Commencement d’année : tristesse ou espoir ?

01/02/2024 (2024-02-01)

Par Christian Darlot

Tandis que les massacres sont filmés en direct sans que les spectateurs horrifiés puissent rien faire pour les atténuer, sans que même la Cour de Justice Internationale puisse les arrêter, pendant que les Israéliens génocident les habitants de Gaza pour agrandir le lebensraum et coloniser entièrement la Palestine devenue palästinienrein, la France sombre dans le vaudeville. L’Élysée-spectacle présente sa nouvelle attraction de début d’année, mix de Fellini et de Cage aux folles. On regretterait presque la féerie précédente, avec Babette en meneuse de revue, bas résille, tronche en biais et rideau de fumée vapotante. Vaporisée par les 23 coups de 49-3 tirés pour imposer des réformes (entendez : régressions) abjectes, la vapoteuse est virée. Et quand la Borne est virée, il n’y a plus de limite. La nouvelle escouade n’est pas un gouvernement, c’est une gay-pride, dont seuls les participants en marche tirent fierté, ravis de ne pas tirer le Diable par la queue et d’avoir tiré leur coup politique en public. Ceux qui ne sont pas déjà connus — entendons « connus de la Justice » quand elle fonctionne encore un peu — sont d’obscurs comparses de sombres malversations, dont il est seulement clair qu’ils vendraient leur cul pour conserver leur siège. Le Conseil des ministres joue au petit train ou à la couronne. L’hymne qu’ils entonnent n’est pas La Marseillaise, mais « C’est la chenille qui commence… ! ».

Born (stein) remplacée par Attal (i) c’est bonnet noir et noir bonnet, avec toutefois une nuance de noir : une apparatchike marchant à la vapeur, au cœur sec, acariâtre et soumise, mais connaissant, sinon le monde, du moins l’administration qu’elle savait mettre au service du capitalisme de connivence, cède la place à un giton ignorant, vaniteux, sans scrupules et sans nulle expérience de rien, chargé de commettre de nouvelles ignominies : imposer l’euthanasie dont la décision échappera bientôt aux victimes — comme pendant la tragique pantalonnade covidingue — et tenter le transfert de la souveraineté nationale à la tyrannie européiste. Excellent pour faire disparaître définitivement la France, besogne prescrite depuis six ans aux équipes successives amalgamées autour du détritus.

Significativement, quoique le Premier ministre ait été remplacé, la presse ne parle pas de nouveau gouvernement, mais de remaniement, tant il est évident que le gouverneur de province placé à l’Élysée applique les ordres reçus et n’emploie le PM que comme figurant à usage domestique. Depuis le coup d’État de 2005, lors de l’AVC de Chirac et du retour de l’agent de la CIA Sarközy, la France est réduite à un protectorat de l’empire financier zanglo-zélu, dont les fondés de pouvoir sont tenus par le chantage et imposés au peuple par une propagande intense et l’absence d’alternative réelle. Le déchet accomplit la mission assignée par ses maîtres : humilier la France et accabler les Français, pour préparer le coup de force européiste annoncé, supprimant le peu de démocratie résiduelle et vassalisant les États à un pouvoir étranger, non élu et atlantiste. D’où le choix de politichiens grotesques. Peut-on confier un armement atomique et un siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU à une telle bande de branquignols ? Certes pas. La sûreté du monde sera donc mieux garantie par le sérieux germanique de la Commission européenne, sous contrôle anglo-saxon et financier !

