31/05/2021 (2021-05-31)
[Source : Anthropo-logiques (tdg.ch)]
Par Jean-Dominique Michel
Nous pouvons nous demander à ce stade si la « Covid », entrée dans sa saison 2, n’est pas une fiction dystopique produite par un quarteron de scénaristes sociopathes !
Alors que l’efficacité des traitements précoces ne cesse de se confirmer, alors que la volumétrie de l’épidémie ne cessent de se confirmer rassurantes, la pression narrative ne se relâche point : des résurgences dans certains contextes sanitairement précaires (comme hier au Brésil et aujourd’hui en Inde) sont brandies par les médias comme de nouvelle évidences de la nature apocalyptique du virus.
Alors que rapportées à leurs populations et mis en perspectives des problèmes sanitaires endémiques qui s’y constatent, ces épisodes, tout tragiques qu’ils soient dans la réalité de ceux qui les subissent, n’ont hélas rien d’exceptionnel.
Et alors que la campagne « vaccinale » confirme être hasardeuse, dangereuse même, ainsi que parfaitement contraire aux règles et aux principes éthiques devant prévaloir en la matière, l’emballement conduit maintenant à ce qu’il faut bien appeler de nouvelles monstruosités.
Comme l’ouverture dans le canton de Vaud de l’expérimentation génique aux femmes enceintes (malgré l’augmentation constatées des fausses-couches chez les « vaccinées »…), la marche en avant vers la « vaccination » absurde des enfants et adolescents, qui sacrifiera inévitablement un certain nombre d’entre eux qui n’auraient aucunement été à risque ni de faire une forme grave de la maladie ni de la transmettre.
Cette danse de Saint-Guy semblant pour l’instant inarrêtable, il nous restera donc à continuer à en énoncer la tragique et meurtrière absurdité, en soulignant au passage combien la presse (sorry les gars) continue de ne pas faire son travail.
En taisant par exemple les falsifications des études produites par l’industrie, la complicité crapuleuse au tout-vaccinal de certaines autorités de santé (les scandales de corruption se multiplient à l’échelon de l’Union européenne) ainsi que la réalité préoccupante du taux d’effets indésirables et des décès dus à la « vaccination » dans un contexte de reporting défaillant du nombre réel d’accidents.
Bref, le bon peuple-marionnette n’est pas près de cesser de danser au bout de son fil et bien malin qui peut prédire la fin de cette « psycho-pandémie » collective comme l’appelle si à propos Michel Maffesoli.
Restent donc, encore et toujours, quelques sources et ressources pour raison garder et ne pas être dupes.
Parmi icelles, relevons le travail d’information remarquable produit par quelques collectifs ou médias indépendants -comme bien sûr Réinfo-Covid. Saluons par la même occasion (avec un lien d’intérêt que je m’empresse d’annoncer puisque j’ai l’honneur de participer à cette aventure !) la création en Suisse romande de la plateforme d’information CovidHub.ch. Dont la mission est de donner l’information manquante (parce que filtrée, occultée ou censurée par les médias grand public) qui permettrait à tout un chacun de se forger ses opinions et prendre ses décision en toute connaissance de cause.
Le rôle de la presse, traditionnellement, était de présenter l’information de manière neutre, documentée et nuancée, en évitant de prendre partie dans les querelles idéologiques ou de participer aux humaines magouilles. Depuis qu’elle a été instrumentalisée à cette fin -renonçant au passage à son travail d’investigation sur les questions embarrassantes- , non seulement laisse-t-elle nos démocraties orphelines d’un contre-pouvoir essentiel à leur santé mais participe-t-elle activement comme générateur principal à la psycho-pandémie.
Reste aussi heureusement l’apport salvifique de voix expertes ne cédant pas aux pressions et à la répression de l’omerta, qu’il s’agisse de scientifiques, de penseurs et philosophes, ou de professionnels détenant des pièces du puzzle essentielles à une compréhension restaurée de la relativité et de la complexité des choses.
Parmi celles-ci (je l’ai souvent affirmé, ayant eu l’honneur de recevoir et de re-publier de nombreux textes de qualité) figurent des voix de médecins-psychiatres.
