10/03/2021 (2020-02-25)
[Source : La maison du 21e siècle]
Le 12 décembre dernier, l’Académie américaine de pédiatrie (AAP) a fait l’histoire. Cet organisme à but non lucratif, qui représente plus de 60 000 médecins, a donné son appui au projet de loi HA6358, The Cell Phone Right To Know Act (Loi sur le droit à l’information au sujet du téléphone cellulaire) déposé par le congressiste démocrate Dennis Kucinich. L’AAP est ainsi devenue le premier corps médical américain d’importance à affirmer : « Il est essentiel que toutes les nouvelles normes pour les téléphones cellulaires et les autres appareils sans fil soient basés sur la protection des populations les plus jeunes et les plus vulnérables afin de s’assurer de leur sécurité tout au long de leur vie. »
Bien que le Congrès à dominance républicaine ait laissé ce projet de loi mourir au feuilleton, l’appui de l’AAP reflète néanmoins l’opinion médicale grandissante à l’effet que les normes d’exposition pour les champs électromagnétiques (CEM) de radiofréquences (RF) émis par les appareils sans fil devraient être réexaminés pour tenir compte de leurs effets non thermiques, comme le cancer. Selon l’AAP, les élus américains devraient également imposer l’application d’étiquettes d’avertissement sur les téléphones cellulaires afin d’indiquer la quantité de radiation qu’ils émettent, en plus de financer un programme national de recherche sur leurs conséquences pour la santé, particulièrement chez les enfants et les femmes enceintes. « Les nouveaux standards, écrivait le président le l’AAP Dr Thomas K. McInerny au représentant Kucinich, vont permettre aux parents de mieux comprendre les dangers potentiels de l’exposition à l’énergie des radiofréquences et ainsi de protéger leurs enfants ».
La lettre de McInerny ajoute de la crédibilité au nombre croissant d’études qui indiquent que notre exposition croissante aux RF est un problème de santé publique majeur. Elle constitue un contrepoids puissant aux attaques de l’industrie envers la crédibilité de ces études et de leurs auteurs. Jusqu’à tout récemment, les gouvernements ne tendaient pas à pécher par excès de prudence en la matière. Pour leur part, la vaste majorité des médecins se tiennent encore à l’écart du dossier des CEM, qu’ils connaissent peu, se bornant à dire que les résultats des études sont contradictoires et non concluants. Ce qu’ils ignorent, c’est que 70 % des études scientifiques indépendantes ont démontré que l’exposition à de faibles doses de RF peut effectivement présenter des risques à long ou moyen terme pour la santé, notamment les cancers cérébraux, alors. C’est ce qu’a découvert Henry Lai, professeur de bioingénierie à l’Université de Washington. Le plus intéressant, c’est qu’il a remarqué que les deux-tiers des études financées par l’industrie ont conclu que les RF étaient sans danger ou même qu’elles auraient un effet protecteur!
Santé Canada minimise les risques
Les consommateurs sont souvent confondus par l’information
contradictoire qui circule au sujet de l’innocuité ou des risques des
CEM générés par différentes sources : les champs électriques (CE) et
magnétiques (CM) de fréquence extrêmement basse (60 Hz)
en provenance des lignes électriques ainsi que du filage et des
appareils domestiques; et le rayonnement de radiofréquences/micro-ondes
telles que les fréquences extrêmement élevées (300 megahertz à 3
gigahertz) utilisées par les satellites, les antennes de télévision, de
radio et de cellulaire, les téléphones sans-fil et cellulaires, les
émetteurs-récepteurs portatifs (walkie-talkies), les moniteurs pour bébé, les connexions internet sans fil (Wi-Fi) et autres technologies sans-fil.
Pour Santé Canada, « il n’est pas nécessaire de chercher à vous protéger de l’exposition quotidienne aux champs électriques et magnétiques de fréquence extrêmement basse. Il n’y a aucune preuve concluante montrant que l’exposition aux niveaux trouvés dans les maisons et les écoles du Canada, y compris en bordure des corridors des lignes électriques, a un effet nocif. »
Pourtant, en 2007, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) affirmait que « l’usage d’approches de précaution est justifié » en matière de CEM de 60 Hz. C’est qu’en 2001, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) avait classé ce type de champs magnétiques comme « peut-être cancérogènes » (groupe 2B) en raison du risque accru de leucémie chez les enfants surexposés. « Cette classification, affirme l’OMS auquel le CIRC est rattaché, était basée sur des analyses groupées d’études épidémiologiques démontrant un phénomène régulier de multiplication par deux du nombre de leucémies infantiles associées à une exposition moyenne à un champ magnétique du réseau dans les habitations supérieur à 0,3-0,4 µT » (microteslas, équivalent à 3-4 milligauss).
Plus prudent face aux radiofréquences
Par
contre, en matière de micro-ondes et autres radiofréquences, Santé
Canada est plus proactif. C’est qu’en mai 2011, ce fut au tour de ces hautes fréquences d’être classées « peut-être cancérogènes » par le CIRC. Ceci
« sur la base d’un risque accru de gliome, un type de cancer malin du
cerveau, associé à l’utilisation du téléphone sans fil… Cette
possibilité a des implications potentielles dans le domaine de la santé
publique, notamment pour les utilisateurs de téléphones portables, leur
nombre étant en constante augmentation, surtout parmi les jeunes adultes
et les enfants. » C’est ce risque potentiel important qui a incité
Santé Canada à rappeler « aux usagers du cellulaire qu’ils peuvent
prendre des mesures pratiques pour réduire leur exposition aux RF, des
façons suivantes :
- en limitant la durée des appels sur le cellulaire;
- en optant pour un appareil « mains libres »;
- en remplaçant les appels sur le cellulaire par des textos.
Santé Canada encourage les parents de prendre ces mesures afin de réduire l’exposition de leurs enfants aux RF émises par les cellulaires, puisque les enfants sont généralement plus sensibles à divers agents environnementaux. »
Par ailleurs, le Ministère ajoute que « les précautions prises pour limiter l’exposition à l’énergie RF émise par les stations de base sont inutiles, car les niveaux d’exposition sont normalement bien inférieurs à ceux précisés dans des normes d’exposition axées sur la santé. » De même, en matière de Wi-Fi, Santé Canada affirme « qu’aucune mesure de précaution n’est nécessaire, car les niveaux d’exposition à l’énergie RF provenant de la technologie Wi-Fi sont généralement bien inférieurs aux limites de sécurité canadiennes et internationales ».
