Survie ?

14/01/2021 (2021-01-14)

Par Joseph Stroberg

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L’époque actuelle apparaît de plus en plus troublée dans ses fondements comme dans les événements vécus individuellement et collectivement. Ceci entraîne notamment une préoccupation croissante pour les deux notions suivantes : celle d’effondrement des civilisations et celle de survie lors d’un tel effondrement. Il reste à déterminer la cause d’un tel trouble et l’intérêt de telles préoccupations.

Depuis au moins deux siècles, et spécialement depuis la Révolution française, les fondements moraux et religieux de la civilisation occidentale ont été progressivement réduits à peau de chagrin. Si les dogmes religieux traditionnels ont été plus ou moins pulvérisés, ils ont été remplacés par ceux de la Franc-maçonnerie et de la laïcité largement promue par cette dernière. Dans le même temps, la morale a été remplacée par l’éthique. La première se voulait d’inspiration divine, même si la Loi de dégradation est passée par là et l’a assez largement colorée, voire corrompue, par diverses croyances d’ordre plus ou moins dogmatique. La seconde est de source essentiellement humaine, chaque société ou groupe fabriquant ses propres règles éthiques en fonction de ce qui l’arrange (souvent au détriment des autres).

Alors qu’auparavant, quelques grandes religions révélées et leurs quelques courants schismatiques se disputaient la primauté des valeurs morales, l’éthique s’est dispersée en des milliers d’interprétations du « bien » et du « mal ». Elle a ainsi proportionnellement augmenté la confusion et les conflits. Il n’y a notamment jamais eu une telle quantité et une telle proportion de morts violentes (par guerres et par crimes) que depuis un siècle.

Parallèlement à cette évolution socioculturelle, le « progrès » scientifique et technologique a amené les êtres humains à puiser de plus en plus dans les ressources planétaires. Nous en arrivons aujourd’hui au point où certaines sont déjà épuisées alors que d’autres ne vont pas tarder à l’être. Et le manque de ressources par rapport aux besoins correspondants est la principale cause de l’effondrement des civilisations (voir la Note sur l’effondrement des civilisations). De plus en plus d’êtres humains se rendent compte d’au moins une partie de ces lacunes potentiellement dramatiques. Et plus ils sont matérialistes, plus cela les trouble ou les effraie.

Les grandes vagues d’immigration stimulées par l’élite mondialiste ajoutent à l’instabilité provoquée par les deux autres facteurs évoqués. Elles font craindre à plusieurs un effondrement accéléré de la civilisation. Une conséquence de ce chaos croissant est la préoccupation grandissante, dans toutes les classes sociales, pour la survie matérielle et pour des stages, séminaires, cours et livres sur cette « survie ». Ceci présente un intérêt vital ou capital pour les individus fondamentalement matérialistes et athées. Pour eux, il n’y a aucune survie de la conscience à la mort physique. Et ils craignent celle-ci plus que tout. Pourtant, elle est jusqu’à présent inéluctable. Suivre ou non des cours de survie n’y changera rien. Se préparer à l’effondrement total de notre civilisation n’y changera rien non plus.

À côté de ces êtres humains qui semblent craindre la mort plus que tout, il y en a qui croient, qui sentent ou qui savent que la conscience est immortelle. Ceux-ci n’ont alors pas de grand intérêt à se préoccuper de survie matérielle. Pour eux, la mort physique n’est qu’une étape dans le cheminement de la conscience. Elle les prendra quand l’heure sera venue, qu’ils se soient ou non enterrés préalablement dans des abris antiatomiques. Pourquoi perdraient-ils leur temps à chercher à éviter la mort, au risque de ne plus vraiment « vivre », mais de seulement survivre ?

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