30/10/2023 (2023-10-30)
[Source : epochtimes.fr]
Propos recueillis par André Costa, NTD
Les résultats scolaires des étudiants français sont au plus bas, pour preuve le classement PISA qui montre que les résultats de la France sont en train de dégringoler. Afin d’identifier les causes de cette catastrophe, NTD s’est entretenu avec Oskar Freysinger, ancien enseignant, ancien député et conseiller d’État suisse, écrivain.
NTD : Il y a actuellement une baisse générale du niveau scolaire en France, mais aussi en Suisse. Selon vous, quelles sont les causes de ce phénomène ?
OSKAR FREYSINGER : Les causes sont très simples. On s’aperçoit qu’en forçant l’inclusion d’élèves d’horizons disparates, que ce soit au niveau des handicaps, que ce soit au niveau de leur provenance ou des connaissances linguistiques, on fait une sorte d’énorme melting-pot dans les classes et on détruit la cohésion du groupe.
Pour travailler en commun, les élèves doivent avoir plus ou moins le même niveau. Quand vous avez des disparités énormes entre des élèves qui ne savent pas deux mots de français et ceux qui le maîtrisent parfaitement bien, comment le professeur veut-il arriver à un enseignement qui soit plus ou moins cohérent ? Bon, il est perdu, il doit faire du domptage et il doit calmer le jeu. J’ai vu des situations de classe comme cela. J’ai pu observer ça quand j’étais encore ministre et je vous jure c’est à faire une dépression.
Vous n’arrivez tout simplement plus à faire ce pourquoi l’école est prédestinée, c’est-à-dire transmettre un certain savoir et des compétences. Pour moi, les compétences c’est que par exemple Mozart, pour devenir Mozart, il fasse ses gammes. Il faut une certaine compétence. Là maintenant, les compétences sont uniquement sociales. Il faut être gentil, il faut être tolérant, faut être ouvert. Mais ce sont des choses qu’on a toujours pratiquées. Moi j’ai été éduqué comme ça par mes parents donc ce n’est pas un problème, ça ne doit même pas être thématisé, ça coule de source.
Dans une société normale, les parents éduquent leurs enfants de cette manière, puis à l’école on continue dans ce sens. Maintenant, il faut être absolument compétent dans le domaine social. Mais avec ça, l’enfant ne sait toujours pas écrire et il ne sait toujours pas lire, ces deux piliers ont été abandonnés parce qu’en mettant tout le monde dans une salle de classe de manière disparate, vu qu’on s’aperçoit qu’on n’arrive pas à avancer, qu’on n’arrive plus à faire passer le programme, alors on a commencé à baisser les exigences.
Pourtant ce sont les deux piliers mêmes de toute notion de savoir. Si vous ne savez pas écrire, comment voulez-vous accéder au savoir ? Même question, si vous ne savez pas compter. C’est ce que je constate de plus en plus. J’ai quitté il y a environ 10 ans l’enseignement, car ce n’était plus attrayant. Qu’est-ce que je veux encore aller perdre mon énergie dans un combat qui est perdu ?
Pourquoi ? Parce que les hiérarchies, parce que le système politique lui-même, induit cette décrépitude de l’école publique. C’est presque à croire qu’ils ont l’intérêt à créer un maximum d’idiots pour pouvoir mieux les manipuler par la suite.
S’ajoute à tout cela un élément qui est exogène au système scolaire ou à la classe, c’est l’influence de l’image, c’est l’influence du portable, des jeux vidéo, etc. Ce sera ensuite étendu à travers l’intelligence artificielle qui va permettre à des idiots finis de croire qu’ils sont intelligents, parce qu’il y aura un mécanisme qui va écrire pour eux, qui va travailler pour eux. Nous tuons toute créativité, toute individualité. On crée une sorte d’énorme tromperie où des gens se croient compétents parce qu’il y a un instrument qui fait les choses pour eux.
Avoir un discours libre, pouvoir répondre en utilisant son propre cerveau, les prérequis qu’on trouve dans le siècle des Lumières, chez Kant, etc. tout ça, passe à la poubelle. On va penser pour toi, on va te donner tous les instruments qu’il faut, à condition que tu sois socialement compatible, c’est-à-dire que tu reproduises le dogme général, le dogme dominant. C’est l’extraordinaire évolution du système éducatif européen.