Or ces mêmes limites de sécurité sont désuètes et mettent la santé publique en danger, selon des milliers de médecins et autres scientifiques dont le Dr David O. Carpenter, professeur de santé publique à l’Université d’Albany (New York). Il fait ainsi écho à l’appel de l’Académie américaine de pédiatrie en faveur de l’adoption de limites d’exposition plus sévères. « Il y a maintenant beaucoup plus de preuves de risques à la santé pour des milliards de personnes à travers le monde, affirme le Dr Carpenter, co-éditeur du fameux rapport BioInitiative de 2007 et de sa récente mise à jour en 2012. Le statu quo n’est pas acceptable à la lumière de l’évidence du préjudice. »
Le risque à la santé dépend de la dose reçue, explique Santé Canada : « Contrairement au téléphone cellulaire où l’émetteur se trouve à proximité de la tête, de sorte qu’une grande partie de l’énergie RF absorbée se dépose dans une région très localisée, l’énergie RF des appareils Wi-Fi est habituellement transmise à une distance beaucoup plus grande du corps. Cela entraîne des niveaux moyens d’absorption d’énergie RF très faibles dans toutes les parties du corps, tout comme l’exposition aux signaux de radiodiffusion AM/FM. »
Affirmation trompeuse, commente Katharina Gustavs, une consultante en biologie du bâtiment établie en Colombie-Brittanique : « Un coup d’œil rapide au Guide d’informations importantes du produit iPad WiFi + 3G d’Apple révèle que son débit d’absorption spécifique maximal (DAS dans le crâne) est de 1,19 watts par kilo pour la fréquence 2,4 gigahertz et de 1,18 W/kg pour le réseau 1800/1900 mégahertz, ce qui est typique des valeurs de DAS des téléphones portables. » Et dans une classe d’école, les émissions des routeurs Wi-Fi sont des centaines de fois plus élevées que celles des routeurs domestiques, fait remarquer l’Académie américaine de médecine environnementale.
L’électrosensibilité
Le groupe de travail BioInitiative est composé de 29 experts indépendants
qui ont passé en revue 1 800 études publiées depuis 2007 sur le rapport
entre les CEM et la santé. Ils affirment que la prépondérance de la
preuve indique que les expositions très en deçà des standards de
sécurité publique peuvent augmenter le risque de nombreuses maladies et
conditions, du cancer du cerveau et de la leucémie aux maladies cardiaques et neurologiques, en passant par l’infertilité, l’autisme et l’électrosensibilité,
en particulier chez les utilisateurs fréquents d’appareils sans-fil.
Par exemple, les standards sont de 1000 à 10 000 fois plus élevés que
les niveaux maintenant communément rapportés comme déclencheurs d’effets
biologiques, d’après le groupe BioInitiative dont fait partie
l’ingénieur électrique Yury Grigoriev, président du Comité national russe sur la protection des radiations non ionisantes.
La médecine moderne est encore à débattre des origines des symptômes d’électrosensibilité tels que les maux de tête, l’insomnie, les troubles cutanés et les acouphènes (bourdonnements d’oreilles). L’Organisation mondiale de la santé croit qu’il n’est pas prouvé que ces symptômes sont causés par l’exposition aux champs électromagnétiques et n’exclut pas la possibilité qu’ils soient d’origine psychosomatique. Quelques études, la plupart financées par l’industrie, en sont venues à cette conclusion.
Mais d’autres études, par exemple celles du chirurgien cardiaque Dr William J. Rea, du Texas, de l’écotoxicologue Magda Havas Ph.D., professeure agrégée à l’université de Trent en Ontario, et du biophysicien Andrew Marino Ph.D., professeur de neurologie, de chirurgie orthopédique ainsi que de biologie cellulaire et d’anatomie à l’Université de Louisiane, ont conclu que les champs électromagnétiques sont effectivement des déclencheurs de symptômes d’électrosensibilité.
« L’électrosensibilité n’est pas une phobie », nous a affirmé en entrevue le gastroentérologue Roy Fox, professeur de gériatrie et expert en médecine environnementale à l’Université de Dalhousie à Halifax, Nouvelle-Écosse. « Quand le système nerveux est dans un état d’excitation élevée, en réaction à l’environnement, on interprète cela comme de l’anxiété, relate le Dr Fox, qui est directeur médical du Service de soins intégrés des maladies chroniques, un centre financé par des fonds publics qui se spécialise dans le traitement des patients souffrant des conditions chroniques complexes telles que le syndrome de fatigue chronique et les sensibilités environnementales. Mais lorsque vous tombez malades et que tout ce à quoi vous êtes exposés aggrave votre condition, vous devez réduire vos expositions environnementales de façon à ce que le corps puisse récupérer. Nous enseignons à nos patients comment réduire les expositions chimiques et électromagnétiques et alors leur état de santé s’améliore. »
Certains médecins québécois sont conscients des effets biologiques des CEM. « L’une de mes patientes souffrait de rosacée sévère, la peau de son visage brûlait et pelait sans aucune amélioration avec les médicaments ou les crèmes que je prescrivais, raconte la dermatologue montréalaise June Irwin, qui pratique à Pointe-Claire. Finalement, elle a découvert que c’est parce qu’elle lisait beaucoup de livres sur une tablette iPad en ligne via le Wi-Fi, et à cause de la crème à base de cortisone qu’elle utilisait. Finalement, cinq ou six jours après avoir cessé d’utiliser le iPad, sa condition cutanée s’est améliorée de 90 %. »
Le rapport BioInitiative conclut sans équivoque : « Un usage vigoureux du principe de précaution et des avertissements clairs de santé publique sont nécessaires dans l’immédiat pour prévenir une épidémie mondiale de tumeurs du cerveau due à l’usage des appareils sans-fil. » En fait, l’épidémie a peut-être déjà commencé, selon le London Daily Mail du 24 avril 2012 : le taux des tumeurs du lobe temporal et frontal a grimpé de 50 % (de 2 à 3 personnes par 100 000) entre 1999 et 2009, selon l’Office britannique des statistiques nationales. De plus, « les données de l’Université Segalen de Bordeaux démontrent une augmentation annuelle de 1 à 2 % du cancer du cerveau chez les enfants ».