Nous vivons un temps où se multiplient hélas les impacts destructeurs des politiques sanitaires imbéciles qui nous ont été infligées depuis quinze mois, que j’avais prévus et annoncés de longue date. C’est sans doute le pire pour moi dans cette affaire : ne pas être entendu, me voir attaqué voire harcelé par certains suppôts de la dérive en cours ou devenir (temporairement) objet de scandale n’est rien face à ces montagnes de drames qui apparaissent.
Désormais donc, outre une flambée de la détresse psychosociale et des hospitalisations en psychiatrie, outre les faillites à la pelle d’honnêtes travailleurs étranglés puis conduits à la ruine par nos autorités, outre les morts inutiles de dizaines de milliers de personnes qu’il aurait été possible et impératif de soigner, apparaissent des réalités terribles et terrifiantes comme des suicides de jeunes enfants.
A Toulouse, les services de pédopsychiatrie alertent ainsi sur des pendaisons ou des défenestrations d’enfants âgés de six ans et les larmes -que les cyniques se fassent plaisir et se moquent- coulent en l’écrivant.
Comment la population, les familles, les parents, comment des corps de métier entiers comme les médecins et les enseignants, ont-ils pu ne pas voir que nous étions en train de générer une réalité mortifère, morbide, destructrice en particulier pour les groupes les plus vulnérable de la population ?
Notre Constitution -désormais piétinée, abusée, trahie et violentée par ceux qui auraient la charge d’en être les garants- énonce que c’est à la manière dont une société traite les plus vulnérable de ses membres que se reconnaît sa valeur et ses qualités.
Les yeux de ces enfants suicidés nous regardent depuis le fond de leurs tombes.
Et que leur regard puisse enfin collectivement nous hanter à l’heure où les crapuleries continuent à exploiter les lâchetés pour poursuivre envers et contre tout une entreprise de destruction massive des fondements de notre humanité.
C’est avec gratitude et fierté que je publie ici deux textes proposés par des habitués de cette page, les Dr Frédéric Badel et Frédérique Giacomoni. Ces deux médecin-psychiatres font partie des braves qui ne sont pas résignés au silence et à la complicité passive des dérives en cours conduisant à ces réalités terribles qui commencent seulement à nous exploser au visage.
Qu’ils soient remerciés de leur engagement et de leur courage, comme de la confiance qu’ils m’accordent en m’autorisant à re-publier leurs textes sur cette modeste page…
Et puissions-nous enfin, enfin, trouver le chemin de retour vers l’intelligence, le bon sens et le socle même minimal de notre humanité.
COVID-19 : VERS UNE SOCIÉTÉ DU SANS CONTACT ?
Par Dr Frédéric Badel
Quelques paroles de patients, recueillies au cours des consultations, doivent être rapportées en guise d’introduction. Le premier patient avait été hospitalisé pendant plus d’un mois, le second traité en soins externes, mais leurs récits se rejoignent. L’un et l’autre témoignent de la transformation rapide et profonde qu’a subie notre idée du soin, dans une société devenue monomaniaque, soucieuse avant tout de se préserver du Covid.
Le premier patient résume en quelques mots le vécu de bien des malades obligés de séjourner pour un temps plus ou moins long dans des cliniques ou des hôpitaux : « Si je sors pour le week-end, je suis en quarantaine pour une semaine en revenant dans l’établissement… si mes enfants viennent me visiter, ils doivent porter le masque, et je ne peux pas les embrasser… ils doivent rester à deux mètres… on ne peut pas sortir, on est en prison. Si j’avais été mieux, je ne serais pas resté dans ces conditions, ce n’est pas digne, surtout avec les PCR à répétition, on ne peut pas refuser, nos droits ne sont pas respectés ».
Le second, en l’occurrence une patiente, questionne directement notre humanité. Elle se rend à l’hôpital pour quelques heures, pour se voir administrer une chimiothérapie. Les cures antérieures ont affecté sa motricité car le produit a attaqué les nerfs de ses jambes. « Je ne peux pas me déplacer sans aide. Mon mari n’a pas été admis dans l’hôpital à cause du Covid ; il a dû m’attendre à l’entrée. Une patiente qui voulait m’aider à me déplacer s’est fait reprendre par une soignante qui lui a demandé de ne pas me toucher car c’est la règle de distanciation. Vous parlez de soins… on est traités pire que des chiens. Heureusement la patiente ne l’a pas écoutée et m’a aidée. Déjà qu’on est malade, comment voulez-vous qu’on aille bien dans ces conditions ? C’est inhumain ».