Sur le fait de mélanger des élèves de différents niveaux, on a vu des réfugiés ukrainiens intégrés dans des classes normales. Quelles seraient, selon vous, les manières de pallier ce problème ?
Ce qu’on faisait dans le temps, c’est que lorsqu’une telle personne venait et qu’elle avait un déficit linguistique ne lui permettant pas de suivre les cours normaux, il était intégré dans une classe intégrative, où il était fortement poussé à acquérir les compétences linguistiques qui lui permettront ensuite, après une année ou deux, selon l’évolution de l’élève en question, de rejoindre les classes régulières. Il y avait cette phase de transition, ce sas qui lui permettait de croître rapidement dans l’acquisition des connaissances et de ne pas handicaper les autres par son incapacité à s’exprimer et à comprendre. Il y a besoin d’un peu de bon sens, ce n’est pas discriminatoire du tout. C’est une chance pour l’élève. Il faut agir, mais ce qu’on fait là où on veut intégrer tout le monde, c’est l’inclusion.
Parlons aussi de pédagogie, et ça, je crois que c’est le péché numéro 1 de l’éducation en Occident. La pédagogie n’est pas une science exacte et pourquoi ça ne doit pas l’être ? Parce que si c’est une science exacte, n’importe quel élève devient l’objet d’une science. C’est-à-dire que la science ne connaît que des objets dans son analyse. Bien sûr, un élève autiste ou non, handicapé ou non, est d’abord un individu avec sa logique propre, avec ses droits inaliénables. Donc, vous ne pouvez pas venir, lui coller dessus une théorie et essayer de faire des expérimentations.
On a eu considéré certains êtres humains dans le domaine médical comme étant simplement des cobayes. Cette triste mémoire est encore présente et ça, ça ne va pas. Si vous considérez qu’un rapport entre des êtres humains est une science exacte, vous devenez celui qui va déshumaniser l’autre en l’objectivant. Et alors là, toutes les expérimentations deviennent possibles et on l’a constaté dans le système éducatif ces dernières années, toutes les expérimentations ont été faites.
Maintenant, ce sont les drag queens qui vont lire des textes aux enfants. On n’en a rien à faire que ce soient des Drag Queens, ce qui compte c’est que le texte soit bien lu. D’un point de vue littéraire, que ce gars soit habillé comme une femme, qu’est-ce qu’on en a à faire ? Mais dans le monde moderne, c’est ça qui est essentiel, c’est d’ailleurs une tendance générale parce que toute la société va vers un appauvrissement au niveau de la langue, au niveau de la lecture et à tous les niveaux.
Selon vous, est-ce qu’il y a un moyen de remonter la pente ?
Il faut absolument arrêter de niveler par le bas. Pour cela, il faut recréer des classes avec une certaine cohérence de groupes, disons avec des exigences et des niveaux qui sont plus ou moins homogènes. Ce ne sera jamais totalement homogène, mais il faut viser cette direction. Ensuite, il faut réintroduire les grands classiques dans les manuels scolaires et les cours. Quel est l’avantage des grands classiques ? Si je prends des romans de Stendhal, Proust, et autres, qu’est-ce que cela signifie ? C’est surtout le monologue intérieur que l’élève apprend à travers ce type d’œuvre, à lire les pensées exprimées dans le monologue intérieur. Par ces techniques de la littérature, il arrive à comprendre que l’apparence d’un individu ne correspond peut-être pas nécessairement à ses pensées.
Il devient donc moins facilement manipulable dans la réalité vécue. C’est une très belle leçon de vie. Il y a tout le travail sur la communication qu’on peut faire avec des poèmes. Il faut arriver à dire un poème, à l’apprendre par cœur. Il faut apprendre à le dire de manière que ça touche l’autre, à ressentir le côté esthétique du langage. Un poème de Rimbaud, de Verlaine, c’est beau, ça touche l’âme, ça exprime quelque chose qui dépasse le simple quotidien, la banalité du quotidien. Il faut redonner l’envie de découvrir ce monde-là.
