Dix choses qui changent sans les combustibles fossiles

[Source : ourfiniteworld.com]

Par Gail Tverberg

Il est aujourd’hui courant de parler de l’abandon des combustibles fossiles pour prévenir le changement climatique. C’est à peu près le même résultat qui se produit si nous manquons de combustibles fossiles : nous perdons des combustibles fossiles, mais c’est parce que nous ne pouvons pas les extraire. Pratiquement personne ne nous dit à quel point le système actuel dépend des combustibles fossiles.

[Voir aussi :
Sans pétrole, pas d’électricité !]

L’économie est extraordinairement dépendante des combustibles fossiles. S’il n’y a pas assez de combustibles fossiles pour tout le monde, il est probable que l’on se batte pour obtenir ce qui est disponible. Certains pays risquent d’obtenir bien plus que leur juste part, tandis que le reste de la population mondiale ne disposera que de très peu de combustibles fossiles, voire d’aucun.

Si la perte totale ou quasi totale des combustibles fossiles représente un risque pour une partie de la population mondiale, il pourrait être utile de réfléchir à certaines des choses qui pourraient mal tourner. Voici quelques-unes de mes idées sur les choses qui changent, principalement pour le pire, dans une économie privée de combustibles fossiles.

[1] Les banques, telles que nous les connaissons, vont probablement faire faillite

Avant que les banques ne fassent faillite dans les régions pratiquement dépourvues de combustibles fossiles, je pense que nous assisterons généralement à une hyperinflation. Les gouvernements augmenteront considérablement la masse monétaire dans une vaine tentative de faire croire aux gens qu’ils produisent davantage de biens et de services. Cette approche sera utilisée parce que les gens assimilent le fait d’avoir plus d’argent à la capacité d’acheter plus de biens et de services. Malheureusement, sans les combustibles fossiles, il sera très difficile de produire beaucoup de biens.

Plus d’argent entraînera simplement plus d’inflation parce qu’il faut des ressources physiques, y compris les types d’énergie appropriés, pour faire fonctionner toutes sortes de machines afin de produire des biens. La création de services nécessite également de l’énergie fossile, mais généralement dans une moindre mesure que la création de biens. Par exemple, la paire de ciseaux utilisée pour couper les cheveux est fabriquée à l’aide d’énergie fossile. La personne qui coupe les cheveux doit être payée ; son salaire doit être suffisamment élevé pour couvrir les coûts liés à l’énergie, tels que l’achat et la cuisson des aliments. Le magasin où l’on coupe les cheveux devra également payer l’énergie fossile nécessaire au chauffage et à l’éclairage, à supposer que cette énergie soit disponible.

Les banques feront faillite parce qu’une part trop importante des dettes ne pourra pas être remboursée avec des intérêts. Une partie du problème résidera dans le fait qu’alors que les salaires augmenteront, les prix des biens et des services augmenteront encore plus rapidement, rendant les biens inabordables. Une autre partie du problème est que les économies de services, telles que celles des États-Unis et de la zone euro, seront affectées de manière disproportionnée par une économie en déclin. Dans une telle économie, les gens se feront couper les cheveux moins souvent. Ils dépenseront plutôt leur argent dans des produits de première nécessité, tels que la nourriture, l’eau et les ustensiles de cuisine. Les entreprises de services, telles que les salons de coiffure et les restaurants, feront faillite par manque de clients, ce qui entraînera des défauts de paiement.

[2] Les gouvernements actuels feront faillite

Si les banques font faillite, les gouvernements d’aujourd’hui feront également faillite. Ils échoueront en partie à cause des tentatives de renflouement des banques. Un autre problème sera la baisse des recettes fiscales en raison de la diminution de la production de biens et de services. Les programmes de retraite deviendront de plus en plus difficiles à financer. Toutes ces questions conduiront à des politiques de plus en plus conflictuelles. Dans certains cas, les gouvernements centraux peuvent se dissoudre, laissant les États et d’autres unités plus petites, comme les provinces d’aujourd’hui, continuer à fonctionner seuls.

Les organisations intergouvernementales, telles que les Nations unies et l’OTAN, seront de moins en moins écoutées avant de disparaître. L’obtention d’un financement suffisant de la part des États membres deviendra un problème de plus en plus important.

Les dictatures dirigées par des chefs au pouvoir absolu et les aristocraties dirigées par des chefs aux droits héréditaires sont les types de gouvernements les moins gourmands en énergie. Ils sont susceptibles de devenir plus courants sans les combustibles fossiles.

[3] Presque toutes les entreprises d’aujourd’hui feront faillite

Les combustibles fossiles sont essentiels pour tous les types d’entreprises. Ils sont utilisés pour l’extraction des matières premières et le transport des marchandises. Nous utilisons des combustibles fossiles pour paver les routes et construire la quasi-totalité des bâtiments actuels. Sans combustibles fossiles, même de simples réparations de l’infrastructure existante deviennent impossibles. Sans combustibles fossiles adéquats, les entreprises internationales risquent tout particulièrement de se diviser en unités plus petites. Il leur sera impossible d’opérer dans des régions du monde où l’approvisionnement en combustibles fossiles est pratiquement inexistant.

Les combustibles fossiles sont même utilisés pour fabriquer des panneaux solaires, des éoliennes et des pièces de rechange pour les véhicules électriques. Parler de l’énergie solaire et de l’énergie éolienne comme de « sources d’énergie renouvelables » est dans une large mesure trompeur. Au mieux, on peut les décrire comme des « prolongateurs » de combustibles fossiles. Elles peuvent aider à résoudre un problème d’approvisionnement en combustibles fossiles légèrement insuffisant, mais elles sont loin d’être des substituts adéquats.

[4] Les réseaux électriques et l’Internet disparaîtront

Les combustibles fossiles sont importants pour maintenir le système de transmission électrique. Par exemple, le rétablissement des lignes électriques tombées en panne après une tempête nécessite des combustibles fossiles. Le raccordement de panneaux solaires ou de turbines éoliennes au réseau électrique nécessite des combustibles fossiles. Les systèmes de panneaux solaires domestiques peuvent fonctionner jusqu’à ce que leurs onduleurs tombent en panne. Une fois que les onduleurs tombent en panne, leur utilité se dégrade considérablement. Les combustibles fossiles sont nécessaires pour fabriquer de nouveaux onduleurs.

Les combustibles fossiles sont également importants pour l’entretien de toutes les parties du système Internet. En outre, sans réseau électrique, il devient impossible d’utiliser des ordinateurs pour se connecter à l’Internet.

[5] Le commerce international sera fortement réduit

À cette époque de l’année, beaucoup d’entre nous se souviennent de l’histoire des trois rois d’Orient venus rendre visite à l’Enfant Jésus avec de précieux cadeaux. Nous nous souvenons également des récits bibliques où Paul se rend dans des pays lointains. Grâce à ces exemples et à bien d’autres, nous savons que le commerce et les voyages internationaux peuvent se poursuivre sans combustibles fossiles.

Le problème, c’est que sans les combustibles fossiles, certaines régions du monde n’auront pas grand-chose à offrir en échange de produits fabriqués avec des combustibles fossiles. Les pays utilisant des combustibles fossiles se rendront rapidement compte que la dette publique des pays sans combustibles fossiles ne représente pas grand-chose lorsqu’il s’agit de payer des biens et des services. Par conséquent, les échanges commerciaux seront réduits pour correspondre aux exportations disponibles. Les exportations de biens seront probablement très limitées pour les régions du monde qui fonctionnent sans combustibles fossiles.

[6] L’agriculture deviendra beaucoup moins efficace

L’agriculture d’aujourd’hui a été rendue incroyablement efficace grâce à l’utilisation de gros équipements mécaniques, généralement alimentés par du diesel, et d’un grand nombre de produits chimiques, notamment des herbicides, des insecticides et des engrais. En outre, des clôtures et des filets fabriqués à l’aide de combustibles fossiles sont utilisés pour éloigner les animaux nuisibles indésirables. Dans certains cas, des serres sont utilisées pour fournir un climat contrôlé aux plantes. Les combustibles fossiles permettent de mettre au point des semences hybrides spécialisées qui mettent l’accent sur les caractéristiques que les agriculteurs jugent souhaitables. Toutes ces « aides » sont appelées à disparaître.

Sans ces aides, l’agriculture deviendra beaucoup moins efficace. La figure 1 montre que même avec la faible réduction de l’utilisation des combustibles fossiles en 2020, la part de l’emploi fournie par l’agriculture a augmenté.

Figure 1. Emploi mondial dans l’agriculture en pourcentage de l’emploi total, tel que compilé par la Banque mondiale.

L’emploi dans l’agriculture est essentiel. Ces travailleurs n’ont pas été licenciés, même si les travailleurs du tourisme et de la confection ont perdu leur emploi, de sorte que la part des emplois agricoles dans l’emploi total a augmenté.

[7] Les besoins futurs en main-d’œuvre seront probablement disproportionnés dans le secteur agricole

Les gens ont besoin de manger. Même si l’économie fonctionne de manière très inefficace, les gens auront besoin de nourriture. On peut s’attendre à ce que la part des personnes travaillant dans l’agriculture (y compris la chasse et la cueillette) augmente considérablement.

Certains espèrent que le passage à la permaculture résoudra le problème de la dépendance de l’agriculture à l’égard des combustibles fossiles. Je considère la permaculture comme un moyen de prolonger l’utilisation des combustibles fossiles plutôt que comme une solution permettant de s’en passer, car elle suppose l’utilisation de nombreux dispositifs basés sur les combustibles fossiles, tels que les clôtures modernes et les outils d’aujourd’hui. En outre, dans le meilleur des cas, la permaculture ne résout que partiellement le problème de l’inefficacité, car elle nécessite une énorme quantité de travail manuel.

[NDLR La permaculture sur de petites surfaces sera probablement toujours possible, car certaines de ses approches déjà démontrées se passent de technologie et de machines, en recherchant au contraire une symbiose avec la nature. Celle-ci peut subsister sans industries.]

Figure 2. Comparaison de la part de l’emploi agricole aux États-Unis par rapport à l’emploi total, avec un ratio similaire pour les pays les moins avancés des Nations unies, sur la base des données de la Banque mondiale.

Aujourd’hui, il existe un large fossé entre la part de l’emploi dans l’agriculture aux États-Unis et la même statistique pour le groupe des pays les moins avancés des Nations unies. La plupart de ces pays se trouvent en Afrique subsaharienne. Ils utilisent très peu de combustibles fossiles.

La part de l’emploi agricole aux États-Unis a récemment été d’environ 1,7 %. Dans la partie de l’Europe qui utilise l’euro, la part de l’emploi dans l’agriculture a récemment atteint une moyenne d’environ 3,0 %. Que ce soit aux États-Unis ou en Europe, il faudrait un énorme changement dans l’emploi pour atteindre 70 % d’emplois agricoles (comme on l’a vu au début des années 1990 pour le groupe le moins développé des Nations unies), ou même 55 % (comme on l’a vu récemment pour le même groupe).

[8] Le chauffage domestique deviendra un produit de luxe réservé aux riches

En l’absence de combustibles fossiles, le bois fera l’objet d’une forte demande pour son pouvoir calorifique. Le bois sera nécessaire pour la cuisson des aliments ; il est très difficile de subsister avec un régime composé uniquement d’aliments crus. Le bois sera également demandé pour fabriquer du charbon de bois, qui peut à son tour être utilisé pour fondre certains métaux. Compte tenu de ces besoins en bois, la déforestation risque de devenir un problème majeur dans de nombreuses régions du monde. Le bois en général sera assez cher, étant donné le coût considérable de sa récolte et de son transport sur de longues distances sans l’avantage des combustibles fossiles.

Les personnes vivant dans des régions boisées peu peuplées pourront peut-être ramasser leur propre bois pour se chauffer. Pour les autres, le chauffage domestique deviendra probablement un luxe, accessible uniquement aux personnes très riches

[9] Vivre seul deviendra une chose du passé

Sans chauffage suffisant et avec à peine assez de bois pour cuisiner, les gens (et leurs animaux) devront se serrer davantage les uns contre les autres. Les maisons abritant plusieurs générations, construites sur un lieu d’élevage d’animaux de ferme, pourraient redevenir populaires. Il sera plus efficace de cuisiner pour de grands groupes que pour une seule personne à la fois. Dans les régions froides, les gens se serreront les uns contre les autres dans leur lit pour se réchauffer. Ou bien ils se blottissent contre leurs chiens, comme dans le dicton « three dog night », qui signifie une nuit suffisamment froide pour que trois chiens soient nécessaires pour garder une personne au chaud.

Même dans les régions chaudes du monde, les gens vivront en groupe, tout simplement parce qu’entretenir un foyer pour une personne seule devient impossible. La nourriture et le combustible pour cuisiner absorberont une grande partie des revenus d’une famille. Il ne restera plus grand-chose pour les autres dépenses.

[10] Les gouvernements et leurs lois perdront de leur importance

Au lieu de cela, de nouvelles traditions et de nouvelles religions joueront un rôle plus important dans le maintien de l’ordre.

Les gouvernements ont fait des dizaines de promesses, mais sans un approvisionnement croissant en combustibles fossiles (ou un substitut adéquat), ils ne seront pas en mesure de les tenir. Les retraites disparaîtront. La capacité des gouvernements à faire respecter les lois sur la propriété disparaîtra probablement. En l’absence d’un bon substitut aux combustibles fossiles, on peut s’attendre à un désordre généralisé.

Les gens ont besoin d’ordre. Sans ordre, il est impossible de faire des affaires. L’expérience récente nous a appris que les « groupes de durabilité », constitués par des personnes ayant un intérêt commun pour la durabilité, ne fonctionnent pas suffisamment bien pour assurer l’ordre. Ils ont tendance à s’effondrer dès que des obstacles surgissent.

Ce qui a semblé fonctionner pour assurer l’ordre dans le passé, c’est une certaine combinaison de traditions et de religions. Dans un monde en mutation, les traditions et les religions sont susceptibles de devoir changer. Dans le livre Communities that Abide, de Dmitry Orlov et coll. les auteurs soulignent que le fait d’avoir un leader fort (non élu) et un ensemble de croyances religieuses partagées aide à maintenir la cohésion d’un groupe. En fait, le fait que le groupe soit quelque peu persécuté est un atout. La lutte pour une cause commune fait partie de ce qui maintient la cohésion du groupe.

Les dix commandements de la Bible sont interprétés d’une manière qui suggère fortement qu’il s’agit de règles de comportement au sein du groupe, et non de comportement en général. Par exemple, « Tu ne tueras point » s’applique aux autres membres du groupe ; les guerres contre d’autres groupes étaient très attendues. Dans ces guerres, on s’attendait à ce que des membres d’un autre groupe soient tués. Cela semble autoriser Israël à tuer des membres du Hamas aujourd’hui. Faute de combustibles fossiles en quantité suffisante, les combats deviennent plus fréquents.

Conclusion

À mon avis, le problème auquel le monde est confronté aujourd’hui est le même que celui auquel les petites économies ont été confrontées, à maintes reprises, par le passé : la population est devenue trop importante pour la base de ressources de l’économie, qui comprend désormais les combustibles fossiles. Pour rendre la situation moins effrayante, les dirigeants d’aujourd’hui reformulent le problème en disant qu’il faut volontairement abandonner les combustibles fossiles pour prévenir le changement climatique.

Selon moi, le monde doit réduire son utilisation des combustibles fossiles car, en fin de compte, ce sont les lois de la physique qui déterminent les prix de vente des combustibles fossiles. Nous extrayons d’abord les combustibles fossiles peu coûteux à produire. Le problème est que les prix de vente des combustibles fossiles ne peuvent pas augmenter arbitrairement. Les prix doivent être à la fois :

  • — Suffisamment élevés pour que les producteurs fassent des bénéfices et qu’il leur reste des fonds à réinvestir et des taxes adéquates pour leurs gouvernements ;
  • — suffisamment bas pour que les consommateurs puissent se permettre d’acheter de la nourriture et d’autres biens de consommation produits à partir de ces combustibles fossiles.

Si nous supposons que tous les combustibles fossiles qui semblent se trouver sous le sol peuvent réellement être extraits, le changement climatique dû à leur combustion pourrait effectivement constituer un problème. Mais il est difficile d’imaginer qu’ils puissent réellement être extraits, étant donné la question de l’accessibilité financière. Les hommes politiques maintiendront les prix à la baisse pour inciter les électeurs à voter pour eux, ne serait-ce que pour cela.

Les chercheurs ont travaillé avec diligence pour trouver des solutions, mais jusqu’à présent, ils n’ont pas eu beaucoup de succès. Toutes les solutions supposées nécessitent un recours important aux combustibles fossiles. Nous devons donc réfléchir à ce qui pourrait se passer si nous étions contraints de nous passer des combustibles fossiles et si nous ne disposions pas d’un substitut adéquat.

À propos de Gail Tverberg

Je m’appelle Gail Tverberg. Je suis actuaire et je m’intéresse aux problèmes du monde fini — épuisement du pétrole, épuisement du gaz naturel, pénuries d’eau et changement climatique. Les limites du pétrole sont très différentes de ce que la plupart des gens pensent, avec des prix élevés menant à la récession, et des prix bas menant à des problèmes financiers pour les producteurs de pétrole et pour les pays exportateurs de pétrole. Il s’agit en fait d’un problème physique qui touche simultanément de nombreux secteurs de l’économie, y compris les salaires et le système financier. J’essaie d’examiner le problème dans son ensemble.




Guerres, famines, effondrements financiers… Chaque crise inventée est une histoire de couverture d’un crime ou d’une prise de pouvoir mondialiste de plus grande envergure

[Source : marie-claire-tellier]

Par Mike Adams

Traduction MCT

Chaque crise en cours est conçue pour dissimuler un crime plus important ou une prise de pouvoir commise contre l’humanité par l’élite mondialiste.

Il faut de nombreuses années d’expérience dans l’étude et la dénonciation des tromperies mondialistes pour comprendre ce schéma. Les analystes qui ont une vue d’ensemble de la situation et qui la perçoivent clairement sont Alex Jones, Steve Quayle, David Icke, Paul Craig Roberts et moi-même, entre autres. Chacun d’entre nous couvre ce sujet depuis plus de 20 ans. Au cours de cette période, nous avons vu le même scénario se répéter encore et encore : Crise artificielle -> Manipulation émotionnelle -> Réaction -> Objectif final des mondialistes. (Souvent simplifié comme « Problème-Réaction-Solution » ou dialectique hégélienne).

Le 11 septembre a été un événement manigancé. Il a été conçu pour manipuler le peuple américain afin qu’il soutienne une « guerre contre le terrorisme », qui a déclenché l’État de surveillance qui a été (illégalement) déployé contre le peuple américain jusqu’à ce jour. Le 11 septembre, tout comme le 7 octobre (Israël), était une mise en veille planifiée visant à commettre un acte terroriste odieux contre notre propre nation, afin que le gouvernement et l’armée puissent justifier les mesures onéreuses qu’ils voulaient prendre depuis le début.

L’attentat à la bombe d’Oklahoma City était un autre événement de ce type. Il est à noter qu’une garderie située dans le bâtiment visé a raconté des histoires de « bébés explosés », ce qui fait exactement écho à ce que nous entendons aujourd’hui au sujet d’Israël et du Hamas. Chaque fois qu’il est question de bébés, il faut fortement soupçonner une manipulation émotionnelle et des événements faussement conçus. (La fiction actuelle poussée par des sources pro-israéliennes est que le Hamas a fait cuire un bébé israélien dans un four. Cela est censé provoquer l’indignation des mêmes Américains et Israéliens qui approuvent ouvertement le massacre des bébés dans le ventre de leur mère, au cas où vous auriez suivi l’évolution de la situation).

L’objectif final d’Oklahoma City était de parvenir à une confiscation des armes à feu à l’échelle nationale. Cela s’est produit peu de temps après l’adoption par le Congrès et la signature de la loi sur l’interdiction des armes d’assaut en 1994. Cette loi a expiré en 2004. Les ventes d’AR-15 ont explosé depuis lors, et aujourd’hui, quiconque soutient que les citoyens n’ont pas besoin d’armes à feu pour se défendre est considéré à juste titre comme un idiot inconscient… surtout après le 7 octobre.

Aujourd’hui, les pouvoirs en place (TPTB) ont besoin d’un effondrement financier pour masquer les crimes financiers qu’ils commettent depuis des décennies en imprimant de la monnaie, en pillant les comptes bancaires (et les pensions) des Américains et en manipulant les marchés financiers pour s’enrichir pendant que les masses laborieuses restent asservies dans un cycle de pauvreté. Sans toutes ces opérations de contrefaçon de la monnaie, la plupart des Américains s’en sortiraient plutôt bien et pourraient récolter les fruits de leur propre travail, sans le fardeau de l’inflation autour de leur cou. Mais si un effondrement financier peut être imputé à la Russie (ou à la Chine, ou à l’Iran), alors les criminels qui ont mené ce vol de masse peuvent pointer du doigt un bouc émissaire et s’en tirer à bon compte.

Une nation de consommateurs incapables de faire des calculs élémentaires ne s’en rendra pas compte.

Couvrir les décès dus aux vaccins et invoquer le terrorisme intérieur pour faire de votre gouvernement votre sauveur

De même, ces mêmes élitistes mondialistes assoiffés de pouvoir ont besoin d’un appel sous les drapeaux (et d’un grand nombre de victimes de guerre) pour dissimuler les décès dus aux vaccins. Il n’y a rien de tel que la guerre pour occulter le nombre choquant de jeunes Américains qui meurent d’une injection d’armes biologiques. C’est pourquoi la guerre au Moyen-Orient est une certitude : L’élite mondialiste a besoin d’un événement qui fasse un grand nombre de victimes pour masquer les décès dus aux armes biologiques injectées dans les vaccins, afin que les statisticiens les plus pointus (comme Ed Dowd et ses partenaires) ne puissent pas trouver d’autres signaux dans tout ce bruit (de mort).



Comme nous l’avons couvert à plusieurs reprises avec le correspondant de guerre Michael Yon, les frontières largement ouvertes à travers le sud des États-Unis sont destinées à permettre aux terroristes radicalisés du Moyen-Orient d’introduire clandestinement des armes et des soldats sur le territoire américain. En provoquant la colère de tous les adeptes de l’islam (en procédant à des bombardements massifs et génocidaires de civils à Gaza), les dirigeants occidentaux ont calculé qu’ils déclencheraient des attaques terroristes contre des cibles intérieures américaines, telles que des infrastructures et des civils. Ceci, à son tour, fournit le prétexte à Biden pour déclarer la loi martiale et même potentiellement annuler les élections de 2024. Plus les bombardements sont fanatiques, plus le gouvernement prend de pouvoir « pour votre protection ».



Il ne s’agit là que de quelques exemples de la manière dont les événements de crise sont utilisés pour dissimuler des crimes et s’emparer du pouvoir. La paix est l’ennemie de tout cela, et c’est pourquoi quiconque appelle à la paix en ce moment est qualifié de larbin de Poutine ou d’antisémite. La paix ne peut jamais intervenir dans les objectifs de l’élite mondialiste qui prévoit d’exterminer l’humanité (dépopulation mondiale). Mais pour y parvenir, ils ont besoin d’un contrôle total, du désarmement des populations civiles, de la destruction de la Déclaration des droits, du contrôle de tous les discours en ligne et d’un soutien social suffisant pendant qu’ils commettent un génocide contre l’humanité.

Tout ce que vous voyez se dérouler en ce moment même est conçu pour atteindre ces objectifs. C’est pourquoi les forces de défense israéliennes ont reçu l’ordre de se retirer le 7 octobre, par exemple. C’est pourquoi George Soros finance des groupes universitaires pro-palestiniens pour qu’ils scandent des slogans radicalement anti-israéliens afin d’invoquer une répression de la liberté d’expression par des conservateurs tels que le gouverneur de Floride Ron DeSantis. Il s’agit d’un scénario qui se déroule contre l’humanité, avec des résultats facilement prévisibles puisque la neurologie humaine est facilement contrôlée par les gouvernements, les médias et l’invocation de la haine. C’est exactement la raison pour laquelle des histoires fictives telles que « le Hamas a décapité 40 bébés » ont dû être créées et présentées comme des faits — parce qu’elles suscitent la réaction émotionnelle dont les gouvernements ont besoin pour justifier un génocide contre l’humanité dans son ensemble.

Rappelez-vous : Ce qu’ils font à Gaza en ce moment n’est que le premier chapitre. L’ensemble de la population humaine est la prochaine étape…

Chaque crise inventée est lancée pour couvrir un crime ou une prise de pouvoir à utiliser contre l’humanité

Voici un résumé des crises les plus notables qui sont provoquées en ce moment pour couvrir des crimes plus importants perpétrés par l’élite mondialiste :

– L’EFFONDREMENT FINANCIER couvre les crimes financiers du gouvernement et explique la pauvreté de masse en accusant les ennemis de l’Amérique de mener des « guerres monétaires ». Il fournit également un récit commode pour les gouvernements qui déploient les monnaies numériques des banques centrales (CBDC) tout en éliminant la plupart des banques de détail de niveau intermédiaire, concentrant ainsi le pouvoir financier entre les mains de quelques banques mondialistes comme Wells Fargo, JP Morgan et Bank of America.