Outre la préparation du carnaval, le char à voile et à vapeur où s’est juché le ramassis de pantins qui se croient ministres a un autre rôle dont ces bateleurs ne sont sans doute même pas conscients : accélérer l’instauration du totalitarisme mondial. En effet, le tempo de la covidinguerie a été plus lent qu’escompté, cette peste d’entrée de gamme n’a pas causé autant de morts qu’espéré, ni assez abattu les courages. Hâte maladroite dans la mise en œuvre, excès de propagande, résistance passive ou active inattendue, doute se répandant dans la population : l’affaire est à demi ratée. La résistance se raidit, et, voyant leurs proches succomber à des maux foudroyants, même les naïfs, pikouzés comme des veaux en batterie, commencent à comprendre qu’ils ont été trompés. En même temps, la guerre contre la Russie déçoit les matamores, quoiqu’elle réussisse à faire s’entretuer deux peuples très proches, au vrai deux rameaux d’un même peuple, et à les saigner convenablement.

Nul plan n’est parfait, et les conseillers de l’oligarchie ont prévu des variantes pour atteindre le but final d’asservir une population mondiale assez réduite pour être contrôlable. Il faut donc passer à un plus grand braquet. Et si cela ne marche pas ce coup-ci, on y reviendra plus tard. L’oligarchie n’est jamais arrêtée par un scrupule et ne renonce jamais.

Pour les dirigeants de l’empire financier, la France était à envoyer par le fond. C’est fait. Le bateau coule normalement. Même si un gouvernement patriote pouvait être constitué, il faudrait longtemps pour pomper et remettre à flot, dans un monde ayant beaucoup changé.

Pour le gouvernement d’un petit État côtier du Proche-Orient, la France doit rester la base arrière. Dans la partie ouest de la Palestine, des affiches interrogent les dirigeants de plusieurs pays sur leur réaction si leur conjoint était retenu en otage. Macronescu est ainsi interpellé sur ce qu’il ferait si tel était le sort de Jean-Michel. Chantage d’État, à prendre au sérieux tant est longue la liste des coups fourrés commis par des gens au caractère maussade. Rappel du risque de vouloir s’émanciper, ces affiches sont moins adressées à la marionnette qu’à ses animateurs. Elles révèlent une divergence d’intérêts entre deux factions : les mondialistes, et les suprémacistes qui tiennent ce petit État côtier. Pour ne pas compromettre leur buzyn-esse, les mondialistes ne se commettent pas avec les criminels, et les critiquent à demi-mots. Donc les criminels rétorquent en menaçant de révéler une partie du secret de Polichinelle. Passe d’armes restant toutefois dans les limites du partage du pouvoir. Forts de leurs bombes H et de leurs comparses partout infiltrés, les assassins s’efforcent d’étendre leurs ravages.

Comment ils tiennent le minus ? Tafiote avérée maquée à un travelo, acteur et menteur professionnel, fourbe par instinct, mais peu apte à penser, insolent comme un valet de comédie, méprisant le peuple, mais obséquieux envers les maîtres qui l’ont fabriqué (rappelez-vous le changement de classement à l’ENA), le microbe obéit chaque jour aux injonctions transmises via un collaborateur demi-zélu et malfrat intégral. Pour rappel, tout est factice dans ce suppôt de McKinsey et laquais de la maison Blasonrouge, dont il porte la livrée. Sa fulgurante carrière dans la maison suggère qu’il est de la famille par quelque main gauche. On ne sait rien de son origine, si ce n’est qu’il n’est ni le fils de ses parents ni le frère de son frère, mais ressemble comme deux gouttes d’eau à un prétendu cousin de sa supposée « femme », femelle improbable dont le passé réel est tout aussi occulté. Ressemblance n’est pas preuve, mais le portrait de feue Liliane Blasonrouge a circulé comme celui d’une aïeule possible. Vrai ou faux ? Par son visage banal, le rebut paraît apparenté à la moitié de l’Europe. Mais peut-être des fouinards facétieux ont-ils remonté la trace généalogique, ou ont-ils suivi la piste des millions obtenus par la grâce de trois opérations financières, et évaporés depuis. Ce traître d’opéra-bouffe — nuisible cependant très efficace — joue admirablement le rôle du bâtard de grande famille, utilisable pourvu qu’on le paye et qu’un mirage miroite, mais destituable pourvu qu’une sinécure lui soit octroyée afin de ne pas décourager d’autres créatures. Aiguillonner cet animau est l’enfance de l’art pour des professionnels. Ils le feraient sauter à travers un cerceau enflammé.