Si la qualité technique des soins n’est généralement pas remise en cause, les conditions de l’accueil et de l’hébergement, régies par les règles nouvelles, interrogent nécessairement car elles déclenchent des réactions d’hostilité, de défiance, voire de violence de la part de patients, peu habituelles en temps normal.
Les mesures d’hygiène prises dans certains établissements de soins, parfois drastiques, font oublier que la santé se définit par un état de bien-être physique, psychologique et social. Deux des trois épithètes ont pâti de la crise, jusqu’à parfois être effacés. Certains patients préfèrent renoncer aux soins non urgents tant ils jugent que les conditions de vie sont dépourvues d’humanité et manquent au respect le plus élémentaire de leur personne qu’ils sont en droit d’attendre en ces lieux, tant ils estiment que les mesures sanitaires sont disproportionnées. Le soin, synonyme de lutte contre le virus, a en effet été diminué de plusieurs de ses dimensions fondamentales comme le souci de l’Autre et de son bien-être, ou la bienveillance envers les malades.
Le propos de ces personnes, souvent devenues dépendantes et vulnérables du fait de la maladie, invite à s’interroger sur le type de gestion de crise que proposent les autorités. Jusqu’où est-il raisonnable d’aller dans la traque d’un virus ? Quel modèle de société point à l’horizon quand la priorité retenue par une certaine science, érigée en guide, est d’éradiquer un virus ou de prévenir toute épidémie, quitte à piétiner un des éléments qui nous fonde de façon ontologique et qui nous situe dans l’humanité commune, à savoir le contact sous toutes ses formes ?
Mesures et démesures
Les mesures « sanitaires » prises pour lutter contre l’épidémie ont essentiellement consisté dans l’instauration de gestes barrière (lavage des mains, port du masque, distanciation sociale) et la réduction des droits des personnes (interdiction de regroupement, jauges multiples, atteinte au droit de travailler et de se déplacer). Si certaines de ces mesures peuvent sembler classiques et de bon sens, comme le lavage des mains ou le port du masque dans des situations précises, d’autres, si elles devaient durer, pourraient rapidement se révéler préjudiciables. L’histoire de l’humanité le montre.
La phylogénèse nous apprend en effet que les animaux les plus anciens, de type reptilien, n’ont que peu voire pas de contacts avec leur descendance. Leur progéniture naît autonome et nombreuse, ce qui permet de pallier les lourdes pertes qui se produisent dès la naissance. Elle n’a pas besoin de l’assistance de ses parents, lesquels ne s’en préoccupent pas. Par exemple les petites tortues naissent en grand nombre sur les plages, sans aide aucune et, malgré les multiples dangers qui les guettent dès la sortie de leur coquille, leur nombre permet le renouvellement de l’espèce. Elles sont d’emblée équipées, sans apprentissage nécessaire, pour tout ce qui est indispensable à leur vie, à savoir se nourrir, se reproduire, se diriger. Leur cerveau est centré sur l’auto-protection pour faire face à la menace. On estime cependant que 98 % d’entre elles n’atteignent pas l’âge adulte.
Cet exemple, édifiant, permet d’illustrer la vulnérabilité de l’espèce quand ses membres n’interagissent pas et quand les rapports entre les vivants n’intègrent pas la dimension du soin, ce qui a été la règle pendant des millions d’années. Or, le passage de la survie à la conservation des espèces s’est réalisé en partie grâce à l’émergence du soin.
Il y a environ 120 millions d’années, les femelles mammifères ont commencé à prendre soin de leur progéniture. Ce phénomène, qui s’est accompagné de la réduction du nombre des naissances pour que la mère puisse investir les petits, se double d’un changement dans le cerveau, lequel permet au petit de se tourner vers sa mère, de chercher sa proximité plutôt que de la fuir, et à la mère de lui assurer soins et protection. Cette interaction va bien au-delà de la préservation de la vie physique. Par les soins prodigués et le contact, le parent stimule en effet le système d’apaisement du petit qui calme à son tour son système de menace. Il suffit de regarder les images fabuleuses filmées par le naturaliste britannique D. Attenborough pour constater la magie du soin dans le monde naturel.