Des niveaux plus sûrs
C’est pourquoi le groupe de travail BioInitiative recommande
de limiter à 1 milligauss (mG) – ou 0,1 microtesla sur l’échelle
métrique – l’exposition moyenne sur 24 heures aux champs magnétiques de
60 Hz afin de protéger les enfants et les femmes enceintes. Santé Canada
adhère à la limite internationale de 1 000 mG qui ne considère que les
effets aigus et non les effets à long terme comme le cancer. En plus de
la leucémie, ces champs magnétiques sont aussi soupçonnés de causer des
maladies neurologiques ainsi que les cancers du cerveau et du sein. Ceci
notamment en stoppant la production par la glande pinéale de l’hormone
du sommeil, la mélatonine, un antioxydant très puissant qui freine la
croissance des tumeurs.
Aucune limite d’exposition internationale n’a été établie pour les champs électriques (CÉ) de très basses fréquences, car on les a peu étudiés. mais la surexposition a aussi été reliée à des effets sur la santé, comme un risque accru de leucémie chez les enfants et les travailleurs de l’électricité, d’infections (aussi causées par l’électricité statique), les mutations, etc. Pour sa part, l’Institut de bau-biologie et d’écologie recommande de limiter à 1 volt par mètre l’exposition chronique aux Cé de 60 Hz.
Pour le sans-fil, le groupe BioInitiative recommande une limite de 0,1 microwatt par centimètre carré ou 0,614 volt par mètre pour l’exposition cumulative sur 24 heures aux radiofréquences pulsées à l’extérieur, ce qui équivaut à une exposition à l’intérieur aussi basse que 0,01 microwatt par centimètre carré. Pour obtenir ce niveau d’exposition cumulative, il faut éviter les équipements sans-fil autant que possible, surtout la nuit quand le corps a besoin de reposer et de se régénérer. Ainsi, le parlement européen recommande de réduire l’exposition aux CEM à des niveaux aussi bas qu’il est raisonnablement possible d’atteindre par des mesures simples et abordables, comme l’ont recommandé plusieurs pays. Par exemple, la Grande-Bretagne, l’Autriche et l’Allemagne ont recommandé d’utiliser les connexions internet filaires au lieu du Wi-Fi, de limiter aux urgences seulement l’usage du téléphone cellulaire par les adolescents et d’interdire son usage aux enfants.
Nous avons donc demandé à l’experte canadienne Magda Havas de nous décrire les mesures pratiques de protection à mettre en priorité. Cette professeure agrégée d’études environnementales enseigne et effectue des recherches sur les effets biologiques des contaminants environnementaux depuis plus de vingt ans à l’Université Trent, à
1. Mesurez
Commencez par mesurer les CEM d’extrêmement basse fréquence (60 Hz).
Les champs magnétiques sont créés par le courant durant la consommation.
Puisque leur niveau varie selon la quantité de courant électrique –
exprimé en ampères – qui circule dans les appareils, plus vous
économisez l’énergie, moins vous êtes exposés. Pour mesurer les pointes
d’émission de ces champs, mettez le chauffage électrique et les
principaux appareils en marche. Quant aux champs électriques, leur
intensité dépend de la tension, exprimée en voltage.
« D’abord, dit Magda Havas, vous devez identifier à quoi vous êtes exposés à la maison, particulièrement dans la chambre à coucher et les pièces où vous passez le plus de temps, ainsi qu’au travail et à l’école. Pour ce faire, vous devez soit engager un spécialiste en investigation des CEM ou acheter un appareil pour mesurer les CEM. »
Le professeur Havas mentionne, par exemple, le populaire lecteur Tri-Field disponible sur internet pour environ 200 $. « C’est un bon outil et je n’irais pas beaucoup plus bas que ce montant. Par contre, il est modérément efficace pour les champs magnétiques de très basse fréquence et pas assez sensible pour la plupart des champs électriques de très basse fréquence ni les radiofréquences auxquels vous serez exposés. » Pour des appareils plus précis, il faudra visiter les sites des spécialistes comme 3E, Essentia et Safe Living Technologies.
En particulier, il faudra dépister les quatre sources de champs magnétiques de 60 Hz très fortement soupçonnés de pouvoir causer la leucémie infantile : les lignes à haute tension qui transportent le courant produit dans les centrales, les lignes de distribution aérienne et souterraine dans votre quartier et les transformateurs qui réduisent sa tension. « Avec ces champs, dit Magda Havas, il n’y a pas grand chose d’autre à faire que de déménager votre chambre à coucher le plus loin possible. » Les lignes de transmission ou de distribution situées entre 7,6 et 15 mètres (25-50 pi) des maisons émettent les champs les plus puissants. Par contre, l’incidence de leucémie augmente jusqu’à 300 mètres des lignes de transmission les plus puissantes (735 kilovolts), possiblement parce qu’elles attirent les polluants atmosphériques en ionisant l’air Et n’oubliez pas de mesurer les champs magnétiques sur le siège où vous installez votre bébé. Certaines voitures (qu’elle soient à essence, hybrides ou électriques) affichent des niveaux très élevés.
2. Corrigez les erreurs de câblage
À moins que des lignes électriques soient très proches de votre maison,
les sources de champs magnétiques résidentiels les plus élevés sont
typiquement l’entrée électrique (dont il faut typiquement s’éloigner à
au moins 2 ou 3 m), les erreurs de câblage (non respect du Code de
l’électricité) ainsi que la mise à la terre de la boîte électrique sur
les tuyaux de plomberie en métal, conducteurs de ces champs. « Tout
électricien peut détecter et corriger les erreurs de câblage », dit le
Dr Havas. Si la mise à la terre est le problème, elle peut être
transférée à des tiges de métal enfouies dans le sol. Une section de la
plomberie en métal doit ensuite être remplacée par un tuyau de plastique
pour empêcher les champs magnétiques provenant de l’aqueduc de pénétrer
dans la maison par l’entrée d’eau.
3. Tenez-vous à l’écart
Les champs magnétiques pénètrent la plupart des matériaux et les blinder coûte très cher. Le MµMetal est
un alliage utilisé comme blindage par diverses industries. Il est utile
pour des petites surfaces comme sous un siège de motocyclette, dont
l’exposition prolongée aux champs magnétiques émis par sa batterie est
soupçonnée de contribuer au cancer de la prostate.
Le fabricant MuShield Company, du New Hampshire, n’a pas voulu nous
citer de prix au téléphone car le produit est fabriqué sur mesure. Le
matériel comme tel est cinq fois plus dispendieux que l’acier.
