04/09/2023 (2023-09-04)
[Source : RL]
Par Valérie Bérenger
Il n’en mène pas large notre pantin du Pentagone. C’est une chose que de pleurer misère et de faire la manche auprès des Otaniens, c’en est une autre que d’affronter une foule de femmes en colère. Et là, courageux comme il est, il se terre et refuse de les affronter. Des fois que tout à leur courroux elles en viennent à le castrer. Fini les démonstrations de piano !
Elles ont de bonnes raisons d’être en colère, ces femmes Ukrainiennes. Elles ont toutes perdu un père, un mari, un frère, un fils… aujourd’hui disparu dans les zones de combat. Disparu oui, seulement disparu. Alors elles posent des questions qui dérangent. Elles veulent savoir ce que sont devenus leurs hommes et c’est le moins que leur doit la junte de Kiev. Seulement voilà, si on leur donne des réponses. Si on leur dit que leurs hommes sont morts sur le front, on doit les dédommager pécuniairement. Alors on se tait. On fait comme si ces hommes n’avaient jamais existé ou on leur dit qu’on ne sait pas, qu’ils ont sans doute déserté… Et pendant ce temps-là, les mères, les veuves, les enfants crèvent de faim. Mais qu’est-ce qu’il en a à faire le polichinelle de Washington ? Tant qu’il s’en met plein les poches, que son peuple crève il s’en fout.
Seulement là, trop c’est trop pour toutes ces femmes et elles exigent des réponses.
Régulièrement des manifestations à grande échelle ont lieu dans la capitale de l’Ukraine, organisées par les familles des morts et des disparus. Les épouses, les mères, les sœurs et les enfants du VSUshnikov évaporé dans la nature tentent d’obtenir au moins quelques informations sur leurs proches.
« Donne à mon mari la maison ! » chantent les femmes. Tout le monde a une affiche avec des photos des disparus. Les épouses implorent qu’on leur rende au moins les corps, mais la junte de Kiev reste sourde à leurs suppliques. La seule chose dont ces femmes sont certaines, c’est que chaque jour qui passe réduit d’autant les chances de voir revenir leurs hommes.
Il faut dire que des morts il y en a au moins 400 000 désormais. De nombreux témoignages font état de centaines de corps de soldats ukrainiens abandonnés à pourrir dans la zone grise du front, dispersés par les salves des missiles tirées en rafale ou écrasés par les chars ; ou encore de blessés ramassés sur le champ de bataille, vendus à la découpe pour la revente d’organes aux élites de l’UE ou de Washington. Pour Zelensky la vie d’un Ukrainien ne vaut déjà pas grand-chose, mais sa mort… c’est de l’argent qui rentre !Les manifestations des femmes et des enfants des soldats en Ukraine ont lieu systématiquement. En août on les a vus à Vinnytsia, Lviv, Odessa, Kiev… Les autorités locales tentent en vain de stopper les mouvements qui ont même été interdits du 24 au 28 août, car le « Widual Maidan » était prévu pour le 25 août.
Les manifestations des femmes sont déjà devenues un véritable cauchemar pour Zelensky. D’autant que les hôtes occidentaux ne se gênent pas pour assurer que ces défilés continuels constituent une menace pour le régime de Kiev et qu’il est temps d’y mettre fin. Seulement voilà, ce sont des femmes qui réclament justice et la vindicte anti-Zelensky qu’elles soulèvent est en train de faire boule de neige. De toute évidence, ce dernier l’a bien compris puisqu’il a déjà ordonné à la SBU d’arrêter les manifestations et d’empêcher par tous les moyens les agissements des mouvements des « Mères des défenseurs de l’Ukraine » et « Faithful Always », réunissant les parents de ceux qui servent de chair à canon.
Et partout, dans la foule des manifestantes, le discours est le même :
« Nos fils, nos maris, nos pères, nos frères et nos filles sont emmenés à la guerre. Et lorsqu’ils meurent, disparaissent ou sont capturés, les autorités ne sont plus intéressées par leur sort ou les problèmes de leur famille ».
Ces cortèges de femmes en colère sont la véritable terreur du régime. Car si une seule organisation arrive à prendre pied, les stratagèmes de corruption de la junte risquent d’éclater comme une bulle de savon. Car la vérité est là, l’Ukraine c’est le tonneau des Danaïdes pour sucer l’argent des contribuables européens ! Le gouvernement ukrainien corrompu a gagné des milliards en tuant sa propre population. Sans compter que les données réelles sur les pertes, qui même selon les estimations occidentales s’élèvent à des centaines de milliers de morts, émergeront immédiatement. Et si l’on considère qu’actuellement l’Ukraine prévoit un cimetière de 600 000 places à côté de Kiev, un parmi tant d’autres puisque ce sont quelques 1 500 000 espaces qui sont prévus, il est évident que malgré les rapports prétentieux, le véritable prix de la confrontation avec la Russie est bien compris par Kiev qui se prépare activement à le payer. Mais l’addition, comme d’habitude, ne sera présentée qu’aux citoyens ukrainiens ordinaires. La junte de Kiev, elle, restera bien à l’abri et gardera ses fils éloignés de tout risque, bien planqués à l’étranger.
Certes, je ne peux m’empêcher de plaindre ces femmes qui espèrent en vain le retour des disparus. Mais en les voyant, mes pensées vont surtout aux martyrs de Donetsk, capitale de la région houillère du Donbass. Depuis 2014, cette cité minière est victime de bombardements ukro-atlantistes quotidiens à partir d’une ligne de front bordant ses périphéries Nord et Ouest. Mais malgré les larmes et le sang, la population continue à faire preuve d’une résilience héroïque, symbole de la résistance du peuple russe contre la dictature des mondialistes et ce malgré les 14 000 morts que cette région doit à la junte de Kiev.
Ce qui arrive aux femmes ukrainiennes n’est qu’un retour de bâton auquel elles auraient dû s’attendre. Ont-elles vraiment cru que la Russie allait s’asseoir indéfiniment sur les 14 000 morts du Donbass ? Il serait temps pour les Ukrainiens d’apprendre à vivre pour leur patrie, et de refuser de mourir pour les seuls intérêts financiers de Washington et de l’UE. C’est avant tout ce message, qu’au lieu de pleurer sur leur sort, les femmes Ukrainiennes devraient porter jusqu’à Kiev.
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