S’il est un pays qui est mal parti pour 2023, c’est bien la France

06/01/2023 (2023-01-06)

« Ci-dessous des prédictions pessimistes pour 2023 de Jacques Guillemain.
Espérons que la réalité sera moins sombre, mais au moins on est prévenu. »
« Jacques Guillemain est un ancien pilote, de l’armée de l’air puis de l’aviation civile ; il est maintenant écrivain et analyste politique… »

Jacques Amiot ; ancien pilote de l’armée de l’air.

[Source : RL]

Par Jacques Guillemain

Gérée par des bons à rien depuis la fin des Trente Glorieuses, incapable d’avoir un budget équilibré depuis cette époque, incapable de se réformer et de s’adapter à la concurrence mondiale, la France ne sait que vivre de l’assistanat permanent en émettant des chèques sans provisions.

Il suffirait que nos créanciers cessent de nous prêter de l’argent pour que notre pays se retrouve au rang du Zimbabwe. Et c’est à peine caricatural. Sans emprunter, la France ne pourrait plus fonctionner.

Les chiffres 2022 que nous vante Macron ne sont que le fruit d’un endettement gigantesque, qui nous mène à la ruine avec la remontée des taux. Pas de quoi pavoiser, n’importe quel idiot serait capable d’emprunter pour donner l’illusion de la croissance et d’un pouvoir d’achat en hausse.

La croissance a été de 2,5 % en 2022, le chômage s’est maintenu autour de 3 millions de personnes et le pouvoir d’achat n’a baissé que de 0,5 %, mais tout cela a été financé au nom du « quoi qu’il en coûte », donc sur le dos du contribuable et surtout sur celui des générations futures. Car la France ne crée plus de richesses, elle emprunte.

Nicolas Baverez nous annonce un déficit des finances publiques de 4,9 % et une balance commerciale déficitaire de 156 milliards pour 2022. Soit un trou financier proche de 300 milliards.

Depuis 20 ans, la France n’a jamais eu une balance commerciale excédentaire. On ne fabrique plus, on achète à l’étranger, ce qui appauvrit le pays d’année en année.

Mais c’est en 2023 que les Français vont comprendre quel est le véritable prix du « quoi qu’il en coûte »

La production va s’effondrer avec l’envolée des prix de l’électricité, la croissance est donnée à 0,1 % selon le FMI.

Le chômage va exploser à 7,5 %, l’inflation sera de 6 %, le déficit public égal à 6 %, le nombre de pauvres atteindra 9 millions et le déficit commercial sera de 160 milliards d’euros. Tout va empirer.

Macron, resté les bras ballants pendant cinq ans, sans la moindre réforme sérieuse pour sauver notre économie, aura alourdi la dette de 700 milliards d’euros, la portant à 3000 milliards. Avec la remontée des taux d’intérêts, la charge de la dette va être le premier poste budgétaire de l’État.

Autant dire que la France travaille pour payer ses dettes. Et sans croissance, elle doit emprunter pour les payer. C’est la pyramide de Ponzi.

L’endettement public et privé atteint 361 % du PIB. Autant dire que nous sommes comme la Grèce en 2009, pas loin de la faillite. C’est le FMI qui finira par prendre les commandes du pays pour nous imposer les réformes que Macron a peur de mener depuis cinq ans.

La France n’a plus aucune marge de manœuvre. Ruinée par une énorme immigration de basse qualité, qui coûte plus cher en social que sa contribution au PIB, ayant détruit son industrie et affaibli son agriculture comme jamais, elle ne peut que constater l’effondrement de ses services publics, école, santé, transports, justice, police, armée. La France est la cigale de l’UE, elle suscite le mépris des fourmis.

Le seul atout de nos entreprises était une électricité nucléaire peu chère. Macron a détruit cette filière d’excellence et nos entreprises sont incapables de soutenir les prix démentiels du Kw/h.

2023 sera la pire année économique depuis 1945. Faillites en cascade et révoltes populaires seront au menu. Après quarante années de gestion irresponsable et d’immigration démentielle qui nous entraîne par le fond, après toutes ces années d’illusion du grand bonheur mondialiste et multiculturel, l’heure du réveil a sonné. 


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