Comme le blindage des CM est coûteux, la meilleure solution pour réduire votre exposition est d’éviter de passer beaucoup de temps près des sources. La puissance des CM diminue en proportion inverse au carré de la distance. Elle tombe généralement à zéro à une distance de quelque cm à 2 m (6 pi) des sources intérieures majeures, comme l’entrée électrique, et à 1 m (3 pi) des petits appareils (sur une table de nuit, par exemple, vaut mieux utiliser un réveil-matin à pile que branché dans le mur).
« Si les champs magnétiques sont élevés au milieu d’une pièce, vous avez peut-être des erreurs de câblage », dit Magda Havas. Cela peut par exemple être dû à du vieux câblage électrique sur boutons et tubes, installé dans les bâtiments jusque dans les années 1930. Ils génèrent des champs élevés tout comme la plomberie de métal car les deux sont des conducteurs simples : à l’inverse, quand le courant circule dans des directions opposées dans des conducteurs en paires parallèles ou en torsades, les deux champs qu’ils émettent s’annulent mutuellement.
Rappelons que les champs magnétiques traversent les matériaux de construction. Il faut donc éviter de placer votre lit ou poste de travail près des sources majeures, comme le câblage de 240 volts du système de chauffage, le panneau électrique principal ou des fluorescents installés dans les murs, plafonds ou planchers. Il est généralement suffisant de s’écarter de 2 m de ces sources. « Le panneau électrique devrait être situé sur le mur opposé au lit, explique Magda Havas. Dans certains cas, une distance de 3 ou 4 pieds [1 à 1,3 m] peut faire une grande différence. »
Certains appareils électriques émettent des CM plus élevés que d’autres, tels les cuisinières, fours à micro-ondes, aspirateurs, anciens écrans cathodiques d’ordinateur et de télévision, séchoirs à cheveux et rasoirs électriques. « Le temps consacré au rasage est assez limité et le corps n’est pas exposé en totalité, dit-elle. Mais si vous réagissez déjà aux CM, vous éviterez de préférence le rasoir électrique. »
4. Vérifier les courants telluriques
Les champs extérieurs peuvent entrer chez vous d’une autre manière
insoupçonnée : par des courants souterrains. C’est que les compagnies
d’électricité utilisent le sol pour renvoyer une bonne partie du courant
aux postes de transformation. « Peu d’experts savent comment mesurer
ces courants, dit Magda Havas. Cela nécessite de l’équipement
sophistiqué, comme un oscilloscope qui mesure les hautes fréquences
entre deux tiges de métal. Une autre méthode est la mesure sur la
plomberie en métal, qui est souvent reliée à la mise à la terre, ou sur
un évier de métal. » Pour en savoir davantage, consulter em3e.com et ecoledelaterre.
5. Blindez-vous des champs électriques
Puis qu’ils sont créés par la tension qui est toujours aux alentours de
110 à 120 volts ou de 220 ou 240 volts, les champs électriques (CÉ)
résidentiels sont d’intensité stable qui chute radicalement à un ou deux
mètres des appareils et fils domestiques. Alors qu’ils sont plus élevés
en Europe où l’on utilise toujours la tension de 220/240 volts, les CÉ
peuvent aussi causer des ennuis en Amérique du Nord, affirme Dr Havas.
« À moins que vous n’ayez un problème de câblage, les niveaux devraient
être bas au milieu de la pièce. »
On élimine les CÉ émis par les appareils et fils domestiques en les débranchant. Pour les câbles circulant dans les murs, plafonds et planchers, c’est plus compliqué. On peut mettre le circuit hors tension au panneau électrique, mais ce n’est pas très pratique. Heureusement, ces champs peuvent être facilement blindés par du métal. On peut par exemple les capturer et les éliminer à l’aide d’une moustiquaire métallique mise à la terre. Les câbles commerciaux (de type BX) sont dits armés car ils sont enrobés de métal bloqueur de champs électriques. Ils constituent la meilleure solution pour les personnes électrosensibles, comme les enfants. Si vous rénovez, vous pourriez envisager de remplacer les vieux câbles non blindés par du câble armé là où vous passez le plus de temps, soit autour de votre lit et de votre poste de travail.
6. Installez un commutateur de demande automatique Une autre façon d’éliminer les champs électriques est d’installer un commutateur de demande automatique. Celui-ci met le câblage d’un circuit hors tension quand le dernier appareil branché dans ce circuit est éteint. Il permet par exemple de dormir dans un environnement exempt de CEM de 60 Hz par exemple en éteignant la dernière lampe dans une chambre (à condition de ne pas avoir de radio-réveil ou autre appareil en fonction). Le corps pourra ainsi récupérer en maximisant sa production de mélatonine, puissante hormone anti-cancer dont la sécrétion nocturne par la glande pinéale est réduite ou carrément stoppée par l’exposition aux CEM et à la lumière. Le commutateur de demande est d’autant plus utile que la plupart des lampes n’ont pas de mise à la terre, ce qui explique pourquoi elles génèrent beaucoup de CÉ, explique Magda Havas.
Un commutateur de demande coûte 270$ et est installé par un électricien dans le panneau électrique principal. Si les pièces à l’étage en-dessous ou adjacentes à votre lit se trouvent sur des circuits différents, vous devrez en installer un pour ces zones également.
Magda Havas ajoute qu’on devrait éviter autant que possible d’avoir du métal dans et autour du lit. « C’est très important car les ressorts et lits de métal agissent comme des antenne qui captent et irradient les hautes fréquences. » Le lit idéal est fait d’un cadre de bois supportant un matelas de latex naturel.
Elle conseille aussi de vérifier que la tête de votre lit ne se trouve pas contre un mur qui abrite du câblage électrique, surtout celui de 240 volts pour le chauffage. Assurez-vous que vous ne positionnez pas votre lit au-dessus d’un luminaire sur le plafond en-dessous, qu’il n’y a pas d’horloge électrique à moins de deux mètres et ne dormez pas sur un lit d’eau (il contient un élément chauffant) ou avec une couverture électrique. À tout le moins, il est primordial de les débrancher une fois que le lit est chaud pour éliminer les CEM, mais il subsiste le problème du métal qui capte et irradie les RF.
7. Mettez votre corps et vos appareils à la terre
La mise à la terre est essentielle pour éliminer les CÉ et
l’accumulation de charges d’électricité statique. L’architecte et
scientifique de l’environnement britannique Isaac Jamieson
explique : « Les courants électriques de 50/60 Hz peuvent augmenter la
concentration locale de contaminants aériens (incluant les pathogènes)
et leur dépôt sur les surfaces avoisinantes et dans les poumons. » Selon
ce chercheur, les infections sont plus fréquentes dans les hôpitaux et
autres édifices où trois conditions sont réunies : en présence
d’appareils émettant des CÉ, quand l’humidité relative de l’air chute
sous 30 % et en présence de métaux et de matériaux synthétiques
accumulant les charges électriques.