C’est pour cela que je suis en faveur de limiter le plus possible l’accès à internet chez les tout-petits et le plus longtemps possible. Il faut d’abord qu’ils apprennent à utiliser leur propre ordinateur personnel, car on ne peut pas faire travailler un ordinateur si on n’y a pas mis d’informations. On ne peut pas se contenter de dire « Google sait tout ». Il faut réfléchir en situation face à des individus, et pour cela, il faut avoir nourri son ordinateur personnel d’expériences et d’erreurs commises qui nous ont donné des clés. Je ne suis pas contre la technologie, mais chaque chose a sa place. La technologie est un outil, ce n’est pas le contenu.
L’essence de la connaissance est en nous, dans notre cœur. Votre ordinateur, lui, n’a pas de cœur, et c’est cette dimension que nous devons préserver. Quelque part, nous sommes en train de créer des handicapés, non seulement en termes d’intelligence, mais aussi en termes d’expérience de vie.
Pour moi, il faut laisser les enfants jouer le plus longtemps possible, car l’enfant crée le monde, il est capable de recréer le monde à travers son jeu. Lorsque j’écris des poèmes, je me sens comme un enfant qui joue, en utilisant les mots, des Lego ou de la pâte à modeler. C’est cette innocence et cette joie du jeu avec le savoir, les mots et ce paradis perdu que nous avons malheureusement sacrifiés sur l’autel des prétendues sciences pédagogiques.
D’ailleurs, de nos jours, plusieurs scientifiques en neurosciences alertent sur les dangers liés aux écrans, mais aussi au manque de lecture. Avez-vous aussi fait ce constat ?
Je fais beaucoup de lectures publiques. J’ai publié 25 livres en français et en allemand. Maintenant, je commence à publier en anglais. Mais 80 à 90 % de mes lecteurs sont des femmes. Les femmes lisent des romans, mais les hommes moins. Les hommes liront ce dont ils ont besoin pour le travail, des manuels ou des journaux. J’ai relativement peu d’hommes qui assistent à ces soirées. C’est presque toujours le même constat. C’est dommage et c’est grave. On en revient presque à Madame Bovary, qui lisait trop de romans. Les femmes lisent, les hommes moins, et de moins en moins, en raison du système éducatif.
Comment expliquez-vous cela ?
Cela s’explique en partie par le fait que les filles vivent la période de la puberté un peu plus tôt que les garçons. C’est à ce moment que les bases pour la vie se mettent en place. Les garçons ont du mal à suivre, car les filles sont souvent plus studieuses. Elles s’adaptent plus facilement à la construction du savoir dans un système scolaire. Les garçons, en revanche, y sont moins enclins à cette étape de leur puberté.
Pour moi, l’éducation devrait être avant tout un apprentissage de la vie en commun, de la communication entre êtres humains. Transformer cela en une science exacte est une erreur. En parlant d’être humain à être humain, c’est simple : c’est une question de cœur, de cerveau qui communique avec un autre être humain qui est son égal — bien que le maître soit celui qui détient le plus de compétences et d’informations. Cela lui donne de l’autorité, mais rien de plus. Du point de vue humain, c’est une relation d’égal à égal, un échange intelligent.
Les mépriser ou les considérer comme des objets a conduit à la situation actuelle. La haine du socialisme envers la nature est également motivée par le fait que la nature ne repose pas sur le principe d’égalité. De plus, la nature impose des limites aux désirs prométhéens des socialistes d’atteindre une sorte de divinité. Les lois de la physique et de la nature entravent leurs grands projets. Cette haine de la nature conduit à leur désir de nier tout aspect naturel de l’être humain, car il naît, selon les socialistes, comme une feuille blanche. Ensuite, il est formé, manipulé et formaté.
Vous évoquez des lectures de drag queen et l’influence croissante de la gauche, voire de l’extrême gauche, dans le système éducatif. Pourquoi pensez-vous que ces éléments sont intégrés à l’école et quel est leur objectif ?