Parce qu’ils naissent avec des capacités d’apprentissage, les petits restent un temps variable avec leurs parents avant de les quitter. L’environnement joue un rôle dans l’épanouissement de ces espèces pour lesquelles l’existence dans son entièreté ne se résume pas au matériel génétique qu’ils détiennent à la naissance.
Ce phénomène s’est poursuivi jusqu’à l’homme avec, comme corollaire, le développement extraordinaire du cerveau ces trois derniers millions d’années. À sa naissance, le petit d’homme est très incomplet et entièrement dépendant de son environnement. À ce stade, certaines zones de son cerveau sont déjà spécialisées et répondent à la gentillesse et à l’affection. Les gènes qui y correspondent sont activés ou désactivés en fonction de la quantité et du type d’affection qu’il reçoit, tout particulièrement au début de sa vie. Ainsi, des modifications du cerveau sont visibles en cas de carences de soins ou d’abus sévères alors qu’elles ne sont pas observées si les soins sont correctement assurés.
Le soin a par ailleurs des effets sur la production d’ocytocine, une hormone importante liée à nos sentiments de sécurité et d’affiliation et qui joue un rôle social majeur. L’ocytocine est en particulier stimulée quand des soins sont prodigués par les parents ou leurs substituts, et il a été établi que le contact physique augmente son taux (câlins, bisous, caresses). Cette hormone intervient dans la capacité à faire confiance, à aimer les gens, à nourrir un sentiment de sécurité. Elle diminue également le stress. Plus largement, il est démontré que les animaux chez qui cette hormone est éliminée ne développent pas d’attachement à leur progéniture.
Le cerveau humain est donc conçu dans son ensemble pour être sensible aux marques d’affection et aux soins issus de l’environnement à travers toute une série de systèmes spécialisés capables de ramener le calme et le sentiment de sécurité.
Pour contrôler les systèmes d’activation des conduites ou ceux de la peur, un système antagoniste est capable de ramener le calme. Il comprend le système parasympathique et certaines zones cérébrales correspondant aux sentiments de bienveillance, d’affiliation et de compassion, la compassion pouvant être comprise comme la capacité qu’a la mère (principalement) à repérer la souffrance de son enfant et à lui venir en aide.
Ces systèmes sont stimulés par le regard, la parole et l’étreinte. L’enfant peut être rassuré ou consolé par un simple contact ou une parole gentille (en thérapie, l’auto-compassion passe par le contact avec son propre corps, par exemple le fait de s’étreindre, et procure de l’apaisement).
Les parties de notre cerveau qui soutiennent et permettent l’attachement et plus largement l’affiliation sont liées à des sentiments d’empathie et d’amitié. Ces sentiments nous permettent d’appréhender le milieu extérieur et nos semblables, de nous sentir dans un même flux d’humanité, de nous considérer comme des humains au milieu d’autres humains, préoccupés, quelles que soient leurs différences, par le souhait d’être heureux et ne pas souffrir. Ce sentiment d’affiliation se développe différemment selon que l’on grandit dans un milieu bienveillant ou dans un milieu plus hostile. L’affiliation est donc étroitement liée au sentiment communautaire.
Ces systèmes codant pour l’apaisement, la bienveillance, la compassion nécessitent une stimulation suffisante, régulière et permanente, pour que l’individu se porte bien, pour qu’il soit en bonne santé.
Cela explique que certaines personnes âgées, isolées, privées de leurs seuls repères affectifs – les visites de leurs proches le plus souvent – se laissent mourir ou développent des troubles cérébraux dégénératifs irréversibles. Pour elles, la vie sans affection n’a peut-être plus de sens et les systèmes neuro-hormonaux perdent leur équilibre, favorisant l’apoptose.
