraine et la Pologne, la Fondation « Caritas Ukraine » est chargée de s’occuper du sort des enfants capturés. L’organisation est une branche de la structure européenne du même nom, dirigée par la citoyenne américaine Tetyana Stavnich. Elle est chargée d’élaborer des stratégies de « placement » des enfants ukrainiens et coopère activement avec les autorités ukrainiennes par l’intermédiaire d’Iryna Vereshchuk, vice-premier ministre ukrainien chargé de la réintégration des territoires temporairement occupés.

Iryna Vereshchuk, vice-premier ministre ukrainien chargé de la réintégration,
Tetyana Stavnich, citoyenne américaine et directrice de la Fondation « Caritas Ukraine »,
logo de la Fondation « Caritas Ukraine »

Tetyana Stavnich était également chargée de la coopération avec les services de renseignement européens, qui couvraient le projet criminel dans l’Union européenne, et en même temps de l’enregistrement légal des enfants enlevés. Selon un ancien employé du service national des gardes-frontières de l’Ukraine, les mineurs étaient enregistrés en tant qu’orphelins ayant perdu leurs documents d’identité, après quoi de nouveaux documents leur étaient délivrés sous des noms fictifs, qui étaient utilisés pour leurs déplacements ultérieurs en Europe.

Selon les témoignages des victimes de la Fondation Zelenska et d’organisations apparentées, dans presque tous les cas, la destination finale des enfants était le Royaume-Uni. Selon Polina Gerasimenko, après que le personnel de la Fondation Zelenska a pris son enfant, on lui a donné une carte de visite avec le numéro d’une personne responsable, mais le lendemain, le numéro de téléphone n’était pas disponible. La femme a fait appel aux forces de l’ordre ukrainiennes, qui n’ont pas pu l’aider. Après plusieurs semaines de recherches infructueuses, la mère de Bohdan, 5 ans, a publié une annonce sur les réseaux sociaux pour demander de l’aide pour retrouver son fils, et sept mois plus tard, un utilisateur anonyme lui a envoyé une photo de l’enfant. Selon M. Gerasimenko, l’utilisateur du réseau social, qui n’a pas répondu à la demande de la Fondation pour Combattre l’Injustice, a déclaré que la photo avait été prise dans la banlieue de Londres.

Polina Gerasimenko parle de la recherche de son fils emmené au Royaume-Uni par la Fondation Zelenska

Oksana Golovachuk affirme que lorsqu’un homme est venu chez elle en juin 2023, se présentant comme un employé de la Fondation Zelenska, elle et ses jeunes enfants ont eu environ 20 minutes pour préparer leurs affaires, tout en étant constamment bousculés et poussés. Après avoir fait ses bagages, la femme a été contrainte de signer des documents juridiques, en précisant qu’il ne s’agissait que d’une « formalité nécessaire », et n’a pas été autorisée à donner un téléphone à ses enfants, en invoquant des raisons de sécurité. Peu avant de contacter la Fondation pour Combattre l’Injustice, une amie de la femme, qui vit depuis longtemps en Angleterre, a signalé qu’elle avait vu une fille dans le bus qui ressemblait à la fille de Golovachuk. Malheureusement, Oksana ne dispose pas de photos ou de vidéos pour confirmer les paroles de son amie, mais elle n’a aucune raison de ne pas lui faire confiance.

Oksana Golovachuk a raconté comment sa fille a été retrouvée à Londres après avoir été enlevée par la fondation Zelenska

Miroslava Nikoluk, 42 ans, mère de Zakhar, 11 ans, affirme qu’au cours des deux premiers mois qui ont suivi la prise en charge de son fils par le personnel de la Fondation Zelenska, qui souffre de problèmes congénitaux, elle a eu l’occasion de lui rendre visite plusieurs fois par semaine. Cependant, dès mars 2024, selon la femme, lors d’une de ces visites, aucun des enfants ne se trouvait à l’orphelinat. Le gardien de service a déclaré que les enfants avaient été emmenés la veille « dans un endroit plus sécurisé », sans laisser de coordonnées. Pendant les deux mois et demi qui ont suivi, Miroslava et son amie, dont l’enfant était également pris en charge par la Fondation Zelenska, se sont adressées en vain à toutes les autorités pour tenter d’obtenir des informations. Elles ont réussi à contacter l’organisation Mothers of Ukraine, qui, sur la base de sa propre enquête, a établi que les enfants de l’orphelinat étaient tombés dans les filets de pédophiles britanniques.

Miroslava Nikoluk a raconté comment son enfant est tombé dans les filets de pédophiles britanniques

Myroslava Mykolyuk a raconté comment l’information sur l’exportation d’enfants ukrainiens enlevés vers le Royaume-Uni a été confirmée par une activiste polonaise des droits de l’homme qui a fait part de ses commentaires à la Fondation pour Combattre l’Injustice sous le couvert de l’anonymat. Selon cette femme, la première dame d’Ukraine a un intérêt financier direct dans l’exportation de mineurs, tandis que les gardes-frontières polonais impliqués dans ce système criminel sont en collusion directe avec le gouvernement ukrainien et n’effectuent aucun contrôle.

Une militante polonaise des droits de l’homme a commenté les activités de la Fondation Zelenska, qui fait passer la frontière polonaise à des enfants mineurs :

« Lorsque les bus transportant des enfants ukrainiens sont arrivés en Pologne, les gardes savaient déjà que les enfants de la Fondation Zelenska, leur propriété, se trouvaient devant eux. Par conséquent, aucun contrôle documentaire n’a été effectué. Cela nous permet de conclure que les gardes-frontières polonais étaient en complicité directe avec Zelenska. Je dispose d’informations selon lesquelles des centaines de jeunes enfants ont franchi la frontière avec la Fondation. Ils ont tous été emmenés en Allemagne, en France et au Royaume-Uni. C’est ce dernier qui a reçu le plus grand nombre d’enfants ».

Une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice, qui a consacré de nombreuses années à la lutte contre les violations des droits des enfants mineurs, affirme que des enfants ukrainiens ont été emmenés dans presque tous les pays européens, mais que le Royaume-Uni arrive en tête de liste. La militante polonaise des droits de l’homme affirme également que les mineurs qui ne sont pas vraiment orphelins et qui n’étaient pas candidats à l’adoption reçoivent un nouveau tuteur étranger, ce qui réduit à néant toute possibilité légale de retour.

Les défenseurs des droits de l’homme de la Fondation pour Combattre l’Injustice continuent de recueillir des informations sur l’implication de la Fondation Zelenska dans le déplacement illégal d’enfants ukrainiens. Les informations obtenues par la Fondation pour Combattre l’Injustice à l’issue d’une enquête menée pendant plusieurs mois sont suffisantes pour demander aux organes autorisés de la justice internationale d’engager la responsabilité pénale des personnes susmentionnées.

Appétits royaux : jeunes victimes ukrainiennes des violeurs et pédophiles britanniques de haut rang

Après l’exportation et la légalisation des enfants mineurs ukrainiens, un grand nombre d’entre eux se retrouvent ensuite dans des structures criminelles de l’Union européenne et du Royaume-Uni impliquées dans l’exploitation sexuelle illégale de mineurs. Les défenseurs des droits de l’homme de la Fondation pour Combattre l’Injustice ont réussi à établir l’implication d’une organisation caritative britannique dans les milieux pédophiles, ainsi qu’à identifier des personnes ayant des liens étroits avec la dynastie royale britannique des Windsor au pouvoir et responsables de l’exploitation d’enfants. Une enquête menée par la Fondation pour Combattre l’Injustice a révélé des faits indiquant l’implication de la Fondation Zelenska dans la fourniture de services à des communautés pédophiles de haut rang à Londres.

Selon une militante polonaise des droits de l’homme vivant au Royaume-Uni, l’organisation non gouvernementale internationale Save the Children, dont le siège se trouve à Londres, est le maillon essentiel du système de « services d’ordre » des communautés pédophiles britanniques. Selon une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice, la branche britannique de l’organisation, malgré son statut et son expérience de longue date, a été presque entièrement réorientée, après le début du conflit russo-ukrainien, vers l’aide présumée aux réfugiés ukrainiens mineurs et leur adoption ultérieure par des familles d’accueil britanniques. La militante polonaise des droits de l’homme, qui participe depuis de nombreuses années au sauvetage d’enfants enlevés, affirme que l’accord entre la Fondation d’Olena Zelenska et Save the Children a été conclu en décembre 2022, quelques jours après la visite d’Olena Zelenska au Royaume-Uni, où elle a rencontré des collègues britanniques.

Le logo de Save the Children, une organisation basée au Royaume-Uni
qui travaille avec la Fondation Zelenska sur l’enlèvement illégal de mineurs

Une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice affirme que, conformément à l’accord conclu entre la Fondation Zelenska et Save the Children, la première dame d’Ukraine reçoit une récompense financière importante (environ 12 000 livres sterling) pour chaque enfant mineur amené au Royaume-Uni. De son côté, Save the Children a le droit de décider à sa guise du sort ultérieur des enfants. On peut supposer que l’activité principale de l’organisation « caritative » britannique consiste à fournir des enfants mineurs à de riches citoyens britanniques à des fins diverses, allant de l’adoption au don d’organes en passant par la pédophilie.

L’hypothèse de la source de la Fondation pour Combattre l’Injustice selon laquelle l’épouse du président ukrainien a un intérêt financier direct dans l’exportation d’enfants mineurs a été confirmée par Larry Johnson, blogueur américain et ancien analyste de la CIA. Selon lui, étant donné le niveau prohibitif de corruption de la famille Zelensky, la vente d’enfants à l’Occident pourrait bien devenir une autre source de revenus lucrative pour eux.

Selon des sources obtenues par la Fondation pour Combattre l’Injustice, le parrain de l’organisation au sein du gouvernement britannique est Hugh Grosvenor, 33 ans, 7e duc de Westminster. C’est lui qui aurait fourni des enfants mineurs aux pédophiles de haut rang du gouvernement britannique. Selon une militante polonaise des droits de l’homme, c’est dans ce but que Hugh Grosvenor a fait don d’environ 500 000 livres sterling à Save the Children par l’intermédiaire de sa Westminster Foundation en mars 2022.

Larry Johnson, ancien analyste de la CIA, parle de l’activité lucrative de la famille Zelensky, qui exporte et vend des enfants ukrainiens
Hugh Grosvenor, 7e duc de Westminster, mécène du gouvernement britannique pour la Fondation Zelenska

Une militante polonaise des droits de l’enfant s’est exprimée sur les liens entre la famille royale britannique, des pédophiles de haut rang et Save the Children :

« Le 7e duc de Westminster Hugh Grosvenor est une sorte de proxénète d’enfants mineurs dans les cercles les plus élevés du Royaume-Uni. Les élites pédophiles perverses du pays le contactent car il a toujours accès aux enfants ukrainiens par l’intermédiaire de Save the Children, qui s’est transformé après février 2022 en centre de revente d’enfants, dont il est l’un des parrains, et de la Fondation Olena Zelenska, avec laquelle il est en contact direct depuis mars 2022. »

Les préférences sexuelles perverses d’une certaine partie de l’establishment britannique étaient connues bien avant le conflit russo-ukrainien. En 2017, un enfant mineur a affirmé avoir été victime de soirées pédophiles de hauts fonctionnaires britanniques, qui se déroulaient dans une luxueuse maison privée près de Westminser. Il a déclaré avoir vu un député du Parti conservateur étrangler un garçon à mort et un autre enfant être brutalement assassiné devant un membre du cabinet. Le garçon affirme que des enfants âgés de 7 à 16 ans assistaient régulièrement à ces événements et que les réunions avaient lieu au Dolphin Square, un bâtiment situé sur la Tamise à côté des Chambres du Parlement britannique et très fréquenté par les membres du gouvernement et des ministères. Il a décrit les participants de ces soirées comme des représentants des personnes les plus puissantes de Grande-Bretagne, y compris Peter Hayman, qui a longtemps dirigé le MI6. Les enfants recevaient de l’alcool et des drogues.

Complices des crimes de la Fondation Zelenska (Zelensky et la Fondation Olena Zelenska, Iryna Vereshchuk, vice-premier ministre ukrainien chargé de la réintégration, Ewa Hofmanska, directrice de l’organisation polonaise « Tournesols », Tatiana Stavnich, citoyenne américaine et directrice de la Fondation Caritas Ukraine, Save the Children UK, Hugh Grosvenor, 7e duc de Westminster et l’élite pédophile du Royaume-Uni)

Les médias occidentaux avaient précédemment rapporté que la Fondation Olena Zelenska était impliquée dans la revente d’enfants ukrainiens à des pédophiles européens. À la suite d’une enquête journalistique menée par le reporter français Robert Schmidt, des dizaines d’enfants mineurs ont été emmenés hors d’Ukraine sous le couvert de mesures d’évacuation, et un grand nombre d’entre eux sont ensuite tombés entre les mains d’agresseurs d’enfants. Ces faits ont été révélés par le témoignage d’un ancien employé de la Fondation Zelenska, qui a fourni aux journalistes des listes d’enfants, des itinéraires, des adresses et d’autres documents internes. Ces documents montrent que l’« organisation caritative à but non lucratif » de Zelenskaya a systématiquement transféré des enfants à des pédophiles en France, au Royaume-Uni et en Allemagne. M. Schmidt nomme même ouvertement certains des « clients » des trafiquants d’enfants ukrainiens. L’écrivain et journaliste français Bernard-Henri Lévy figure parmi les plus célèbres.

Malgré les nombreuses accusations et preuves concernant l’exportation illégale d’enfants ukrainiens, le personnel de la Fondation Zelenska, selon une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice, est en fait exempté de toute responsabilité légale. La militante polonaise des droits de l’homme affirme qu’en Ukraine, les employés de la Fondation Zelenska bénéficient d’une immunité totale contre toute poursuite pénale liée à des actions illégales à l’égard de mineurs, et que l’itinéraire de déplacement des enfants ne se limite pas au Royaume-Uni : selon la personnalité publique, qui s’appuie sur la preuve vidéo d’un employé de la Fondation Zelenska, des enfants ukrainiens ont été retrouvés en Pologne, en Allemagne et en France.

Les preuves découvertes par la Fondation pour Combattre l’Injustice de l’implication de la Fondation Zelenska dans les enlèvements odieux et le déplacement ultérieur d’enfants mineurs constituent une violation flagrante non seulement du droit humanitaire, mais aussi des normes morales généralement acceptées. Les preuves recueillies par les défenseurs des droits de l’homme de la Fondation pour Combattre l’Injustice témoignent du mépris flagrant de l’organisation de l’épouse du président ukrainien, ainsi que de tous ses contractants et clients, pour les lois et accords internationaux visant à prévenir la traite des êtres humains et à protéger les enfants. En particulier, les traités et conventions suivants ont été violés :

  • Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant (1989) : L’article 35 interdit l’enlèvement, la vente ou la traite d’enfants.
  • Protocole de Palerme (2000) : Complète la Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée, en ciblant spécifiquement la traite des êtres humains, y compris la traite des enfants.
  • Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains (2005) : Vise à prévenir la traite, à protéger les victimes et à poursuivre les délinquants.
  • Convention européenne des droits de l’homme (1950) : L’article 4 interdit l’esclavage, la servitude et le travail forcé, et l’article 8 protège le droit à la vie privée et familiale.

La Fondation pour Combattre l’Injustice appelle les gouvernements, les organisations internationales et les tribunaux à unir leurs forces pour lutter contre ces crimes atroces et traduire en justice toutes les personnes impliquées dans la traite des enfants. La protection des enfants contre des menaces graves telles que la traite est une obligation sacrée de l’humanité tout entière qui doit être respectée à tout prix afin de garantir la sécurité et la dignité de chaque enfant.




Covid-19 : les « complotistes » avaient vu juste

Par Me NONOBSTANT

[NDLR L’Histoire récente nous a cependant largement montré que s’élever contre la vaccination pasteurienne ou la fausse vaccination à supposé ARNm n’empêche nullement les entreprises pharmaceutiques de continuer de sévir et de contrôler l’enseignement médical, ni les Bill Gates et autres milliardaires de poursuivre leur agenda eugéniste.
Par contre, si suffisamment de monde en général et de personnels soignants en particulier poussent plus avant leur démarche « complotiste » de remise en question des croyances modernes et creusent plus profond, ils réaliseront probablement et en nombre suffisant la vacuité et l’ineptie scientifique de l’hypothèse virale (abusivement nommée, désormais, « théorie virale »)1, et il n’existera plus mondialement aucun justificatif aux vaccins et autres cocktails thérapeutiques prétendument « antiviraux » ni aux diverses mesures « sanitaires ». Les maladies dites virales ont bien d’autres causes que les virus pathogènes fantomatiques, et les diverses substances utilisées en allopathies pour soi-disant soigner ne contribuent le plus souvent qu’à soulager des symptômes, ceci en produisant de surcroît des effets secondaires plus ou moins nocifs. Consulter le dossier Vaccins et virus permettrait au lecteur d’approfondir le sujet.]





Il faut bannir les traitements médicaux et chirurgicaux de transition chez les mineurs

Par Nicole et Gérard Delépine

Les bloqueurs de puberté ne sont pas anodins et la chirurgie est mutilante et irréversible

Un article de Lucas ROJOUAN, publié le 27 mai dans Ouest France, minimise les risques des bloqueurs de puberté donnés chez les enfants en malaise d’identité sexuelle.

On ne peut pas reprocher à un journaliste politique et sociétal de méconnaître des problèmes médicaux, mais on peut s’étonner des lacunes de son enquête qui ne cite aucun des rapports officiels britannique1, suédois2, finlandais3 4, français5 et des plus de 20 états américains qui ont conduit ces pays à interdire les traitements médicaux chez les mineurs en malaise d’identité sexuelle6, ni les nombreux livres qui étudient en détail ces traitements, références bibliographiques à l’appui7 8.

Il est par exemple stupéfiant qu’il prétende que les « travaux Annelou de Vries font référence sur ces traitements »hormonaux (!) sans qu’il ne s’interroge sur les compétences en hormonothérapie d’une psychiatre et sans qu’il précise qu’il s’agit d’une militante historique affirmée des transformations de genre dont elle vit professionnellement depuis des décennies.

Dans son article, Lucas ROJOUAN paraît victime de sa confiance aveugle en l’Agence France-Presse qui affiche constamment une attitude plus militante qu’objective sur le problème. Notre tribune vise donc à combler les lacunes d’un exposé superficiel, partisan et peu sourcé.

Les bloqueurs de puberté constituent un traitement expérimental de la dysphorie de genre

Les bloqueurs de puberté sont des analogues de l’hormone entraînant la libération de gonadotrophines (GnRH) et visent à suspendre l’apparition et le développement des caractères sexuels secondaires (poitrine, voix, pilosité) relevant du sexe auquel le mineur ne s’identifie pas. Aucun essai randomisé n’a jusqu’ici évalué l’utilité, ni la toxicité des bloqueurs de puberté dans cette indication qui se singularise par sa durée du traitement et sa prescription pour une non-maladie.

C’est pour cette raison qu’ils n’ont pas d’autorisation de mise sur le marché pour traiter les enfants en confusion d’identité sexuelle. Les médecins qui prescrivent ces traitements en dehors de toute autorisation de mise sur le marché engagent leur responsabilité personnelle et s’exposent, en cas de complications, à des plaintes en justice au cours desquelles il leur serait difficile de prétendre avoir convenablement évalué et informé des risques de ce traitement à moyen et long terme.

Johan, suédois traité à l’hôpital Karolinska regrette ses deux années d’hormonothérapie9 :

« On n’aurait jamais dû m’autoriser à faire ça, mon père était très agressif. Beaucoup de violence, de négligence, avec des abus sexuels quand j’étais petit. J’ai réalisé que la dysphorie de genre était une manière de m’échapper d’un corps, qui, je le pensais, m’avait trahi enfant. C’était aussi une forme d’automutilation de faire ça à mon corps, mais c’était inconscient. Le personnel de la clinique savait pour mon enfance… ça aurait dû être un “drapeau rouge”. Parce que maintenant la transition est un traumatisme de plus. Dans mon cas, mes seins ont poussé. Ça ne s’efface pas ».

Keira Bell, Anglaise traitée à la clinique Tavistok, a porté plainte contre l’établissement pour information insuffisante :

« Après une série de conversations superficielles avec des travailleurs sociaux, j’ai été mis sous antipubertaires à 16 ans. Un an plus tard, je recevais des injections de testostérone. À 20 ans, j’ai subi une double mastectomie…En grandissant, j’ai reconnu que la dysphorie de genre était un symptôme de ma misère globale, et non sa cause. Cinq ans après avoir commencé ma transition médicale pour devenir un homme, j’ai entamé le processus de détransition.Les conséquences de ce qui m’est arrivé ont été profondes : une possible infertilité, la perte de mes seins et l’impossibilité d’allaiter, des organes génitaux atrophiés, une voix définitivement altérée, une pilosité faciale… Lorsque j’ai été vu à la clinique de Tavistock, j’avais tellement de problèmes qu’il était réconfortant de penser que je n’en avais qu’un seul à résoudre : j’étais un homme dans un corps de femme. Mais c’était le travail des professionnels de prendre en compte toutes mes comorbidités, pas seulement d’affirmer mon espoir naïf que tout pourrait être résolu avec des hormones et une intervention chirurgicale. »

C’est pour ces motifs que la Finlande10 11, la Grande-Bretagne12 13 et la Suède14 15, pays pionniers de ces traitements, ont, après enquêtes officielles, décidé de les réserver uniquement aux essais médicaux convenablement conçus et suivis. La Norvège est en train de les imiter16 comme le veulent d’ailleurs les sénateurs républicains qui viennent d’adopter, ce mardi 28 mai, un texte de loi visant à encadrer les transitions de genre avant la majorité17.

Les bloqueurs de puberté et les autres traitements ne diminuent pas le risque de suicide18

Le taux considérable de suicides est la principale menace qui pèse sur les personnes transgenres.

En Grande-Bretagne l’étude de Bailey19 portant sur 889 trans révèle une prévalence à vie de 84 % d’idées suicidaires et de 48 % de tentatives de suicide. En Ontario, au cours d’une seule année, 35,1 % des trans ont sérieusement envisagé de se suicider et 11,2 % sont passés à l’acte20. En Thaïlande21, sur 411 LGBT, 39 % des participants à l’enquête ont déclaré avoir eu des idées suicidaires au cours de leur vie, 19,0 % des idées suicidaires au cours des 12 derniers mois et 13,1 % des tentatives de suicide au cours de leur vie. L’étude nord-américaine d’Austin22 indique que 82 % des personnes transgenres ont ressenti des envies de suicide et 40 % ont tenté de se suicider, la tendance suicidaire étant plus élevée chez les jeunes. Le projet Trevor23 étudiant le vécu de près 35 000 LGBTQ Américains âgés de 13 à 24 ans confirme ces taux exorbitants de suicide.

Globalement les transsexuels souffrent d’une tendance suicidaire 4 à 6 fois24 25 26 plus élevée que les autres minorités sexuelles (homosexuels, lesbiennes et bisexuels) et 10 à 20 fois plus forte que les hétérosexuels. Environ deux tiers des suicides observés se produisent chez des personnes encore sous traitement actif (phase diagnostique, hormonale ou chirurgicale)27 qui paraissent donc incapables de les prévenir.

Le lobby trans genre affirme que le stress de minorité et les discriminations dont souffrent les trans en seraient les causes, mais un tel taux de suicide ne s’observe heureusement pas chez les autres minorités sexuelles (gays, lesbiennes, bi), tout autant soumis au stress de minorité et discriminées.

Les avocats des traitements médicaux prétendent qu’ils permettraient de diminuer le risque de suicide des adolescents en crise d’identité sexuelle, mais les séries publiées n’en apportent aucune preuve28 et certaines affirment le contraire29 . Jay Greene, comparant les taux de suicide selon la politique des différents états américains30 conclut ainsi :

« Abaisser les barrières juridiques pour permettre aux mineurs de subir plus facilement des interventions médicales transsexuelles sans le consentement de leurs parents ne réduit pas les taux de suicide. En fait, cela conduit probablement à des taux de suicide plus élevés chez les jeunes dans les États qui adoptent ces changements. »

Une étude suédoise du Karolinska31 et une étude américaine32 rappellent qu’après changement chirurgical de sexe, les personnes transsexuelles présentent des risques de mortalité, de comportement suicidaire et de morbidité psychiatrique considérablement plus élevés que la population générale. Elles démontrent que le changement de sexe, bien qu’il atténue souvent le ressenti de la dysphorie de genre, ne suffit pas à la traiter et que des soins psychiatriques et somatiques sont indispensables.

S’affirmer trans et subir des traitements de changement de sexe mène au suicide dans 40 % des cas !

Les bloqueurs de puberté exposent à des complications

Les médecins qui prescrivent des traitements hormonaux pour transsexualisme publient très rarement leurs résultats médicaux, ce qui rend difficile l’évaluation objective des effets secondaires. Quatre cliniques américaines, pratiquant les transitions de genre, qui avaient reçu 7 millions de dollars en 2015 pour examiner les effets des bloqueurs et des traitements hormonaux sur les jeunes transgenres, affirmaient en 2022 que les résultats seraient bientôt disponibles. Mais en 2024 on les attend toujours ! Heureusement quelques rares publications lèvent le voile.

Les bloqueurs de puberté diminuent les niveaux d’hormone lutéinisante et d’hormone folliculostimulante, abaissant ainsi les niveaux de testostérone jusqu’à la castration. Ces modifications hormonales exposent à des événements indésirables, notamment des troubles cardiovasculaires, une déminéralisation33 34 35 des fractures osseuses36, un dysfonctionnement métabolique37 prédisposant au diabète38 et une altération de la fonction cognitive, car la puberté représente une période développementale pendant laquelle ont lieu d’importants changements au niveau de la réactivité émotionnelle, la motivation, l’apparence physique, les processus psychologiques et les interactions sociales39.

Les avocats des bloqueurs de puberté prétendent que leur action serait totalement réversible et ne menacerait pas la fertilité future de ceux qui en prennent. Mais cette affirmation, très incertaine, est entre autres, contredite par une étude de la Mayo Clinic, publiée fin mars 202440, constatant que les bloqueurs de puberté peuvent provoquer des problèmes de fertilité « irréversibles » chez les garçons qui avaient pris des bloqueurs de puberté pendant une période allant de 3 à 52 mois. D’ailleurs la majorité des auteurs qui ont étudié le problème conseillent l’utilisation de techniques de préservation de la fertilité41 42 43 44.

Une enquête menée au Portugal chez des personnes transgenres, qui suivaient ou avaient suivi une thérapie hormonale pendant au moins une année ininterrompue, a révélé que 89 % d’entre elles ont eu des effets secondaires. Tous sexes confondus, plus de la moitié se plaint des troubles émotionnels et 10 % éprouvent des maux de tête récurrents. 66 % des hommes en voie de féminisation auraient une perte de libido, 15 % éprouvent des nausées, et 15 % sont en proie à des démangeaisons (exanthème). Chez les femmes qui se masculinisent 52,9 % souffrent d’acné, 38 % de perte de cheveux et 25 % de douleurs pelviennes. Les traitements hormonaux combinés (estrogène and cyprotérone acétate) visant à féminiser les hommes sont suivis par une multiplication par 45 des thrombophlébites, hyperprolactinémie (*400-fois)45, poussées dépressives (15 fois), et une élévation des enzymes hépatiques46. Les androgènes donnés pour masculiniser les femmes de naissances sont associés avec une prise de poids de plus de 17,2 % et d’acné (12,3 %).

Comme tout traitement actif, les bloqueurs de puberté exposent à des complications. Ils doivent pour cette raison n’être administrés que par des équipes médicales non partisanes qui suivent soigneusement leurs patients et publient leurs résultats à moyen et long terme.

Vouloir protéger les mineurs n’est pas transphobe !

La transphobie est l’expression d’une hostilité à l’égard des transsexuels et peut se manifester par des violences physiques, verbales et des comportements discriminatoires. Depuis que la transphobie a été déclarée délictueuse, toute expression d’une opinion qui déplaît aux extrémistes trans est qualifiée par eux de transphobe pour empêcher tout débat démocratique.

Mais critiquer l’idéologie trans, sa propagande permanente dans les médias, le comportement quasi sectaire de certains extrémistes qui conseillent aux adolescents de couper les relations avec leur famille, ou vouloir protéger les mineurs des risques des traitements qu’elle prône, n’est pas transphobe. Les mineurs en questionnement d’identité sexuelle ne doivent devenir les victimes de propagandistes extrémistes, de médecins, de chirurgiens et de laboratoires pharmaceutiques qui profitent de leur mal être.

Anaïs Perrin-Prevelle, coprésidente de l’association OUTrans, est très représentative de l’outrance habituelle de leurs propos. Elle qualifie le projet de loi des républicains de « texte criminel » que les traitements médicaux, incapables de diminuer le risque de suicide des trans exposent à des complications diverses.

Elle prétend de plus que « cette loi ferait de la France le pire pays d’Europe en termes de législation sur le sujet, au niveau des États américains les plus restrictifs » alors que le projet de loi ne ferait qu’aligner la législation française sur l’évolution de celles des pays nordiques et de la Grande-Bretagne et reste infiniment plus permissive que celles de nombreux états américains (Alabama, Arkansas, Florida, Georgia, Iowa, Kentucky, Mississippi, Oklahoma, South Dakota, Tennessee, Texas, Utah…) dont certains érigent en crime le fait pour un médecin d’administrer des traitements médicaux pour transformation sexuelle à des mineurs47.

Le projet de loi qui se discute actuellement veut simplement protéger les mineurs d’une idéologie qui les entraîne vers une communauté au comportement quasi sectaire, qui encourage à prendre des traitements expérimentaux, à sacrifier leur fertilité et à subir des mutilations sexuelles aboutissant aux tentatives de suicide de 40 % de ses membres.

Les bloqueurs de puberté et les traitements hormonaux pour les adolescents en malaise d’identité sexuelle sont expérimentaux. Ils devraient par conséquent être délivrés uniquement lors d’essais médicamenteux qui permettraient d’évaluer objectivement leur éventuelle utilité et leurs complications permettant de définir leurs indications. Mais serait-ce bien éthique ?





Comment les élites sont devenues de plus en plus bêtes

[Source : h16free.com]

Par Hashtable

L’Occident a maintenant un grave problème avec ses élites.

Le bon sens permettait déjà de s’en douter, les observations s’accumulant dans le sens d’une déconnexion de plus en plus importante et aux conséquences de plus en plus graves des élites du reste du peuple. Une étude récemment menée par Scott Rasmussen (fondateur de l’institut Rasmussen Reports) permet d’apporter des éléments factuels à ces intuitions.

En substance, l’enquête a porté sur les « super-élites », c’est-à-dire les individus définis comme étant diplômés des institutions prestigieuses (aux États-Unis, ce sont en gros les universités de la Ivy League comme Yale, Harvard, Columbia, Princeton…), gagnant un revenu annuel supérieur à 150 000 dollars et habitant les villes denses comme New York, Los Angeles qui comptent plus de 10 000 personnes par code postal.

[Voir :
Selon une étude américaine, les élites estiment que le peuple est trop libre
et
La déconnexion de l’élite américaine]

De façon assez logique, on retrouve les caractéristiques suivantes pour ces super-élites : il s’agit de blancs (à 86 %) qui sont très majoritairement (67 %) dans la tranche d’âge la plus professionnellement active (35-55 ans) et qui sont largement pro démocrates (c.-à-d. socialistes Américains) à 73 % et pour 47 % d’entre eux, tenant des politiques de Bernie Sanders (le plus à gauche de ces socialistes américains).

Il en découle que là où 57 % des Américains pensent que les libertés se sont largement érodées ces dernières années, cette super-élite pense, à 47 %, que le gouvernement en accorde encore trop. De façon encore plus surprenante, 70 % de ces élites pensent même que le gouvernement fait ce qu’il faut la plupart du temps et lui accordent donc leur confiance. D’ailleurs, 69 % ont confiance dans les membres du Congrès, contre 6 % des Américains en moyenne…

Autrement dit, cette super-élite (qui représente bien moins d’un pour cent des Américains) est de plus en plus diamétralement opposée aux opinions et aspirations des 99 % d’autres Américains : par exemple et outre les orientations politiques, les premiers sont particulièrement anxieux à l’évocation du climat quand le reste de la plèbe est nettement moins préoccupée par le sujet.

Notons au passage que ce qui est vrai aux États-Unis peut être retrouvé de façon très proche, voire exacerbée dans les sociétés occidentales européennes, notamment en France, en Grande-Bretagne et en Allemagne, dont les élites copient assez visiblement ce qui se passe outre-Atlantique.

Tout ceci atteint un tel point que les super-élites ont maintenant une nette tendance à se radicaliser sur cette question du climat et quelques autres, devenues des colifichets de ces élites, d’autant plus qu’au contraire de la plèbe, ils accordent beaucoup de leur confiance dans les institutions. Ceci n’améliore en rien ni l’opinion qu’ils ont des classes inférieures (les 99 % de non-élites) ni leur capacité à regarder la réalité en face, leurs fréquentations étant quasiment endogames.

S’y ajoute l’effet « maison communale » ou « Longhouse effect », observation du fait que les deux dernières générations ont donné aux normes sociales un poids disproportionné aux préoccupations féminines, aux méthodes féminines de contrôle de la société, de direction et de modélisation du comportement.

(Ainsi, en 2022, les femmes occupaient 52 % des postes de cadres aux États-Unis et obtiennent plus de 57 % des licences, 61 % des maîtrises et 54 % des doctorats. On retrouve le même phénomène, à différents degrés, dans tous les pays occidentaux, qui s’accompagne de la perte de prestige des professions concernées. La féminisation galopante de la magistrature en France en est une excellente illustration.)

Concrètement, on se retrouve avec des élites qui se cooptent entre elles, en cercle fermé, et dont les comportements se calent progressivement et de façon disproportionnée sur les impératifs féminins.

Or, tout ceci entraîne plusieurs problèmes.

D’une part, le conformisme appelle le conformisme : comme l’ont montré Worchel et Cooper dans une étude parue en 1976, les femmes ont tendance à se conformer plus facilement que les hommes aux normes sociales. Du reste, l’étude de Mori et Arai (2010) montre même que la conformité par pression sociale marche particulièrement bien auprès des femmes (et pas des hommes). Or, lorsqu’elles dirigent, elles choisissent en moyenne les individus les plus conformistes et donc plutôt des femmes. D’où la féminisation de certaines professions qui s’accélère.

D’autre part, ceci revient à « écraser » la sélection des personnes vers la moyenne globale de l’intelligence, et pas vers l’excellence. En effet, les personnes les plus conformistes choisissant aussi les personnes conformistes, elles vont assez naturellement fort peu s’écarter de leur propre niveau intellectuel, amenant à éliminer progressivement (notamment des postes de direction) les personnes les plus atypiques (dont les plus intelligentes) ce qui entraîne un abaissement global de l’intelligence des directions des organisations dans lesquelles elles auraient dû se trouver.

Or, la population capable de diriger des projets, des groupes d’individus et des organisations en général est une population par définition peu nombreuse, qui représente en gros 5 % de la population globale (seuil correspondant à un quotient intellectuel de 125 ou plus).

Quelle que soit la population considérée et indépendamment de l’intelligence des individus qui la composent, il existe en outre une quantité relativement stable de personnes capables de prendre des décisions indépendamment de la pression sociale. Cette proportion évolue autour de 15 à 20 % et a été amplement démontrée lors de l’épisode pandémique.

De façon logique, il apparaît donc raisonnable de dire qu’il existe environ 1 % de la population qui soit suffisamment apte à diriger des groupes et à faire preuve d’assez d’anticonformisme pour ne pas céder à la pression sociale, et donc de prendre des décisions éventuellement politiquement incorrectes, mais qui s’avèrent malgré tout correctes, pérennes ou porteuses de plus de fruits que des décisions consensuelles, mais sous-optimales (voire délétères).

Malheureusement, en Occident, tout a été fait et continue d’être fait pour que justement, cette fine tranche de population (qui représente un petit pour cent) n’ait plus accès aux postes de pouvoir ou de décisions dans la société en général ou les entreprises. Elle est essentiellement mise à l’écart par les conformistes et ceux qui valident, suivent et implémentent scrupuleusement les décisions conformistes des groupes du moment, et qui se cooptent tous entre eux.

Ceci se traduit par la disparition de la méritocratie, remplacée par les réseaux, les groupes de copains-coquins, les accointances, la « promotion canapé » ou la diplomocratie transformée en une diplomosclérose particulièrement visible en France actuellement.

La guerre ouverte actuellement menée contre la liberté d’expression — dont l’effet le plus palpable est, précisément, de pouvoir tenir des discours non conformes — est la traduction concrète de la disparition de cette population spécifique et de son remplacement par un autre pour cent, celui des élites décrites précédemment (qui sont, elles, militairement conformes). Il en va de même avec les lois d’exception destinées à entraver la réussite des indépendants d’esprit, les empêchant de se démarquer ou de s’élever.

Parallèlement, on ne peut que noter la multiplication des récompenses pour les individus les plus conformes, les « idéologiquement purs », quand bien même leur médiocrité est impossible à masquer : l’adoubement médiatique et politique des fact-checkers, les doctorats en études de genre et autres clowneries, les Chief Happiness et autre « ESG/DEI manager » dans les entreprises sont autant de ces hochets institutionnels qu’on distribue à des gens qui, dans une société moins conforme, seraient coursiers ou en cuisine dans un fast-food.

On pourrait soupirer et espérer simplement que cette tendance se calme un peu, mais malheureusement, l’avènement des médiocres et de la conformité se traduit très concrètement par la ruine du modèle occidental, et surtout la mort plus ou moins directe de millions d’individus : l’arrivée de semi-habiles au pouvoir, ce sont des empilements de décisions imbéciles qui conduisent des personnes tout à fait compétentes à être écartées pour y placer de parfaits inutiles, voire nuisibles (mais conformes).

