« Que faire » avec les orcs néo-léninistes de la S.S.A (Secte Scientiste Affairiste) ?

02/11/2021 (2021-11-01)

Par Lucien Samir Oulahbib


Les méduses de l’Hydre néo-léniniste s’agglutinent fielleusement (envieuses) et fiévreusement (délirantes) aux réunions qui accueillent les partisans de Zemmour. Elles deviennent également et de plus en plus (comme prévu) ces orcs serviles de la Secte Scientiste Affairiste (SSA) globalisée qui elle ne voit par contre chez ses/ces prothèses politiques et aussi médiatiques ainsi mises à son service (les « décodeurs » de Médiapart, le Monde, l’Express, Libération le NYT, La Croix…) que du matériel (hyperréaliste) parmi d’autres « mobiles » à monter ou démonter pour des gains et/ou pertes de fonction — comme pour tout corps vivant à vrai dire — jusqu’au moindre virus « accidentellement » échappé… selon les caprices (sonnants et trébuchants) du moment.

Le « tout » s’effectue dans un empirisme des plus plats et qui ne pourra être stoppé comme toujours que par la force : démocratique (la police protège encore les réunions, le Droit empêche encore la piqûre obligatoire, la pensée libre tente encore des analyses…), mais il faut se protéger également de manière de plus en plus « citoyenne » (article 2 de la DDH) tout en (se) forçant plutôt au débat qu’à l’affrontement pur. Cependant avec S.O [Service d’Ordre] conséquent désormais du fait des contacts de plus en plus virils, comme à chaque élection, certes, mais pas seulement : les méduses et orcs néo-léninistes sont prêts à tout, même s’ils envoient pour le moment au front que des gosses en trans(e) et écervelés par des années de bourrage de crâne adulescent que l’on peut peut-être encore « raisonner » un peu (du moins si on sait les maîtriser), la polis ne pouvant être partout en « même temps »…

Ce n’est pas une tâche facile. D’autant que ces nouveaux types d’orcs sont attachés par une discipline de meute nourrie dans les grèves lycéennes puis estudiantines, et imbibés façon cocktail Molotov de pensées sadomasochistes exacerbées, celles des partisans de Bakounine et de Lénine (puisant dans les affres de la Terreur française) que les Foucault, Derrida, Deleuze ont relayé, délayé (« déconstruit ») via Blanchot et Bataille, tous lecteurs de Sade. Ainsi comme tout n’est plus que caprice fielleux (masculin ce matin, féminin ce soir, trans l’après-midi, ni-ni dans la nuit) alors seul l’attachement de force (autoflagellation, syndrome de Stockholm, shoot divers et variés de culpabilité permanente ou minutes juridiques de la haine de soi made in 1984, fouettée par les maîtres de cérémonie — MC — du moment) permet de faire tenir toute cette chair à canon dans la forme demandée à cet instant T (aboyer contre Z, accuser la Pologne de créer des zones LGBT (Azerty) free alors qu’il s’agit d’interdire « jusque dans les écoles » leur propagande néo-léniniste tendance queer).

Ainsi encore, ces hyènes médusées (en transe donc), autrefois platement d’obédience bolchevique (que préserve par exemple vaillamment un Badiou tentant vainement de copier Lacan et ses mathèmes) se sont converties en orcs du néo-léninisme (bavant sur ledit « néo-libéralisme » et le « sionisme » façon patte « enfarinée »), le léninisme étant dit ici « néo » parce qu’en plus de la lutte politique pensée comme guerre permanente il intègre aussi désormais dans son champ de force les questions dites « sociétales », mais afin seulement de s’en servir comme leviers et mécanismes, poisons aussi ; le tout en vue de dé(cons)truire, mais cette fois plus en amont, dans « l’intime » lui-même, le « capital » de vie, d’énergie, de pensée, ce « libre arbitre » tant honni de tout un chacun. En effet, puisque l’explosion « sociale » n’a rien donné — « 92 et 17 sont morts » —, il s’agit cette fois de faire plutôt imploser le « je pense donc je suis » le con/fondre, mais de l’intérieur afin que personne, pas même un poète — proposait Adorno (copié par Foucault) — ne puisse même plus dire à terme « je », « moi » (citoyen français) « nation ». Personne ne doit (impératif kantien) « capitaliser » maîtriser ainsi sa « propre » vie (et donc devenir « blanc comme neige » au sens littéral et esthétique de posséder toutes les variantes de la Lumière…), d’où cette culture de « l’effacement » comme une sorte de « 33” revisité avec autodafé élargi aux BD [bandes dessinées] et aux statues. Ceci tout en le niant, bien sûr (crachant sur Bernstein-Zemmour et Bernstein-Raoult).