Cet équilibre fragile risque de subir de graves dommages lors chocs importants et/ou prolongés comme le montre l’exemple des personnes qui ont vécu des traumatismes. Ces victimes présentent en effet des modifications de leur fonctionnement cérébral avec une hyperactivation des zones correspondant à la peur et une sous-activation des zones correspondant à l’apaisement. Ces états font suite à des épisodes de peur intense, d’incompréhension ou de sidération plus ou moins durables. Les modifications immunitaires liées au stress peuvent également laisser émerger des maladies auto-immunes, des cancers ou d’autres pathologies somatiques (ulcères, infarctus etc.)
Des mesures délétères
Les mesures prises à partir de mars 2020 et surtout du mois d’octobre de la même année concernent toute la population. Elles ont mis un terme aux rassemblements, à la fréquentation des lieux d’échanges et de socialisation – bars, restaurants, salles de sport et de spectacles-. Nombre d’associations ont également fermé, une part des salariés a été obligée de travailler à domicile en télé travail. Les cours en distanciel ont réduit les échanges également chez les étudiants et les élèves. Les rares échanges qui subsistent se réalisent avec des normes « sanitaires » impliquant une distanciation, le port du masque et une limitation du nombre des personnes qui se regroupent.
Cette nouvelle façon de vivre modifie notre système hormonal, immunologique et cérébral. Il se pourrait même, si ces habitudes devenaient pérennes, que des modifications adaptatives de nature épigénétique (mode de lecture de notre code génétique) apparaissent. Ceci est d’autant plus grave que les études menées sur les personnes ayant subi des traumatismes montrent une transmission de ces traumatismes aux générations suivantes. La nature épigénétique de cette transmission a été mise en évidence.
Les mesures prises pour lutter contre le virus vont donc à l’encontre de ce que sont les humains, des êtres de communication et de contact. Elles sont délétères et nous mettent face à un défi, celui de préserver notre santé. Nous constatons qu’en diminuant la convivialité et les loisirs, la quantité et la qualité des contacts, notre dynamisme et notre joie de vivre s’altèrent. Nous tendons au repli et à l’aboulie. Notre pulsion de vie s’épuise.
Nous pouvons prendre conscience de cette réalité nouvelle pour réagir au mieux et prendre soin de nous. Des modifications de nos habitudes peuvent se révéler salvatrices pour rétablir ou maintenir l’équilibre entre les systèmes activateurs et les systèmes de détente. La source de stress la plus présente réside dans le réseau d’informations qui relaie presque exclusivement des nouvelles qui activent les systèmes de menace.
S’apaiser
Par exemple, il est possible de réduire ces sources de stress en regardant les informations peu de temps, en se limitant aux titres, en faisant des pauses d’informations de plusieurs jours, en s’informant de façon indirecte (réseaux sociaux) pour éviter de subir les chocs émotionnels créés par les annonces.
La réduction du stress peut aussi passer par une alimentation équilibrée, laquelle participe à une bonne digestion et à l’entretien du microbiote (le microbiote comprend des milliards de bactéries, champignons et virus dont le métagénome joue un rôle encore peu connu).
Activer les systèmes d’apaisement constitue égale une cible majeure et plusieurs propositions peuvent être faites en ce sens :
- Rencontrer les personnes/amis, échanger sur ses expériences actuelles pour aider à trouver du sens et du réconfort et augmenter le sentiment d’affiliation. S’inscrire dans des associations peut être utile et permettre de rencontrer de nouvelles personnes habitant à proximité.
- Éviter le repli en sortant, utiliser le plus possible les attestations tant qu’elles sont obligatoires. Le repli peut faire le lit de la dépression. Préférer les sorties aux écrans.
- Pratiquer de l’exercice physique régulièrement (production d’endorphines apaisantes). La marche constitue une activité physique à part entière.
- Favoriser les pratiques de détente (respiration, yoga, méditation, qi gong, etc), pratiquer des exercices de pleine conscience pour s’extraire des ruminations et apprendre à mieux observer le moment présent pour en profiter. Les anxieux sont très souvent en hyperventilation et la respiration abdominale, comme les exercices de cohérence cardiaque, sont rapidement efficaces pour la diminuer.