Ce qui se passe avec Boeing (et ses avions qui perdent des pièces en vol), ce qu’on observe sur les plateaux télé et leurs experts de Prisunic, les idées consternantes qui remplissent toute la culture occidentale actuelle depuis ses films jusqu’à sa musique en passant par la politique ou son industrie, sont autant d’exemples qui attestent de ce « grand remplacement » des gens capables, mais honteusement non conformes et politiquement incorrects, par des conformes affûtés comme du beurre chaud.

L’ensemble des systèmes (politiques, juridiques, économiques, industriels, sociaux) de l’Occident étant de plus en plus complexes, à mesure que les compétents sont écartés, ne restent plus que les conformistes pas trop malins pour tenter de les maintenir, bientôt remplacés par les conformes rigides de plus en plus bêtes… ce qui ne fonctionne pas.

La dégradation de toutes les institutions, de toutes les infrastructures et du tissu même de la société en témoigne : s’il ne se ressaisit pas vivement, l’Occident est foutu.




Ukraine : l’escalade suicidaire

Par Jean-Luc Baslé − Le 23 mai 2024

Robert Fico

Le sort des armes est défavorable à l’Ukraine. La défaite est inscrite dans les faits. L’inquiétude des Occidentaux transparaît dans leurs commentaires. Selon Richard Haass, président honoraire du Council on Foreign Relations, l’Ukraine devrait tout à la fois attaquer la Russie sur son sol et négocier un cessez-le-feu avec Moscou ce qui semble quelque peu contradictoire. Loin d’amener les Russes à la table de négociation, ces attaques généreront une réaction de leur part d’autant plus violente qu’ils connaissent la provenance des missiles utilisés. Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale, souhaite que l’Ukraine lance une contre-offensive. Cette proposition est irréaliste compte tenu de l’état de l’armée ukrainienne. Cette inquiétude américaine frise la panique en Europe où le Premier ministre slovaque, Robert Fico, a été victime d’un attentat en raison de sa décision de ne plus financer l’Ukraine.

Tout aussi grave, mais sur un autre registre, les médias ne cessent d’alarmer l’opinion sur une invasion de l’Europe — invasion qui ferait suite à la défaite de l’Ukraine. La Russie n’a ni l’intention ni les moyens d’envahir l’Europe. En décembre 2021, Moscou a envoyé un projet d’architecture européenne de paix à Washington et à Bruxelles. Les Occidentaux se sont bien gardés d’y donner suite. Quant à l’Ukraine, nous connaissons les objectifs russes : démilitarisation, dénazification et neutralité.1 Ces rumeurs infondées de guerre et d’invasion créent un climat anxiogène qui laisse présager un futur cataclysmique. Au vu de ces évènements, la question qui se pose est comment va évoluer le conflit ? La réponse se trouve dans la politique étrangère des États-Unis.

Priorité à l’arme atomique

Premiers détenteurs de l’arme atomique depuis août 1945, peu désireux de sacrifier les « boys » dans une guerre avec l’Union soviétique, et conscients du coût de l’entretien d’une armée comparable à celle de l’Armée rouge, les États-Unis ont donné priorité à l’arme atomique dès la fin de la Seconde Guerre mondiale. Voilà pourquoi dans une guerre conventionnelle en Ukraine, l’armée américaine serait anéantie ce que les militaires savent, mais que les politiques ignorent, car « dépourvus de tout sens de la réalité ».2 Les « boys » ne seront donc pas envoyés en Ukraine d’autant que le public américain comprendrait mal ce que leurs enfants ou petits-enfants iraient faire dans un pays lointain. Après l’humiliant retrait d’Afghanistan, et celui du Niger, tout aussi humiliant, mais moins médiatisé, une défaite en Ukraine serait un désastre pour l’empire américain — désastre qui doit être évité à tout prix.

L’escalade dominante

Une opinion largement répandue veut que la supériorité nucléaire américaine n’ait jamais fait partie de leur panoplie diplomatique. Cette opinion est contredite par les faits. Une interview de Richard Nixon parue dans Time Magazine en juillet 1985 le confirme. Le président rappelle que cette arme joua un rôle décisif en Corée, dans la crise de Suez de 1956 et celle de Berlin en 1959. Il considéra l’utiliser lors de la guerre israélo-arabe en 1973.3 Les États-Unis ont souvent menacé des nations du tiers-monde de l’arme atomique afin d’obtenir leur allégeance. Les Américains appellent cette politique « Escalation Dominance », ou escalade dominante. Elle repose pour partie sur une escalade de la violence et pour partie sur le bluff à l’image de ce que fit Hitler en Rhénanie ou en Tchécoslovaquie — c’est la « Stratégie de l’ambiguïté »,4 aussi connue sous l’expression : « théorie de l’Homme fou » (Madman) quand Richard Nixon l’utilisait au Vietnam.

Les États-Unis ont la capacité d’escalader un conflit au plus haut niveau de violence, c’est-à-dire jusqu’à la guerre nucléaire. Cet exercice étant potentiellement suicidaire, les dirigeants américains ont trouvé la parade dans la miniaturisation de l’arme nucléaire et la stratégie de l’ambiguïté. Les dirigeants américains menacent la nation récalcitrante d’utiliser des armes nucléaires dites tactiques, suffisantes pour fragiliser la nation sans cependant la rayer de la carte. L’attitude en apparence irrationnelle des dirigeants américains traumatise les dirigeants nationaux qui cèdent au chantage.

Pragmatisme américain

Dans la vision géopolitique américaine, les traités de non-prolifération nucléaire, salués par les médias comme une avancée vers une paix pérenne, ne sont que des accessoires, rejetés dès qu’ils interfèrent avec les objectifs de l’empire. Ainsi, George W. Bush se retira-t-il du traité antibalistique de mai 1972 afin d’installer des missiles antibalistiques en Roumanie au motif qu’ils décourageraient l’Iran d’attaquer ses voisins, alors que leur objectif est de détruire les missiles balistiques russes en cas de conflit nucléaire. De la même manière, Donald Trump dénonça le traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire de décembre 1987 afin de placer de tels missiles sur le pourtour de la Chine.5 Bien évidemment, ni les Russes, ni les Chinois ne sont dupes de ces tactiques. Au vu de ces évènements, il est logique de penser que Washington a réfléchi à l’utilisation de l’arme nucléaire en Ukraine.

La guerre des étoiles

Les États-Unis disposent d’un glaive et d’un bouclier, c’est-à-dire de missiles intercontinentaux et de satellites. Alors que les premiers visent à détruire les bases nucléaires russes dans une première frappe, les seconds sont destinés à contrer la réaction russe en détruisant leurs missiles au décollage. Présenté comme arme défensive par Ronald Reagan en mars 1983, ce système satellitaire, populairement connu sous l’expression « guerre des étoiles », est en fait une arme offensive qui protège les États-Unis d’une contre-attaque russe. Elle permet donc d’envisager une première frappe qui mettrait fin au conflit en détruisant la Russie. Une telle victoire aurait un coût humain. Environ trente millions d’Américains seraient tués, car le système satellitaire, aussi efficace soit-il, ne détruirait pas tous les missiles russes lancés en réponse à l’attaque américaine. Le chiffre de trente millions de morts est jugé acceptable par les experts.6

Ne disposant pas de « bouclier » et connaissant les intentions américaines, les Russes ne peuvent qu’être tentés de frapper les premiers. Quelle est la ligne rouge à ne pas franchir qui justifierait cette décision, si elle l’était par les Occidentaux ? À ce point du conflit, le risque d’embrasement est élevé. L’Ouest sous-estime la détermination des Russes d’atteindre leurs objectifs. Des MIG31ig-35 équipés de missiles hypersoniques Kinzhals porteurs de bombes nucléaires de 5 kilotonnes faisaient récemment des exercices d’entraînement auprès de la frontière ukrainienne, adressant ainsi un message à l’Occident.

Aux origines du conflit

La guerre en Ukraine n’a pas commencé en février 2014, comme l’écrivent les médias, mais en octobre 1853 quand une coalition dirigée par la Grande-Bretagne s’opposa à l’expansionnisme russe. Une rivalité naquit alors entre deux empires que l’émergence d’un troisième atténua le temps de la Première Guerre mondiale. La rivalité était profonde. Elle fut exacerbée par les écrits d’un géographe, Halford Mackinder, qui en 1904 crût voir dans le développement du chemin fer un renforcement de la puissance russe qui nuirait à l’Empire britannique. L’empire américain qui supplanta l’Empire britannique en 1945 reprit à son compte cette vision du monde — vision qui impliquait l’asservissement de l’Union soviétique. La rivalité entre ces deux empires qu’Alexis de Tocqueville avait annoncée dès 1840 n’a pas lieu d’être. Ce chemin de fer qui inquiétait tant Halford Mackinder pourrait être un lien entre les États-Unis et la Russie, comme l’explique William Gilpin dans un livre publié en 1890 : « The cosmopolitan Railway ». Un chemin de fer reliant les États-Unis à la Russie serait profitable aux deux nations. Le vice-président des États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale, Henry Wallace, adhérait à cette théorie à laquelle Franklin Roosevelt n’était pas insensible. Le sort voulut que Roosevelt mourût trop tôt et que la convention démocrate préférât Harry Truman à Henry Wallace.

Un conflit apocalyptique

Ce conflit entre Est et Ouest n’a pas cessé depuis 1853, et explique pour partie la guerre en Ukraine. Le sénateur Lindsay Graham qui conseille à Israël de larguer des bombes nucléaires sur Gaza7 pourrait terminer ses discours par cette phrase célèbre qui concluait ceux de Caton le censeur il y a deux mille deux cents ans : « et Carthage sera détruite », sauf qu’il ne s’agit plus de Carthage, mais de Moscou. C’est tout le sens de la guerre en Ukraine — une guerre dont la nature dicte le dénouement. Sa conduite échappe aux protagonistes. Du point de vue russe, la guerre en Ukraine est une guerre civilisationnelle. Une défaite signifierait le démembrement de la Russie, sa disparition du planisphère — inacceptable pour l’élite russe.8 9 Du point de vue américain, la, guerre en Ukraine est une guerre hégémonique dont l’objectif est la domination du monde. Une défaite américaine signifierait la fin de ce rêve — inacceptable pour les néoconservateurs.10 11 12

Une guerre qu’aucun des deux adversaires ne peut perdre. En l’absence d’autorité morale, politique ou religieuse, ou d’un évènement fortuit susceptible d’y mettre fin, cette guerre annonce la fin des temps. En 1946, Albert Einstein déclara que l’atome avait tout changé, sauf nos modes de pensée, et qu’en conséquence nous nous dirigions vers une catastrophe sans précédent.


1 Discours du Président de la Fédération de Russie, 24 février 2022

2 L’armée américaine serait anéantie en Ukraine. La Cause du peuple, 10 mai 2024.

3 To win a nuclear war (p. 7).

4 Gilles Andréani, professeur affilié à Sciences Po, se fait l’avocat de cette méthode dans un récent article intitulé : « Ukraine, troupes au sol, ambigüité stratégique : il faut mettre fin à la désunion occidentale », telos, 22 mai 2024.

5 With allies, the U.S. builds a military arc. New York Times, 16 mai 2024.

6 To win a nuclear war (p. 23).

7 Un sénateur américain dit qu’Israël devrait larguer des bombes nucléaires sur Gaza. Greenville Post. 14 mai 2024.

8 Discours de Vladimir Poutine le Septembre 21, 2022.

9 Conférence de presse Sergey Lavrov du 18 mai 2024.

10 The American Century, Henry R. Luce, Life magazine, 17 février 1941.

11 Defense Planning Guidance, Paul Wolfowitz, février 1992.

12 Project for a new American Century, Robert Kagan & co. 1997.




Robert Kennedy : le FEM organise le monde pour transférer les richesses vers l’élite

[Source : cielvoile.fr]






La Russie n’attaquera pas l’OTAN

[Source : archive.is]

Par John Foreman

La fièvre de la guerre est omniprésente. En janvier, Grant Shapps, le secrétaire britannique à la défense, a déclaré que le Royaume-Uni se trouvait dans une période de « pré-guerre ». Les adversaires de l’Occident que sont la Chine, la Russie, l’Iran et la Corée du Nord se mobilisent, a-t-il déclaré. Ne voulant pas être en reste, l’ombre travailliste de M. Shapps, John Healey, a écrit dans le Daily Telegraph : « si Poutine gagne, il ne s’arrêtera pas à l’Ukraine ». Les délais pour la survenue de ce conflit varient. M. Shapps a déclaré qu’il pourrait avoir lieu dans les cinq prochaines années, alors que les estimations des politiciens européens vont de trois à huit ans. Le plus haut responsable militaire de l’OTAN a prévenu que les Européens devaient se préparer à un conflit avec la Russie dans les deux décennies à venir. Un officier estonien a déclaré à Sky News que la guerre avec la Russie était une question de « quand, pas si ».

Les fatalistes donnent plusieurs raisons à leur raisonnement. Il y aura un « effet domino » si l’invasion malveillante de l’Ukraine par la Russie réussit, disent-ils. Poutine a considérablement augmenté les dépenses de défense, mobilisé l’industrie russe derrière son effort de guerre et fait preuve d’un militarisme criant. D’autres notent qu’après 30 ans de paix relative, les militaires et les citoyens européens ne sont pas préparés à la guerre, nos politiciens sont faibles et nous ne sommes pas prêts pour le retour potentiel de Donald Trump à la présidence des États-Unis. D’un point de vue plus local, la menace russe est utilisée pour faire pression en faveur du réarmement national de la Grande-Bretagne, du placement de troupes sur le flanc est de l’OTAN, de forces armées plus importantes, d’armes nucléaires tactiques et d’un service national, ou bien elle est encadrée dans un discours fatigant de déclin national inexorable. Des parallèles historiques ténus sont établis avec l’échec des alliés à dissuader l’Allemagne nazie dans les années 1930.

Le chef d’état-major de la défense britannique, l’amiral Sir Tony Radakin, va à l’encontre de ce discours implacable sur l’avenir de l’OTAN. Dans un récent discours prononcé à Chatham House, un groupe de réflexion londonien, il a apporté un tonus bienvenu. M. Radakin a critiqué le récent débat public « confus » et « alarmiste ». Il a mis en cause certains prophètes de malheur en déclarant : « Nous ne sommes pas sur le point d’entrer en guerre avec la Russie. Nous ne sommes pas sur le point d’être envahis. Personne au ministère de la Défense ne parle de conscription au sens traditionnel du terme. La Grande-Bretagne est en sécurité ». M. Radakin a souligné les capacités nucléaires et conventionnelles étendues de l’OTAN, ainsi que ses avantages économiques, technologiques et démographiques considérables par rapport à une Russie sclérosée. Il a conclu en ces termes : « Poutine ne veut pas d’un conflit avec l’OTAN parce que la Russie perdrait. Et rapidement ».

Radakin a raison. La Russie reste, et restera probablement, en termes de nombre et de qualité, désavantagée sur le plan militaire par rapport à l’OTAN. Mais non seulement la Russie perdrait rapidement, mais elle n’a ni l’intention ni la capacité militaire de lancer une attaque armée contre l’OTAN.

En ce qui concerne l’intention, Poutine a été assez cohérent. Il est obsédé par l’Ukraine depuis les premiers jours de sa présidence, mais n’a guère fait preuve d’un irrédentisme similaire à l’égard des anciens pays de l’empire russe qui sont aujourd’hui membres de l’OTAN. En 2015, il a déclaré que « seul un fou pense que la Russie attaquerait l’OTAN » et, la semaine dernière, il a déclaré que les affirmations occidentales selon lesquelles la Russie a l’intention d’attaquer l’Europe « sont totalement infondées ».

Poutine, bien que malveillant, n’est pas fou. Il sait que l’OTAN reste au cœur d’une alliance nucléaire. Il comprend que le coût catastrophique de toute agression militaire russe directe contre l’alliance entraînerait le chaos — un anathème pour l’homme qui se targue d’avoir apporté la stabilité intérieure au cours des 20 dernières années. L’opinion publique et les élites ne sont pas favorables à une guerre plus large contre l’Europe. La population russe se lasse déjà de la gaffe de Poutine en Ukraine.

Sur le plan stratégique, depuis l’échec de sa tentative de coup de main en 2022, Poutine est sur la défensive, absorbant les terres qu’il a prises dans l’est de l’Ukraine au cours des premières semaines du conflit pour les intégrer à la Russie proprement dite. Lui et ses acolytes n’ont eu de cesse, en public comme en privé, de signaler leur volonté de localiser leur « opération militaire spéciale » et de ne pas la faire dégénérer en conflit régional avec l’OTAN. Il a peu d’alliés. La semaine dernière, M. Poutine a reconnu que la guerre qu’il mène en Ukraine avait des conséquences graves pour le pays : problèmes « sociaux, démographiques, infrastructurels », contraintes en matière de ressources et « impératif… de renforcer notre industrie de la défense ». Ce ne sont pas les mots d’un homme qui envisage de déclencher une guerre avec l’Amérique et l’Europe.

La Russie n’a pas non plus la capacité militaire d’attaquer l’OTAN. L’armée russe est également passée à la défense stratégique à la fin de 2022 — sa position doctrinale naturelle depuis les années 1970. Le ministre de la Défense, M. Shoigu, et le chef d’état-major général, M. Valery Gerasimov, ont réaffirmé leur stratégie militaire de « défense active » visant à repousser et à prévenir toute attaque armée contre la Russie et/ou ses alliés. En 2020, la politique de dissuasion russe autorisait l’utilisation d’armes nucléaires « en cas d’agression contre la Fédération de Russie », et non comme moyen de faire la guerre.

La revue russe Military Thought, qui fait autorité en la matière, se penche actuellement sur la dissuasion stratégique nucléaire et conventionnelle, ainsi que sur les opérations visant à « repousser l’offensive d’un ennemi de haute technologie et numériquement supérieur ». Le rétablissement des districts militaires de Moscou et de Leningrad de l’ère soviétique, dans l’ouest de la Russie, devrait être considéré comme une réponse défensive à l’adhésion de la Finlande à l’OTAN, et non comme un tremplin pour une guerre éclair de blindés. L’exercice militaire russe prévu, « Zapad » (qui signifie « ouest »), a été annulé en 2023, signe que le regard funeste de Poutine reste fermement fixé sur une forme de victoire à la Pyrrhus en Ukraine.

Aujourd’hui, comme l’a souligné un général américain à la retraite, Ben Hodges : « après dix ans de guerre, la Russie, avec tous ses avantages, ne contrôle toujours que 18,5 % de l’Ukraine, sa marine et son armée de l’air échouent dans toutes leurs missions », tout en subissant quelque 350 000 pertes. Une de mes connaissances russes a écrit un article disant que l’approche attritionnelle de la Russie dans le Donbas reste « très coûteuse pour les forces armées russes en termes de pertes et de dépenses de ressources et peut conduire à un épuisement excessif des forces ».

Même si l’intention politique de Poutine changeait, il est peu plausible de penser que son armée pourrait être rapidement réorientée pour attaquer l’OTAN sans une refonte complète de la doctrine, dont il n’y a aucun signe, et sans une longue période de restructuration, de réorganisation, de réentraînement et de réarmement. À Moscou en juillet 2022, un expert russe m’a dit qu’il faudrait au moins dix ans pour rééquiper l’armée russe après ses premières pertes en Ukraine. Les sanctions occidentales, les pressions économiques, les problèmes militaro-industriels et les nouvelles pertes régulières ont encore compliqué et allongé le rythme de rééquipement. L’ancien président Dmitri Medvedev n’aurait pas eu à menacer les patrons d’usine d’une répression à la Staline si le complexe militaro-industriel, dont la production n’a connu qu’une modeste croissance l’année dernière, avait été jugé capable de soutenir un conflit plus large contre l’OTAN. Il produit des modèles mis à jour ou réparés d’équipements plus anciens, abandonnant les modèles plus récents.

Donc, non, l’armée russe n’arrive pas, même si elle représente un défi potentiel important. Il faut espérer que le discours de M. Radakin, comme il l’a déclaré, « apportera un sens de la perspective » au débat, en équilibrant la nécessité de maintenir des défenses nationales adéquates tout en n’exagérant pas la menace, en n’alarmant pas la population et en ne mettant pas en faillite une économie fragile.

Bien sûr, l’Occident peut faire plus pour s’assurer qu’une attaque russe ne se produise jamais. Premièrement, il doit soutenir l’Ukraine, priver la Russie d’un avantage stratégique et saigner à blanc l’armée russe. Deuxièmement, il doit soutenir les pays non membres de l’OTAN dans le voisinage de la Russie, qui restent très vulnérables. Troisièmement, elle doit assurer une dissuasion nucléaire et conventionnelle efficace et crédible de l’OTAN pour punir la Russie dans le cas improbable d’une invasion. Quatrièmement, elle doit renforcer les sanctions contre le complexe militaro-industriel russe et ses profiteurs occidentaux.

Mais comme George Kennan, le doyen de la politique américaine du début de la guerre froide, l’avait prévenu dans les années 1940 : « Beaucoup dépend de la santé et de la vigueur de notre propre société ». Comme le communisme, le poutinisme est un « parasite malin qui ne se nourrit que de tissus malades ». Poutine a beaucoup investi dans ses propres moyens d’agression indirecte — ingérence politique, menaces, désinformation, espionnage, cyberattaques, assassinats — pour diviser, décourager et affaiblir l’Occident. Il craint que l’agression militaire directe ne comporte des risques excessifs. Les investissements, comme le disait Kennan, « pour améliorer la confiance en soi, la discipline, le moral et l’esprit communautaire de notre propre peuple » et pour nier les attaques de guerre politique de la Russie sont tout aussi importants, sinon plus, que les dépenses de défense. La fièvre de la guerre n’aide pas.




Le portrait du roi Charles 3

« Le roi Charles en monarque orwellien et méphitique, digne héritier de Dorian Gray (voir la version de Lewin, 1945, avec George Sanders) et de mille ans de satanisme mondialiste depuis 1066. »

Nicolas Bonnal




Les Américains, en 1944, ne sont pas venus pour libérer les Français

[Source : ripostelaique.com]

Par Marc Rousset

« Si nous voyons que l’Allemagne est en train de gagner, nous devons aider la Russie. Si nous voyons la Russie en train de gagner, nous devons aider l’Allemagne. Dans les deux cas, nous devons les laisser se tuer le plus possible. »

Déclaration de Harry Truman, vice-président de Roosevelt, au New York Times, en 1941, après le déclenchement de l’Opération Barbarossa en Russie par l’Allemagne.

Les États-Unis ont fait la guerre à l’Allemagne pour se débarrasser de deux rivaux menaçants (l’Allemagne et l’URSS) et non pas pour défendre la liberté des Européens

Les naïfs croient et les médias répètent continuellement que les États-Unis sont venus libérer les Européens le 6 juin 1944, de la même façon que Lafayette avait défendu l’indépendance des États-Unis à la fin du XVIIIe siècle. Tout cela est aussi faux que la propagande médiatique américaine du plan Marshall qui a été élaboré, selon les dires mêmes de mon professeur à Harvard, le professeur Lodge, non pas pour aider généreusement les Européens dans leurs efforts de reconstruction, mais tout simplement pour éviter que l’Europe devienne communiste et soviétique. George Marshall raisonnait moins en économiste et bon samaritain, qu’en diplomate et chef de guerre, soucieux avant tout de contenir l’Union soviétique.

« Nous ne sommes pas venus en Europe pour sauver les Français. Nous sommes venus parce que nous, les Américains, nous étions menacés par une puissance hostile, agressive et très dangereuse… ».

C’est d’un opuscule que l’armée américaine distribua à ses soldats à la Libération que Philippe de Gaulle tire cette citation, publiée dans son livre « De Gaulle, mon père ». Mon père le répétera, ajoute-t-il : 

« Les Américains qui sont morts en libérant la France sont morts pour les États-Unis d’Amérique et pour personne d’autre. De même que tous les Français qui sont morts sur un champ de bataille, y compris pour l’indépendance des États-Unis d’Amérique, sont morts pour la France et le roi qui la personnifiait ».

Le mythe de Lafayette, combattant désintéressé pour la liberté, et son discours au Congrès en 1824, c’est du folklore lyrique pour politiciens démagogues, oublieux des vérités historiques, de la géopolitique et de la « Real Politik ». La France de Louis XVI a aidé les États-Unis dans leur guerre d’indépendance, non pas pour défendre leur liberté, mais par souci politique de revanche du calamiteux traité de Paris par lequel la France perdait en 1763 toutes ses colonies en Amérique et aux Indes. Le seul but recherché était donc de contrer et diminuer la puissance britannique.

Selon le politologue américain George Friedman, c’est la seule relation entre l’Allemagne et la Russie qui était au centre des deux grands conflits mondiaux, qui a motivé l’entrée en guerre des États-Unis : 

« Unis ces deux pays représentent la seule force qui pourrait nous menacer. Nous devons nous assurer que ça n’arrive pas ».

Avec le temps, même les Allemands deviennent de moins en moins dupes et se demandent pourquoi ils devraient remercier les États-Unis d’avoir concouru à leur défaite ; tout au plus, peuvent-ils les remercier pour ne pas être devenus communistes. Selon le cinéaste Alain Godard :

« L’Allemagne a été le pays le plus proche des États-Unis. C’était leur concurrent dans beaucoup d’industries. Il fallait qu’ils la réduisent à leur merci. »

Refus du général de Gaulle de se rendre au vingtième anniversaire du débarquement des Américains en Normandie, le 6 juin 1964

« Allons, allons Peyrefitte ! Il faut avoir plus de mémoire que ça ! Il faut commémorer la France, et non les Anglo-Saxons ! »
« Vous croyez que les Américains et les Anglais ont débarqué en Normandie pour nous faire plaisir. (…) Ils ne se souciaient pas plus de libérer la France que les Russes de libérer la Pologne ! »
« La France a été traitée comme un paillasson ! (…) Le débarquement du 6 juin, ç’a été l’affaire des Anglo-Saxons, d’où la France a été exclue. Ils étaient bien décidés à s’installer en France comme en territoire ennemi ! »
« Et vous voudriez que j’aille commémorer ce débarquement qui était le prélude à une seconde occupation du pays ? Non, non, ne comptez pas sur moi ! »

Franklin Delano Roosevelt : sa haine inimaginable envers la France, le général de Gaulle et son désir de diviser la France en trois !

« Ce n’est pas à Hitler que Roosevelt fait la guerre, c’est à moi ». Cette boutade fut souvent entendue à Londres et à Alger dans la bouche de De Gaulle.
Extraits d’une conversation, le 20 novembre 1942, entre André Philip, envoyé par de Gaulle à Washington, et le Président Roosevelt :

« Roosevelt – Quand nous entrerons en France, nous userons du droit de l’occupant… Les Américains resteront en France jusqu’à ce que des élections libres y soient organisées.
Philip – Si les Américains viennent pour occuper le pays, leur occupation ne sera pas davantage tolérée que l’occupation allemande.
Roosevelt – Je parlerai au peuple français à la radio et il fera ce que je voudrai. »

Vers un démembrement de la France :

« Pis, de Gaulle apprend à peu près au même moment par des indiscrétions britanniques et luxembourgeoises que Roosevelt envisage, en sus de tout cela, un redécoupage de l’Europe, dont la France serait la première victime, puisqu’elle perdrait non seulement l’Alsace et la Lorraine, rattachées à une nouvelle entité rhénane composée du royaume néerlandais (dont la famille de Roosevelt est originaire), du Luxembourg (qu’il agrandirait aux dépens de l’Allemagne), mais aussi, pourquoi pas, la rive gauche du Rhône, offerte à l’Italie pour la récompenser d’avoir changé de camp ».

Quant au président tchèque Edvard Benes, de retour de Washington, il confie à René Massigli, commissaire aux Affaires étrangères du CFLN : « J’étais parti en croyant Roosevelt antigaulliste. Il était antifrançais ». La vérité historique oblige de reconnaître cependant que Roosevelt était minoritaire dans son attitude démoniaque antifrançaise. Les Anglais, Churchill, Eisenhower, Patton (marié à une Française), Mac — Arthur et surtout la presse américaine étaient certes très patriotes, très réservés, égoïstes et souvent très sectaires, mais pas toujours hostiles à la France et à de Gaulle.

Le projet AMGOT de Roosevelt en 1944 : réoccuper et administrer militairement la France, pas la libérer

L’AMGOT signifie régime d’occupation : « Allied Military Government of Occupied Territories ». Roosevelt souhaitait administrer militairement la France, tout comme l’Allemagne, l’Italie et le Japon, quand ces pays vaincus virent arriver l’armée américaine d’occupation sur leur sol national. Le commandant en chef des forces alliées devait avoir « tous les droits de l’occupation militaire » et cela supposait « qu’il n’y avait pas de gouvernement souverain en France ».
Dans un entretien avec le magazine Marianne, Éric Branca résume ainsi les nombreuses pages consacrées à l’AMGOT de son ouvrage : « Dès la fin 1942, des écoles avaient été créées en Grande-Bretagne pour former le personnel civil de ce gouvernement militaire allié. On est allé jusqu’à imprimer une monnaie de singe, le “billet drapeau”, dont le pouvoir d’achat aurait été encore plus défavorable que celui concédé au franc par les Allemands, vis-à-vis du Mark, entre 1940 et 1944. De Gaulle fera échouer cette manœuvre in extremis grâce à la Résistance et aux commissaires de la République choisis par Alexandre Parodi et Michel Debré, lesquels prendront la place des préfets de Vichy, avant que ne déboulent les administrateurs de l’AMGOT et leurs fourgons de billets dont l’encre était à peine sèche ».

Roosevelt préférait Pétain, Darlan, Giraud et Laval à de Gaulle

Le choix de Roosevelt fut de soutenir Pétain jusqu’en 1942, puis successivement Darlan, Giraud et Laval, en s’opposant à de Gaulle. L’amiral Darlan assassiné par la Résistance, le 24 décembre 1942 à Alger, c’est le général Giraud, autre fidèle du maréchal Pétain que les Américains placèrent en orbite pour tenter d’éliminer de Gaulle. La tentative ayant échoué, Roosevelt ne désespérait pas encore, pendant l’été 1944, de faire de Laval, un homme de transition soumis à l’Amérique victorieuse, dans l’attente de la mise en place par ses soins d’un nouveau régime avec davantage de libertés publiques.

Marc Rousset — Auteur de « Notre Faux Ami l’Amérique/Pour une Alliance avec la Russie »
Préface de Piotr Tolstoï — 369 p. — Éditions Librinova — 2024




« La langue anglaise n’existe pas »

C’est du français mal prononcé

[Source : folio-lesite.fr]

Par Bernard Cerquiglini

Extraits du livre

Langue officielle et commune de l’Angleterre médiévale durant plusieurs siècles, le français a pourvu l’anglais d’un vocabulaire immense et surtout crucial. Traversant la Manche avec Guillaume le Conquérant, il lui a offert le lexique de sa modernité. C’est grâce aux mots français du commerce et du droit, de la culture et de la pensée que l’anglais, cette langue insulaire, est devenu un idiome international.

Les « anglicismes » que notre langue emprunte en témoignent. De challenge à vintage, de rave à glamour, après patch, tennis ou standard, de vieux mots français, qui ont équipé l’anglais, reviennent dans un emploi nouveau ; il serait de mise de se les réapproprier, pour le moins en les prononçant à la française. Avec érudition et humour, Bernard Cerquiglini inscrit la langue anglaise au patrimoine universel de la francophonie.

Parti pris

« C’est icy un Livre de mauvaise foy, Lecteur. » Il faut de l’audace pour citer Montaigne à rebours ; nous aurons cet aplomb : la mauvaise foi est ici proclamée, assumée, réfléchie.

Nul n’ignore en effet, et au premier chef le linguiste de profession auteur de ces lignes, que la langue anglaise existe. Elle est parlée (langue maternelle ou seconde) par plus d’un milliard d’êtres humains ; et tant d’autres la désirent, qui en barbouillent leur parlure native. L’anglais domine la production éditoriale et l’espace numérique de la Toile. C’est en outre un idiome difficile, qu’il est fort aisé de mal parler, tout en particularités et en coutumes ; si le réel est ce à quoi on s’affronte, l’anglais témoigne âprement de la réalité langagière.

Contre toute évidence, nous soutiendrons néanmoins qu’il n’est pas de langue « anglaise », telle du moins que la présentent les manuels et encyclopédies : un parler germanique occidental issu du nord de l’Europe (Saxons) et développé en Angleterre. Cette pensée de l’origine masque la vérité (et le succès) de la langue anglaise, qui doit tout à son histoire. Car ce vainqueur de la mondialisation est un ensemble hétéroclite d’emprunts, manteau d’Arlequin lexical, porte ouverte avec bienveillance à tous les mots du large. Sa souplesse, sa capacité d’absorption sont une vertu : l’anglais manque rarement de mots pour dire le monde, car il les a glanés çà et là. Comme le remarquait en 1578 John Florio (qui écrivit peut-être les pièces de Shakespeare) : « Ouvrez un livre et observez ; vous n’y trouverez pas quatre mots ensemble de vrai anglais. » Nous irons plus loin : la puissance véritable de l’anglais et son prestige universel, sa valeur, son aptitude à traiter de tout, tiennent au recours massif à une langue particulière : le français.

Les manuels de linguistique en conviennent, avec un rien d’aigreur quand ils sont anglophones : plus du tiers du vocabulaire est d’origine française ; si l’on ajoute les mots imités du latin, la barre des 50 % est dépassée. L’anglais, empli de français, de normand, de latin est une langue plus romane que germanique ; l’ossature saxonne se revêt d’une plantureuse et précieuse chair issue de la romanité. Au-delà des chiffres, il importe de comprendre que la langue française a fourni à l’anglais sa couleur et son originalité, son prix : un vocabulaire abstrait, le lexique du commerce et de l’administration, ses termes du droit et de la politique, etc., tout ce qui a fait d’elle une langue internationale recherchée, employée, estimée comme telle. Nous ne craindrons pas d’affirmer que l’anglais doit au français son rayonnement mondial ; nous soutiendrons qu’à travers lui, c’est le français qui rayonne.

Georges Clemenceau, qui parlait l’anglais, cultivait l’humour et pratiquait l’effronterie avec aisance, avait coutume de dire : « La langue anglaise n’existe pas ; c’est du français mal prononcé. » De plus, il ne manquait pas de lectures : dans Le Vicomte de Bragelonne, Alexandre Dumas fait prononcer à d’Artagnan, en mission secrète à Londres, ce jugement définitif ; rendons à Dumas ce qui appartient à Alexandre. Mais l’on doit aussi à Clemenceau cette affirmation péremptoire : « L’Angleterre n’est qu’une colonie française qui a mal tourné. » Le Tigre nous a régalés de tant de mots brillants ; nous lui attribuerons, au nom d’une mauvaise foi partagée et dont cet ouvrage s’honore, la formule qui résume notre propos.

Une variété de français semée puis élevée en Angleterre a transmué l’anglo-saxon, qui est ainsi parti à la conquête du monde ; nous pouvons nous en montrer satisfaits, et témoigner à la langue anglaise une paternelle sympathie. En regrettant toutefois que son triomphe s’accompagne désormais d’une tendance au minimalisme : l’envahissant anglais d’aéroport se révèle du français singulièrement indigent. Nous ne saurions donc lui donner la palme ni notre faveur ; encore moins nous y rallier.

L’essor mondial de l’anglais est un hommage à la francophonie, l’acquittement d’une dette séculaire envers notre idiome. De cette langue française, universelle et prodigue, nous avons les meilleures raisons de faire le plus constant et intrépide usage, ainsi que le plus grand cas.

Un peu d’histoire

Que le vieil anglo-saxon parlé en Angleterre depuis le Ve siècle ait bénéficié, à partir du XIe siècle, d’une véritable transsubstantiation francophone tient à des faits historiques bien connus et que nul ne conteste. Il convient, en ouverture de cet ouvrage, de les rappeler à grands traits : le cadre sera ainsi posé, dont nous ne manquerons pas toutefois de nous échapper dès que possible.

La francisation de l’anglo-saxon est due à une véritable colonisation (1066-1260), suivie par une période d’emploi en langue seconde (1260-1400) ; elle fut complétée par une ascendance prestigieuse (xve siècle-1945).

La colonisation a commencé le plus simplement du monde : par une flèche normande pénétrant l’œil de Harold. Depuis l’an mille des liens étroits rapprochaient l’Angleterre et la Normandie. Le roi Édouard le Confesseur (1042-1066), petit-fils d’un duc de Normandie, y avait été élevé. À sa mort sans héritier, le trône échoit à Harold, comte de Wessex. Mais Guillaume, puissant duc de Normandie, qui avait été secrètement encouragé par Édouard, revendique la Couronne. Ayant levé une armée, il débarque en septembre 1066, rencontre l’armée adverse à Hastings le 14 octobre. Harold est tué, son armée mise en déroute ; en décembre, Guillaume, désormais « Le Conquérant », est couronné roi d’Angleterre. Commence alors une colonisation normande : Guillaume confisque les terres, les biens des nobles, les charges ecclésiastiques ; il les distribue à ses fidèles. Une aristocratie normande se substitue à la Couronne et s’installe, fait venir marchands et artisans du continent ; le peuple anglo-saxon et sa langue subissent le joug. Pendant plus d’un siècle, les classes supérieures ont pour langue maternelle le français, dans lequel est rédigée une brillante littérature, que favorisent les Plantagenêts ; les échanges avec la Normandie, avec la France sont constants ; les prétentions au trône de France en témoignent.