Incidemment, le bruit a couru que Sainte Greta, désormais à la retraite, aurait été reconnue par la famille Blasonrouge, authentiquement authentifiée, estampillée, tamponnée comme une carcasse de génisse par un vétérinaire. Ainsi on aurait pu dire que rien n’avait été caché. Mais, grande déception, ce serait une fausse nouvelle, une fabulation infondée. Selon une autre rumeur, la famille serait représentée par la madame qui cornaque l’héroïne. Mystère. On prête facilement aux riches banquiers.

Quoiqu’il en soit, chacun peut constater qu’en France et aux E-U l’oligarchie a nommé aux postes décisifs des zélus, côté paternel ou maternel, ou les deux. Sur ce point, mondialistes et suprémacistes s’accordent. C’est bien commode : toute critique peut être taxée d’antisémitisme. Les petites mains couvertes de cambouis sont souvent celles de femmes, africaines si possible : ouh, les vilains misogynes racistes ! Les Français accablés paraissent d’autant plus résignés à être soumis à des intérêts étrangers qu’il est impossible de dire en public ce que tout le monde se dit en privé. Situation malsaine.

Depuis huit décennies, l’oligarchie agite le souvenir de l’affreuse persécution nazie, dont elle était à l’abri et qu’elle ne chercha pas sérieusement à empêcher. Prétexte à faire taire toute contestation de son pouvoir, elle en use et abuse sans retenue depuis qu’ont disparu les témoins de cette horrible réalité, à présent amplifiée jusqu’au dogme religieux. Outrage scandaleux à la mémoire des victimes. Insulte aussi aux petits zélus, maintenus dans la peur pour qu’ils marchent dans la combine. Le mythe les persuade de se croire plus proches de leurs coreligionnaires que de leurs voisins. Ils ne comprennent pas qu’en cas de bourrasque les grands les laisseraient tomber, comme ils ont laissé les fourreurs et les bottiers de Pologne être exterminés, prétexte à ouvrir leur succursale au Proche-Orient.

Or les abus des grands font lever l’orage.

Tout cela tournera mal.

Hélas, on voit que de tout temps/les petits ont pâti des sottises des grands.

La Fontaine (Les deux taureaux et les grenouilles).

L’espoir doit-il cependant disparaître ?

Les gouvernements des États du continent européen se comportent de plus en plus en bureaux de gérance provinciaux, assujettis à la structure englobante, engluante, l’Union européenne pilotée de Washington et de la Cité de Londres. Le prévôt mandaté, l’Allemagne, est un pays soumis, occupé militairement, dont les veules dirigeants ont confirmé leur servilité en acceptant sans protester la destruction du gazoduc et les allégations rocambolesques sur les fauteurs du sabotage. Ces va-t-en-guerre flasques grugent leurs concitoyens. Toutefois, après les Néerlandais, les Allemands manifestent. Le peuple allemand regimbe enfin, plutôt que d’obéir comme toujours à ses dictateurs. Réjouissons-nous ! Les agriculteurs français se rebiffent à leur tour, et pourraient être rejoints par tous ceux que le libre-échange appauvrit depuis des décennies. Cette effervescence sera-t-elle efficace ? À court terme peut-être pas, mais les peuples d’Europe finiront par se soulever : à temps ou trop tard ? Les Étasuniens sont-ils moins inhibés ? Puisque le peuple est plus exposé à tomber dans la misère aux États-Unis qu’en Europe, une véritable révolte pourrait éclater.

Dans tous les pays soumis à l’empire du mensonge, le peuple pourrait bientôt contraindre l’oligarchie à mettre à l’eau des radeaux de la Méduse. Tâchons d’aider à scier les planches.

Gardarem lo moral !

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