La méditation tournée vers la bienveillance l’émerveillement et la compassion permet de lutter contre les poisons mentaux que sont la colère, la haine, la peur, émotions négatives qui altèrent la qualité de vie. Des études menées récemment auraient montré que la pratique de la méditation diminuerait la vitesse d’érosion des télomères, ces parties distales a priori non codantes des chromosomes qui, avec le temps, se rétracteraient et détermineraient les modifications biologiques du vieillissement. - Développer des activités créatrices ou plaisantes: bricolage, dessin, chant, danse, lecture etc.
- Préserver son sommeil.
- La prière est également un moyen de se recentrer, de prendre du recul, de donner du sens, de faire corps avec le monde et l’univers.
- Faire des câlins, caresses, pratiquer la méditation, l’écoute des autres, l’exercice physique et l’activité sexuelle, faire des cadeaux, faire plaisir, rire, garder de l’humour, sont cités pour augmenter le taux d’ocytocine.
- Avoir des activités agréables, voir les autres et échanger avec eux, les toucher, les embrasser, les étreindre, contribue grandement à maintenir une bonne santé physique et mentale. Toute atteinte prolongée à ces activités fondamentales peut détériorer gravement et durablement ce capital. C’est pourquoi l’isolement social et les privations sensorielles sont classées dans les tortures.
Heurts de fond
La société du sans contact, qui a été imposée de façon irresponsable et arbitraire, sans aucune référence aux pratiques de gestion passée des épidémies, se heurtera toujours à ce que nous sommes de façon pérenne et profonde, des êtres sensibles à la gentillesse, aux marques d’affection et aux contacts. Sa mise en place sera obligatoirement un échec.
La richesse et la diversité des liens sociaux étant un gage de santé, une transgression brutale, forcée et durable de cette humanité ne pourrait se réaliser qu’au prix d’une réduction de population sélectionnant progressivement les mutants de demain, qui auraient par exemple désactivé la production d’ocytocine ou d’autres hormones régissant le lien à l’autre et l’affectivité. Des mutants capables de vivre dans un référentiel totalement différent où l’individualisme règnerait et où tout échange avec l’autre serait devenu inutile. Un monde d’écrans et de machines, de consommation, de travail, dans lequel les notions de loisir, de partage, de convivialité, de contacts, auraient disparu.
Quand bien même ce système oppressant mis en place depuis plus d’un an serait levé, il aura été le moyen de dissoudre les libertés individuelles et d’instaurer un apartheid sanitaire. Les lieux d’échanges et de convivialité ouvriront comme dans le monde d’avant, mais dans un référentiel différent intégrant les barrières sanitaires et l’obsession de la maladie. Le chemin est désormais tracé pour que cette obsession de la maladie et sa hantise nourrissent les prochaines crises sanitaires, lesquelles induiront les mêmes réactions irrationnelles de peur et ouvriront les portes à de nouvelles modifications dans nos relations sociales, nous isolant toujours un peu plus les uns des autres, acceptant d’avantage de réductions de nos droits.
Dr Frédéric BADEL
Mai 2021
« Au fond de moi, je le savais ! »
Par Dre Frédérique Giacomoni
Combien de fois avez-vous pensé ou prononcé cette phrase?
Où situez-vous ce « fond de moi »?
Dans votre tête, dans vos pensées ou bien plutôt quelque part dans vos tripes?
La plupart d’entre nous situons clairement ce « fond de moi » dans les tripes, dans un espace sous le diaphragme et derrière l’estomac. C’est probablement là que se situent l’intuition et les pensées qui jaillissent dans le corps.
L’être humain a cette particularité de pouvoir déplacer son attention là où il le veut. Il peut choisir de la mettre dans sa tête, de suivre toutes ses pensées voire même de s’y accrocher ou de mettre son attention dans son corps par exemple dans cette zone sous le diaphragme et ainsi se connecter directement avec son intuition.
Beaucoup d’entre nous ne ressentent plus ni leur corps, ni leur instinct ou leur intuition et se sentent plus ou moins complètement coupés de leur corps. Cette dissociation totale ou plus souvent partielle selon les personnes provient d’expériences traumatiques répétées. Les traumatismes qui la provoquent sont physiques, bien évidemment, et aussi psychologiques.