Toutefois, la perte de la Normandie par la couronne anglaise (1204), la fin des échanges, les rivalités et les guerres (dont celle de Cent Ans), l’essor d’un sentiment patriotique (et linguistique) anglais font reculer l’usage du français, qui n’est plus langue maternelle. Il maintient néanmoins largement ses positions, les renforçant même, au cours des XIIIe et XIVe siècles, en tant que langue seconde (apprise), dans l’enseignement, le commerce et le droit. Le français est alors la langue de culture, de gouvernement, d’administration et de justice, de commerce, de communication de la société anglaise : il est le véhicule d’innombrables professions et activités. Cette langue officielle et commune perd lentement ses emplois et privilèges à partir du XVe siècle jusqu’à la fin du XVIe ; ensuite, l’usage universel de l’anglais s’impose.

Durant quatre siècles l’empreinte du français sur cette langue fut puissante et profonde ; la francisation qui en résulte se comprend. On l’attribue très généralement à un bilinguisme socialement hiérarchisé ; le français a pourvu l’anglo-saxon d’un lexique noble et de registre élevé. On cite à l’envi ce passage d’Ivanhoé de Walter Scott (1819) ; au premier chapitre du roman, le serf Wamba déclare à son ami porcher :

« Le bœuf s’appelle ox quand il est sous la garde de misérables serfs comme toi ; mais il devient beef lorsqu’il arrive devant les honorables mâchoires destinées à le consommer. De même mynheer calve devient monsieur le veau ; il est saxon tant qu’il a besoin de soins, et prend un nom normand aussitôt qu’il peut être mangé. »

Bien avant les recherches savantes sur l’histoire de la langue anglaise, Scott, en ouverture d’un roman patriotique, avait relevé et déchiffré la dualité (ox/beef, calf/veal, pig/pork, etc.) du lexique anglais : le même animal est désigné par un mot saxon quand il pait dans le pré, par un terme français quand on le sert à table. La langue française des nobles, des écrivains, des commerçants, plus tard des juristes, est venue s’installer au sein de l’anglo-saxon.

Cela d’autant plus que, l’anglais étant maitre chez lui à partir du XVIe siècle, il a continué à bénéficier de l’apport du français, langue prestigieuse de l’Europe jusqu’au XIXe siècle. Un volumineux lexique a traversé la Manche, selon un flux qui ne s’est inversé véritablement qu’à partir de 1945. On redoute et dénonce de nos jours une « invasion » d’anglicismes ; jusqu’à la Libération, voire les années 1960, c’est le français qui se plut à « envahir » l’anglais. Ou plutôt, qui fut appelé à enrichir un idiome qui manquait de termes dans bien des domaines : commerce, artisanat, armée, art de vivre, galanterie. Des centaines de mots furent importées. Au XVIIIe siècle, une gallomanie qui emprunte ballet, connoisseur, coquette, coterie, intrigue, soubrette, etc., déclenche la fureur des puristes et défenseurs de l’idiome national. En 1708, Daniel Defoe s’insurge contre le recours aux mots étrangers :

« I cannot but think that the using and introducing of foreign terms of art or foreign words into speech while our language labours under no penury or scarcity of words is an intolerable grievance. » (Essay upon Projects)

Sans en avoir conscience, il use dans sa diatribe d’une majorité de termes issus du français (nous les avons placés en italiques). Que l’on ouvre aujourd’hui un roman, un journal, un blog anglophones pour y compter les termes venus du continent, on vérifiera alors aisément cette maxime : qui s’exprime en anglais parle largement français.

Il est manifeste que l’influence du français sur l’anglais fut des plus fortes : elle est sans doute un des exemples les plus spectaculaires d’emprise d’un idiome sur un autre. Sans les Normands, l’anglais serait aujourd’hui un second néerlandais.

Dans cet ouvrage, nous irons plus loin. Dépassant cet historique généralement admis, nous adopterons une autre perspective. Nous montrerons d’abord que la langue anglaise est du français : pour l’essentiel et dans ce qui lui assure sa prépondérance internationale. Revenant ensuite à nouveaux frais sur les raisons historiques de l’éminente francité de cette langue, nous établirons tout simplement que la francophonie est née en Angleterre, dans les années 1300.

Chapitre premier
L’ANGLAIS EST (LARGEMENT) DU FRANÇAIS

« The trouble with the French is that they have no word for entrepreneur. » On attribue cette déclaration péremptoire au président des États-Unis d’Amérique George W. Bush, blâmant l’incapacité économique française. Dans le parler du président étatsunien, « an entrepreneur » énonce mieux que « a businessman » la dynamique du capitalisme ; un entrepreneur prend des risques pour fonder une entreprise, créer des emplois, faire du profit : tout ce que les Français, englués dans la routine et l’administration, dans les corporatismes, ne sauraient faire. Le président Bush semble ignorer toutefois que ce mot entrepreneur, emblématique de l’anglais des affaires, est français. L’anecdote, si elle est avérée, est piquante ; elle montre la part centrale du vocabulaire français au sein du lexique anglo-saxon le plus moderne.

Le premier contact avec la langue anglaise en donne le sentiment ; bien des mots d’usage courant laissent transparaitre leur origine, et tout spécialement à la lecture ; citons age, advantage, air, approach, balance, beauty, blame, cage, chair, charge, chimney, cider, city, country, cruel, different, fine, flower, fruit, gain, guide, jolly, journey, judge, juice, just, language, lamp, large, marriage, money, niece, nourish, part, to pay, people, person, place, prince, profound, real, river, season, siege, sojourn, table, travel, use, vain, vice, etc. Ces termes donnent raison à Georges Clemenceau. Inversement, nous verrons dans cet ouvrage que des mots à l’allure très saxonne et paraissant strictement indigènes, comme avoid, disease, endeavour, faith, fee, fuel, gown, plenty, poor, rob, rule, size, stay, very, wait, proviennent du continent. L’anglais est tissé de français. « My tailor is rich », la célèbre première phrase de L’anglais sans peine (Assimil, 1929) est à moitié française : le substantif tailor (fr. tailleur) et l’adjectif rich (fr. riche) trahissent leur provenance ; ils procurent en outre son sémantisme à la phrase. Notre ami Daniel Levin Becker, de l’Oulipo, a recueilli pour nous des phrases franco-anglaises ; citons :

The judge, in her robes, regarded me with an air of reproach.

Despite all my rage, I am still just a rat in a cage.

Le nombre confirme cette impression : l’anglais actuel comporte plus de 80 000 termes d’origine française, c’est-à-dire l’équivalent d’un Petit Larousse. On relève en moyen anglais (état de la langue anglaise de la conquête normande à la seconde moitié du XVe siècle) 10 000 mots français, dont les trois quarts sont encore en usage. Plus tard, on note que 40 % des 15 000 mots de l’œuvre de Shakespeare (de 1590 à 1613) sont d’origine française. On trouve enfin le même pourcentage dans la version anglaise actuelle de la Bible. Les chiffres sont stables ; au total, afin de mesurer une influence qui a duré, rappelons-le, de 1066 à 1945, on s’accorde sur les estimations suivantes :

Origine du vocabulaire anglais
Français 29 %
Latin 29 %
Germanique 26 %
Autres 16 %

La langue anglaise est donc majoritairement (58 %) « romane ».

Au-delà du quantitatif observons que le français s’est installé en souverain dans la langue anglaise. « Invasion », pour reprendre le terme dont on qualifie de nos jours l’influence de l’anglais sur notre idiome ? Quelques faits donnent à le penser : la colonisation des terres et des biens s’est accompagnée de celle des mots. Au cours du Moyen Âge, des vocables français éliminent des termes bien vivants du vieil anglais (état de la langue du Ve siècle à la conquête normande), et cela en tout domaine : le saxon chapman, « commerçant », sort de l’usage, au profit du français merchant, comme le fait le vieil anglais lēod(e), supplanté par le français people ; les nombreux vocables du vieil anglais désignant un conflit (dont le courant orlege) sont évincés par le normand war ; le vieil anglais ēam disparait devant le français uncle (il en est de même pour d’autres termes de parenté, qui cèdent la place à aunt, nephew, niece). Des couples lexicaux sont défaits, le second élément étant éliminé en faveur d’un emprunt. Ainsi, le lien ancien peut se rompre entre un substantif et son correspondant adjectival : mouth a désormais pour adjectif le français oral ; de même town avec urban, house avec domestic, mind avec mental. Un verbe n’a plus de substantif dérivé propre : to owe a désormais pour correspondant le français debt.

Le français est venu garnir une langue qui manquait de vocabulaire. Cet apport est immense, varié, décisif : Anthony Lacoudre, dans son Incroyable histoire des mots français en anglais en donne un tableau saisissant. Nous étudierons cette emprise. Pour chacun des domaines examinés, une liste donnera l’impression générale ; certains mots seront éclaircis entre parenthèses, d’autres, dignes d’intérêt, commentés en dessous : ce sera l’occasion de mesurer concrètement l’influence française et de se donner une première idée des chemins qu’elle a suivis1.

LA FRANCITÉ DU VOCABULAIRE ANGLAIS

L’influence française ayant commencé par la colonisation normande, et notamment par la substitution d’une aristocratie à une autre, on ne s’étonnera pas que le vocabulaire nobiliaire anglais soit français :

Noblesse : baron, baronet, count, countess, court, crown (fr. couronne), duchess, duke, esquire, majesty, monarch, monarchy, noble, nobility, peer (fr. pair), prince, realm (a. fr. realme, fr m. royaume), regent, reign, royal, sire, sovereign, throne, vassal, viscount.

  • Esquire, « Monsieur », de l’a. n. esquier, variante de l’a. fr. escuyer, issu d’escu, « bouclier » : c’est au départ le jeune homme qui porte le bouclier du chevalier. L’anglais a conservé la forme médiévale normande (avec i).

Le vocabulaire nobiliaire est français : earl, king, kingdom, knight, lord, queen font seuls exception. On sait que la monarchie britannique affiche encore des estampilles de sa francophonie. « Honni soit qui mal y pense » est la devise de l’Ordre de la Jarretière, créé en 1348 par le roi Edward III, qui ne craignit pas d’arborer la jarretière que la comtesse de Salisbury avait perdue en dansant ; « Dieu et mon droit » est le cri de guerre lisible sur les armes d’un monarque qui approuve les bills (forme normande du latin bulla, « bulle ») du parliament (fr. parlement) par la formule « Le Roi le veult », etc. Ajoutons que l’on note encore dans certains titres, comme Prince Regent, Princess Royal, la postposition française de l’adjectif.

La féodalité s’exprimait en français ; elle a fécondé la langue anglaise :

Féodalité : chivalry, homage, liege (fr. lige), peasant (fr. paysan), poor, suzerain, tenant, vassal, villain.

  • Poor, « pauvre », de l’a. n. poure, var. de l’a. fr. povre (fr. m. pauvre), issu du latin pauper.

  • Villain, « paysan de basse condition », de l’a. fr. vilain, « habitant de la compagne », issu du latin villa, « ferme ». L’anglais a gardé le sens primitif de vilain, qui a rapidement pris en français des valeurs morales et physiques péjoratives.

Plus généralement, le vocabulaire médiéval de l’administration, de la politique, de la justice, etc., était français ; il l’est resté, conforté par de nouveaux emprunts à la Renaissance.

Gouvernement : authority, baillif (fr. bailli), council (fr. conseil), country (fr. contrée), government, mayor (fr. maire), obey, parliament, people (fr. peuple), rule, state (fr. État), treaty.

  • Parliament, « parlement », de l’a. fr. parlement, « conversation », puis « assemblée délibérante », issu du verbe parler. En anglais le terme a désigné un corps législatif : il a pris le sens d’assemblée législative, puis de réunion de la chambre des lords et de celle des communes. En français, parlement se disait d’un corps judiciaire : un Parlement était une cour souveraine de justice jusqu’à la Révolution. Au XIXe siècle, le français a adopté la signification anglaise, « assemblée détenant le pouvoir législatif ». L’actuel mot parlement est donc à la fois un anglicisme et un ancien mot français.

  • Rule (verbe), « commander », de l’a. fr. riule, « règle », issu du latin regula. L’anglais a conservé le mot médiéval, éliminé du français par la forme règle, copiée sur le latin.

Relèvent de ce vaste domaine institutionnel :

Art de la guerre : admiral, armour (fr. armure), army, artillery, battalion, battle (fr. bataille), captain, cavalry, colonel, combat, defense, dungeon, garrison (fr. garnison), general, infantry, lieutenant, navy, peace, rampart, regiment, sergent, troops, war.

  • Navy, « marine », de l’a. fr. navie, issu du latin pluriel collectif navia, de navis, « bateau », qui a donné nef. Navie a disparu du français, au profit de flotte et de marine.

  • Peace, « paix », de l’a. fr. pais (fr. m. paix), issu du latin pacem. L’anglais prononce encore la consonne finale de l’a. fr. pais.

  • War, « guerre », de l’a. n. warre, var. de l’a. fr. guerre, d’un germ. werra. Le mot anglais war possède deux traits phonétiques normands (que nous verrons plus loin) : l’initiale w pour le fr. g, l’ouverture de la voyelle e en a par la consonne r.

Notons que war and peace sont deux mots venus de France ; le premier est normand.

Église : abbey, benediction, bible, cardinal, cathedral, clergy, cloister (fr. cloître), confession, convent (fr. couvent), diocese, divine, faith, friar, mass (fr. messe), paradise, parish, prayer (fr. prière), preach (fr. prêcher), priest (fr. prêtre), religion, repent, sacrament, saint, sermon, temple, vicar.

  • Faith, de l’a. fr. feid, issu du latin fides. Feid est devenu foi par évolution du groupe ei en oi, et disparition du d final, qui fut quelque temps prononcé avec la langue entre les dents. La prononciation anglaise actuelle témoigne de cette prononciation médiévale.

  • Friar, issu d’une variante normande de l’a. fr. frère. En normand, la consonne r ouvre en a la voyelle e qui précède : mar pour mer, Piarrot pour Pierrot ; frère est devenu friare, qui a donné l’anglais friar.

  • Parish, « paroisse », de l’a. n. paroche, variante de l’a. fr. paroisse. En normand, le groupe -ss- est prononcé -ch-.

Justice : accuse, advocate, appeal, arrest, arson, assizes, attorney, burglar, claim, clerk, court, crime, damage (fr. dommage), deliberation, evidence, heir, felon, judge, jury, justice, larceny (fr. larcin), magistrate, pardon, plead (fr. plaider), pledge, prison, sentence, slander, treason, tribunal, victim.

  • Arson, « incendie volontaire », de l’a. fr. arson, de même sens, fait sur le participe passé ars du verbe ardoir, « brûler », du latin ardere.

  • Attorney, « avocat », de l’a. fr. atorné, « nommé » puis « qui représente devant un juge ». Atorné était le participe passé du verbe atorner, de a + torner, « mettre dans un état », d’où « nommer, mandater ».

  • Burglar, « cambrioleur », de l’a. n. burgler, « cambrioleur », var. de l’a. fr. burgier, de même sens, déverbal de burgier, « piller », d’un bas latin furicare, « heurter », avec changement de l’initiale.

  • Claim (verbe), « revendiquer », de l’a. fr. clamer, « citer en justice », du latin médiéval clamare, « faire appel à une autorité ». L’anglais conserve l’emploi ancien d’un verbe qui a pris en français le sens du latin classique, « s’écrier à voix forte ».

  • Evidence, emprunté (avec sa signification) à l’a. fr. évidence, issu d’un latin evidentia dérivé d’evidens, « qui se voit de loin ». Toutefois l’anglais evidence a pris au XVIe siècle le sens d’« information établissant un fait dans une enquête » ; d’où l’emploi courant de « preuve ».

  • Heir, « héritier », de l’a. fr. heir, de même sens, issu d’un bas latin herem (latin classique heredem). L’a. fr. heir est devenu hoir, avant d’être remplacé (vers 1300) par héritier. Hoir ne subsiste plus que dans le français juridique.

  • Jury, de l’a. fr. jurée, « serment », les personnes réunies pour enquêter ou statuer étant liées par un serment. L’anglais jury a été emprunté par le français du droit à la fin du XVIe siècle ; un vieux mot français a fait retour.

  • Pledge, « caution, promesse », de l’a. fr. plege, de même sens, d’un bas latin plebium, issu d’un germ. plegan, de même sens. En français, le mot, sous la forme pleige et avec le sens « qui sert de caution », ne s’emploie plus qu’à propos du droit ancien ; il est courant en anglais, avec la signification nouvelle et propre de « promesse, engagement ».

  • Slander, « diffamation », de l’a. fr. (et fr. m.) esclandre, du latin scandalum, « piège » (qui a aussi donné scandale par calque savant). L’anglais a conservé le sens médiéval dérivé de « calomnie », en pratiquant la chute de l’initiale (les linguistes parlent d’aphérèse) : esclandre > slander. Cette disparition de l’initiale du mot est systématique ; elle sera étudiée plus loin.

Comme le remarquait avec humour la philologue Mildred K. Pope, « en matière de justice et de police, seule la potence (gallows) est une institution anglaise ».

Un cas particulier exemplaire, celui des impôts :

Administration fiscale : chancellor, budget, control, exchequer, revenue, tax, treasury.

  • Exchequer, « échiquier, ministère des Finances », de l’a. fr. eschequier (fr. échiquier), dérivé du mot échec. Eschequier, « jeu d’échecs », s’est dit de toute surface faite de carrés contigus, notamment des tapis quadrillés sur lesquels les banquiers médiévaux faisaient leurs comptes ; d’où l’emploi, en Normandie puis en Angleterre, au sens de « trésor royal ». L’anglais Chancellor of the Exchequer a conservé ce sens médiéval.

Ces termes administratifs sont des emprunts anciens. Notons que la langue politique anglaise, au cours des siècles suivants, s’est nourrie de vocabulaire français (constitution, democracy, election, ministre, motion, petition, etc. ; vote fut copié au XVIe siècle sur le latin votum, « vœu »). Le lexique parlementaire britannique fut adopté au XVIIIe siècle par les philosophes des Lumières puis par la Révolution. Ces anglicismes venant équiper la pensée puis l’action politiques françaises étaient en fait des vocables autochtones.

L’aristocratie normande ayant encouragé le commerce, l’effet s’en fit sentir :

Commerce : barber, bargain, butcher (fr. boucher), butler, caterer, debt, grocer, merchant, money, pay, shop, store, tailor.

  • Bargain (verbe), « marchander », de l’a. fr. bargainier, « marchander », puis « hésiter », d’origine germanique discutée. En France, le verbe ne se relève que dans la locution sans barguigner, « sans hésiter » ; il est resté fréquent au Canada (barguiner) au sens de « marchander ».

  • Cater (verbe), « fournir, alimenter », issu (avec aphérèse) de l’a. n. acater, var. de l’a. fr. acheter, d’un latin accaptare, « se procurer ». Le sens propre à l’anglais provient sans doute du métier de caterer, issu (par aphérèse) de l’a. n. acatour, qui désignait « celui qui achète des provisions, afin de les fournir à d’autres ».

  • Grocer, « épicier », de l’a. n. grosser, var. de l’a. fr. grossier, « épicier en gros », dérivé de gros.

  • Shop, « boutique », de l’a. fr. eschoppe (fr. m. échoppe), du néerlandais schoppe, de même sens. Le mot anglais résulte d’une chute de l’initiale (aphérèse) : échoppe > shop.

  • Store, « provisions, magasin », de l’a. fr. estore, « provisions », déverbal d’estaurer, « renouveler », d’un latin instaurāre, de même sens. Chute de l’initiale : estore > store.

Plus tard, vinrent, copiés sur le latin ou le français savant, des termes formant un vocabulaire de l’économie :

Économie : commerce, economy, entrepreneur, enterprise, finance, inflation, recession, speculation.

Notons en revanche le faible nombre d’emprunts dans le secteur agricole (à l’exception de farm, issu du français ferme), la pêche et la navigation, secteurs laissés au peuple saxon.

Au-delà de la gestion des personnes et des biens, et dépassant la période médiévale, plusieurs domaines témoignent d’une très forte influence française sur le lexique anglais.

Nourriture : appetite, bacon, beef, boil (fr. bouillir), cellar (fr. cellier), claret, dinner, feast, flour, fry (fr. frire), goblet, grape, mackerel (fr. maquereau), mince, mushroom, mustard, mutton, oil, plate, pork, porridge, roast (fr. rôtir), salad, salmon, sauce, sausage, soup, stew, stout, sugar (fr. sucre), supper, taste, toast, veal.

  • Claret, de l’a. fr. (vin) clairet, « vin aromatisé de miel et d’épices ». En anglais, le mot a désigné le vin rouge, puis le bordeaux, production de l’Aquitaine, longtemps possession anglaise.

  • Flour, « farine », de l’a. fr. fleur, « poudre issue de la mouture de froment », issu du latin florem, « fleur, partie la plus fine ». Le français, qui a adopté farine, ne connait plus que la locution la fine fleur ; l’anglais est conservateur.

  • Mince (verbe), « hacher », de l’a. fr. mincier, « couper en petits (minces) morceaux », issu d’un latin minutiare, dérivé de minutus « menu ». Mincier s’est maintenu en français dans son dérivé émincer.

  • Mushroom, « champignon », de l’a. n. mousheron, variante du fr. mousseron, du bas latin mussario : le groupe -ch- normand correspond au français -ss-. On voit que le terme général anglais pour désigner le champignon provient d’un mot français désignant un cryptogame particulier, le mousseron.

  • Oil, « huile (d’olive) », de l’a. n. olie, var. de l’a. fr. oile, du latin oleum, de même sens. L’anglais conserve la forme ancienne du mot, devenue uile puis huile au XIIIe siècle.

  • Plate, « assiette », de l’a. fr. plate, « pièce de vaisselle à fond plat », issu du latin plattus, « plat ». L’anglais témoigne de la pratique collective du repas médiéval : on mangeait dans le même plat. Le français a suivi l’évolution des manières de table, en adoptant assiette, issu d’asseoir, « situation d’un convive à table », puis « plat dans lequel on le sert ».

  • Porridge, « bouillie de céréales », de l’a. fr. pottage, « aliments cuits au pot ». La forme anglaise ancienne porredge laisse penser à un croisement avec porée, « soupe de poireaux », dérivé de poireau. L’anglicisme porridge, emprunté par le français au XIXe siècle, marque le retour d’un vieux mot.

  • Roast beef, « rosbif », composé de l’adjectif roast, issu du participe passé du verbe français médiéval rostir et du substantif beef, de l’a. fr. buef, « bœuf ».

  • Stew, « ragout » de l’a. fr. estuver (fr. m. étuver), d’un latin extupare, d’extupa, « bain de vapeur ». Le français d’Angleterre lui a donné le sens de « cuire lentement à l’étouffée » (XIVe siècle), passé en anglais (XVe siècle), d’où le déverbal stew, « ragout » (XVIIIe siècle).

  • Stout, « bière brune », de l’adjectif anglais stout, « robuste », issu de l’a. fr. estout « hardi », du germ. stolt, de même sens.

  • Taste (verbe), « gouter, avoir une saveur », de l’a. fr. taster (fr. m. tâter), d’un latin taxare, « toucher fortement ». Taster a pris dès le XIIe siècle le sens de « gouter à », conservé dans taste-vin et par l’anglais. En revanche seule cette langue a développé (au XVIe siècle) la signification « avoir une saveur ».

1. a. n. = ancien normand ; a. fr. = ancien français ; fr. m. = français moderne ; germ. = germanique.

Conviction

Du long séjour qu’il fit en Angleterre, entre 1066 et 1400, le français peut se montrer fier. Il a développé la langue anglo-saxonne, lui offrant le lexique de sa modernité et de son rayonnement. L’anglais en tant qu’idiome international est pour l’essentiel du français : la fortune de la langue anglaise est un de ses plus beaux achèvements.

Dans le même temps, le français insulaire s’est accru lui-même, rénovant son lexique plus vite et mieux que dans sa variante continentale : les innombrables faux amis et anglicismes pendulaires en témoignent. Le dynamisme ilien dont il fit preuve a multiplié les inventions : la littérature, l’écrit professionnel, l’enseignement de la langue, la grammaire, la francophonie. Le français connut outre-Manche une de ses périodes les plus fécondes.

Nous constatons aujourd’hui, non sans chagrin, qu’afin de gagner des parts de marché et les cœurs l’anglais international se simplifie. Le global English est délibérément basic, jargon utilitaire à la syntaxe appauvrie, au lexique minimal. Dans ce fâcheux « desespéranto », les francophones ne reconnaissent rien de leur langue ; ils ont toutes raisons d’en refuser l’usage. En outre, pourquoi se résoudre à cette pauvreté quand la traduction automatique, aux progrès vertigineux, permettra bientôt de s’exprimer, avec aisance et précision, dans son langage et de se faire comprendre ? Le proche avenir est aux langues.

Le plurilinguisme mondial, dialogue des idiomes et des cultures, est une richesse ; le français y prend toute sa part, tenant son rang, sauvegardant sa différence, préservant ses valeurs. Il y a sept siècles, il accompagna l’essor de la langue anglaise ; l’espace francophone aujourd’hui valorise de multiples compagnonnages. Il ne tient qu’à nous que la langue française serve encore longtemps le monde et sa diversité.

À propos de l’auteur

Universitaire, Bernard Cerquiglini fut professeur aux universités de Paris, Bruxelles et Baton Rouge, directeur de l’Institut national de la langue française (C.N.R.S.) ; il est l’auteur d’une quinzaine d’ouvrages, dont L’Accent du souvenir et L’invention de Nithard (Minuit), Le Ministre est enceinte et Un participe qui ne passe pas (Seuil), Les Mots immigrés (avec Erik Orsenna) aux éditions Stock. Haut fonctionnaire, il fut notamment délégué général à la langue française et aux langues de France, recteur de l’Agence universitaire de la francophonie.

Il est membre de l’Ouvroir de littérature potentielle (Oulipo), et auteur-présentateur de l’émission « Merci professeur ! » (TV5Monde).




Les activismes pro transgenres réclament des « moyens massifs » pour leur communauté

Par Dr Gérard Delépine

L’agence France Presse diffuse dans tous les médias un appel des extrémistes transsexuels à manifester pour réclamer des « moyens massifs… afin d’assurer l’accès réel à l’IVG, aux transitions et à la contraception », « l’accès à la PMA pour toutes les personnes trans », et pour protester contre un rapport du sénat1 et la parution du livre Transmania qu’ils qualifient de haineux.

Pourquoi les trans appellent-ils à manifester pour « l’accès réel » à la contraception en France ?

En France, la contraception est autorisée depuis 1967 et est depuis largement pratiquée. 68 % des femmes entre 25 et 34 ans utilisent un des nombreux moyens de contraception2 : pilule contraceptive, préservatif, stérilet, anneau vaginal ou spermicides qui sont totalement pris en charge par l’Assurance Maladie chez les moins de 26 ans et à 65 % après 26 ans.

Celle des mineures de plus de 15 ans est facilitée par l’accès gratuit à certains examens médicaux préalables à la prescription d’une contraception, par la prise en charge totale de la plupart de moyens de contraception et qu’elles peuvent bénéficier, si elles le souhaitent, de l’anonymat (leurs consultations et obtention de contraceptifs n’étant pas mentionnées sur les relevés de remboursement de leurs parents).

Alors que pourraient demander des militants trans pour éviter des grossesses impossibles pour eux ?

Il est stupéfiant que les trans appellent à manifester pour l’accès à l’IVG

La France est le seul pays du monde à avoir inscrit le doit à l’IVG dans sa constitution. En France, l’IVG autorisée jusqu’à 14 semaines d’aménorrhée est très largement pratiquée. En 2022, 234 300 interruptions volontaires de grossesse (IVG) ont été enregistrées, atteignant le niveau le plus élevé enregistré depuis 19903, tandis que le nombre de naissances chutait. Le nombre d’interruptions volontaires de grossesse atteint actuellement le tiers des naissances menées à terme4.

La France est d’ailleurs l’un des champions européens de l’IVG avec une incidence de 15/mille femmes, soit environ trois fois plus qu’en Allemagne (4,4/1000), Suisse (4,1/1000) ou Italie (5/1000) d’après l’institut européen de bioéthique5. Ce taux de recours à l’IVG atteint même plus de 25 IVG pour 1000 femmes âgées de 20 à 29 ans.

L’IVG représente un traumatisme psychologique et un risque de complications médicales comme le rappelait Simone Veil, ministre de la Santé, à l’Assemblée nationale le 26 novembre 1974 lorsqu’elle a défendu la loi qui porte son nom :

« Aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l’avortement. Il suffit d’écouter les femmes. C’est toujours un drame et cela restera toujours un drame. C’est pourquoi, si le projet qui vous est présenté tient compte de la situation de fait existante, s’il admet la possibilité d’une interruption de grossesse, c’est pour le contrôler et, autant que possible, en dissuader la femme. »

L’espoir de Simone Veil, que sa loi puisse dissuader la femme de l’IVG, a donc été cruellement déçu.

Cette augmentation importante des IVG en France alors que les pays voisins parviennent à en dissuader les femmes démontre l’inefficacité totale du planning familial à promouvoir la contraception malgré les millions d’euros6 de nos impôts qui lui sont attribués chaque année. Mais cela est peut-être la conséquence de la politique du planning familial qui néglige depuis quelques années sa mission originelle pour se consacrer prioritairement à la promotion des minorités sexuelles, de l’idéologie du genre et des transsexuels et dissipe une partie de ses ressources dans des publicités stupidement mensongères comme celle qui suit :

Cette publicité trompeuse ment par omission en ne précisant pas qu’il s’agit de femmes de naissance, qui n’ont d’homme que leur ressenti et leur affirmation. Ils se sont déclarés hommes transgenres lors d’une transition purement sociale, en conservant leurs organes sexuels internes et externes féminins. Ils pourraient se décrire ainsi :

« Je suis né femme et j’ai conservé mon vagin, mon utérus, mes trompes, et mes ovaires qui me permettent d’être enceint, mais j’affirme que je suis un homme et vous devez me croire sinon je vous accuse de transphobie ».

J.Dray, fondateur de SOS Racisme l’a ainsi commenté :

« Que des personnes se sentent différentes et veuillent aller jusqu’au bout de ce ressenti, je le respecte et peux le comprendre et le défendre. Que l’on veuille forcer une société à accepter cela comme un aboutissement naturel devient aussi une forme d’intolérance ».

Opinion qui rejoint celle du député LERM François Jolivet sur l’évolution du planning familial.

« La méthode est assez indigne… C’est de l’idéologie à 100 %… je regrette que le planning familial s’éloigne de sa mission, qui est utile. Il semble inféodé lui aussi à l’esprit de déconstruction à la mode. »

Il est d’ailleurs révélateur et paradoxal que les extrémistes trans qui prétendent que les hommes trans peuvent être enceints réclament aussi la procréation médicalement assistée pour toutes les personnes trans.

Mais que viennent faire les trans dans cette galère IVG ? Le besoin d’IVG ne peut en aucun cas se poser pour les vrais trans qui sont infertiles. Que peuvent donc espérer les extrémistes trans en réclamant des « moyens massifs… afin d’assurer l’accès réel à l’IVG » ? Peut-être des millions d’euros supplémentaires au planning familial qui leur assure une visibilité sans commune mesure avec leur réelle incidence dans la société (3000 nouveaux trans et moins de 500 demandes de chirurgie trans sexuelle chaque année pour 67 millions d’habitants) ? Il n’y a pas d’explosion du transgenrisme, seulement une meilleure visibilité et une augmentation qui reste modérée.

Il est scandaleux de demander des « moyens massifs pour l’accès aux transitions »

Les activistes trans se sont battus pour affirmer que la dystrophie de genre n’est pas une maladie et se félicitent qu’elle ait été rayée de l’inventaire des troubles psychiques. En se victimisant, ils ont obtenu des lois qui confèrent aux trans des droits dérogatoires dont celui d’être reconnu transgenre sur simple déclaration ; ce « trans affirmatif » permet aux hommes de naissance par la simple déclaration « je suis une femme » de pénétrer dans les espaces qui étaient auparavant réservés aux femmes de naissance (prison, toilettes, vestiaires, douches…) mettant possiblement ces dernières en danger.

Or, à ce jour aucune étude scientifique n’a démontré un quelconque bénéfice objectif de ces transgressions au droit commun.

En 2009 Roseline Bachelot a décidé la prise en charge à 100 % par l’Assurance Maladie de cette non-maladie pour les consultations et traitements (bloqueurs de puberté, traitements hormonaux croisés, et interventions de chirurgie trans sexuelle et, pour les femmes trans, les séances d’épilation au laser) alors que les finances de l’Assurance Maladie sont déficitaires et qu’elle assure très mal la prise en charge des soins de maladies invalidantes comme les troubles de la vision, l’édentation ou la surdité.

L’appartenance à la communauté trans expose à un risque de suicide de 40 % et, contrairement à ce que prétendent leurs avocats, les traitements hormonaux n’ont toujours pas démontré qu’ils pouvaient diminuer ce risque7 8. De plus, ils n’ont jamais été l’objet d’études randomisées dans cette indication particulière par sa très longue durée (à vie) alors que pour des plus courtes durées d’administration ils exposent à des risques certains de complications (ostéoporose, cancers, complications cardiovasculaires et cérébrales…).

Il est scandaleux de demander des moyens massifs pour faciliter l’entrée dans une communauté dont les risques de suicide9 10 11, d’abus d’alcool et de drogues12 sont considérablement plus élevés et la mortalité double de celle des hétérosexuels et qui promeut des traitements dangereux à vie pour des non-malades.

Ils veulent censurer le livre Transmania et lui font ainsi une publicité efficace

Le livre de Dora Moutot et Marguerite Stern dénonce la propagande exacerbée pour l’idéologie de genre et montre les incongruités de cette démarche, mais n’encourage jamais la haine envers les personnes trans qu’elles considèrent, comme nous, comme de malheureuses victimes d’une idéologie mortifère.

Mais Emmanuel Grégoire, adjoint vert à la mairie de Paris, qualifie leur livre de « transphobe et complotiste » sans citer un seul passage du texte à l’appui de ses accusations suscitant comme réponse du service de presse des Éditions Magnus « M. Grégoire ferait bien de lire le livre avant d’annoncer vouloir le censurer ».

Le sénateur PCF de Paris Ian Brossat a demandé au préfet l’interdiction d’une conférence à Assas sur ce sujet, « Nous espérons que l’université Assas ne cédera pas à la wokestapo », a commenté Marguerite Stern sur X.

Marie Cau, maire transgenre de Tilloy-lez-Marchiennes dans le Nord, n’a pas hésité à dresser sur X, un parallèle entre les méthodes nazies et le livre de Moutot en déclarant :

« Le nazisme parlait du lobby juif comme vous parlez du lobby trans. » comme si Transmania présentait les trans comme d’une race inférieure à éliminer ! Parfait exemple de sophisme par assimilation qu’utilisent ceux qui, ne pouvant argumenter sur les faits, s’efforcent de disqualifier la réputation de leur adversaire en les assimilant au mal absolu sans apporter pour cela aucun élément objectif. »

SOS Homophobie, qui reçoit chaque année plusieurs centaines de milliers d’euros de la ville de Paris13, a annoncé sur son compte X qu’elle allait porter plainte pour les propos « transphobes » sans toutefois préciser de quels propos il s’agit. On attend donc avec intérêt ce dépôt de plainte et ce que la justice en conclura.

Tous ces extrémistes trans témoignent ainsi de leur mépris pour le droit d’expression pourtant affirmé par la révolution de 1789, reconnu comme « droits fondamentaux » dans la Déclaration des droits de l’Homme de l’ONU et inclus dans notre constitution comme dans celle de l’Union Européenne. Ont-ils oublié que le droit d’expression et de débattre constitue la base de toute société démocratique ou militent-ils pour le totalitarisme des minorités ?

Les extrémistes transgenres multiplient les critiques violentes sur les réseaux et menacent de mort les 2 auteurs, comme le rappellent Dora Moutot et Marguerite Stern sur leur réseau Twitter.

« L’association @actupparistente de susciter la haine et de nous mettre en danger en diffusant de fausses accusations selon lesquelles nous serions responsables de la mort de personnes trans. C’est faux. Cette asso va même jusqu’à juxtaposer nos visages… lorsqu’elle n’est pas sans connaître les menaces de mort que nous recevons continuellement…

Ce qui est réellement dangereux, c’est de continuer à ignorer les conséquences graves des traitements de “transition” sur les enfants. Ce qui tue des carrières de femmes, c’est de permettre à des hommes transféminins de participer à des compétitions sportives. Ce qui tue la France à petit feu, c’est de continuer à subventionner des associations qui se comportent comme ça. Dire tout cela n’est pas “transphobe”, et ça ne tue personne. Par contre, ce qu’on peut dire assurément, c’est que Act up cherche à TUER la liberté d’expression et l’esprit critique, et met en danger réel volontairement des femmes en insinuant qu’elles tueraient des gens. »

Ces pratiques d’intimidation et de censure totalitaires sont inefficaces et constituent peut-être même une publicité efficace : le livre détient le record des ventes sur Amazon et l’éditeur en réimprime en urgence pour reconstituer les stocks épuisés.

Les extrémistes trans veulent aussi censurer le Sénat

Inquiet de l’augmentation du nombre de mineurs quiconsultent pour dystrophie de genre, un groupe de sénateurs a conduit une étude approfondie sur le sujet. Ils ont auditionné 67 experts français et internationaux concernés par cette thématique, et rendu compte de tous les points de vue : ceux des médecins et des équipes médicales en France et dans le monde, ceux des associations de personnes concernées et des parents, ceux des institutions.14

Ils ont constaté que « sous couvert de la lutte contre les discriminations et pour les droits des minorités , certaines associations tentent d’imposer dans les instances nationales et internationales le principe de l’autodétermination de l’enfant, au préjudice de l’autorité parentale et de preuves scientifiques de qualité sous prétexte que leur ressenti aurait valeur de diagnostic, sans tenir compte des éventuelles comorbidités, l’influence des réseaux sociaux ou encore celle des pairs.