Dans son article Building health : the need for electromagnetic hygiene, il recommande également l’usage de générateurs d’ions bipolaires (positifs et négatifs de petit diamètre) satisfaisant aux exigences sanitaires et épidémiologiques russes SanPin, de matériaux naturels (les édifices de béton et de métal bloquent les ‘’régimes électriques verticaux naturels’’ bénéfiques au système immunitaire) ainsi que la mise à la terre des humains et des objets conducteurs pour aider à neutraliser la charge excessive et les dépôts de contaminants.
Les scientifiques du Earthing Institute, basé en Californie, ont produit une douzaine d’articles publiés dans des revues scientifiques et qui indiquent que la mise à la terre des personnes peut réduire l’inflammation chronique qui conduit à de nombreux malaises et maladies. « Il est très important d’effectuer une mise à la terre de votre corps, estime Magda Havas. Une des raisons pour lesquelles les gens développent une électrosensibilité est que le corps exposé à l’électricité accumule une charge, par exemple au contact du clavier d’ordinateur. Dans l’industrie, on recommande aux travailleurs de se tenir, à la maison, pieds nus sur une feuille de métal pendant environ 2 à 5 minutes dans le but de drainer cet excès d’électrons. »
Encore plus efficace, selon les recherches du Earthing Institute, serait de travailler avec vos pieds sur un tapis de mise à la terre ou de dormir dans les draps de coton à fin maillage d’argent, tous deux reliés à la terre par le filage approprié. En plus de drainer les charges électriques excessives, la mise à la terre du corps lui permet de recevoir du sol les électrons libres anti-inflammatoires. La méthode idéale et naturelle de se mettre à la terre est de marcher nu-pieds dans la rosée du matin ou dans la mer, puisque le sel et les autres minéraux combinés à l’humidité aident à acheminer ces électrons libres par la plante de vos pieds. « Le sel d’Epsom rend l’eau du bain plus conductrice et aide aussi à décharger les électrons en excès », explique Mme Havas.
Jusqu’à quel point les tapis de mise à la terre sont-ils bénéfiques pour la santé humaine? « Certaines personnes ont vu une amélioration très importante de leur santé et d’autres sont devenues plus malades. Cela dépend où il est branché », relate le professeur Havas. En effet, les équipements (vendus par exemple par earthing.com) sont reliés à la terre soit en étant branchés dans la mise à la terre d’une prise électrique murale ou directement à l’extérieur dans le sol.
Avant de ce faire, il faut s’assurer qu’aucun courant ne circule dans la prise de terre murale ou le sol extérieur, pour éviter tout risque d’électrocution ou de contact avec des micro-courants subtils mais fortement soupçonnés d’être cancérogènes, notamment par les chercheurs en électricité de l’Electric Power Research Institute. « Votre prise de terre peut conduire du courant si le fil n’a pas été installé correctement ou si vous vivez près d’un poste électrique ou d’une usine utilisant le sol pour renvoyer les courants dans le réseau électrique, explique Magda Havas. Je recommande habituellement de les brancher à l’extérieur mais vous devez d’abord vous assurer que vous n’avez pas de problèmes de courants souterrains. Vous devez quasiment tester le sol au hasard, durant le jour ou la nuit. Utilisez un multimètre pour vous assurer que le sol est sécuritaire. Le multimètre devrait afficher zéro ou pas davantage que 0,1 volt. »
Par contre, l’épidémiologiste américain Sam Milham, un pionnier des effets sur la santé des CEM, émet une sérieuse mise en garde. « La majeure partie de l’électricité distribuée en Amérique du Nord est maintenant renvoyée aux postes électriques par le sol. Quiconque utilise un tapis de mise à la terre (MALT) risque de se retrouver connecté au courant neutre principal – de retour de courant – d’une centrale. Avec une MALT propre sur le plan électrique, je serais heureux d’utiliser ces tapis, mais je suis très réticent à relier mon corps au courant neutre de retour d’une centrale. »
Une autre option plus sécuritaire est le tapis ADR (Advanced Dielectric Radiation Trap), qui a remporté neuf prix internationaux d’invention. Ce tapis non métallique ne requiert pas de mise à la terre et protège des champs électriques, statiques et de basse fréquence (principalement 1 Hz à 100 kHz). Il les capture dans de l’eau encapsulée dans une matrice de polymère. On peut le placer sur un siège ou sous un matelas. Il est particulièrement bénéfique la nuit quand le corps effectue la majorité de ses réparations génétiques. De différentes grandeurs, il coûte de 32 $ à 224 $ et est vendu notamment par le fournisseur Essentia, d’Ottawa.
Pour vous protéger ainsi que vos appareils de la foudre, vous devriez aussi faire vérifier votre système électrique pour vous assurer que la résistance de sa MALT principale est sous les 500 ohms et idéalement inférieure à 100 ohms. Mais pour neutraliser les champs électriques et les courants souterrains, sa résistance ne devrait pas être de plus de 50 ohms, recommande l’électricien et expert des CEM français Claude Bossard dans son livre Guide de l’électricité biocompatible, publié aux Éditions Des Dessins et des Mots.
8. Réduisez l’interférence
Outre les CEM de 60 Hz, Magda Havas insiste sur la réduction des
micro-ondes et autres radiofréquences (RF) utilisées pour les
équipements sans-fil et les antennes. « Je pense que les hautes
fréquences sont potentiellement beaucoup plus dommageables » que celles
de 60 Hz, dit-elle.
Les hautes fréquences transitoires (HFT), forme d’interférence électrique de RF communément appelée électricité sale, tuerait bien des gens et des animaux, selon le médecin Sam Milham qui les qualifient de « cancérogènes universels ». C’est qu’il les a reliés à des incidences très élevées de différents cancers (peau, utérus et thyroïde) chez des enseignants californiens fortement exposés à ces HFT. Pour sa part, Magda Havas a aussi découvert que les HFT affectent les taux de sucre de façon significative ainsi que la qualité de vie des personnes aux prises avec des désordres neurologiques comme la sclérose en plaque.