Peu importe la nature des trauma psychologiques, le résultat sera toujours le même : maintenir les peurs à un haut niveau, peurs qui empêcheront l’Etre d’évoluer et de grandir en autonomie et en liberté. Les peurs maintiennent l’Etre dans un état de soumission voire d’esclavagisme. Les peurs sont un produit du mental et chacune d’entre elles forme les barreaux de notre prison. Le mental est une prison. D’ailleurs la technique utilisée par les sectes pour maintenir leurs adeptes dans la dépendance consiste pour le gourou à créer ou s’appuyer sur une peur terrible : celle de la mort sous toutes ses formes – peur de la fin du monde, peur d’être banni, peur de l’opinion des autres, peur du rejet du groupe, peur de sortir du rang, peur de la maladie, peur du jugement, peur du regard des autres…- pour provoquer chez ses adeptes une émotion forte et propose alors LA solution que lui seul détient. Il utilise également d’autres techniques issues de l’ingéniérie sociale qui lui permettent d’empêcher ses adeptes de réfléchir par eux-mêmes. Les adeptes consentent donc à cesser leur réflexion et à s’en remettre au gourou. Ils sont soulagés de ne plus avoir à réfléchir et n’ont plus besoin de tenir compte de leurs ressentis, il suffit de suivre les préceptes du « sauveur, celui qui connaît la solution ». C’est plus confortable pour eux de suivre sans réflexion que de remettre en question leurs propres croyances. Il faut réfléchir à cette phrase de Machiavel : « Celui qui contrôle la peur, contrôle les âmes ».
Lorsque les trauma psychologiques sont répétés, l’être humain se dissocie pour se protéger dans un réflexe de survie. Il se coupe, sans intention consciente de le faire, de son ressenti douloureux et pense ainsi avoir réglé le problème. Or plus il se coupe de ses ressentis et plus il sera amené à le faire. A tel point que la coupure, cette dissociation peut devenir une manière d’être au monde. Dans ce cas terrible, la personne est coupée dans son incarnation et ne peut plus ressentir son intuition. C’est comme si elle avait perdu sa boussole. Certains nomment d’ailleurs cette intuition : la partie divine en soi. Peu importe que l’on croit ou non en Dieu. C’est en se reliant à son corps et à ses tripes que l’être humain peut ressentir sa « pleine conscience ». C’est -à-dire la totalité de sa conscience et pas seulement celle contenue dans sa tête. Devenir conscient c’est sortir de la prison. Le mental réalise alors qu’il pensait être en prison et que ce n’était qu’une illusion.
La totalité de sa conscience nécessite donc de pouvoir relier le mental – les pensées qui viennent de la tête – à l’intuition dans le corps : aux pensées et ressentis qui viennent du corps. Or si la personne est dissociée, elle ne peut plus réaliser cette connexion pourtant essentielle à sa réflexion. Une personne dissociée est donc la candidate idéale pour subir l’influence d’une personne ou de toute autre entité comme un état qui aurait intérêt à la maintenir dans la peur pour mieux la manipuler et la soumettre. Par exemple, beaucoup d’entre nous ont eu des parents qui utilisaient la peur ou la honte pour faire tenir les enfants tranquilles : « tu n’as pas honte? » ; « Attention, ne fais pas ça, sinon tu vas voir ce que tu vas voir. »…Ce modèle éducatif remonte souvent sur plusieurs générations. A telle enseigne que certains définissent le « mental » comme la somme des peurs de l’humanité!
Si la personne est dissociée, même partiellement, son attention est donc tout le temps captivée par les peurs et cela génère évidemment des tas de troubles, de confusion, de difficultés de tout ordre dont l’incapacité à ressentir ce qui est bon pour soi, ce qui est juste pour soi et ce qui fait sens pour soi.