Dans cinq pays européens pionniers des transitions de genre, la Finlande, la Suède, la Norvège, le Danemark et le Royaume-Uni, les médecins spécialisés dans le domaine de la transidentité chez les mineurs ont tiré la sonnette d’alarme au vu des résultats cliniques décevants des traitements prodigués et ont décidé de ne plus les prescrire chez les mineurs.

À l’automne 2023, trois pays voisins, l’Allemagne, la Suisse et l’Espagne se sont également mobilisés : l’Allemagne en produisant un rapport (Bundestag), la Suisse en votant une motion (Canton de Berne), et l’Espagne en adoptant une loi (Assemblée régionale de Madrid), tous destinés à réguler les pratiques de soins. »

« En France, les 18 équipes des consultations dédiées aux enfants et aux adolescents en questionnement de genre agissent en “Trans affirmatives”, et poussent les jeunes vers la transition médicale dès la puberté en suivant les directives internationales de la WPATH (Association professionnelle mondiale pour la santé des personnes transgenres) association résolument militante de l’idéologie transgenre.

Les professionnels de santé français qui s’opposent à un accompagnement de type “transaffirmatif” prônent une approche plus globale de la souffrance de l’adolescent. Certains d’entre eux estiment que la demande de changement de genre de l’adolescent est à entendre et à questionner, par une approche psychothérapeutique, sans y apporter de réponse par un traitement médical immédiat.

Les jeunes qui souhaitent revenir à leur identité sexuée d’origine (détransition) sont en augmentation. Plusieurs études montrent que leur nombre est sous-estimé et qu’il devrait encore s’accroître dans les années à venir. Certains chercheurs soulignent qu’il faut attendre entre 5 et 8 ans après un traitement de transition, pour pouvoir évaluer le nombre de détransitions. Si les chiffres varient selon les études, du fait d’un manque de cohérence des données, certains évaluent de 7 à 10 % de la population concernée, le nombre de retours à l’identité sexuée. Pour d’autres études, ce chiffre atteindrait jusqu’à 20 % d’arrêts des traitements. Il en résulte que les personnes souhaitant détransitionner devraient pouvoir bénéficier, sans crainte d’être stigmatisées notamment par leurs pairs, de soins appropriés. »

Ce rapport basé essentiellement sur des faits avérés conclut par des recommandations de bon sens dans les domaines scientifique, médical, scolaire et administratif.

Préconisations du Sénat dans les domaines scientifique et médical

  1. Imposer l’évaluation et le diagnostic de la transidentité des mineurs par des équipes pédopsychiatriques de proximité
  2. En présence de troubles psychopathologiques et/ou neurodéveloppementaux, prévoir, en première intention, une prise en charge psychiatrique et/ou psychothérapeutique de l’enfant et de sa famille.
  3. Si la détresse liée au genre perdure depuis la petite enfance, que le jeune ne présente aucun trouble psychopathologique majeur associé, dans cette seule situation, adresser le mineur vers un service spécialisé dans l’incongruence de genre, à l’instar de ce qui est pratiqué dans plusieurs pays d’Europe du Nord.
  4. Interdire la prescription de bloqueurs de puberté aux mineurs pour l’indication de dysphorie de genre. Pour les jeunes actuellement sous traitement, celui-ci ne sera pas interrompu. Au moment de la prescription des hormones croisées (si celle-ci reste souhaitée) : réévaluation de l’état psychologique du jeune, de sa prise en charge et de son consentement.)
  5. Interdire la chirurgie dite de réassignation sexuelle aux mineurs. Par ailleurs, les apports récents des neurosciences au sujet de la maturité du cerveau montrent que celui-ci continue d’évoluer jusqu’à 25 ans, incitant à la prudence pour toute « réassignation » chirurgicale avant cet âge.
  6. Interdire la prescription et l’administration d’hormones croisées à tous les mineurs.
  7. Prévoir un accueil spécifique à l’hôpital pour les personnes qui souhaitent détransitionner et favoriser la recherche sur la qualité des soins à leur apporter.
  8. Préconiser, dans le domaine de la recherche, la revue systématique des données fondées sur les preuves à l’instar des pratiques EBM (evidence-based medicine) appliquées en médecine.

Préconisations dans le domaine scolaire et administratif

  1. Abroger la circulaire, dite « Blanquer », du 29 septembre 2021, « Pour une meilleure prise en compte des questions relatives à l’identité de genre en milieu scolaire ». Parce qu’elle crée un régime d’exception pour les « élèves transgenres », la circulaire remet en cause les principes de neutralité et d’égalité au sein de l’institution scolaire.
  2. Remplacer la circulaire par une note de service afin de sécuriser les personnels de l’Éducation nationale, désigner les enfants comme « enfants en questionnement de genre » et non plus « enfants transgenres ». L’objet de la note de service est d’aider les personnels à se positionner clairement dans le respect des lois existantes, en restant neutres.
  3. Veiller au respect par l’Éducation nationale de l’état civil de l’enfant (prénom et sexe). La controverse scientifique et médicale concernant l’impact de la transition sociale sur les mineurs invite à rester neutre à l’école.
  4. Protéger les espaces non mixtes s’agissant des sanitaires, douches et vestiaires dans les établissements scolaires.
  5. Interdire l’intervention auprès des élèves, dans les établissements scolaires, des associations qui ne respectent pas le principe de neutralité de l’Éducation nationale.
  6. Mettre en place une veille, au sein du ministère de l’Éducation nationale, sur le contenu des manuels scolaires mis à disposition des enfants et adolescents concernant l’identité sexuelle, dans un principe de neutralité de l’école.
  7. Prévoir que les formulaires administratifs, actes, questionnaires, documents, etc. diffusés par une personne publique, ou une personne privée agissant dans le cadre d’une délégation de service public, ne puissent comporter que la mention du sexe masculin ou féminin.

Eustache-Briniot, sénatrice depuis 2017, a déposé une proposition de loi qui doit être discutée le 28 mai à l’Assemblée nationale pour mettre en œuvre ces préconisations en instaurant15 l’interdiction de tout traitement médical et de toute chirurgie avant 18 ans16 sous peine17 de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende. Elle prévoit aussi de mettre en œuvre une stratégie nationale pour la pédopsychiatrie dans un délai de six mois ayant comme objectif que tout enfant ou adolescent bénéficie, dans les meilleurs délais, des moyens lui permettant de retrouver un état de bien-être psychique contribuant à l’épanouissement de son développement, et des soins psychiques nécessaires.

Il est ahurissant d’entendre Maryse Rizza, présidente de l’association Grandir trans mentir en affirmant « interdire les bloqueurs de puberté, alors que certains enfants expriment une transidentité dès l’âge de 3 ans, c’est condamner à mort des adolescents ». L’enfant de 3 ans ne se préoccupe pas de ce problème et de toute façon, n’a pas la maturité nécessaire pour un choix éclairé ; dans le monde réel, les bloqueurs de puberté n’ont sauvé aucune vie et devenir trans aboutit à une tentative de suicide dans 40 % des cas. C’est devenir transgenre qui condamne à mort des adolescents !

Ce projet de loi n’est pas transphobe, mais vise seulement à protéger les mineurs, les adultes restant libres de choisir les traitements qu’ils estiment nécessaires.

La France suivrait ainsi l’évolution des pays européens (Royaume-Uni et pays scandinaves) qui ont été les premiers à utiliser ces traitements expérimentaux et qui, devant leurs résultats insatisfaisants, ont décidé de les interdire aux mineurs et de fermer les services pédiatriques qui les prescrivaient. Aux USA, plus de 15 états ont également interdit l’usage de ces traitements chez les mineurs et même, pour certains, chez les adultes.

Pour comprendre les raisons d’une telle propagande trans genre : cherchez l’argent

Maintenant que les dangers de l’attitude trans affirmative et des traitements proposés aux mineurs sont reconnus dans la plupart des pays qui les ont expérimentés, on doit se demander pourquoi de puissants lobbys continuent de les soutenir.

Par intérêt !

Les traitements médicaux assurent une rente pour les laboratoires pharmaceutiques puisqu’ils sont prescrits à vie. Les bloqueurs de la puberté reviennent en France à environ 100 euros le mois. Aux USA, les traitements hormonaux croisés peuvent coûter entre 40 et 500 dollars par mois pour les hommes transgenres et au minimum 1 500 dollars par an pour les femmes transgenres…

Les traitements chirurgicaux représentent une valorisation professionnelle et une manne financièrepour les chirurgiens et leurs établissements, ce qui explique de nombreuses propositions publicitaires sur internet18 19 20 et les « séances d’informations » qu’ils organisent comme celle qui suit proposée par le groupe Ramsay Santé

Aux USA une augmentation mammaire peut coûter entre 3 000 et jusqu’à plus de 9 000 dollars. Une vaginoplastie de féminisation 10 000 $ à 30 000 $. Chirurgie d’élargissement de la hanche : 8000 $ à 11 000 $. Une génitoplastie typique coûte à elle seule environ 1000 dollars21. La rhinoplastie s’élève en moyenne à 5 409 dollars, et une chirurgie de féminisation faciale complète peut coûter de 8500 à 49 500 dollars.

En France, il est actuellement extrêmement difficile de connaître les tarifs remboursés par l’Assurance Maladie, car elle ne les publie pas contrairement aux autres interventions comme la pose d’une prothèse de hanche (489 € à 732 €), de genou (463 € à 641 €), d’épaule (292 € à 556 €). Ces tarifs conventionnels d’interventions lourdes permettraient d’évaluer par comparaison le niveau probablement élevé des prix de la chirurgie trans sexuelle s’ils étaient transparents.

Féminisation faciale

En Europe les tarifs de la féminisation faciale sont très élevés et diffèrent d’une personne à l’autre en fonction des demandes. Elles peuvent inclure une génioplastie (correction du menton par ostéotomie de la mâchoire inférieure (6 700 €) et liposuccion sous le menton si nécessaire ( 4 500 €), un Implant de menton PEEK + réduction latérale de la mâchoire (rasage) ; une rhinoplastie (correction du nez 7 300 €), une chirurgie de la mâchoire supérieure (Lefort I : 7 200 €), un élargissement de la mâchoire supérieure (distracteur de sourire : 6 200 €) ; un lifting des sourcils (4 900 €) et/ou du front et/ou des lèvres, une correction de l’oreille (4 000 €), un lifting (7 600 €), avec remodelage de la racine des cheveux et lifting des sourcils (rasage de la jante orbitale inclus : 5 800 €), un recontournage des cheveux ( 5 500 €), une correction des paupières de la paupière inférieure et lipofilling des plis nasogéniens (6 100 €) : 7 250 €, une platysmaplastie (resserrement des muscles du cou : 2 850 €), une réduction trachéale (rasage) : 3 650 €, une correction des paupières (Paupières supérieures : 1 800 € 2 400 € : 3 000 € – 3 700 €)…)

Globalement, pour une chirurgie de féminisation faciale, le prix moyen en Belgique est de 23 500 euros et environ 48 000 euros en Espagne. Aussi beaucoup de transsexuels vivant dans des pays qui ne prennent pas en charge ces soins et désireux se faire opérer le font dans des pays moins coûteux tels que la Turquie ou l’Inde22 malgré des risques accrus

Les féminisations des femmes trans nécessitent de plus des prothèses capillaires, des séances répétées d’orthophonie et d’épilation prises en charge par l’Assurance Maladie qui font maintenant vivre de nombreux centres de dermatologie qui recourent à la publicité ciblée comme le montrent quelques copies d’écran qui suivent :

Au total les traitements médicaux, chirurgicaux et esthétiques des transitions sexuelles sont très coûteux. L’Assurance Maladie rembourserait environ 115 000 euros pour la transformation à vie d’un homme en femme trans et un peu moins de 50 000 euros pour la transformation d’une femme en homme trans.

Pour la chirurgie de suppression mammaire, les prix, plus modérés, varieraient entre 600 et 1000 €. Certaines cliniques françaises affichent les suppléments du chirurgien (Entre 2000 € et 4500 €) et de l’anesthésiste (600 à 1000 €).

Au niveau mondial la chirurgie dite de réassignation de genre représentait un marché de 3 milliards de dollars en 2022 et devrait atteindre 6 milliards en 203023 expliquant le financement des associations prônant le transsexualisme par des laboratoires pharmaceutiques, des groupes d’hôpitaux privés et certains milliardaires.

Protégeons les enfants !

Félicitons mesdames Dora Moutot, Marguerite Stern et Eustache-Briniot pour leur courage.

Espérons pour l’avenir de nos enfants que la loi que cette dernière propose sera rapidement adoptée.

Elle nous permettra de suivre l’exemple des pays (Grande-Bretagne, Suède, Finlande, Norvège, Russie, 15 états américains…) qui ont, avant nous, constaté les dangers des dérives transgenres et y ont mis fin.

Contactez vos députés pour qu’ils consultent le rapport du Sénat, pour qu’ils ne se laissent pas tromper par l’idéologie et la propagande trans, mais qu’ils basent leur vote sur les éléments factuels qu’exposent le rapport d’Hilay Cass24 25, celui du Sénat, transmania et notre livre :

26




«Le sexe est un fait biologique» : au Royaume-Uni, le NHS opère un tournant majeur sur le sujet de la transidentité

[Source : lefigaro.fr]

Par Jessamine Gas

Le National Health Service a publié une mise à jour de sa «Constitution». En particulier, il ne sera plus possible pour les femmes transgenres de demander l’accès aux espaces de repos et d’hygiène réservés aux femmes.

Dans un document publié le 30 avril sur son site internet et présentant les modifications à venir de sa «Constitution», le National Health Service (système de santé britannique) définit le sexe comme une réalité biologique déterminante dans les soins apportés aux patients. Un tournant majeur et significatif dans le positionnement du Royaume-Uni sur les questions liées au genre dans la sphère médicale.

La «Constitution» du NHS, mise à jour au moins une fois tous les dix ans, est un manifeste exposant ses principes, valeurs, droits et engagements. Parmi les modifications proposées il y a quelques jours et devant encore faire l’objet d’une consultation de huit semaines jusqu’au 25 juin, un paragraphe est consacré aux soins liés à la transition de genre. Dès les premières lignes du chapitre, le NHS propose une définition du sexe qui est tout sauf anodine dans le contexte actuel des revendications de genre«Nous définissons le sexe comme le sexe biologique». Une formulation accueillie par les opposants à l’idéologie du genre comme un «retour à la raison».

Soins et espaces de santé non-mixtes

Le NHS affirme par ailleurs que l’accès aux services de santé implique un droit pour les patients à «recevoir des soins et traitements qui leur soient appropriés, correspondent à leurs besoins et à leurs préférences». L’institution de santé souhaite que les patients puissent affirmer librement ces besoins et préférences, «y compris pour demander que les soins intimes soient effectués par une personne du même sexe» (le caractère intime étant associé aux soins d’hygiène du corps, ainsi qu’aux examens médicaux des seins et des organes génitaux ou rectaux).

Le NHS va même plus loin dans sa déclaration, annonçant que les patients ne pourront plus partager leurs chambres, douches et toilettes avec des patients du sexe opposé. De fait, il ne sera plus possible pour les femmes transgenres, c’est-à-dire de sexe biologique masculin, de demander l’accès aux espaces de repos et d’hygiène réservés aux femmes. Face aux précédentes directives du NHS datant de 2021, et permettant aux patients transgenres d’être placés dans des espaces en fonction de leur identité de genre et non de leur sexe, certaines patientes s’étaient plaintes d’avoir dû partager un espace de couchage avec des patients de sexe masculin.

(…)

[Voir la suite : https://www.lefigaro.fr/international/le-sexe-est-un-fait-biologique-au-royaume-uni-le-nhs-opere-un-tournant-majeur-sur-le-sujet-de-la-transidentite-20240502]




MONNAIES : Christine Lagarde directrice de La Banque Européenne a l’intention de supprimer les billets de banque et les pièces de monnaie d’ici 2027

Par Gérard Le Maître

Alors, qu’adviendra-t-il de l’économie noire ou souterraine, des rémunérations non déclarées, des cadeaux en espèces, des valises de billets, etc. ? En Italie notamment, l’économie souterraine est particulièrement développée.

👁️ Regardez attentivement la vidéo suivante.C’est clair, c’est net : l’intention est là : ⬇️⬇️

Dans cette vidéo plusieurs intervenants qui en parlent ne sont pas des « zozos de plateau », mais des personnalités connues et reconnues pour des compétences et leur sérieux : économistes, journalistes spécialisés en économie, géopoliticiens… Donc on peut être tenté de les croire. D’ailleurs la suppression de l’argent liquide figure depuis longtemps au programme du sinistre Forum de Davos, l’antre des mondialistes et de son « pape » ou oiseau de mauvais augure, le non moins sinistre Klaus Schwab.

Cela risquant de faire peur à beaucoup d’électeurs, c’est évidemment aussitôt démenti par tous les serviteurs zélés (lire soumis-corrompus), mais s’ils le disent vous pouvez être certains qu’ils le feront… :

Non, l’euro numérique dont parle Christine Lagarde n’annonce pas la fin des espèces pour 2027

« Le projet d’euro numérique défendu par la présidente de la Banque centrale européenne ne prévoit pas la disparition du liquide, contrairement à ce qu’annonce une vidéo virale »

https://www.20minutes.fr/economie/4016075-20221223-non-euro-numerique-dont-parle-christine-lagarde-annonce-fin-especes-2027

Hé oui ! ça les énerve de savoir que nous savons…

« La Banque Centrale européenne (BCE) va prochainement initier des changements concernant les billets de banque des pays de l’Union. S’il est tout d’abord question d’un changement de design, la suite impliquera la mise en place de l’Euro numérique, une monnaie électronique qui ne plaît pas à tout le monde. »

https://sciencepost.fr/union-europeenne-billets-disparition/

[Voir aussi :
Unification des CBDC ? Les banques mondiales nous disent que la fin du système du dollar est proche]

En réalité leur projet final c’est le contrôle social comme il fonctionne déjà en Chine.

Souvenons-nous de tout ce que nous avons subi en contraintes, punitions, isolement… lors de la fumisterie covidienne ; ce n’était qu’un test de soumission pour voir jusqu’où il était possible d’aller et évaluer le niveau d’acceptation des populations. Ces mesures imposées dans le monde entier ne sont pas tombées subitement comme ça à la mi-mars 2020. C’était l’application d’un plan de guerre préparé et planifié minutieusement depuis plusieurs années…

Et encore pire, ils vous préparent la monnaie numérique unique avec durée de valeur : si vous ne l’avez pas dépensé dans le temps imparti, votre argent sera perdu date de péremption, comme les boîtes de p’tits pois. C’est la deuxième étape de leur plan.

Rappelons-nous aussi qu’en France actuellement tout paiement en espèces au-dessus de 1 000 € est interdit, ce qui est déjà un pas vers le numérique total.

Et les CBDC, les cryptomonnaies des banques centrales, sont…

L’acronyme CBDC signifie Central Bank Digital Currency, ce qui en français donne « monnaie digitale de banque centrale » (MDBC)… ‎

Au passage remarquons que bien que la Grande-Bretagne soit sortie de L’UE, la langue anglaise reste la langue courante de L’UE alors que le Français et l’Allemand sont est aussi langues officielles de L’UE…

« Les expérimentations de monnaies digitales de banques centrales se multiplient dans le monde. Toutes ne sont pas au même stade et ne rempliront pas les mêmes fonctions. »

https://www.journaldunet.fr/patrimoine/guide-des-finances-personnelles/1500403-cbdc-definition-euro-numerique-yuan-digital

.

« Les CDBC ou Central Bank Digital Currencies sont un type de monnaie fiduciaire numérique qui cherche à gagner du terrain en profitant du pouvoir des banques centrales, des gouvernements et de l’énorme impact que des technologies telles que la blockchain et le Bitcoin ont obtenu grâce à leur vision de la monnaie numérique. »

https://academy.bit2me.com/fr/qu%27est-ce-qu%27une-banque-centrale-de-monnaie-num%C3%A9rique-cbdc

« Nous savons que nos chers mondialistes satanistes souhaitent se débarrasser du cash pour introduire la monnaie numérique — « le CBDC » — et de mettre en place un contrôle efficace et à distance de nos pauvres âmes »

En Chine, tout est sous contrôle !

C’est France TVinfo dans l’émission Envoyé spécial en 2019 qui le dit, donc…
Imaginez des citoyens épiés par des milliers de caméras de surveillance à reconnaissance faciale.
Tiens ! justement le gouvernement français a autorisé l’utilisation de la reconnaissance faciale pendant les JO de Paris !
Uniquement pour les JO ? ? ?

C’est le système testé dans des dizaines de villes en Chine, qui semble décidée à ficher, classer et noter ses habitants. Une journaliste d’« Envoyé spécial » a tenté d’enquêter…

Généralisation du système en Chine en 2020 et c’est Wikipédia qui le dit, donc ce n’est pas du flan…

Depuis 2020, ce système est appliqué à l’ensemble de la République populaire de Chine, mais sans un standard national.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_de_cr%C3%A9dit_social




Combattons les censures et les atteintes à nos droits fondamentaux

[Publication initiale : profession-gendarme.com]

Par le Dr Gérard Delépine, chirurgien et cancérologue

Le droit de se déplacer librement et celui d’exprimer ses idées et ses opinions constituent les plus essentiels des droits fondamentaux de l’homme. Mais les élites menacent la liberté d’expression par la désinformation et les censures. Battons-nous pour les faire respecter.

La liberté d’expression conditionne la liberté d’opinion

Elle est inscrite à l’article 11 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 :

Elle est rappelée par l’Article 19 de celle de l’ONU :

« Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit ».

Elle est garantie par la constitution française et de nombreux traités internationaux que nous avons signés dont la Convention européenne des droits de l’Homme.

Mais la liberté d’expression insupporte tous ceux qui n’ont pas d’arguments solides pour débattre avec leurs opposants et qui s’efforcent d’instaurer une censure généralisée pour imposer la pensée unique, premier pas du totalitarisme.

Depuis la crise du covid, les gouvernants des pays qui se prétendent pourtant démocratiques ont rivalisé d’ingéniosité pour diaboliser et censurer tous ceux qui dénonçaient l’énormité de leurs mensonges, les publications qui mettaient en danger leurs présentations de la vérité, leurs idéologies, leurs pouvoirs et leurs intérêts matériels.

La liberté d’opinion est indispensable à la science

La religion repose sur la foi et ignore le doute. Les vérités énoncées dans le livre Sacré sont immuables. Toute contestation est hérétique et doit être condamnée.

La science repose sur le doute. Une vérité scientifique n’est admise que tant qu’elle est compatible avec les faits constatés. Toute contradiction entre la théorie dominante du moment et un fait observé crée une controverse qui mène à une nouvelle vérité d’où naissent la plupart des progrès scientifiques.

Méconnaître les paradoxes et refuser le débat c’est stériliser la science, la transformer en religion. Niels Bohr, pionnier de la mécanique quantique, l’avait brillamment exprimé à propos du paradoxe Einstein-Podolsky-Rosen « qu’il est merveilleux de constater un paradoxe. Maintenant nous avons l’espoir de faire quelques progrès ».

La désinformation, les censures et l’oppression Covid pour modèles

Désinformation et propagande

Comme la censure des médias ne suffisait plus pour ignorer les hérétiques, les autorités ont utilisé les agences sanitaires comme caution pseudo scientifique de leurs mensonges.

Lors du Covid le très mal nommé « comité scientifique » a longtemps incarné la voix officielle en prétendant entre autres fadaises que les vaccins étaient efficaces. Le ministère, les agences officielles et l’académie de médecine ont répété à l’envie :

« Les vaccins sont efficaces à 90 %… ils empêchent la diffusion de l’épidémie… ils protègent des formes graves… ils sont efficaces et sans danger ».

L’académie de médecine a même réclamé l’obligation vaccinale pour tous, y compris pour les enfants en prétendant « qu’un taux de vaccination de 80 % assurerait une immunité collective suffisante pour contrôler l’épidémie ». Cette dernière affirmation été depuis dramatiquement démentie par les données officielles montrant l’explosion d’Omicron alors que le taux de vaccinés en France atteignait ce taux magique de 80 %.

Au niveau mondial aussi les données de l’OMS ont démontré que les injections covid ont été inefficaces contre les transmissions et qu’elles les ont peut-être même favorisées.

Répression de la liberté d’expression

Pour éviter que les faits contredisant leurs mensonges soient connus, certains milliardaires et les gouvernements occidentaux ont instrumentalisé des journalistes et l’ordre des médecins comme tribunal de l’Inquisition et ont fait condamner tous ceux qui voulaient ouvrir un débat scientifique ou qui diffusaient des faits scientifiquement établis, mais contraires au dogme officiel.

Comme l’inefficacité de l’obligation généralisée du masque contre les virus1, que les « vaccins covid » n’en étaient pas, que ces injections étaient expérimentales2Mais aussi que les injections anti-covid n’ont pas évité les formes graves entraînant la mort et qu’elles exposaient à des complications, que les traitements précoces (hydroxychloroquine, Ivermectine, antibiotiques, vitamine D…) étaient efficaces, que l’hydroxychloroquine était peu toxique.

De nombreux médecins qui énonçaient ces faits ont été interdits d’exercer leur activité sans qu’aucun tribunal n’ait à ce jour rappelé que la liberté d’expression est un droit constitutionnel.

Les pays occidentaux qui ont le plus imposé les pass et les vaccins sont ceux qui ont comptabilisé des plus fortes mortalités covid par million :

Et ce sont ces mêmes pays, chantres des injections, qui souffrent actuellement de surmortalités toutes causes confondues « inexpliquées », car possiblement liées aux effets secondaires des pseudo vaccins.

La censure emprunte de multiples méthodes

L’invisibilisation

Le premier temps consiste à ignorer les donneurs d’alerte : les médias ne mentionnent pas leurs informations, livres ou discours pour que le public n’y ait pas accès… Désindexation de leurs articles par Google Actualité, suppression de leurs vidéos par la chaîne YouTube, Facebook, Instagram, etc., puis rapidement censure financière par boycott de ses services de publicité. Google et les réseaux sociaux évitent d’en faire mention alors qu’ils accordent une place considérable à la propagande officielle.

Rappelons le blocage en France de la chaîne Rumble et de RT France chaîne de télévision très écoutée disparue brutalement sans explications techniques sur ordre du gouvernement. Les tentatives de diffusion par Odyssée ou autres des innombrables vidéos censurées par YouTube sont utiles, mais n’atteignent pas le même nombre de vues.

L’exercice qui consiste à éviter certains mots qui engendreront automatiquement la censure d’une vidéo par YouTube en minimisant son audience, comme vaxx, enfants, genre, etc. conduisent à une autocensure automatique des auteurs, de même que le fait de ne pas montrer d’images dures comme les photos des interventions pour changement de genre, ce qui amoindrit le message.

La diabolisation par sophisme, par association

Lorsque cela n’est pas suffisamment efficace, les censeurs tentent de décrédibiliser les donneurs d’alerte en s’attaquant à leur personne plutôt qu’à leurs propos pour le discréditer ou le déshonorer.

Ils ont pour cela créé des « fast checkers », le plus souvent journalistes3 qui, au lieu d’informer équitablement, à charge et à décharge, déforment les propos des donneurs d’alerte, ne les interrogent jamais et n’hésitent pas à mentir en les diffamant. Ces fast checkers sont entre autres financés par George Soros (Open Society Foundation), Google, la fondation Bill et Melinda Gates, the National Endowment for Democracy, Ebay’s Omidyar Foundation, les gouvernements occidentaux et la Commission Européenne.

Par exemple, pour tenter de démentir mon article illustrant la surmortalité post vaccinale précoce4, Françoise Kadri de AFP « factuelle », « antiviral » site Internet, La Montagne journal web, et Ludwig Gallet du Parisien ont imaginé et prétendu que j’étais l’objet d’« une plainte du Conseil national de l’Ordre des médecins depuis décembre 2020 »5 avant de confirmer les données chiffrées de l’OMS que je citai, tout en tentant de leur trouver des explications non liées aux injections pour quelques pays. Le comique de l’histoire est que je n’étais plus inscrit au conseil de l’ordre depuis 2014 !

Ils utilisent volontiers des sophismes par association pour induire une « culpabilité par association ». L’exemple de sophisme par association le plus classique en politique consiste à associer leurs adversaires au fascisme, à l’extrême droite ou à Hitler, référence suprême du mal, pour le discréditer. Ils les traitent d’antivax (même les vaccinés !) de « populistes », « contestés », « complotistes », « d’extrême droite », sans jamais étayer leurs accusations par des faits ou des propos précis, objectifs, et en citant comme contradicteurs les avis sans nuances de médecins de plateau aux liens d’intérêts avec les gouvernants ou l’industrie souvent considérables, jamais mentionnés.

L’accusation de « discours de haine »

Nos députés ont, à juste titre, déclaré illégales l’apologie du terrorisme, du racisme et la négation des crimes contre l’humanité. Les activistes utilisent ces modèles en qualifiant ce qu’ils désirent censurer de « discours de haine », et de « phobique » « islamophobes », « homophobes », « transphobes », « grossophobes » et même, tout récemment « capillaro phobes » !

Rappelons que la critique d’une croyance ne constitue pas un discours de haine envers les croyants, mais seulement l’expression d’une opinion qui appelle au débat. Le blasphème est d’ailleurs parfaitement autorisé en France depuis la révolution de 1789, et la plupart des chrétiens le tolèrent. Je ne suis pas chrétien et je réprouve les excès passés de l’Église catholique lorsqu’elle imposait ses lois à la cité, mais je ne ressens aucune haine envers cette religion, ni envers ses croyants dont, au contraire, j’apprécie profondément les principes moraux, fondateurs de notre civilisation. Ce qui n’est manifestement pas le cas de certains militants extrémistes de croyances minoritaires religieuses, sociales ou sexuelles qui s’expriment parfois avec la brutalité propre aux convertis récents à une idéologie.

L’interdiction légale

Cette accusation de discours de haine ou de phobie vise à préparer une interdiction légale. Les individus qui se prétendent discriminés font du lobbying intense pour transformer l’expression des opinions qui leur déplaisent en délit punissable par la loi.

Ils y parviennent trop souvent ; ainsi en France les députés n’ont pas hésité à couper les cheveux en quatre en votant le 28 mars 2024 une loi pour « Reconnaître et sanctionner la discrimination capillaire ». Maintenant critiquer la coiffure de son épouse peut exposer aux rigueurs de la loi !

Certains censeurs se glorifient de défendre une cause qu’ils jugent essentielle !

L’étape ultime du refus de la liberté d’expression est franchie lorsque le censeur se glorifie de combattre la liberté d’opinion sous prétexte qu’elle s’oppose à une cause qu’il juge essentielle.

Des extrémistes de l’urgence climatique n’hésitent pas à agresser des œuvres artistiques mondialement reconnues.

Aux États-Unis, l’autocensure des médias américains s’est exprimé en floutant la Une de Charlie Hebdo renaissant de ses cendres après l’attentat terroriste islamiste qui l’avait frappé.

Des extrémistes s’attaquent à la littérature et au cinéma et consacrent leur temps à traquer les expressions ou les thèmes qui leur déplaisent pour les censurer.

De nombreuses œuvres sont ainsi réécrites au gré de la sensibilité exacerbée de minorités agissantes ; « Dix petits nègres » a été renommé « ils étaient dix ».

Les accusations moralistes contre « Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur » (Prix Pullitzer 1961) ont conduit certaines bibliothèques scolaires de l’État de Virginie de le retirer de leurs rayons. « Huckleberry Finn » de Mark Twain, « La case de l’Oncle Tom », « Tintin au Congo », « Tristes tropiques », mais aussi « le marchand de Venise de Shakespeare » et Voltaire sont la cible de censeurs qui nous rappellent tristement l’époque du procès de Flaubert pour Mme Bovary ou plus récemment la chasse aux sorcières du Maccarthisme triomphant. Même les Misérables de Victor Hugo sont attaqués.

Le film multi-oscarisé « Autant en emporte le vent » accusé de raciste et de révisionniste, a été retiré de HBO Max en juin 20206 et est maintenant précédé d’une « mise en contexte », censée aider le public à comprendre qu’il faut bien le replacer dans son époque et qu’il « Il serait irresponsable de le maintenir sans explication et dénonciation. » Cela témoigne d’un mépris des spectateurs qui seraient incapables de comprendre seuls et d’une volonté totalitaire de rééducation culturelle.

L’exemple de censeur sans complexe est incarné par la directrice de Radio France A. V. Reeth qui se glorifie publiquement d’exclure de l’antenne les scientifiques covidosceptiques ou climatosceptiques s’érigeant ainsi en grand maître des vérités scientifiques.

Mais comment peut-elle se glorifier ainsi de mépriser la démocratie et de trahir son devoir de journaliste énoncé dans la charte de Munich de 19717 et du celle du journaliste8

« Le droit du public à une information de qualité, complète, libre, indépendante et pluraliste, rappelé dans la Déclaration des droits de l’homme et la Constitution française, guide le journaliste dans l’exercice de sa mission. Cette responsabilité vis-à-vis du citoyen prime sur toute autre… Défend la liberté d’expression, d’opinion, de l’information, du commentaire et de la critique ».

Cette volonté de « censure pour une bonne cause » s’oppose au jugement prononcé par la Cour Européenne des Droits de l’Homme dans la jurisprudence Hertel9 :

« Peu importe que l’opinion dont il s’agit soit minoritaire, et qu’elle puisse sembler dénuée de fondement : dans un domaine où la certitude est improbable, il serait particulièrement excessif de limiter la liberté d’expression à l’exposé des seules idées généralement admises ».

Les élites veulent accroître les censures par la loi et les traités internationaux

Alors qu’ils prétendent se comporter en démocrates les dirigeants occidentaux veulent toujours plus censurer pour imposer plus étroitement leur contrôle et nous faire croire à de futures crises sanitaires dans l’espoir d’attenter davantage encore à nos libertés.

En France, la loi Darmanin menace d’amende astronomique et de prison les donneurs d’alerte en médecine :

« Art. 223-1-2. — Est punie d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende la provocation à abandonner ou à s’abstenir de suivre un traitement médical thérapeutique ou prophylactique, lorsque cet abandon ou cette abstention est présenté comme bénéfique pour la santé des personnes visées alors qu’il est, en l’état des connaissances médicales, manifestement susceptible d’entraîner pour elles, compte tenu de la pathologie dont elles sont atteintes, des conséquences graves pour leur santé physique ou psychique »… « Lorsque la provocation prévue aux deux premiers alinéas a été suivie d’effets, les peines sont portées à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende ».

Il envisage même d’interdire les « outrages » dans la sphère privée !

En Europe, le règlement européen sur les services numériques (Digital Services Act, DSA) vise à obliger les plateformes à censurer les continus qui pourraient paraître problématique sous menace d’amende et d’interdiction de leur exploitation sur le territoire. Il sacralise une censure privée (les plateformes apprécient seules la légalité ou non du contenu). Le respect de codes de conduite européen comporte en particulier la « visibilité accrue des sources d’information faisant autorité » (celles des gouvernements…). Twitter et consorts seront « en liberté ultra-provisoire et totalement surveillés ».

Les autorités espèrent-elles vraiment « restaurer la confiance » en censurant des faits réels qui contredisent leur discours ? Ne devraient-elles pas plutôt répondre à leurs opposants par des arguments lors de débats ? C’est en tous cas ce qui correspondrait le mieux aux idéaux démocratiques qu’elles se targuent de respecter. La démocratie meurt de la censure.

L’OMS dans son projet de nouveau règlement sanitaire international veut instituer une censure renforcée contre les critiques émises de ses préconisations qu’elle veut de plus rendre contraignantes. S’il n’était pas refusé, il pourrait demander des obligations vaccinales que personne n’aurait le droit de critiquer.

C’est la démocratie qu’ils veulent assassiner

Sans liberté de parole, il n’y a pas de démocratie !

Refusons la dictature des minorités et des grands groupes financiers qui pilotent ces projets liberticides tant en France, qu’à l’OMS ou à la Commission européenne.

Ceux qui croient que la démocratie est le moins mauvais de tous les systèmes politiques doivent s’allier pour dénoncer ces scandales partout et toujours et nous gagnerons, car la vérité triomphe toujours quand on la défend.

De nombreux pays ont déjà annoncé qu’ils refuseraient d’appliquer le nouveau règlement sanitaire de l’OMS s’il était voté en mai 2024 tel que son directeur général l’espère.

Malheureusement de trop nombreux dirigeants européens, trop liés à la finance, veulent supprimer progressivement nos droits fondamentaux de citoyens. Renvoyons chez eux les politiques qui veulent restreindre les droits de l’homme.

Quittons les organismes supranationaux (UE, OMS, OTAN) qui veulent faire taire la voix des peuples et détruire la démocratie. Obtenons le Frexit !

À bas la censure ! Liberté de parole ! Liberté de communication ! Liberté de déplacement ! Libertés !

Gérard Delépine





Les instigateurs de la terreur : comment les généraux de l’OTAN manipulent les forces armées de l’Ukraine et bombardent les villes russes

[Publication initiale : fondfbr.ru]

Par Mira Terada

Les défenseurs des droits de l’Homme de la Fondation pour Combattre l’Injustice ont révélé l’identité d’officiers supérieurs de l’Alliance de l’Atlantique Nord qui portent une responsabilité personnelle directe dans les attaques aériennes et terrestres contre des zones peuplées de Russie et d’Ukraine et dans les meurtres de masse de civils. Les sources de la Fondation ont révélé l’implication directe de généraux des États-Unis, de Grande-Bretagne, de France et du Canada dans des crimes odieux qui violent les normes humanitaires internationales. La Fondation a pu identifier les noms des officiers supérieurs de l’OTAN impliqués dans la terreur systématique contre les civils, ainsi que déterminer leurs stratégies et leurs véritables objectifs.

