Scandale de la crise covid-19 : un panorama des liens et possibles conflits d’intérêt

02/10/2021 (2021-10-02)

[Source : francesoir.fr]

[Illustration : Pixabay FranceSoir]

Auteur(s): FranceSoir

Une enquête en immersion dans la « fricosphère »

La bulle science est-elle bien couverte ? Pure et sans tache, exempte d’éléments matériels froids, métalliques, pouvant la salir ? Debout ! Tournez donc le dos aux conflits d’intérêt nuisant à l’intérêt du patient ! Au garde-à-vous devant la Vertu ! Les médecins auraient-ils étudié la médecine seulement pour l’argent, ou plutôt, nous l’espérons, pour soigner nos semblables ?

Trois panoramas ont déjà été publiés évoquant tour à tour :

  • le panorama de l’escroquerie (diagnostic, traitement et vaccin) – le Pr Buzyn et le Pr Karine Lacombe ont été mises en examen quelques jours après.
  • celui du harcèlement organisé contre l’IHU et le Professeur Raoult – que le Pr Raoult n’a pas hésité à dénoncer comme de la « délinquance antiélitisme ». Des plaintes ont été constituées ou vont l’être.
  • Et pour finir celui autour de RéInfoCovid, le collectif créé par le Dr Fouché et plus particulièrement de l’association RéInfo Liberté – pour lequel l’avocat Me Heringuez a dû se fendre d’un courrier de mise en demeure au journal « le Monde » pour avoir enfreint le code de déontologie journalistique à plusieurs reprises.

Quelques pépites dans ces enquêtes. Voici aujourd’hui, la suite sur les conflits d’intérêts et comment se plonger dans l’analyse et leur identification. Remontant la chaine des liens éventuels à partir d’ exemples concrets. « Qui est le jouet des apparences se laisse séduire par des mensonges ». écrivait Anatole France en 1901 . 

Avant-propos

Inutile de revenir en longueur sur ce qu’a déjà mis en lumière FranceSoir quant aux conflits d’intérêts de l’OMS ou aux conflits d’intérêt financiers des médecins plateaux TV parmi lesquels le Professeur Lacombe reléguée au pied du podium – un petit rappel suffit :

Pas plus qu’il n’est utile de revenir sur les essais cliniques randomisés que le chercheur Valère Lounnas décrivait comme « la nouvelle arme médiatique des laboratoires pharmaceutiques ».

Voici un petit exemple pratique autour d’un article scientifique pouvant mettre le lecteur sur la voie et faire comprendre comment un article peut être entaché de liens d’intérêts modifiant ses conclusions. Et faire taire ceux qui se mettent à hurler sur les réseaux sociaux dès que leurs turpitudes sont mises à jour. L’inélégance du hérisson urticant (@Sonic_Urticant identifié dans la harcelosphère contre l’IHU) ou le spécialiste du publireportage Pokemon @Willvs (alias William Audureau du Monde).

Le commencement passe par une analyse méthodique. Pour cela nous ferons appel à la méthode des « no Fake med » (groupe s’étant violement opposé à la recherche de l’IHU du Pr Didier Raoult pour des raisons de faiblesses méthodologiques !). Deux groupes sont nécessaire.

  • Un contrôle et
  • un soumis au dictat des intérêts matériels.

Le groupe contrôle

Pour commencer nous prenons l’étude italienne sur 3500 patients qui concluait à un bénéfice significatif du traitement des patients hospitalisés covid-19 avec l’hydroxychloroquine. Résultat : une baisse significative statistiquement de la mortalité de 30%.

Ce résultat correspond à celui observé à l’IHU du Pr Raoult sur la cohorte de 2000 patients hospitalisés (30% de baisse du risque de décès).