Je reprends là, comme un exemple, les paroles du Père Kalka qui fût aumônier dans l’armée française et qui écrit ceci :
« …Mais il y a deux catégories de chef et deux sortes de solitude. Le premier est pendu au câble du téléphone et attend les directives venant d’en haut. Quelles que soient ces directives, il les accepte sans broncher, car il ne pense qu’à son avancement. Le second se met devant Dieu et sa conscience, et décide. Oui, je sais, ce n’est pas évident de prendre ce genre de décision, c’est même très dur d’assumer ainsi cette volonté qui pourrait être, et en général, elle est celle du Ciel. Elle vient toujours du Ciel, d’ailleurs, dès qu’il est question de vérité, de courage et d’honneur. »
Il décrit très bien la nécessité de se connecter à sa pleine conscience dès qu’il est question de vérité, de courage et d’honneur. C’est donc essentiel de pouvoir reconnecter le mental, la tête avec le corps et ses ressentis profonds. Il faut aider chacun d’entre nous à se reconnecter avec son intuition. Il faut rétablir la ligne!
Depuis la découverte de l’importance du rôle du microbiote dans la gestion émotionnelle certains n’hésitent pas à parler du tube digestif comme étant notre premier cerveau ! Premier ou deuxième, ce qui compte est de relier ces deux cerveaux et que cette connexion ne puisse pas être interrompue à tout bout de champ.
Une manière de restaurer cette connexion essentielle entre nos deux cerveaux est sans conteste la méditation. Le Dalaï-Lama postule d’ailleurs que si l’on enseignait la méditation dans une classe d’âge à des enfants de 8 ans, la paix dans le monde serait obtenue en une seule génération. Le pouvoir de la méditation de masse créatrice de paix pour réduire la guerre et le terrorisme a été testé à plusieurs reprises, notamment sur la guerre civile au Liban avec une réduction de 70% des décès liés à la guerre. http://www.permanentpeace.org/evidence/war.html
La pratique de la méditation comme outil de développement personnel est depuis longtemps théorisée et relayée par nombre d’auteurs, ouvrages, congrès, théories, recherches…Cette pratique est essentielle et utile comme préalable pour rétablir la connexion en soi tout d’abord. En revanche elle ne doit pas en rester à ce stade car se sentir mieux, se développer, grandir en soi n’est pas une fin en soi! Ce n’est que le début du travail qui n’a de sens que si cette meilleure connexion à SOI permet d’améliorer sa connexion aux autres et à l’AUTRE plus généralement. Cet Autre, ce Tout Autre plus grand que soi. On pourrait aussi le nommer l’intelligence collective ou inconscient collectif. A ce titre j’estime même que le terme de 3ème cerveau serait intéressant. On pourrait ainsi postuler que la pratique régulière de la méditation est l’outil nécessaire, simple gratuit et facilement accessible, puisqu’il s’agit d’un travail sur le souffle, outil nécessaire et indispensable pour connecter les trois cerveaux dont nous avons besoin pour vivre sainement. Lorsque l’être humain parvient à se connecter à plus grand que lui, il apprend à laisser son ego à sa juste place et peut développer sa conscience ou plutôt la totalité de sa conscience en lui et autour de lui.
En étant correctement « aligné » c’est-à-dire en maintenant cette ligne fonctionnelle entre les trois cerveaux : spirituel (intelligence collective) , organique (mental) et digestif (émotionnel) nous aurons beaucoup moins tendance à utiliser la violence sous toutes ses formes et pourrons améliorer le respect et la compassion pour toute forme de vie humaine ou non humaine. Le mot compassion est très beau bien qu’il soit difficile d’en trouver une définition parfaitement consensuelle. La définition qui me paraît la plus juste est celle qui fait de la compassion la forme la plus élevée, la plus pure de l’Amour. Les travaux se multiplient pour montrer l’intérêt de la pratique méditative et spirituelle pour aller vers une transformation collective. La crise que nous traversons actuellement est essentiellement spirituelle. Seule une reconnexion de l’être à des valeurs hautes telles que compassion, miséricorde, pardon, amour inconditionnel, beauté, bonté, vérité…peut nous aider à sortir de cette crise qui emprisonne les humains dans leur seule volonté-nécessité de survivre. La méditation en est un des vecteurs.
Laissons-nous inspirer par cette phrase de Gandhi « Sois le changement que tu veux voir dans le monde ».
Dre Frédérique Giacomoni
Mai 2021
⚠ Les points de vue exprimés dans l’article ne sont pas nécessairement partagés par les (autres) auteurs et contributeurs du site Nouveau Monde.