Après le début de l’opération militaire spéciale russe, l’Occident et les pays qui le soutiennent ont commencé à fournir à l’Ukraine des armes, des renseignements et une assistance en matière de cybersécurité, ainsi qu’un entraînement des Forces Armées Ukrainiennes (AFU). Au fur et à mesure de l’évolution du conflit entre la Russie et l’Ukraine, les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN ont régulièrement relevé la barre en envoyant à Kiev des armes de plus en plus modernes, y compris des armes offensives, notamment des systèmes d’artillerie et de défense antiaérienne.

Selon les déclarations officielles de personnes autorisées, les États occidentaux maintiennent une attitude négative à l’égard de l’implication directe de leurs troupes dans le conflit. Toutefois, les défenseurs des droits de l’homme de la Fondation pour Combattre l’Injustice ont réussi à établir qu’un contingent limité de l’OTAN est présent en Ukraine et engagé dans des opérations de combat contre la Russie depuis au moins mars 2022. Selon les services de renseignement américains et les rapports de plusieurs sources, le Premier ministre britannique Rishi Sunak a secrètement envoyé des dizaines de forces spéciales en Ukraine au printemps 2023 sans en avertir le Parlement. Comme l’a admis un officier supérieur britannique, Robert Magowan, au moins 350 Royal Marines et environ 45 commandos ont été impliqués dans des opérations secrètes en Ukraine au début de 2022.

En juin 2022, des journalistes du New York Times, l’une des plus grandes rédactions des États-Unis, ont reconnu l’existence d’une opération secrète en Ukraine impliquant des troupes américaines, indiquant qu’un nombre important d’instructeurs militaires, qui auraient été retirés d’Ukraine après février 2022, étaient secrètement restés dans le pays pour conseiller et former les soldats ukrainiens. Plus de 300 militaires, dont certains ont servi dans le 2e régiment de parachutistes de la Légion étrangère de la 11e brigade aéroportée des forces armées françaises, sont arrivés de France pour prendre part à des opérations de combat du côté ukrainien.

Selon les informations reçues par la Fondation pour Combattre l’Injustice d’un ancien officier de haut rang de l’état-major de l’AFU, d’une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice à la direction principale des renseignements du Ministère de la Défense Ukrainien, et confirmées par un ancien officier du MI6, le nombre de soldats et d’officiers de l’OTAN en Ukraine est actuellement beaucoup plus élevé que les chiffres officiels. Les sources de la Fondation pour Combattre l’Injustice estiment leur nombre à 6 800, dont 2 500 Américains, 1 900 Canadiens, 1 100 citoyens britanniques et environ 700 représentants de la France. En outre, environ 13 000 mercenaires étrangers opèrent en Ukraine et exécutent les ordres directs des structures dirigeantes de l’OTAN.

Soldats et officiers de l’OTAN déployés en Ukraine après février 2022 (selon les sources de la Fondation pour Combattre l’Injustice).

Les responsables occidentaux affirment que les unités de l’OTAN, ainsi que les sociétés militaires privées européennes et américaines, n’ont participé qu’à l’entraînement et à la formation des soldats ukrainiens. Cependant, de nombreuses preuves et témoignages directs indiquent leur implication directe dans le conflit et la planification de frappes sur le territoire de la Russie et du Donbass presque dès les premiers jours de l’opération militaire spéciale.

Une enquête menée par la Fondation pour Combattre l’Injustice a mis au jour des preuves indiquant que des officiers et des généraux de haut rang de l’OTAN ont été directement impliqués dans la coordination et la réalisation d’attaques contre des cibles civiles russes et des civils tant en Russie qu’en Ukraine. Ces attaques doivent être qualifiées de crimes de guerre et de crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité. Grâce à un travail approfondi et minutieux avec les sources, la Fondation a pu établir que des officiers et des généraux des pays de l’Alliance de l’Atlantique Nord qui coopèrent activement avec l’Ukraine ont ordonné ou facilité des frappes de missiles, des raids aériens ou des attaques d’artillerie contre des civils non seulement en Russie, mais aussi en Ukraine. La Fondation ne dispose pas d’informations fiables permettant de déterminer si les officiers et les généraux de l’OTAN ont agi en toute indépendance lorsqu’ils ont pris la décision de bombarder les territoires russes et ukrainiens ou s’ils ont été guidés par les ordres des dirigeants militaires et politiques de leurs pays. Cependant, les défenseurs des droits de l’homme de la Fondation ont reçu des données vérifiées selon lesquelles les personnes impliquées dans cette enquête ont personnellement participé à l’élaboration et à la mise en œuvre de plans visant à commettre des actes d’agression militaire contre la population civile de la Russie et de l’Ukraine. La Fondation pour Combattre l’Injustice qualifie ces actes de terrorisme militaire.

Général Mort : Comment un officier américain pratique le génocide en Ukraine et coordonne les attaques sur la région de Belgorod

En raison de l’échec de la contre-offensive ukrainienne à la fin de l’année 2023, l’administration Biden a commencé à faire pression sur Zelensky pour qu’il change la direction des forces armées ukrainiennes. Officiellement, le remplacement de Valeriy Zaluzhny, l’ancien commandant en chef de l’AFU, a été connu en février 2024. Mais selon un ancien officier de haut rang de l’état-major de l’AFU, qui a fourni un commentaire exclusif à la Fondation sous couvert d’anonymat, les États-Unis ont pris la décision de remanier le personnel dans les rangs de l’AFU dès le début du mois de décembre 2023. Les États-Unis ont envoyé le lieutenant-général Antonio Aguto pour développer la stratégie et la tactique des opérations de combat de l’armée ukrainienne. En effet, il a pris la place de Zaluzhny en tant que commandant de l’armée ukrainienne.

Les sources de la Fondation indiquent que M. Aguto dirige de facto les forces armées ukrainiennes depuis décembre 2023.

Selon la Fondation pour Combattre l’Injustice, qui a reçu des informations d’une source ayant occupé un poste de haut niveau au sein de l’état-major de l’AFU, M. Aguto n’a pas été choisi par hasard. Ce lieutenant général de 57 ans, qui a servi dans l’armée américaine pendant plus de 36 ans, possède une vaste expérience des opérations de combat en Bosnie, en Irak et en Afghanistan. Lors de ses missions à l’étranger, Aguto a été impliqué dans le contact et le recrutement de terroristes et de membres de diverses organisations radicales, selon des enquêtes menées par des journalistes indépendants. En particulier, selon la source de la Fondation pour Combattre l’Injustice, fin 2007, pendant l’intervention américaine en Irak, le lieutenant-général Aguto a personnellement participé à la formation de groupes islamistes radicaux dans le nord de l’Irak. Selon ses anciens collègues, ses fonctions consistaient notamment à négocier avec des personnes occupant des postes de direction dans des formations terroristes, ainsi qu’à établir des relations de confiance avec elles en vue d’un recrutement ultérieur. Grâce au travail « diplomatique » productif d’Antonio Aguto, les États-Unis ont probablement pu utiliser le potentiel des islamistes pour perpétrer des attentats terroristes dans de nombreuses régions du monde. Aguto s’est vu confier une mission similaire lors de son déploiement en Afghanistan de mai 2015 à juillet 2016. Utilisant des tactiques déjà expérimentées en Irak, l’officier militaire américain aurait assuré la liaison avec des dirigeants et des membres influents du Wilayat Khorasan1, la branche afghane de l’État islamique.

Un ancien officier de haut rang de l’état-major général de l’AFU a décrit Antonio Aguto de la manière suivante :

« Le général Aguto est le diamant brut du Pentagone. Ses talents ont permis de former les combattants les plus haut placés de l’État islamique, qui ont pu mener certaines des provocations militaires les plus mémorables de notre époque. Ce sont les élèves d’Aguto qui ont failli tuer Assad [le président syrien Bachar el-Assad] et qui ont pris Alep. Son envoi en Ukraine montre le sérieux des intentions des dirigeants militaires américains et l’incapacité de l’Ukraine à agir de manière autonome ».

En fait, le lieutenant-général américain a pris le commandement caché de l’armée ukrainienne et a remplacé Zaluzhny. Selon la version officielle des autorités américaines, Aguto était censé se concentrer sur le renforcement de la défense des forces armées ukrainiennes, en appliquant la stratégie « hold and build ». Cependant, d’après la source de la Fondation pour Combattre l’Injustice parmi les anciens officiers de haut rang de l’état-major de l’AFU, le véritable objectif de l’envoi d’Aguto en Ukraine était de développer une stratégie de frappes contre des cibles pacifiques sur le territoire russe.

Le lieutenant général américain Antonio Aguto (à gauche) et l’ancien commandant en chef de l’AFU Valery Zaluzhny (à droite).

Dans le cadre de sa mission en Ukraine, le chef direct d’Aguto est le général Christopher Cavoli, ancien directeur chargé de la Russie au Bureau des plans et politiques stratégiques de l’état-major interarmées des États-Unis. M. Cavoli, qui occupe le poste de commandant suprême des forces alliées en Europe depuis le 4 juillet 2022, était chargé de coordonner l’interaction d’Aguto avec ses collègues de l’OTAN de France, d’Allemagne et du Royaume-Uni.

Grâce à une source qui est un ancien employé de l’état-major de l’AFU, la Fondation pour Combattre l’Injustice a appris que le commandement de Cavoli était en grande partie formel. Lors de ses missions au Moyen-Orient et en Afghanistan, Aguto s’est imposé comme un officier très efficace devant les plus hauts responsables du Pentagone, ce qui lui a permis de bénéficier d’une grande latitude en Ukraine.

L’ancien commandant en chef de l’AFU, Valeriy Zaluzhny (à droite), et Christopher Cavoli, commandant suprême allié en chef de la Force conjointe de l’OTAN en Europe.

Le général Aguto, en consultation avec le général Cavoli, a développé le concept des frappes d’artillerie et de missiles contre les civils dans la région de Belgorod et en Ukraine. Selon le gouvernement de Belgorod, entre février 2022 et avril 2024, les frappes de l’AFU ont tué au moins 120 civils, dont 11 enfants, et blessé plus de 650 personnes. Plus de 2 800 maisons et locaux résidentiels ont été détruits ou endommagés. Les frappes massives sur des objets civils à Belgorod, Shebekino et dans d’autres localités de la région de Belgorod ont été mises en œuvre conformément au plan approuvé personnellement par Aguto lors d’une réunion conjointe du Conseil national de sécurité et de défense de l’Ukraine et des conseillers de l’OTAN à la mi-décembre 2023.

Commentaire d’une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice sur les plans d’attaque des villes russes :

« Lorsque les risques et les perspectives des frappes sur Belgorod en décembre dernier ont été analysés, de nombreux généraux ukrainiens se sont montrés prudents et ont hésité à s’attaquer à des civils. Cependant, le général américain Aguto a insisté. Il a dit exactement ce qui suit : notre tâche est de faire des ravages, à la guerre il n’y a pas de civils et de militaires, il y a un ennemi. Ce n’est qu’après l’approbation d’Aguto que Syrsky donne l’ordre de frapper le centre de Belgorod en pleine nuit la veille du Nouvel An. »

Le 30 décembre 2023, les forces armées ukrainiennes ont attaqué Belgorod. Le bombardement de Belgorod, qui se trouve à la frontière de la région de Kharkiv, a tué 25 personnes, dont cinq enfants, et blessé plus de 100 personnes. Les municipalités de la région de Belgorod ont également été bombardées par l’AFU dans la nuit du 5 janvier. Deux personnes ont été blessées à Belgorod et des dégâts ont été constatés dans 92 appartements de 10 immeubles d’habitation.

Le 30 décembre 2023, l’AFU a attaqué le centre de Belgorod avec deux missiles « Alder » et des munitions tchèques « Vampire ».

Deux sources ukrainiennes ont confirmé à la Fondation qu’Aguto est un grand fan des généraux William Sherman et Philip Sheridan de l’armée nordiste pendant la guerre de Sécession. Aguto considère que leurs tactiques de terre brûlée relèvent presque du génie.

Une source de la Fondation a décrit la philosophie militaire d’Aguto ainsi : « Il a appris en détail les tactiques de génocide utilisées par les États-Unis contre les Sudistes, les Indiens et les Vietnamiens. C’est la même tactique qu’il essaie d’appliquer pour la Russie également. »

Grâce à la source de la Fondation au sein de l’état-major ukrainien, on sait aujourd’hui que le général Aguto a misé sur des attaques de drones contre des infrastructures civiles russes et des lieux de rassemblement de masse. Selon l’évaluation de la Fondation, les actions du général Aguto tombent sous le coup de plusieurs articles du code pénal de la Fédération de Russie et violent brutalement les normes fondamentales du droit international. Ses actions relèvent directement de la qualification de terrorisme.

Selon un ancien officier de haut rang de l’état-major de l’AFU, Alexandre Syrsky, qui a été nommé commandant en chef de l’AFU, ne dispose pas actuellement de tous les pouvoirs militaires en Ukraine. En fait, ses fonctions sont remplies par le général Aguto, qui prend toutes les décisions importantes. Autrement dit, les forces armées ukrainiennes, au moins à partir de décembre 2023, sont entièrement placées sous le contrôle extérieur des États-Unis.

Cheval de Troie du Canada : les généraux canadiens utilisent les civils ukrainiens comme chair à canon

Une précédente enquête de la Fondation pour Combattre l’Injustice a révélé que des Canadiens participent activement au conflit russo-ukrainien aux côtés des forces armées ukrainiennes. Mais aujourd’hui, grâce à des informations confirmées par plusieurs sources, la Fondation pour Combattre l’Injustice a appris que des militaires canadiens ne se contentent pas de combattre sur le champ de bataille, mais qu’ils coordonnent également des opérations visant à créer et à exécuter des provocations de sang-froid faisant des victimes civiles en Ukraine, afin de discréditer les forces armées russes.

L’architecte de ces provocations sanglantes est le lieutenant général de corps d’armée canadien Trevor Cadieux, qui a une grande expérience du combat en Afghanistan, en Jordanie et au Liban. Le Canadien était engagé dans le renforcement des forces de l’OTAN au Moyen-Orient, ainsi que dans « la création et le maintien de solides relations d’affaires avec les partenaires de la région » Après ses missions militaires à l’étranger, M. Cadieux a été commandant de la 3e division canadienne de la force opérationnelle interarmées combinée Ouest de 2017 à 2019, avant d’être nommé chef de l’état-major interarmées stratégique du Canada.

Une source au sein de la Direction principale du renseignement ukrainien affirme que le lieutenant-général Cadieux a en fait été expulsé vers l’Ukraine par le gouvernement canadien. Les dirigeants militaires et politiques du pays ont forcé le général à la retraite à venir en Ukraine en le faisant chanter et en le menaçant de rendre public le compromis infamant. Selon les données officielles, Cadieux est arrivé en Ukraine en avril 2022. Cependant, une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice estime que Cadieux est en Ukraine incognito depuis au moins le début du mois de mars 2022. Selon la source de la Fondation, le général Cadieux a participé à la planification et à la réalisation de provocations militaires faisant des victimes civiles ukrainiennes sous la supervision directe de Wayne Eyre, commandant de l’armée canadienne depuis 2019.

Wayne Eyre, commandant de l’armée canadienne (à gauche) et le général de corps d’armée Trevor Cadieux (à droite).

Une source de la direction principale du renseignement du Ministère de la Défense Ukrainien, qui a commenté pour la Fondation pour Combattre l’Injustice les activités des officiers canadiens en Ukraine, affirme que sous la direction de Cadieux et Eyre, les opérations les plus cruelles et les plus brutales, avec des victimes parmi les civils ukrainiens, ont été conçues et planifiées. Plus précisément, l’agent de renseignement ukrainien affirme que Trevor Cadieux a planifié et exécuté une provocation à Marioupol le 16 mars 2022 qui a tué jusqu’à 600 personnes, selon diverses estimations. Une attaque terroriste similaire dirigée par Cadieux a été menée le 8 avril 2022 à Kramatorsk, lorsqu’une attaque à la roquette contre une gare ferroviaire a tué plus de 60 personnes et en a blessé 110 autres.

Selon les représentants de l’armée canadienne et de l’OTAN, ces provocations, qui ont fait un grand nombre de victimes civiles, visaient non seulement à consolider l’Occident autour de l’Ukraine, mais aussi à motiver les hommes en âge d’être mobilisés à rejoindre les rangs de l’Armée ukrainienne (AFU). Une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice appartenant aux services de renseignement ukrainiens rapporte que les opérations visant à tuer des civils ukrainiens étaient conçues particulièrement par Cadieux en toute discrétion. Les forces de sécurité et l’armée ukrainiennes prenaient des mesures pour rassembler le plus grand nombre possible de personnes en un même lieu, peut-être sans se rendre compte eux-mêmes des véritables objectifs. Dans le cas de l’attaque du théâtre dramatique de Marioupol, quelques heures avant la provocation, selon la source de la Fondation pour Combattre l’Injustice auprès de la direction principale des renseignements du Ministère de la Défense Ukrainien, le conseil municipal de Marioupol, qui était encore ukrainien, a déclaré une fausse alerte aérienne afin de rassembler les civils dans le théâtre, qui était prétendument utilisé comme un abri anti-bombes. Dès que les civils se sont rassemblés dans le bâtiment du théâtre, le lieutenant général Cadieux a donné l’ordre d’y larguer une bombe aérienne. Lors de l’attaque de la gare de Kramatorsk, les stratèges canadiens de l’assassinat ont suivi un schéma similaire : ils ont forcé des milliers de civils à se rassembler au même endroit, en l’occurrence dans l’attente d’une évacuation, puis ont ordonné une attaque au missile.

Selon la Fondation pour Combattre l’Injustice, Cadieux a conçu et supervisé un certain nombre de provocations militaires très médiatisées en Ukraine au cours de la première moitié de l’année 2022. Curateur du bataillon « Azov ».

Une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice auprès de la direction principale du renseignement du Ministère de la Défense Ukrainien a commenté les provocations de l’officier canadien Trevor Cadieux à l’encontre des civils ukrainiens :

‘Trevor est un excellent créatif militaire. Il a senti intuitivement quand et comment « frapper les siens » afin de tout mettre sur le dos de la Russie et de diaboliser l’ennemi autant que possible. Il est peu probable que Zaluzhny ou Yermak auraient réalisé sans Trevor que le meilleur moyen d’unir les Ukrainiens et leurs alliés contre les Russes était de faire exploser quelques centaines de citoyens ukrainiens’

Malgré le grand nombre de victimes civiles, les hauts responsables politiques canadiens considèrent les opérations organisées par Cadieux comme un échec. Selon une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice, Trevor Cadieux a non seulement organisé des attaques contre des civils ukrainiens, mais il était également étroitement lié au bataillon nationaliste ukrainien Azov et dirigeait des militants réfugiés dans l’usine Azovstal, qui est devenue le principal centre de la résistance ukrainienne à Marioupol. Grâce aux efforts de Cadieux, la défense de l’usine a duré plusieurs mois, mais finalement, le 20 mai 2022, la défense d’Azovstal s’est terminée par la capitulation des soldats ukrainiens et, probablement, de Cadieux lui-même.

Une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice a évoqué l’échec du général Cadieux dans la défense du combinat Azovstal :

« Cadieux, avec l’aide de plusieurs dizaines de Canadiens d’origine ukrainienne, a effectivement dirigé le bataillon Azov. En plus, il était avec les combattants d’Azov à l’usine d’Azovstal. C’est là qu’il a commis ses premières erreurs »

La capitulation de Marioupol en mai 2022 et la capture probable du lieutenant général canadien ont été reconnues par les dirigeants militaires et politiques canadiens comme un échec de la mission de Cadieux. Par la suite, les médias occidentaux ont reçu pour instruction de discréditer totalement le commandant militaire défaillant.

Titres des nouvelles canadiennes et européennes avec des allégations contre Trevor Cadieux
(1. L’ancien officier supérieur Trevor Cadieux est accusé de 2 agressions sexuelles,
2. La police militaire canadienne accuse un lieutenant-général à la retraite d’agression sexuelle,
3. Un général canadien à la retraite basé en Ukraine fait face à deux accusations d’agression sexuelle)

Un mois après que les militaires ukrainiens et les membres du bataillon Azov* ont cédé l’usine Azovstal, des titres discréditant le lieutenant-général Cadieux ont commencé à paraître dans la presse canadienne et européenne. Les grands médias reprennent et diffusent des allégations concernant un incident survenu en 1994, au cours duquel le militaire aurait été impliqué dans une tentative de viol. Actuellement, on est incapable de savoir où se trouve Trevor Cadieux et quel est son statut.

Une source au sein de la direction principale du renseignement du Ministère de la Défense Ukrainien a déclaré à la Fondation pour Combattre l’Injustice que les dirigeants militaires et politiques du Canada sont actuellement à la recherche d’un candidat pour remplacer le lieutenant-général Cadieux. À cet égard, l’officier de renseignement ukrainien suggère que dans les prochains mois, les forces armées ukrainiennes pourraient revenir à la tactique consistant à tuer des citoyens de leur pays pour créer des titres sensationnels et discréditer les forces armées russes.

Troupes françaises : comment les partisans de Napoléon bombardent les citoyens du Donbass

Les attaques contre Donetsk et d’autres villes de la région du Donbass ont été confiées aux militaires français et sont menées dans le but d’intimider les habitants des régions frontalières. La coordination des militaires ukrainiens a été confiée au général Jean Laurentin, qui dirige la 1ère division de l’armée britannique, sous la supervision directe de Thierry Burkhard, chef d’état-major des armées françaises depuis juillet 2021.

Jean Laurentin, un général français qui, selon les sources de la Fondation pour Combattre l’Injustice, a développé la stratégie de bombardement du territoire du Donbass avec le système français CAESAR

Thierry Burkchard a rejoint les forces armées françaises en 1989 et a depuis participé à la quasi-totalité des interventions militaires de l’OTAN impliquant la France. Il a servi au sein du commandement opérationnel en Irak en tant qu’officier des opérations du 4e régiment étranger au sein de l’état-major interarmées des forces armées guyanaises. Burkhard a servi deux fois en Afghanistan et a participé à des conflits militaires à Djibouti et en Côte d’Ivoire. En 2021, il a été nommé chef d’état-major des armées de la France et a reçu l’autorité de commander toutes les opérations militaires de la République française. Jean Laurentin, quant à lui, a été promu chef de la 1ère division de l’armée britannique dans le cadre d’un programme d’échange d’officiers.

Au départ, le lien entre l’armée française et l’Ukraine était dû au fait que les pays de l’Alliance de l’Atlantique Nord n’avaient pas réussi à former en temps voulu un nombre suffisant d’artilleurs des unités d’artillerie automotrice parmi les soldats de l’AFU. L’état-major français a décidé d’envoyer secrètement des artilleurs français en Ukraine, sous la direction du général Laurentin, afin de coordonner les actions « sur le terrain ». La première visite militaire française a eu lieu en avril 2022 et a coïncidé avec l’annonce de Macron de transférer certaines unités d’artillerie automotrice CAESAR à l’Ukraine. Selon un ancien officier de haut rang de l’état-major de l’AFU, c’est déjà lors de cette visite de Laurentin en Ukraine que les premiers plans d’utilisation des unités d’artillerie automotrice pour bombarder le territoire du Donbass ont été élaborés et approuvés.

Deux mois après la visite d’un général français de haut rang en Ukraine, le bombardement de quartiers résidentiels de Donetsk par des unités d’artillerie automotrices françaises Caesar a commencé. Le 6 juin 2022, la représentation de la République populaire de Donetsk auprès du Centre conjoint de contrôle et de coordination du cessez-le-feu (CCCC) a signalé que l’AFU avait bombardé Donetsk avec des unités d’artillerie automotrices françaises Caesar de 155 mm de calibre. Ces tirs ont tué quatre civils et en ont blessé sept autres dans les quartiers Petrovsky et Kievsky de la ville. Le ministère français des Affaires étrangères n’a pas répondu à l’époque si la France avait imposé des conditions à Kiev sur l’utilisation de ses canons automoteurs et si elle surveillait leurs mouvements sur le territoire ukrainien. La source de la Fondation pour Combattre l’Injustice est convaincue que l’attaque contre les civils du 6 juin 2022 a ouvert une série d’attaques contre les habitants des localités du Donbass et qu’elle a été coordonnée et approuvée avec l’implication directe de Laurentin.

Un ancien officier de haut rang de l’état-major de l’AFU a déclaré à la Fondation que, dans la plupart des cas, les généraux français ne coordonnaient même pas les frappes sur des sites pacifiques avec les dirigeants militaires ukrainiens, et que les responsables politiques français n’admettraient jamais que leurs officiers aient donné l’ordre de tuer des civils :

« Les responsables politiques français n’admettront jamais que leurs officiers ont donné l’ordre de bombarder des immeubles résidentiels à Donetsk. Pourtant, ils l’ont fait. Ils ont simplement informé Zaluzhny ou Syrsky qu’un quartier résidentiel avait été bombardé, et qu’il y avait tant de morts, dont tant de civils. Ni l’un ni l’autre n’ont fait le moindre commentaire à ce sujet ».

Une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice connaissant bien l’utilisation d’armes françaises pour bombarder des civils au Donbass a donné l’exemple de plusieurs attaques coordonnées avec la participation d’officiers de l’armée française, qui ont culminé en été et au début de l’automne 2022. Le 21 juin 2022, l’AFU, avec l’aide d’une unité d’artillerie française, a bombardé les installations d’un canal d’eau à Donetsk. Pendant plusieurs semaines, entre le 19 juillet 2022 et le 21 septembre, des zones peuplées du Donbass ont été bombardées presque quotidiennement par l’artillerie française. Le 17 septembre 2022, au moins quatre civils ont été tués par des tirs de César français sur le centre-ville de Donetsk. Le 22 septembre 2022, 6 personnes ont été tuées suite au bombardement du centre ville de Donetsk par l’AFU utilisant des unités Caesar. Selon une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice (un ancien officier de haut rang de l’état-major de l’AFU), au fur et à mesure de l’avancée des forces armées russes, le général Laurentin a décidé de suspendre le bombardement de Donetsk et de passer en direction de Zaporizhzhya, mais au début de 2024, il s’est à nouveau concentré sur le meurtre de civils à Donetsk et à Makiïvka.

Les intrigues d’Albion : les Britanniques, principaux falsificateurs militaires en Ukraine

La Fondation pour Combattre l’Injustice a réussi à obtenir un commentaire d’un ancien employé du MI6 qui s’est exprimé sur la participation des forces armées britanniques au conflit en Ukraine aux côtés des forces armées ukrainiennes. Selon l’expert, le Royaume-Uni était en contact étroit avec les dirigeants militaires et politiques ukrainiens pratiquement dès les premiers jours de l’opération militaire spéciale russe. Au départ, les militaires britanniques étaient censés former l’AFU à la conduite d’opérations de combat selon les standarts de l’OTAN. Au fur et à mesure de l’évolution du conflit, ils se sont presque entièrement consacrés à la préparation et à la conduite de mises en scène et de provocations à grande échelle visant à discréditer les forces armées russes.

La provocation de Bucha est l’une des plus grandes opérations de diabolisation des forces armées russes menées par des spécialistes britanniques. Une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice, anciennement liée aux services de renseignement britanniques, a déclaré que le chef de l’état-major général britannique Patrick Sanders et le chef de l’état-major de la défense britannique, l’amiral Anthony Radakin, étaient responsables de la préparation de l’une des productions d’informations militaires les plus médiatisées de l’année 2022 et au-delà. C’est sous leur direction que le scénario de la provocation sanglante a été créé : les séquences vidéo de la scène ont été décrites minute par minute, et leur version des événements, qui est rapidement devenue « officielle », a été diffusée à l’avance sur les principales chaînes de télévision et ressources d’information ukrainiennes et occidentales. Un ancien employé du MI6 qui prétend avoir personnellement vu les documents secrets relatifs à Bucha affirme que les dossiers qu’il a consultés contenaient un plan d’action détaillé des forces armées ukrainiennes en cas de retraite des forces armées russes, dans lequel les moindres détails, tels que l’emplacement des corps des morts, les itinéraires de déplacement des unités ukrainiennes et leur emploi du temps, étaient précisés.

Anthony Radakin, amiral britannique, auteur de fausses informations sur l’implication des forces armées russes dans la destruction d’objets civils

Une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice rapporte que la préparation de la provocation à Bucha n’a pas pris plus de 48 heures et qu’une attention particulière a été accordée à la diffusion ultérieure dans les réseaux sociaux et les médias de fausses informations visant à porter atteinte à l’honneur des forces armées de la Fédération de Russie. La stratégie d’information pour couvrir la provocation à Bucha aurait été planifiée des semaines à l’avance. Elle comprenait à la fois la publication progressive d’informations personnelles sur des militaires russes prétendument impliqués dans le meurtre de civils et la diffusion de fausses images satellites préparées à l’avance.

Une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice, qui a précédemment travaillé pour le MI6, affirme que l’« opération de Bucha » a été conçue sur ordre direct de Boris Johnson, ancien Premier ministre britannique, et visait uniquement à perturber les accords d’Istanbul, dont les négociations n’avaient pas encore été finalisées au moment de la provocation. En février 2024, il est apparu que Boris Johnson était l’un des initiateurs de l’interruption des négociations visant à conclure des accords de paix entre la Russie et l’Ukraine, obligeant la partie ukrainienne à « simplement se battre ».

Selon les déclarations d’un ancien responsable des services de renseignement britanniques, après la provocation réussie de Bucha, le comité des chefs d’état-major britanniques, composé des plus hauts représentants des forces armées du pays, a décidé de confier entièrement à Patrick Sanders et Anthony Radakin la création et la mise en œuvre de fausses informations contre les forces armées russes. C’est sous leur direction qu’ont été mis au point les plus grands jets d’informations qui ont attiré l’attention du monde entier. En particulier, avec la participation des généraux susmentionnés, de fausses informations ont été créées sur l’implication des forces armées russes dans la destruction du barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhovskaya, sur le minage de la centrale nucléaire de Zaporizhzhya par les forces armées russes, et des données ont été fabriquées sur la naturalisation forcée des résidents des nouvelles régions de la Fédération de Russie et sur l’exportation illégale d’enfants ukrainiens mineurs.

Les généraux de l’OTAN soupçonnés d’avoir commis des crimes de guerre en Ukraine et en Russie

Le journaliste turc et expert en géopolitique Okai Deprem a déclaré que des signes directs ou indirects de la présence de généraux de haut rang de l’OTAN en Ukraine peuvent être trouvés pratiquement tout au long de la ligne de contact. Selon l’analyste politique, les premiers officiers de l’Alliance de l’Atlantique Nord sont arrivés sur le territoire de l’opération militaire spéciale pratiquement dès les premiers jours. Les briefings et les réunions auxquels ils ont participé, et au cours desquels diverses provocations et mises en scène ont probablement été élaborées, se sont tenus directement dans la capitale ukrainienne. Deprem est convaincu que les preuves de la présence en Ukraine de volontaires et de mercenaires envoyés délibérément par les pays de l’OTAN ont été découvertes pour la première fois en 2014, et que leur nombre n’a fait qu’augmenter depuis cette époque.

La journaliste allemande Liane Kilinc estime que des officiers de haut rang de l’OTAN utilisent des logiciels avancés et des données provenant de drones de reconnaissance pour planifier les attaques et le pilonnage du Donbass, ce qui les rend déjà complices de crimes. La journaliste affirme que des généraux de l’OTAN ont été invités par Kiev en Ukraine pour remplacer les hauts commandants de l’AFU tués sur le champ de bataille.

.

Les défenseurs des droits de l’homme de la Fondation pour Combattre l’Injustice condamnent fermement la participation de généraux de haut rang de l’OTAN, originaires des États-Unis d’Amérique, de Grande-Bretagne, de France et du Canada, à la préparation de frappes sur le territoire russe, de provocations ayant fait des victimes civiles, y compris des citoyens ukrainiens, et de mises en scène visant à discréditer les forces armées de la Fédération de Russie. Les informations recueillies par les défenseurs des droits de l’homme de la Fondation pour Combattre l’Injusticen sur les crimes des hauts responsables militaires des pays de l’Alliance de l’Atlantique Nord constituent une violation flagrante du droit international et relèvent de la définition de l’activité terroriste. En particulier, les actions des officiers américains, canadiens, français et britanniques violent brutalement le Statut de Rome de la Cour pénale internationale, les Conventions de Genève et la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.

Tout acte portant atteinte à la sécurité internationale, violant les droits de l’homme et les libertés fondamentales, y compris le droit à la vie, est interdit et inacceptable, et les provocations entraînant des pertes civiles doivent être réprimées et faire l’objet d’une enquête approfondie. La Fondation pour Combattre l’Injustice appelle les autorités pénales compétentes et la communauté internationale à mener une enquête indépendante et transparente sur les faits mentionnés ci-dessus. Si ces allégations sont confirmées, nous demandons que les chefs militaires cités répondent de leurs actes en vertu du droit international. Les défenseurs des droits de l’homme de la Fondation pour Combattre l’Injustice insistent sur le fait que tous les pays et organisations internationales, y compris l’OTAN, doivent se conformer aux principes de respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales en vertu du droit international. Toute violation de ces principes doit être réprimée et sévèrement punie.


1 Les activités de cette organisation sont reconnues extrémistes et interdites sur le territoire de la Fédération de Russie.




Le Frexit, tout va bien se passer

[Source : resistancerepublicaine.com]

Excellente interview de Alain Falento, auteur de Le Frexit, tout va bien se passer, par Pierre-Yves Rougeyron, président du cercle Aristote.

Alain a été si convaincant que la vente de son livre s’est envolée le week-end dernier ! À se demander si on va pouvoir fournir toutes les demandes ;-). Quand nous avons commandé l’impression à notre éditeur il nous a mis en garde : la France est en récession, les livres se vendent beaucoup moins, n’en faites pas tirer beaucoup, ils risquent de vous rester sur les bras… Nous avons donc réduit un peu la voilure, mais sans la baisser drastiquement, pensant que l’enjeu et l’actualité justifiaient que l’on puisse répondre rapidement à toutes les demandes. Nous avons bien fait. Par ailleurs nous n’avons pas édité ce livre pour gagner de l’argent, même si les finances sont mises à mal par les procès, mais pour défendre une certaine idée de la France et présenter des solutions à ce qui paraît de plus en plus et un piège mortel et un cul-de-sac, l’Union Européenne.

Christine Tasin

[NDLR Vers 19 min, Alain Faliento mentionne que pour obtenir le Brexit, la Grande-Bretagne a dû céder sur presque tout face à l’UE, mais qu’elle a gagné pour la City de Londres [enclave financière, sachant que c’est la finance qui dirige le monde].
Le Brexit ne représente donc pas une réelle souveraineté de la Grande-Bretagne et encore moins la souveraineté des peuples la composant. Si la France veut obtenir une réelle souveraineté, elle devra éviter de suivre les règles et exigences de l’UE et décider unilatéralement sa sortie sans contreparties.]




Les médecins font-ils plus de mal que de bien ?

[Source : expose-news.com]

Nous dépensons aujourd’hui davantage pour les soins de santé et la profession médicale est mieux équipée que jamais. Il est vrai, bien sûr, que les médecins sauvent des milliers de vies. Cependant, les maladies iatrogènes — affections causées par des traitements ou des procédures médicales — qui ont toujours marqué la pratique médicale n’ont cessé de s’aggraver.

Dans un livre publié pour la première fois en 1994, le Dr Vernon Coleman a noté que nous avions déjà atteint le point où, tout compte fait, les médecins font plus de mal que de bien.

Le texte suivant est extrait du livre de Vernon Coleman « Betrayal of Trust » (La trahison de la confiance) (1994).

Rhoda Wilson — Le 26 Avril 2024

Par le Dr Vernon Coleman

Nous dépensons aujourd’hui plus que jamais pour les soins de santé, et la profession médicale est apparemment plus scientifique et mieux équipée que jamais. Il y a donc une ironie sauvage dans le fait que nous avons atteint le point où, tout compte fait, les médecins bien intentionnés de la médecine générale et les spécialistes hautement qualifiés et bien équipés travaillant dans les hôpitaux font plus de mal que de bien. L’épidémie de maladies iatrogènes qui a toujours marqué la pratique médicale n’a cessé de s’aggraver et, aujourd’hui, la plupart d’entre nous seraient le plus souvent mieux lotis sans profession médicale.

La plupart des pays développés consacrent aujourd’hui environ 8 % de leur produit national brut aux soins de santé (les Américains dépensent beaucoup plus — environ 12-14 %), mais par un mélange d’ignorance, d’incompétence, de préjugés, de malhonnêteté, de paresse, de paternalisme et de confiance mal placée, les médecins tuent plus de gens qu’ils n’en sauvent et ils causent plus de maladies et de malaises qu’ils n’en soulagent.

La plupart des pays développés dépensent aujourd’hui environ 1 % de leur revenu annuel en médicaments délivrés sur ordonnance et les médecins ont plus de connaissances et un meilleur accès à des traitements puissants que jamais auparavant, mais il n’y a probablement jamais eu d’autre période dans l’histoire où les médecins ont fait plus de mal qu’ils n’en font aujourd’hui.

Il est vrai, bien sûr, que les médecins sauvent des milliers de vies, par exemple en prescrivant des médicaments vitaux ou en pratiquant des interventions chirurgicales essentielles sur des victimes d’accidents.

Mais lorsque la profession médicale et l’industrie pharmaceutique affirment que ce sont les progrès de la médecine qui expliquent l’augmentation de l’espérance de vie depuis une centaine d’années, elles se trompent. Ainsi, il est communément admis que la médecine scientifique moderne a permis d’améliorer l’espérance de vie dans la plupart des pays développés, qui est passée d’environ 55 ans au début du siècle à plus de 70 ans aujourd’hui.