L’électricité « sale » circule dans le sol à l’extérieur ainsi que dans le câblage résidentiel. Ces hautes fréquences transitoires sont principalement mesurées en kilohertz et parasitent le courant porteur de 60 Hz. Ces décharges de hautes fréquences pulsées sont créées par la consommation de courant non linéaire des équipements électroniques dotés d’une alimentation électrique à découpage d’impulsions (switch-mode power supply), ainsi que par des branches d’arbres qui touchent aux lignes électriques.
L’éclairage fluorescent ainsi que les rhéostats des moteurs électroniques et les gradateurs de lumière (dimmers) sont des sources typiques de HFT. « Certaines ampoules DEL [diodes électroluminescentes] sont terribles et génèrent de très hauts niveaux d’électricité sale, cela dépend de leur mode de fabrication. Même chose avec les halogènes », dit Havas.
9. Filtrez l’électricité « sale »
Il
est impossible d’éliminer complètement les sources d’électricité sale
car le câblage domestique transporte les HFT générées par les commerces
et les usines avoisinants et distribuée à travers le réseau électrique.
Il est donc souhaitable de la filtrer, à l’instar des manufacturiers qui
éliminent l’interférence dans les télévisions et autres équipements
électroniques.
« Nous recommandons que les gouvernements appliquent des règlements sur les interférences, mais jusqu’à ce que cela soit fait, il existe des filtres que vous pouvez installer dans votre maison, dit Magda Havas. Les seuls que j’ai testés sont les filtres Graham-Stetzer. Je m’attendais à ce qu’ils n’aient aucun effet. Or j’ai été très étonnée de constater qu’ils améliorent la santé des enseignants et le comportement des étudiantsdans une étude que j’ai effectuée. J’étais convaincue qu’il y avait erreur! Je ne pouvais croire que le simple fait de les brancher dans les prises murales puisse être d’une aide quelconque, mais j’ai découvert qu’ils réduisaient les spasmes chez environ le tiers des 30 patients affectés de sclérose en plaque que j’ai étudiés. Ils ont même réduit les symptômes de l’électrosensibilité.
« Je suis maintenant totalement convaincue que l’électricité sale est nuisible, ajoute professeur Havas. Des scanographies par imagerie de résonance magnétique ont démontré que les personnes atteintes de sclérose en plaque vivant dans des maisons où les CEM et spécialement l’électricité sale ont été réduits ont obtenu une diminution majeure de leurs symptômes sur une période de 7 ans. Malheureusement, ce ne sont pas toutes les victimes de sclérose en plaque qui ont été aidées par la filtration de l’électricité sale. »
Les filtres Graham-Stetzer sont en fait des condensateurs qui éliminent les fréquences situées entre 4 et 100 kHz. Magda Havas explique : « La recherche effectuée en Russie ainsi que par le Dr Milham et moi-même sur des fermes a démontré que lorsque l’on filtre les fréquences de 10 kHz, les vaches produisent davantage de lait dans les 24 heures. »
Ces filtres coûtent 40$ chacun et une résidence peut en nécessiter jusqu’à une douzaine. Ils sont vendus au Canada notamment par Pure Power Solutions, avec le GS Microsurge Meter requis pour mesurer les niveaux de HFT. Même si elle fait une grande promotion de ces produits, Dr Havas se défend d’être en conflit d’intérêts avec leur manufacturier Dave Stetzer de la compagnie Stetzer Electric basée au Wisconsin. « Stetzer ne m’a jamais fait de faveurs et n’a jamais supporté ma recherche; et je ne vends pas de ses produits. »
Havas ajoute que si vous réglez vos problèmes de câblage, vous abaisserez les champs magnétiques de très basse fréquence mais nous ne vous pourrez pas éliminer l’électricité sale générée par les appareils électroniques. « Mais vous devez absolument corriger les erreurs de câblage d’abord car si vous branchez un filtre dans un circuit défectueux, il peut générer des champs magnétiques élevés à travers ce circuit qui distribue l’électricité dans une ou plusieurs pièces. Notez également que si vous installez un commutateur de demande automatique sur un circuit, vous n’avez pas besoin d’y installer un filtre Graham-Stetzer puisque le commutateur va éliminer l’électricité sale en coupant le courant lorsque tous les appareils sont fermés. De plus le commutateur de demande ne fonctionnerait avec un filtre Graham-Stetzer car celui-ci ne peut être désactivé sans être débranché. »
Les onduleurs, qui convertissent en courant alternatif (AC) le courant continu (CC ou DC en anglais pour Direct Current) produit par les panneaux solaires et les éoliennes, sont une autre source de HFT qui devrait être filtrée selon le professeur Havas. Si possible, utiliser des équipements de 12 volts et des lumières et éclairages qui peuvent fonctionner avec le CC, lequel produit peu d’électrosmog.
Mise en garde importante : l’usage inapproprié des filtres condensateurs risque de causer des incendies dus à la résonance harmonique, écrit le biologiste du bâtiment Sal La Duca du New Jersey sur son site EMF Relief : « En règle générale l’installation d’un filtre condensateur n’est PAS recommandée sans une évaluation approfondie du système électrique afin d’identifier et éliminer toute erreur de câblage; elle n’est pas recommandée si le courant du neutre emprunte des voies divergentes comme dans une maison où l’approvisionnement électrique est à une extrémité et où l’entrée d’eau est à l’autre extrémité; et elle n’est pas recommandée s’il existe d’autres options pouvant éliminer le problème (par exemple enlever les rhéostats, remplacer les fluorescents compacts ou autres avec des ampoules incandescentes, réduire la quantité d’appareils électroniques, etc.). »
Magda Havas commente : « Les filtres Stetzer peuvent souvent être évités si vous corrigez les erreurs de câblage et n’utilisez pas d’équipements électroniques dotés d’alimentation à découpage qui génèrent de l’électricité sale [ce qui est rare dans nos maisons modernes]. Les filtres génèrent également un champ magnétique mais seulement à une distance de 2 pieds » (60 cm).
10. Évitez ou modérez votre usage d’appareils sans-fil
La meilleure chose à faire pour réduire votre exposition aux
radiofréquences, selon Magda Havas, est de remplacer vos équipements
sans-fil par la technologie filaire. Les sources de RF sont innombrables
: antennes de cellulaires et de rediffusion, dont celles situées sur
les toits d’édifices, les téléphones sans-fil et cellulaires, le Wi-Fi,
les moniteurs pour bébé, les jeux sans-fil, les imprimantes, etc. « Le
gouvernement est ridiculement permissif», déplore Magda Havas.