Il y a actuellement une tendance à sexualiser très tôt les enfants, et cela ne date pas d’hier. Dans les années 1980, les Verts, par exemple, promouvaient déjà cette idée. L’objectif était de susciter la sexualisation le plus tôt possible, de créer des incertitudes sur les rôles traditionnels des parents. On ne parle plus de papa et maman, mais de parents uniques. De plus, on ne peut plus être sûr du genre d’une personne, car il peut y avoir des contradictions apparentes.
Cette complexité crée de la confusion chez les enfants, car à la maison, les parents leur disent souvent des choses différentes de ce qu’ils apprennent à l’école. Cela crée un grand écart, et les enfants en pâtissent. Cela va au-delà d’une simple question de nature. Pourquoi le socialisme déteste-t-il la nature ? Parce que la nature ne se conforme pas au principe d’égalité. En outre, la nature impose des limites à leurs ambitions de devenir comme des dieux. Par conséquent, le socialisme n’aime pas l’idée que quelque chose de naturel soit inhérent à l’être humain à la naissance. Pour les socialistes, un individu naît comme une feuille blanche, puis est façonné selon leurs désirs. Cette perspective est problématique, car elle néglige les réalités fondamentales de l’existence humaine.
Moi, j’ai eu 3 enfants, et maintenant je m’occupe de 4 petits-enfants. Chacun de ces enfants est tout sauf une feuille blanche. Dès leur naissance, ils ont leur propre caractère et leurs particularités. Tout est déjà présent en eux. Il y a des aspects mystérieux chez eux, mais c’est là dès le départ. Il est important de ne pas croire que l’on peut obliger une petite fille à jouer tout le temps avec des camions ou un petit garçon à être attiré uniquement par les poupées. Vous pouvez mettre différents jouets à leur disposition, faire entrer deux enfants, et vous constaterez toujours la même chose, à part quelques exceptions.
Pour moi, l’objectif n’est pas le droit de ces ultra-minorités de plus en plus complexes. L’objectif est de détruire le modèle homme-femme et par là même la famille traditionnelle. Il s’agit d’isoler au maximum les individus pour les façonner selon une certaine idéologie.
L’extrême droite, où le nationalisme poussé à l’extrême aboutit à la même situation. Le totalitarisme a simplement revêtu de nouveaux habits. Le totalitarisme à la Staline et à Hitler ne fonctionne plus vraiment. Alors, aujourd’hui, nous habillons le totalitarisme avec des mots tels que « tolérance », « ouverture », et « vivre ensemble ». Cependant, ce n’est en réalité pas du tout un vivre ensemble.
Et en ce qui concerne l’éducation, nous l’avons abandonnée dans les années 60 aux mains de la gauche. Nous leur avons laissé les domaines tels que le social, l’éducation, la culture, les arts et les médias. Pendant ce temps, la droite s’est concentrée sur les affaires, les sciences et d’autres sujets sérieux. Cependant, c’était une grave erreur. Les quatre domaines que nous avons abandonnés à la gauche sont ceux où il est le plus facile de manipuler les individus et de les influencer en exploitant leur vulnérabilité. Le système social, la santé, l’éducation, et ainsi de suite, ce sont les domaines où nous pouvons les façonner. Nous devons reprendre le contrôle de ces domaines, et nous devons absolument avoir des enseignants de droite.
Actuellement, 90 % d’entre eux penchent à gauche. La situation est la même pour les journalistes, les auteurs, et ainsi de suite. Il y a très peu d’auteurs de droite, et ceux qui défendent des points de vue polémiques risquent de se heurter à des obstacles. J’ai trouvé quelqu’un pour publier mon livre, mais cela a demandé du courage, car beaucoup d’éditeurs ont peur de publier des livres écrits par des personnes ayant un passé politique comme le mien. Ils craignent d’attirer des critiques et des réactions négatives, en particulier de la part des musulmans en raison de mon engagement contre les minarets en Suisse. Nous devons restaurer ce courage, car sans lui, une civilisation est vouée à l’échec.
Parlons maintenant de la discipline. Autrefois, il existait des règles strictes à l’école, cependant, aujourd’hui, nous semblons aller vers l’extrême opposé. Pensez-vous que restaurer la discipline pourrait contribuer à rétablir une certaine cohérence entre les enseignants et les élèves ?
