Principes (méta) physiques de la guerre « sale »

Par Lucien SA Oulahbib

Il faut bombarder sa propre population avec de la mitraille physique et métaphysique. Puis accuser les Russes, les complotistes, les non-injectés, les « climato-sceptiques », les « islamo/trans/phobes », etc.

Ainsi les premiers bombarderaient aux dernières nouvelles une station de train (plus émotionnelle qu’une centrale nucléaire, même si c’est moins sensationnel au nombre de photos quoique « erronées » de cheminées répertoriées présentées comme missiles russes…). Les seconds dénonceraient le « Grand Reset » alors qu’il s’agissait de « grande bascule ». Ou encore, ils accusent le ministre français de la Justice qu’il était au courant pour le karting de la prison de Fresnes alors qu’il n’en est rien étant là juste en effet pour la façade (il ne gère rien sinon sans doute quelques dossiers délicats). Les non-injectés, eux, insistent pour ne pas l’être (code Nuremberg) alors qu’ils seraient la cause même de la persistance pandémique aux dires de certains propagandistes, ce qui semble alambiqué, mais cela se comprend : l’injection « protège » si bien qu’il faut même en reprendre quatre à cinq fois par an… d’où la recherche d’un bouc émissaire ou la suppression du groupe témoin (mais c’est « conspi » de penser cela).

Quant aux climatosceptiques (alors qu’ils sont climatoréalistes) tant pis également si plus d’un millier de personnes compétentes en la matière tirent la sirène d’alarme sur l’argent dépensé inutilement tant il s’agit de cycles plus ou moins acérés et que le CO2 est indispensable pour la végétation et l’agriculture. Enfin, concernant la supposée « phobie » s’agissant de l’islam (religion politique) et de l’idéologie « trans » (pensée comme « révolution permanente » par les néo-léninistes n’ayant plus que ça à se mettre sous la dent), il s’agit moins de « peur » que de pensées critiques. Celles-ci refusent que soit employé le sortilège pourtant si vieillot de la malédiction sous-jacente à ce terme, de même que le second sortilège, si « phobie » ne suffit pas, celui d’« extrême droite » étant bien sûr accolé (par exemple à Gorgia Meloni) afin de paralyser, soumettre les peuples, peu importe si ceux qui sont ainsi affublés défendent seulement les principes de base de la citoyenneté en démocratie : respect des frontières et des droits liés à la citoyenneté incluant les libertés de penser et d’entreprendre dans un cadre constitutionnel et politico-juridique donné discuté au sein d’un parlement pluriel.

Mais comme nous sommes (revenus) à l’ère de la guerre « sale » propre aux hors la loi bandits et idéologues faisant cause commune au service de puissants réseaux nihilistes d’affranchis sans foi ni loi, il va de soi que l’échange argumenté propre aux démocraties d’origine « grecque » (la fameuse Agora) fait place à la destruction non seulement métaphysique de toute possibilité de « dialogue » en jetant ainsi des sorts via des anathèmes maudits (« sorcière », « hérétique » a été remplacé par « réactionnaire » puis maintenant « extrême droite »), mais aussi à la destruction physique, telle qu’elle : assassinats d’opposants chez l’ennemi lointain, mort sociale et médiatique chez l’ennemi proche.

Il faut bien se rendre compte que nous ne sommes même plus dans l’atmosphère des années 30 ou 70 lorsque l’on s’affrontait à coup de barres de fer avant de se retrouver dix ans après chez le même éditeur, tout en s’esclaffant autour d’une bonne bière vingt ans après avec l’animateur dédié qui permet de s’en souvenir. Aujourd’hui, il s’agit d’assassiner sans même y faire attention comme le préconisait Maurice Blanchot (mentor du néo-léninisme aujourd’hui corps franc de la Secte SHA) dans son Espace littéraire (p.86 et suivantes) : ne pas chercher à mourir ou faire mourir puisque l’on est déjà mort (comme le mafieux qui tue toute humanité en lui et le démontre en tuant froidement la cible indiquée lors de son adoubement) tandis que lorsque l’on « fait mourir » c’est de « l’art » (contemporain) qu’il s’agit : ainsi Orphée doit se retourner sur Eurydice afin de la transformer en statue…

L’on doit vous affubler de “phobie” et des mots sortilèges « extrême droite », « complotiste », « conspirationniste », « antivax », etc., afin de vous transformer en “œuvres”, ce qui permet au préposé d’être coopté comme “artiste” (sniper) au sein de la Secte. Il ne s’agit donc plus de politologie seulement, mais de criminologie avec une spécialité déjà énoncée ici : la tératologie politique. 

Car lorsque l’on est capable de commanditer d’assassiner (et non pas « tuer ») une toute jeune fille comme Daria Douguine, de bombarder des cibles civiles en accusant la partie ennemie, de « suspendre » des milliers de soignants et pompiers pour un virus évanescent — qu’ils ne peuvent transmettre sans être malades et fortement (et dans ce cas ils restent chez eux et se soignent), alors c’est que nous avons affaire à des monstres, mais qui comme dans la série V s’affublent de visages « humains » et même font de la prose poétique comme l’actuel président français ainsi que ses ministres, semblables à Néron jouant de la lyre devant l’incendie de Rome qu’il a lui-même fomenté, accusant les Russes, phobes, et non-injectés de l’époque de l’avoir allumé…