Après un récent témoignage dans un procès tenu à Montréal, celle-ci a rapporté que Santé Canada a admis que la ligne directrice de son Code de sécurité 6 pour l’exposition aux RF ne tient compte que des effets aigus résultant de l’échauffement des tissus humains. Les impacts à long terme tels que le cancer du cerveau, les problèmes de fertilité ou les maladies neurologiques et cardiaques ne sont pas pris en considération. Les tests effectués pour établir le Débit d’absorption spécifique (DAS) des RF en provenance des téléphones cellulaires sont réalisés avec une tête en plexiglas, en simulant un homme de 91 kilos (200 lbs), d’une taille de 1 m 80 (6 pi), pour 6 minutes d’utilisation.
Par ailleurs, notez que la plupart mais pas tous les contrôles à distance de téléviseurs émettent des ondes infrarouges plutôt que des RF. « Ils dégagent de la chaleur durant une fraction de seconde, ce n’est pas un gros problème », explique Havas.
11. Minimisez et blindez les RF
À
défaut d’utiliser un téléphone filé, Magda Havas fait les
recommandations suivantes pour réduire votre exposition au rayonnement
d’un cellulaire : « La meilleure chose à faire est d’utiliser le mode
haut-parleur et de ne pas tenir l’appareil dans votre main. Je ne
recommande pas les écouteurs à fil car ils agissent comme des antennes
et irradient tout le long de votre corps. De plus, ils sont de mauvaise
qualité et brisent facilement. Le deuxième choix est l’écouteur Airtube
qui transmet le son dans l’air à travers un tube de caoutchouc. Quand
votre téléphone n’est pas en usage, le mode avion l’éteint et réduit les
émissions de RF au plus bas niveau accessible sans enlever la batterie
(chose souvent impossible). Autrement, un téléphone cellulaire
communique constamment avec les antennes environnantes. Ne le mettez
jamais dans votre poche, dans votre ceinture ou votre soutien-gorge. On
aurait trouvé davantage de tumeurs du sein chez les femmes qui le
rangent à cet endroit. »
La compagnie Less EMF vend divers appareils et matériaux similaires pour réduire son exposition, dont le film SKIN-BLOK pour les cellulaires. Plusieurs autres matériaux bloquent efficacement les RF émises par vos voisins et les antennes locales. Magda Havas fait aussi affaire avec le fournisseur Safe Living Technologies, de Guelph en Ontario, et qui collabore avec la firme québécoise 3E. Sa peinture Yshield, qui doit être mise à la terre, capte et élimine bien les RF. On recommande d’appliquer trois couches pour une protection efficace si vous êtes entouré de beaucoup de radiations. Vous choisirez peut-être de l’utiliser seulement dans votre chambre à coucher car elle est dispendieuse : 79 $ le litre ou 340 $ pour 5 litres. « Comme il faut laisser les ondes s’échapper, vous ne devez pas peinturer tous les murs, plafonds et planchers, explique Magda Havas. Par exemple, vous pourriez peindre deux murs latéraux si vos voisins utilisateurs de Wi-Fi sont situés à gauche et à droite de votre logement. »
Plusieurs personnes électrosensibles utilisent une solution simple pour se protéger durant la nuit : un voile de lit baldaquin fabriqué à la main avec un tissu à maillage d’argent. Il coûte entre 972 $ et 1 775 $ selon les caractéristiques de blindage des RF. Ajoutez 152 $ à 218 $ pour un tapis de lit baldaquin. « Dans ce cas-ci, vous devez couvrir le dessus, le dessous et tous les côtés du lit, précise Magda Havas. Certains ne jurent que par ce produit et d’autres ne peuvent le supporter, souvent en raison d’une mauvaise installation. »
Elle ajoute que certains pare-vapeur d’aluminium réfléchissent efficacement les sources extérieures de RF telles que les compteurs intelligents : « Il faut les mettre à la terre. Mais ce n’est pas très recommandable car si vous déménagez et que le prochain résidant utilise beaucoup d’appareils sans-fil, il cuira littéralement chez lui car les matériaux vont réfléchir les ondes qui rebondiront partout. Le papier mural en aluminium peut avoir le même effet [tout comme la peinture] mais au moins on peut l’enlever. Le vitrage de fenêtre à basse émissivité [Low-E en anglais], qui réfléchit la chaleur radiante, constitue également un bouclier efficace contre les radiofréquences. Si vous construisez ou rénovez, je recommande le triple vitrage avec une ou deux couches Low-E. La pellicule plastique à faible émissivité fabriquée par 3M et autres manufacturiers, qui est transparente et ressemble au cellophane, peut également être appliquée aux vitrages existants pour bloquer les RF. »
Plusieurs personnes ont vu leurs symptômes d’électrosensibilité diminuer après avoir recouvert leur compteur à radiofréquences d’environ 4 couches de papier d’aluminium. Mais le biologiste du bâtiment Sal La Duca, qui est un ancien opérateur de centrale nucléaire, croit que cette solution est risquée : « L’aluminium est très conducteur. Si on le place à l’intérieur d’un champ de courant alternatif [de 60 Hz ou de radiofréquence], il développera ses propres voltages de courant et agira comme une antenne secondaire. » De plus, il dit que sa mise à la terre est impossible à réaliser car elle devrait être le quart de la longueur d’onde de la fréquence que vous souhaitez bloquer.
La Duca recommande donc d’utiliser un panneau de ciment ou du béton : « Enlevez temporairement le compteur et son boîtier, installez une planche de ciment – comme celles utilisées comme support pour les tuiles de bain – sur l’attache du boîtier, et remettez en place le boîtier et le compteur. Le ciment et le béton sont partiellement conducteurs et n’ont pas besoin de mise à la terre; ils réduiront considérablement le signal de radiofréquence. Si ni le compteur ni le boîtier ne peuvent être enlevés, le panneau de ciment peut être installé de l’autre côté du mur, mais la distance additionnelle entre le panneau et le compteur rétrécira la zone de moindre intensité. Les solutions simples sont largement inefficaces pour diverses raisons. »
Autre problème avec les compteurs intelligents : ils génèrent des HFT parfois très nuisibles, ce qui nous ramène à la question de la filtration déjà mentionnée. C’est la raison pour laquelle plusieurs choisissent l’option de retrait offerte par Hydro-Québec : un compteur non-émetteur radiofréquence, à condition de payer 17$ par mois à vie, pour couvrir les coûts de lecture humaine du compteur.