La réplicabilité des résultats est retrouvée dans deux autres études avec des cohortes similaires. En Italie, l’étude Di Castelnuovo sur 4000 patients – avec un bénéfice confirmé chez les patients à risque faible avant traitement. Cateau et al en Belgique reproduit aussi le bénéfice pour l’hydroxychloroquine. Autant pour les « no fake med » qui disent que le consensus scientifique conclut que l’hydroxychloroquine ne marche pas.

Le groupe à analyser

En continuant le parallèle, il est important de regarder le groupe à analyser. En l’occurrence les études ne reproduisant pas les résultats ci-dessus. Sands et al 2021 montre qu’il n’y a pas de bénéfice clinique chez les patients hospitalisés. Essayons de comprendre pourquoi ?

Le premier réflexe est de chercher les différences dans les conditions expérimentales ou des biais systématiques – suspecter un conflit d’intérêt.

Pourquoi tant de discordance et un effet diamétralement opposé ?

D’un côté un effet bénéfique prouvé dans de nombreux articles et de l’autre un effet délétère ? Ceci défie toute logique, y compris celle affectée des No Fake med.

Analysons ! Quels sont les biais ? Recherchons les conflits d’intérêt. A première vue, tout va bien, les auteurs ne déclarant pas de conflit d’intérêt.

Analysons plus en détail. Y aurait t-il (ô subtilité !) un lien d’intérêt ? Oui, la recherche a été financée par « HCA health system ». C’est le second réflexe à avoir – demander qui paie la recherche et les auteurs ?

Dans le cas présent, bien que les auteurs n’aient pas été payés directement par HCA health system, ceci constitue sans aucun doute un paramètre à prendre en compte. Il faut aussi bien regarder les affiliations des auteurs.
Et, oui les auteurs, employés HCA health system, doivent leur poste et leur travail à qui les emploie.

Les auteurs sont payés par le financeur de la recherche exposée dans l’article.

Cependant il faut chercher plus loin pour comprendre. A commencer par la taille des enjeux financiers. Oui, le pouvoir et l’argent mènent ce monde étranger à ses origines, depuis la chute des valeurs ou perte de bien des repères.

Qui est HCA health system ?

Le plus grand groupe hospitalier privé au monde avec 50 milliards de dollars de chiffres d’affaire en 2020. Le réflexe 2 est donc d’analyser la taille des enjeux financiers. 50 milliards ce n’est pas une paille.

Comprenons que HCA health system a une vocation lucrative et non pas humaniste et académique. Le bien-être du patient ne serait ainsi pas, pour cette corporation, une priorité !

Continuons par paraphraser Monsieur Philippe de Villiers, nous dirons que nous avons tiré sur le fil du conflit d’intérêt et tout est venu.

Le réflexe 4 est donc de clarifier les financeurs du financeur de la recherche. Regardons les actionnaires de la société HCA. Vanguard, un financier américain, truste sept des quinze premières places en terme d’actionnariat.

Continuons à tirer sur le fil de la pelote en remontant les actionnaires. Les médias mainstream diraient-ils que nous complotons?

Non, nous enquêtons – Vanguard Blackrock serait un financeur majeur en lien avec HCA health system.

Et nous associons et synthétisons nos découvertes.

Nous découvrons, ô hasard, que Vanguard Blackrock est un financeur indirect d’Elsevier, la maison d’édition du fameux (fake) article concluant en la nocivité de l’hydroxychloroquine.

Et nous tombons aussitôt sur les liens unissant SPILF – ELSEVIER- et le Dr Nathan Peiffer Smadja qui a été un des « négationnistes de l’efficacité de l’hydroxychloroquine » et un « promoteur du Remdesivir » (section plus bas dans l’article). A commencer par sa fameuse méta-analyse qu’il n’a sans doute pas écrite (contrairement à ce qu’il a affirmé par écrit sur l’article) car il n’était pas auteur dans la prépublication, et par des colloques SPILF.

https://www.elsevier.com/fr-fr/clinical-solutions/evenements/serie-infectio-le-point-sur

Parallèlement le Professeur Karine Lacombe tente de faire la promotion de ce traitement sur des critères intermédiaires (durée d’hospitalisation diminuée grâce à ce traitement, sans jamais mentionner les effets indésirables ni l’absence d’impact sur la mortalité).