– UN PROJET MILITAIRE dissimule la montée en flèche des décès dus aux vaccins chez les jeunes Américains, en attribuant ces décès à la guerre (avec l’Islam, selon toute vraisemblance). Il dissimule également les décès de militaires en service actif vaccinés.

– Le TERRORISME DOMESTIQUE (de la part des islamistes radicaux qui traversent les frontières) justifie les appels à la loi martiale nationale qui permet au gouvernement de tenter de confisquer les armes à feu dans tout le pays tout en prétendant « protéger » les citoyens. Observez attentivement comment les prochains actes de sabotage, de terrorisme et de mort massive sur le territoire continental des États-Unis seront perpétrés avec les armes que l’administration souhaite interdire : AR-15, « ghost guns », pistolets AR armés, chargeurs de grande capacité, etc.

– La LOI MARTIALE, quant à elle, interrompt les élections et met fin à tout véritable bilan politique pour le même régime démocrate qui a truqué les élections de 2020 et plongé l’Amérique dans l’inflation, la guerre et le désespoir. C’est pourquoi les fonctionnaires du régime Biden agissent sans aucun sens des responsabilités. Ils ne prévoient jamais d’être tenus pour responsables de quoi que ce soit. Le vrai pouvoir, c’est de ne jamais avoir à compter sur la volonté des électeurs pour approuver ce que l’on fait. Ces efforts sont soutenus par le GOP, qui ne veut toujours pas exiger de bulletins de vote en papier… et qui, par conséquent, se fera à nouveau écraser s’il y a des élections en 2024. (Les républicains ne peuvent jouer que le rôle de perdants, pas de leaders, et leur seule véritable loyauté va à Israël, pas à l’Amérique).

– L’insécurité alimentaire se répand en Amérique grâce à l’inflation alimentaire, à la géo-ingénierie (armes météorologiques) et au sabotage systématique de l’infrastructure alimentaire américaine (installations de production alimentaire, stockage des céréales, etc.) Cette crise est conçue pour forcer les gens à participer aux programmes de coupons alimentaires du gouvernement, qui seront bien sûr fusionnés avec les CBDC et la conformité des vaccins, de sorte que les seules personnes autorisées à entrer dans les épiceries et à recevoir les aides alimentaires allouées par le gouvernement seront celles qui prennent les vaccins requis et ne critiquent pas Israël.

– L’expulsion massive du peuple américain est en train d’être préparée par la montée en flèche des taux hypothécaires et des loyers inabordables. Des millions d’Américains vont perdre leur maison (qui sera reprise par Blackrock et diverses banques) pour vivre dans des villes de tentes qui sont déjà en train d’être installées à Chicago, à New York et dans d’autres endroits pour héberger les immigrés illégaux. Dans le cadre d’un « échange de places » choquant, les migrants illégaux se verront offrir les maisons précédemment occupées par les Américains, grâce à divers programmes de subventions gouvernementales qui favorisent déjà les migrants par rapport aux vétérans américains, par exemple, en leur offrant de généreuses aides et des logements gratuits. En fait, les villes de tentes des migrants seront remplacées par des Américains sans ressources, tandis que les migrants vivront dans les maisons que les Américains ne peuvent plus s’offrir. Des millions d’Américains finiront par vivre dans des villages de tentes, entièrement dépendants des largesses du gouvernement en matière de nourriture et de logement (limité).

– La GEOENGINEERING/WEATHER WEAPONIZATION est utilisée pour détruire les villes (Acapulco, par exemple) et anéantir les cultures et les réserves d’eau, pour finalement forcer de grandes masses de personnes à se réfugier dans des villes de 15 minutes où elles sont surveillées, contrôlées et tuées par le biais de vaccins et de la violence. Grâce à l’armement météorologique, un « Holodomor mondial » est en train de se déclencher contre l’humanité, rendant de plus en plus difficile pour quiconque de parvenir à l’autosuffisance alimentaire et de résister ainsi aux efforts de contrôle total des mondialistes. Dane Wigington (GeoengineeringWatch.org) et David DuByne (Adapt 2030) sont deux sources remarquables sur ce sujet.



Il n’y aura ni paix ni abondance, car cela ne sert pas les intérêts des mondialistes qui travaillent à l’extermination de l’humanité

Dans tout cela, n’oubliez pas que les mondialistes travaillent activement à dépeupler la planète Terre en exterminant des milliards d’êtres humains. C’est pourquoi il n’y aura ni paix, ni abondance, ni liberté dans notre monde tant que ces mondialistes ne seront pas vaincus. Certains pensent que les « bonnets blancs » (white hats) vaincront les mondialistes. D’autres pensent que le Christ reviendra et vaincra le mal, et que toutes les bonnes personnes seront « enlevées » avant que l’effondrement total ne commence. Ces deux points de vue sont probablement très optimistes. Je pense que la souffrance ne fait que commencer et que nous sommes loin de toute victoire contre les forces anti-humaines qui dominent actuellement la planète Terre.

Dans un entretien récent avec Greg Hunter de USA Watchdog, l’expert et analyste des cycles Charles Nenner a déclaré qu’au cours de ce cycle de guerre, environ 2 milliards d’êtres humains seront tués (soit environ un quart de la population mondiale actuelle).

J’ai également prédit qu’en raison de la famine, de la guerre et de l’effondrement financier, nous verrons entre 1 et 4 milliards de personnes tuées au cours de la prochaine décennie, principalement à cause de la famine, de la violence et de la guerre.

Le bon côté des choses, c’est que même ceux d’entre nous qui voient les mondialistes réussir (jusqu’à présent) dans leurs plans d’extermination conviennent qu’ils ne peuvent pas tous nous tuer. Il y aura des survivants, et il pourrait s’agir de la moitié (ou plus) de la population humaine actuelle. La vraie question pour vous, cher lecteur, est de savoir si vous souhaitez rejoindre les survivants. Pour cela, il faut une véritable préparation, car l’élite mondialiste a mis au point des pénuries et des crises conçues pour vous laisser sans ressources, affamés, désespérés et sans abri.

Comment faire partie des milliards de survivants, même si des milliards d’autres sont exterminés ?

Voici les principaux domaines dans lesquels vous devez vous préparer (avec des liens vers diverses solutions, dont certaines sont des sponsors rémunérés de mon podcast). Pour un cours de survie plus détaillé donné par votre serviteur, téléchargez mon livre audio gratuit « Resilient Prepping » sur ResilientPrepping.com.

SURVIE FINANCIÈRE : Sortez autant que possible du système de la monnaie fiduciaire. Considérez l’or, l’argent et les crypto-monnaies (comme Monero) comme des solutions qui conserveront probablement leur valeur bien mieux que les monnaies fiduciaires. Fournisseur d’or que nous recommandons : Treasure Island Coins and Precious Metals. Regardez ma nouvelle émission Decentralize TV sur Decentralize.TV pour plus de 20 interviews puissantes sur la survie financière et plus encore.

SURVIE ALIMENTAIRE : Disposer d’une réserve de nourriture de secours importante et être capable de cultiver sa propre nourriture de manière durable. Cela signifie comprendre les sols, le compost, la conservation des semences, la permaculture et bien plus encore. Solutions à envisager : ARKseedkits.com et les seaux Ranger certifiés biologiques et testés en laboratoire sur HealthRangerStore.com.

LA SURVIE CINÉTIQUE : Posséder des armes à feu et s’entraîner à les utiliser pour l’autodéfense. Stockez les munitions nécessaires. Envisagez de porter des gilets de protection balistique. Restez dans la légalité. Sources à prendre en considération : HopliteArmor.com pour les gilets balistiques. ShieldArms.com pour les Glocks, les AR-15 pliables et les chargeurs haut de gamme compatibles avec les Glocks. (Le code de réduction « ranger » vous permet d’économiser 10 % sur tout.) Portez des armes à feu sur vous lorsque c’est légal et pratique.

Pensez également à nos nouveaux couteaux « Health Ranger Survival Gear » (HRSG), que j’ai conçus en collaboration avec Dawson Knives. Ils sont fabriqués avec l’alliage d’acier révolutionnaire MagnaCut (presque à l’épreuve de la corrosion) et sont disponibles dès maintenant dans la boutique Health Ranger à l’adresse suivante : https://www.healthrangerstore.com/collections/knives.

SURVIE MÉDICALE : Posséder un filtre à eau non électrique de qualité. Stockez les articles de premiers secours nécessaires, y compris les traitements antibactériens topiques tels que l’alcool isopropylique, la povidone iodée, le dioxyde de chlore, etc. Safrax.com vend des comprimés de dioxyde de chlore secs, portables et très abordables. Je ne serais pas confronté à une pandémie sans ces comprimés.

SURVIE HORS RÉSEAU : assurez-vous de disposer de sources d’énergie de secours. Je possède un tracteur équipé d’un générateur Winco PTO. Avec cette configuration, le diesel stocké peut être converti en électricité (le diesel peut être stocké pendant de nombreuses années). Pour des solutions à plus petite échelle, pensez à BeReady123.com, qui propose des ensembles de générateurs solaires capables de stocker la lumière du soleil sous forme d’énergie, de charger vos appareils ou même de faire fonctionner des mélangeurs ou de petits congélateurs.

SURVIE DES COMMUNICATIONS : Assurez-vous de disposer d’un équipement de communication de secours. Les opérateurs radio HAM sont bien équipés. Pensez aux communications par satellite telles que les téléphones satellite et les clés Bivy (messagerie texte par satellite). SAT123.com est notre sponsor dans cet espace et sert des dizaines de milliers de nos lecteurs et clients. Ne vous retrouvez pas sans une solution de communication de secours.

Par-dessus tout, restez informé et soyez prêt à affronter ce qui s’en vient, car il est clair que les mondialistes conduisent notre monde à la guerre, à la famine, à l’effondrement financier, au terrorisme et à des bouleversements extrêmes. Je m’attends pleinement à voir des réfugiés américains fuir les villes en ruine dirigées par les démocrates, par exemple. Les banques alimentaires seront envahies. La vente de munitions en ligne sera probablement interdite en vertu de la loi martiale. L’or, l’argent, les graines et les munitions deviendront des objets de troc courants au niveau local, les cryptomonnaies remplissant le rôle de transactions à distance. Les économies de la plupart des gens (comptes bancaires, pensions, droits) seront complètement anéanties. Seuls ceux qui détiennent des actifs réels (or, argent, terrains, munitions, etc.) survivront à l’apocalypse financière qui se prépare.

Vous verrez une famine massive, de la violence et du désespoir dans une Amérique effondrée. Cette guerre mondiale vient tout juste de commencer, et le mal ne fait que commencer. C’est probablement la raison pour laquelle Martin Armstrong m’a dit que ce cycle d’effondrement ne se terminerait qu’en 2032.



Préparez-vous en conséquence et regardez mes interviews et mes émissions Brighteon chaque jour pour rester informé :

Source




La marelle nourricière pour apprendre la permaculture aux enfants en s’amusant

[Source : autonomiealimentaire.info]

France – Aigues-Mortes (avril 2016). François Rouillay et Sabine Becker ont créé ce jeu de la marelle nourricière pour apprendre aux enfants, tout en s’amusant, comment créer du sol de haute vitalité, à partir de déchets organiques, sur le béton d’une terrasse.

Un petit potager a ainsi été réalisé en ville sur du béton. Il a été très productif pendant toute la durée de l’expérience qui s’est déroulée sur 3 ans.

Tutoriel

Présentation des étapes de réalisation par les enfants


Le jeu de la marelle en cultivant des patates from La marche du sol on Vimeo.

État de la marelle au bout de 100 jours,
avant la récolte des pommes de terre


État de la marelle nourricière au bout de 100 jours from La marche du sol on Vimeo.




Le jardin vivrier — Autosuffisance et non-travail du sol

[Source : ecosociete.org]

Le manuel essentiel pour réussir son jardin sans épuiser le sol et atteindre l’autosuffisance alimentaire.

Agir au quotidien selon ses convictions ? C’est le choix qu’a fait Marie-Thérèse Thévard (Marie-Thé, pour les intimes) il y a une trentaine d’années en développant avec succès son autosuffisance alimentaire en non-travail du sol au Saguenay, sa région d’adoption au Québec. Le jardin vivrier est le récit de ses pratiques, convictions et recherches pour incarner un mode de vie écologique fondé sur l’indépendance vis-à-vis des énergies fossiles, la résilience, l’alimentation saine, la permaculture, l’agroécologie et la vie en communauté. Élaboré de façon à suivre mois par mois toutes les étapes pour obtenir un potager biologique foisonnant, ce manuel détaille les principes et techniques pour cultiver des légumes, des fruits, des légumineuses et même des céréales. Un principe conducteur guide sa démarche : le non-travail du sol. Devant l’épuisement des sols qui est le lot de l’agriculture industrielle, Marie-Thé défend « le génie du sol », en évitant de le labourer tout en l’enrichissant de paillis. Tout cela en climat boréal, dans un contexte jugé difficile pour la culture maraîchère.

Les nombreuses années d’expérience de Marie-Thé vous apprendront :

  • Les principes de la permaculture, de l’agroécologie et du non-travail du sol ;
  • Les associations de cultures pour créer un écosystème vivant et résilient ;
  • Les techniques de protection des cultures contre le froid ;
  • Les moyens biologiques de se débarrasser des principaux ravageurs ;
  • Une boîte à outils pour organiser votre jardin (entreposage, outils, calendriers de semis, de plantations et de récoltes) ;
  • Des méthodes de conservation des légumes et des recettes de saison ;
  • L’essentiel à savoir concernant l’élevage de volailles.

Rédigé par la fille de Marie-Thé, Le jardin vivrier est le manuel essentiel pour réussir son jardin vivrier en non-travail du sol et parvenir progressivement à l’autosuffisance alimentaire. Richement illustré de schémas et de photos, cet ouvrage est un incontournable du jardinage écologique.

Parution Canada 2021
Parution Europe 2021
Prix 39,00 $/29,00 €
Pages 384
ISBN 9782897196653
[27 mai 2021]
Des résultats étonnants grâce à une méthode peu dispendieuse, et sans travail du sol : voici le manuel indispensable pour avoir un potager abondant à la maison, peu importe sa taille. Marie-Thé et sa fille livrent tous leurs secrets dans Le jardin-vivrier.
[2 août 2021]
Le réalisateur Samuel Gosselin (Samuel Snow) nous amène dans le jardin vivrier de la famille Thévard au Saguenay !
Ce petit potager de 0.3 hectare, qui parvient chaque année à fournir la moitié de la nourriture nécessaire à cinq adultes, doit son succès au non-travail du sol. Cette méthode consistant à ajouter une grosse couche de paillis et à imiter le fonctionnement de la forêt a l’avantage d’être à la fois peu exigeante physiquement, économique et écologique. Comme le dit si bien Marie Thévard : « Quand on voit toutes les surfaces de pelouse qu’il y a sur les terrains et l’effort que les gens font pour les cultiver, il y aurait pas mal de place pour produire pas mal de bouffe ! »
Avec une méthode aussi accessible, pourquoi s’en priver ?
[11 février 2023]
L’émission La semaine verte sur ICI TÉLÉ a consacré un magnifique reportage au sujet de la démarche vers l’autosuffisance alimentaire de la famille Thévard. Dans le guide pratique LE JARDIN VIVRIER, Marie Thévard a soigneusement consigné le savoir accumulé par sa mère Marie-Thérèse. Avec sa technique reposant sur le non travail du sol, cette dernière parvient avec un jardin de 0.3 hectare à fournir la moitié de la nourriture nécessaires à cinq adultes. Un livre essentiel pour quiconque souhaite tendre vers l’autonomie alimentaire.

Extrait du livre :




Redécouverte de l’électroculture

Initiation à l’électroculture, une pratique ancestrale

[Source : e-writers.fr]

Par Robin Baptiste

Avez-vous déjà entendu parler d’électroculture ? Vous aimeriez tester par vous-même ? Suivez nos astuces et adoptez ces techniques simples pour s’initier à l’utilisation de cette agriculture énergétique. Exploitez l’électricité naturelle de notre environnement en découvrant l’énergie libre et le magnétisme. Prenez en main une approche innovante étudiée dès le siècle des Lumières. On y constate alors l’influence du champ électromagnétique terrestre sur les végétaux. Cet article est destiné à apporter les bases et la compréhension de cette méthode pour facilement débuter en électroculture.

Si vous voulez trouver les secrets de l’univers, pensez en termes de fréquences, d’énergies et de vibrations.

Nikola Tesla

COMMENT FONCTIONNE L’ÉLECTROCULTURE ?

L’électroculture consiste à utiliser les énergies émises par le champ électromagnétique afin de stimuler les plantations. Comment ? En se servant de capteurs naturels qui vont entrer en connexion avec ces énergies. On peut qualifier cela « d’électro-engrais » en quelque sorte. Ce n’est pas une méthode miracle, mais une solution qui respecte les cycles naturels cosmiques, de même que la permaculture respecte son environnement. Ces deux techniques se complètent pour une agriculture en cohérence avec la nature.

DEUX FORMES D’AGRICULTURE ÉNERGÉTIQUE

LA FORME PASSIVE

La forme dite « passive » de l’électroculture est la plus utilisée et la plus facile à prendre en main. Le principe est d’exploiter naturellement les énergies électromagnétiques. Plusieurs techniques sont possibles en utilisant le cuivre ou le basalte par exemple, que l’on détaillera dans la partie suivant. Ces systèmes mis en place vont interagir avec les ondes cosmotelluriques de notre environnement, ce qui va renforcer la vitalité énergétique des plantes. Ces techniques mises bout à bout peuvent être un véritable plus pour les végétaux, ajoutées à un bon entretien initial. On ne constate pas forcément de différences à court terme, mais les plantes se développeront dans une zone stimulée énergétiquement, ce qui influera sur leur croissance. L’électroculture passive est une pratique 100 % naturelle, car elle canalise les ondes présentes dans notre environnement.

LA FORME ACTIVE

Les systèmes actifs utilisent plutôt de l’électricité ou de l’énergie artificielle. Par exemple, dynamiser de l’eau avec un bio-dynamiseur comme celui de Marcel Violet. Un émetteur d’ondes sonores basé sur la fréquence du chant des oiseaux pour accroître la croissance et la résistance des plantes. À plus grande échelle, l’Académie chinoise des sciences agricoles a mené sur 30 ans des tests de culture sous haute tension. Sur 3 600 hectares de serres, ils estiment avoir amélioré leurs rendements jusqu’à 30 % tout en réduisant l’utilisation de pesticides de 70 % à 100 % ! Pour cela, ils ont installé des pointes de cuivres à 3 mètres au-dessus du sol, dans lesquelles circule une charge positive d’une puissance de 50 000 volts à son maximum. Relié au sol, un générateur électrique diffuse les charges négatives créant le différentiel électrique entre le sol et l’atmosphère.

QUELLES MÉTHODES POUR DÉBUTER EN ÉLECTROCULTURE ?

Si vous voulez appliquer des techniques d’agriculture énergétique dans votre jardin, n’oubliez pas les principes de base du jardinage. Commencez par aménager votre jardin pour établir un plan de ce que vous souhaitez produire. Une fois votre jardin organisé vient l’électroculture pour une optimisation maximale de votre terrain. Voici quelques méthodes :

LES PYRAMIDES

Prisée par les passionnés, cette technique repose sur le fait que les pyramides possèdent une énergie vibratoire puissante. Idéalement faites en cuivre, beaucoup plus conducteur, les pyramides sont utilisées pour dynamiser des graines ou même de l’eau et également améliorer la croissance des semis. Deux modèles de pyramides sont utilisés, la pyramide classique et la pyramide nubienne, au nombre d’or. Seule règle à respecter, placer la pyramide en parallèle de l’axe du champ magnétique de la Terre, c’est-à-dire nord-sud.

Pyramide en cuivre aux mêmes dimensions que celle de Khéops, alignée avec le champ magnétique terrestre et avec des graines de haricots dynamisées à l’intérieur. Technique simple pour débuter en électroculture.
LES CIRCUITS OSCILLANTS LAHKOVSKY

On l’a vu, le cuivre est un élément extrêmement conducteur, la raison ? L’agencement des atomes présents dans le cuivre leur permet de circuler plus rapidement, établissant une meilleure connexion avec l’Univers. Les circuits Georges Lahkovsky sont des fils de cuivre que l’on peut mettre sur les arbres ou autour des plantes, toujours dans le même but de favoriser leur croissance. C’est une technique extrêmement simple à la porter de tous. Ne vous attendez pas à avoir des tomates de 3 mètres de haut 😄 ! Mais à petite échelle, il est amusant de comparer les résultats.

Circuit Lahkovsky simple avec bout dénudé à placer autour des plantes ou sur les arbres. Idéal pour débuter en électroculture et observé de potentielles différences.
LES TOURS D’ÉNERGIES

Ces tours de basalte, en interaction avec les énergies cosmiques, favorisent la fertilité de tout organisme. Comment est-ce possible ? Grâce au basalte, dont ces tours en sont constituées au 2/3, qui est une roche volcanique hautement paramagnétique. Inspiré des tours irlandaises, cette technique se base sur les forces conductrices et sur la géométrie sacrée avec son cône à son sommet de 51°, même dimension que pour le sommet de la pyramide nubienne. Faisant office d’antenne, ces tours sont à positionner dans son jardin, elles agissent dans un rayon de plusieurs mètres équivalent à leur taille.

Schéma explicatif réalisé par l’ingénieur Yannick Van Doorne expliquant les interactions entre la Tour et les énergies du sol et de l’atmosphère.
LES ANTENNES ATMOSPHÉRIQUES

Également appelées antenne paratonnerre, elles permettent de capter les charges électriques de l’atmosphère, afin de les diriger vers le sol au bénéfice des plantes. À disposer toujours vers le sud géographique (qui est le nord magnétique), l’antenne va faire effet de pile et agir dans un rayon proportionnel à sa hauteur. Ce dispositif dépend aussi de la météo et des caractéristiques du sol. Pour faire une antenne atmosphérique simple, il suffit d’ériger à au moins 2 mètres du sol, des pointes en aluminium (vers le ciel et le sud), en zinc et en cuivre.

LA CULTURE PAR LES ÉNERGIES : UNE TECHNIQUE PROUVÉE SCIENTIFIQUEMENT ?

Bien que non reconnue par la science, cette agriculture énergétique est étudiée depuis près de trois siècles. Malgré qu’elle soit tombée dans l’oubli, les archives montrent les études menées et les ouvrages publiés sur le sujet. Le premier à avoir traité concrètement de l’électroculture est l’abbé Pierre Berthelot. En 1783, il publie « De l’électricité des végétaux », il conçoit alors les premières techniques d’agriculture énergétique. Au début du XXe siècle, Justin Christofleau publie près de 40 inventions brevetées. En particulier une antenne atmosphérique améliorée, prenant en compte l’axe du champ magnétique terrestre, ainsi que plusieurs paramètres météorologiques. Aujourd’hui, Maxence Layet, auteur de l’ouvrage « Électroculture et énergie libre » publié en 2010, participe au renouveau de cette pratique. Depuis une dizaine d’années, l’ingénieur agronome Yannick Van Doorne met en pratique plusieurs techniques utilisant l’électricité naturelle et obtient des résultats probants. L’électroculture demande encore beaucoup d’expérimentations, mais les résultats obtenus par les jardiniers amateurs sont encourageants.

QUELS RÉSULTATS OBTIENT-ON GRÂCE À L’AGRICULTURE ÉNERGÉTIQUE ?

Toutes ces astuces sont intéressantes, mais quels résultats peut-on concrètement obtenir grâce à l’électroculture ? Voici deux exemples significatifs de personnes ayant exploité un maximum leur jardin à l’aide de ces techniques.

RICHARD HUMBERT

Richard Humbert est champion de France de la plus grande tête de Tournesol. Ce jardinier amateur exploite son potager depuis une dizaine d’années et note une croissance plus rapide des végétaux après avoir mis en place plusieurs techniques d’électroculture. Des tours de basalte, des pyramides, des antennes… Richard a disposé une multitude d’astuces visant à capter les énergies cosmotelluriques, qui couplées à son jardin en permaculture, lui donnent des résultats impressionnants. Ses légumes comme ses carottes ou ses salades doublent de volume tout en gardant leur saveur. Récemment, il a récolté des poivrons de plus de 500 g se rapprochant du record de France qui est de 621 g.

LOÏC ETCHEBERRY

Adepte de la permaculture, il s’investit totalement dans l’agriculture énergétique depuis qu’il a découvert cette méthode. Récemment, il a installé une antenne paratonnerre de 8 mètres de haut et mesure les échanges d’électrons air/sol afin de prouver son impact. Entre tournesol géant, tomate de 450 g ou encore un chou géant qu’il a cueilli dans son jardin, Loïc commence à avoir une récolte très prolifique. Si vous souhaitez débuter en électroculture, cette playlist sur sa chaîne YouTube est idéale pour s’autoformer.

