14/01/2021 (2021-01-14)
Par Joseph Stroberg
De manière générale, notre époque connaît deux mouvements d’ensemble distincts : un mouvement vers la matière, le matérialisme, les préoccupations existentielles… et un autre vers le ciel, le spirituel, les préoccupations essentielles… Cela a probablement été le cas depuis les origines de l’Humanité, en des proportions variables, certaines époques étant dominées par la tendance spirituelle et d’autres par la tendance matérielle. La particularité de la nôtre est un clivage croissant entre ces deux mouvements.
Le monde matérialiste et technologique évolue vers une recherche de plus en plus poussée de contrôle sur toutes les dimensions de la vie matérielle et tend à étouffer les expressions de la Conscience et de l’Esprit. Cela en arrive à un point où l’on peut pratiquement parler de dictature technocratique, avec notamment l’arrivée des implants RFID promus de manière croissante et flagrante par les médias mainstream.
À l’opposé, une résistance à l’oppression cherche à s’organiser, mais jusqu’à présent en ordre très dispersé. Elle est souvent animée par un idéal d’un ordre ou d’un autre, par une foi d’inspiration religieuse ou directement issue de la conscience, ou encore par la sensation plus ou moins confuse que ce monde est en train de dérailler ou de foncer dans un mur.
Si la pensée est créatrice, elle ne peut matérialiser un projet que si elle est suffisamment soutenue et suivie d’un bout à l’autre de la chaîne de manifestation, depuis le plan d’origine mentale, jusqu’à sa réalisation concrète. Lorsqu’il s’agit d’une création individuelle, le créateur doit donc être suffisamment concentré et persévérer depuis l’idée initiale et sa planification jusqu’à l’obtention de la finalisation de la création dans la matière, ceci en passant par une volonté ou un désir suffisants de voir l’idée s’incarner. Dans le cas d’un groupe, le projet s’incarnera d’autant plus facilement que les désirs, volontés et efforts sont tous orientés dans la même direction et suffisamment en phase.
Une résistance désorganisée, sans pratiquement de coopération entre les différents groupes et tendances, est comparable à un ensemble de pensées cherchant à matérialiser un projet de manière chaotique, anarchique ou déstructurée. L’énergie se disperse dans toutes les directions et aucun projet d’envergure ne parvient à voir le jour. La résistance reste alors automatiquement faible et sans réel pouvoir d’action face à la dictature technocratique. Elle peut être facilement écrasée. Ce n’est qu’une question de temps pour qu’elle soit aplatie par le rouleau compresseur de la normalisation, de la pensée unique, du langage orwellien et de l’inversion complète des valeurs.
Notre époque n’échappera à la dictature du Nouvel Ordre Mondial que de deux manières possibles. La première est une intervention d’ordre miraculeux, divin ou aliénigène bienveillant. À chacun d’estimer si ceci est probable ou très improbable. La seconde (qui n’empêche d’ailleurs pas la première et peut être utile en attendant son éventualité) est la réalisation d’une fédération ou d’une union de tous les groupes et de tous les individus appartenant d’une manière ou d’une autre au courant de résistance. Quelles que soient la nature et la définition de ces groupes, quels que soient les individus, leur religion, leur orientation politique, leur ethnie, leur profession, etc., ils gagnent à rechercher la coopération, la réunion sur l’essentiel, la mise de côté des différences provenant de détails généralement matériels, mais non fondamentaux, la synergie dans les projets communs… Tous ces individus résistants à l’oppression et au matérialisme à outrance, qu’ils appartiennent ou non à des groupes plus ou moins structurés, ont quelque chose de fondamental en commun et apte à les unir : leur conscience.
La conscience de ce qui est juste, bien, beau, vrai… est universellement reconnue par tous ceux qui en sont habités. Les différences ne proviennent que de la personnalité des individus, des détails concrets sur lesquels ils s’accrochent encore, mais pas de leur conscience. C’est cette dernière qui leur permettra de s’unir et de faire réellement face à l’adversité, pour le but final d’une Terre délivrée et régénérée.
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