Or, cette affirmation n’est pas étayée par des preuves.

Toute amélioration (faible) de l’espérance de vie survenue au cours des cent dernières années n’est pas liée à l’évolution de la profession médicale ou à la croissance de l’industrie pharmaceutique internationale. En revanche, l’augmentation de la iatrogénie est liée à ces deux facteurs.

Quels que soient les faits observés, ils semblent confirmer ma thèse selon laquelle les médecins font peut-être un peu de bien, mais beaucoup plus de mal.

Si les médecins aidaient vraiment les gens à rester en vie, on pourrait s’attendre à ce que les pays qui ont le plus de médecins aient les meilleures espérances de vie. Or, ce n’est pas du tout le cas.

Aux États-Unis, il y a un médecin pour 500 personnes et l’espérance de vie des hommes noirs est d’environ 65 ans. En Jamaïque, il y a un médecin pour 7 000 personnes et l’espérance de vie des hommes est d’environ 69 ans. En Corée du Nord, il y a un médecin pour 400 patients et l’espérance de vie des hommes est de 63 ans. En Corée du Sud, il y a un médecin pour 1 500 personnes et l’espérance de vie est de 64 ans. L’Amérique dépense plus par habitant pour les soins de santé que n’importe quelle autre nation dans le monde et pourtant ses citoyens ont l’une des espérances de vie les plus faibles du monde occidental. (Il est bien sûr possible d’affirmer qu’il existe de nombreuses différences autres que le nombre de médecins entre la Corée du Sud et la Corée du Nord, mais il est raisonnable de s’attendre à ce que les médecins influencent ces facteurs. En outre, si les médecins en tant que groupe revendiquent la responsabilité des succès des soins de santé, ce qu’ils font, il est certainement juste qu’ils assument la responsabilité globale des taux de mortalité et de morbidité).

Les Américains dépensent environ 2 000 dollars par personne et par an pour les soins de santé et pourtant, sur 1 000 naissances vivantes, douze enfants meurent avant d’atteindre leur cinquième anniversaire. Au Japon, où les dépenses de santé sont nettement inférieures à la moitié de celles des Américains, le nombre d’enfants qui n’atteindront pas leur cinquième anniversaire est de huit sur mille naissances. Les Américains consacrent environ 12 à 14 % de leur produit national brut à la médecine de haute technologie, mais en moyenne ils sont plus malades et meurent plus jeunes que les habitants de la plupart des autres pays développés.

Les taux de mortalité infantile en Asie sont inférieurs à ceux de l’Europe occidentale, tandis que l’espérance de vie estimée à la naissance est plus élevée en Extrême-Orient que dans l’Occident surdoté.

Ce n’est que lorsque l’on compare des pays gravement sous-développés à des pays développés que l’on constate des différences évidentes dans les taux de mortalité infantile et les chiffres de l’espérance de vie et, dans ce cas, ce sont les différences dans l’infrastructure des pays qui expliquent la différence. Mon point de vue peut paraître surprenant et controversé, mais il est partagé par un nombre croissant d’experts indépendants dans le monde. Ces chiffres ne plaident guère en faveur de l’image des médecins en tant que profession curative efficace.

Ce qui est peut-être encore plus surprenant, c’est ce qui se passe lorsque les médecins font grève et laissent les patients se débrouiller sans aide médicale professionnelle.

On pourrait imaginer que sans les médecins, les gens meurent comme des mouches en automne. Il n’en est rien. Lorsque les médecins israéliens ont fait grève pendant un mois, les admissions à l’hôpital ont chuté de 85 %, seuls les cas les plus urgents étant admis. Malgré cela, le taux de mortalité en Israël a chuté de 50 % — la plus forte baisse depuis la précédente grève des médecins vingt ans plus tôt — pour atteindre son niveau le plus bas jamais enregistré. La même chose s’est produite partout où les médecins ont fait grève. À Bogota, en Colombie, les médecins ont fait grève pendant 52 jours et le taux de mortalité a chuté de 35 %. À Los Angeles, une grève des médecins a entraîné une réduction de 18 % du taux de mortalité. Pendant la grève, il y a eu 60 % d’opérations en moins dans 17 grands hôpitaux. À la fin de la grève, le taux de mortalité est revenu à la normale.

Quelles que soient les statistiques consultées, quelles que soient les preuves examinées, la conclusion doit être la même. Les médecins sont un danger plutôt qu’un atout pour une communauté. En Grande-Bretagne, le taux de mortalité des hommes actifs de plus de 50 ans était plus élevé dans les années 1970 que dans les années 1930. Les Britanniques n’ont jamais été en aussi bonne santé que pendant la Seconde Guerre mondiale.

Les chiffres publiés par le Bureau du recensement des États-Unis montrent que 33 % des personnes nées en 1907 pouvaient espérer vivre jusqu’à 75 ans, tandis que 33 % des personnes nées en 1977 pouvaient espérer vivre jusqu’à 80 ans. Si l’on exclut les améliorations apportées par de meilleures conditions de vie, un approvisionnement en eau plus propre et la réduction des décès pendant ou juste après l’accouchement, il devient évident que les médecins, les sociétés pharmaceutiques et les hôpitaux ne peuvent pas avoir eu d’effet utile sur l’espérance de vie. En effet, les chiffres montrent une augmentation des taux de mortalité chez les personnes d’âge moyen et une augmentation de l’incidence des troubles invalidants tels que le diabète et l’arthrite. L’incidence du diabète, par exemple, doublerait tous les dix ans et l’incidence des maladies cardiaques graves chez les jeunes hommes augmenterait rapidement. Aujourd’hui, les taux de mortalité dus aux maladies cardiaques chez les adultes sont 50 fois plus élevés qu’au début du siècle. Dans les pays comme l’Amérique où l’incidence des maladies cardiaques a légèrement diminué, il est clair que l’amélioration est due à de meilleures habitudes alimentaires (en général, cela signifie simplement que l’on consomme moins d’aliments gras) plutôt qu’à une amélioration des soins médicaux. L’explosion des médicaments et des traitements chirurgicaux pour les maladies cardiaques n’a eu aucun effet positif sur les taux de mortalité. Au contraire, de nombreux éléments montrent que l’augmentation du recours à des procédures telles que l’angiographie, le traitement médicamenteux et la chirurgie cardiaque a entraîné une augmentation du nombre de décès. Les Occidentaux sont soignés et drogués jusqu’à ce que mort s’ensuive.

Quatre personnes sur cinq dans le monde vivent dans des pays sous-développés, mais quatre médicaments sur cinq sont consommés par des personnes vivant dans des pays développés. Malgré les énormes sommes d’argent consacrées aux programmes de dépistage, le nombre de décès de jeunes femmes dus au cancer continue d’augmenter et chaque fois qu’une maladie infectieuse est vaincue, une autre semble prendre sa place. Les bactéries deviennent de plus en plus résistantes aux antibiotiques et le nombre de citoyens handicapés et incapables dans les pays développés augmente si rapidement qu’il est désormais clair que d’ici 2020, les personnes handicapées et incapables seront plus nombreuses que les personnes en bonne santé et valides.

En Grande-Bretagne, où l’accès aux médecins et aux hôpitaux est gratuit pour tous, l’espérance de vie des personnes âgées de 40 ans est plus faible que presque partout ailleurs dans le monde développé. Aux États-Unis, 6 % des patients hospitalisés contractent une infection résistante aux médicaments, provoquée par l’hôpital, et l’on estime à 80 000 le nombre de patients qui en meurent chaque année. Les infections hospitalières figurent donc parmi les dix premières causes de décès en Amérique.

Lorsque les médecins et les laboratoires pharmaceutiques publient des chiffres indiquant une augmentation (généralement légère) de l’espérance de vie au cours des cent dernières années environ, ils négligent invariablement la contribution massive apportée par l’amélioration des conditions de vie, l’assainissement de l’eau potable, l’amélioration des installations d’évacuation des eaux usées, la généralisation de l’éducation, l’amélioration (et l’abondance) de l’alimentation et l’amélioration et la sécurisation des moyens de transport. Tous ces facteurs ont eu une influence bien plus spectaculaire sur les taux de mortalité et de morbidité que la fourniture de services de soins de santé.

Les organisations humanitaires qui travaillent dans les régions sous-développées du monde sont bien conscientes qu’elles peuvent avoir un impact sur les taux de mortalité beaucoup plus rapidement en fournissant des outils, des puits et des abris qu’en construisant des hôpitaux ou des cliniques ou en important des médecins et des infirmières. Malheureusement, les gouvernements qui reçoivent de l’aide sont souvent réticents à l’accepter et sont souvent beaucoup plus enthousiastes à l’idée de construire des hôpitaux ultramodernes équipés de scanners, d’équipes de transplantation cardiaque et d’unités de soins intensifs que de construire des maisons, d’installer des systèmes d’irrigation ou de planter des cultures.

Cette obsession de la haute technologie entraîne des problèmes dans tous les domaines des soins de santé. Par exemple, la lutte contre le paludisme s’est bien déroulée tant que les mares d’eau stagnante étaient éliminées, mais lorsqu’on a découvert que les moustiques pouvaient être tués par pulvérisation de DDT et que la maladie pouvait être combattue à l’aide de médicaments tels que la chloroquine, les autorités ont cessé de se préoccuper de l’élimination des mares d’eau stagnante. Aujourd’hui, les moustiques sont résistants au DDT et les parasites responsables de la malaria deviennent résistants aux médicaments : la malaria tue aujourd’hui environ 1,5 million de personnes par an.

Ceux qui affirment que les médecins sont responsables de l’amélioration de l’espérance de vie dont nous bénéficions oublient que depuis le Moyen-Âge, en passant par la Renaissance et jusqu’aux premières décennies du XXe siècle, les taux de mortalité infantile étaient absolument terribles et que ce sont ces taux de mortalité massifs chez les jeunes qui faisaient baisser l’espérance de vie moyenne.

L’hôpital des enfants trouvés de Dublin a admis 10 272 nourrissons entre 1775 et 1796, et seuls 45 d’entre eux ont survécu. En Grande-Bretagne, le nombre de décès chez les bébés de moins d’un an a chuté de plus de 85 % au cours du siècle dernier. Même chez les enfants plus âgés, l’amélioration a été spectaculaire. En 1890, un enfant britannique sur quatre mourait avant son dixième anniversaire. Aujourd’hui, 84 enfants sur 85 survivent jusqu’à leur dixième anniversaire. Ces améliorations n’ont pratiquement rien à voir avec les médecins ou les laboratoires pharmaceutiques, mais résultent presque entièrement de l’amélioration des conditions de vie. En 1904, un tiers des écoliers britanniques étaient sous-alimentés. En raison d’une mauvaise alimentation, les bébés et les jeunes enfants étaient faibles et succombaient facilement aux maladies. Les enfants plus âgés des familles pauvres devaient survivre avec du pain et de la bouillie, et de nombreuses femmes qui devaient passer de longues heures à travailler dans des conditions épouvantables ne pouvaient pas allaiter leurs bébés, dont beaucoup mouraient après avoir bu du lait ou de l’eau contaminés.

Si l’on ne tient pas compte de l’amélioration des chiffres de la mortalité infantile, il est clair que, pour les adultes vivant dans les pays développés, l’espérance de vie n’a certainement pas augmenté comme le suggèrent habituellement les médecins et les laboratoires pharmaceutiques.

Et il n’est pas possible d’attribuer aux programmes de vaccination l’amélioration de l’espérance de vie, car les chiffres montrent clairement que les taux de mortalité pour des maladies aussi variées que la tuberculose, la coqueluche et le choléra étaient tous tombés à une fraction de leur niveau antérieur, en raison de l’amélioration des conditions de vie, bien avant l’introduction des vaccins en question.

À propos de l’auteur

Vernon Coleman a exercé la médecine pendant dix ans. Il est auteur professionnel à plein temps depuis plus de 30 ans. Romancier et écrivain militant, il a écrit de nombreux ouvrages non romanesques. Il a écrit plus de 100 livres qui ont été traduits en 22 langues. Son site web, www.vernoncoleman.com, contient des centaines d’articles dont la lecture est gratuite.




Transgenrisme : les journalistes intègres sur la présentation des chiffres et les enjeux sociétaux de cette démarche ?

[Publication initiale : francesoir.fr]

Par Nicole Delépine

Dans deux articles successifs, le journal le Monde semble oublier les valeurs journalistiques qui ont jadis fait sa notoriété et se transformer en propagandiste trans, ignorant les faits avérés et les risques sociétaux constatés d’une telle propagande.

Ce petit article tient à rétablir la réalité des faits pour informer et aider ceux qui souffrent de dystrophie de genre, qui ne sont que de malheureuses victimes de ceux qui vivent à leurs dépens : laboratoires pharmaceutiques, médecins qui leur prescrivent à vie des hormones toxiques, chirurgiens qui les opèrent, et influenceurs responsables d’une emprise de type sectaire. Un véritable consentement éclairé est nécessaire à ces traitements invasifs et mutilants et ne semble pas être fourni dans la majorité des cas.1 2 C’est sur ces points que nous tentons d’informer les familles et candidats potentiels comme médecin et chirurgien dans notre petit livre « dysphorie de genre ».

En France, les trans genres constituent une infime minorité. L’ignorer c’est mentir

Dans un article intitulé pompeusement « Mineurs transgenres et hormonothérapie : ce que dit la science » publié le 29 mars 2024, il est écrit :

« En France, il n’existe aucune donnée sur le nombre de jeunes concernés par la transidentité ».

Pourtant, on ne peut ignorer les chiffres officiels du rapport gouvernemental sur le sujet et ceux de l’assurance maladie qui publie le nombre de demandes de prise en charge pour ALD dystrophie de genre (ALD 31) et celui des interventions de chirurgie trans ? Manque de curiosité ou d’efficacité dans les recherches ? Volonté de ne pas savoir ou désinformation volontaire ?

Les traitements d’affirmation de genre sont coûteux et l’obtention de sa prise en charge à 100 % par l’Assurance Maladie nécessite une demande. La demande de prise en charge des traitements constitue donc la première démarche que font tous ceux qui désirent les subir.

Selon la Caisse Nationale d’Assurance Maladie il y a eu 3 000 demandes de prise en charge pour ALD « dystrophie de genre » en 20213, et 462 demandes de prise en charge chirurgicale en 2020 pour un nombre global de trans déclarés en France de 9 000.

L’incidence annuelle de la trans-identité déclarée, tous âges confondus, est donc de 0,004 5 % en France (3 000/67 millions) et sa prévalence de 0,01 % dont une très petite minorité concerne les jeunes. Alors pourquoi la journaliste du Monde prétend qu’on ne dispose pas de données officielles en France et cite-t-elle la prévalence des transgenres au Canada (1 %) ou aux USA (0,5 %), surestimant donc considérablement la réalité française actuelle ?

En 2024, beaucoup d’adolescents français sont mal dans leur peau notamment depuis les confinements, mais il n’y a toujours qu’une infime minorité d’entre eux, souvent mal informés des inconvénients des traitements qu’on leur propose, qui s’exposent aux traitements hormonaux à vie ou acceptent des interventions chirurgicales mutilantes. Et rendre cette minorité trop visible ne lui rend malheureusement pas service, bien au contraire.

Mais au-delà de l’erreur colossale du journaliste sur l’incidence des trans en France, il faut souligner ses oublis ou mensonges par omission : sur les conséquences de cette « sur représentation » des trans, des droits dérogatoires actuels des trans et des limitations récemment imposées aux traitements trans des mineurs par la très grande majorité des pays du monde.

La surreprésentation médiatique des extrémistes trans nuit à leur cause

Les médias subventionnés, comme Le Monde, accordent aux trans une place disproportionnée4 par rapport à leur incidence réelle, croyant que leur plus grande visibilité serait susceptible de faciliter leur inclusion5 6 7 8.

Cette propagande pro trans s’exprime dans tous ces médias comme une véritable transmania9. Tout feuilleton télévisuel doit montrer des personnages LGBTQ+ pour bénéficier de la complaisance de l’Arcom10 et des diffuseurs des chaînes. Aux USA, en 2022, GLAAD11 comptabilisait 637 personnages LGBTQ+ à la télévision et sur les plateformes US12 soit 11,9 % des personnages, alors que les trans n’y rassemblent qu’environ 0,5 % de la population.

Cette surreprésentation considérable des trans s’accompagne de campagnes de harcèlement organisées par les extrémistes trans contre leurs opposants qu’ils traitent de TERF13 et de manifestations violentes pour empêcher tout débat contradictoire sur la théorie du genre et les résultats à long terme des transitions de genre chez les mineurs14 15.

La surreprésentation médiatique et la censure violente qu’exercent des extrémistes trans sur le débat démocratique nuisent en réalité beaucoup à leur communauté et constituent un des moteurs de l’augmentation des actes agressifs contre les minorités sexuelles.

En France de 2016 à 2021, le nombre de crimes ou délits anti-LGBT+ enregistrés par les services de police et de gendarmerie a doublé (+104 %). L’enquête Cadre de vie et sécurité a estimé que les violences à caractère anti-LGBT+ touchent 7 000 personnes chaque année, les menaces 25 000 et les injures 160 000. En Grande-Bretagne, le « Washington Post » a rapporté que le nombre d’incidents liés à la transphobie est passé de 75 en 2013 à 428 en 2021.

« Pour vivre heureux, vivons cachés » estiment les nombreux homosexuels et trans qui n’aspirent qu’à une vie tranquille et s’estiment instrumentalisés, contre leur volonté, en « icônes » par les militants extrémistes trans.

Les conséquences des droits dérogatoires des trans

En se victimisant, et en accusant la société de leur mal être, les extrémistes trans ont obtenu des droits dérogatoires comme la reconnaissance de leur transidentité sur simple affirmation sans devoir entreprendre un quelconque traitement pour se mettre en accord avec leur désir.

Mais aussi d’exiger de leurs camarades de classe qu’ils les appellent du prénom de leur choix tout en interdisant au professeur d’expliquer le problème du genre aux autres élèves. Cette recommandation officielle est souvent responsable de problèmes psychologiques chez ces derniers.

Les droits des femmes trans de pénétrer dans les vestiaires, les toilettes des femmes, partager leurs prisons mettent la sécurité des femmes de naissance en danger. En prison plusieurs cas de viols de femmes de naissance par des femmes trans (nées hommes et non opérées) ont été rapportés aux USA, Canada16 et Grande-Bretagne17 et pousse ces pays à ne plus considérer pour le choix des prisons que le sexe de naissance.

Le droit de concourir dans les épreuves sportives de haut niveau contre les femmes de naissance, contraire à l’équité sportive, a privé beaucoup de championnes de titres et médailles qu’elles méritaient. L’injustice des résultats observés, la fronde médiatique et les procès intentés par les femmes de naissance ont finalement convaincu la plupart des fédérations sportives internationales à exclure les femmes trans des compétitions féminines pour privilégier l’équité à l’inclusivité.

Le droit des trans d’accuser de transphobie ceux qui énoncent des faits biologiques.

Un étudiant canadien a été exclu de son école puis arrêté par la police18 pour avoir dit « il n’y a que deux sexes ». Mais là aussi l’idéologie se heurte à la réalité et le Premier ministre britannique, Rishi Sunak a rappelé, au congrès du Parti conservateur du 4 octobre 2023 :

« Un homme est un homme et une femme est une femme…C’est juste du bon sens. »

« Nous ne devrions pas nous laisser intimider par la croyance que les gens peuvent avoir que le sexe de leur choix. »

L’absence de données probantes que les hormones diminueraient véritablement les symptômes de dysphorie, de dépression, d’anxiété et les idées suicidaires chez les jeunes (40 % des trans), qu’elles exposent à des complications médicales en particulier cardiovasculaires19 et que les trans traités souffrent d’une mortalité double de celle de la population générale20 a incité de nombreux pays européens pionniers des transitions de genre (Suède, Norvège, Finlande, Danemark et Angleterre), à imposer des restrictions d’âge aux traitements médicaux.

Les excès des extrémistes trans ont entraîné le vote de lois restreignant les droits des minorités sexuelles dans la très grande majorité des pays du monde et/ou interdisant les traitements trans affirmatifs chez les mineurs aux USA21 22 23, en Russie24 en Afrique25 ou en Chine. En France, après le communiqué de l’Académie de médecine alertant sur les risques des traitements trans affirmatifs chez les mineurs26, un rapport sénatorial27 propose d’interdire tout traitement actif de transition aux mineurs suivant l’exemple des pays précédemment cités.

Il est triste de constater que Le Monde préfère diffuser des informations erronées plutôt que d’exposer plus globalement l’évolution mondiale actuelle de la question.

Les trans genres sont des victimes qu’il faut comprendre pour les aider

L’adolescence est pour beaucoup une période difficile, car il faut intégrer le processus de changement complexe de son corps qu’entraîne la puberté. C’est une expérience très gênante et inconfortable.

Ce malaise fréquent a été considérablement amplifié par les confinements qui ont entraîné la rupture des relations amicales et amoureuses à un moment où ils étaient particulièrement importants. Et lorsqu’un gourou internet attribue ce mal être au genre il risque d’être cru et de diriger l’ado vers des traitements et une communauté qui piège l’individu dans une nasse communautaire, ou sa complexité comme sa culture sont réduites à un fonctionnalisme d’appartenance dont les formes deviennent progressivement sectaires.

Il faut savoir que la majorité des adolescents qui croient souffrir de dysphorie verront cette souffrance disparaître après leur puberté28 29 30, et que cette dystrophie apparente exprime dans 70 à 80 % des cas une pathologie psychiatrique sous-jacente en particulier autisme, anxiété ou dépression, ou un vécu de traumatisme dont la méconnaissance empêcherait un traitement adapté.

L’enfant dysphorique est en proie à la confusion ou à la détresse. Les parents doivent s’efforcer d’entendre, d’écouter, de poser des questions et d’en savoir plus sur ce que dit l’enfant.

Devant un enfant qui croit souffrir d’une dystrophie de genre « Il est très important que les parents ne réagissent pas d’une manière terriblement négative ou en portant un jugement, même s’ils ont l’impression sur le moment que c’est de la folie et que cela n’a aucun sens », conseille la psychiatre Miriam Grossman31 32 :

« Il faut lui dire que vous comprenez qu’il traverse une période difficile, que c’est quelque chose d’important pour lui, que c’est quelque chose de sérieux, et que vous allez en apprendre le plus possible à ce sujet ».

Il faut faire preuve d’amour et de soutien, sans pour autant être d’accord avec ce que dit votre enfant : qu’il est du sexe opposé, ou que vous allez utiliser le nouveau nom et les nouveaux prénoms… Il est important que l’enfant et l’adulte comprennent qu’il est possible d’avoir une relation aimante même s’il y a de gros désaccords.

Le chemin pour sortir l’enfant de sa confusion sexuelle peut être long, allant de plusieurs mois à quelques années, mais dans tous les cas le soutien sans faille de la famille est essentiel.




Aux JO de Paris, les compétitions féminines seront réservées aux femmes de naissance

Par Dr Gérard Delépine

Il y a une dizaine d’années, les femmes trans (nées hommes) avaient obtenu le droit de concourir dans les compétitions sportives féminines de haut niveau, ce qui leur a permis de gagner de très nombreux titres qu’ils étaient incapables d’obtenir en concourant contre les hommes.

La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra voulait les autoriser à concourir contre les femmes de naissance lors des JO de Paris, mais elle a dû se conformer à l’avis des fédérations sportives internationales qui ont presque toutes déclaré : les épreuves féminines seront réservées aux femmes de naissance.

Les jeunes souvent victimes de la propagande vantant la dystrophie de genre

De plus en plus de jeunes s’imaginent trans genre, car une propagande permanente dans tous les médias et sur internet le leur font croire alors qu’ils souffrent le plus souvent du mal être de l’adolescence qui disparaît spontanément dans 85 % des cas à l’âge adulte.

On leur fait croire que les trans seraient nombreux alors qu’ils ne constituent qu’une infime minorité avec, d’après les rapports officiels 3000 nouveaux cas par an en France1. Les extrémistes trans prétendent aussi que le rejet de la société serait responsable de leur taux considérable de suicide (environ 40 %)2 3 4 alors que leur stress de minorité ne peut qu’être augmenté par leur déclaration d’appartenance trans. En Grande-Bretagne l’étude de Bailey5 portant sur 889 trans révèle une prévalence à vie de 84 % d’idées suicidaires et de 48 % de tentatives de suicide. En Ontario, au cours de la seule année précédant son étude, Bauer6 rapporte que 35,1 % des trans ont sérieusement envisagé de se suicider et 11,2 % sont passés à l’acte.

Par rapport aux autres minorités sexuelles (homosexuels, lesbiennes et bisexuels) les transsexuels souffrent d’une tendance suicidaire beaucoup plus élevée (4 à 6 fois) qui constitue un vrai problème. Les extrémistes trans claironnent que les traitements médicaux et chirurgicaux permettraient de diminuer le désir de suicide, mais les preuves d’une telle affirmation manquent et d’après le centre d’Amsterdam, pionner des traitements le taux n’a pas diminué en 5 décennies de traitement7.

De plus, de nombreuses études montrent que ce malaise est en réalité dans près de 70 % des cas le symptôme d’une maladie psychiatrique sous-jacente qu’il faudrait prendre en compte, mais que le diagnostic de dysphorie de genre empêche de reconnaître et de la traiter.

Les trans sont malheureux et doivent être aidés, mais pas aux dépens des femmes

Prétendant que leur discrimination serait responsable de leur mal être, les trans ont obtenu des dérogations considérables au droit commun et en particulier de pouvoir être reconnu du sexe de leur choix sur simple affirmation, sans être obligés de suivre un traitement, de pouvoir changer de prénom, d’exiger qu’on les appelle par ce prénom, de fréquenter les vestiaires et toilettes du sexe opposé à leur sexe de naissance, d’être enfermés dans les prisons de leur genre déclaré et de participer aux compétions du sexe auquel ils s’identifient.

Dans le cas des hommes trans (nés femmes) ces dérogations ne posent que des problèmes mineurs pour les hommes de naissance et pour la société.

Mais les femmes trans (nées hommes et ayant très majoritairement conservé leurs attributs virils) représentent un risque sécuritaire réel pour les femmes dans les lieux qui leur étaient jadis réservés (toilettes, vestiaires, douches, prisons) et un problème grave d’équité dans les sports de haut niveau et les compétitions.

Les femmes trans conservent un avantage physiologique malgré un taux de testostérone bas

Le sexe est déterminé dès la fécondation par la loterie génétique qui attribue à l’embryon deux chromosomes sexuels soit XX (caryotype féminin) ou la paire XY (caryotype masculin). Le caryotype dirige l’élaboration du phénotype, ensemble des caractères anatomiques, morphologiques, physiologiques et éthologiques des individus.

À l’adolescence, la sécrétion des hormones accentue chez l’individu de sexe masculin, les développements squelettiques et musculaires, conduisant à une différence de force physique entre hommes et femmes, l’élargissement des épaules, un développement supérieur du cœur (+ 20 % en moyenne) et de la capacité pulmonaire, un poids moyen plus élevé et une différence de taille moyenne d’environ 10 %.

Ces caractéristiques physiques plus développées chez l’homme expliquent des performances sportives supérieures. La comparaison des records mondiaux des hommes et des femmes dans différentes disciplines (sauf en gymnastique) illustre la différence de 10 % à 20 % en faveur des hommes : lancer de javelot (94 m/72 m), 50 m nage libre (46/51 s), sprint de 100 m (9”58/10”49), lancer de poids (23,37/22,63), course de 200 mètres (19,19 sec/21,34 sec), lever de poids (488 kg/332KG), marathon (2 h 1 min 9 s/2 h 14 min 4 s)…

Ces différences physiques démentent l’idéologie du genre qui voudrait nous faire croire que le sexe serait un « construit social », qu’on peut en changer selon son bon plaisir. Elles imposent de séparer hommes et femmes lors des compétitions sportives de haut niveau.

Un homme qui s’affirme femme trans, même s’il se bourre d’œstrogènes et a un faible taux de testostérone, conserve un cœur et des poumons plus performants, une taille plus grande, des membres plus longs, une répartition des graisses différente et une masse musculaire supérieure qui rend inéquitable la compétition avec les femmes.

L’exemple d’Halba Diouf qui en se prétendant femme est passé de la 980e place nationale à la 58e place mondiale est démonstratif et c’est aussi le cas de Valentina Petrillo, née Fabrizio et de bien d’autres femmes trans et ce sont loin d’être les seules :

Accepter l’inclusion des hommes qui s’affirment femmes dans les compétitions sportives féminines de haut niveau lèse gravement le respect de l’égalité femmes/hommes et l’équité et les droits des sportives professionnelles.

L’inclusion des hommes qui s’affirment femmes dans les compétitions sportives féminines représente de plus un risque de blessure pour les femmes dans les sports violents.

Mais aussi dans le rugby :

Dans le sport de haut niveau, l’idéologie transgenre s’est heurtée au mur des réalités

Pour l’équité sportive et pour la sécurité physique des femmes de naissance les femmes trans seront exclues des Jeux olympiques.

Il n’est pas question d’interdire le sport aux transgenres : ils peuvent toujours jouer dans les clubs sportifs contre les concurrents et concurrentes de leur choix si cela ne menace ni la sécurité ni l’équité. Mais curieusement très peu d’hommes trans (nés femmes) expriment le désir de concourir avec les hommes de naissance.


1 https://sante.gouv.fr/IMG/pdf/rapport_sante_des_personnes_trans_2022.pdf

2 Austin A, Craig SL, D’Souza S, McInroy LB. Suicidality Among Transgender Youth: Elucidating the Role of Interpersonal Risk Factors. J Interpers Violence. 2022 Mar;37(5-6):NP2696-NP2718. doi : 10.1177/0886260520915554. Epub 2020 Apr 29. Erratum in : J Interpers Violence. 2020 Jul 29;:886260520946128. PMID : 32345113.

3 Kingsbury M, Hammond NG, Johnstone F, Colman I. Suicidality among sexual minority and transgender adolescents: a nationally representative population-based study of youth in Canada. CMAJ. 2022 Jun 6;194(22):E767-E774. doi : 10.1503/cmaj.212054. PMID : 35667666 ; PMCID : PMC9177208.

4 https://www.thetrevorproject.org/survey-2023/#intro

5 Bailey, L., Ellis, S., et McNeil, J. (2014). Suicide risk in the UK trans population and the rôle of gender transitioning in decreasing suicidal ideation and suicide attempt. Mental Health Review Journal, 19(4), pages 209 à 220. http://doi.org/10.1108/MHRJ-05-2014-0015

6 Bauer, G., Schiem, A., Travers, R. et Hammond, R. (2015b). Intervenable factors associated with suicide risk in transgender persons: A respondent driven suicide risk sampling study in Ontario, Canada. BMC Public Health. DOI: 10.1186/s12889-015-1867-2 http://doi. org/10.1186/s12889-015-1867-2

7 Tendances du risque de décès par suicide chez les personnes transgenres : résultats de l’étude de la cohorte d’Amsterdam sur la dysphorie de genre (1972-2017) Wiepjes CM, den Heijer M, Bremmer MA, Nota NM, de Blok CJM, Coumou BJG, Steensma TD. Trends in suicide death risk in transgender people: results from the Amsterdam Cohort of Gender Dysphoria study (1972-2017). Acta Psychiatr Scand. 2020 Jun;141(6):486-491. doi: 10.1111/acps.13164. Epub 2020 Mar 12. PMID: 32072611; PMCID: PMC7317390.




L’américanisation de la France : le plan Marshall réexaminé

[Source : investigaction.net]

Par Jacques R. Pauwels

Réflexions inspirées par le nouveau livre d’Annie Lacroix-Riz, Les origines du plan Marshall : Le mythe de « l’aide » américaine, Armand Colin, Malakoff, 2023.

L’été dernier, alors que je me rendais en voiture de Paris à Nice en traversant ce que les Parisiens appellent « la France profonde », je n’ai pu m’empêcher de constater à quel point la France s’est américanisée. Les paysages de Bourgogne et de Provence sont toujours aussi beaux, et les vieilles villes sont toujours aussi pittoresques, mais on y pénètre désormais en empruntant des allées bordées de stations essence et de fast-foods distribuant de la « malbouffe », de concessionnaires automobiles et de centres commerciaux où l’on trouve exactement les mêmes enseignes que dans les centres commerciaux situés de l’autre côté de l’Atlantique, avec, en plus de la musique diffusée, non pas d’Édith Piaf, mais de Taylor Swift. J’étais motivé pour en savoir plus sur le pourquoi, le quand et le comment de cette « coca-colonisation » de la France et, comme par hasard, j’ai trouvé la réponse dans un livre qui venait d’être publié. Un livre écrit par l’historienne franc-tireur Annie Lacroix-Riz, auteur de pas mal d’autres opus remarquables, et dont le titre promet d’éclaircir les origines du fameux Plan Marshall de 1947.

L’histoire des États-Unis regorge de mythes, comme celui qui veut que la conquête du Far West ait été une entreprise héroïque, que le pays se soit battu pendant la Première Guerre mondiale pour la démocratie, et que la bombe d’Oppenheimer ait anéanti plus de 100 000 personnes à Hiroshima pour forcer Tokyo à se rendre, sauvant ainsi vraisemblablement la vie d’innombrables civils japonais et de soldats américains. Un autre mythe encore concerne l’« aide » américaine à l’Europe dans les années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, incarnée par le « programme de redressement européen », mieux connu sous le nom de plan Marshall, car c’est George C. Marshall, ancien chef d’état-major de l’armée et secrétaire d’État de l’administration Truman, qui a officiellement lancé le projet dans un discours prononcé à l’université de Harvard le 5 juin 1947.

Le mythe du plan Marshall, qui s’est répandu presque instantanément, veut qu’après avoir vaincu les méchants nazis, alors qu’il était sans doute plus ou moins seul et se préparait à rentrer chez lui pour s’occuper de ses propres affaires, l’Oncle Sam a soudain réalisé que les infortunés Européens, épuisés par six années de guerre, avaient besoin de son aide pour se remettre sur pied. La Grande-Bretagne, la France et les autres pays d’Europe occidentale l’ont accepté avec empressement et l’ont utilisé pour renouer non seulement avec la prospérité, mais aussi avec la démocratie.

L’« aide » dispensée sous les auspices du plan Marshall était donc censée être un don d’argent gratuit. Cependant, on sait depuis longtemps que les choses n’étaient pas si simples, que le plan visait à conquérir le marché européen pour les produits d’exportation et les capitaux d’investissement américains, et qu’il servait également des objectifs politiques, à savoir empêcher les nationalisations et contrer l’influence soviétique1. Malgré cela, le mythe du plan Marshall est entretenu par les autorités, les universitaires et les grands médias des deux côtés de l’Atlantique, comme en témoigne la suggestion récente selon laquelle l’Ukraine et d’autres pays qui se trouvent également dans une situation économique difficile ont besoin d’un nouveau plan Marshall2.

D’autre part, des recherches historiques critiques révèlent la nature illusoire du mythe tissé autour du plan Marshall. L’année dernière, l’historienne française Annie Lacroix-Riz a réalisé une telle enquête, en se concentrant sur les antécédents du plan, et si son livre se concentre à juste titre sur le cas de la France, il est également extrêmement utile pour comprendre comment d’autres pays européens, de la Grande-Bretagne à l’Allemagne (de l’Ouest) en passant par la Belgique, sont devenus les bénéficiaires de ce type d’« aide » américaine.

Le livre de Lacroix-Riz a le mérite d’inscrire le plan Marshall dans la longue durée, c’est-à-dire de l’expliquer non pas comme une sorte de singularité post-Seconde Guerre mondiale, mais comme un élément d’un développement historique de longue durée, à savoir l’expansion mondiale de l’industrie et de la finance américaines, autrement dit l’émergence et l’expansion de l’impérialisme américain. On peut dire que cette évolution a commencé à la toute fin du XIXe siècle, lorsque l’Oncle Sam a conquis Hawaï en 1893, puis, par le biais d’une « splendide petite guerre » menée contre l’Espagne en 1898, a mis la main sur Cuba, Porto Rico et les Philippines. La finance, l’industrie et le commerce américains, en d’autres termes : le capitalisme américain étend ainsi ses activités lucratives aux Caraïbes, au Pacifique et à l’Extrême-Orient. L’accès privilégié aux ressources et aux marchés de ces territoires lointains, en plus de ceux du marché intérieur déjà gigantesque, a fait des États-Unis l’une des plus grandes puissances industrielles du monde, capable de défier même la Grande-Bretagne, l’Allemagne et la France. Mais il se trouve que les grandes puissances européennes se sont également développées à l’échelle mondiale, c’est-à-dire qu’elles sont devenues « impérialistes », principalement en ajoutant de nouveaux territoires à leurs portefeuilles de possessions coloniales existants. Les puissances impérialistes sont donc devenues de plus en plus concurrentes, rivales, antagonistes ou alliées dans une course impitoyable à la suprématie impérialiste, alimentée idéologiquement par les idées sociales-darwinistes dominantes de « lutte pour la survie ».

Cette situation a conduit à la Grande Guerre de 1914-1918. Les États-Unis interviennent dans ce conflit, mais assez tardivement, en 1917, et ce pour deux raisons importantes : d’une part, éviter que la Grande-Bretagne ne soit vaincue et ne puisse ainsi rembourser les sommes considérables qu’elle avait empruntées aux banques américaines pour s’approvisionner auprès des industriels américains ; d’autre part, faire partie des vainqueurs impérialistes qui pourraient revendiquer une part du butin, y compris l’accès au gigantesque marché et aux vastes ressources de la Chine3.

