06/04/2022 (2022-04-06)
[Source : donbass-insider.com]
Par Christelle Néant
Alors que le scandale autour du massacre de Boutcha prend de l’ampleur, de nouveaux éléments prouvent que cet épisode est bien digne des charniers de Timisoara, entre la désinformation du New York Time qui sort des images satellites qui ne tiennent pas la route, l’Ukraine qui sort la vidéo d’un drone prise un autre jour, et la vérité qui apparaît dans la vidéo filmée par les troupes ukrainiennes chargées de « nettoyer la ville ».
Suite à mon article d’hier soulignant plusieurs incohérences dans le narratif officiel du massacre de Boutcha, de nouvelles informations sont venues renforcer l’analyse que j’en ai faite.
Tout d’abord, des posts venant d’une chaîne Telegram dédiée à la vie à Boutcha, montrent des photos du 31 mars 2022, où il n’y a pas de corps dans les rues. Et aucune mention de ces derniers non plus.
Autre information obtenue grâce à cette chaîne Telegram, il s’avère que l’armée ukrainienne a débarqué à Boutcha dès le 1er avril 2022, et non le 2 comme le laissait supposer la vidéo de Botsman (commandant ukrainien). Ce qui permet de dire que les troupes ukrainiennes pourraient bien être responsables des morts visibles dans la vidéo du 1er avril (voir l’article d’hier).
Revenons justement sur cette vidéo de Botsman, qui nous avait déjà révélé que les soldats ukrainiens avaient reçu l’autorisation de tirer sur les hommes ne portant pas de brassard bleu (marque des soldats ukrainiens).
Le blogueur russe Rybar a découvert qu’en augmentant le son des dernières secondes de cette vidéo (postée par Botsman lui-même je le rappelle), on entend un homme dire « s’il vous plaît ne me tuez pas », puis un bruit sourd, semblable à un coup de feu (la go-pro qui filme n’a pas un micro de grande qualité, et en baissant le son lors de l’édition vidéo avant publication ça devenait presque inaudible). J’ai donc moi-même augmenté au maximum le son des dernières secondes de cette vidéo pour vérifier, et effectivement c’est bien ce qu’on entend (voir la vidéo ci-dessous).
Les photos satellites permettent de localiser cette vidéo comme ayant été filmée dans la rue Vokzalnaya où une colonne d’équipement russe avait été détruite le 27 février 2022 (matériel qu’on voit sur la vidéo).
Le mauvais traitement des personnes soupçonnées de collaboration avec les forces russes est d’ailleurs visible sur cette vidéo filmée par les Ukrainiens eux-mêmes. Les hommes arrêtés sont sévèrement battus par les soldats ukrainiens, y compris en pleine tête.
Résultat l’hypothèse d’un massacre des civils de Boutcha ayant eu de l’aide des forces russes, par les forces armées ukrainiennes, se renforce. En effet, plusieurs des corps visibles sur les photos sont situés près de rations militaires russes, que les civils ont dû obtenir en guise d’aide humanitaire de la part de la Russie.
Or, le député ukrainien, Alexeï Jouravko, a publié la vidéo de l’interview d’une femme ayant quitté Boutcha le 25 mars. Cette femme raconte comment sa maison a été bombardée une heure après qu’elle a acceptée de l’aide humanitaire de l’armée russe. En clair, des dénonciateurs (sûrement des voisins, puisque comme le prouve l’interview donnée à Meduza, des membres des bataillons de défense territoriale étaient à Boutcha) ont signalé qu’elle avait accepté de l’aide russe, et l’armée ukrainienne a bombardé sa maison.
Ceci étant établi venons en maintenant aux derniers éléments fournis censés prouver que les soldats russes ont tué ces civils bien avant leur départ. On a eu tout d’abord le New York Times qui nous a sorti du chapeau des images satellites Maxar datant prétendument du 19 mars 2022 et montrant des taches sombres qui seraient des corps.
Problème déjà on ne comprend pas bien pourquoi les photos du 28 février sont de bonne qualité, mais celles du 19 et 21 mars sont pixelisées à mort. Avec un tel degré de qualité prétendre que ces taches sombres sont forcément des corps relève de la lecture des feuilles de thé. En gros chacun y voit ce qu’il veut.
Mais là où ça coince le plus, c’est que si ces gens avaient été tués le 19 mars 2022, cela voudrait dire que les corps sont restés dehors pendant deux semaines avant d’être découverts ! Or sauf confinement en chambre froide (température entre 2 et 4 °C qui permet de ralentir le processus mais pas de le stopper), le corps va commencer à se putréfier deux à trois jours après la mort.
Or dès le 20 mars les températures montent jusqu’à atteindre 16 °C les 22 et 23 mars. Le temps est de plus ensoleillé, ce qui veut dire qu’il fait encore plus chaud sur l’asphalte sombre où reposent les corps. Ce qui veut dire qu’en deux semaines la putréfaction de ces corps devrait être bien avancée.
Les corps devraient être gonflés par les gaz issus de la putréfaction des organes internes, et du liquide de putréfaction noir-rouge aurait dû s’échapper des corps qui dégageraient une odeur répugnante (j’ai assisté à une exhumation de corps à l’été 2016, et je peux vous assurer que même à 20 m des gars qui creusaient l’odeur était à vomir).