D’où alors comme caution « culturelle » cet incessant adage psalmodié dans les salons de rattrapage pour demi-mondains celui du fameux « je est un autre » tordant cette réflexion de Rimbaud signifiant seulement en réalité qu’il existe un « aussi » dans l’identité, une « différence au sein de l’identité » (reprend Hegel) un « toujours plus », celui du « Devenir », ce qui ne veut pas dire semble-t-il que sur toutes les questions, tous les sujets il faille obligatoirement opposer Héraclite (les eaux du fleuve ne sont jamais les mêmes) et Platon (l’Idée du Fleuve, elle, reste dans l’horizon du Même) tout en évoluant cependant dans sa « forme » fleuve amende Aristote en ce sens où le « je » peut être aussi clairon, mais ne disparaît pas pour autant comme s’il n’était plus que métamorphose permanente ou ce ruban de Möbius sans envers ni endroit (semblable à ce couteau sans manche qui n’a pas de lame) qu’affectionnait Jean Baudrillard pour illustrer les errements actuels du Réel modélisé et dans lequel même le fait d’avoir ses « propres » fonctions immunitaires est devenu suspect à l’ère du scientisme affairiste globalisé qui cherche à tout artificialiser au nom d’un naturalisme des plus ringards, confondant préservation de « la » nature et effacement de l’empreinte humaine qui sans elle disparaîtrait pourtant : par exemple nos paysages qui sans l’intervention humaine seraient « dominés » par le règne des ronces et des orties.

Or, et bien au contraire, nous sommes arrivés à un stade où aujourd’hui la dynamique dialectique du Devenir, lorsqu’elle est de mieux en mieux maîtrisée (fidèle à cette cosmologie de l’Absolu ayant enfin retrouvé la Science Royale chère à Platon et que reprend Jean Bodin dans sa République avec sa recherche de l’Harmonie autour du Juste du Vrai et du Beau) ce renforcement dit « néomoderne » (et non plus « post ») permet au « je » de s’affermir en son sein : c’est précisément ce jeu infini de l’identité et de la différence dans lequel l’on évolue, mûrit, se renforce qui permettrait de subsumer cette submersion méthodique dans le doute (en vue d’être porté par la note juste) ce qui nécessite de modeler en constance son Souffle (pneuma).

Du moins, si l’on est entouré d’une solide culture et d’institutions idoines qui fait en sorte que ce « je » ainsi forgé ne devienne pas seulement « un » autre, mais « mon » autre disait Hegel, d’où l’empathie, la solidarité, la fraternité : du moins si cet autre « je » est aussi mon concitoyen (ce qui fait que « nous » avons les « mêmes » problèmes à résoudre, peu importe la place dans la Stratification Sociale en conflit permanent par ailleurs), car si ce « je » n’est « que » mon semblable humain et non pas aussi citoyen, il se déclenche cette tension soulignée par Christ entre Dieu et César en ce sens où ces « autres » qui n’ont pas la citoyenneté française relèvent certainement d’une autre juridiction, celle de la solidarité internationale nécessitant pour la France de taper du poing sur la table en menaçant de quitter les instances dédiées si des solutions décentes ne sont pas trouvées en lieu et place de l’hypocrisie ambiante.

D’un autre côté, ceux qui se prétendent membres du « je » français ou ayant eu la « permission » de le côtoyer par leur « séjour » ne peuvent pas ne pas s’approprier le Destin français comme le dit, à sa façon, Zemmour lisant Ernest Renan, ou du moins le respecter…

D’où la nécessité (triviale) de mettre des limites dans le « laisser faire, laisser passer » ambiant sous peine de voir le « je » français devenir un « autre » indéfiniment autre et donc être méprisé à terme puisque lesdits « autres » bien au contraire veulent rester du « pareil au même » et font tout pour le faire en exigeant par exemple la construction de leurs propres lieux de culte (afin de cultiver leur propre « je ») tout en les supprimant dans les pays dont ils sont issus.

Mais loin de ces subtilités, les nouveaux Goebbels sortent leur revolver de l’Interdit, eux dont les Maîtres récusaient ce terme pour mieux aujourd’hui le fouler de leurs pieds en/dé/chaînés. Par des « chaînes » publiques tout autant que « privées »… De toute compassion… illusions perdues là aussi…

En effet si par exemple l’on vous traite de

  • « raciste » : vous pouvez certes répondre « non : citoyen ! Et vous ? »
  • « d’homo/trans/phobe », dites aussi « non, et d’ailleurs l’hétérosexualité n’est toujours pas une “phobie”, mais pas pour vous visiblement » »
  • Ou alors : « Si l’hétérosexualité et l’homosexualité sont données dès le départ, en très grande majorité pour la première en toute petite minorité pour la seconde, pourquoi faites-vous croire, surtout avec les notions de “trans” et de “bi”, que ce serait uniquement un “conditionnement”, une “construction” ? »
  • Ou encore : « N’est-ce pas justement là une tactique à vous, “queers” néo-léninistes, qui cherchez à mettre en cause le genre humain, y compris l’homosexualité d’ailleurs, le tout au nom d’un confusionnisme indifférencié qui frise l’inhumain au sens d’une “post”, d’une surhumanité “augmentée” et donc bien sûr “monnayable” ? »… (Là, même un « post doc » cuvée actuelle est perdu…)

Mais à quoi bon répondre ?… « Ils » ne veulent plus [du tout] dé/battre… Juste se battre : mais, alors, qui, dans ce cas, cherche la « guerre civile » ?… Mmh ?… Qui ?…

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Un commentaire

  1. Qui sort sali de la maltraitance ? Celui qui est maltraité ou celui qui maltraite ?
    Comment sortir grandi autrement qu’en proposant une autre voie que celle de la poursuite du conflit (quelle que soit la nature de ce dernier, idéologique ou autre) ?

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