14/01/2021 (2021-01-14)
Par Joseph Stroberg
Alors que la science tend généralement à considérer notre planète comme un être inerte, exception faite des théories Gaïa, de nombreux indices (dont certains mentionnés dans ces théories) tendent à la démontrer comme étant un être vivant. Après une revue des plus importants d’entre eux, nous tenterons, par analogie, de déterminer quel peut être le rôle de certains règnes de la nature et plus particulièrement de l’Humanité considérée ici comme un règne à part entière.
Est habituellement considéré comme vivant un être qui dispose d’un cycle de vie complet comprenant la naissance, la croissance, l’alimentation, la reproduction et la mort. De ce point de vue, les virus ne seraient pas vivants au sens strict, car ils ne se reproduisent pas par eux-mêmes. Par ailleurs, un être vivant est habituellement capable d’autoréguler certaines de ses fonctionnalités ou de ses propriétés, comme le rythme cardiaque et le taux de sucre dans le sang chez les êtres humains. Il peut aussi communiquer certaines informations à d’autres membres de son espèce, par un moyen ou un autre (émission de substances chimiques ou de sons, par exemple). Si l’astronomie peut avoir une idée de la naissance de notre planète, de la manière dont elle a pu se former, de son alimentation en énergie par le Soleil, et de celle dont elle mourra probablement lorsque celui-ci deviendra une géante rouge, elle reste ignorante de son éventuelle reproduction. Néanmoins, en absence démontrée de reproduction pour former une planète fille, la Terre pourrait malgré tout être considérée à l’image des virus, et donc disposer d’une forme de vie et non pas être un objet inerte.
Comme autres indices de vie, la science moderne reconnaît à la Terre, plusieurs mécanismes autorégulateurs, comme pour le taux d’oxygène dans l’air et de chlorure de sodium (communément appelé « sel ») dans l’eau des océans et de la plupart des mers du globe. Sans de tels mécanismes, il y a toutes les chances que ces taux divergent et ne puissent être maintenus longtemps à leur valeur actuelle.
En raison de l’échelle de temps pour la vie de notre planète (dont la durée peut se chiffrer en milliards d’années en comparaison de la centaine seulement pour un être humain), il peut être difficile de déceler ou de déterminer par quel(s) éventuel(s) moyen(s) elle communiquerait avec d’autres planètes du système solaire ou avec le Soleil. Au lieu de durer quelques minutes ou quelques heures, une telle « conversation » pourrait comparativement s’étaler sur plusieurs centaines de milliers de nos années ! Cependant, pour être détectable au moins jusqu’à Pluton, une telle communication devrait utiliser un moyen capable de se propager aussi loin. L’Humanité a pu le faire grâce aux ondes électromagnétiques. La Terre elle-même possède un champ magnétique et des phénomènes électriques (lors des orages), en plus des variations de son albédo (son pouvoir de réflexion de la lumière solaire) sous l’effet de celles de son atmosphère et de la couverture des glaces. Elle pourrait utiliser un mode de communication basée sur ce type d’ondes, éventuellement dans la bande étroite de la lumière visible. On ne peut pas non plus exclure d’autres moyens de communication qui échapperaient pour l’instant plus ou moins complètement à la science, tels que des formes de télépathie.
La Terre abrite par ailleurs des milliards d’espèces vivantes, microbiennes, fongiques, végétales et animales et comporte des éléments dynamiques qui la montrent comme autre chose qu’un simple rocher inerte : les courants marins, les rivières, les volcans, les tremblements de terre, les variations climatiques… Enfin, on peut envisager au moins deux modes de reproduction planétaire pour engendrer de nouvelles planètes : lors de la naissance de nouveaux systèmes solaires et d’étoiles de troisième (ou de quatrième, etc.) génération ; ou par choc de deux planètes ou planétoïdes dans un système solaire existant. Toutes ces caractéristiques combinées tendent à la décrire comme un être vivant à part entière, vivant en symbiose plus ou moins profonde avec les créatures vivantes qu’elle abrite, de manière similaire à l’être humain qui vit en symbiose avec les milliards de bactéries qui constituent ses microbiotes intestinaux, buccaux, cutanés…
Dans l’hypothèse où la Terre serait effectivement un être vivant, nous pouvons nous interroger sur le rôle biologique de diverses espèces, telles que celui des végétaux, des animaux et des êtres humains.
De manière alors relativement évidente, le plancton et la plupart des végétaux lui servent à assimiler une partie de l’énergie solaire et pourraient donc être des éléments d’un genre de système digestif. Les minéraux et les mers absorbent également une autre partie de ce rayonnement, cette fois de manière essentiellement thermique, et permettent à la Terre de maintenir sa température dans des limites vitales. Les animaux s’y comportent probablement un peu à l’image de nos acariens. Il reste à déterminer si l’Humanité lui apporte une autre possibilité, en dehors d’éventuellement contribuer, par ses actions et son psychisme global, à la rendre malade.
Quelles particularités humaines ne se retrouvent pas chez les animaux ? Même si ces derniers ne semblent pas pouvoir rire, en dépit du fait que certains peuvent jouer (comme les chats et les chiens domestiques), ils sont habituellement capables de ressentir des émotions, spécialement la peur. Même s’ils n’ont pas un langage élaboré, ils peuvent communiquer, bien qu’il s’agisse alors d’informations principalement circonstancielles ou émotionnelles, telles que la présence d’un danger. En comparaison, l’être humain peut échanger des idées et des concepts abstraits. Si les différences ne sont pas radicales sur les plans physiques et émotionnels, elles le deviennent davantage sur le plan mental. La spécificité humaine se situe donc probablement bien plus à ce niveau et il reste alors à deviner son impact ou son rôle sur une planète vivante. Autrement dit, quel peut bien être le rôle d’une espèce pensante et capable de communications élaborées sur sa planète hôte ?
Et si l’espèce humaine était tout simplement l’équivalent du centre de la gorge humain (appelé « chakra » en Orient) et devait donc jouer un rôle pour une communication interplanétaire et pour des créations planétaires harmonieuses (ou « artistiques » raffinées) élaborées à partir d’idées et de concepts plus ou moins complexes ? Même s’il s’agit pour l’instant de science-fiction et même si l’Humanité encore adolescente passe plus de temps à s’entre-tuer, à polluer la planète, à la rendre malade et climatiquement fiévreuse (tant par ses actions immatures que par son psychisme encore instable et puéril), ce ne sera probablement pas toujours le cas. L’Humanité atteindra un jour la maturité émotionnelle et mentale qui devrait alors la rendre capable de visiter d’autres planètes de notre système solaire et de systèmes voisins sans y propager le chaos. Une parcelle d’Humanité ainsi transférée et créativement active sur une nouvelle planète pourrait représenter une parole de notre Terre adressée à cette dernière. Elle pourrait ainsi être le vecteur plus ou moins conscient d’une forme de communication entre deux astres planétaires vivants.
L’Humanité est peut-être à la veille de découvrir que sa prétendue crise climatique n’est que le reflet de sa grande crise d’adolescence avant de passer à l’âge adulte, une conséquence implacable de ses angoisses existentielles, de ses caprices, de ses instabilités émotionnelles, affectives et caractérielles.
Elle deviendra ensuite capable d’assumer pleinement, sereinement et harmonieusement son rôle planétaire de création et de communication. Ou bien elle renoncera à relever le défi, sombrera dans la dépression et ira peut-être jusqu’à se suicider, comme le font certains adolescents peu préparés à relever les défis de l’existence. Quel avenir préférons-nous voir se réaliser ?
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