La Grande Guerre a été une aubaine pour l’économie américaine, car le commerce avec les alliés s’est avéré immensément rentable. La guerre a également poussé la Grande-Bretagne à retirer la plupart de ses investissements d’Amérique latine, ce qui a permis à l’Oncle Sam de pénétrer ces pays sur le plan économique et de les dominer politiquement, réalisant ainsi une ambition américaine formulée environ un siècle plus tôt dans la Doctrine Monroe de 1823. Les États-Unis avaient de plus en plus besoin de nouveaux marchés pour leurs produits — et pour leur stock croissant de capital d’investissement — parce que leur industrie était devenue super-productive grâce à l’introduction des techniques dites fordistes, c’est-à-dire le système de production de masse inauguré par Henry Ford dans ses usines automobiles, incarné par la chaîne de montage. Le capitalisme américain bénéficiait désormais de l’énorme avantage des « économies d’échelle », c’est-à-dire de coûts de production inférieurs grâce à leur taille4, ce qui signifiait que les industriels américains étaient désormais en mesure de surpasser leurs concurrents sur un marché libre. C’est pour cette raison que le gouvernement américain, qui s’était systématiquement appuyé sur des politiques protectionnistes au 19e siècle, lorsque l’industrie du pays était encore balbutiante, s’est transformé en un apôtre enthousiaste du libre-échange, recherchant énergiquement et systématiquement des « portes ouvertes » pour ses exportations dans le monde entier.

Toutefois, dans les années qui ont suivi la Première Guerre mondiale, la productivité industrielle a également augmenté ailleurs, ce qui a conduit à une surproduction et a finalement déclenché une crise économique mondiale, connue aux États-Unis sous le nom de Grande Dépression. Toutes les grandes puissances industrielles ont cherché à protéger leur propre industrie en érigeant des barrières sur les droits d’importation, créant ainsi ce que les hommes d’affaires américains détestaient, à savoir des « économies fermées », comprenant non seulement les économies des « mères patries », mais aussi celles de leurs possessions coloniales, dont les marchés et les richesses minérales auraient pu être mis à la disposition de l’Oncle Sam par le biais du libre-échange. Au grand dam de l’Amérique, la Grande-Bretagne a donc introduit dans son empire un système très protectionniste, appelé « préférence impériale ». Avec le Smoot-Hawley Tariff Act de 1930, les États-Unis ont également cherché à protéger leur propre industrie en imposant des droits de douane élevés.

Dans la nuit noire de la Grande Dépression, l’Oncle Sam ne perçoit qu’un seul rayon de lumière, celui de l’Allemagne. Dans les années 1920, les profits sans précédent générés par la Grande Guerre avaient permis à de nombreuses banques américaines et à des entreprises telles que Ford de lancer d’importants investissements dans ce pays5. Cette « offensive d’investissement » est rarement mentionnée dans les livres d’histoire, mais elle revêt une grande importance historique à deux égards : elle a marqué le début d’une expansion transatlantique du capitalisme américain et a déterminé que l’Allemagne allait servir de « tête de pont » européenne à l’impérialisme américain. Les capitalistes américains étaient ravis d’avoir choisi l’Allemagne lorsqu’il s’est avéré que, même dans le contexte de la Grande Dépression, leurs filiales pouvaient faire d’excellentes affaires dans le « Troisième Reich » grâce au programme de réarmement d’Hitler et à la guerre de conquête qui s’ensuivit, pour laquelle des entreprises telles que Ford et Standard Oil fournissaient une grande partie de l’équipement — y compris des camions, des chars, des moteurs d’avion et des mitrailleuses — ainsi que du carburant6. [Sous le régime nazi d’Hitler, l’Allemagne était et est restée un pays capitaliste, comme l’ont souligné des historiens tels qu’Alan S. Milward, expert britannique de l’histoire économique du Troisième Reich7.

Les États-Unis n’avaient aucune envie d’entrer en guerre contre Hitler, qui s’avérait si « bon pour les affaires ». En 1941 encore, le pays n’envisageait aucune action militaire contre l’Allemagne et n’est entré en guerre contre le Troisième Reich, comme l’a dit un historien américain, qu’en raison de l’attaque japonaise sur Pearl Harbor 8. Cependant, le conflit déclenché par Hitler a créé de fabuleuses opportunités pour les États-Unis d’ouvrir des « économies fermées » et de créer des « portes ouvertes » à la place. Dans le même temps, la guerre a permis à l’Oncle Sam de subjuguer économiquement, et même politiquement, certains concurrents majeurs dans la course à la suprématie des grandes puissances impérialistes, une course qui avait déclenché la Grande Guerre en 1914, mais qui est restée indécise lorsque ce conflit s’est terminé en 1918, et dont on peut donc dire qu’elle a déclenché une nouvelle guerre mondiale en 1939.

Le premier pays à avoir été transformé en vassal de l’Oncle Sam a été la Grande-Bretagne. Après la chute de la France à l’été 1940, lorsqu’elle s’est retrouvée seule face à la puissance terrifiante du Reich d’Hitler, l’ancien numéro un des puissances industrielles a dû se rendre aux États-Unis pour emprunter d’énormes sommes d’argent auprès des banques américaines et utiliser cet argent pour acheter des équipements et du carburant aux grandes entreprises américaines. Washington a accepté d’accorder une telle « aide » à la Grande-Bretagne dans le cadre d’un programme connu sous le nom de « Lend-Lease ». Toutefois, les prêts devaient être remboursés avec intérêts et étaient soumis à des conditions telles que l’abolition promise de la « préférence impériale », qui garantissait que la Grande-Bretagne et son empire cesseraient d’être une « économie fermée » et ouvriraient au contraire leurs portes aux produits d’exportation et aux capitaux d’investissement américains. Grâce au prêt-bail, la Grande-Bretagne devait devenir un « partenaire junior » des États-Unis, non seulement sur le plan économique, mais aussi sur le plan politique et militaire. Ou, comme le dit Annie Lacroix-Riz dans son nouveau livre, les prêts Lend-Lease accordés à la Grande-Bretagne ont marqué le début de la fin de l’Empire britannique9.

Cependant, l’Oncle Sam était déterminé à utiliser le libre-échange pour projeter son pouvoir économique et politique non seulement sur la Grande-Bretagne, mais aussi sur le plus grand nombre de pays possible10.

En juillet 1944, lors d’une conférence tenue dans la ville de Bretton Woods, dans le New Hampshire, pas moins de quarante-quatre nations, dont toutes celles qui se trouvaient dans une situation économique inconfortable à cause de la guerre et qui dépendaient donc de l’aide américaine, ont été amenées à adopter les principes d’un nouvel ordre économique mondial fondé sur le libre-échange. Les accords de Bretton Woods ont élevé le dollar au rang de « monnaie de réserve internationale » et ont créé les mécanismes institutionnels qui devaient mettre en pratique les principes de la nouvelle politique économique, en particulier le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, organisations internationales qui ont toujours été dominées par les États-Unis.

Dans son nouveau livre, Mme Lacroix-Riz fait souvent référence à la poursuite du libre-échange d’après-guerre par l’Oncle Sam en général, mais se concentre bien sûr sur le cas de la France, qui était un cas différent de celui de la Grande-Bretagne ou de la Belgique, par exemple. Pourquoi ? Après sa défaite en 1940, la France et son empire colonial sont restés longtemps sous l’autorité d’un gouvernement dirigé par le maréchal Pétain, installé dans la ville de Vichy, qui collaborait étroitement avec l’Allemagne nazie. L’administration Roosevelt reconnaîtra formellement ce régime comme le gouvernement légitime de la France et continuera à le faire même après l’entrée en guerre des États-Unis contre l’Allemagne en décembre 1941 ; à l’inverse, FDR (Franklin Delano Roosevelt) refusera de reconnaître le gouvernement de la « France libre » de Charles de Gaulle exilé en Grande-Bretagne.

Ce n’est qu’après le débarquement des troupes américaines et britanniques en Afrique du Nord et l’occupation des colonies françaises à l’automne 1942 que les relations entre Washington et Vichy sont rompues, non par les premiers, mais par les seconds. Sous les auspices des Américains, désormais maîtres de facto des colonies françaises en Afrique du Nord, un gouvernement provisoire français, le Comité Français de Libération Nationale (CFLN), est établi à Alger en juin 1943 ; il reflète une fusion malaisée entre la France libre de de Gaulle et les autorités civiles et militaires françaises basées à Alger, autrefois fidèles à Pétain, mais désormais du côté des Alliés. Cependant, les Américains se sont arrangés pour qu’il soit dirigé non pas par de Gaulle, mais par le général François Darlan, un ancien pétainiste.

Darlan faisait partie des nombreux généraux et hauts fonctionnaires recyclés de Vichy qui, dès l’été 1941 ou à la fin de la bataille de Stalingrad, en janvier 1943, avaient compris que l’Allemagne allait perdre la guerre. Ils espéraient qu’une libération de la France par les Américains empêcherait la Résistance, dirigée par les communistes, de prendre le pouvoir et de mettre en œuvre des réformes sociales, économiques et politiques anticapitalistes radicales, voire révolutionnaires. Ces vichystes, représentants d’une bourgeoisie française qui s’était bien comportée sous Pétain, craignaient qu’« une révolution n’éclate dès que les Allemands se retireraient du territoire français » ; ils comptaient sur l’arrivée des Américains à temps « pour empêcher le communisme de s’emparer du pays » et se réjouissaient de voir les États-Unis remplacer l’Allemagne nazie en tant que « tuteur » de la France et protecteur de leurs intérêts de classe11. Inversement, les Américains ont bien compris que ces anciens pétainistes seraient des partenaires agréables. Ils ont ignoré ou pardonné les fautes commises par ces derniers en tant que collaborateurs, les ont affublés de l’épithète respectable de « conservateurs » ou « libéraux », et se sont arrangés pour qu’ils soient placés à des postes de pouvoir plutôt que des gaullistes ou d’autres chefs de la Résistance.

La « nomination » de Darlan par les Américains a porté ses fruits presque immédiatement, à savoir le 25 septembre 1943, lorsque le gouvernement provisoire français a signé un accord de prêt-bail avec les États-Unis. Les conditions de cet accord étaient similaires à celles attachées au prêt-bail avec la Grande-Bretagne et à celles qui allaient être consacrées un an plus tard à Bretton Woods, à savoir une « porte ouverte » pour les entreprises et les banques américaines sur les marchés et les ressources de la France et de son empire colonial. Cet arrangement, décrit par euphémisme comme une « aide réciproque », était en réalité la première étape d’une série d’arrangements qui allaient culminer avec la souscription de la France au plan Marshall et imposer à la France ce que Lacroix-Riz décrit comme une « dépendance de type colonial » 12.

L’administration Roosevelt aurait préféré continuer à traiter avec les anciens collaborateurs de la France, mais cette ligne de conduite a suscité de vives critiques tant en France qu’à l’étranger. En octobre 1944, après le débarquement en Normandie et la libération de Paris, de Gaulle est finalement reconnu par Washington comme le chef du gouvernement provisoire français, car deux choses sont devenues évidentes. Tout d’abord, du point de vue du peuple français, il est largement considéré comme apte à gouverner, car sa réputation, contrairement à celle des pétainistes, n’est pas entachée par la collaboration ; au contraire, ayant été l’un des grands chefs de la Résistance, il jouit d’un immense prestige. Deuxièmement, du point de vue des Américains eux-mêmes, de Gaulle est acceptable parce qu’il est une personnalité conservatrice, déterminée à ne pas procéder aux nationalisations des banques et des entreprises et à d’autres réformes socio-économiques radicales, potentiellement révolutionnaires, prévues par les communistes. D’un autre côté, les Américains continuaient à avoir des problèmes avec le Général. Ils savaient très bien, par exemple, qu’en tant que nationaliste français, il s’opposerait à leur projet d’ouvrir les portes de la France et de son empire à l’intrusion économique et, inévitablement, politique des États-Unis. Ils savaient aussi qu’une fois la guerre terminée, il réclamerait des réparations financières et industrielles, voire des concessions territoriales à l’Allemagne vaincue, des revendications qui allaient à l’encontre de ce que l’Oncle Sam considérait comme des intérêts vitaux pour les États-Unis. Examinons brièvement cette question.

Nous savons que les nombreuses filiales des entreprises américaines dans l’Allemagne nazie n’ont pas été expropriées, même après l’entrée en guerre des États-Unis contre l’Allemagne, qu’elles ont engrangé des bénéfices invisibles qui ont été en grande partie réinvestis en Allemagne même, et qu’elles ont subi relativement peu de dommages en temps de guerre, principalement parce qu’elles étaient à peine visées par les bombardiers alliés13. Ainsi, à la fin du conflit, les investissements américains en Allemagne étaient intacts, plus importants et potentiellement plus rentables que jamais auparavant ; cela signifiait également que, en tant que tête de pont de l’impérialisme américain en Europe, l’Allemagne était plus importante que jamais. L’Oncle Sam était déterminé à tirer pleinement parti de cette situation, ce qui nécessitait deux choses : premièrement, empêcher les changements socio-économiques anticapitalistes non seulement en Allemagne, mais aussi dans tous les autres pays européens, y compris la France, dont les ressources et les marchés intérieurs et coloniaux étaient censés s’ouvrir aux marchandises et aux investissements américains ; deuxièmement, veiller à ce que l’Allemagne n’ait pas à payer de réparations importantes, et de préférence aucune, aux pays victimes de la furor teutonicus, car cela aurait ruiné les perspectives de profit de toutes les entreprises allemandes, y compris celles détenues par des capitaux américains14.

Pour atteindre le premier de ces objectifs en France, les Américains pouvaient compter sur la collaboration du gouvernement du conservateur de Gaulle, d’autant plus que, pour être finalement « oint » par Washington à l’automne 1944, il avait été contraint de recycler d’innombrables anciens généraux pétainistes, politiciens, hauts fonctionnaires, banquiers et industriels de premier plan, et d’inclure nombre d’entre eux dans son gouvernement. Cependant, après des années d’occupation allemande et un régime de Vichy très à droite, les Français, non pas la bourgeoisie aisée, mais la masse des gens ordinaires, étaient d’humeur plus ou moins anticapitaliste. De Gaulle ne peut résister à la demande générale de réformes, notamment la nationalisation du constructeur automobile Renault, collaborateur notoire, et l’introduction de services sociaux similaires à ceux qui seront mis en place en Grande-Bretagne après l’arrivée au pouvoir des travaillistes à l’été 1945 et qui seront connus sous le nom de « Welfare State » (État providence). Du point de vue des Américains, la situation s’est encore aggravée après les élections du 21 octobre 1945, lorsque le parti communiste a remporté la majorité des voix et que de Gaulle a dû faire de la place dans son cabinet pour certains ministres communistes. Un autre facteur déterminant de l’aversion des Américains pour de Gaulle est qu’il est un nationaliste français, déterminé à refaire de la France une grande nation, à garder le contrôle total de ses possessions coloniales et, enfin et surtout, à demander des réparations financières et peut-être même territoriales à l’Allemagne ; ces aspirations sont en conflit avec les attentes des Américains qui souhaitent des « portes ouvertes » même dans les colonies d’autres grandes puissances et, plus encore, avec leurs projets concernant l’Allemagne.

On comprend ainsi le traitement de marâtre que Washington a réservé en 1944-1945 à une France économiquement sinistrée après des années de guerre et d’occupation. Dès l’automne 1944, Paris est informé qu’il n’y aura pas de réparations de la part de l’Allemagne, et c’est en vain que de Gaulle réagit en flirtant brièvement avec l’Union soviétique, concluant même un « pacte » avec Moscou qui s’avérera « mort-né », selon les termes de Lacroix-Riz15. Quant aux demandes pressantes de la France en crédits américains et en fournitures alimentaires, industrielles et agricoles, elles n’aboutissent pas à des « cadeaux », comme on le croit généralement, pour des raisons qui seront élucidées plus loin, mais à des livraisons de produits surabondants aux États-Unis et à des prêts, le tout payé en dollars et à des prix exagérés. Lacroix-Riz souligne que « les livraisons gratuites de marchandises à la France par l’armée américaine ou toute organisation civile, même de type humanitaire, n’ont jamais existé » 16.

Les Américains étaient clairement motivés par le désir de montrer à de Gaulle et aux Français en général qui était le patron dans leur pays, maintenant que les Allemands avaient disparu. (De Gaulle l’a certainement compris ainsi : il a souvent qualifié le débarquement en Normandie de seconde occupation de son pays et n’a même jamais assisté à l’une des commémorations annuelles du jour J). Ce n’est pas une coïncidence si le diplomate américain nommé envoyé en France à l’automne 1944 était Jefferson Caffery, il avait une grande expérience de la domination des « républiques bananières » d’Amérique latine depuis les ambassades américaines dans leurs capitales17.

De Gaulle dirigea un gouvernement de coalition associant trois partis, le Mouvement républicain populaire (MRP), chrétien-démocrate « gaulliste », le Parti socialiste, encore officiellement dénommé Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO), et le Parti communiste (PCF). Le général lui-même démissionna de son poste de chef du gouvernement le 20 janvier 1946, mais le « tripartisme » se poursuivit avec une série de cabinets dirigés par des socialistes comme Félix Gouin et des responsables du MRP comme Georges Bidault. Un autre socialiste, Paul Ramadier, dirigera le dernier gouvernement tripartite de janvier à octobre 1947 ; le 4 mai de cette année-là, il mettra fin au tripartisme en expulsant les communistes de son gouvernement.

Une fois l’encombrant de Gaulle écarté, les Américains ont eu beaucoup plus de facilité à mettre en œuvre leurs plans visant à « ouvrir la porte » de la France et à pénétrer l’ancienne grande nation, tant sur le plan économique que sur le plan politique. Et ils y sont parvenus en tirant pleinement parti des problèmes économiques d’après-guerre du pays et de son besoin urgent de crédits pour acheter toutes sortes de produits agricoles et industriels, y compris des denrées alimentaires et des carburants, et pour financer la reconstruction. Les États-Unis, qui étaient sortis de la guerre en tant que superpuissance financière et économique mondiale et pays de loin le plus riche, étaient capables et désireux d’apporter leur aide, mais seulement aux conditions déjà appliquées aux accords de prêt-bail, décrites dans les accords de Bretton Woods, conditions qui ne manqueraient pas de transformer le bénéficiaire, en l’occurrence la France, en vassal de l’Oncle Sam — et en allié dans sa guerre « froide » contre l’Union soviétique.

Au début de l’année 1946, Léon Blum, un dirigeant socialiste très en vue qui avait dirigé le célèbre gouvernement français du Front populaire en 1936, a été envoyé aux États-Unis pour négocier un accord avec le secrétaire d’État de Truman, James F. Byrnes. Blum accompagné d’une suite d’hommes politiques, de diplomates et de hauts fonctionnaires, dont Jean Monnet, agent du CFLN chargé du ravitaillement, qui a supervisé l’achat d’armes et d’autres équipements aux États-Unis, où il s’est pris d’affection pour le pays et pour les choses américaines en général. Ces négociations ont duré des mois, mais ont finalement abouti à un accord qui a été signé le 28 mai 1946 et rapidement ratifié par le gouvernement français. L’accord Blum-Byrnes fut largement perçu comme une merveilleuse affaire pour la France, impliquant des dons gratuits de millions de dollars, des prêts à faible taux d’intérêt, des livraisons à bas prix de toutes sortes de produits alimentaires essentiels, d’équipements industriels, et fut proclamé par Blum lui-même comme « une immense concession » de la part des Américains18.

Mais Lacroix-Riz n’est pas de cet avis. Elle démontre que les réunions entre Byrnes et Blum n’ont pas donné lieu à de véritables négociations, mais se sont résumées à un diktat américain, reflétant le fait que la partie française a « capitulé » et accepté docilement toutes les conditions attachées par les Américains à leur programme d’« aide ». Ces conditions, explique-t-elle, incluaient un accord français pour l’achat, à des prix exagérés, de toutes sortes d’équipements militaires « excédentaires », pour la plupart inutiles, que l’armée américaine avait encore en Europe à la fin de la guerre, et que Lacroix-Riz qualifie de « bric-à-brac invendable » 19. Des centaines de cargos de mauvaise qualité, appelés par euphémisme « Liberty Ships », ont également été imposés aux Français. Les fournitures à livrer à la France comprenaient très peu de produits dont le pays avait réellement besoin, mais presque exclusivement des produits dont les États-Unis eux-mêmes étaient en surabondance, en raison de la baisse de la demande résultant de la fin de la guerre. Les économistes, les hommes d’affaires et les politiciens craignaient que l’Amérique ne retombe dans une dépression, entraînant chômage, problèmes sociaux et même une demande de changement radical, comme cela avait été le cas dans les « années trente rouges », marquées par la dépression20. La surproduction d’après-guerre constituait un problème majeur pour les États-Unis et, comme l’écrit Lacroix-Riz, continuait d’être « extrêmement préoccupante en 1947 », mais les exportations vers l’Europe semblaient offrir une solution au problème ; elle ajoute que « l’étape finale de la recherche frénétique de [cette] solution au problème de la surproduction d’après-guerre » s’avérerait être le plan Marshall, mais il est clair que les accords Blum-Byrnes constituaient déjà un pas important dans cette direction21.

En outre, le paiement des marchandises américaines devait être effectué en dollars, que la France était obligée de gagner en exportant vers les États-Unis aux prix les plus bas possibles, étant donné que les Américains n’avaient pas de besoin urgent d’importations françaises et bénéficiaient donc de l’avantage d’un « marché d’acheteurs ». La France a également dû ouvrir ses portes aux productions hollywoodiennes, ce qui a été très préjudiciable à sa propre industrie cinématographique, pratiquement la seule concession de l’accord qui a retenu l’attention du public et dont on se souvient encore aujourd’hui. (L’article de Wikipédia sur l’accord Blum-Byrnes traite presque exclusivement de cette question.) 22. Une autre condition était que la France indemnise les entreprises américaines telles que Ford pour les dommages subis en temps de guerre par leurs filiales en France, dommages qui étaient en fait principalement dus aux bombardements de l’armée de l’air américaine. (Par ailleurs, pendant la guerre, Ford France avait produit des équipements pour Vichy et l’Allemagne nazie, ce qui lui avait permis de gagner beaucoup d’argent) 23.

En ce qui concerne les questions financières, Wikipédia se fait l’écho d’une croyance largement répandue en suggérant que l’accord impliquait l’« éradication » des dettes que la France avait contractées antérieurement, par exemple aux termes de l’accord de prêt-bail signé à Alger. Cependant, en y regardant de plus près, il s’avère que Wikipédia se contente d’écrire que l’accord « visait à [italiques ajoutés] éradiquer » ces dettes, mais ne mentionne jamais si cet objectif a été atteint24. Selon Lacroix-Riz, ce ne fut pas le cas ; elle qualifie d’« imaginaire » l’« effacement » de la dette de la France envers les États-Unis et souligne que l’idée que de nouveaux crédits fabuleux étaient prévus relève du vœu pieux ; sa conclusion catégorique est qu’en dehors de prêts assortis de conditions onéreuses, « les négociations ne débouchèrent sur aucun crédit » 25.

Il s’ensuit que la reconstruction économique de la France dans les années qui ont suivi la fin de la Seconde Guerre mondiale, si rapide par rapport au redressement industriel du pays après 1918, n’était pas due à la générosité d’un étranger, l’Oncle Sam. Au contraire, ce fut principalement le résultat des efforts « stakhanovistes » des travailleurs français eux-mêmes, visant à relancer l’industrie du pays en général, dans ce que l’on appelle la « bataille de la production », particulièrement réussie dans le domaine de la production de charbon dans les mines nationalisées, qui était alors encore d’une importance cruciale. Même si cette « bataille » était certaine de profiter aux propriétaires capitalistes des usines, elle a été orchestrée par le Parti communiste, membre du gouvernement « tripartite », parce que ses dirigeants étaient parfaitement conscients que « l’indépendance politique d’un pays exige son indépendance économique », de sorte que le recours à l’« aide » américaine signifierait la subordination de la France aux États-Unis26. (Incidemment, la majeure partie, voire la totalité, de l’argent emprunté aux États-Unis n’a pas été investie dans la reconstruction de la France, mais dans une tentative coûteuse, sanglante et finalement vouée à l’échec de s’accrocher au « joyau de la couronne » de ses possessions les plus coloniales, l’Indochine).

Que le redressement économique de la France dans l’après-guerre ne soit pas dû à l’« aide » américaine est tout à fait logique puisque, du point de vue américain, l’objectif des accords Blum-Byrnes ou, plus tard, du plan Marshall, n’était pas du tout d’effacer les dettes ou d’aider la France de quelque autre manière que ce soit à se remettre du traumatisme de la guerre, mais d’ouvrir les marchés du pays (ainsi que ceux de ses colonies) et de l’intégrer dans une Europe d’après-guerre — pour l’instant, il est vrai, uniquement occidentale — qui devait être capitaliste, comme les États-Unis, et contrôlée par ces derniers à partir de leur tête de pont allemande. Avec la signature des accords Blum-Byrnes, qui comprenaient également l’acceptation par la France du fait qu’il n’y aurait pas de réparations allemandes, cet objectif a été virtuellement atteint. Les conditions attachées aux accords comprenaient en effet la garantie par les négociateurs français que la France pratiquerait désormais une politique de libre-échange et qu’il n’y aurait plus de nationalisations comme celles qui, presque immédiatement après la libération du pays, ont frappé le constructeur automobile Renault ainsi que les mines de charbon et les producteurs de gaz et d’électricité privés ; les conditions interdisaient également toute autre mesure que l’Oncle Sam percevait comme anticapitaliste, quels que soient les souhaits et les intentions du peuple français, connu à l’époque pour son appétit pour des réformes sociales-économiques et politiques radicales27.

Comment Blum et son équipe ont-ils réussi à dissimuler leur « capitulation » et à la présenter au public français comme une victoire, « un événement heureux », pour leur pays28 ? et pourquoi ont-ils menti de manière aussi flagrante sur les résultats et les conditions ? Lacroix-Riz répond également à ces deux questions dans son nouveau livre.

Tout d’abord, les informations diffusées sur les accords Blum-Byrnes par la partie française, et reprises avec empressement par la plupart des médias, à l’exception des publications communistes, comportaient toutes sortes d’exagérations, de sous-estimations, d’omissions, voire de mensonges purs et simples, en d’autres termes, s’apparentaient à ce que l’on appelle aujourd’hui communément le « spin » (la langue de bois). Les financiers et autres « experts » parmi les hauts fonctionnaires de l’équipe de Blum se révélèrent d’excellents « spinmeister », ils réussirent à concocter toutes sortes de moyens pour tromper le public avec l’électorat, y compris en obscurcissant des détails cruciaux de l’accord29. Les Françaises et les Français furent rassurés dans un langage vague et euphémique que leur pays allait bénéficier royalement de la générosité de l’Oncle Sam. Il était question de plusieurs millions de dollars de crédits futurs, sans conditions, mais il n’était pas mentionné que le flux de dollars n’était pas du tout garanti et qu’il n’était pas réaliste de s’attendre à ce qu’il arrive ; les réparations allemandes sous forme de livraisons de charbon, par exemple, étaient également évoquées en termes vagues, même si les négociateurs savaient que cela ne reflétait rien d’autre qu’un vœu pieux30.

En revanche, le public français n’a pas entendu parler des nombreuses conditions rigoureuses attachées à l’accord et n’a donc pas eu conscience que son pays, autrefois grand et puissant, était en train d’être rétrogradé au rang de vassal de l’Oncle Sam. Le texte soumis à la ratification de l’Assemblée nationale — dans son intégralité ou pas du tout 31 — est long, vague et alambiqué, rédigé de manière à déconcerter les non-spécialistes, et de nombreuses informations importantes sont enfouies dans des notes, des appendices et des annexes secrètes ; à sa lecture, personne ne se serait rendu compte que toutes les conditions rigoureuses imposées par les Américains avaient été acceptées, conditions qui remontaient à l’accord conclu avec Darlan en novembre 194232.

Comme Blum et ses collègues savaient dès le départ qu’ils n’auraient d’autre choix que d’accepter un diktat américain dans son intégralité, leur séjour transatlantique aurait pu être court, mais il s’est étendu sur plusieurs semaines afin de donner l’impression de négociations approfondies et difficiles. Les négociations comportaient également beaucoup de « poudre aux yeux », notamment des visites (et les séances de photos correspondantes) avec Truman, des interviews produisant des articles présentant Blum comme « une figure de proue de la Résistance française » et « l’une des personnalités les plus puissantes du moment », ainsi qu’un voyage supplémentaire de Blum au Canada, photogénique, mais totalement inutile, sauf en termes de relations publiques33.

La conclusion de Lacroix-Riz est impitoyable. Blum, écrit-elle, s’est rendu coupable d’une « malhonnêteté maximale », il est responsable d’une « gigantesque tromperie » 34, mais la mascarade a fonctionné à merveille, car elle a bénéficié de la coopération des Américains, qui ont cyniquement prétendu avoir été amenés à faire des concessions majeures par des interlocuteurs gaulois expérimentés et brillants. Ils ont agi ainsi parce que les élections approchaient en France et qu’un rapport véridique sur le résultat des négociations aurait certainement apporté de l’eau au moulin des communistes et aurait pu compromettre la ratification de l’accord35.

Mme Lacroix-Riz souligne également que les historiens français, américains et du reste du monde occidental, à l’exception des « révisionnistes » américains tels que Kolko, ont également déformé l’histoire de l’accord Blum-Byrnes et l’ont glorifié comme un instrument merveilleusement utile pour la reconstruction d’après-guerre de la France et la modernisation de son économie. Elle décrit comment cela est principalement dû au fait que l’historiographie française elle-même a été « atlantisée », c’est-à-dire américanisée, avec le soutien financier de la CIA et de ses prétendues servantes privées, dont la Fondation Ford36.

Les Britanniques n’avaient pas pu rejeter les conditions rigoureuses attachées à l’accord de prêt-bail de 1941, mais ça, c’était pendant la guerre, lorsqu’ils luttaient pour leur survie et n’avaient pas d’autre choix que d’accepter. En 1946, la France ne pouvait pas invoquer cette excuse. Qu’est-ce qui a donc poussé Blum, Monnet et leurs collègues à « capituler » et à accepter toutes les conditions américaines ? Lacroix-Riz fournit une réponse convaincante : parce qu’ils partageaient la préoccupation majeure de l’Oncle Sam à l’égard de la France, à savoir le désir de préserver le statu quo socio-économique capitaliste du pays, dans une situation d’après-guerre où la population française était encore très réformiste, voire révolutionnaire, et où les communistes étaient extrêmement populaires et influents. « Rien d’autre », souligne-t-elle, « ne peut expliquer l’acceptation systématique des conditions draconiennes [américaines] » 37.

Le souci de préserver l’ordre socio-économique établi est compréhensible chez les collègues conservateurs de Bloch, représentants de la fraction MRP du gouvernement tripartite, le MRP « gaulliste », qui compte de nombreux pétainistes recyclés. Elle est également compréhensible dans le cas des diplomates de haut rang et autres fonctionnaires de l’équipe de Blum. Ces bureaucrates étaient traditionnellement des défenseurs de l’ordre établi et beaucoup d’entre eux, sinon la plupart avaient été heureux de servir Pétain ; mais après Stalingrad, au plus tard, ils avaient changé d’allégeance à l’Oncle Sam et étaient ainsi devenus des « hérauts européens du libre commerce américain » et, plus généralement, des « atlantistes » très pro-américains, une race dont Jean Monnet est apparu comme l’exemple par excellence38.

Le Parti communiste est alors membre du gouvernement tripartite, mais, écrit Lacroix-Riz, « il est systématiquement exclu des “structures de décision” » 39 et n’a pas de représentants dans l’équipe de négociateurs, mais la gauche est représentée par des socialistes, dont Blum. Pourquoi n’ont-ils pas opposé de résistance significative aux exigences des Américains ? Au lendemain de la révolution russe, le socialisme européen a connu un « grand schisme », avec d’un côté les socialistes révolutionnaires, amis de l’Union soviétique, bientôt connus sous le nom de communistes, et de l’autre les socialistes réformistes ou « évolutionnistes » (ou « sociaux-démocrates »), antagonistes vis-à-vis de Moscou. Les deux groupes ont parfois travaillé ensemble, comme dans le gouvernement français du Front populaire des années 1930, mais la plupart du temps, leurs relations ont été marquées par la concurrence, les conflits, voire l’hostilité pure et simple. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les communistes ont définitivement le vent en poupe, non seulement en raison de leur rôle prépondérant dans la Résistance, mais aussi en raison du grand prestige dont jouit l’Union soviétique, largement perçue comme le vainqueur de l’Allemagne nazie. Pour suivre, voire supplanter, les socialistes français, comme les anciens pétainistes, ont également choisi de jouer la carte américaine et se sont montrés prêts à accepter toutes les conditions que les Américains leur imposaient, ainsi qu’à la France en général, en échange du soutien des socialistes avec leurs énormes ressources financières et autres. Inversement, en France, les Américains avaient besoin des socialistes — et des « gauchistes non communistes » en général — dans leurs efforts pour éroder le soutien populaire aux communistes. C’est dans ce contexte que Blum et de nombreux autres dirigeants socialistes avaient fréquemment rencontré l’ambassadeur américain Caffery après son arrivée à Paris à l’automne 194440.

Les socialistes se révèlent donc encore plus utiles à la lutte anticommuniste (et antisoviétique) que les gaullistes, et ils offrent à l’Oncle Sam un autre avantage considérable : contrairement aux gaullistes, ils ne demandent pas de « réparations » territoriales ou financières à une Allemagne que les Américains veulent reconstruire et dont ils veulent faire leur tête de pont pour la conquête économique, voire politique, de l’Europe.

Dans la France de l’après-guerre, les socialistes ont donc joué la carte américaine, tandis que les Américains ont joué la carte socialiste. Mais dans d’autres pays européens, l’Oncle Sam fait également appel à des dirigeants socialistes (ou sociaux-démocrates) anticommunistes désireux de collaborer avec eux et qui seront, le moment venu, largement récompensés pour leurs services. On pense au chef socialiste belge Paul-Henri Spaak, qui sera nommé par Washington secrétaire général de l’OTAN, présumée alliance de partenaires égaux, mais en réalité filiale du Pentagone et pilier de la suprématie américaine en Europe, qu’il a contribué à mettre en place41.

L’intégration de la France dans une Europe (occidentale) d’après-guerre dominée par l’Oncle Sam sera achevée par l’acceptation par le pays de l’« aide » du plan Marshall en 1948 et par son adhésion à l’OTAN en 1949. Cependant, il est faux de croire que ces deux événements très médiatisés se sont produits en réponse au déclenchement de la guerre froide, conventionnellement imputée à l’Union soviétique, après la fin de la Seconde Guerre mondiale. En réalité, les Américains souhaitaient étendre leur influence économique et politique outre-Atlantique et la France était dans leur ligne de mire au moins depuis le débarquement de leurs troupes en Afrique du Nord à l’automne 1942. Ils ont profité de la faiblesse de la France d’après-guerre pour lui offrir une « aide » assortie de conditions qui, à l’instar de celles du prêt-bail à la Grande-Bretagne, ne manqueraient pas de faire du pays bénéficiaire un partenaire subalterne des États-Unis. Comme le démontre Lacroix-Riz dans son livre, cette réalité s’est concrétisée non pas lorsque la France a souscrit au plan Marshall, mais lorsque ses représentants ont signé les accords issus des négociations Blum-Byrnes, qui n’ont pas fait l’objet d’un grand battage médiatique. C’est alors, au printemps 1946, que la France, à l’insu de la majorité de ses citoyens, fait ses adieux à son statut de grande puissance et rejoint les rangs des vassaux européens de l’Oncle Sam.


Source : Counter Punch

Traduit de l’anglais par Falasteen pour Investig’Action


Notes :

1 Eisenberg, p. 322.

2 See e.g. the article by Kierkegaard.

3 See Pauwels (2016), pp. 447-49.

4 “Economies of scale”.

5 See Pauwels (2017), pp. 144-54.

6 Pauwels (2017), p. 168. The total value of American investments in Nazi Germany, involving no less than 553 corporations, rose to $450 million by the time of Hitler’s declaration of war against the United States in December 1941.

7 Pauwels (2017), pp. 63-65.

8 Quotation from Ambrose, p. 66.

9 Lacroix-Riz, p. 13.

10 Zinn, p. 404: “Quietly behind the headlines in battles and bombings, American diplomats and businessmen worked hard to make sure that when the war ended, American economic power would be second to none in the world… The Open Door policy of equal access would be extended from Asia to Europe”.

11 Lacroix-Riz, pp. 116-17.

12 Lacroix-Riz, p. 9.

13 For details, see Pauwels (2017), pp. 199-217.

14 Lacroix-Riz refers to Bruce Kuklicks’s pioneering work focusing on this theme. For more on the importance of postwar Germany to the US, see Pauwels (2015), p. 249 ff.

15 Lacroix-Riz, p. 198.

16 Lacroix-Riz, pp. 203, 206-208.

17 Lacroix-Riz, pp. 170-72, 174-83.

18 Lacroix-Riz, p. 409.

19 Lacroix-Riz, p. 331.

20 Kolko, p. 235.

21 Lacroix-Riz, pp. 413-14.

22 « Blum–Byrnes agreement ».

23 Lacroix-Riz, p. 326 ff. Lacroix-Riz has examined the case of Ford France’s wartime collaboration in an earlier book on French industrialists and bankers during the German occupation.

24 “Blum–Byrnes agreement”.

25 Lacroix-Riz, pp. 336-37, 342-43.

26 Lacroix-Riz, pp. 199-202. The “Battle of Production” is a subject Lacroix-Riz focused on in her 1981 doctoral dissertation as well as other writings. On the benefits of historical nationalizations in France, see also the article by Paul Cohen.

27 Lacroix-Riz, pp. 277, 329-30, 363.

28 Lacroix-Riz, p. 338.

29 Lacroix-Riz, p., pp. 416-17.

30 Lacroix-Riz, pp. 342-43, 345-46

31 Lacroix-Riz, p. 408 : « L’Assemblée nationale devrait donc adopter en bloc tout ce qui figurait dans la plus grosse pièce du millefeuille officiel des accords Blum-Byrnes ».

