Une famille entière atteinte du syndrome des micro-ondes près d’une tour 5G

14/12/2023 (2023-12-14)

[Source : maisonsaine.ca]

Par André Fauteux

Une famille suédoise a souffert de symptômes typiques du syndrome des micro-ondes alors qu’elle séjournait dans un chalet situé à proximité d’antennes-relais de téléphonie mobile de cinquième génération (5G).

Cette nouvelle étude de cas est la sixième sur les effets sanitaires du rayonnement 5G réalisée par l’oncologue et épidémiologiste Dr Lennart Hardell, de la Fondation pour l’environnement et la recherche sur le cancer, et Mona Nilsson, de la Fondation suédoise pour la protection contre les rayonnements. L’étude a porté sur un couple dans la trentaine et ses trois enfants âgés de 4 à 8 ans. Ils ont passé trois nuits l’été dernier dans un chalet situé à seulement 125 mètres d’une tour de 24 mètres portant les antennes de trois opérateurs de télécommunications différents.

La famille avait déjà loué le même chalet en 2022 et 2021 sans éprouver de problème de santé. À l’époque, un seul opérateur disposait d’un équipement 5G sur la tour, tandis que les autres transmettaient des ondes de fréquences 3G et 4G. L’ajout d’antennes 5G par deux autres opérateurs au cours de l’hiver 2022/2023 a augmenté le rayonnement 5G émis.

Toute la famille, y compris les trois jeunes enfants, a souffert de graves problèmes de sommeil, entre autres symptômes. La mère avait un pouls élevé et irrégulier, des engourdissements dans les mains et les pieds et des picotements dans le corps. Le père a eu des difficultés à respirer et a ressenti une pression sur la poitrine. Les petits ont souffert de maux d’estomac, deux d’entre eux ont eu de la diarrhée et des maux de tête et un autre a développé une éruption cutanée. Tous leurs symptômes ont disparu aussitôt que la famille est rentrée chez elle, où les niveaux de rayonnement de radiofréquences/micro-ondes pulsées étaient nettement inférieurs.

Aucune mesure de l’intensité du rayonnement n’a pu être effectuée pendant leur séjour estival, explique Mme Nilsson. « Ce n’est que deux mois plus tard qu’une mesure a été effectuée à l’extérieur du chalet. Elle a montré une valeur de crête maximale de 43 400 microwatts par mètre carré (μW/m2) mesurée avec l’analyseur Safe and Sound Pro II. Les mesures effectuées dans le domicile permanent ont montré un pic maximal compris entre 257 et 1 403 μW/m2 dans la chambre des membres de la famille sur l’oreiller. »

La mesure du rayonnement au chalet a été effectuée au début du mois d’octobre, alors que la zone de vacances était en grande partie vide. Lorsque la famille y a séjourné, la zone était entièrement occupée. « Il y a 400 espaces de camping, environ 70 appartements et une douzaine de chalets dans la région, ce qui signifie qu’il y avait beaucoup plus de personnes utilisant des téléphones mobiles connectés aux antennes lorsque la famille était en vacances que lorsque la mesure a été effectuée, explique Mme Nilsson. Selon l’Agence nationale française des radiofréquences, qui a mesuré le rayonnement de stations de base 5G, le rayonnement de la 5G varie considérablement en fonction du nombre d’utilisateurs et, plus particulièrement, du nombre de transferts de données volumineux. Plus le nombre de gigaoctets transmis est important, plus le rayonnement est élevé. Il est donc fort probable que le rayonnement ait été nettement plus élevé lorsque la famille se trouvait à proximité de la tour que lorsque la mesure a été effectuée alors que la zone était presque vide. »

Pour éviter les effets non thermiques après une exposition aux radiofréquences de plus de quatre heures, les l’Association médicale autrichienne, la résolution 1815 du Conseil d’Europe et l’Académie européenne de médecine environnementale se fient aux Valeurs indicatives en baubiologie SBM-2015 pour les zones de repos. Ces organismes recommandent de limiter l’exposition sous idéalement sous 100 μW/m2 (ou 0,2 volt par mètre carré) le jour et sous 10 μW/m2 la nuit.

Selon le site Physicians for Safe Technology, la 5G utilise une technologie de groupe de faisceaux d’antennes à micro-ondes pulsées dont la forme et la direction peuvent être contrôlées pour qu’un faisceau individuel soit dirigé vers un dispositif afin d’améliorer le signal, comme dans le cas du contrôle des missiles. Or ce faisceau concentré peut causer des dommages permanents aux tissus vivants. « Les entreprises de télécommunications utilisent des longueurs d’onde plus grandes (600 et 700 MHz), ou bande basse, en plus du Wi-Fi actuel de 2,5 à 5 GHz, ou bande moyenne, ainsi que des petites fréquences millimétriques à bande haute (6 à 300 GHz) qui ont particulièrement préoccupé les scientifiques. Ainsi, le spectre 5G, lorsqu’il sera pleinement mis en œuvre, consistera en une gamme beaucoup plus large de fréquences auxquelles les gens seront exposés en permanence et avec une plus grande proximité… Ces minuscules longueurs d’onde (millimétriques) à haute fréquence ne pénètrent que la couche externe de la peau, contrairement aux technologies 2G, 3G et 4G qui traversent le corps. Les principaux problèmes de santé liés à l’exposition à la 5G concernent la peau, les yeux et les signaux métaboliques systémiques indésirables émis par les capteurs cutanés, ainsi que les effets de la chaleur. Dans une note d’information du Parlement européen de mars 2020 sur les effets de la 5G sur la santé, il est admis que “la Commission européenne n’a pas encore mené d’études sur les risques de la technologie 5G pour la santé”. »

Pour en savoir davantage

Réseau 5G et internet des objets, un cheval de Troie, par le physicien Paul Héroux, professeur de toxicologie des champs électromagnétiques à la Faculté de médecine de l’Université McGill.

La sixième étude de cas suédoise sur la 5 G a été publiée le 2 décembre dans la revue scientifique Annals of Clinical and Medical Case Reports.

Détails des autres études de cas sur la 5 G dans cet article de Mona Nilsson : https://radiationprotection.se/5g/family-with-three-children-got-microwave-syndrome-near-5g-mast/

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