04/04/2022 (2022-04-04)
Rien à faire ! Le fait d’interdire à Zemmour une prestation dans un endroit qu’il a pourtant réservé, et ce sous un prétexte fallacieux (car lorsqu’on loue l’on a le droit de faire ce que l’on veut, a fortiori filmer, à moins que cela soit interdit dans le contrat de location) symbolise bien la soumission séculaire des « Berbères » aux arabo-musulmans y compris contre leurs propres intérêts comme je l’ai expliqué, en long et en large (entre autres) dans Le monde arabe existe-il ? Histoire paradoxale des Berbères.
Il existe une sorte de fatalité chez eux comme dans tous ces peuples au fond bien plus passeurs que créateurs (les Kurdes donnèrent à l’Islam Saladin, les Maures-Amazigh, Averroès, les Perses Avicenne, les Berbères-Numides donnèrent Septime Sévère à Rome, Saint-Augustin à l’Église…). Ces divers peuples n’ont sans doute pas réussi à affermir le stade monarchique par hérédité directe (et non pas agnatique) qui empêche, pour une part, la dispersion (comme il a été bien vu en France) avant d’aboutir au creuset national républicain au sens grec — Politeia — (comprenant la monarchie parlementaire) transcendant les origines ethniques et sociales (voir ici Liah Greenfeld) comme le connurent Rome et Athènes à vrai dire, par exemple cette grande lettrée que fut Aspasie, mais ce jusqu’à un certain point (ainsi Sparte fit alliance avec les Perses contre Athènes lors de la guerre du Péloponnèse).
Cela s’envenima par la suite, y compris lorsque la Numidie devint chrétienne puisqu’un schisme profond (le donatisme) déchira l’église chrétienne ossature spirituelle des nombreuses villes structurant ce « grenier de Rome ». Ceci fragilisa l’ensemble lorsque par la suite les tribus semi-nomades à la lisière de ces villes et en contact avec les arabo-musulmans tout en étant sous la pression de l’arianisme (le Christ n’est qu’un prophète) crurent également que l’islam n’était qu’une version plus simplifiée du christianisme (sa 101e hérésie selon la classification de Jean Damascène). Celles-ci se transformèrent alors (suite à l’opposition séculaire villes/nomades) en guerriers pilleurs (bien raconté par Ibn Khaldoun) à la solde de l’islam : Tariq conquérant l’Espagne (les chrétiens Amazigh fuyant vers l’Italie) ; puis les Sarrasins d’origine maure, donc Amazigh, en furent les épées intrépides jusqu’à leur défaite devant Charles Martel ; enfin les Ottomans, et, pour la partie Est du territoire Amazigh, l’arrivée de la France ayant en face d’elle une ribambelle de tribus qui se combattaient en permanence ; enfin le retour dans les années 1920 du nationalisme arabe via le nassérisme et le baathisme qui luttèrent contre le « berbérisme » et les francophones chrétiens (Jean Amrouche).
Les « Berbères » oscillèrent au fond et sans cesse entre un retour à leurs origines spirituelles animistes, judéo-chrétiennes et latines, et une islamophilie imitatrice globale (ainsi Fès, côté Maroc) qui fit d’eux et à nouveau, côté Est de la « Berbérie », le fer de lance de l’insurrection nassérienne de 1954 contre la Métropole française (aux dirigeants islamophiles depuis Napoléon III en réalité) avant de se soumettre (à nouveau) aux émules racialistes du FLN (évinçant, y compris par le massacre de type génocidaire, tout ce qui n’est pas classé « socialiste arabe ») conduits par Ben Bella et Boumedienne, les « Kabyles » rendant les armes en 1963 sous le prétexte fallacieux de défendre le pays contre… le Maroc, autre contrée berbère pourtant…
Par la suite et après l’exil en France de nombre de « Kabyles » dégoûtés par la faillite de « l’Algérie plurielle » promise par les nassériens, les baathistes du FLN et leurs soutiens français (les « porteurs de valise »), certains d’entre-eux se sont assimilés (devenant même préfets, d’où l’idiotie d’un Sarkozy appelant à des préfets musulmans) tandis que d’autres se sont réfugiés dans une islamité imaginaire qui a la suite du énième échec dudit « printemps berbère » des années 80 a fait dans les années 90 le gras du FIS et des groupes djihadistes (combien de Berbères, en particulier marocains, se firent sauter au nom de leur dieu, chair à canon rêvée ?), soumission véhémente toujours entretenue par un Mélenchon dont le trotskisme soutint le FLN de Ben Bella, une soumission que les adeptes de Zidane défendent donc encore aujourd’hui en interdisant à Zemmour, pourtant l’un des leurs, le droit de jouer, en France, au football, dans un endroit qu’il a pourtant loué conformément au droit français.
L’infamie, la soumission, en continu donc, et toute honte bue (voir mon livre, supra, et autres écrits).
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