L’électroculture n’est pas de la magie, mais repose sur l’influence bien réelle de l’électromagnétisme sur notre planète. S’inscrivant dans la lignée de nombreuses autres méthodes de productions écologiques, en plein essor depuis une quinzaine d’années. Sa prise en compte des énergies de l’Univers offre une approche inédite pour penser une agriculture respectueuse de l’environnement.

Si vous êtes soucieux d’avoir une approche écologique globale, la lecture de cet article sur le biogaz pourra vous intéresser.

Sources :


Si on essayait l’électroculture ?

[Source : permaculturedesign.fr]

Par Pierre-Alexandre Gaurier

L’électroculture ! Que se cache-t-il derrière ce mot composite ? Une nouvelle pratique de culturisme ? Où l’homme aidé par un ensemble de machines connectées au réseau électrique ne fournit plus aucun effort pour prendre de la masse musculaire ?

Non non, il n’en est rien, quoique… Relégué au banc des expériences de « jardinage alternatif », ce domaine encore peu connu du grand public émerge à nouveau. Au travers de pratiques souvent isolées, menées par des jardiniers amateurs curieux, des scientifiques avertis, peu à peu, des retours d’expériences, des preuves d’efficacité s’accumulent.

D’un point de vue global, l’électroculture consiste en l’utilisation, la canalisation et la propagation des flux électriques et magnétiques présents naturellement, partout, autour de nous. Cela dans le but de favoriser, par exemple, la croissance de la vie végétale.

Les premières traces de l’utilisation de courants électriques naturels remontent aux Égyptiens. En Europe, on ne trouve pas, ou peu d’informations relatives à la pratique de ce type avant le 17e siècle. Depuis lors, nombre d’expérimentations à plus ou moins grandes échelles ont vu le jour. Que ce soit en Grande-Bretagne, en Russie, aux États-Unis, en France, en Belgique, au Japon, en Inde… les résultats sont là, confortant les chercheurs, qu’ils soient scientifiques reconnus ou bien amateurs avertis.

De nombreuses questions entourent ce sujet controversé. Qu’entendons-nous par énergie ? Quelles sont les méthodes, les pratiques ? Est-ce encore une énième méthode révolutionnaire sortie de nulle part, prometteuse de rendements inimaginables ? Comment par exemple, de simples tiges de cuivre associées à du zinc, des fils de fer enterrés dans le sol, des aimants orientés selon un axe précis, ont le pouvoir de stimuler la croissance des semences, des plantes, d’encourager nombres de processus du vivant ?

Pour appréhender l’électroculture et ses nombreuses applications, il nous apparaît essentiel de se familiariser avec quelques données fondamentales. Données relatives à l’influence des forces gravitationnelles, des champs magnétiques multiples, du magnétisme terrestre, des effets du soleil et de la lune, des processus chimiques et biologiques des sols, des plantes, de l’eau, du principe d’induction… Car s’il est un fait avéré, c’est bien que les énergies électriques et magnétiques sont partie prenante des processus du vivant. Bien sûr, derrière ses thèmes qui peuvent rebuter plus d’un néophyte, s’ouvrent des portes vers une compréhension nécessaire, où pragmatisme et intuitions se côtoient et délivrent des résultats à la fois surprenants et encourageants.

Nombre de personnalités ont œuvré. Souvent guidées par leur intuition, elles ont observé sous différents angles les phénomènes électriques présents au cœur des cellules, des atomes, par le biais d’appareils de mesure scientifique, soutenus par des résultats sans équivoques. Que ce soit Nolet, l’abbé Pierre Bertholon, professeur de physique, en passant par Gardini, Lodko, Lemström, Sheppart… l’Electro-Culture Committee Britannique de 1918 à 1936 et plus proche de nous, le SPACE, basé à Pessac, nous ne pouvons que constater qu’il est possible d’améliorer les rendements de nos cultures.

Pour ceux et celles qui souhaitent en découvrir davantage, nous vous invitons à lire l’ouvrage « Électroculure et Énergies libres » de Maxence Layet & Roland Wehrlen aux Éditions Le Courrier du Livre. Celui-ci représente un très bon condensé de ce que vous pourrez glaner sur le Web et dans la bibliographie scientifique. Avec des traces historiques, en passant par de nombreuses expériences menées de par le monde, l’électroculture ne vous apparaîtra plus comme une nébuleuse lointaine, obscure, insondable, fantasque.

Expérience électroculture menée sur la Goursaline :

Pour nous permettre d’apprivoiser ce domaine, rien ne vaut l’expérience. Pour ce faire, nous allons mener des essais, ici, à la Goursaline dans les mois à venir. Cette expérience se veut empirique et rigoureuse ; facilement reproductible et transposable à celles et ceux qui souhaiteraient réaliser la même installation chez eux.

Notre test :

Afin de bien pouvoir évaluer l’impact de notre test, nous allons créer 2 surfaces rigoureusement identiques :
– une zone de témoin qui servira de référence
– une zone électrocultivée avec la technique décrite après.
Ces 2 zones seront constituées de deux bandes de cultures de petites superficies de 4 m2 (4 m x 1m) afin de faciliter les observations et l’accès aux cultures. Ces 2 bandes seront espacées d’une dizaine de mètres. Les mêmes plantations et soins seront prodigués sur chaque bande.

Emplacement :

Pour réaliser cette expérience, notre souhait a été de sélectionner un espace « vierge » de toute culture antérieure, ceci en vue de limiter l’influence éventuelle de l’utilisation d’engrais et de produits phytosanitaires.
La parcelle est soumise dans son ensemble au même vent dominant, à un même ensoleillement, aux mêmes volumes et fréquences de précipitations… Ce qui en fait une zone d’implantation « équilibrée »/neutre.

De plus, au regard de nos découvertes dans le domaine, l’idée d’appréhender nos parcelles d’un point de vue de l’énergie/« énergétique » nous a amenés à faire appel à des géobiologues. Ces derniers ont défini et localisé des zones dites « pathogènes », « neutres » et « bénéfiques ». Notre choix s’est arrêté sur une parcelle située sur les hauts de la propriété. Il s’agit d’une roche mère de type granitoïde. Le sol est plutôt acide, pauvre en éléments nutritifs et très drainant.

Les 2 bandes seront donc situées en zone « neutre » au regard des données géobiologiques.

Technique d’électroculture retenue :

Notre choix s’oriente vers un type d’électroculture, simple, à notre portée. L’électroculture dite passive. Passive, parce qu’utilisant uniquement les énergies libres, disponibles sous nos pieds, dans l’air, tout autour de nous. Simple, parce que notre ressenti face au vivant et à la relation intime que nous entretenons avec lui, nous encourage à observer et orienter les forces naturellement présentes, sans chercher à développer un quelconque rapport intrusif.
Notre installation d’électroculture sera simple et facilement accessible au bricoleur amateur. Celle-ci est inspirée du « Géomagnétifère de Paulin » (cf. Électroculture et Énergies libres, p.88, Éditions Le Courrier du livre, de Maxence Layet).

Notre installation est composée d’un tube de cuivre de 6 mètres de haut (diamètre à définir en fonction du diamètre du hérisson de ramonage), surmonté d’un ensemble de « capteurs » pointus (hérisson de ramonage). Pour plus de rigidité et pour résister aux intempéries, le tube est fixé sur un tasseau en bois. Le tasseau et le tube sont reliés directement à la terre et connectés à une section de treillis en acier (treillis pour réaliser les dalles en béton) orienté sur l’axe Nord/Sud, à une profondeur de 50 cm. (cf. schéma). D’un point de vue théorique, les énergies captées dans l’atmosphère devraient être redirigées vers le bas du tube et diffusées dans le sol par l’intermédiaire du treillis en acier. La différence de potentiel électrique des deux matériaux devrait faciliter la diffusion des énergies, de l’atmosphère vers le sol. Ce transfert d’énergie a pour but d’améliorer et de stimuler la croissance de nos plants et ainsi, permettre des récoltes abondantes.

Plantations :

Nous planterons 2 espèces en quinconce sur chacune des bandes : une espèce de pomme de terre, choisie pour sa rusticité et une espèce de tomate couramment cultivée. Les variétés retenues sont :
– Pomme de terre Charlotte (rendement et conservation : moyen)
– Tomates Super Marmande

Dans chaque bande de culture, il y aura 3 lignes de culture espacée chacune de 30 cm. Les lignes 1 & 3 seront constituées de 10 plants chacune de pommes de terre. Chaque plant sera espacé du suivant de 40 cm.
La ligne 2 (centrale) sera constituée de 7 plants de tomates espacés entre eux de 50 cm. (cf. schéma)

Résultats :

Nos observations et résultats seront, de manière logique, sujets à caution. En effet, de nombreux paramètres sont liés à la nature des sols, à l’ensoleillement, aux précipitations, aux températures, etc. la liste est longue. Nous espérons néanmoins apporter des éclairages sur le phénomène « Électroculture ». Nous vous ferons part de nos observations et résultats, pas à pas. N’hésitez pas à mener également cette expérience, chez vous, sur vos cultures. La mise en commun des retours de nos expériences respectives au sujet de l’électroculture ne pourra que faciliter la compréhension de ces phénomènes.


L’Électroculture, Magnétoculture, Agriculture et Jardinage énergétique,
Electro-Agriculture

[Source : electroculturevandoorne.com]

Par Yannick Van Doorne

La fertilité à l’aide des forces naturelles de l’électricité, du magnétisme et des énergies subtiles.
Les énergies pour fertiliser les sols et protéger les cultures.
Réduisez drastiquement ou supprimez l’usage des engrais et pesticides chimique ou même bio.
Les techniques d’électroculture permettent des récoltes abondantes et de plus grande qualité.

De nouveaux termes sont inventés régulièrement pour illustrer ces nouvelles approches intégrant les énergies subtiles, plus mystérieuses, le magnétisme du sol et champs électriques atmosphériques terrestres bien scientifiques, pourtant souvent ignorés, mais bien efficaces dans l’agriculture.

Avec l’électricité et le magnétisme, on se trouve à la croisée des chemins entre le monde visible et invisible, le monde matériel et le monde quantique et des énergies subtiles.
Ces énergies ont une influence énorme sur la végétation, l’électroculture est le domaine d’activités qui étudie ces phénomènes et en développe les applications utiles et efficaces pour le jardin et l’agriculture.

Ainsi on rencontre les mots comme l’agriculture énergétique, vibratoire, quantique, l’agriculture cosmique, cosmotellurique, voir aussi l’agriculture biophysique ou des ondes subtiles.
Dans cet ensemble, le mot électroculture était un des premiers et le plus ancien. Ne réinventons pas trop l’eau chaude et explorons le vif du sujet.

Techniques innovantes et ancestrales, adaptées et très utiles, qui peuvent parfaitement s’intégrer à toute forme d’agriculture, pour l’agriculture conventionnelle, biologique, biodynamique et permaculture.

Ce site est principalement dédié aux techniques d’électroculture mettant en œuvre des systèmes qui amplifient les énergies électriques ou magnétiques naturelles que je préfère, car plus en harmonie avec la nature, et non pas les systèmes d’électricité artificiels.

Photo à droite : Tournesols géants en pleine croissance en été 2009 dans un jardin équipé d’électroculture avec des antennes magnétiques à la cire d’abeille conçues cette même année pour l’expérience par Yannick Van Doorne. Ceci sans engrais ni traitements autres que le soin attentionné des plantes et l’électroculture. Photo provenant d’un arrêt image du documentaire traitant sur les techniques agricoles alternatives.

Petite histoire personnelle :

L’année 2009 a été l’année ou j’ai expérimenté une nouvelle technique d’électroculture sur un champ de un hectare. Jusque là j’avais fait quelques essais positifs et discrètement depuis quelques années au potager ou j’avais réussi à doubler la récolte d’une production d’oignons avec une ancienne technique de Justin Christofleau.

Au printemps 2012, j’ai déjà pu installer des dizaines d’hectares avec les techniques d’électroculture, plus de 25 hectares au Canada, plusieurs hectares en France, en Belgique et en Suisse. Des personnes et universitaires s’informent pour des installations en Afrique et en Asie. Pendant ce temps-là, en France l’application de l’électroculture par les agriculteurs reste à la traîne.
Les freins principaux à l’action en France sont les préjugés, la peur, le criticisme exacerbé, l’ignorance généralisée, la peur de rater et de se faire remarquer, tout des freins inutiles qui empêchent beaucoup d’agriculteurs à innover et à avancer.

Depuis ces premières installations en 2009 sur des hectares, les réussites se succèdent. Plusieurs hectares sont installés en plus chaque année. Les résultats augmentent et se confirment sur les installations du début d’année en année.
Bien que c’est ici en France que de nombreuses techniques d’électroculture ont été inventées, c’est souvent à l’étranger que ces inventions sont plus reconnues et appliquées. Il y a des exceptions en France, comme la région de Bretagne et de l’Alsace, peut-être leur ouverture d’esprit, par leur histoire très ancrée « druidique » et « mégalithique », les innovations et la volonté propre aide au développement des techniques d’électroculture.

Photo : Yannick Van Doorne dans son jardin en électroculture, potager en 2019. L’année 2019 a donné un record de France de la plus grande tête de tournesol par Richard H., avec 57,5 cm de diamètre, un jardinier talentueux utilisant les techniques d’électroculture. En 2021 j’ai pu obtenir une tête de tournesol culminant à 3m60 de hauteur et de 74 cm de diamètre, ce qui est bien au-dessus de certains records de France officiels.

Photos ci-dessous : La tête de tournesol géant de plus de 57,4 cm qui a pu obtenir le record de France de la plus grande tête de tournesol en 2019. Les graines ont été traitées ou dynamisées sous une pyramide, puis à côté du tournesol était positionné une tour ronde paramagnétique.
Dans le jardin il a été apporté du basalte paramagnétique et installé des antennes magnétiques cylindriques relié au fil de fer galvanisé. Voici son auteur le jardinier Richard qui est venu chez Yannick Van Doorne vers 2018 pour apprendre comment utiliser des techniques d’électroculture et astuces pour faire des légumes records. Cela lui a permis de faire plusieurs records, celui de la plus grande tête de tournesol, oignon, poivrons. D’autres tenants de records célèbres en France, comme le maraîcher Mehdi Daho, s’y sont intéressés aussi leur permettant de fortes progressions sur leurs anciens records.

Certains jardiniers amateurs comme moi-même et d’autres ont pu avoir des têtes de tournesol allant jusque 74 cm de diamètre, mais qui n’ont pas été constaté officiellement par huissier ou l’association s’occupant de la mesure des records. Faire constater par un huissier coûte environ 250 euros et on a autre chose à faire avec l’argent que cela et se déplacer vers l’association coûte aussi cher quand on n’habite pas à côté.

Ainsi de nombreux jardiniers obtiennent des résultats extraordinaires en toute modestie et discrétion. Les têtes d’affiche comme Mehdi et Richard sont la pointe de l’iceberg de centaines de jardiniers et maraîchers qui obtiennent des résultats remarquables partout en France et à l’étranger. Tous les records obtenus par Richard Humbert entre 2019 et 2022 sont en grande partie obtenus grâce à son usage de toutes les techniques d’électroculture promu sur ce site, il était un grand fan du travail de Yannick Van Doorne, en témoignent ses propres vidéos et articles de presse. Sur le groupe et blog de l’électroculture, vous trouvez des dizaines de témoignages d’autres jardiniers et agriculteurs ayant obtenu des résultats impressionnants.


L’électroculture, un truc d’allumés ?

[Source : magazine.laruchequiditoui.fr]

Par Aurélien Culat

Pour planter des antennes au milieu du jardin, il faut vraiment être disjoncté. Pourtant, c’est ce que faisaient nos papys avant l’essor de l’agrochimie. Tremblez, chantres des nitrates : les ondes du potager reviennent en force.

Coup de tonnerre au potager

Le jardin de Michel Sendra a bien changé en deux ans. Une dizaine de buttes, bien alignées et soigneusement encadrées de planches, profitent du repos hivernal. Les jeunes fruitiers n’ont plus besoin de tuteurs, quelques blettes sortent leur tête du paillis et un couple d’oies fait mine de monter la garde. Tout a l’air à sa place dans le plus beau des potagers occitans. Tout, sauf cette antenne plantée au milieu du jardin. On dirait un hérisson de ramoneur sur un tube de cuivre relié au sol par un fil électrique. Aïe, ça devait arriver : Michel s’est mis à l’électroculture !

Pyramide de Pierro. Photo du site http://www.permaculteurs.com

« Ensemble des techniques visant à stimuler la germination ou le développement des plantes à l’aide de moyens électriques », nous apprend un des rares livres contemporains sur le sujet (1). Et ça marche, ça ? « La première année, j’avais planté des tomates, des topinambours, quatre conneries pour essayer, avec un décalage d’un mois de plantation sur les autres buttes, et bien ça avait rattrapé le retard, raconte Michel. Finalement, des topinambours, j’en ai eu deux cagettes pleines avec seulement deux ou trois pieds, j’hallucinais ! Ça m’a motivé, j’ai continué et l’an dernier j’ai eu de meilleurs résultats que dans les autres buttes en arrosant moins. Je le referai encore cette année, je pense mettre plein de petites antennes dans les autres buttes. » Comme l’antenne précitée, elles seront bricolées avec de la récup’ en s’inspirant de vidéos sur Internet, et testées empiriquement.

Avant l’essor phénoménal de la chimie, l’utilisation de l’électricité et des ondes promettait un avenir radieux à l’agriculture.

L’agriculture vintage du futur

Dès le début de la domestication des courants électriques, en 1748, l’abbé Jean Antoine Nollet, précepteur du Dauphin et premier professeur de physique expérimentale à l’Université de Paris, remarque que les plantes poussent plus rapidement à proximité de capteurs électriques, et réalise des premiers essais. À sa suite, en 1783, l’abbé Bertholon, auteur de l’essai De l’électricité des végétaux, invente le premier outil d’électroculture : l’électrovégétomètre. Une science expérimentale est née.

Jusqu’à 1912, plus de 450 savants documentent la question. Cette année-là, la France héberge le premier Congrès international d’électroculture à Reims. Dans son discours inaugural, le délégué de l’Académie des Sciences s’enthousiasme pour cette discipline qui est « pleine de promesses pour l’avenir et mérite toute notre attention ». Les « fertilisateurs » de l’ingénieur Justin Christofleau, bardés d’antennes et de fils, se vendent dans le monde entier. Plus de 150 000 exemplaires sortent des usines jusqu’à la fin de la production en 1939, dont le très perfectionné Électro-magnétique-terro-céleste. À vos souhaits.

Le maïs de Thierry Cavaillé est « dynamisé » sous sa pyramide en cuivre de 7 mètres de côté.

Et puis… plus rien, ou presque. Après-guerre, l’intensification de l’agriculture se fait exclusivement à l’aide de tracteurs et d’intrants chimiques. Organismes de recherche officiels, chambres d’agriculture, presse spécialisée, tout le monde oublie l’électroculture. Sauf une poignée de résistants basée à Pessac, en Gironde, qui reprend les recherches dans les années 60 et dénonce une campagne de discrédit menée par les industriels de l’agrochimie. Leurs descendants partagent aujourd’hui leurs expériences sur Internet en s’adressant directement aux agriculteurs et aux jardiniers, soulevant curiosité, espoir ou scepticisme.

Pas besoin d’être une tête d’ampoule

Pourtant, quand on y regarde de plus près, ce n’est pas si farfelu ni si compliqué que ça : « On ne fait qu’amplifier des phénomènes électriques naturels », explique Yannick Van Doorne, un ingénieur agronome belge installé en Alsace dont le site Internet fait référence dans le milieu de l’électroculture. Comme il le rappelle, les courants électriques sont déjà présents à faible intensité dans le sol (courants telluriques) et à plus forte dose dans l’air. C’est l’électricité des orages, qui peut atteindre plusieurs millions de volts. On peut citer aussi les rayonnements cosmiques (un flux continu d’ions venus principalement du soleil et dont l’atmosphère terrestre filtre la plus grande partie) et le champ magnétique terrestre, eux aussi parfaitement mesurables.

L’électroculture agit comme une pompe électrochimique naturelle, permettant d’attirer et de remonter l’eau du sous-sol vers les racines.

Ce que les hackers du XVIIIe siècle ont remarqué, c’est l’étonnante vitalité des plantes que l’on soumet à une intensification de ces phénomènes, sans en deviner la cause. Aujourd’hui, on met notamment en avant l’électro-osmose, à savoir le déplacement d’un liquide sous l’action d’une force électrique. « L’électroculture agit comme une pompe électrochimique naturelle, permettant d’attirer et de remonter l’eau du sous-sol vers les racines », écrivent Maxence Layet et Roland Wehrlen dans Électroculture et énergies libres. Ce même phénomène d’électro-osmose serait à l’origine de l’ascension de la sève dans les plantes et dans les échanges d’éléments nutritifs entre les racines et le sol.

Tests à conditions égales sans et avec électroculture chez Thierry Cavaillé dans le Lot-et-Garonne.

« De manière générale, tout ce qui stimule les courants électriques est bénéfique aux plantes et à la vie du sol », assure Yannick Van Doorne, qui avoue ne pas toujours comprendre ces phénomènes dans le détail et faire parfois des essais sans effets. « En même temps, se justifie-t-il, on n’a pas toujours besoin de savoir. Quand vous faites chauffer de l’eau dans une bouilloire électrique, vous ne vous posez pas la question de savoir comment ça marche ! » Un point pour l’empirisme. Balle au centre.

En prise avec le réel

Quand on rentre dans le champ de l’électroculture, il n’y a qu’à se baisser pour ramasser les témoignages de récoltes faramineuses. Il y en a autant que d’outils différents, aux noms sortis d’un dialogue de Star Trek : enceinte coaxiale, orgonite, antenne Lakhovsky, quantatron cosmotellurique… Sans aller jusqu’à la stratosphère, on peut voir à Fréjus, dans le Var, le maraîcher Julien Guiraud faire pousser ses tomates sous une pyramide en tube de cuivre : « J’ai fait des tests sur radis, carottes et navets cultivés dans et hors de la pyramide, à quelques mètres dans des buttes de permaculture constituées de la même façon, explique-t-il. La santé et la dimension des légumes, en particulier du feuillage, étaient nettement améliorées sur les sujets cultivés sous pyramide. J’ai aussi pu comparer des plants de courgettes qui sont devenus rapidement plus gros que ceux cultivés à côté et plantés plus d’un mois avant. Ils étaient également bien plus résistants à l’oïdium en fin de saison. »

Dans le Lot-et-Garonne, Thierry Cavaillé utilise depuis deux ans une pyramide de cuivre de 5 mètres de côtés pour « charger » ses sacs de céréales avant de semer. Idem pour Laurence Auvray, qui a vu sa plus belle récolte de maïs en 2014 à Gosné, en Ille-et-Vilaine, après avoir laissé les grains deux mois sous une pyramide : « Au début, on l’a fait pour rire, et à la fin, ça a décuplé la récolte. On avait trois épis par pied quand les voisins en avaient un ; et au lieu de remplir un silo comme d’habitude, on en a rempli deux. Il en restait, on ne savait pas où le mettre ! » À Crosmières, dans la Sarthe, les maraîchers de l’AMAP du Clos Vert ont planté en 2010 des antennes magnétiques cosmotelluriques le long de leur champ. Avant de récolter des carottes d’un kilo et des patates douces de 2 kilos et demi.

Yannick Van Doorne anime des stages d’initiation à l’électroculture. Le courant passe bien.

« C’est encore marginal, mais ça se développe très fort, il y a un élan », assure Yannick Van Doorne, qui a fait du conseil en électroculture son métier depuis 2012 et a formé des centaines de personnes dans ses stages. « Dans le public de mes conférences, il y a 10 ans, ils étaient tous un peu moqueurs, raconte-t-il. Maintenant, quand il y en a un qui se moque, les autres le reprennent. Je n’ai plus de temps à perdre avec les gens à convaincre, j’ai assez de travail pour aider les convaincus à s’équiper. » Attention, les illuminés prennent leur revanche et l’exception pourrait bien, un jour, redevenir la norme : « C’est forcément de la base que ça repartira. Plus les engrais et pesticides deviennent chers, plus les agriculteurs vont expérimenter de nouvelles choses. C’est en période de crise qu’un nouveau système comme celui-ci, durable et écologique, peut émerger. »


Électroculture : l’électricité pour des plantes en meilleure santé

[Source : guides-jardinier.fr]

Par Sonya Bossut

Vous rêvez de jardiner sans pesticides ni produits chimiques pour avoir un potager sain et équilibré ? Vous recherchez des techniques efficaces pour stimuler la croissance de vos plantes et obtenir des récoltantes abondantes ? Tout ceci est possible avec l’électroculture. C’est précisément l’utilisation de moyens électriques pour booster le développement des végétaux. L’objectif ? Bénéficier d’une agriculture viable et respectueuse de l’environnement. Voici en détail tout ce que vous devez savoir sur cette pratique qui vous permettra d’aborder les plantes autrement.

