Le taux de mortalité diminue-t-il lorsque les médecins font grève ?

[Source : Recherches Covid-19 (cv19.fr)]

Les taux de mortalité diminuent lorsque les médecins font grève

La plupart des gens pensent que les médecins sauvent beaucoup plus qu’ils ne blessent, et que les éventuelles préjudices causés par les médecins sont généralement mineurs. Cependant, de nombreuses preuves montrent le contraire. En 2000, les médecins d’Israël ont décidé de se mettre en grève pour réclamer des augmentations de salaire. Rapidement, les entreprises de pompes funèbres ont commencé à remarquer une tendance surprenante.

“Le nombre de funérailles que nous avons organisées a considérablement diminué”.

Hananya Shahor, le directeur vétéran de la la société de pompes funèbres Kehilat Yerushalayim de Jérusalem.

Plus la grève des médecins se prolongeait, plus le taux de mortalité diminuait. Dans certains endroits, le taux de mortalité a chuté de 50 %, ce qui est stupéfiant. Malheureusement, les médecins ont fini par arrêter leur grève et le taux de mortalité est revenu à la normale. La même chose s’était déjà produite en Israël, presque vingt ans plus tôt.

“Il y a définitivement un lien entre la grève des médecins et la diminution des décès. Nous avons vu la même chose en 1983 [lorsque l’Association médicale israélienne a exercé une grève pendant quatre mois et demi].”

Meir Adler, gérant des pompes funèbres Shamgar.

Il serait facile de rejeter ce phénomène comme étant le fait d’une médecine israélienne de mauvaise qualité s’il était limité à cette partie du monde, mais des résultats similaires ont été observés en 1976, à Los Angeles, lorsque les médecins ont fait grève pendant un mois seulement. Le taux de mortalité a rapidement diminué de 18 %. Ces statistiques choquantes ont depuis été étudiées, et c’est officiel : les médecins tuent des gens.

Il y a, bien sûr, des rationalisations pour les réductions de la mortalité, mais elles sont insuffisantes. Pendant les grèves, les soins d’urgence étaient toujours assurés, alors que les opérations chirurgicales non urgentes étaient interrompues. C’est l’une des principales explications de la baisse du taux de mortalité pendant les grèves des médecins, et l’absence de décès dus aux produits pharmaceutiques a été ignorée.

Une étude publiée en 2008 dans la revue Social Science & Medicine a analysé cinq incidents distincts dans lesquels des grèves de médecins ont entraîné une baisse de la mortalité. Les auteurs ont également tenté de mettre en cause le manque de chirurgies non urgentes, mais ils ont finalement été contraints d’admettre que “la littérature suggère que des réductions de la mortalité peuvent résulter de ces grèves”. Ainsi, la meilleure façon de réduire le nombre de décès est peut-être de licencier les médecins.

Source : https://healthwyze.org/reports/502-death-rates-drop-when-doctors-go-on-strike (anglais)


[Voir aussi : Prendre sa santé en main]