Qu’en est-il des puces censées protéger leurs utilisateurs en harmonisant les ondes? « Je ne les ai pas testées et elles ne changent rien au rayonnement. Cependant, je connais des médecins qui les ont testées et cela ferait une différence pour certaines personnes. » La naturopathe Claire Gagnon de Distribution Bioénergie, qui vend la plaquette de neutralisation Geobiotel, précise que ce genre de produit ne bloque pas les ondes mais les rend biocompatibles avec le corps. Il existe également des produits de blindage utiles pour bloquer les ondes, tel le Lifewave qu’on colle à l’arrière d’un cellulaire. « Le défaut de sa qualité, explique Mme Gagnon, c’est qu’il réduit la qualité de la réception. Toutefois, il laisse passer une partie des ondes car sinon vous ne pourriez pas recevoir d’appels. »
Par ailleurs, depuis le début des années 1990, de nombreuses personnes dans le monde ont bénéficié de la protection des dispositifs de protection suisses EMF Bioshield inventés par l’ingénieur Jacques Surbeck. Lire à ce sujet notre dossier Une bulle protectrice pour les électrohypersensibles. Il en est de même pour les formes harmonisantes conçues par l’architecte égyptien Ibrahim Karim, inventeur de la biogéométrie. Lire notre dossier La biogéométrie, science des formes harmonisantes. Enfin, pour découvrir le Bio Harmoniseur Nanos inventé par l’infirmière américaine Rhoda Alale qui a également aidé beaucoup de gens, lire notre dossier Comment se protéger des compteurs intelligents (réservé pour nos abonnés).
12. Désintoxiquez-vous
Finalement, un nombre croissant d’experts en CEM affirment que
l’électrosensibilité peut être déclenchée par les implants de métal et
l’empoisonnement aux métaux lourds. Le mercure dentaire peut même être libéré par les ondes émises par les cellulaires et les rayonances magnétiques, selon une étude iranienne publiée en 2008. « Le syndrome des amalgames dentaires est une cause majeure d’électrosensibilité, selon l’Australien Don Maisch Ph.D..
On a émis l’hypothèse que les amalgames de mercure agiraient comme des
micro-antennes ; quand l’utilisateur est assis devant un écran
cathodique, il se produit des altérations de courant électrique dans la
bouche (électrogalvanisme) qui peuvent nuire à la santé. On a démontré
que l’électrogalvanisme accélère la libération du mercure des amalgames.
»
« Les amalgames dentaires à base de mercure [à 50%] peuvent créer des courants électrolytiques entre les obturations contenant différentes mixtures de métaux ou entre les obturations et les tissus environnants, explique le physicien britannique Cyril W. Smith, ex-conférencier sénior à l’Université de Salford. On a vu des patients avec des taches noires sur le palais causées par la migration du mercure. Les contacts d’amalgame à tissus pourraient détecter des fréquences environnementales telles que des transmissions radio, tout comme les postes à galène (poste à cristal). On a même signalé le cas d’un dentiste qui a entendu de la musique dans la bouche d’un patient! Les fréquences dues à la toxicité du mercure et celles d’un téléphone mobile causent malheureusement un stress à la branche parasympathique du système nerveux autonome. »
C’est pourquoi Magda Havas dit qu’il est prioritaire de simultanément réduire votre exposition aux CEM tout en améliorant votre résistance corporelle. « Vous devez renforcer votre système immunitaire en comblant vos besoins spécifiques. La détoxification est également essentielle; il faut se débarrasser des amalgames dentaires, de la nourriture toxique et des expositions au travail. Tout comme les pesticides, les radiofréquences sont neurotoxiques. »
Un mot de prudence : pour éviter d’être exposé aux dangereuses vapeurs de mercure durant l’enlèvement des amalgames, choisissez un dentiste ‘’biologique’’ formé et certifié par l’Académie internationale de médecine et toxicologie dentaire (IAOMT), recommande le médecin américain Joseph Mercola qui a subi de graves dommages rénaux aux mains d’un dentiste conventionnel.
L’IAOMT, qui fut présidée par le dentiste québécois Pierre Larose en 2007-2008, explique sur son site web : « Les vapeurs de mercure se dégagent continuellement des amalgames dentaires et s’accumulent dans le corps avec le temps. Plusieurs études ont démontré que le mercure est l’élément non-radioactif le plus toxique sur terre et qu’il peut causer des effets physiques mesurables tels que les troubles d’apprentissage. Les dentistes ne doivent enlever les amalgames dentaires qu’avec un système de succion efficace, pour capturer les particules d’amalgames et les vapeurs de mercure, tout en fournissant au patient et au personnel une source d’air libre de mercure. »
« Les agents de chélation, le sauna et les lavements du côlon sont efficaces pour la détoxification, mais il faut aller en douceur, avec l’aide d’un professionnel de la santé, pour minimiser les risques », insiste Magda Havas. Sur son site emfacts.com, Don Maisch cite la psychiatre suédoise Ulrika Åberg : « Durant ma pratique avec les patients sensibles à l’amalgame et électrosensibles, j’ai rencontré environ 1200 patients et l’électrosensibilité était la plainte principale de 300 à 400 d’entre eux. Environ 50 % de mes patients se sentent mieux et plus résistants avec des injections de vitamine B12 – le mercure perturbe le transport de la vitamine B12 du sang vers le liquide céphalo-rachidien. Les patients électrosensibles qui sont aussi sensibles à la lumière ou l’ont déjà été, peuvent faire bon usage de PABA, acide para-aminobenzoïque. Durant la dernière année, j’ai compris l’importance des infections cachées et des métaux dissimulés dans les dents et les mâchoires pour la santé générale des patients de cette catégorie. Traiter ces infections et enlever ces métaux serait nécessaire à la guérison de ces personnes. »
Pour sa part, la dentiste suédoise Karin Öckert a découvert que parmi 42 patients électrosensibles qui avaient fait enlever leurs amalgames, « 40% ont complètement récupéré, 24 % se sont améliorés, 26 % n’ont vu aucun changement et 10 % sont pires qu’avant ». D’où l’importance de faire affaire avec un dentiste « biologique » expérimenté.
Pour en savoir davantage
http://www.magdahavas.com/
http://www.earthinginstitute.net/
http://www.emfacts.com/
http://www.em3e.com
http://www.emfrelief.com/
http://www.essentia.ca/
http://www.getpurepower.ca/
http://iaomt.org http://sammilham.com/
http://slt.co/
http://stetzerelectric.com/
Les cellulaires qui émettent le moins de micro-ondes
Protocole révisé de détoxification de l’exposition au mercure
Électricité sale : Électrification et maladies de civilisation
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