ÉLECTROCULTURE : UNE TECHNIQUE RÉVOLUTIONNAIRE UTILISÉE PAR NOS GRANDS-PÈRES

Contrairement à ce qu’on peut croire, ce procédé n’a rien de nouveau. En 1748, au début de la domestication du courant électrique, un professeur de physique expérimentale à l’Université de Paris constate que les plantes poussent plus vite et en meilleure santé lorsqu’elles sont proches de champs électriques. De nombreux essais sont réalisés. En 1912, plus de 450 savants effectuent des recherches et alimentent ce sujet. L’utilisation de l’électricité pour doper la croissance des plantes promettait, alors, l’essor de pratiques durables et pérennes pour une agriculture viable. Pourtant, après la Seconde Guerre mondiale, plus aucune recherche n’est menée. Le développement de l’agriculture se fait uniquement à l’aide de produits chimiques. La faute, selon une poignée de résistants, aux industriels de l’agrochimie.

Quelque peu oubliée, l’électroculture fait son retour en force dans les jardins et les champs ; l’envie pour beaucoup d’agriculteurs et de jardiniers passionnés de changer leurs pratiques pour des techniques plus écologiques.

DE L’ÉLECTRICITÉ DANS VOTRE JARDIN, PAS SI FARFELU QUE ÇA !

L’électroculture n’a rien d’insensé. Les courants électriques sont déjà présents dans le sol (à faible intensité) et dans l’air (à plus forte dose). L’électricité est, en réalité, inhérente à toutes formes de vie sur Terre. Lorsqu’une personne fait un arrêt cardiaque par exemple, on utilise des électrochocs (c.-à-d. qu’on lui administre un choc électrique) pour la réanimer. Les orages produisent également une électricité pouvant atteindre plusieurs millions de volts. D’ailleurs après une pluie orageuse, chargée d’une certaine énergie électromagnétique, les agriculteurs observent que les plantes poussent plus vite. Ceci est un phénomène électrique : la terre se décharge de ses électrons dans l’atmosphère et les orages viennent la recharger. En somme, l’électroculture ne fait qu’amplifier ces manifestations électriques naturelles. Sous l’action des champs électriques, les liquides se déplacent de façon efficace. Ainsi, avec les techniques de l’électroculture, l’eau présente dans les sous-sols est attirée et remonte plus facilement vers les racines des plantes.

En somme, les agriculteurs obtiennent des plantes qui poussent plus vite, de meilleure qualité, et des cultures plus saines. L’électroculture augmente également considérablement la vie du sol, avec des densités de vers de terre multipliées. Elle permet de se passer des produits chimiques, engrais et pesticides, et favorise ainsi une croissance naturelle et durable des plantes.

ÉLECTROCULTURE, MODE D’EMPLOI

Elle est applicable à tous types d’agriculture : conventionnelle, bio ou permaculture. Voici deux méthodes d’électroculture passive utilisant uniquement les énergies libres, disponibles dans l’air et sous la terre.

LA BOUCLE LAKHOVSKY

Très facile à mettre en place, il s’agit d’une boucle en cuivre à installer autour de la plante.

Objectif : attirer l’énergie déjà présente dans l’air pour l’augmenter à l’intérieur de la boucle.

Matériel :

  • un fil en cuivre (isolé ou non) ;
  • deux baguettes en bois ;
  • et votre plante.

Méthode pas-à-pas :

  1. percer une extrémité de chaque baguette ;
  2. insérer à l’intérieur de chaque trou le fil de cuivre ;
  3. installer les baguettes à 10 – 20 cm autour de la plante ;
  4. patientez le temps de pousse de la plante !
Crédit image : Electroculturevandoorne.com

Résultat : une plante en bonne santé et plus robuste face aux maladies.

Ça ne fonctionne pas ? Vérifier votre installation : la plante ne doit pas toucher le fil de cuivre, sinon cela risquerait d’annuler ses effets bénéfiques.

L’ANTENNE PARATONNERRE

C’est une antenne en cuivre surmontée d’une tête en fil de fer galvanisé, installée dans le sol. Plus elle sera haute, plus son champ d’action sera important.

But : créer une différence de potentiel entre l’air, chargé d’ions positifs, et le sol, chargé négativement. De cette façon, les échanges électriques entre l’air et le sol permettront de stimuler la croissance des micro-organismes des végétaux.

Matériel :

  • un piquet en bois de 3 à 5 mètres ;
  • une bobine de fil de fer galvanisé ;
  • du fil de cuivre ;
  • un morceau de bois d’environ 10 × 4 × 1 cm ;
  • deux vis ;
  • une visseuse ou un tournevis ;
  • une pince coupante.

Méthode pas-à-pas :

  • réaliser une étoile avec votre fil de fer galvanisé. Plus les branches sont importantes, plus l’antenne captera de l’électricité dans l’air ;
  • fixer l’étoile sur le piquet en enroulant le fil de fer ;
  • visser le morceau de bois sur le fil de fer pour le maintenir au piquet ;
  • enrouler le fil de cuivre tout autour du piquet jusqu’au sol ;
  • planter le piquet à environ 50 cm de profondeur et enterrer le fil de cuivre à plus de 20 cm ;
  • pour optimiser ses effets, vous pouvez mettre en place un grillage galvanisé à 3 mètres de l’antenne, enterré à 20 cm.
Crédit image : Electroculturevandoorne.com

Résultat : des plantes plus fortes, de belles récoltes, et moins de parasites.

Ça ne fonctionne pas ? Vérifier l’emplacement de votre antenne. Si elle est plantée près d’un arbre, il est possible que ce dernier capte l’électricité de l’air à sa place. Si elle est proche d’une ligne électrique, cela peut aussi entraver son action. Quoi qu’il en soit, essayer de déplacer votre antenne paratonnerre pour l’installer dans un meilleur endroit, quelques mètres plus loin par exemple.

CE QU’IL FAUT RETENIR :

  • L’électroculture permet d’obtenir des récoltes plus abondantes.
  • La santé des légumes et leur feuillage sont nettement améliorés.
  • Les plantes sont de meilleure qualité grâce à l’action électrique, sans aucune utilisation de substances chimiques.
  • L’électroculture favorise des solutions durables, pour une agriculture plus productive.

Les principes de la culture par fluide électrique ou électroculture

[Source : rustica.fr]

Faut-il accorder du crédit aux farfelus qui stimulent leur potager avec de l’électricité et se mettent à brancher leurs tomates ? Peut-être.

Nul doute que du courant électrique traverse la terre, plus encore en période orageuse. De là à considérer que l’électricité favorise le développement des végétaux, il reste une marche à franchir.
Déjà en 1975, votre Rustica se posait déjà la question ! Témoignage d’un lecteur : « Ce que je vais vous raconter remonte au début de l’année 1931. J’avais 24 ans. Lors de la visite d’un client, j’ai découvert des potagers en bacs avec des petits paratonnerres reliés à ses bacs de culture. À l’époque, il passait pour un illuminé. » C’était Justin Christofleau.

Dans un article de l’Humanité du 27 novembre 1926, le titre est éloquent : « Le tribunal de Versailles reconnaîtra-t-il la valeur de l’électroculture ? » L’ingénieur Justin Christofleau demandait à la justice de protéger son procédé contre le trust des engrais chimiques. En effet, son invention avait été invalidée par les l’école de Grignon, et pour cause, le responsable des tests était président d’une société de phosphate, filiale de Saint-Gobain. Sans commentaire.


Regard critique sur l’électroculture par Christophe Gatineau

Par Gilles Domenech

Note de Gilles : Christophe Gatineau a été technicien en protection des cultures, et est désormais cultivateur et chercheur, il a 52 ans et vit actuellement en Limousin. Son travail est centré sur l’eau, les croyances et l’étude du comportement social et individuel des végétaux domestiques et sauvages. Sa position : » l’agriculture conventionnelle nourrit provisoirement les populations tandis que l’agriculture biologique est dans l’incapacité de les nourrir durablement. » Il développe un projet intitulé Cultiver-autrement et un : « petit traité d’agriculture à l’usage du cultivateur novice, confirmé ou expert ». Cet ouvrage sera mis en ligne en 2014 et ouvert à la controverse pendant quelques années avant d’être publié. Il nous propose ici son point de vue sur l’électroculture dont il est régulièrement, pour ne pas dire plus en plus souvent, question dans les discussions concernant le jardinage naturel. Je lui laisse la parole :

Relayé par certains médias écrits, Internet foisonne de méthodes toutes plus exceptionnelles les unes que les autres pour améliorer la santé des plantes. Au royaume de l’agrobioécologie, toutes sont présentées comme des panacées. Pour l’une d’elles, l’électroculture, ses promoteurs s’appuient sur une thèse pour en justifier tout le bien-fondé. On remarque immédiatement en lisant cette thèse que le fossé est grand entre ce qui est écrit et ce que l’on fait dire aux écrits. Le livre publié en 2010 chez Les Éditions Trédaniel/Le courrier du livre, Électroculture et Énergies libres, illustre bien ce fossé.

À l’Université de Limoges, une thèse sur « électroculture et plantes médicinales » a été soutenue le 28 mai 1984 pour l’obtention du diplôme d’État de docteur en pharmacie. L’auteure, Martine QUEYREL, précise d’emblée que « l’électroculture est une méthode de culture dont les théories ne sont encore qu’une hypothèse », et que ces principes exploitent tant le champ magnétique terrestre que le rayonnement cosmique, les courants de conduction atmosphériques et les courants telluriques. J’ajoute que ces derniers courants, type réseau Hartmann, sont aussi hypothétiques, rajoutant une hypothèse à l’hypothèse (*).

« Nous avons observé que des plantes cultivées dans une atmosphère privée d’électricité présentent un développement moindre par rapport à des plantes cultivées dans des conditions normales »

À trois reprises, l’expérience a été réalisée avec une cage de Faraday et chaque fois l’observation a été faite d’un ralentissement de la croissance des plantes.

Même si ces expériences mettent en évidence un effet significatif de la cage de Faraday sur la croissance des plantes, il est nécessaire de ne pas s’emballer, car tous ces essais ont été réalisés sur un très petit nombre de plantes. Par ailleurs, on ignore si c’est l’absence de courants ou de champs électriques qui a entravé la germination ou bien si c’est la cage elle-même qui a été le perturbateur.

Résultats

– Sur les semis, l’écart de graines germées est de 30 % supérieur par rapport aux témoins. La hauteur des jeunes plants 21 jours après le semis est en moyenne de 8 cm pour les semis issus des graines témoins et de 13 cm pour celles issues des graines électrocultivées, soit un gain d’un peu plus de 60 %.

« Il semblerait donc à travers nos différentes expériences que l’électroculture agirait au niveau de la plante entière ; action qui semblerait se traduire par une précocité, par une plus grande vigueur et par un allongement du cycle du végétal », écrit le docteur. « La composition chimique des différentes plantes, en ce qui concerne les principes actifs… montre une différence très nette en faveur des plantes électrocultivées. » Elle précise aussi que les plantes électrocultivées présentent une meilleure résistance aux gelées et elle ajoute : « un fait particulier et retrouvé de façon constante a été observé quelle que soit la culture considérée : la présence d’une plus grande quantité de vers de terre dans le terrain électrocultivé ».

Si l’auteure rapporte cette précision qui est par ailleurs hors du sujet de sa thèse, c’est que ce fait a été suffisamment marquant pour l’interpeller. Toutefois on doit prendre en compte que la technique électricole qui consiste à enfouir un grillage dans le sol, formait aussi un enclos sécurisant pour les vers de terre, leur offrant une protection contre leurs prédateurs naturels. De ce fait, on peut considérer qu’ils aient pu y trouver refuge. À mon avis, cette observation témoigne que l’électroculture a un impact important sur l’activité biologique du sol. Mieux, si le terrain est tout, alors il n’est pas opposable que tout le bénéfice de l’électroculture aille à la vie dans le sol.

Dans cette hypothèse où le vivant serait le seul bénéficiaire — ce qui reste à prouver —, on peut sans s’aventurer émettre que le récepteur “électrique” soit l’eau : L’eau, la médiatrice, “l’intercesseur” entre l’inerte et le vivant. Alors, le bénéfice pour la plante ne serait qu’une conséquence, que la partie immergée de l’iceberg. Cependant, il ne faut pas tirer des conclusions hâtives de ce qui fonde qu’une hypothèse et un sentiment :

« nos expériences ne sont pas suffisamment importantes en nombre pour pouvoir être plus explicites, car cette précocité qu’apporte l’électroculture, n’est pas identique pour toutes les plantes… »

En conclusion,

1 – Sur Internet, certaines personnes se gaussent de faire des récoltes extraordinaires grâce à l’électroculture. J’ai pris contact avec l’une d’elles pour la filmer pendant la récolte, mais elle a catégoriquement refusé mon offre.

2 — L’étude de Madame QUEYREL a clairement démontré que l’électroculture est une voie qui devrait être explorée plus en avant ; avant d’en énoncer une éventuelle théorie. Cependant, toute technique visant à améliorer la productivité et la santé des plantes doit mettre en balance ses profits et ses déficits. En l’espèce, l’importance de l’appareillage électrique nécessaire à l’obtention de résultats satisfaisants fait que la balance penche très défavorablement en faveur de l’électroculture. Néanmoins, ajoutés à toutes les observations éparses et individuelles, ses résultats sur la germination justifieraient à mon avis pleinement l’ouverture d’un programme de recherche sérieux et indépendant ; cette technique pouvant apporter à moindre coût, un grand bénéfice à l’horticulture et au maraîchage.

ANNEXES

1, d’un échange de courriels en date du 4 mai 2013, Madame Queyrel écrit :

« rien à redire, ni à ajouter : j’ai les mêmes points d’interrogation et peut-être encore plus que vous ».

2, le réseau Hartmann est une théorie dont l’existence n’a jamais été pu être démontrée. À mon avis sans aucun fondement, elle a été montée de fil en aiguille par le ouï-dire à partir d’une hypothèse émise par le docteur Hartmann dans les années 1935.

3, l’électroculture naît avec la découverte de l’électricité, mais prend réellement son élan à partir de la fin du 19e siècle pour culminer quelques dizaines d’années avant de sombrer en désuétude.


Comment le monde pourrait être nourri — une découverte sensationnelle à nouveau disponible

[Source : kla.tv]




L’agriculture sans arrosage

[Source : leparisien.fr]

Par Clara De Antoni

« Quelle sécheresse ? Vous voyez de la sécheresse ici ? Regardez mes tomates, elles n’ont jamais été aussi belles ! ». C’est ainsi que nous accueille Marc Mascetti, maraîcher à Marcoussis, dans l’Essonne. Alors que toute la France métropolitaine est placée en « vigilance sécheresse », les légumes de « Marco », eux, se portent comme un charme.

Comme son grand-père avant lui, Marco n’irrigue pas. Poivrons, tomates, patates douces et herbes aromatiques poussent sans irrigation, sans engrais, sans pesticides. « Comme au Moyen-Âge ».

L’exploitation de Marc est située sur un terrain aride, à 300 mètres d’altitude. « On a foré jusqu’à 130 mètres, on n’a jamais eu d’eau, raconte-t-il. Donc notre seule solution a été de comprendre comment la nature peut se développer sans eau ».

Ici, à l’automne, on n’arrache pas les mauvaises herbes. On les laisse se mélanger à la terre. En février, Marc laboure les sols et oblige ses « ouvriers » – les vers de terre – à les transformer en matière organique. « Dès que la terre est labourée, je la re-compacte avec des rouleaux en fonte, de manière à garder toute l’humidité dans le fond de la terre », détaille le maraîcher. Il défend une éducation à la dure de ses légumes. « Si quand un légume à soif, on lui donne à boire, quand il a faim, on lui donne à manger, quand il a des insectes, on les tue… Non ! Un légume doit se débrouiller tout seul », lance-t-il.

Et en ces temps de sécheresse, Marc remarque que ses légumes sont radieux. « Avant de mourir, un légume pense toujours à se reproduire. Et en ce moment, les légumes pensent qu’ils n’auront bientôt plus rien à boire. Donc ils font encore plus de fruits que d’habitude ! ».

[Note de Joseph : il y a deux ou trois décennies, une intuition est survenue. L’agriculture — faire pousser des légumes et des fruits — ne devait demander qu’un minimum d’intervention humaine pour peu que l’on agisse en harmonie avec la nature. Il ne devait notamment pas avoir besoin d’arroser ni de retourner la terre. Cet agriculteur et des approches novatrices dans divers endroits du monde (notamment la permaculture), ainsi qu’une nouvelle compréhension du fonctionnement du règne végétal, tendent à le démontrer.
Voir aussi :
La permaculture dans le potager pour un retour à l’autonomie
Permaculture : partageons nos connaissances et savoir-faire au sein de nos jardins !
Agriculture biologique et permaculture
Permaculture vs agriculture industrielle : le sens des priorités
Les « miracles verts » de ce jeune jardinier belge sur 15m2
Retour à la nature
François Léger : « Les microfermes sont le chemin vers l’autonomie alimentaire et sociale »
La vie sociale des plantes
« Les plantes sont extraordinaires : c’est un modèle décentralisé dont tous les membres participent à la décision »]




La permaculture dans le potager pour un retour à l’autonomie

[Source : en.acmeditions.com]

Par Myriam Marino

Pénuries, hyperinflation flambée des prix, contaminations bactériennes de nombreux produits industriels dont la liste ne cesse de s’agrandir, retour de la grippe aviaire et de l’abattage massif de poulets… Les événements économiques et sanitaires récents, qui plus est dans le contexte de guerre en Ukraine (ses atrocités et la hantise d’une troisième guerre mondiale), sont venus révéler notre extrême dépendance, notamment en termes alimentaires.

Il est devenu incontournable et urgent de changer radicalement de système pour un monde plus vivable pour tous, durable, et un retour à l’autonomie, en l’occurrence alimentaire :
la permaculture permet cela. Grâce à elle, il est à la portée de chacun d’entre nous, en l’appliquant au potager par exemple, de faire un grand pas vers l’autonomie alimentaire, avec des aliments sains et nutritifs, tout en respectant la nature – et en la régénérant même -, et ce sans beaucoup d’effort et avec un gain de temps non négligeable. 

Au supermarché

« Soit le changement que tu veux voir dans le monde »

Gandhi

La saison des plantations démarre, c’est le bon moment pour se prendre par la main et se lancer dans l’aventure de l’autosuffisance avec la création d’un potager en permaculture (ou la transformation d’un potager « classique » en potager en permaculture). Que l’on soit en ville, à la campagne, en maison ou en appartement : sur le balcon, sur la terrasse, dans la cour d’immeuble, la permaculture peut s’appliquer partout.

« Et elle est à portée de tous, si tant est qu’on le veuille et que l’on ait un peu d’imagination : tout le monde en est capable », comme le souligne Arthur, par exemple. Ce jeune Belge de 18 ans, pianiste amateur et amoureux des insectes, s’est lancé il y a trois ans dans la création d’un jardin potager de 15 m2 avec les techniques de la permaculture. Aujourd’hui, c’est une « jungle » regorgeant de dizaines de variétés (même des exotiques) de légumes, mais aussi de fleurs : un vrai petit paradis d’abondance sur un tout petit espace. Il a même fabriqué un hôtel à insectes et chassé les limaces de son potager. Il raconte tout cela et donne des astuces simples dans son livre Mon petit potager bio sur 15 m2 (Arthur Motté, Éditions Ulmer).

Enfants dans le jardin
Accueil Jardinage

Qu’est-ce que la permaculture ?

La permaculture a été créée dans les années 1970 par deux Australiens,
Bill Mollison et David Holmgren, et se définit comme « une démarche de conception éthique visant à construire des habitats humains durables en imitant le fonctionnement de la nature » (Bill Mollison). 

Le terme est issu de la contraction des deux mots anglais Permanent Agriculture, c’est-à-dire agriculture permanente, l’agriculture étant son seul domaine d’application à l’origine. Elle s’étend aujourd’hui à tous les domaines de la vie quotidienne et désigne une méthode de conception des activités et espaces humains qui permet d’assurer leur résilience et leur durabilité d’un point de vue écologique, économique et social.(([1] Les 10 principes de permaculture, selon Bill Mollison :
https://permafforest.fr/blog/permaculture))

En ce sens, elle se révèle globalement un outil de résolution des problèmes particulièrement efficace pour assurer la nécessaire transition écologique, comme  le souligne l’équipe du bureau d’Etude Permaculture Design.(([2] Permaculture Design : https://permaculturedesign.fr))

Et chacun peut, à son échelle, apporter sa petite pierre à ce grand édifice.

La permaculture est basée sur l’observation de la nature (comment fonctionnent les écosystèmes sauvages, la diversité, la non-linéarité, densité horizontale et verticale), les savoirs traditionnels des anciens et les découvertes scientifiques récentes. 

Si le terme date en effet d’une cinquantaine d’années, la pratique, elle, est millénaire. Les principes, méthodes et techniques de la permaculture sont en effet appliqués par de nombreuses personnes et communautés de par le monde, et ce depuis des dizaines, des centaines et des milliers d’années pour certaines. La permaculture prend en effet modèle sur les savoirs et pratiques des peuples premiers et des sociétés soutenables. Par exemple, comme l’explique Éric Escoffier(([3] Éric Escoffier : La permaculture, prendre soin de la Terre, des personnes et reforester massivement, dans Enquêtes de santé N°29.
[Voir aussi : https://permaculture-sans-frontieres.org])), formateur en permaculture, les systèmes de « non culture » ou de « semi-culture » très productifs de certains peuples premiers, telles les forêts multi-étagées traditionnelles d’Indonésie. Autre exemple : les systèmes, très productifs aussi, particulièrement bien adaptés à certaines conditions géographiques particulières, comme les chinampas des zones marécageuses du Mexique, les systèmes « ahupua’a » des îles volcaniques du Pacifique (ou systèmes ohana). Troisième exemple : les limonias du Moyen-Orient. Et plus globalement les savoirs indigènes et traditions (connaissances traditionnelles) et les phytopratiques des sociétés anciennes, aux stratégies et techniques diversifiées, créativement et efficacement adaptées à leurs conditions géographiques.

Les principes de conception (design) de la permaculture

Les principes que se donne la permaculture sont dits universels dans le sens où ils sont applicables, ce de façon très efficace, partout sur la planète. Au nombre d’une vingtaine, ce sont des principes de design (conception).
Bill Mollison en a énoncé dix, David Holmgren, douze.

Selon Bill Mollison, il s’agit de prévoir l’efficacité énergétique, de Penser l’emplacement des éléments (ou chacun a sur les autres et sur l’ensemble du système des effets bénéfiques), d’entretenir les zones de bordure (riches en biodiversité), chaque élément remplit plusieurs fonctions (pour plus de performance sur une surface plus petite) et chaque fonction est assurée par plusieurs éléments (pour un système résilient face aux perturbations, climatiques ou autres).Il s’agit aussi de travailler avec la nature, et non contre elle (observation et collaboration), de penser chaque changement opéré en fonction de son effet, de faire circuler l’énergie (recyclage de l’énergie et de l’eau), le problème est la solution (ou plutôt : la solution est dans le problème (les problèmes n’étant que des erreurs de design), et enfin tout jardine : chaque action a une incidence sur l’environnement et le système.

Selon David Holmgren, il s’agit d’observer et d’interagir, de collecter et stocker l’énergie, de créer une production, d’appliquer l’auto-régulation et accepter le feedback, d’utiliser et valoriser les services et les ressources renouvelables, de ne produire aucun déchet, de concevoir/planifier en allant des forces générales vers les détails, d’intégrer plutôt que séparer, d’utiliser des solutions petites et lentes, d’utiliser et valoriser la diversité, d’utiliser les lisières et valoriser les marges et le marginal, et enfin d’utiliser le changement et y répondre de manière créative.

Femme, fonctionnement, jardin

Des principes et éthiques universels, une mise en œuvre contextuelle 

La permaculture repose sur des principes universels et des éthiques universelles : prendre soin de la terre, prendre soin des gens, redistribuer équitablement les surplus. Les stratégies, techniques et outils pour la mettre en œuvre sont quant à eux contextuels. 

Chaque contexte a ses particularités, votre potager – puisque vous allez le créer pour devenir enfin autonome – aussi. Si la permaculture dispose d’un ensemble de techniques de jardinage, ce sont tout sauf des recettes toutes faites applicables partout. Auquel cas, c’est le découragement et l’abandon de projet qui s’ensuit  quasi assuré. Il s’agit de les appliquer en regard du contexte particulier de notre potager (lui-même étant pensé comme un élément parmi d’autres dans le jardin et mis en synergie avec ses autres éléments) qui est fonction de la géographie, du climat, du type de sol ou encore de la configuration et du relief du terrain…, et bien sûr de nos objectifs, qui auront été définis auparavant.

L’un des principes de base de la permaculture est de partir de l’existant en commençant par observer. L’idée est de remplacer le travail par l’intelligence, qui passe aussi par le fait d’apprendre de nos erreurs, et le savoir, de faire travailler le système.

Pour mettre toutes les chances de son côté et générer l’abondance, il convient de  commencer petit, avant d’agrandir si nécessaire, et au pas de sa porte. Une économie d’énergie et de temps que l’on pourra mettre ailleurs, pour se reposer par exemple, regarder les légumes pousser, lire, jouer avec les enfants ou faire une balade en forêt, l’anti-stress par excellence.

