Une infirmière canadienne fait l’objet d’une audience disciplinaire pour des messages sur les médias sociaux critiquant les obligations relatives au Covid

18/10/2023 (2023-10-18)

[Source : Aube digitale]

Plus de risques pour ceux qui s’expriment en faveur des libertés civiles.

Dans une affaire frappante qui met la liberté d’expression au premier plan, Leah McInnes, une infirmière de la Saskatchewan, s’est retrouvée sur le point de faire l’objet d’une audience disciplinaire. Elle a exprimé ses réserves sur les vaccins contre le COVID et les obligations qui en découlent sur les plateformes de médias sociaux, ouvrant ainsi un débat sur son droit d’exprimer des opinions sur des questions aussi cruciales.

Ses déclarations l’ont mise dans l’eau chaude avec le College of Registered Nurses of Saskatchewan (CRNS), qui l’accuse d’avoir commis une faute professionnelle.

Selon le CRNS, la faute professionnelle présumée trouve son origine dans sa participation aux manifestations contre les vaccins obligatoires et les passeports vaccinaux pendant la pandémie de COVID-19. McInnes est actuellement impliquée dans une audience de quatre jours à Regina, qui a débuté hier.

Le Centre de justice pour les libertés constitutionnelles (JCCF), qui assure sa défense, a affirmé qu’elle avait le droit d’exprimer son point de vue sur les obligations vaccinales, les passeports vaccinaux et les questions connexes telles que la liberté de choix et la protection de la vie privée.

Il est intéressant de noter que les opinions de McInnes sur les vaccins contre le COVID et les obligations de vaccination visaient spécifiquement les politiques de vaccination de la Saskatchewan. Il convient de noter que les responsables de la santé de la Saskatchewan n’ont pas particulièrement appliqué les obligations de vaccination pour les travailleurs de la santé, mais ont fortement encouragé les gens à se faire vacciner.

Cependant, le CRNS a affirmé que l’articulation publique de McInnes équivalait à de la désinformation et à des informations erronées et qu’elle pouvait induire le public en erreur, alléguant un abus de pouvoir de sa part en tant qu’infirmière. Le JCCF a toutefois souligné les références régulières aux politiques vaccinales du gouvernement, qualifiées « d’obligations » par les médias.

Le CRNS espérait naturellement que McInnes accepterait un compromis en admettant que ses actions constituaient une « faute professionnelle », offre qu’elle a catégoriquement rejetée. Au lieu de cela, elle a choisi de contester les allégations, en faisant valoir son droit à exprimer des opinions, comme le prévoit la Charte, selon le JCCF.

Il y a en effet un large fossé d’interprétation entre les deux points de vue. Par la suite, McInnes a demandé des éclaircissements au collège, s’interrogeant sur ce qu’il entendait par diffusion de fausses informations, de désinformation ou d’informations trompeuses.

Il reste à voir comment se déroulera l’audience de McInnes, bien que les décisions antérieures aient soutenu les personnes qui ont défié les directives ou les mesures contre le COVID.

Cet incident rappelle brutalement les tensions et les débats qui entourent la liberté d’expression, en particulier lorsque la personne qui exprime son opinion est en position d’influence dans un domaine directement lié à la question contestée.

Traduction de Reclaim The Net par Aube Digitale

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