Embargo du pétrole russe ou comment tuer (encore plus) la population roulant au diesel en France

02/06/2022 (2022-06-02)

Par Lucien SA Oulahbib

Un site spécialiste « auto » relate que la « complotiste » Barbara Pompili avait déclaré en mars dernier : « Nous avons en Europe et en France à faire face à ce besoin de diesel, qui risque de se faire de plus en plus crucial si des décisions sont prises dans les jours ou les semaines à venir ». Il note aussi que la Russie « exporte également 1,5 million de barils par jour de gazole, dont l’Europe et notamment la France sont très friandes. Dans l’Hexagone, la part du diesel dans la consommation de carburants routiers reste encore prépondérante à 75,7 % en février 2022, selon les chiffres des professionnels du secteur pétrolier ». (…).

Ainsi, et alors que les « sanctions » contre la Russie n’ont rien donné (bien au contraire, le rouble et les exportations russes sont en pleine forme), aggraver celles-ci revient en réalité de nouveau à jouer au billard à mille bandes (comme pour les « incidents » du Stade de France) en les utilisant contre cette population réfractaire qui roule au diesel hors des mégapoles dominées par l’alliance objective (et subjective autour de l’islam et de l’eugénisme de « genre ») entre les deux M (Macron et Mélenchon).

C’est honteux, odieux, criminel.

Honteux, car au lieu de dire les choses et en voyant bien que ce n’est pas pour demain que les voitures électriques vont être achetées par une France en état de mort industrielle et qui survit avec peine à sa dégringolade faramineuse (déficits divers, guerre civile larvée contre tout ce qui est femme, gay, pompiers, profs, flics, même s’ils ne sont pas » blancs »), le Pouvoir et sa fausse opposition se servent de la guerre de plus en plus otanienne (interdisant à Kiev de négocier au mieux, comme il a été vu à Istanbul) pour faire avancer leur faux agenda de la fausse transition qui n’a rien d’énergétique (car dans ce cas il aurait fallu protéger et étendre le nucléaire tout en le rendant plus propre) ni d’industriel (la fiscalité et l’inégalité entre grandes et petites entreprises plombent toute « reconquête »…).

Odieux, car en mentant ainsi effrontément, le Pouvoir des deux M instrumentalise (au-delà des « pudeurs de gazelle » du second M) la souffrance directe des populations qui subissent la guerre ayant débuté depuis que les accords de Minsk 2 n’ont pas été respectés par le régime issu du coup d’État de 2014 à Kiev, alors que la France tout comme l’Allemagne avaient comme devoir de vérifier la bonne tenue de ces accords sur le terrain ce qui n’a pas été fait. Les Américains de Biden, mais aussi avant lui de l’État profond, aveuglés par la fausse théorie du pivot (opposée à celle du « glacis ») ont en même temps et depuis 2020 incité le régime de Kiev à profiter de ces huit ans de tension, à concentrer des troupes par ailleurs enclavées dans le Donbass, à agir en mars 2022 afin de le reconquérir en profondeur (sans oublier la Crimée…). Alors que si la Serbie avait fait de même après avoir perdu le Kosovo (pourtant légalement partie intégrante), les puissances « démocratiques » l’auraient vertement sermonné et sanctionné. Deux poids, deux mesures, donc bien sûr…

Criminel, enfin, car le propre du préposé à la « chose » est de mentir et aussi de camoufler son méfait (paradoxe du menteur) jusqu’à le faire disparaître (Foucault était fasciné par ce dernier point d’où son intérêt pour le « crime » chez Sade et aussi chez Pierre Rivière). Le Pouvoir en place utilise à fond ce procédé (tant vanté dans les Salons) depuis que le nihilisme domine après disons la prégnance de l’Absurde secrétée par l’existentialisme et ses dérivées (nous serions « jetés » dans le monde sans racines ni autre identité que celle (re)produite par le « milieu » ambiant). Le tout s’est accentué après 68 par la mort de Pompidou (dernier homme d’État, Mitterrand en étant seulement la simulation) et par la suite la montée en puissance d’une technostructure persuadée que le monde se conduit comme une fusée ou un missile et se réduit donc à des modélisations de trajectoire, ce qui est bien sûr faux et surtout ridicule. Tout cela aura débouché sur une frénésie du Pouvoir, tant celui-ci œuvrait non seulement à l’enrichissement par la corruption (mort de Boulin et de Fontanet par exemple), mais aussi à cette espèce de drogue narcissique secrétée par les médias et donc à l’orgueil et à la vanité exacerbés (surtout à l’époque de « l’enfant roi ») que seule la prise de coke en permanence (freinée en descente par des opiacés et le sexe, d’où les « accidents » genre ancien dirlo de SciencePo) peut suppléer entre deux couvertures de magazine à grand tirage ou d’émissions apologétiques, un peu comme ces grands acteurs qui ne supportent pas les entre-deux films et s’abandonnent à l’alcool, à la drogue et à la consommation d’éphèbes comme des éternels adulescents en manque continu de reconnaissance.

Nous sommes au fond gouvernés de plus en plus par des criminels au sourire d’ange (les mamies sont ravies, y compris celles de la Nupes, en votant comme il faut).

Et le peuple des villes ainsi soumis y acquiesce, content lui aussi de voir le peuple de la campagne de plus en plus dans la mouise et « détruit » par une population bigarrée que les criminels au Pouvoir espèrent des plus (in) conciliantes — ce qui cependant (ne) se vérifie (pas) à voir les méandres de ce qui s’est passé au Stade de France qui s’avère juste être le condensé (hyperréaliste) de ce qui se passe au quotidien dans le pays, mais dans l’indifférence tartufienne générale, tant le dénoncer passe pour « hérétique » (« conspirationniste »).

« Encore un moment monsieur le bourreau »…

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