Quelques techniques de base de la permaculture au potager(([4] Retrouver l’ensemble de ces techniques en détail dans l’article : Comment faire un jardin en permaculture ?, Permaculture Design, 3 juin 2020. Ici :
https://www.permaculturedesign.fr))

  • Un sol en permaculture n’est jamais nu. On le recouvre de « mulch » (ou paillage) pour garder l’humidité au sol. Cela peut être des espèces couvre sol, de la pierre ou ardoise, du paillis, du bois broyé, du miscanthus(([5] Le miscanthus est plante multi-fonctions ou multi-tâches » originaire d’Afrique et d’Asie du sud, issue des marais, pentes et flancs de collines. C’est une plante robuste qui n’est sujette ni aux maladies, ni aux attaques de rongeurs ou autres ravageurs. Herbacée vivace de la famille des Poaceae (Graminées), elle est appelée aussi « Herbe à éléphant », « Eulalie » ou « Roseau de Chine »)), du carton…
  •  Il faut recycler l’eau au maximum parce que le sol et les plantes en ont besoin, mais aussi parce qu’elle attire la faune. Classiquement, des barils de récupération d’eau de pluie sont placés au niveau des descentes de gouttières.
  • Il est essentiel aussi de choisir un bon support de culture (buttes ou pas buttes, etc.) adapté aux objectifs que l’on s’est fixé et au contexte, bien sûr, pour s’économiser de l’énergie et du temps. On peut, par exemple, cultiver serré pour un maximum de diversité dans un minimum d’espace sur une butte de permaculture ou des planches permanentes, prenant peu de place et facilement accessibles, ou encore à la verticale sur des treillis ou des paniers suspendus. 
  • Pratiquer des associations positives, en cultivant ensemble les légumes, les herbes, les fleurs comestibles, les petits arbres fruitiers et plantations d’ornement. Leur interaction permet la remontée d’eau, de nutriments, la création de microclimat… 
Légumes organiques

Les associations entre légumes …

Les associations entre légumes sont aussi légion. Jérôme Boisneau, permaraîcher(([6] Les associations de légumes dans un potager en permaculture, Jérôme Boisneau, 7 janvier 2022.)), nous en donne quelques exemples, selon l’orientation du potager et les saisons :

L’association radis/carottes/haricots grimpants : si les supports de cultures sont orientés Est-Ouest, on peut profiter du microclimat ombragé provoqué par les haricots grimpants pour cultiver des radis et des carottes au nord des haricots.

L’ association choux/carottes : sur une planche de 80 cm de large, une rangée de choux au milieu, et trois rangs de carottes de chaque côté. Les deux ont besoin de beaucoup d’eau au début : les carottes pour germer, les choux pour bien pousser, mais aussi pour lutter contre les altises (insectes parasitant de nombreuses plantes potagères à la fin de printemps).

L’ association choux/laitues : au printemps et en été, après avoir planté des laitues tous les 30 cm, on plante un chou tous les 90 cm sur la ligne centrale. Les choux sont lents à prendre de la place, et les laitues rapides à être récoltées. Après la récolte des laitues, on ajoute un gros paillage (avec le miscanthus par exemple) pour le reste de la croissance des choux.

Au pied des grandes plantes, telles que les tomates, les poivrons ou les aubergines, on occupe l’espace avec des plus petites comme les laitues, les betteraves, les raids, les carottes…

Et pour terminer, la grande classique des associations maïs/haricots grimpants/courges : la Milpa, pratiquée depuis très longtemps en Amérique centrale. Le maïs sert de tuteurs aux haricots. Les haricots (légumineuses) captent l’azote de l’air et le stockent dans des nodosités au niveau des racines. Les courges font couvre sol et limitent ainsi la prolifération des adventices. Et le couple haricots/maïs fait de l’ombre aux courges qui supportent mal le plein soleil en été. 

Après, on peut aussi créer ses propres associations, en faisant des essais, et en tenant compte de certains paramètres dont le principal est la taille de la plante ou l’étage où elle se trouve, explique Jérôme Boisneau, ou encore la vitesse de croissance. 

  • Parmi les techniques de base en permaculture, il faut favoriser l’effet de bordure, riche en biodiversité, en créant des jardins en forme de « trou de serrure », facilement accessibles avec au centre, selon ses envies ou ses besoins, un arbre, un arbuste ou encore un petit étang…
  •  La culture dite en « lasagne » est intéressante pour les plantations annuelles en particulier. Sur la future zone de culture, plutôt que de labourer, on utilise du papier journal ou du carton humide comme barrière contre les mauvaises herbes sur la future zone de culture. Cela permettra à l’eau et aux racines des plantes de pénétrer le sol et contribuera même à l’enrichir : les vers de terre adorent le carton. On met ensuite une autre couche de paille ou d’autres paillis organiques appropriés, puis une couche de compost et de terre pour les plantations. Enfin, on recouvre de mulch pour aider à maintenir l’humidité.
  •  Il faut attirer les vers de terre qui sont essentiels qui sont essentiels en  permaculture, aidant à garder le sol meuble et en bonne santé. Une bonne structure du sol se compose d’une grande population de vers de terre et d’insectes bénéfiques. Inutile de préciser qu’il faut totalement bannir les pesticides et autres fongicides chimiques qui détruiraient la vie du sol.
  • Enfin, faire son compost est bien sûr un élément important dans un jardin en permaculture où rien ne doit jamais être perdu (zéro déchet : tout est réutilisable). Tous les matériaux pour la fertilisation et le paillage sont produits dans le jardin en permaculture : les déchets du jardin sont utilisés pour le compostage qui à son tour est utilisé pour l’amendement du sol.

Quand on aura mis tout cela en place, c’est la nature qui travaillera à notre place, et pour longtemps puisque nous aurons mis en place un système durable, stable et résilient, qui profitera à nos enfants, petits-enfants…

Manger sainement en respectant la nature, en collaboration avec elle, la régénérant parfois, avec un minimum d’efforts. L’utile est joint à l’agréable. 

Le potager conçu et réalisé en permaculture prend soin de lui-même naturellement, comme l’explique l’équipe du bureau d’Etude Permaculture Design.  Il ne nous reste plus qu’à l’arroser de temps en temps, en récolter les fruits et remettre occasionnellement du mulch pour protéger le sol.

Cueillir des pommes dans un verger

[Formations en permaculture :
https://www.formations-permaculture.fr
dont Invitez la permaculture dans votre jardin
et Le potager perma]

Notes 




À la rencontre des plantes comestibles et médicinales

[Source : Nexus]

Le printemps est arrivé. Les arbres bourgeonnent, les plantes se déploient. L’occasion de découvrir dans notre jardin un véritable garde-manger et des remèdes bien souvent méconnus. Allons à leur rencontre en compagnie de Nathalie, dans son jardin pédagogique et nourricier.

Nathalie Ranjon, fille de paysans, a grandi dans une ferme du Berry au sein de laquelle elle développera très jeune une passion pour le jardinage et la nature. D’abord pépiniériste-paysagiste, elle est aujourd’hui formatrice en paysage et maraîchage, et accompagne également les particuliers qui souhaitent créer des jardins comestibles. Son certificat de permaculture en poche, elle a développé le Jardin des harmonies, magnifique endroit au cœur de la Creuse que nous avons eu la chance de visiter, où, en plus de la beauté des lieux, on peut apprendre à se nourrir et à prendre soin de notre santé.

◆ Des vertus insoupçonnées

Observer, écouter la nature, préserver la biodiversité au quotidien, c’est ce que fait chaque jour Nathalie. Quand elle nous accueille aux côtés d’autres participantes pour cet après-midi dédié à l’observation et à l’identification de la flore locale, c’est avec des tisanes préparées à base de plantes du jardin. Avec en bouche la saveur de la mélisse ou du thym, c’est le moment de sortir son calepin et d’activer ses sens. La vue, l’odorat, le toucher, le goût vont être particulièrement sollicités, et nos habitudes, ébranlées : ce qu’on croyait être des « mauvaises herbes » ou de petites fleurs uniquement bonnes à être mises en bouquet vont s’avérer regorger d’autres vertus.

◆ Un panorama printanier non exhaustif

Teinture mère, macérat huileux, décoction, cataplasme, tisane, hydrolat, pesto, gratin, potage, etc., la liste de ce que nous pouvons réaliser avec les plantes est longue.

Nathalie nous demande de fermer les yeux, de choisir l’une d’entre elles disposées dans un pot qu’elle nous tend, de la sentir, de la toucher, de la goûter et de nous en imprégner, avec pour mission de la retrouver dans le jardin lorsque nous partirons l’explorer, une fois nos yeux rouverts. Mais avant cette quête champêtre, Nathalie nous présente quelques plantes locales de base, dont voici un panel :

L’ortie (de la famille des Urticacées) : ses bienfaits sont nombreux. Tonique, reminéralisante, astringente et dépurative, elle est la plante la plus riche en protéines (jusqu’à 40 % en poids sec, plus que le soja) d’excellente qualité puisque équilibrées en acides aminés, mais aussi en fer et en calcium. Ses feuilles perdent leur caractère urticant en les chauffant. Elle peut se consommer sous forme de tisanes, dans des soupes, gratins, soufflés, etc. Elle s’allie particulièrement bien à la pomme de terre.

La porcelle (de la famille des Astéracées) : de prime abord, cette plante très courante ressemble au pissenlit. Ses feuilles sont en revanche rudes au toucher et couvertes de poils raides épars naissant de « petites verrues », ce qui lui vaut le nom de « peau de crapaud » en Occitanie. En mai apparaîtront au bout de sa tige de petits capitules jaunes. Même si elles sont râpeuses, les jeunes feuilles de la porcelle enracinée seront très goûteuses en salade. Un peu plus matures, il vaudra mieux les cuire.

Le lamier pourpre (de la famille des Lamiacées) : plante indicatrice des milieux riches en azote, l’odeur de ses feuilles assez forte se rapproche de celle de la menthe poivrée et elles seront plus douces sous forme de potage. Les fleurs roses peuvent se manger crues. Les feuilles lavées et broyées sont un excellent désinfectant et cicatrisant, que l’on utilise en cataplasme sur les plaies. Le lamier possède d’autres propriétés médicinales : astringent, il est antidiarrhéique et c’est aussi un diurétique.

La pâquerette (de la famille des Astéracées) : les feuilles de pâquerettes sont tendres, croquantes et légèrement aromatiques. Il faut les mélanger à d’autres plantes, car elles ont un arrière-goût un peu âcre et ont tendance à irriter la gorge, désagrément qui disparaît si on les fait cuire. Ses capitules décorent les salades. Elle est tonique, dépurative et expectorante.

Le pissenlit (de la famille des Astéracées) : efficace contre la rétention d’eau, les calculs rénaux, il facilite aussi la digestion. Il est riche en calcium, en fer, en sodium, en potassium, en provitamine A et en vitamine B2. Les jeunes feuilles de pissenlit font des salades très appréciées et on les ramasse fréquemment au printemps. Plus tard, on en prépare encore des soupes ou d’autres plats. On peut consommer également ses racines, revenues à la poêle ou longuement cuites en purée. Les boutons floraux peuvent être confits au vinaigre, et les capitules sont utilisés pour préparer une sorte de confiture ou un vin pétillant.

Le grand plantain (de la famille des Plantaginacées) : c’est une plante qu’on trouve communément sur les chemins où elle résiste aux piétinements. Les jeunes feuilles de plantain s’ajoutent aux salades, et leur saveur amère rappelle celle du champignon. Même plus âgées, les feuilles peuvent être cuites en soupes ou comme légumes. Leur action calmante sur les piqûres et cicatrisante sur les brûlures est remarquable. Bénéficiant d’une activité bronchodilatatrice et anti-inflammatoire, le plantain est indiqué en cas d’asthme, de bronchite, de pharyngite et de laryngite. Deux espèces voisines s’emploient aux mêmes fins alimentaires et médicinales : le plantain moyen et le plantain lancéolé.

La consoude (de la famille des Boraginacées) : elle peut être indiquée en cas de diarrhée, de gastro-entérite et de maladies du côlon comme la dysenterie. Elle soulage les ulcères digestifs et les cancers gastriques. La plante est utilisée pour réduire les rejets de sang par la bouche liés à la tuberculose. La consoude peut également être prescrite en usage externe pour cicatriser les plaies, les brûlures, les crevasses du mamelon et les gerçures. On peut appliquer la plante sur les fissures anales ou pour soulager la douleur des lésions osseuses et des ulcères aux jambes. Feuilles et racines ont une réelle action sur la consolidation des fractures et des ligaments déchirés. Les jeunes feuilles sont comestibles crues. Plus tard, il est préférable de les faire cuire. Du fait de sa teneur en alcaloïdes, il ne faut pas abuser de la consoude.

L’alliaire (de la famille des Brassicacées) : cette plante sauvage comestible, aromatique et médicinale se rencontre dans les forêts, les haies, les clairières et sur les bords de chemin ombragés. En mars, il est possible de récolter ses jeunes feuilles, qui ont un goût d’ail, ainsi que ses jeunes pousses. L’alliaire est appréciée pour son action diurétique (elle améliore le fonctionnement de l’appareil urinaire), vermifuge (elle combat les vers et parasites intestinaux), cicatrisante, antiputride (elle évite la putréfaction) et tonique (elle stimule l’organisme). Cette plante est surtout utilisée en usage externe pour traiter les plaies, les ulcères et les maladies de la peau telles que l’eczéma.

◆ La vigilance de mise

Nathalie nous met dès le départ en garde sur le risque d’intoxication et sur la grande vigilance dont il faut faire preuve. Elle préconise de bien apprendre les critères de reconnaissance des plantes et de ramasser uniquement celles que nous aurons formellement identifiées. « Ne vous hasardez pas à tester les plantes, ne serait-ce que des petits bouts. Certaines sont toxiques, voire mortelles, à très faible dose », nous rappelle Laurence Talleux dans son livre Mettez les plantes sauvages dans votre assiette. Bien les rincer, voire les baigner dans de l’eau mélangée à du vinaigre blanc pour enlever toutes les impuretés liées par exemple à l’urine et aux excréments de certains animaux. En cas de doute, les cuire pour éviter tout risque. Veiller également à ne pas faire de cures trop longues.

Autre recommandation : préserver le lieu de cueillette, en ne surprélevant pas de plantes et en ne le piétinant pas.

◆ Un apprentissage infini

Avant de partir avec notre teinture mère de pâquerettes concoctée sur place, Nathalie nous précise que ça n’est pas en quatre heures que l’on peut découvrir toutes les vertus des plantes, et que leur goût et leurs qualités nutritives et médicinales dépendent également du lieu où elles poussent ou de la posologie qu’on utilise. Cette introduction aux plantes sauvages comestibles et médicinales ouvre néanmoins une porte vers un monde végétal infini et surprenant qui s’adapte sans cesse aux contraintes environnementales. « Il est important que chacun découvre les plantes qui l’appellent et qui lui seront utiles. Les botanistes peuvent passer toute une vie à explorer le monde végétal, qui ne cessera de nous surprendre et de nous inviter à nous incliner devant son pouvoir immense », conclut Nathalie.

Pour aller plus loin, Nathalie nous conseille quelques ouvrages :

Précisions :

– Les informations contenues dans cet article ne peuvent en aucun cas remplacer la visite chez votre médecin ou se substituer à une prescription médicale.

– La plupart des descriptifs des plantes citées ont été tirés du livre Le guide nutritionnel des plantes sauvages et cultivées de François Couplan.




La Résistance

[Source : Renard Buté]

https://youtu.be/Qqm9ftNjtmY

[Voir aussi :
Ami entends-tu les sanglots longs des violons de l’automne ?
L’heure est venue de passer à l’action !

France, relève-toi !

France — Une croix pour faire tomber le régime

La clef de la libération

Ne plus nourrir la Bête]




Louis Fouché s’est-il couché ?

[Source : Jean Robin]






Retour à la nature

Par Joseph Stroberg

Une portion croissante des domaines de la construction et de l’agriculture prend conscience de la nécessité du respect de la nature. Parler d’environnement est déjà un début, même si ce concept peut aussi bien évoquer un environnement artificiel très éloigné des conditions naturelles.

Il sera plutôt ici question de nature que d’environnement, et notamment de toutes les initiatives qui favorisent une régénération de la nature plutôt que l’entretien d’un statu quo propice à aggraver la situation planétaire par épuisement des ressources et généralisation des pollutions.

Le mode de vie moderne basé sur la consommation et sur la croissance économique a largement démontré son impact destructeur sur la vie planétaire. Pour un avenir sain sur tous les plans, l’Humanité devra probablement effectuer un virage radical et chacun devra accepter de diminuer une part non négligeable du confort matériel au profit d’un retour vers la vie rurale.

Les connaissances et expérimentations modernes en matière agricole (avec notamment la permaculture), d’urbanisation et de construction tendent à démontrer que même avec la population humaine actuelle nous pourrions construire un avenir beaucoup plus harmonisé avec la nature au point de la guérir totalement des maux actuels. À cette fin, les grandes villes gagneront à être progressivement démantelées et abandonnées et la race humaine devra se fondre dans la nature en ordre dispersé.

On a découvert récemment que la vie végétale s’associant naturellement à des champignons microscopiques et à des bactéries pouvait s’installer sur les terrains les plus incultes, que l’utilisation de composts provenant à la fois de feuilles mortes, de brindilles et de déchets végétaux divers permettait de régénérer les sols et qu’il n’était nullement nécessaire (et au contraire néfaste) de retourner ces derniers. Avec une telle base et un partage équitable des terrains (qui appartiennent à la planète et non à l’Homme), chaque famille ou chaque petite communauté pourrait devenir autonome sur le plan alimentaire, en presque tout lieu non couvert de glace.




Les villes sont le cancer de la Terre

Par Joseph Stroberg

L’Histoire tend à démontrer que l’urbanisation s’est toujours accompagnée d’un mouvement de l’agriculture vers les monocultures et l’exploitation paysanne. Lorsqu’une ville s’implantait puis grossissait dans une région initialement rurale comportant des fermes autosuffisantes pratiquant la polyculture, pour survivre, elle devait mettre en place tout un processus d’approvisionnement alimentaire à partir de la campagne environnante. Les paysans devaient produire bien plus, et d’une manière telle que la récolte soit plus rapide.

La polyculture pratiquée dans une ferme familiale autosuffisante, sur une surface de l’ordre de quelques hectares (entre deux cents et cinq cent mille pieds carrés), permettait de nourrir quelques familles de taille moyenne ou une famille nombreuse. C’était possible même sans les pratiques utilisées actuellement en permaculture (qui permettent de meilleures récoltes sans retourner la terre). De telles fermes dispersées sur une région suffisaient donc en général à l’alimentation de la communauté rurale correspondante, même en cas de mauvaises récoltes à certains endroits de cette région, car il pouvait y avoir quelques surplus dans d’autres fermes. Cependant, lorsqu’une ville apparaît dans un tel voisinage, les habitants de cette dernière ne sont pas producteurs agricoles et dépendent donc des paysans environnants.

Plus une ville grossit, et plus elle parasite le milieu agricole environnant. Une forte population urbaine met bien évidemment davantage à contribution les paysans des alentours, demandant une production augmentée proportionnellement à la croissance de la ville. Cependant, les pratiques de polyculture ne sont plus alors adaptées à un tel besoin. Les ressources agricoles n’étant pas suffisantes, la civilisation urbaine naissante tend à imposer une nouvelle approche agricole pour perdurer (voir la Note sur l’effondrement des civilisations). Elle réclame une méthode permettant de récolter et de distribuer plus efficacement la production. C’est ainsi que le plus souvent, on voit alors apparaître des exploitations agricoles de plus en plus tournées vers la monoculture sur de grandes surfaces.

Le problème de la monoculture (surtout avec des moyens mécaniques, en retournant la terre, et en utilisant des engrais chimiques et des pesticides) est la facilité avec laquelle elle détruit les sols, et appauvrit les paysans pour finir par les asservir au bénéfice des citadins. Dans le même temps, par le fait qu’elle concentre une forte population sur une surface réduite, la ville est un facteur important de pollution environnementale, car elle ne possède pas un espace suffisant pour bénéficier des capacités régénératrices de la planète. Et le cas est aggravé lorsque les habitants de la ville deviennent surconsommateurs et gaspilleurs. Alors, elle évacue ses quantités industrielles de déchets aux alentours, sans que ceux-ci puissent être rapidement assimilés par la terre.

Finalement, une ville se comporte comme une tumeur cancéreuse. Elle se nourrit aux dépens de la santé de son hôte (la région agricole) et tend à croître encore et encore, au point d’arriver de nos jours à d’immenses mégapoles de plusieurs millions d’habitants. Et bien sûr, celles-ci sont d’autant plus polluées et génératrices de dégradation environnementale. Les villes tuent à petit feu, et parfois plus rapidement, les paysans, les animaux, les arbres, et la vie planétaire en général. Ce sont de véritables cancers pour la planète. Le Nouveau Monde verra au contraire la disparition progressive des villes, condition indispensable au retour vers la santé planétaire.




Le mystère des microzymas et le polymorphisme microbien

[Source : Live Mag Santé Permaculture Autonomie]

https://youtu.be/zdb-WLNeiF8

[Source : De bonnes habitudes]

« Les microbes rencontrés dans les maladies ne sont pas leur cause, mais ils sont produits par le terrain déséquilibré du malade »

Pr A. Fougerousse 

Le polymorphisme microbien

Voici un exemple d’une des nombreuses observations qu’Antoine Béchamp a faites :

Un hiver, il a observé au microscope une plante grasse dont une partie avait été gelée. Qu’a t’il vu ?

Dans la partie gelée : des bactéries

Dans la partie saine : des granulations (visibles à x700)

Dans la partie intermédiaire : des étapes de formation des bactéries à partir des granulations. 

Bien entendu, il a reproduit, comme à son habitude très rigoureuse, en laboratoire en variant divers paramètres .

La plante était malade : seulement la cause de la maladie n’est pas la bactérie, mais le froid qui a changé les conditions du milieu (= terrain), les bactéries n’en sont qu’une conséquence. Voire même une défense.

(voir extrait du livre)

Ce sont les mêmes granulations qu’il a trouvées dans tous les organismes, dont il a étudié toutes les spécificités selon les organes, les glandes, les humeurs … , et cette granulation qu’il a appelé microzyma est vitale et a un rôle prépondérant dans l’organisation des êtres vivants.

Les microzymas : Antoine Béchamp (1883)

Le livre d’Antoine Béchamp (consultable sur internet) de plus de 1000 pages, est passionnant, d’un point de vue scientifique et historique. A. Béchamp prend la peine d’expliquer les avancées scientifiques et recoupe les expériences de son époque. C’est un véritable exemple de démarche scientifique. Ses travaux (et ceux de son équipe) étalés sur 30 ans sont très aboutis et ne pourront être plus longtemps ignorés. Ils remettent en cause notre vision du « microbe » et de la maladie.

Voici un condensé de l’avant-propos en format video ci-contre et  un condensé sous forme d’extraits du livre « les Microzymas … « , est téléchargeable gratuitement : Accès au téléchargement

Les principes de Pasteur ?


Approfondissement par Jules Tissot (1946)

« j’ai démontré, de la façon la plus formelle, après avoir établi le cycle du développement qui détermine la reproduction et la pullulation des bactéries, que les cultures bactériennes se transforment en hyphomycètes, c’est-à-dire en culture de moisissures quand on les met dans des conditions favorables à cette transformation.

J’ai donné des preuves multiples et formelles de ce phénomène en réalisant la transformation en hyphomycètes de toutes les cultures bactériennes pures qui sont les virus des maladies contagieuses connues.

Le phénomène inverse se réalise également…«  

(vol 2 page 5)

Jules Tissot confirme le polymorphisme microbien et la nature « bactérienne » de tous les organismes vivants :

« J’ai pu enfin parvenir à la connaissance de la constitution morphologique  et de l’organisation de la matière vivante, animale et végétale et des deux organisations élémentaires de nature bactérienne qui la constituent ».  

En 1946, le volume 3 de ses travaux est particulièrement dédié aux médecins. Téléchargez en particulier les 23 premières pages expliquant les graves erreurs entretenues par les organismes officiels, plus que jamais malheureusement.

TISSOT_V3.pdf
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Jules Tissot utilisait la microscopie électronique mais avec des « fixateurs » respectueux des échantillons. Voici les résultats obtenus montrant des structures très différentes de celles obtenues par les techniques agressives toujours utilisées.

TISSOT_V1.pdf
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TISSOT_V2.pdf
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Ci-dessous, Bernard Guennebaud explique les découvertes de Tissot sur les « fausses » mitochondries (à 3mn de la video 2) et l’origine autogène du bacille de Koch :

Confirmation par les nouvelles technologies (2019) de la structure en réseau des mitochondries :

Dans cette cellule, on observe le noyau central qui semble maintenu dans cette position par le réseau mitochondrial. Celui-ci est très animé et semble en permanente reconstruction. Mais il faut tenir compte du fait que l’échantillon est sans doute agressé par ce mode d’observation aussi idéal soit-il, présentant alors des fissions et fusions. Ce comportement peut être différent dans la réalité.