Parallèlement, nous remarquons que le journal dans lequel est paru l’article incriminé est celui d’une société savante « International Society for Infectious disease (ISID) »… financée par… Pfizer.

Tirons la pelote. Les « No fake med » opposants affichés à l’IHU vont-ils apprécier ? Ils devraient puisqu’ils sont les champions du monde de l’intégrité !

Tirons la pelote et apparaît encore Vanguard Blackrock, financeur de Pfizer.

Patience, tirons encore un peu sur le fil ! Soyez attentifs, lecteurs, journalistes et médecins des plateaux TV !

Il ne reste plus qu’à reconstituer le puzzle et regarder tous ces liens pouvant entacher l’intégrité scientifique.

Pfizer et le vaccin d’un côté, Gilead et le Remdesivir de l’autre

Rappelons le LIEN d’intérêt unissant le jeune Docteur Nathan Peiffer Smadja avec la Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française (SPILF), et son mentor le Professeur Yasdan Yasdanpanah qui est dans le Conseil scientifique Covid-19. L’association savante des infectiologues français a des liens si étroits avec Gilead que le laboratoire américain sponsorise les badges de leur colloque annuel

Rappelons (nous l’avions mentionné en début d’article) que François-Xavier Lescure de Paris – Bichat (qui a reçu de l’argent de Gilead) est l’adjoint du Pr Yazdan Yazdanpanah. Il a publiquement critiqué l’équipe de Marseille pour discréditer l’hydroxychloroquine. Il est co-auteur de l’étude très contestable sur le remdésivir de Gilead, publiée dans le New England Journal of Medicine.

Peut-être est ce pour cette raison que le jeune Nathan a recommandé le Remdesivir dans un « élan fougueux ». Cela a déjà été écrit mais rappelons les faits : https://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/covid-19-diagnostic-traitements-vaccin-panorama-dune-escroquerie

Son thread fait croire que le HCSP a recommandé, en mars 2020, des thérapies cliniques alors que ce n’est pas sa mission. L’avis disait à Mr Véran de prendre un arrêté pour usage compassionnel du #remdesivir, ce qu’il n’a pas fait.

Attention, les conséquences sont concrètes ; cet article relate la toxicité de ce médicament utilisé à l’hôpital Bichât chez François-Xavier Lescure, Yazdan Yazdanpanah (et donc chez le Dr Nathan Peiffer-Smadja).

Sur cinq patients, quatre effets indésirables hépatiques et/ou rénaux, dont deux patients en dialyse !

Mais, intérêt oblige le délire continue ! https://twitter.com/VirusWar/status/1439159792921190405?s=20

Autorisation en décembre 2020

Autorisation en juin 2021 !

Et pourtant une nouvelle étude parue dans le Lancet confirme l’absence d’intérêt du Remdesivir :

Attention, concernant la malhonnêteté, il y a des cas particuliers…

Il ne reste plus qu’à finir l’analyse par une bonne méthodologie pour faire plaisir aux « No Fake Med » que certains n’hésitent pas à décrire comme des « scientistes étroits ». Le « cas contrôle » n’avait pas de liens financiers pouvant influencer ses conclusions.

Pour conclure, quand vous lisez un article scientifique, n’hésitez pas à remonter le fil des financements et des liens d’intérêt; reconstituez vous-même le puzzle !

Rappelons que certains avocats ont déjà déposé des plaintes à la Cour pénale internationale et n’hésitent plus à le comparer au procès dit de Nuremberg.

Si vous êtes arrivés jusqu’ici, ne croyez pas un mot de ce qui est écrit, vérifiez par vous-même.

Enquête réalisée par la rédaction de FranceSoir avec le Collectif Citoyen.

Auteur(s): FranceSoir

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