32 Lacroix-Riz, pp. 334-37, 354-55.

33 Lacroix-Riz, pp. 323-26.

34 Lacroix-Riz, pp. 271, 340.

35 Lacroix-Riz, pp. 342-43, 345-46

36 Lacroix-Riz, p. 376 ff.

37 Lacroix-Riz, pp. 114-15, 122, 386, 415.

38 Lacroix-Riz, p. 273.

39 Lacroix-Riz, p. 418.

40 Lacroix-Riz, pp. 170-72, 174-83.

41 Lacroix-Riz, p. 57-58, 417.




Israël est aux prises avec son « moment Suez »

[Source : lesakerfrancophone.fr]

[Illustration : Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avec des soldats nouvellement incorporés. Israël, 16 avril 2024]

Par M. K. Bhadrakumar – Le 18 avril 2024 — Source Indian punchline

L’initiative diplomatique des États-Unis visant à publier une déclaration commune condamnant l’Iran pour son « attaque contre l’État d’Israël » s’est soldée par un fiasco, car elle n’a pratiquement pas trouvé preneur en dehors du bloc des nations occidentales.

C’est un coup dur pour l’amour-propre américain. Le coup le plus dur est que la Turquie, une importante puissance de l’OTAN et de l’Asie occidentale, que le président Biden courtise personnellement ces derniers temps, a refusé de signer la déclaration commune. 

Les huit transfuges de la majorité mondiale qui se sont pliés au diktat américain sont deux francs-tireurs d’Amérique latine et de la région eurasienne, la Corée du Sud et trois pays insulaires du Pacifique.

L’ensemble de l’Afrique, de l’Asie occidentale, de l’Asie centrale, de l’Asie du Sud et de la région de l’ANASE ont refusé de s’associer à l’initiative américaine ! Bien entendu, aucun pays musulman n’a voulu signer cette déclaration commune.

Cela raconte l’histoire humiliante de l’isolement des États-Unis à l’ONU. La communauté internationale comprend parfaitement l’hypocrisie et le fameux double langage qui caractérisent la diplomatie américaine. Dans le monde multipolaire qui se dessine, cette prise de conscience se traduira inévitablement par la propension de la majorité mondiale à faire du tri.

L’essentiel est que l’Iran n’a pas attaqué Israël. L’Iran a au contraire riposté à une attaque flagrante d’Israël contre sa souveraineté, en violation du droit international et de la Charte des Nations unies, ce qui équivaut à un acte de guerre.

Plus important encore, les représailles de l’Iran se sont limitées aux cibles militaires israéliennes impliquées dans l’attaque de Damas le 1er avril et visaient manifestement à démontrer sa capacité de dissuasion à l’avenir afin de décourager Israël de poursuivre l’escalade — tout en veillant à éviter les pertes civiles.

Téhéran a rendu publique la raison d’être de son action contre Israël et en a informé les puissances mondiales bien à l’avance, y compris, ironiquement, l’administration Biden, en sachant pertinemment que les États-Unis alerteraient Israël.

Par conséquent, l’explication la plus charitable que l’on puisse donner à cette démarche idiote de l’administration Biden pour susciter une condamnation internationale de l’Iran est que le président Biden est en mauvaise position pour sa campagne électorale aux États-Unis et qu’il n’est nulle part pour voir l’Iran percer l’aura d’invincibilité de l’État juif, ancrée dans les prouesses militaires américaines.

La grande question est de savoir comment le Premier ministre Benjamin Netanyahu considérera l’initiative de Biden et, plus important encore, la tentative désespérée des États-Unis de bloquer la demande d’un État palestinien au Conseil de sécurité de l’ONU sans opposer leur veto. En fait, ignorant la déclaration commune publiée à New York, il a proclamé depuis Tel-Aviv qu’Israël avait son propre esprit et qu’il prendrait ses propres décisions dans son intérêt, quels que soient les conseils de ses alliés ou de ses amis. Il s’agit d’une pique à peine déguisée, alors même que les représentants des nations chrétiennes d’Europe se sont rendus en Israël ces derniers jours pour appuyer les tentatives américaines d’apaiser Netanyahou.

Apparemment, Netanyahou a affirmé, en présence du ministre britannique des affaires étrangères David Cameron et de la ministre allemande des affaires étrangères Annalena Baerbock à Tel Aviv, qu’Israël grimperait effectivement l’échelle de l’escalade — en montrant le majeur aux deux hommes politiques en visite qui, d’un autre côté, se pliaient en quatre pour montrer leur solidarité avec Israël alors qu’il est confronté à l’heure de vérité. Qu’est-ce qui se cache derrière une telle audace téméraire de la part de Netanyahou ?

Il est clair que Netanyahou, combattant expérimenté dans la jungle sombre et vicieuse de la politique israélienne, danse sur plusieurs airs. Tout d’abord, il s’adresse à la galerie intérieure pour apaiser les sentiments faucons de l’opinion publique, en particulier les ultra-nationalistes de sa coalition.

Cameron et Baerbock auraient tous deux exhorté Netanyahou à faire preuve de retenue, en l’avertissant que toute nouvelle hostilité directe contre l’Iran pourrait déclencher une guerre régionale. Mais les deux dignitaires en visite ont aussi reconnu publiquement le droit d’Israël à prendre ses propres décisions. Pour sa part, Netanyahou a également expliqué que toute riposte israélienne à la riposte de Téhéran du 13 avril serait exécutée « d’une manière à la fois intelligente et sévère, et qui contribue le moins possible à l’escalade de ce conflit ».

Jouer avec les mots est facile pour le vétéran de la politique britannique, mais ce qui rend les paroles de Cameron poignantes, c’est que la Grande-Bretagne doit également réaliser qu’il pourrait bien s’agir du « moment Suez » d’Israël dans la politique de l’Asie de l’Ouest.

En 1956, lors de la crise dite de Suez, lorsque le Royaume-Uni, la France et Israël ont envahi l’Égypte pour prendre le contrôle du canal de Suez, Washington, consterné par le fait que des opérations militaires avaient commencé à son insu, a fait pression sur le Fonds monétaire international pour qu’il refuse toute aide financière à la Grande-Bretagne, ce qui a contraint Londres à accepter à contrecœur un cessez-le-feu proposé par les Nations unies et à se retirer.

En fait, les historiens ont estimé par la suite que la mésaventure britannique, qui consistait à se battre au-dessus de son poids, n’avait fait que souligner le déclin du Royaume-Uni et le confirmer dans son statut de puissance mondiale de second rang.

Bien sûr, Biden n’est pas Dwight Eisenhower. Mais le voyage de Cameron en Asie occidentale à ce moment précis de l’histoire ravive la mémoire. Et son avertissement ne sonnera pas creux aux oreilles de Netanyahou.

Quoi qu’il en soit, le Times of Israel a rapporté plus tôt dans la journée, citant la télévision israélienne, que « Netanyahou a mis de côté les plans de représailles préparés à l’avance contre les tirs de barrage de l’Iran du week-en », après s’être entretenu avec Biden. La chaîne publique Kan a cité une source haut placée : « La réponse ne sera plus celle qui était prévue, les sensibilités diplomatiques l’ont emporté. Il y aura une réponse, mais il semble qu’elle sera différente de ce qui était prévu ». La télévision a noté que ce commentaire indiquait probablement une réponse israélienne plus faible que celle qui avait été approuvée.

Le cœur du problème est que Téhéran a envoyé un message fort selon lequel il dispose d’une formidable capacité stratégique en réserve pour attaquer directement Israël. En réalité, la propagande occidentale/israélienne selon laquelle presque tous les projectiles tirés sur Israël ont été interceptés et « qu’il y a eu peu de dégâts », bla, bla, n’est pas pertinente.

Les décideurs israéliens sont des réalistes à la tête dure qui savent que leur pays n’est pas en mesure d’affronter l’Iran seul — à moins que Biden n’ordonne l’intervention directe des États-Unis dans la guerre qui s’ensuivrait. C’est vraiment le « moment Suez » d’Israël.

Israël a absolument besoin d’une nouvelle réflexion pour éteindre les « anneaux de feu » allumés par feu le général iranien Qassem Soleimani, qui se rapprochent de lui et qui sont endémiques à la nouvelle ère des guerres hybrides. L’Ukraine est sur le point d’apprendre cette leçon amère, mais trop tard.

Ce n’est pas une coïncidence si le président iranien Ebrahim Raisi a appelé hier le président russe Vladimir Poutine pour lui faire savoir, selon le communiqué du Kremlin, que les « actions de Téhéran avaient été forcées et limitées ». Dans le même temps, il a souligné que Téhéran n’était pas intéressé par une nouvelle escalade des tensions.

Le communiqué souligne :

« Le conflit israélo-palestinien non résolu est à l’origine des développements actuels au Moyen-Orient. Les présidents ont confirmé la position de principe de la Russie et de l’Iran en faveur d’un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, de l’atténuation de la grave situation humanitaire et de la création des conditions d’un règlement politique et diplomatique de la crise ».

C’est là que se trouvent les germes d’une nouvelle pensée, à condition qu’il y ait des preneurs parmi les dirigeants israéliens. La Russie peut être utile, si l’on en croit les signaux émis par Moscou ces derniers jours.

En bref, l’appel de Raisi à Poutine, mercredi, faisait suite à une conversation téléphonique entre le ministre des affaires étrangères Sergueï Lavrov et le ministre iranien Hossein Amir-Abdollahian (à l’initiative de la partie iranienne) le dimanche précédent, qui avait elle-même été précédée, la veille, par une discussion téléphonique entre le secrétaire du Conseil de sécurité russe Nikolay Patrushev et le chef du Conseil de sécurité nationale israélien Tzachi Hanegbi.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a depuis lors attiré l’attention sur ces échanges « constructifs » en cours sur les tensions accrues dans la situation en Asie occidentale.

M. K. Bhadrakumar

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.




Xylazine, la drogue zombie

[Source : news.sky.com]

Xylazine : Un puissant « médicament zombie » connu sous le nom de Tranq a « pénétré » le marché britannique, avertissent les experts.

La xylazine a déjà été qualifiée de « menace émergente » en Amérique — et maintenant les experts disent que le danger pour la santé publique s’est répandu en Grande-Bretagne.

Par James Robinson
@thejournojames

Un puissant tranquillisant pour animaux qui sévit dans les villes américaines a désormais « pénétré » le marché des drogues illégales au Royaume-Uni, selon un rapport.

La Xylazine — souvent appelée « Tranq » ou « drogue des zombies » en raison de ses effets sur les consommateurs — a déjà été qualifiée de « menace émergente pour la nation » par la Maison-Blanche.

La drogue a été associée pour la première fois à un décès au Royaume-Uni lors de l’autopsie de Karl Warburton, retrouvé mort à son domicile de Solihull en mai 2022.

Les utilisateurs développent souvent des plaies et des infections cutanées à l’endroit où ils s’injectent la drogue, qui peut commencer à pourrir — ce qui lui vaut d’être surnommée « mangeuse de chair » — et ils ont déjà déclaré à Sky News que le mélange augmentait leur dépendance.

Les chercheurs, dirigés par des universitaires du King’s College de Londres, affirment que la menace pour la santé « s’est maintenant étendue au Royaume-Uni ».

Leur étude, publiée dans la revue Addiction, a examiné diverses sources de toxicologie, de dépistage et de saisie de drogues.

Bien qu’elle soit généralement mélangée à des drogues illégales, la xylazine a été découverte dans des comprimés de médicaments de prescription contrefaits, des vapes au THC (tétrahydrocannabinol) et de la cocaïne.

Les utilisateurs de Tranq peuvent développer des plaies ou des infections

QU’EST-CE QUE LA XYLAZINE ?

Dans les mains des vétérinaires, la xylazine est un tranquillisant couramment utilisé, souvent mélangé à de la kétamine pour endormir les animaux, notamment les chevaux, le bétail et les chats.

En tant que sédatif non opioïde, elle est capable d’inhiber la transmission des impulsions cérébrales au système nerveux central. Mais ces dernières années, elle est devenue synonyme d’un usage plus sombre, en tant qu’agent de coupe pour des drogues illégales telles que l’héroïne.

Aux États-Unis, son mélange avec le fentanyl a eu un impact considérable sur les consommateurs de drogues dans les villes américaines. L’inquiétude est telle à Washington que l’administration de Joe Biden l’a qualifiée de menace émergente pour la nation et a présenté un plan en six points pour s’y attaquer.

Cette drogue a été surnommée « tranq » ou « drogue des zombies », en raison de son effet caractéristique qui consiste à plonger les consommateurs dans un état de zombie. Mais elle a peut-être un effet secondaire encore plus sinistre sur les utilisateurs, qui développent souvent des plaies et des infections cutanées à l’endroit où la drogue est injectée.

L’utilisation de la xylazine semble augmenter à un rythme alarmant. Entre novembre 2021 et août 2022, 80 % des accessoires de drogue testés positifs au fentanyl dans les programmes d’échange de seringues du Maryland contenaient également de la xylazine.

En mai de l’année dernière, le premier décès consécutif à son utilisation a été enregistré en dehors des États-Unis : Karl Warburton est décédé à son domicile de Solihull en mai 2022.

Les chercheurs ont trouvé 35 cas de xylazine en Angleterre, en Écosse et au Pays de Galles à la fin du mois d’août de l’année dernière. Aucun cas n’a été trouvé en Irlande du Nord.

Ils ont publié des données sur des échantillons provenant de laboratoires de toxicologie, où la drogue a été trouvée chez 16 personnes, dont 11 étaient décédées.

Onze de ces échantillons dataient de l’été dernier.

Ils ont également fait référence au décès de M. Warburton, dont le coroner a déclaré qu’il avait l’habitude de consommer des drogues illicites.

Karl Warburton avait de la xylazine dans son organisme lorsqu’il est décédé. Photo : Facebook

L’autopsie pratiquée sur cet homme de 43 ans a révélé qu’il avait de l’héroïne, du fentanyl et de la cocaïne dans son organisme, ainsi que de la xylazine.

Un rapport publié dans le Journal of Forensic and Legal Medicine indique qu’il était « susceptible d’avoir acheté de l’héroïne sans savoir qu’elle contenait de la xylazine et du fentanyl ».

Dans la plupart des cas, le tranquillisant est mélangé ou « coupé » avec des opioïdes puissants tels que l’héroïne ou le fentanyl par des trafiquants désireux de réduire leurs coûts et d’augmenter la demande.

L’auteur principal, le Dr Caroline Copeland, du King’s College de Londres, a déclaré :

« Nous savons maintenant que la xylazine a pénétré le marché des drogues illicites au Royaume-Uni. »

« Il y a de quoi s’alarmer, car une population beaucoup plus large de consommateurs de drogues que les héroïnomanes sera exposée à ses effets néfastes. »

« Nous savons également que la plupart des personnes qui achètent de l’héroïne n’ont pas l’intention d’acheter de la xylazine et que cette combinaison augmente le risque d’overdose. »

La xylazine a été désignée comme une « menace émergente » aux États-Unis et cette menace pour la santé publique est de plus en plus préoccupante au Royaume-Uni.

Le Dr Copeland a exhorté le gouvernement à introduire des mesures « simples » pour prévenir une épidémie de xylazine, notamment en testant les bandelettes et en sensibilisant les prestataires de soins de santé aux signes d’utilisation de la xylazine.

Elle a également déclaré que les pathologistes et les coroners devraient demander des tests toxicologiques pour la xylazine dans les cas pertinents afin de comprendre sa véritable prévalence.

Malgré les résultats de l’étude, MANDRAKE, le premier centre de dépistage et de réduction des risques financé par l’État en Angleterre, basé à Manchester, a déclaré qu’il n’avait pas encore détecté la substance dans des échantillons prélevés entre 2022 et le début de l’année 2024.

Un porte-parole du gouvernement a déclaré :

« Nous sommes conscients de la menace que représente la xylazine et nous sommes déterminés à protéger la population de la menace que représentent cette drogue et d’autres drogues synthétiques illicites. »

« Nous n’hésiterons pas à agir pour assurer la sécurité du public. »

« Sur les conseils du Conseil consultatif sur l’abus de drogues (ACMD), nous avons l’intention de faire de la xylazine une drogue de classe C, ce qui signifie que quiconque fournit cette substance risque jusqu’à 14 ans d’emprisonnement, une amende ou les deux à la fois. »




Les pays occidentaux paniquent alors que l’Iran pèse ses options

[Source : sonar21.com]

Par Larry Johnson 

Malgré les discours musclés d’Israël et la promesse répétée de Biden de défendre Israël, la campagne militaire d’Israël contre le Hamas, le Hezbollah et l’Iran est en train de se transformer en véritable débâcle. Et les choses ne s’annoncent guère mieux pour les États-Unis. Le monde est aujourd’hui véritablement en état de tension, c’est-à-dire qu’il attend nerveusement les représailles militaires promises par l’Iran à la suite du bombardement illégal par Israël du consulat d’Iran à Damas, il y a une semaine. La convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques est sans ambiguïté :

Les locaux d’une mission diplomatique sont inviolables et le pays hôte ne peut y pénétrer qu’avec l’autorisation du chef de la mission ; de même, le pays hôte ne doit jamais fouiller les locaux, ne peut pas saisir les documents ou les biens de la mission et doit la protéger contre toute intrusion ou tout dommage (article 22). L’article 30 étend cette disposition à la résidence privée des agents diplomatiques.

Voilà pour l’« ordre international fondé sur des règles ». Les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France ont bloqué une proposition de déclaration du Conseil de sécurité des Nations unies rédigée par la Russie, qui aurait condamné l’action illégale d’Israël. Le monde a ainsi reçu un message clair : la Convention de Vienne ne vaut rien. Quelques jours seulement après que le Conseil de sécurité de l’ONU a refusé de faire respecter cette convention, l’Équateur a pris d’assaut l’ambassade du Mexique à Quito et a enlevé un homme politique équatorien à qui le Mexique avait accordé l’asile.

Le refus des États-Unis, du Royaume-Uni et de la France de faire respecter ce principe essentiel du droit international ne laisse à l’Iran que deux options : ne rien faire ou exercer des représailles. Il semble qu’une forme de représailles militaires soit à l’ordre du jour. Je ne pense pas que l’Iran se comportera comme Israël en frappant une installation diplomatique israélienne. Je pense plutôt qu’il s’en prendra à des moyens militaires israéliens.

Certains signes indiquent que l’Iran se prépare à une forme de riposte militaire :

Mercredi, des unités de l’armée iranienne et du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) ont été placées en caserne et les congés ont été annulés.

Washington a détecté que l’Iran déplace des moyens militaires, notamment des missiles de croisière et des avions — deux sources américaines à CNN.

Les avions de ligne évitent désormais activement l’espace aérien israélien et ceux qui s’y trouvent encore le quittent (voir la carte ci-dessus). Air France, par exemple, a ordonné à ses pilotes de ne pas survoler l’espace aérien iranien.

Un nombre croissant de pays évacuent leurs ressortissants d’Israël et d’Iran et les avertissements se multiplient :

Le Canada et les Pays-Bas ordonnent à leurs citoyens de ne pas se rendre en Israël et de quitter le pays par tous les moyens possibles.

L’Allemagne a demandé à tous ses citoyens de quitter l’Iran.

La Norvège déconseille à ses ressortissants de se rendre en Israël.

La France évacue tous ses diplomates et leurs proches d’Iran — Reuters

L’Inde, le Royaume-Uni et la Russie ont déconseillé à leurs ressortissants de se rendre en Iran ou en Israël.

Joe Biden a envoyé le chef du Commandement central américain en Israël pour coordonner les défenses et les réponses possibles à une attaque iranienne. Mais la capacité des États-Unis et d’Israël à répondre par une campagne aérienne s’est heurtée à quelques obstacles :

Le Qatar et le Koweït ont fait savoir aux États-Unis qu’ils n’autoriseraient pas l’utilisation de bases situées sur leur territoire pour des attaques contre l’Iran — sources diplomatiques.

La Turquie a informé les États-Unis qu’elle ne serait pas autorisée à utiliser son espace aérien contre l’Iran.

Tout cela se déroule alors que Tel-Aviv et Washington se rendent de plus en plus compte que leurs tactiques respectives pour traiter avec le Hamas et les Houthis ont été une débâcle. L’éditorialiste israélien Chaim Levinson a lâché cette bombe dans les pages de Haaretz : Dire ce qui ne peut pas être dit : Israël a été vaincu — une défaite totale.

Nous avons perdu. La vérité doit être dite. L’incapacité à l’admettre résume tout ce qu’il faut savoir sur la psychologie individuelle et collective d’Israël. Il y a une réalité claire, nette et prévisible que nous devrions commencer à sonder, à traiter, à comprendre et à en tirer des conclusions pour l’avenir. Il n’est pas amusant d’admettre que nous avons perdu, alors nous nous mentons à nous-mêmes…

Nous nous disons constamment qu’il y a une date limite imaginaire — avril, mai, 1er septembre — et que si le Hezbollah continue jusqu’à cette date, nous lui donnerons une bonne raclée. L’échéance est sans cesse repoussée. La région frontalière reste vide. La tromperie se poursuit. Il semble désormais très probable que, pendant des années, toute personne circulant le long de la frontière sera une cible. Tel Hai tombera à nouveau.

Et ce, sur tous les fronts : tous les otages ne reviendront pas, vivants ou morts. On a perdu la trace de certains d’entre eux et leur sort restera inconnu. Ils seront comme le navigateur de l’armée de l’air Ron Arad. Leurs proches seront malades d’inquiétude, de peur et d’appréhension. De temps en temps, nous lancerons des ballons en leur mémoire…

Plus les porte-parole crient que « nous gagnons », plus il est clair que nous perdons. Le mensonge est leur métier. Nous devons nous y habituer. La vie est moins sûre qu’avant le 7 octobre. Les coups que nous avons reçus nous feront mal pendant des années. L’ostracisme international ne disparaîtra pas. Et, bien sûr, les morts ne reviendront pas. Pas plus qu’un grand nombre d’otages.

À cela s’ajoute l’échec total de l’opération « Prosperity Guardian », la marine américaine s’étant montrée, avec une poignée d’« alliés », impuissante à rouvrir la mer Rouge au trafic maritime et à empêcher les Houthis de tirer des missiles sur tout navire tentant de se rendre en Israël. Les Français ont prouvé leur véritable courage, ils battent en retraite :

Des sources françaises ont révélé que la frégate française FREMM Alsace a quitté la mer Rouge et le golfe d’Aden, a rapporté jeudi le journal français Le Figaro.

Le commandant de la frégate, Jérôme Henry, a reconnu que les forces armées yéménites « n’hésitent pas à utiliser des drones et des missiles balistiques de manière très surprenante et remarquable ».

« Cela faisait longtemps que nous n’avions pas eu affaire à un tel niveau d’armement et de violence », a-t-il souligné.

Un mot pour Macron : si votre marine ne peut pas résister à la « colère » des Houthis, comment diable pensez-vous pouvoir l’emporter sur le champ de bataille de l’Ukraine contre les Russes ? Ce serait de la haute comédie s’il n’y avait pas le spectre d’une guerre mondiale qui se profile à l’horizon.

Alors que les dirigeants militaires et politiques israéliens et américains se laissent aller au fantasme grandiloquent de botter le cul des Iraniens si Téhéran décide de riposter, ils doivent garder à l’esprit cette variable clé : l’Iran organise des exercices militaires conjoints avec la Russie et la Chine depuis plus de quatre ans. Si l’Iran est attaqué, il y a de fortes chances que la Russie et la Chine lui viennent en aide. Peut-être que cela dégrisera les bellicistes ivres du sang des civils palestiniens.

Un dernier point. Le Hezbollah a lancé un barrage de 50 roquettes sur Israël vendredi. Israël, à l’aide de son Dôme de fer, en aurait abattu un bon nombre, mais pas toutes. Cette attaque de roquettes faisait-elle partie d’une stratégie iranienne plus large visant à vider Israël de ses munitions de Dôme de fer ? Israël ne dispose pas d’un stock illimité de missiles Dôme de fer. L’utilisation de ces missiles coûteux pour abattre des roquettes du Hezbollah relativement peu coûteuses pourrait mettre Israël dans la position d’avoir épuisé ses munitions avant que la véritable attaque ne se produise.


Mise à jour :




Le Royaume-Uni dépense des dizaines de millions pour la recherche sur les homosexuels

[Source : europeanconservative.com]

[Illustration : Rishi Sunak
Photo : Paul ELLIS/POOL/AFP]

Un article sur « L’Europe que le porno gay a construite » a reçu près d’un million d’euros.

Par Michael Curzon—3 avril 2024

Les Britanniques qui luttent contre la crise du coût de la vie pourraient avoir du mal à comprendre pourquoi plus de 750 000 livres sterling (880 000 euros) de l’argent des contribuables ont été attribuées à un document de recherche universitaire sur « Les bandes dessinées et la race en Amérique latine ». Mais il ne s’agit là que de la partie émergée de l’iceberg.

Les médias britanniques commencent à s’intéresser à la façon dont des « dizaines de millions de livres » sont allouées à ce que Patrick Christys, de GB News, a qualifié de « recherche universitaire inutile ». Un projet sur « L’Europe que le porno gay a construite » a été particulièrement critiqué, mais seulement après avoir reçu 841 830 livres sterling (981 000 euros), encore une fois de l’argent des contribuables.

Le financement a été accordé par l’organisme non ministériel UK Research and Innovation (UKRI) du gouvernement britannique. Les ministres du parti conservateur l’autorisent à investir chaque année 8 milliards de livres (9,33 milliards d’euros) de l’argent des contribuables.

La journaliste Charlotte Gill, qui a passé ces dernières semaines à faire des recherches dans ce domaine, a découvert que les titres de recherche suivants avaient reçu des sommes particulièrement importantes :

Pendant ce temps, de prétendus conservateurs préconisent de tuer les personnes âgées et infirmes afin de faire économiser de l’argent à l’État.

La liste complète de Gill est disponible ici. Le partage des titres a rapidement incité de nombreux membres de la gauche en ligne à lui reprocher de « susciter encore plus d’absurdités liées à la guerre culturelle ». Richard Bentall, professeur de psychologie à l’université de Sheffield, a même comparé son travail à celui des nazis et des staliniens, qui « essayaient de dicter quel type de science était acceptable ».

Réagissant aux réactions, Gill a écrit : « Réfléchissez à ce que je fais. Je copie et colle des études que le contribuable a financées, avec quelques commentaires. Ensuite, regardez le vitriol. Ce n’est pas normal.

Les universitaires sur Twitter disent que ces études sont “réellement” brillantes. Mais ils sont également apoplectiques à l’idée qu’elles aient été partagées. »

Joanna Williams, auteur d’un livre intitulé How Woke Won, a récemment déclaré au Daily Telegraph que « l’UKRI devrait utiliser l’argent des contribuables pour financer la recherche universitaire, et non l’activisme politique ». L’organisme lui-même a répondu aux critiques en insistant sur le fait que « les décisions de financement [étaient] prises à l’issue d’un examen rigoureux par des experts indépendants issus du monde universitaire et des affaires », ce qui soulève d’autres questions quant à la composition politique des groupes d’examen par les pairs.

Michael Curzon est rédacteur pour The European Conservative, basé dans les Midlands en Angleterre. Il est également rédacteur en chef de Bournbrook Magazine, qu’il a fondé en 2019, et a précédemment écrit pour l’Express Online de Londres. Son compte Twitter est @MichaelWCurzon.




Élections européennes : interrogeons les candidats sur l’anglais qui colonise l’UE !

[Source : francophonie-avenir.com]
Par un collectif de défense de la langue française

En vue des élections européennes du 9 juin prochain, un collectif citoyen d’associations de défense de la langue française a décidé d’interroger les candidats afin de connaître leur position sur la politique du tout-anglais actuellement menée par l’Union européenne.

Cette lettre ouverte a été adressée aux sénateurs et députés français, aux élus français du parlement européen, aux responsables des Mouvements politiques présentant des listes aux prochaines élections européennes et aux candidats figurant sur ces listes.

Ainsi fait, ces Messieurs, Dames sont priés de nous dire ce qu’ils pensent de l’omniprésence de l’anglais dans les instances européennes, et, s’ils la trouvent anormale, de nous préciser quels moyens d’action ils mettront en œuvre pour y remédier, pour, notamment, remettre notre langue à la place où elle était avant l’entrée de la Grande-Bretagne dans l’Union.

Vous êtes tous conviés, en vous inspirant — si vous le désirez — de la présente lettre ouvete, à écrire vous aussi aux candidats qui se présenteront pour l’élection du 9 juin.

Haut les cœurs !

Lettre ouverte du Collectif

Mesdames et Messieurs les Députés,
Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
Mesdames et Messieurs les Responsables des Mouvements politiques présentant des listes aux prochaines élections européennes,
Mesdames et Messieurs les candidats figurant sur ces listes,

Objet : Que comptez-vous faire contre la politique du tout-anglais actuellement menée dans l’Union européenne !

Nous, membres des collectifs et associations, ayant pour but la défense de la langue française, en notre qualité d’administrés et citoyens français, appelés à voter pour les prochaines élections au Parlement européen, nous souhaitons vous interpeller sur la situation alarmante de la langue française dont l’utilisation recule à tous les niveaux de la vie politique nationale et surtout internationale.

Le langage de nos édiles nationaux, qu’ils soient politiques, économiques, médiatiques ou culturels, préfère, aujourd’hui, systématiquement, utiliser des slogans en anglais plutôt qu’en français (Choose France, La French Tech, French Impact, Next 40, Purple Campus, Oh my Lot, Startup Nation, Let’s Grau, Montpellier Business School, etc.) avec le corollaire implicite que toute idée de progrès et de modernisme ne pourrait s’exprimer qu’en anglais. C’est ainsi que le reniement systématique, au plus haut sommet de l’État, des dispositions linguistiques, pourtant minimales, de la loi Toubon, votée il y a trente ans, et, aussi, de l’ordonnance de Villers-Cotterêts régissant, depuis 1539, l’obligation d’utiliser la langue française dans l’administration de l’État, constitue une agression sans précédent du peuple français ; la Constitution garantit pourtant, dans son article 2, que la langue de la République est le français !

S’agissant des Institutions européennes auxquelles vos formations aspirent à être représentées parlementairement, le constat est encore plus accablant ! La sortie définitive du Royaume-Uni de l’Europe, en mars 2021, aurait dû, en effet, entraîner un retour au plurilinguisme qui y présidait originellement, et qui donnait alors au français une représentation proportionnelle à son rôle éminent et fondateur dans la construction européenne. Au contraire de ce retour aux principes de base, pourtant inscrits dans les traités, c’est la généralisation systématique de l’anglais que la Présidente Ursula VON DER LEYEN a imposée unilatéralement et sans aucun débat démocratique, comme seule langue de travail de la Commission européenne, suivie par le Parquet européen et la Cour des comptes européenne, ainsi que par toutes les communications officielles des instances européennes !

Ce « COUP D’ÉTAT LINGUISTIQUE », sans précédent, est une grave violation du règlement n° 1 de 1958, charte qui statuait sur l’emploi des langues officielles et de travail des institutions, dont le non-respect est la négation même de la diversité culturelle européenne, au travers du mépris affiché envers les autres langues de l’Union européenne et contraire à l’esprit du Traité de Rome.

Exercé sous couvert de belles envolées lyriques, ce nouveau totalitarisme, de fait, a réussi à formater tous les niveaux de cette gigantesque organisation qu’est l’Europe, dans le moule réducteur de la pensée unique qui arrache à tout un chacun la liberté de penser dans sa langue, et a fortiori, dans sa singularité… Ainsi s’accomplit, implicitement, le funeste dessein d’hégémonie planétaire, par l’unification linguistique, que Churchill avait déjà habilement défini dans son « fameux » discours d’Harvard, en 1943… Or, une langue qui rend toutes les autres inutiles ou superflues et qui les cantonne progressivement à la littérature et au seul folklore, purement local ou nostalgique d’un passé révolu, n’est plus une langue de communication… C’est une langue de destruction massive ! Force est de constater que l’anglo-américain est devenu le principal vecteur de dilution du génie des cultures qui enrichissent l’Humanité de leurs différences et de leurs singularités. Umberto ECO, lui-même, n’insistait-il pas déjà sur la nécessité de recourir à la traduction et au plurilinguisme dans des institutions censées refléter les spécificités de chacun des États-membres ? Car soumettre de la sorte les débats européens aux codes culturels anglo-américains, constitue un acte profondément anti-européen qui favorise, par la vision sous-jacente du monde anglophone, les intérêts linguistiques, mais aussi économiques et géopolitiques du Royaume-Uni et des États-Unis d’Amérique, pays non membres de l’UE ! D’ailleurs, l’acronyme européen n’est-il pas devenu, du fait de son anglicisation, l’EU comme ÉTATS-UNIS et, non plus, l’UE comme UNION EUROPÉENNE.

Quant à la situation du français dans les instances européennes, elle n’est plus alarmante, mais catastrophique ! Depuis 2016, 81 % des textes, produits par l’UE, le sont en anglo-américain, contre 5 % en français. Cette situation n’est plus tolérable au moment même où la langue anglaise n’est plus parlée, en tant que langue officielle, que par moins de 2 % des Européens (Irlandais et Maltais) !

Comment, dès lors, ce coup d’État linguistique pourrait-il être perpétré en notre nom ? Et comment pourrions-nous nous sentir représentés par des édiles qui emploient sciemment une langue extérieure à l’Union ? Lorsque l’on sait que les institutions de l’EUROPE sont concentrées dans les villes francophones de Strasbourg, Luxembourg et Bruxelles… et que la langue française y fait de plus en plus de la figuration, c’est tout dire des intentions « d’américanisation heureuse » d’une Union qui se discrédite complètement par sa ridicule croyance au mythe du « monolinguisme », tout comme au mythe de la « communication universelle ».

Vous aspirez à représenter au Parlement européen l’une des cinq principales puissances mondiales, notamment en termes d’économie, de culture, de poids géopolitique. Cette puissance, la France, avance précédée d’un hymne, d’une devise, d’un drapeau et d’une langue. Cette dernière la caractérise particulièrement, porteuse d’éthique et d’esthétique. Éthique des droits de l’homme, de l’universalisme, de l’humanisme. Esthétique par des qualités d’élégance et de clarté qui lui valent, entre autres, de figurer à la première place parmi les pays d’origine des Prix Nobel de Littérature ; et lui permit, durant des siècles, de représenter une Langue essentielle à l’humanité et la LANGUE INTERNATIONALE par excellence !

Or voilà que cette langue chargée d’histoire et de pensée universelle tombe en désuétude, étouffée dans sa richesse par l’invasion de l’anglo-américain orchestrée au plus haut niveau des instances nationales et internationales ; restreinte dans son utilisation même, y compris entre francophones ; attaquée sans trêve sur ses positions internationales — elle qui tente de demeurer l’une des deux langues officielles de plusieurs dizaines d’organismes mondiaux… Au Parlement européen, des voix françaises (mais pas uniquement) se sont élevées pour réclamer plus d’attention à la langue historique de la diplomatie… Voix sporadiques ; voix isolées ; voix inaudibles !

Aussi, nous vous demandons instamment de nous préciser ce que votre formation politique autant que vos convictions personnelles vous dicteront de faire, dans l’hémicycle européen, dans l’hypothèse où vous auriez l’honneur de nous y représenter ou d’y envoyer certains de vos membres :

— Afin de mettre fin à l’inacceptable monopole de l’anglais comme langue de travail en dénonçant son caractère contraire aux traités fondateurs, en luttant contre l’addiction anglomane des membres de la Commission, du Parlement et des autres institutions européennes, particulièrement intolérable après le Brexit ?

— Afin de reconsidérer la place du français comme un sujet majeur lié à celui du plurilinguisme dans les institutions de l’UE ? Dans l’affirmative, quelles formes prendraient vos interventions ? ;

— Enfin de mettre au premier plan, dans la future élection du nouveau Président de l’Exécutif européen, la question du rétablissement d’une pratique régulière du français, conforme à son importance dans la construction de l’Europe, au même titre que les autres langues des pays fondateurs (dont ne fait pas partie l’anglais) ?

Vos réponses, que nous vous remercions de transmettre avant le 15 avril prochain, nourriront les informations que nos associations et collectifs transmettront à la presse et aux réseaux sociaux. De vos convictions et intentions exprimées à cette occasion dépendra le jugement que porteront nos nombreux membres et sympathisants, en toute liberté individuelle de citoyen, sur vos formations politiques et les listes qui les représentent.

Veuillez agréer, Mesdames, Messieurs, l’expression de nos sentiments francophones respectueux.

— Alain Layet, pour le Collectif, adresse courriel : alain.layet@gmail.com

— Louis Maisonneuve, Président d’ODL, Observatoire Des Libertés,
adresse courriel : observatoire.deslibertes@laposte.net​ ;

— Daniel Miroux, président de l’Alliance Champlain, https://www.alliance-champlain.asso.nc/,
adresse courriel : alliance.champlain@lagoon.nc, tél. : +687. 81.02.07 ;

— Philippe Carron, Collectif Langue française, Jura et Suisse romande,
adresse courriel : philippe.carron@citycable.ch ;

— Serge Dubief, Président de l’EIdFQ, Entente Ile-de-France/Québec, site : http://iledefrancequebec.fr,
adresse courriel : serge.dubief77@gmail.com, Tél. : 33 – (0) 6 86 86 51 60 ;

— Philippe Reynaud, Président de « Défense de la langue française en pays de Savoie »,
adresse courriel : dlfsavoie73-74@laposte.net ;

— Régis Ravat, Président de l’Afrav, Association FRancophonie AVenir, https://www.francophonie-avenir.com/fr/,
adresse courriel : afrav@francophonie-avenir.com.