Le polymorphisme selon Gaston Naessens

Gaston Naessens nomme cette petite unité de vie que Béchamp nommait microzyma : la somatide.

Le cycle polymorphique dans lequel apparaissent les formes normales 1 à 3, ou pathologiques 4 à 16.

Les 3 premiers stades correspondent au cycle normal de la somatide dans un organisme sain.
Les autres stades correspondent à diverses pathologies.

La somatide est essentielle à la vie
Sans somatide, il ne peut y avoir de division cellulaire.


[Voir aussi : La théorie des exosomes contre celle des virus]




Permaculture : partageons nos connaissances et savoir-faire au sein de nos jardins !

[Source : Nexus]

En ces temps chaotiques, nous adresser à des porteurs d’alternatives qui les incarnent nous a semblé fondamental. Aujourd’hui, rencontre et questions-réponses avec Éric Bergua qui nous a ouvert la porte de son jardin intérieur, mais pas que…

Bonjour Éric, voilà des années que tu pratiques la permaculture. Peux-tu nous dire quel concept tu as mis en place ?

Je l’ai ai appelé Perma Jardins Croisés. L’idée est de faciliter les échanges de temps passé dans les jardins permacoles des uns et des autres. On reçoit dans son jardin, on pratique selon notre approche en échangeant dessus, puis on est reçu dans le jardin de notre invité où on pratique alors selon son approche. Et rebelote tant que les personnes sont d’accord.
L’occasion de partager les coups de mains, les techniques, les approches, des plantes… et réfléchir à plusieurs tout en faisant.

T’es tu inspiré de quelque chose qui existait déjà ? Si oui, de quoi ?

Avec le recul, c’est un mélange d’envie de continuer à apprendre, suite à un stage passionnant en tant qu’élève où je me suis rendu compte que tout le monde avait des savoirs souvent différents et complémentaires. D’envie d’avancer dans mon propre projet, et de proposer une alternative « sur le tas » à qui veut apprendre, mais pour qui les stages sont, pour diverses raisons, inaccessibles. Le principe repose un peu sur celui des SEL (Système d’Echange Local), sauf que dans les SEL, il y a une gestion à faire pour compter les points reçus et donnés : une personne A, peut elle-même redonner à une personne B. Avec Perma Jardins Croisés, on est tenu de recevoir la personne qui nous a reçu.

Quand et comment l’idée t’est venue ?

Il y a deux ans, lors de mon stage, à partir d’une frustration née de vouloir développer mon projet permacole dans mon jardin, aux dépends de ma participation active à des projets militants. Je suis suis pas très multitâches ! (rires). Perma Jardins Croisés me permet de faire évoluer mon projet tout en proposant une manière de contribuer à la résilience, par la création de liens et le partage de savoirs pratiques.

Où as-tu commencé et cela a-t-il pris de l’ampleur depuis ?

C’est tout récent, j’ai commencé à en parler le 13 avril 2020. Le groupe Facebook sur lequel le concept est proposé pour le moment compte 65 membres répartis sur toute la France et quelques échanges on déjà eu lieu… uniquement en région Parisienne ! Il me tarde que d’autres régions deviennent actives.

Quels sont les résultats positifs de cette action selon toi ?

Cette action permet de côtoyer des personnes qui, globalement, on des démarches similaires vis à vis de l’écologie, de la transition. Similaires, ou pour le moins compatibles. On avance et on apprend dans le jardin, mais aussi sur d’autres aspects par la permaculture, tout ça dans une ambiance décontractée si j’en crois les échanges auxquels j’ai participé, chez moi ou chez mes interlocuteurs.

Fais-tu face à des difficultés ? Lesquelles ?

Aucune. Le concept se met en place progressivement au gré des idées, opportunités et expériences. Par exemple, j’ai la cliente d’un collègue jardinier qui adhère au principe, mais qui n’a pas Facebook. Nous allons échanger entre nous et je lui ferai part d’autres possibilités de découvrir des jardins et pratiques au gré des échanges dans notre région. Ensuite, elle fera, ou non, ses échanges avec les personnes qu’elle aura rencontrées.

Si on veut faire la même chose que vous, comment on peut faire ?

Je crois que la réponse est contenue dans la présentation du principe : on reçoit dans son jardin, on pratique selon notre approche en échangeant dessus, puis on est reçu dans le jardin de notre invité où on pratique alors selon son approche. Si on s’inscrit sur le groupe Facebook, ça permet de savoir si il y a déjà des personnes s’inscrivant localement dans ce fonctionnement. Ça permet aussi de voir si des amis éloignés intéressés par la démarche permacole auraient des interlocuteurs près de chez eux pour échanger…

En quoi ce type d’initiative peut être bénéfique face à la situation actuelle ?

Perma Jardins Croisés contribue à la mise en place de l’auto-suffisance alimentaire par l’échange de savoirs au jardin, de coups de pouces, de plantes et de surplus de récoltes. Cette démarche contribue aussi à tisser un lien entre personnes sensibles à l’environnement et aux enjeux climatiques. Cette dimension « sociale » peut être un atout face à la dégradation de nos conditions de vie, en renforçant les solidarités et en permettant d’avoir une vie sociale épanouissante par le biais d’activités écologiquement compatibles.

Tes liens ? Site / Page Facebook  ?

Pour le moment, seul le groupe Facebook existe mais cette question m’incite à envisager une approche plus ouverte… À suivre. Ne pas oublier de répondre au questionnaire si l’on veut s’inscrire !

Merci infiniment Eric pour ce que tu fais.

Eric Bergua s’intéresse à la permaculture depuis dix ans, s’est reconverti professionnellement il y a six ans dans les jardins paysagers et tient aujourd’hui un blog où il partage ses connaissances : 
https://monjardinpolitique.wordpress.com

Propos recueillis par Estelle Brattesani




15 fruits et légumes qui repoussent indéfiniment

[Source : Mieux vivre autrement]

Multiplication végétative : 15 fruits et légumes qui repoussent indéfiniment

Par Sophie Guittat

La multiplication végétative désigne la capacité de certains fruits et légumes à repousser tout seuls à partir de leurs restes, avec ou sans terre. Rien ne se perd et tout se transforme : consommez vos légumes et recyclez leurs restes pour en faire pousser de nouveaux. Simple, pratique et économique, voici 15 fruits et légumes à cultiver indéfiniment.

multiplication végétative
©eatingwell

15 fruits et légumes qui repoussent tout seuls et indéfiniment

La multiplication végétative

La multiplication végétative est, en botanique, un mode de reproduction asexuée, à partir d’une fragmentation des végétaux.

À la différence des semis qui donnent de nouveaux spécimens, la multiplication végétative engendre un végétal sans faire intervenir de gamètes. Certains fruits et légumes se multiplient sans passer par les graines. La reproduction asexuée est alors assurée à partir d’un simple fragment : stolon, tubercule, rhizome, drageon, tige, etc.

Cette technique permet ainsi d’obtenir de nouveaux fruits et légumes à partir d’un seul plant : le plant mère. Il existe différents types de multiplication végétative, dont les deux plus connus sont le bouturage et le marcottage. Le plant mère s’enracine et évolue pour laisser place à un nouveau plant identique, un clone.

Cette technique est à la portée du jardinier amateur, et peut se pratiquer dans des petits espaces.

multiplication végétative
©deavita

Une astuce de jardinier anti-gaspillage et zéro déchet

Cultiver certains fruits et légumes toute l’année, chez soi, facilement et à moindre coût devient possible avec cette astuce de multiplication végétative.

Que vous viviez en appartement ou en maison, en ville ou à la campagne : cette technique permet de cultiver n’importe où. Ces végétaux sont faciles à faire repousser à la maison à partir de leurs restes. Certains d’entre eux peuvent même être cultivés directement sur votre comptoir de cuisine ou en jardinière sur votre balcon.

Pensez à réutiliser les restes de fruits, de légumes et même de plantes aromatiques, en les faisant repousser sans graines. Nul besoin d’acheter une nouvelle fois ces aliments, ni même de vous en occuper constamment : ils poussent tout seuls.

N’hésitez pas à faire participer vos enfants à ce mode de culture. Ils seront ravis de découvrir que des aliments peuvent repousser dans l’eau. Pour réussir une multiplication végétative de vos fruits et légumes, il faut juste suivre quelques étapes.

Découvrez 15 fruits et légumes qui repoussent tout seuls

Si vous consommez régulièrement des poireaux, de la salade, des carottes ou des oignons nouveaux, préparez simplement un petit bol avec de l’eau, ainsi qu’un peu de terreau. Découvrez une excellente façon d’obtenir de nouveaux légumes, à partir de restes. Vous faites ainsi un pas de plus vers le zéro déchet, et obtenez des produits frais sans engrais ni pesticide. Vous allez être surpris du résultat !

Le petit + : Faire repousser ces légumes permet de jardiner même en hiver !


1. L’ail

multiplication végétative

Choisissez tout d’abord une tête d’ail, pas forcément germée, et séparez les gousses. Puis plantez-les légèrement espacées dans un pot ou une jardinière, avec le bout pointu vers le haut, à 2,5 cm de profondeur. Rajoutez du terreau par-dessus et arrosez 1 fois par semaine. Exposez le pot au soleil.

Coupez les tiges quand elles font environ 10 cm de haut, en laissant 3 cm afin qu’elles puissent repousser. Puis lorsque les tiges commencent à se dessécher et brunir, déterrez les gousses : elles se seront transformées en nouvelles têtes d’ail.

Vous pouvez ensuite répéter l’opération à l’infini et recommencer la multiplication végétative.

>> Découvrez l’Ail noir : tous les bienfaits de ce super-aliment


2. Le fenouil

multiplication végétative

Le fenouil repousse facilement à partir de ses restes.

Pour lui donner une seconde vie, conservez le cœur du bulbe et placez-le dans un peu d’eau, au soleil. Attendez quelques jours et vous verrez alors apparaître de petites pousses sur le côté du bulbe. Ce sont de nouveaux fenouils qui se développent.


3. Le céleri

multiplication végétative
©eatingwell

Conservez le cœur du céleri et placez-le dans un bol avec un peu d’eau dans le fond. Posez le bol au soleil. Attendez quelques jours et vous verrez apparaître des petites pousses et des racines.Loading…

L’idéal est ensuite de mettre le plant en terre si vous avez un potager ou bien de le planter dans un plus grand pot. Arrosez régulièrement et conservez au soleil.


4. L’oignon

multiplication végétative
©Dollarphotoclub

En l’espace d’une semaine, vous pouvez refaire pousser un oignon blanc complet à partir d’un autre bulbe !

Consommez la partie haute de l’oignon et laissez 3 cm d’oignon en bas en conservant bien les racines. Placez ce morceau de bulbe dans un verre avec un peu d’eau. En quelques jours seulement, vous aurez de nouveaux oignons blancs.

Vous pouvez également placer dans l’eau l’oignon en entier si un germe est présent.

>> Découvrez 15 manières utiles et écologiques de recycler les pelures d’oignon


5. L’échalote

Les échalotes sont rapides à faire repousser. En seulement 5 jours, elles retrouvent une seconde vie.

Pour les faire repousser, placez le bulbe avec les racines dans un grand bol d’eau. Vérifiez que les racines soient bien dirigées vers le bas. Le lendemain, transférez votre plant dans le jardin ou dans un grand pot avec de la terre.


6. Le poireau

multiplication végétative

Le poireau a également une multiplication végétative très rapide. Avec ses techniques, vous ne récolterez que les verts du poireau.

Gardez la base de vos poireaux et plongez-la dans de l’eau, avec les petits filaments vers le bas. Changez l’eau régulièrement et lavez les racines une fois par semaine. Lorsque le poireau arrive à maturité, vous aurez de très belles feuilles vertes que vous pourrez manger.


7. Le gingembre

multiplication végétative
©eatingwell

La multiplication végétative du gingembre est assurée par sa racine.

Pour faire repousser du gingembre, conservez un reste de sa racine et plantez-la dans un pot avec de la terre de rempotage. Conservez le pot dans un environnement humide et ombragé.

Soyez très patient, la repousse du gingembre peut prendre de 8 à 10 mois.


8. La citronnelle

multiplication végétative

La citronnelle repousse très vite et demande peu d’entretien.

Placez les restes d’une branche dans un verre d’eau. Puis, posez le verre dans un endroit ensoleillé. La plante va développer des racines et lorsqu’elle atteindra 30 cm, coupez ce dont vous avez besoin.

Vous pouvez la laisser dans l’eau pour qu’elle repousse, ou la planter en terre.


9. L’ananas

multiplication végétative

Lorsque l’on mange un ananas, on retire la peau et les feuilles, qui finissent à la poubelle ou au compost. À partir de ses restes, la multiplication végétative permet de faire pousser un nouvel ananas.

Pour une bonne repousse, votre ananas ne doit pas trop mûr ou trop jaune et ses feuilles doivent être vertes et pas trop sèches. Sans ces conditions, il y a de fortes chances pour que le procédé ne fonctionne pas.

Conservez le haut du fruit avec ses feuilles bien vertes et placez la queue de l’ananas dans un bol d’eau. Exposez le bol à la lumière.

Au bout d’un mois, les feuilles vont se dessécher. De nouvelles petites feuilles vont alors apparaître au centre, en même temps que des racines.

Plantez alors votre plant d’ananas dans un pot en prenant soin de retirer les feuilles mortes. À mesure que l’ananas grandit, replantez-le dans un pot plus grand.


10. La laitue

multiplication végétative
©Jardimdomundo

Ne jetez plus le trognon de votre salade. La multiplication végétative de la laitue s’opère grâce à celui-ci. En gardant le cœur un peu dur de votre laitue, vous pourrez en faire repousser une autre.

Ôtez presque toutes les feuilles de votre salade et coupez le pied à 3 cm environ. Placez le cœur dans un bol d’eau en l’immergeant à sa moitié, et dans un endroit ensoleillé.

Patientez quelques jours en rajoutant de l’eau si vous observez que le niveau baisse. Après 15 jours environ, vous verrez apparaître des racines et de nouvelles feuilles, que vous pourrez manger. Si vous changez l’eau régulièrement, votre salade continuera de pousser.

Mais, vous pouvez aussi replanter votre salade dans un pot avec de la terre en retirant les feuilles mortes. Répétez le processus autant de fois que nécessaire.


11. Le chou chinois

multiplication végétative

Le chou chinois repousse de la même manière que la laitue.

C’est grâce à son cœur que la reproduction végétative est assurée.

Placez le cœur du chou chinois dans un bol avec un peu d’eau, au bord d’une fenêtre à la lumière. Changez l’eau régulièrement et attendez que les feuilles repoussent.


12. Les pommes de terre et patates douces

multiplication végétative

Outre le fait de pouvoir recycler les épluchures de pommes de terre pour les cuisiner, vous pouvez également les faire repousser à partir d’un morceau ou d’un germe.

Prenez un morceau de pomme de terre et nettoyez-le bien. Insérez un cure-dent de chaque côté, pour maintenir une partie hors de l’eau. Puis, placez-le dans l’eau. Les racines vont se développer dans l’eau et les feuilles vont pousser au-dessus.

Séchez bien le morceau de pomme de terre et plantez-le dans votre jardin ou dans une tour à pomme de terre, si vous avez un petit espace.

>> Retrouvez notre article sur la culture en tour des pommes de terre.


13. Les fanes de carottes, betteraves et navets

multiplication végétative

Dans la carotte tout se consomme. Avec les épluchures on peut faire des chips, et les fanes peuvent se déguster en salade. Les fanes de carotte servent également à la multiplication végétative. Vous pouvez ainsi cultiver des fanes toute l’année, à partir du bout supérieur de la carotte.

Conservez les extrémités des carottes, puis placez-les dans un récipient avec un fond d’eau. Exposez-le au soleil et changez l’eau régulièrement pour éviter qu’elle moisisse. Après quelques jours, de nouvelles fanes vont commencer à sortir. Vous pouvez choisir de les mettre en terre, avec leurs nouvelles racines, ou de les conserver dans l’eau (en changeant l’eau régulièrement).

Les fanes de betteraves et navets repoussent de la même manière.

>> Découvrez notre article : Ne jetez plus vos fanes et épluchures de fruits et légumes si riches en nutriments.


14. Le basilic et la coriandre

multiplication végétative
©Jardimdomundo

Ne jetez plus votre bouquet de basilic ou de coriandre, mais utilisez leurs tiges pour en faire repousser, dans votre cuisine.

Conservez les grandes tiges, de 10 cm minimum, puis mettez-les dans un verre rempli d’eau. Changez l’eau tous les 2 jours. Exposez-le au soleil pour favoriser la repousse. Lorsque les racines mesureront 2 à 3 cm, vous pourrez planter dans un pot avec de la terre.


15. Les champignons de Paris

multiplication végétative

La culture de champignon de Paris n’est pas une des plus faciles, mais avec un peu de patience, on a tout a y gagné.

Commencez par ôter le chapeau des champignons. Puis, plantez les pieds des champignons dans un contenant rempli de terre mélangée avec un peu de compost et de marc de café. Conservez votre contenant au frais, à l’abri de la lumière et dans un lieu idéalement un peu humide. Humidifiez la terre avec un vaporisateur régulièrement.

Faites des économies et cultivez vos propres légumes et fruits à partir de leurs restes. Un potager simple et écologique chez soi avec un minimum de matériel… ça se tente !


Vous avez un petit espace extérieur, une cour, terrasse, balcon… mais vous rêvez d’un potager ? La solution idéale : le potager surélevé qui vous permettra de cultiver des légumes hors-sol, sur une surface réduite.

>> Découvrez comment Fabriquer un potager surélevé et cultiver hors-sol


Sources et références : Terra FeminaRustica

À partir de restes, avec ou sans terre : voilà une excellente façon de cultiver ses légumes. Garantie zéro déchet, zéro engrais, ni pesticide.




Fin de l’humanité avant 2100 ou changement rapide vers une civilisation nouvelle ?

[Note de Joseph : L’article suivant aborde les questions environnementales dans la ligne du Club de Rome, du GIEC et d’Extinction Rébellion]

de Laurent Dapoigny
Docteur en agronomie, jardinier paysagiste, auteur.

Après
cette 25ème COP (Conference of Parties ou Sommet sur le Climat de
l’ONU) qui a eu
lieu à Madrid en novembre 2019, les gouvernements n’ont pas été à
la hauteur des défis planétaires auxquels nous devons faire face.
Devant l’ampleur des dégâts causés aux écosystèmes, la survie de
l’humanité est
en jeu. Le changement mondial à effectuer pour nous assurer un
futur, tout simplement, ne concerne pas seulement le réchauffement
climatique mais toute notre relation avec l’environnement dans tous
les domaines de l’activité humaine.

Selon
les calculs de l’ONG Global FootPrint Network, les capacités de
renouvellement de la Terre ont été dépassées en 2019 le 29
juillet. Depuis cette date, et jusqu’à la fin de l’année 2019, tout
ce que nous prélevons sur la Planète se fera sans qu’aucun
renouvellement des ressources naturelles prélevées ne soit
possible. Car trop, c’est trop. Tout poisson, tout arbre, toute
ressource renouvelable prélevée ne pourront pas être remplacés
par le renouvellement naturel normalement permis par les écosystèmes
à condition de leur laisser le temps de le faire. La restauration
des écosystèmes est possible à condition de ne pas les détruite à
nouveau avant qu’ils ne se reconstituent de façon naturelle. Mais
l’activité humaine s’accélère à n’en plus en finir, s’activant
comme elle le peut pour assouvir ses désirs matériels qui semblent
insatiables. Les humains ponctionnent à outrance les richesses que
la Terre lui fournit sans lui laisser le temps de les remplacer.
Est-ce que cela peut durer encore longtemps comme cela ? A force de
trop se tendre, l’élastique claque, ce qu’une économie folle,
aveugle et avide, ne saurait comprendre et entrevoir dans sa vision
court-termiste ? A côté des discours catastrophistes pour notre
futur, d’autres sont confiants. Ils attendent sereinement, grâce à
leur foi en l’innovation, que la science et la technique résolvent
tous les problèmes du monde.

Sept
milliards sept cents millions d’êtres humains vivent sur Terre. Ce
nombre a bien sûr un impact très important sur l’aspect destructeur
de l’humanité vis-à-vis de son environnement. Si nous n’étions que
3,7 milliards comme en 1970, la date de dépassement serait plus
raisonnablement proche de la fin de l’année et le devenir de
l’humanité ne serait pas en jeu. Mais plus la population mondiale
est élevée, plus elle exerce à comportement égal une pression
importante sur les écosystèmes et la biosphère dans son ensemble.
Par contre, à nombre égal, le comportement de l’homme a une
influence importante sur la biosphère de par l’intensité, forte ou
faible, et même voire nulle, de son impact écologique. Ainsi, bien
qu’à 7,7 milliards d’habitants, et même d’avantage chaque jour (225
000 de Terriens par jour en plus), il est possible de changer nos
comportements pour faire baisser notre impact écologique sur les
écosystèmes et donc les préserver, voire les restaurer.

Une
planète Terre n’est plus suffisante pour répondre aux désirs
matériels des humains. D’après les calculs de l’ONG Global
FootPrint Network, l’humanité vit comme si nous avions 1,75 Terres.
Ce chiffre est de 0.7 pour les Indiens, de 5 pour les Américains des
Etats-Unis et de 2,8 pour les Européens. Si tous les Chinois et les
Indiens vivaient comme les Américains, la Terre ne serait-elle pas
ravagée, d’après ces données, en moins de six mois ? Pour les
partisans en l’innovation, on trouvera toutes les ressources
nécessaires sur les autres planètes. Mais avons-nous vraiment le
temps de réagir en espérant quelques solutions rapides de
remplacement extraterrestres ? Il faut des mois pour faire
l’aller-retour sur Mars avec la technologie actuelle. La Lune,
proche, serait-elle notre dernier secours ? Mais pourquoi vouloir
quitter un si beau navire que la Terre pour s’exiler sur une planète
désertique ou un satellite inhospitalier ? Pourquoi donc ne pas
préserver la Terre et la restaurer plutôt que de choisir des
solutions coûteuses, lointaines et qui prennent du temps à se
mettre en place ?

La
Planète a été surexploitée à partir de l’année 1971. Avant,
c’était limite. Mais ça allait encore. Le premier jour du
dépassement fut donc celui du 24 décembre 1971. C’est l’année de
la sortie du rapport du Club de Rome, « Halte à la croissance »
produit par le Massachussets Institute of Technology (MIT). Pour la
première fois, une étude systémique sur notre futur est réalisée
en prenant en compte la population mondiale, la production
manufacturée, les ressources renouvelables et non renouvelables et
la pollution. Le constat est clair : notre mode de vie occidental,
basé sur la consommation et la croissance, n’est pas viable car la
planète est finie. Elle est limitée dans le temps et l’espace et ne
saurait supporter une croissance infinie comme le suppose et le
propose l’économie dominante. Et, qu’avec les croissances économique
et démographique, la pollution empoisonnera la Terre. Voilà
quarante-six ans pourtant que cela dure

et
que le mouvement dominant qui nous emporte n’a pas changé. Au
contraire, la force de l’humanité ne fait que s’accroître et la
planète est entrée dans la période de l’anthropocène. Les humains
sont devenus la première force de changement géologique sur Terre.
Ils modèlent la vie et l’histoire de la planète au même titre que
les grandes forces biogéochimiques qui l’avaient façonnée jusqu’à
maintenant.

Depuis
ce 24 décembre 1971, le jour du dépassement des ressources
planétaires se rapproche, d’année en année, du début de l’année
du fait d’un prélèvement sans cesse accru des ressources
planétaires. En 2000, elle avait lieu le 25 septembre, en 2006, le
24 août, et cette année en 2019, le 29 juillet. Et si cette
tendance continuait au même rythme ? Une extrapolation du graphe de
l’évolution de la date du jour de dépassement au cours du temps
(voir Figure 1) indique que le 1 janvier 2091, les richesses que la
Terre nous fournit seront déjà épuisées au premier jour de
l’année. La Planète serait alors ravagée sans qu’il n’y ai plus de
quoi vivre. L’évolution de la date du jour du dépassement de la
Terre prévoit une fin possible de notre humanité pour la fin du
XXIème siècle.

Figure 1 : Evolution du jour de dépassement des capacités de renouvellement de la Terre depuis 1971. Projection linéaire et prévision de la destruction totale des capacités de renouvellement de la Terre.

