14/01/2021 (2021-01-14)
Par Joseph Stroberg
Certains ésotéristes ont prôné le combat contre les entités manipulatrices ou négatives censées se trouver dans certaines sphères astrales et/ou mentales. D’autres individus, parfois les mêmes, ont voulu combattre certaines idéologies. D’autres encore se sont efforcés de détruire les mirages ou les illusions dont ils pensaient certains individus victimes. Est-ce que ces choix étaient pour autant judicieux ?
Si des entités néfastes, quelles soient humaines, reptiliennes ou d’une autre nature, peuplent certaines parties des plans subtils que sont l’astral (relatif aux désirs, émotions, sensations et idéologies) et le mental (relatif aux idées et images mentales concrètes et aux concepts abstraits), faut-il pour autant les combattre ? De telles entités, si elles existent, se nourrissent alors d’émotions négatives, de désirs pervers et des conflits. En les combattant, on ne fait que les renforcer, de la même manière qu’en combattant une idéologie, on ne fait que lui fournir de l’énergie. Pourquoi, pourrions-nous nous demander ?
L’attention que porte un être humain sur un objet inerte ou une entité vivante y dirige automatiquement une partie de sa propre énergie. Si le premier n’en est guère affecté, car beaucoup trop dense par rapport à la subtilité d’énergies mentales et psychiques, la seconde au contraire peut s’en servir ou s’en nourrir. Il en est de même en ce qui concerne les idéologies qui, d’une certain point de vue, sont aussi des entités vivantes, plus ou moins autonomes. Ce sont des « égrégores », des agglomérats de pensées fortement colorées de fanatisme, de dévotion ou d’autres émotions idéalisantes. Combattre une idéologie, c’est l’alimenter par l’attention qu’on lui porte alors.
La seule manière de faire disparaître une idéologie, c’est de cesser de la nourrir, et donc c’est l’ignorer, ceci en reportant son attention vers d’autres plans de la vie humaine ou en manifestant des énergies plus élevées. De même, la seule manière de ne pas subir la manipulation d’entités astrales ou mentales, c’est de ne plus leur porter d’attention et de ne plus les craindre en aucune manière. Et le meilleur moyen pourrait alors être de s’élever en conscience au-dessus des plans qu’elles habitent. Et ceci est possible avec une orientation spirituelle (dans le sens d’une connexion à son soi supérieur ou au divin), méditative ou contemplative (pour calmer le mental et l’émotionnel), même dans la vie quotidienne, ou surtout dans celle-ci.
Les mirages et les illusions sont pour leur part des perceptions plus ou moins fortement déformées du réel, ceci comme si nous l’observions au travers de filtres au lieu d’en vision directe. Ces filtres sont notamment ceux représentés par certaines croyances et idées préconçues. La psychologie moderne parlerait aussi de biais cognitifs. Doit-on pour autant combattre ces mirages, ces illusions, ces biais… ? Est-ce que l’on combat une illusion d’optique ? Ou bien apprend-on simplement à la percevoir pour ce qu’elle est et à s’en amuser ?
De façon générale, plutôt que de combattre tête baissée un phénomène ou une entité qui nous paraissent nocifs, prendre du recul est une attitude plus constructive. Au lieu de détruire l’adversaire, on cherche plutôt à se construire soi-même, à grandir, à s’élever…
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