De plus, asticots, chiens errants, rats, et charognards auraient largement eu le temps de dévorer certains morceaux de ces corps. Or là il n’en est rien, ces corps sont intacts. Aucun habitant de la rue où ces gens ont été tués n’aurait laissé les corps là pendant deux semaines. Même sous les bombardements, les civils de Marioupol ont enterré leurs morts dans les jours qui suivaient le décès, tant l’odeur était horrible.
Et contrairement à ce que certains racontent, les forces russes n’ont pas empêché l’enterrement de corps de civils, puisque le creusement de la fosse commune mi-mars (dont j’ai parlé hier) est confirmée par plusieurs articles ukrainiens de cette période.
De plus, des photos plus récentes de certains corps confirment que quelque chose cloche dans ce récit. Voici des photos prises par Reuters.
On voit clairement aux mains que le corps est encore « frais ». La peau n’a pas encore pris une couleur verte puis noire. Par contre il y a du sang accumulé sous les ongles et la peau des doigts est fripée comme s’ils étaient restés dans de l’eau pendant un moment. Par contre la peau de la paume ne montre pas de marques identiques, ce qui semble indiquer que la personne gisait sur le dos, avec le bras derrière le dos, et que sa main droite trempait dans une flaque peu profonde. Or le bandage blanc qui lie les mains est très propre. Dans l’ensemble les vêtements de la victime sont eux aussi très propres. Impossible d’être aussi propre pour un cadavre étant resté deux semaines dans la rue.
Une photo du cycliste mort interroge aussi. Si on regarde ses mains, on voit qu’on lui a enfilé des gants, mais post-mortem. En effet, sûrement à cause de la rigidité cadavérique, il a été impossible d’enfiler tous les doigts comme il faut. Pourquoi enfiler des gants sur un mort ?
De plus presque tous les morts ont leur capuche rabattue sur la tête, ou sont face contre terre. S’ils avaient été abattus d’une balle dans la tête il devrait y avoir du sang et des trous sur ces capuches. Or là, rien. Dans l’ensemble les vêtements des victimes sont en bon état, ce qui pose là aussi question.
Il faut ajouter que la date réelle de prise de vue par le satellite Maxar est remise en cause par l’équipe du blogueur Rybar.
Un satellite de Maxar a survolé Boutcha le 19 mars vers 9 h 06 du matin. Or en mesurant les ombres sur l’image avec cette date, l’heure donnée correspond à 11 h 30. Soit plus de deux heures de décalage.
L’analyse plus poussée par les volontaires de l’équipe de Rybar a amené ces derniers à la conclusion que l’image présentée comme étant filmée le 19 mars 2022, aurait en réalité été prise le 1er avril 2022 à 11 h 57 heure de Greenwich (soit 14 h 57 heure locale).
Autre tentative, cette fois en nous sortant qu’un drone ukrainien aurait filmé le 3 mars 2022 les troupes russes tirer sur un civil :
Sauf qu’il y a quelques problème de cohérence. Pour commencer le 3 mars, une vidéo filmée à Boutcha et publiée sur Telegram le jour même, montre les soldats ukrainiens hisser le drapeau ukrainien dans la ville, alors qu’il neige ! La personne qui filme dit même clairement qu’ils sont à Boutcha le 3 mars au début des vidéos. En clair le 3 mars, Boutcha est sous contrôle ukrainien !
On voit clairement sur cette vidéo que le sol est trempé. D’ailleurs si on regarde la météo de la veille et du 3 mars 2022, on voit qu’il a neigé ces deux jours. Or sur la vidéo filmée prétendument le 3 mars par le drone l’asphalte est sèche ! De plus si on regarde les jardins des maisons à droite et à gauche de la rue où se déplace l’homme, on voit que l’herbe recommence timidement à devenir verte. Or l’herbe n’a recommencé à pousser ici que ces derniers jours grâce à la hausse des températures. Le 3 mars 2022 il faisait à peine 1 à 2 °C à Boutcha et il neigeait !
Donc rien ne va dans cette vidéo. À la date annoncée la ville était sous contrôle ukrainien, et les rues auraient dû être trempées à cause des chutes de neige !
Comme on le voit les éléments amenés par les Ukrainiens et les médias occidentaux pour accréditer la thèse de la responsabilité de la Russie pour le massacre de Boutcha ne collent pas et montrent des traces évidentes de tentative de falsification de l’histoire. Comme à Timisoara, comme dans l’affaire des armes de destruction massive de Saddam Hussein, ou l’affaire des couveuses au Koweït.
Et déjà après cette affaire sous faux-drapeau, l’armée ukrainienne a fait exploser une citerne de produits chimiques à Roubejnoye, sûrement pour faire croire à une attaque chimique par la Russie, alors que l’armée russe et la milice populaire de la RPL sont en train d’encercler la ville. Le ministère russe de la Défense avait averti que l’Ukraine pourrait recourir à une telle provocation et c’est malheureusement ce qui s’est passé.
La propagande de guerre bat son plein et tant l’Ukraine que ses patrons occidentaux sont prêts à tous les mensonges pour dépeindre les soldats russes comme des bêtes assoiffées de sang, et des criminels de guerre, alors que les troupes russes font tout pour préserver la vie des civils dans ce conflit, et qu’elles distribuent des centaines de tonnes d’aide humanitaire dans les zones sous son contrôle.
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