Cette simple projection se fait en supposant que rien ne change par rapport aux relations entre les hommes et la Terre et que les capacités de dépassement de renouvellement de la terre gardent une relation linéaire dans le temps, ce qui est loin d’être vrai vue la dynamique complexe du vivant et des écosystèmes. Les systèmes complexes, très solides dans leur état stable, peuvent s’effondrer très rapidement comme un château de carte, lorsque de multiples perturbations les éloignent de cette stabilité. Il est alors possible, voire très probable, qu’un effondrement généralisé des écosystèmes ait lieu bien avant cette date supposée de 2090. De plus, la population mondiale devrait continuer de croître pour atteindre les 9,5 milliards d’habitants en 2050. La pression sur l’environnement sera d’autant plus grande. Et il n’y aura déjà plus de poissons dans les océans, leur quasi- disparition étant prévue pour 2050. De plus, les oiseaux et les insectes sont aussi en voie d’extinction. Si nous continuons sur notre lancée actuelle, les dégradations faites à l’environnement s’accentueront d’autant (déforestation, infertilité des sols par une agriculture intensive, incendie, désertification, pollutions chimique et plastique), les pollutions s’accroîtront encore, et les nombres d’espèces végétales, animales diminueront encore et encore nous faisant vivre les pires moments des grandes extinctions massives de la Planète. La dernière en date a eu lieu il y a 70 millions d’années laquelle inaugure la fin des dinosaures. Elle a été causée par la chute d’un astéroïde. Aujourd’hui, l’homme est la cause première de cette hécatombe généralisée. Avec entre 5000 à 25 000 espèces qui disparaissent par an, le taux d’extinction actuelle est de 100 à 1000 fois supérieur aux taux des précédentes extinctions géologiques. La dernière étude publiée le 6 mai 2019 par la Plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services (IPBES) annonce qu’un million d’espèces animales et végétales sont menacées à court terme.

Si
le rythme d’évolution du jour de dépassement pris depuis 1971 ne
change pas, le 1 janvier 2091, il n’y aura bientôt rien pour que
l’homme vive. Mais, prendre en compte la façon dont on vivait il y a
30 ans ou 40 ans a-t-il du sens alors que des changements ont eu lieu
dans notre façon de vivre ? Non. Alors, prenons le rythme
d’évolution de la date jour de dépassement depuis 2009, juste après
la crise de 2008, à aujourd’hui, et extrapolons la droite linéaire
vers le futur (Figure n°2).

Figure 2 : Evolution du jour de dépassement des capacités de renouvellement de la Terre depuis 2009. Projection linéaire et prévision de la destruction totale des capacités de renouvellement de la Terre.

La
date de la fin des ressources planétaires est alors repoussée de 30
ans pour arriver au début de l’année 2120. Si à cette date, les
capacités de renouvellement de la Terre seront dépassées dès le
début de l’année, c’est que l’humanité aurait disparu avant, car
faute d’environnement viable, l’homme ne peut vivre.

Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé, alors seulement vous vous apercevrez que l’argent ne se mange pas.

Prophétie d’un Amérindien Cree.

Les
effondrements de notre civilisation et des écosystèmes auraient
lieu des années avant l’année 2120, toujours dans l’hypothèse que
les calculs de Global FootPrint Network aient une réalité, et que
rien ne change dans la dynamique de croissance de l’économie et de
la consommation. Si cela est le cas, la date de la destruction totale
de la biosphère telle que l’on la connaît risque de venir bien plus
tôt que beaucoup ne le pensent. Les avertisseurs de danger sont
allumés de toute part, mais les discours alarmants sont-ils à la
hauteur de ce qui se passe réellement? Comme indiqué précédemment,
à force de trop se tendre, l’élastique claque.

Espérons
que cette simple projection des tendances actuelles vis-à-vis de nos
comportements actuels sur cette Planète nous fasse prendre
conscience de l’urgence de la situation. Pensez à l’avenir des
enfants qui naissent aujourd’hui a-t-il du sens si nous ne changeons
pas drastiquement notre façon de vivre ? Car aucun avenir décent ne
leur est proposé dans un futur qui risque davantage d’être fait de
catastrophes, sauf si un changement radical dans notre relation à la
Planète advenait. Changement drastique également, et nécessaire,
des relations entre les humains vers plus de fraternité, de
coopération et de partage. Mais ce changement positif général
auquel on aspire n’est-il pas déjà un peu en cours ?

Il
reste peu de temps avant que la situation ne soit irréversible, mais
l’espoir est encore permis car les solutions existent pour s’en
sortir

Nous
avons l’espoir que les choses soient encore réversibles car les
solutions existent déjà pour vivre dans un monde en harmonie avec
l’environnement et la Planète. Et il n’y a qu’à les appliquer pour
changer les tendances sombres qui viennent sur nous pour une
perspective bien plus radieuse. Comme l’écrit Edgar Morin, quand
tout semble perdu, l’impossible est parfois possible. Et l’abîme
peut être évité à condition, bien sûr, de changer de cap à cent
pour cent comme en temps de guerre. Un pays transforme son économie
et son industrie du jour au lendemain lorsqu’il est attaqué par un
pays ennemi. Comme le rappelle Lester R. Brown, c’est ce qu’a fait
Franklin Delano Roosevelt en décembre 1941 suite à Pearl Harbour.
Et il doit donc être possible à nos gouvernements de changer
radicalement de cap pour sauver la Terre et l’humanité, comme le
suggère Lester R. Brown.

Fort heureusement, la société civile n’attend pas que les gouvernements changent. Partout dans le monde et chaque jour, de nouvelles solutions sont proposées. Elles sont aptes à changer notre relation avec notre environnement pour moins de prélèvements, plus de respect pour l’environnement et une vie harmonieuse avec la Planète. Ces solutions permettent d’économiser l’eau (par exemple, la douche infinie du finlandais Jason Selvarajan, ) , de disposer d’eau dans le désert (voir la Warka-water de l’italien Arturo Vittori ou la gourde solaire de l’autrichien Kristof Retezar), de dépolluer l’eau et les océans (Ocean Clean-up, la machine à récupérer les plastiques du néerlandais Boyan Slat), et les sols (la phytorestauration de Thierry Jacquet), de restaurer les écosystèmes, de transformer les déserts en forêts (le zimbabwéen Allan Savory, le coréen John Di Liu, le burkinabé Yacouba Sawadogo); de réutiliser des sols qui étaient devenus incultivables (les français Lydia et Claude Bourguignon), et d’utiliser facilement l’énergie solaire qui devient l’énergie la moins chère du marché (la technique existe pour stocker l’énergie solaire à faible coût grâce aux volants en béton du français André Gennesseaux), et produire des aliments sains et respectueux des sols et de l’économie locale, grâce à l’agroforesterie et la permaculture, de produire sans pesticides chimiques grâce à l’agriculture biologique, de créer des réserves océaniques pour la restauration des population de poissons, créer de grandes murailles vertes contre l’avancée du désert (en Chine et au Sahel), de reboiser grâce au lancer de bombes à graines (voir en Thaïlande) , de produire une énergie décentralisée grâce aux tuiles ou aux vitres solaires, d’isoler les bâtiments avec des toits ou des murs végétaux, de dépolluer l’air en absorbant les polluants atmosphériques ou le CO2 ou grâce à des murs végétaux ( le projet City Tree qui, pour 7 m3 est équivalent à 275 arbres; ou l’aspirateur à pollution du néerlandais Daan Roosegaarde, la smog free tower qui transforme le CO2 en diamant), enfin de créer des villes forêts (voir les projets de l’italien Stefano Boeri)…

Des
actions citoyennes ont lieu partout dans le monde pour réveiller les
consciences et forcer les gouvernements à agir. Depuis son discours
à la conférence pour le climat de la COP 24 en décembre 2018,
l’adolescente suédoise Greta Thunbergte parcourt le monde pour faire
entendre son message et encourager les jeunes à faire engendre leur
voix. Le futur des jeunes générations est menacé à cause de
l’inaction des adultes. Les belles paroles des gouvernements aux
conférences sur le climat ne suffisent plus. Il faut maintenant des
actions concrètes de leurs parts. Greta Thunberg propose aux lycéens
de faire une grève de l’école tous les vendredis pour manifester
pour le climat. Elle était le 23 septembre 2019 à la tribune de
l’ONU à New York pour renouveler son appel auprès des dirigeants
des Nations.

Le
mouvement écologiste mondial « Extinction
rébellion
 »
crée en octobre 2018 au Royaume-Uni fait entend sa voix et appel à
la désobéissance civile face, toujours, à l’inaction des
gouvernements devant l’effondrement écologique qui s’annonce et aux
changement climatiques. Il se veut un mouvement pacifique ouvert à
la diversité et au changement régénérateur et souhaite la
création d’une assemblée citoyenne chargée d’impulser une société
juste, équitable et respectueuse de l’environnement.

La
liste n’est pas exhaustive et elle serait encore bien longue. La
multiplication de ces projets et leur généralisation est assurément
un espoir immense pour que demain, un avenir meilleur que celui qui
vient sur nous, advienne. Mais pour cela, il faut agir, sortir de la
routine de cette société qui a oublié que c’est la vie biologique
et son environnement qui donne vie à l’homme. Car l’homme seul n’est
rien. Il provient de la conjonction d’une longue histoire qui l’unit
totalement à un environnement écologique comme cosmique. Alors ?
Pourquoi ne pas opter pour un futur meilleur pour tous ?
Arrêtons-nous, changeons de cap et évitons l’abîme. Appliquons au
niveau global les solutions qui marchent au niveau local. Face aux
menaces (météorologiques, incendies, disparitions des espèces,
pollutions, guerres pour l’eau potable, faim, famines…) qui
viennent, l’argent de manque pas pour induire des actions concrètes.
Chaque année, nos gouvernements dépenses près de 1700 milliards de
dollars dans l’armement. Une économie de guerre amène la guerre et
la mort.

Aujourd’hui,
devant l’inaction durable des gouvernements et de leurs réunions
répétitives (G7, G20, COP xx ), seule l’expression de la voix des
peuples pourra vraiment induire un changement véritable d’ampleur
mondial et faire que leurs belles paroles deviennent des actes.
L’argent de la guerre peut être disponible pour l’utiliser en
priorité à créer demain, un monde viable en promouvant la vie en
restaurant les écosystèmes. En arrêtant l’extinction des espèces
et la destruction des écosystèmes qui ont lieu chaque jour. En
investissant massivement dans la vie plutôt que dans la guerre, il
est possible techniquement et financièrement de changer radicalement
de cap et nous assurer un futur meilleur que les pronostics sombres
actuels. Les discours ne suffisent plus. Seuls les actes préservant
les écosystèmes pourront sauver l’humanité du pire. Le seul futur
possible sera fait de fraternité, de partage et de coopération.
Pour cela, les citoyens du monde doivent faire la demande claire d’un
monde meilleur en faisant entendre haut et fort leur voix pour que
« Demain » soit synonyme d’un futur plein de promesses. Une
fois le changement engagé pour de bon, le jour de dépassement des
ressources de la Terre ne sera alors plus qu’un vieux souvenir. Une
nouvelle civilisation, véritablement humaine et respectueuse de
tous, pourra s’épanouir.




Les « miracles verts » de ce jeune jardinier belge sur 15m2

[Source : Mr Mondialisation via Les moutons enragés]

Logo Mr Mondialisation

À quelques kilomètres de Bruxelles, Arthur, âgé de 17 ans à peine, soigne un micro-potager d’une productivité époustouflante. Ses succès, partagés sur les réseaux sociaux, suscitent un véritable engouement et surtout de la curiosité. Nous l’avons rencontré.

Avec son potager, Arthur emporte un véritable succès sur les réseaux sociaux. Sur Instagram, où il poste les photographies de ses réussites, plus de 5000 personnes le suivent alors qu’il commence à peine. Le jeune homme, qui vit à une dizaine de kilomètres de la capitale Belge y explique comment, sur un espace d’à peine 15 mètres carrés, il obtient une productivité importante, le tout sans intrant et autres produits de synthèse.

Crédit image : lepotagerdarthur.com

Sélection stricte des légumes et permaculture

« J’ai commencé à jardiner à l’âge de 7 ans », se souvient le jeune homme. « C’est un proche de mes parents âgé de plus de 80 ans qui m’a transmis cette passion fantastique », complète-t-il. Inspiré des techniques de la permaculture et des nombreux livres qu’il a lus, il jardine de manière écologique et privilégie les associations de cultures. Les photos de son petit espace en témoignent : les légumes sont plantés serré et chaque interstice est exploité. On y trouve des céleris, des choux, des haricots, des concombres. Et afin de gagner encore un peu plus de place, Arthur fait pousser les courges le long d’une palissade. Au programme également, le paillage du sol et l’installation de « Ollas », des pots en argile enterrés et remplis d’eau qui permettent de réduire la fréquence des arrosages. « En saison, je récolte des légumes tous les jours. Cette année, j’ai eu beaucoup de tomates ! », se réjouit-il.

Qu’en est-il des insectes et des champignons pouvant s’attaquer aux légumes ? « Je laisse faire l’écosystème. Et si ça ne marche pas, la plante meurt », confie le jeune homme avec beaucoup de philosophie. C’est un peu la part que la biodiversité prend pour elle. Néanmoins observe-t-il : la nature fait bien les choses, « de manière générale, les écosystèmes sont bien réglés », si bien qu’une « invasion de pucerons par exemple est régulée par l’arrivée de prédateurs naturels, comme les larves de coccinelles ». Les scientifiques observent effectivement que, dans la nature, l’augmentation d’une proie génère l’augmentation des prédateurs et inversement, permettant une auto-régulation dans le temps. Ceci n’est évidemment pas possible dans les monocultures industrielles où les mécanismes naturels sont bloqués par l’activité humaine.


https://www.instagram.com/p/BlnoPPqgGO4

Crédit image : lepotagerdarthur.com

Une passion partagée avec ses camarades

Pour Arthur, le jardinage, ce n’est pas seulement la joie de pouvoir consommer des légumes frais. « Je suis toujours époustouflé par les plantes qui se développent à partir de si petites graines »,nous explique-t-il avec fascination. Et puis, travailler au jardin, c’est aussi l’occasion de bricoler : « les hôtels à insectes « fonctionnent du tonnerre. Au printemps ça ressemble plus à une ruche qu’à un simple hôtel ! »

Si l’on a souvent l’image d’une jeunesse qui ne s’engage pas, Arthur participe à démontrer le contraire. Le jeune homme partage sa passion avec ses camarades et échange des semences avec ceux qui jardinent tout comme lui. À l’école, il a même été invité à présenter son projet en cours. Et pour la suite ? Il ne sait pas encore exactement. Néanmoins, à l’avenir, il espère pouvoir s’investir à son échelle contre le changement climatique. Osons lui avouer qu’il le fait déjà, et ce d’une très belle manière…

Pour suivre le travail inspirant d’Arthur, son site web et sa page Instagram.

Crédit image : lepotagerdarthur.com
Crédit image : lepotagerdarthur.com
Crédit image : lepotagerdarthur.com
Crédit image : lepotagerdarthur.com
Crédit image : lepotagerdarthur.com

Propos recueillis par Mr Mondialisation / Nos travaux sont gratuits et indépendants grâce à vous. Afin de perpétuer ce travail, soutenez-nous aujourd’hui par un simple thé 




Agriculture biologique et permaculture

Quelques exemples et informations :

Terre vivante
1+1=Salade
Le jardin comestible
La ferme des Quatre-temps




Permaculture vs agriculture industrielle : le sens des priorités

[Source de l’article suivant : le blog de Denis la Plume]

Le progrès technologique est décidément prodigieux : avec une moissonneuse-batteuse, un seul homme peut couvrir à lui seul des hectares de terrain, avec un avion il peut répandre des pesticides à volonté.

Lorsqu’on regarde la productivité par heure travaillée dans l’agriculture, la technologie fait des miracles :

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est 181108-lca-agriculture.jpg.

C’est là tout le danger de ne raisonner que sur des chiffres et des statistiques détachées de la réalité : Science sans conscience n’est que ruine de l’âme.

La véritable question à se poser est la suivante : parmi toutes les statistiques, dans l’éventail complet des possibilités, que faut-il privilégier, où doit-on mettre les priorités ? Si la première priorité que l’on retient est effectivement la productivité par heure/humain travaillée alors, aucune hésitation, il est indispensable de faire avancer la technologie encore davantage, au point même où des robots pourraient eux-mêmes faire les semis, l’arrosage, l’épandage de pesticides, fongicides, engrais, et la récolte voire même les transformations et emballages des produits. Tout cela pour plus de profits financiers pour les propriétaires terriens puisque plus un seul être humain ne serait nécessaire pour dégager des bénéfices d’une parcelle de terrain.

Pendant ce temps, en gardant un esprit ouvert, alerte et à l’affût de toutes les données qui peuvent nous aider à prendre des décisions, on peut constater que :

  • l’utilisation massive de pesticides provoque de multiples effets secondaires, dont l’empoisonnement des humains et de la faune (on pense aux abeilles mais c’est tout l’écosystème qui est touché, dont on sait pourtant qu’il est formé de boucles de rétroactions et de cycles de consommation par les chaînes alimentaires), la contamination des sols et de l’eau des sous-sols qui se répand dans tout l’environnement y compris dans vos verres et dans vos assiettes,
  • la culture industrielle oblige à la monoculture, pari très risqué lorsqu’un unique parasite détruit un type de culture comme ce fut le cas en Irlande avec la pomme de terre, d’autant plus que, en éliminant les arbres sur les surfaces cultivées, le sol et la végétation sont exposés à l’asséchement puisque non protégés des rayons du soleil et du vent, obligeant l’agriculteur à gaspiller de l’eau pour tenter de garder de l’humidité dans son champ,
  • le choix de la monoculture pousse à l’usage de pesticides car la plante cultivée, privée d’un environnement naturel, ne bénéficie d’aucune aide de son environnement pour résister à des attaques et doit donc être protégée artificiellement,
  • le labour combiné à la chimie appauvrit considérablement les sols, éliminant toute vie en son sein et en profondeur (disparition massive des vers de terre), de laquelle dépend pourtant tout ce qui peut pousser en surface,
  • l’agriculture industrielle est très consommatrice d’énergie (pétrole principalement) et accessoirement de ressources (métal, caoutchouc, etc.) alors que nous savons que nous utilisons déjà les ressources de la planète de manière irraisonnée et non durable dans le temps,
  • la population mondiale augmente,
  • les surfaces cultivables sur l’ensemble du globe sont quasiment toutes déjà utilisées et tendent même à diminuer dans certaines régions, remplacées par du béton, nous avons donc intérêt à tirer parti au maximum de chaque mètre carré pour produire de la nourriture afin de nourrir tout le monde,
  • les rendements au mètre carré obtenus en permaculture dépassent de très loin ceux de la monoculture industrielle, l’inconvénient étant que la permaculture nécessite l’intervention humaine constante et ne peut être mécanisée ou industrialisée, chaque lopin de terre ayant ses propres particularités,
  • par ailleurs, la permaculture utilise très peu de ressources si ce n’est de la matière grise et de l’huile de coude, toutes deux proportionnelles au nombre de bouches à nourrir,
  • les humains sont remplacés partout et dans tous les domaines par des machines, conduisant à un chômage qui ne peut qu’augmenter de manière irréversible dans les décennies à venir, provoquant par ailleurs une crise existentielle puisque l’humain devient inutile, sans compter que, dans le système économique et social actuel, cela le conduit à mourir de faim ou à être « entretenu » par des systèmes palliatifs de charité, on a connu avenir plus glorieux…

Ces constats énoncés, il semble évident que nous devons arrêter l’agriculture industrielle et basculer au plus tôt vers la permaculture partout, avec pour résultats quasi immédiats :

  • quantité de nourriture produite à l’hectare bien supérieure,
  • suppression du chômage, reconnexion des humains avec la nature et leur environnement,
  • utilisation raisonnée des ressources (eau, pétrole, etc.),
  • revigoration des sols, de la flore et de la faune, restaurant les cycles naturels et augmentant les rendements encore davantage.

L’unique inconvénient étant le manque à gagner de l’industrie des pesticides et des machines, provoquant sans aucun doute un ralentissement de la Sacro-Sainte Croissance. Est-ce bien grave ? Ça l’est sans aucun doute pour le système de la monnaie-dette qui nous étrangle aujourd’hui, mais en changeant de système monétaire, c’est au contraire un véritable salut.

Restons tout de même conscients que l’un des principaux défis de la permaculture est qu’il n’y a pas un manuel universel pour procéder. Une fois acquises un certain nombre de grandes lignes, elle requiert une formation solide dans de nombreux domaines (chimie, botanique, physique, etc.), tâtonnements, expérimentations, en fonction du type de terrain et de la topologie, du climat, des ressources disponibles en eau… c’est exactement à cela que l’humain excelle et qui sera très difficilement automatisable. Dans un premier temps, on peut envisager que l’intelligence artificielle, par l’accumulation de retours d’expériences, pourra permettre d’aider l’humain à faire des choix. Mais il est encore loin, le jour où des robots suffisamment multifonctionnels comme ceux de la série Humans nous remplaceront dans des champs en permaculture. Ce jour-là, peut-être pourrons-nous alors définitivement nous reposer sur nos lauriers, et enfin faire de notre vie exactement ce qui nous chante. À condition bien sûr que nous ayons d’ici là repris la pleine souveraineté sur la monnaie et la prise des décisions collectives.




La religion du gazon tondu

[Source : Le 4ème singe]

Auteur : Stéphane Hairy


La machine démarre dans un barnum apocalyptique, vous avancez frénétiquement, puis reculez, puis avancez, puis reculez, tel un robot qui exécute la tâche pour laquelle il a été conçu. Après trente minutes passées à faire des allers-retours machinales dans un boucan insupportable, une jubilation intérieure explose littéralement. Ça y est, c’est propre ! Tout est rasé à 2 millimètres, c’est beau, une précision millimétrique, cela en est presque jouissif.   Vous connaissez certainement autour de vous une personne dont vous avez l’impression qu’elle passe le plus clair de son temps à tondre sa pelouse, comme un automatisme compulsif la poussant malgré elle à rectifier les deux, trois misérables brins d’herbes essayant de pousser péniblement. Peut-être avez-vous même l’impression étrange que je parle de vous. Si c’est le cas, ne vous en faites pas, rien de grave, vous êtes seulement un tondéiste qui s’ignore. Le tondéisme est une religion moderne qui pousse les humains (malgré eux), à des tontes compulsives et régulières envers tout ce qui prend un aspect « sauvage ». Les axiomes de cette religion sont le contrôle, l’ordre et la maîtrise parfaite de l’environnement humain.

Depuis l’antiquité, nous avons toujours plus ou moins considéré les autres espèces comme étant inférieures à nous. Nous permettant de justifier leur soumission à notre espèce et leur exploitation. Et si cela est ainsi, ça n’est pas pour des raisons intrinsèques à notre psychologie (car il existe des peuples humains qui respectent les non humains), mais parce que nous le pouvons. Je dirais même, parce que la morale nous le permet. Dans nos jardins, sur nos gazons « à l’anglaise » et même dans nos potagers, certains d’entre nous vont considérer d’un mauvais œil certaines herbes sauvages, non pas parce qu’elle sont invasives, ni même pour la concurrence qu’elles pourraient faire aux légumes du potager et encore moins  pour leur dangerosité, si toxicité il y a. Ça n’est pas vraiment ça qui pousse le tondéiste à tondre, c’est bien pire que ça : il faut absolument tuer les « mauvaises herbes » pour faire « joli ». Les « mauvaises » herbes étant assimilées au mal,  s’opposent au « beau gazon », lui-même étant, « bon et propre ». Ce raisonnement, aussi manichéen et dichotomique qu’il puisse être, pourrait prêter à sourire. Pourtant ces pratiques devraient aujourd’hui changer, pour des raisons évidentes !

Oeuvre de l’artiste polonais Pawel Kuczynski

L’extinction massive des insectes

Une récente étude faite sur le territoire allemand nous montre que plus de 75% des populations d’insectes volants ont disparus depuis 27 ans. Autrement dit, il ne s’agit ni plus, ni moins d’une extinction massive en cours et d’autres études tendent à le démontrer (1). Pour vous donner un ordre de grandeur peut-être un peu plus parlant, imaginez 4 milliards 750 millions d’êtres humains qui meurent subitement en l’espace de 27 ans sans raison apparente. Ça calme…  

Plus prosaïquement, il est possible que certains aient jubilé à l’annonce de cette étude. Oui, parce que cela signifie moins de moustiques, de mouches, de guêpes, de frelons, et de tout ces êtres insectoïdes qui en dérangent certains à l’heure de l’apéro. Car oui, c’est très important l’apéro ! Mais si nous sortons des considérations, ô combien vitales, d’homo sapiens, cela signifie aussi une perte non remplaçable dans les processus complexes écosystémiques.  

En effet, les petites bêtes ne passent pas le plus clair de leurs temps à fomenter de nouvelles combinent pour ruiner la vie de certains, ils ont tout au contraire des activités et rendent des « services » absolument vitaux dans le fonctionnement des écosystèmes. Pour commencer, ils sont un maillon indispensable de la chaîne alimentaire, en effet, ils nourrissent un grand nombre d’oiseaux, qui d’ailleurs disparaissent à une vitesse vertigineuse d’après plusieurs études scientifiques, tout comme les animaux terrestres, dont 60% ont disparu en l’espace de 40 ans…(2)

Concernant celui des oiseaux, il est maintenant plus ou moins admis que leur déclin est en grande partie imputable aux pratiques agricoles (qui ont entraîné la disparition progressive des insectes) et à la destruction de leurs habitats naturels . La belle réaction en chaîne…  

Mais ce déclin des insectes n’impacte pas seulement les oiseaux, en effet les amphibiens en passant par les lézards, les araignées, les chauves-souris ou encore les taupes, sont tous dépendant des insectes comme source de nourriture irremplaçable (3). Ils permettent aussi de faire le « recyclage » des animaux et végétaux morts en permettant de rendre disponible des nutriments pour d’autres organismes (4), de structurer les sols en participant activement à la création des terres arables (5). Bref, ils font un boulot monstrueusement utile dans la plus grande ignorance des humains.  