Pour répondre à cela, je dirais que la discipline repose sur la maxime « Aura et Labor » (Le souffle et le travail, ndr). J’ajouterais que la prière est tout aussi essentielle que le travail. Le travail exige de la rigueur. En Suisse, nous maintenons encore le système dual pour les apprentissages, où l’on enseigne que pour accomplir un travail de qualité, il faut suivre certaines règles. Vous devez laisser le chantier propre à la fin, respecter des normes strictes, et l’école fonctionne sur le même principe. Écrire proprement, dater sa copie en haut, il y a un formalisme qui sert de cadre. Ce formalisme est éducatif, car il offre un cadre au sein duquel l’intelligence propre de l’élève peut s’exprimer. Par exemple, lorsque vous rédigez un texte, il existe une structure formelle, avec une introduction, un développement, et une conclusion. Cette structure rappelle la forme sonate que l’on retrouve dans la musique et dans la nature. Les plantes et même notre corps fonctionnent de la même manière, apportant de l’ordre aux choses. Insister sur ce point me semble important.
Pour ma part, j’ai enseigné pendant 30 ans et je n’ai jamais eu besoin de punir un élève. La discipline se mettait en place naturellement. Pourquoi ? Parce que j’établissais mon autorité grâce à la qualité de l’enseignement. Vous gagnez en autorité grâce à vos connaissances, et les élèves le ressentent.
J’ai vécu cette expérience avec un professeur qui m’a inspiré à poursuivre mes études à l’université. C’était une révélation. J’avais 17-18 ans et je suis tombé sur ce professeur. Sans lui, je n’aurais jamais atteint l’université. Ce qu’il faisait avec les analyses littéraires, les commentaires sur l’histoire, m’a passionné. C’était une révélation.
Lorsque vous avez des enseignants capables de susciter cette passion chez les élèves, vous avez moins de problèmes disciplinaires, car les élèves sont captivés et vous suivent naturellement. L’enseignant doit éveiller un enthousiasme chez les élèves, car ils doivent surmonter une certaine inertie initiale. Nous sommes naturellement un peu paresseux, et l’enseignant doit aider à vaincre cette paresse pour ensuite guider les élèves vers un chemin plus gratifiant.
Avez-vous quelque chose à ajouter ?
Lorsque vous lisez, votre esprit travaille pour imaginer un monde extraordinaire à partir de signes cabalistiques sur une page. C’est l’interaction entre votre esprit et les mots qui crée un monde unique. C’est pourquoi deux personnes qui ont lu le même livre auront des discussions complexes, car chacun a interprété le monde à sa manière. Pour communiquer, ils doivent d’abord définir leurs cadres de référence, ce qui est différent de la communication entre deux personnes qui ont regardé le même film.
La lecture est essentielle, et je suis un fervent défenseur de la lecture. Vous ne pouvez pas être un écrivain de qualité sans une grande expérience de lecture. Mozart a été poussé à être excellent par son père Leopold, qui était très exigeant. Cela ne s’est pas produit du jour au lendemain, et c’est un principe qui s’applique à tous les domaines. Aujourd’hui, dans la postmodernité, on assiste à une déconstruction totale. Certaines personnes prétendent que la construction en elle-même est mauvaise, mais cela ne signifie pas que nous devrions déconstruire pour reconstruire différemment. La déconstruction est un objectif en soi, visant à garantir une totale liberté de l’individu. Il s’agit d’un changement de paradigme que je n’aurais jamais cru possible il y a quatre ans. Faisons attention à cela.
Je crois en l’humanité et en son désir d’explorer et de s’épanouir. Notre civilisation a accompli des choses extraordinaires, et nous devons les préserver. Nous avons encore de vastes domaines d’exploration, en particulier dans la compréhension de l’être humain. Éduquons correctement dès le début pour éviter de devoir apporter des corrections par la suite, comme nous le voyons aujourd’hui.
Pour conclure, n’utilisons jamais les êtres humains comme un moyen, mais toujours comme une fin en soi et continuons à chercher, à explorer et à préserver notre civilisation.
⚠ Les points de vue exprimés dans l’article ne sont pas nécessairement partagés par les (autres) auteurs et contributeurs du site Nouveau Monde.