Tout comme les mauvaises herbes, les insectes « nuisibles » sont perçus comme inutiles et donc exterminables.

La question qui devrait donc naturellement se poser à nos esprits est : pourquoi disparaissent-ils ? A cette question, beaucoup répondent que l’agriculture est le principal responsable, à cause notamment de l’utilisation de néonicotinoïde qui perturbent le système nerveux des insectes attirés par les champs contaminés, traités par des biocides. Et effectivement, il existe un lien très fort entre les pratiques agricole « productivistes » et la disparition massive des insectes volants comme le suggère l’étude citée plus haut. Pour ne pas dire qu’il s’agit d’après cette étude de la cause principale de cette extinction massive. Mais ça n’est pas la seule.  

En effet, l’anthropisation (j’aime les gros mots) a elle aussi un rôle important dans cette disparition. Par anthropisation, il faut comprendre : transformation des paysages, des espaces ou des écosystèmes par l’être humain. Bien entendu l’agriculture en fait partie, mais aussi les villes, les routes, les habitations, les forêts « gérées » par l’homme, en faite tout ce que nous touchons et modifions. De par notre développement, nous interagissons négativement sur les espèces non humaines, nous détruisons les écosystèmes seulement par notre présence et notre développement accélère cette destruction.  

Le problème du manque de solution

Face à ces questions d’une importance capitale, puisque nous parlons de l’avenir de l’humanité, que faire ? A cette question, il y a bien évidemment plusieurs réponses. Parmi celles-ci, il y a la solution « advienne que pourra », qui n’est rien d’autres qu’un laissé faire sous couvert d’un aveu d’impuissance justifiant l’inaction. En gros, nous ne faisons rien car nous ne pouvons rien faire. Mais bien évidement, comme rien ne se fait sans rien, forcément, si l’on ne fait rien, les choses ne vont pas se faire toutes seules. C’est donc une gentille excuse pour dire « on s’en fou ! ».  

Ensuite viennent les solutionnistes et parmi eux les « techno-solutionnistes ». Pour eux, c’est une évidence,  la technologie, la future technologie (celle en développement) ou encore la technologie qui sera pensée dans le futur (la technologie du futur, dans le futur) nous sauvera. Car notre imagination et notre ingéniosité est illimitée, sans faille et disruptive. Et s’il est vrai que la technologie permet de résoudre des problèmes, elle permet aussi d’en créer. Notre inépuisable ingéniosité à concevoir des technologies pour résoudre nos problèmes est inversement proportionnelle à l’impossibilité de résoudre les problèmes générées par ces mêmes technologies. Ce positionnement implique aussi un certain détachement sur l’existant prêt à disparaître. Au lieu de permettre aux insectes de vivre, ils partent du postulat que rien ne pourra empêcher ce déclin, il faut donc trouver une solution sans eux. Et loin de moi l’idée de rejeter toutes les technologies ou LA technologie en règle générale, ça n’est pas le propos. Je pense seulement qu’envisager les solutions sous le seul angle technique ferme la porte à certaines investigations peut-être plus fondamentales.    

RoboBee est un robot de petite taille et qui a la capacité de voler, développé par une équipe de recherche en robotique de l’université Harvard dans le Massachusetts. Constitué en essaim autonome il servirait pour la pollinisation artificielle et pour la recherche et le sauvetage.

Comme nous l’avons vu précédemment, la problématique des insectes est intriquée à celle de l’agriculture. Alors ! C’est simple ! Il suffit de changer d’agriculture ! C’est par exemple l’opinion de beaucoup de néoruraux se lançant dans le maraîchage sur sol vivant, la permaculture (la vraie, pas les buttes et spirales aromatiques), de beaucoup de militants anti Monsanto-Bayer, c’est aussi l’avis assez partagé des « biovores » et autres « locavores ». Bref, c’est l’avis de beaucoup de personnes que l’on pourrait étiqueter « écolos ». Et il est vrai que l’agriculture est un élément fondamental du sujet, certainement le plus important. Mais aussi celui sur lequel nous n’avons que peu d’emprise. Nous pouvons effectivement devenir maraîcher, permaculteur et développer une éthique de consommateur et nous vous encourageons vers ces voies. Mais nous serons toujours dépendant des décisions politiques et des choix économiques de nos dirigeants ou de structures trans-étatiques. Si par exemple, les subventions sont laissées entre les mains des pollueurs, ceux là continueront à proliférer, car le système permettra cette possibilité. Il est aussi possible qu’une structure supra-étatique défavorise une agriculture plus vertueuse. Bref, nous sommes encore pieds et poings liés par la politique.  

Mais il y a un autre axe de réflexion et d’action, surtout si vous n’êtes pas spécialement intéressés pour mettre vos mains dans la terre (oui, oui, ça existe). Ce levier d’action est aussi simple, qu’efficace. Il faut laisser la nature reprendre ses droits… Chez vous !

Bon… Pas forcément comme ça, mais vous comprenez l’idée.

Naturalisons les espaces !

Logiquement si vous êtes encore en train de lire ces lignes c’est soit que vous êtes déjà acquis à la cause, soit que vous avez une grande ouverture d’esprit. En effet, laisser la nature reprendre ses droits, cela veut dire, lâcher prise, avoir comme jardin un « terrain vague », ne plus « s’occuper » de la nature, mais la laisser faire son occupation toute seule, comme durant des milliards d’années d’évolution. Bref, ne presque plus rien faire ! Et il y a beaucoup d’intérêts à faire ça.

– Premièrement, c’est très simple à faire, donc c’est accessible à tout le monde, là on n’a pas d’excuse ! Il est beaucoup plus simple et moins coûteux en énergie de laisser le vivant se débrouiller tout seul sur un terrain nous appartenant, que de lutter activement contre l’agriculture intensive et consort (ce qui ne veut pas dire qu’il ne faille pas lutter, au contraire). C’est donc une solution citoyenne facile et rapide à mettre en application pour accroître la biodiversité sans rien faire, c’est pas beau ça ?  

– Cela vous permet d’avoir un impact positif sur la biodiversité très rapidement, sans effort, il suffit juste de passer outre les standards de conformismes actuel sur « l’entretien » de son jardin. Au bout de quelques mois, vous verrez les papillons, abeilles solitaires et autres insectes volants non identifiés envahir votre espace de vie auparavant bien vide. En effet, certaines études scientifiques démontrent l’impact des prairies et des gazons sur la biodiversité, comme vous pouvez vous en douter, les prairies spontanées entretiennent une bien plus grande biodiversité (6).  

– En plus de cela, le « laisser faire » permet l’augmentation de la biodiversité végétale, vous allez donc découvrir de nouvelles plantes et si vous êtes intéressé par le sujet cela vous permettra de découvrir leurs utilités pour les humains, pour les non humains, pour la vie et l’amélioration du sol. Si vous laissez pousser les plantes, vous allez pouvoir augmenter vos connaissances sur les plantes très rapidement.  

– Si vous cultivez la terre, cela permettra d’agrader votre sol, c’est à dire de l’améliorer d’année en année. En effet les plantes spontanées permettent via plusieurs procédés d’améliorer les caractéristiques des sols. Elles permettent par exemple la décompaction du sol, la dépollution, l’apport en matière organique pour stimuler la vie du sol, d’enrichir le sol via leur mécanisme de rhizodéposition afin de stimuler la vie microbienne du sol.

– Cela réduit aussi la consommation de CO2 envoyé dans l’atmosphère par vos tondeuses et autres rotofils, donc évite une pollution inutile. Et surtout, c’est calme et ça, ça fait du bien !  Après quelques altercations avec vos voisins qui ne comprendront pas votre acte inconsidéré, ils se rendront vite compte qu’il n’y aura plus de siestes coupées par le monstrueux bruit du rotofil ou de la tondeuse du voisin.

– Vous éviterez aussi la pollution des nappes phréatiques par le lessivage de vos sols. Car les plantes spontanées permettront, comme expliqué plus haut, de garantir une amélioration continue de votre sol.  

– Plus besoin d’arroser votre pelouse en été par des temps caniculaires. Et oui, quand la nature reprend ses droits, elle le fait bien et s’organise pour mettre en œuvre une certaines résilience face aux perturbations climatiques. Une prairie spontanée n’a pas besoin d’être arrosée si celle-ci est assez riche en biodiversité. Plus besoin non plus d’herbicide ou de produit anti-mousse. Laissez la mousse pousser la ou elle veut, en plus c’est très agréable pour marcher pied nu ! Ces produits, en plus de tuer la vie de votre sol, pollueront vos sols. Donc économie d’argent aussi et préservation de la vie de votre sol et des nappes phréatiques.  

– Et oui, on n’y pense pas assez, mais c’est une sacrée économie d’argent que de laisser la nature faire sa vie. Plus besoin de tondeuse, de rotofil, ni de produits chimiques, ni d’essence et d’huile pour la tondeuse. Vous allez gagner de l’argent en faisant ça, si c’est pas extraordinaire !  

– Vous vous souvenez du temps que cela vous prenait « d’entretenir votre jardin » ? C’est à dire de lutter contre la nature pour avoir un « truc » esthétiquement dans la norme ? Oubliez tout ça, c’est terminé ! Vous allez pouvoir faire de vraies activités beaucoup plus enrichissantes que de tondre la pelouse, couper les buissons en boules, détruire les petites herbes qui poussent sur votre gravier, etc. C’est un gain de temps considérable pour tout ceux qui ont déjà eu un jardin « entretenu ».  

– Et si vous souhaitez tout de même garder un coin tondu (ce qui est compréhensible), vous pouvez opter pour le fauchage ou la tondeuse à main. Dans les deux cas, ça vous fera une petite activité physique histoire de garder la forme. Et concernant la faux, ça permet aussi de retrouver un geste, un savoir faire, qui, avec le temps, tend à disparaître. Une raison de plus pour contacter des « anciens » qui pourraient vous apprendre et entretenir un lien avec une génération qui ne demande que de nous enseigner tout leur savoir.  

– J’oubliais presque l’aspect esthétique. Qui a dit qu’une prairie était moche ? C’est moche ça ? 

Pascal Legouic dans son jardin sauvage.
Beaucoup trop de fleurs… Un paysage insoutenable !
Encore un horrible jardin

Le véritable problème de l’esthétisme d’un jardin, c’est l’effet de mode. On ne va pas se mentir, si tout le monde aujourd’hui coupe sa pelouse à 2 cm c’est principalement parce que tout le monde le fait ! Si demain la mode vient à devenir le jardin forêt, le jardin sauvage, ou que sais-je, le jardin bétonné (l’enfer biologique), beaucoup de gens s’empresseront de changer leur jardin pour être dans la mode et les autres suivront par conformisme. Oui, nous sommes comme ça, nous les humains…  

– Ensuite vient un aspect encore plus intéressant. Si les plantes vous intéressent et que vous commencez à les identifier, à vous renseigner sur comment elles étaient utilisées avant, vous vous rendrez vite compte que votre jardin est une mine d’or. Du garde-manger à la pharmacie, les plantes sauvages regorgent d’utilité que les citadins ignorent bien souvent. Rendez-vous compte, qu’en ne faisant rien (à part apprendre), vous allez pouvoir manger gratuit et vous soigner gratuitement.  

– La liste des avantages serait vraiment longue si je devais la détailler entièrement, mais disons qu’en plus de ce qui est dit plus haut, les plantes sauvages n’ont pas besoin d’être entretenues car elles sont naturellement adaptées à votre sol et très résistantes aux maladies, insectes, champignons, etc. Elles changent selon les années et les saisons, donc vous allez constamment découvrir de nouvelles choses. Si vous faite un potager, c’est parfait, elles vont attirer une biodiversité incroyable pour polliniser vos plantes et pour équilibrer l’écosystème dans votre jardin. Donc fini les invasions de pucerons, de limaces, etc. Plus vous augmentez la biodiversité, plus vous favorisez la venue d’auxiliaire sur votre terrain (abeilles, bourdons, syrphes, araignées, papillons, hérissons, oiseaux, coléoptères, etc), plus votre potager s’en portera mieux. C’est aussi un formidable outil pédagogique pour les enfants. Quoi de mieux que de leur apprendre les plantes, les insectes, les oiseaux ? En plus ils adorent ça, on ne va pas s’en priver !  

Et enfin pour finir, je dirais que c’est une solution au manque de moyens financiers des villes (moins de machines, moins de produits biocides, revalorisation du métier par la connaissance des écosystèmes, changement des pratiques). Donc à l’échelle d’un territoire cela a aussi certains avantages. La ville de Saint-Maur-des-Fossés a d’ailleurs lancée depuis 2011 une expérimentation des trottoirs enherbés en étudiant la biodiversité que pouvait générer ces espaces. Entre 2011 et 2013 plus de 180 espèces végétales et 43 espèces animales ont été recensées dans ces trottoirs en permettant l’observation d’espèces non observées depuis le XVIIIe et le XIXe siècle.

Saint-Maur-des-fosses, un terrifiant trottoir enherbé.

Mise à part ça, il y a quand même des inconvénients de laisser pousser l’herbe, mais il ne sont pas si nombreux que ça. Certains prétendront que l’aspect « sauvage » les dérangent et qu’ils préféreront l’esthétisme d’un jardin classique. Le regard des autres est aussi évoqué, lorsque vous faites ça chez vous, les gens vous demandent ce qu’il se passe. C’est tellement inhabituel ! Donc c’est le moment pour un faire peu de pédagogie, parlez de l’extinction massive des insectes, ça calme tout le monde ! Après il y a les problèmes techniques, quand l’herbe est très haute, la tondeuse ne passe plus (mon dieu), c’est un peu comme-ci tout avait été conçu et pensé pour vous obliger à tondre toutes les semaines…

Enfin certains parleront des tiques et effectivement il faudra être plus attentif à ça. Bien que, vous aurez plus de chance d’en attraper en forêt lorsqu’il fait bien chaud. Mais malgré ces quelques inconvénients qui sont, selon moi, minimes par rapport aux avantages qu’ils procurent. Cela devrait tous nous inciter à développer et laisser grandir la nature partout où nous le pouvons. Les non humains doivent reprendre la place qui leur est due, sans cela, nous sombrerons petit-à-petit dans un monde aseptisé, homogénéisé, dans lequel nous ne sommes même pas sûr de pouvoir survivre…

Stéphane Hairy  

Sources :




François Léger : « Les microfermes sont le chemin vers l’autonomie alimentaire et sociale »

[Source : Reporterre]

Entretien avec François Léger

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Comment tendre vers « l’innovation écologique radicale » ?
Pour le chercheur François Léger, chercheur en agroécologie, c’est en
s’intéressant aux microfermes qui permettent l’autonomie alimentaire et
sociale, et en repartant « de l’intime et du sensible pour repenser nos systèmes politiques ».

François Léger est
enseignant-chercheur au sein d’une unité mixte Inra/ AgroParisTech
dédiée à l’agriculture urbaine. De 2011 à 2015, il a coordonné une étude
sur la
« performance économique du maraîchage biologique en permaculture » à la ferme biologique du Bec Hellouin, située dans l’Eure.

François Léger

  • Cet entretien est publié dans le livre Un sol commun, aux éditions Wildproject, paru en mai 2019, et repris en « Bonnes feuilles ».

Marin Schaffner [1] — Quels ont été vos premiers pas dans l’agroécologie ?

François Léger — J’ai fait de la biologie à
l’université, où je me suis intéressé peu à peu à l’écologie des milieux
anthropisés et en particulier des milieux agricoles, ce qui m’a orienté
vers l’agronomie. J’ai enchaîné avec un doctorat d’écologie, sur la
relation de paysans mexicains à leur environnement. Ce qui a été pour
moi essentiel, ça a été de comprendre que ces paysans ne cultivaient pas
simplement du maïs : ils construisaient et géraient durablement un
agroécosystème. Cette « révélation »
m’a orienté vers une interprétation de l’agriculture comme médiation
technique entre les humains et les écosystèmes qu’ils habitent. Et les
rencontres avec certains des promoteurs de l’agroécologie
scientifique dans les années 1980 – Efraïm Hernandez Xolocotzi, Miguel
Altieri – m’ont permis de trouver le cadre théorique qui me faisait
défaut pour explorer cette voie et étudier des systèmes agricoles dans
leur globalité écologique, sociale et culturelle. De retour en France,
j’ai travaillé dans un organisme de recherche-développement en élevage.
J’ai eu à m’occuper des mesures agroenvironnementales à visée de
protection de la forêt méditerranéenne ou de conservation d’espèces et
d’habitats remarquables, impliquant des élevages extensifs. Une part
importante des éleveurs engagés dans ces mesures pratiquait des formes
d’agriculture très éloignées des modèles industriels/productivistes
partout recommandés. J’ai découvert que s’ils étaient généralement moins
efficaces en termes de volumes de production, beaucoup d’entre eux,
parce qu’ils fondaient leur action sur une intelligence écologique
aiguisée, gagnaient finalement mieux leur vie et avaient un bien-être au
travail nettement supérieur à celui de leurs homologues qui s’étaient
pliés à ce modèle dominant. Une bonne partie de mon combat – si je peux
dire – a été ensuite de contribuer à démontrer que vertu écologique,
construction de lien social dans les territoires, bien-être des
individus et efficacité économique n’étaient pas contradictoires. Cette
idée ne rencontrait pas forcément beaucoup de succès. Les verrouillages
cognitifs, scientifiques et institutionnels restaient trop nombreux et
trop forts. Ce n’est qu’il y a quelques années qu’elle a fini par être
partiellement admise, avec l’idée d’une « agriculture écologiquement intensive ». Et il aura fallu attendre 2017 pour que l’Insee publie une étude montrant – pour le lait, le vin et le maraîchage – que, oui, on gagne mieux sa vie en faisant de l’agriculture biologique.

Comment définiriez-vous l’agroécologie en quelques mots ?

L’agroécologie c’est avant tout un déplacement de l’attention de la
production vers les humains pris dans leurs écosystèmes, et même, plus
précisément, pris dans des réseaux d’interactions qui font écosystèmes,
le tout avec une finalité claire : la transformation des systèmes
alimentaires vers un plus grand bien-être des écosystèmes et des
humains. De ce point de vue-là, la devise des permaculteurs « prendre soin de la terre, prendre soin des humains »
me convient, et je dirais même que ce principe est à la base de toute
forme d’écologie politique, dans le sens où il n’y a pas de séparabilité
de l’environnemental et du social.

Tout à l’heure vous parliez « d’intelligence écologique », qu’entendez-vous par là ?

L’intelligence écologique, c’est la capacité à comprendre comment
faire avec le vivant et non contre lui. Mais comment acquérir cette
intelligence, comment la construire, voilà pour moi des questions
essentielles. J’ai passé une bonne partie de ma vie à côtoyer des
paysans qui ne travaillaient pas comme on leur disait de faire, et qui
devaient donc inventer leurs propres corpus de savoirs et de
savoir-faire. Ils m’ont montré que l’une des grandes forces de cette
intelligence écologique pragmatique, c’est qu’elle ne relève pas d’une
connaissance analytique exhaustive, mais plutôt d’une connaissance
holiste, intuitive, poétique et sensible.

L’Occident a réalisé cette abomination qu’est la négation de notre
appartenance à la nature, de notre existence comme corps vivant. À ne
vouloir être que le produit de notre cerveau, nous ne pouvons que nous
servir mal de lui. De là découle notre incapacité à développer une
pensée politique et morale sur l’environnement, puisque nous avons
réduit tout le réel en objets, en utilité immédiate, en valeur
marchande. L’urgence de l’écologie me semble être de reconnecter les
gens aux autres vivants (même aux guêpes et aux araignées, en assumant
la peur qu’elles nous inspirent). Nous devons repartir de l’intime et du
sensible pour repenser nos systèmes politiques. Et, à ce titre, face à
la dégradation de nos conditions de vie, les questions de santé me
semblent être centrales pour l’écologie, parce qu’elles remettent au
premier plan notre propre corporalité.

L’agriculture industrielle n’est-elle pas symptomatique de ce rapport utilitariste au monde ?

Si, bien sûr, puisque c’est une agriculture du détachement. Elle fait
fi de la réalité biologique et sensible du monde, tout en prétendant à
une capacité de contrôle absolu sur un vivant absolument chosifié. Cette
agriculture, et l’alimentation qui va avec, sont consubstantielles de
l’ordre capitaliste du monde. Le modèle de l’agriculture industrielle et
la relation dominatrice au monde qui lui est sous-jacente conduisent à
la destruction de la vie, à la disparition des paysans, à la malbouffe.
Cette souffrance du monde, des animaux, des plantes, des sols, des
humains eux-mêmes, n’a aucune justification.

Vous avez également travaillé sur les microfermes. Quelles analyses avez-vous pu en tirer ?

Le développement agricole de ces soixante dernières années, basé sur
des modèles d’exploitations toujours plus grandes, affirmait que le
progrès exigeait des économies d’échelle permettant de mettre en œuvre
des technologies toujours plus puissantes et sophistiquées. Pourtant, on
constate que même des très petites surfaces, inférieures à un hectare
en maraîchage, font des fermes parfaitement viables. Pour un écologue,
un intérêt majeur de ces toutes petites fermes, c’est que chacune sur
son territoire est une sorte de microcosme écologique, qui permet
notamment d’étudier les bienfaits de la diversité comme source de
résilience. Et, d’autre part, on observe autour des microfermes toute
une série d’enjeux sociaux de la transition écologique, en particulier
de reconstruction de liens sociaux non seulement autour des légumes « sains et bons »,
mais aussi autour de valeurs communes permettant de démarchandiser et
mutualiser des ressources. Tout cela mis bout à bout, on se rend compte
que ces microfermes sont des endroits vraiment intéressants pour penser
les manières concrètes de faire advenir de nouvelles autonomies
alimentaires et sociales.

Depuis votre perspective agroécologique, que pressentez-vous pour les dix prochaines années ?

J’imagine volontiers d’autres mondes. Par exemple, où nos systèmes
alimentaires seraient reconstruits dans une logique de proximité, à base
essentiellement de produits frais. Cela signifierait renoncer aux
produits industrialisés, donc reconsidérer nos façons de cuisiner. Il
faudrait alors repenser aussi nos modes de vie et de travail. Et comment
éviter que les femmes soient à nouveau soumises à la tyrannie du
domestique ? J’en arrive toujours à la
conclusion qu’il n’est de changement que total, même si je ne sais pas
penser le mouvement vers cette utopie réaliste. De plus, comment
stabiliser les connaissances nécessaires, quand le vice du capitalisme
de toujours privilégier l’efficacité immédiate bride la recherche
scientifique et citoyenne sur de nombreuses solutions vertueuses à moyen
ou long terme – notamment dans le biomimétisme, encore grandement
inexploré.

Enfin, la difficulté du changement, c’est son coût. Pour passer d’un
système peu rentable à un système plus rentable (sur les plans
économique, social et écologique), il y a forcément une, deux, trois
années ou plus d’apprentissages durant lesquelles l’efficacité chute. Le
rôle des politiques publiques devrait être de couvrir ce risque-là. Or,
aujourd’hui, il y a beaucoup plus d’argent et d’énergie dépensés pour
maintenir le statu quo en agriculture que pour aller vers l’innovation, et encore moins vers « l’innovation écologique radicale ». Dans ces conditions, pour quelle obscure raison le monde changerait-il ?
Il change pourtant, mais ces changements sont portés par des individus
et des collectifs en marge, négligés et parfois dénigrés. Il faut
travailler avec ces marges et faire que leurs solutions deviennent assez
incontestables pour offrir des horizons crédibles à la société tout
entière.

L’agroécologie a-t-elle des leçons ou des conseils à donner à toutes ces transformations sociales ?

La démonstration apportée au Brésil, en Afrique, en Inde, que des
conduites agroécologiques donnent de meilleurs résultats en termes de
sécurité alimentaire, de qualité de la vie et de l’environnement, est un
acquis important. Il y a partout, en France aussi, une prise de
conscience de l’efficacité des systèmes agricoles écologisés. Mais
ceux-ci imposent des arbitrages nouveaux entre des registres de
performance multiples. Il ne s’agit plus de rechercher un optimum
d’efficacité économique sous contraintes mais de dévoiler les conditions
systémiques de la viabilité, c’est-à-dire du respect simultané et
permanent de seuils minimaux pour une batterie de critères écologiques
et sociaux. Cela implique un changement profond de façon de penser et de
construire la vision de notre futur, dans les sciences, les politiques
publiques. Et dans les têtes de chacun…

 Propos recueillis par Marin Schaffner


[1] Marin Schaffner, ethnologue de formation et voyageur au long cours (Asie du sud-est, Afrique de l’Ouest et quatre coins de France), mène de nombreux projets de recherche, d’animation et d’écriture sur l’écologie, la pédagogie, les migrations et le handicap. Ce livre d’entretiens Un sol commun – Lutter, habiter, penser est son premier ouvrage.