20/09/2021 (2021-09-20)
[Source : Le Salon Beige]
De Pierre-Antoine Pontoizeau, consultant, pour le Salon beige:
Pfizer a été auditionné le 17 septembre par la FDA (Food and Drug Administration, administration américaine des denrées alimentaires et des médicaments). Rappelons que la thérapie génique-vaccin a été validée très récemment le 23 août 2021.
J’ai lu le document de référence de Pfizer intitulé : BNT162b2 [COMIRNATY (COVID-19 Vaccine, mRNA)] Evaluation of a Booster Dose (Third Dose) VACCINES AND RELATED BIOLOGICAL PRODUCTS ADVISORY COMMITTEE BRIEFING DOCUMENT
Rappel de la situation
Rappelons au lecteur que cette thérapie nous a été présentée comme un vaccin devant répondre aux trois propriétés de tous les vaccins disponibles : innocuité, protection, durée. Pfizer avait surtout insisté sur la qualité de la protection avec le fameux 95 %, et rien annoncé sur la durée. L’expérience a duré moins de 2 mois ! Il avait communiqué quelques informations optimistes sur l’innocuité.
Rappelons qu’avec si peu d’informations disponibles, le dictionnaire Vidal du médicament note dans son édition de juillet 2021 : « Si ces résultats sont globalement encourageants, de nombreux questions persistent, tant sur la durée de l’immunité conférée que sur la protection des personnes les plus à risque de formes sévères, l’impact sur la transmission du virus par les personnes vaccinées, ou la toxicité à long terme. » [la coquille de “nombreux” est dans le texte du dictionnaire]
Pfizer admet la faible protection dans la durée
Que nous dit ce document utilisé lors de cette audition ? Essentiellement quatre enseignements :
- « La protection contre l’infection à Covid-19 diminue environ 6 à 8 mois après la deuxième dose » (p.6). Ces nouveaux vaccins-thérapies géniques trahissent cette propriété et l’engagement moral des États et des patients. Ils avaient tous à l’esprit une protection durable. Pfizer reconnaît donc ce 17 septembre 2021 que son produit ne protège que temporairement. Il en induit donc un marché renouvelable de la vaccination entraînant des dépenses de santé considérables et inaccessibles pour de très nombreux pays. Le lecteur aura noté le mensonge par omission de la première publicité, pour ne pas dire la propagande du laboratoire.
Pfizer précise : « l’efficacité du vaccin diminue avec le temps depuis la vaccination complète, quel que soit le variant. »
Pfizer confirme cela par l’écart à une date de référence pour montrer que plus les personnes ont été vaccinées tôt, plus la probabilité de contracter de nouveau la maladie était élevée : « Le temps moyen entre la dose 2 de BNT162b2 et le 1er juillet 2021 était d’environ 5 mois pour le groupe croisé et 10 mois pour le groupe initial. Les résultats ont montré que l’incidence des cas de percée était plus élevés chez les personnes qui ont reçu la dose 2 au moins 8 mois avant le 1 juillet par rapport à ceux qui ont reçu la dose 2 moins de 4 mois avant le 1er juillet 2021, confirmant la baisse de l’efficacité du vaccin dans le temps. »
La promotion douteuse de la 3e dose
- Pfizer promeut évidemment le principe d’une troisième dose applicable à des centaines de millions de personnes. Le laboratoire fonde sa recommandation sur l’étude suivante dont le lecteur appréciera le sérieux au regard du nombre déjà : « 23 participants âgés de 24 à 75 ans démontrent qu’une dose de rappel (troisième) de 30 μg BNT162b2 administrée environ 6 mois après la deuxième vaccination de BNT162b2 avait un profil d’innocuité acceptable et induisait des réponses immunitaires contre le type sauvage (souche de référence), ainsi que contre le Beta et le variant delta, préoccupant. ». Que veut dire une innocuité acceptable ? Que veut dire une réponse immunitaire sans précision ? Le marketing reprendrait-il le dessus ? Le discours est lénifiant, non argumenté et les termes antiscientifiques. L’acceptabilité est un terme juridique, contractuel, moral aussi. Cela signifie en creux qu’il y a des problèmes – lesquels, dans quelle proportion ?
Continuons : « La phase 3 de la sous-étude menée chez 306 participants de 18 à 55 ans, a montré que le vaccin était aussi bien toléré que la deuxième dose primaire et a provoqué des réactions immunitaires (titres neutralisants de 50 % du SRAS-CoV-2) contre le type sauvage, 1 mois après la troisième dose non inférieures aux réponses immunitaires observées ». Pfizer se fonde là encore sur une étude ridicule en nombre pour attester d’un effet mesuré à un mois. Il ne préjuge pas de nouveau de la protection future. Deux remarques. Peut-on fonder des opérations sur des centaines de millions de personnes avec un échantillon aussi faible ? Est-ce bien représentatif ? Est-ce suffisant ? Ensuite, le laboratoire ne s’engage pas au-delà d’une réponse à un mois pour justifier l’injection de la 3e dose. Qu’en est-il à 6 mois ? Même stratégie qu’au départ. Frauduleux tout simplement. La décision de la 3e dose se prend sans recul à 6 ou 8 mois de nouveau. Dans 7 mois, nous redirons la même chose pour acter une 4e dose ? Rien ne vient étayer que cette 3e dose résout le problème initial de la protection durable.
Pfizer induit tacitement une vaccination annuelle, voire semestrielle. Ce n’est plus de la vaccination, c’est un traitement permanent pour protéger les populations d’une maladie à la létalité extrêmement faible. Le coût d’une telle opération récurrente sur 10 ans pour quelques milliards d’habitants s’élèvent cette fois à quelques centaines de milliards de dollars. N’y a-t-il pas mieux à faire en matière de santé publique pour une maladie qui a tué en 18 mois 4 millions de personnes ? Pour les 60 millions de décès par an, avec des causes de mortalité qui mériteraient des fonds, ces milliards seraient sans doute infiniment plus utiles. Folie pure sur le plan du ratio investissement/enjeu de protection des personnes.
L’éthique du cobaye confirmée sans vergogne
- L’expérience sans protocole. « Enfin, les données d’un programme de vaccination de rappel (troisième dose) récemment lancé dans l’ensemblede la population éligible d’Israël indique que, face à la baisse de l’immunité et dans la période où le delta est la variante dominante, une dose de rappel de BNT162b2 a une réactogénicité au profil similaire à celui observé après réception de la deuxième dose de la série primaire élevant les niveaux de protection contre la Covid-19 (c.-à-d. retour à une protection d’environ 95 %) ». Pfizer n’est plus l’organisateur des phases 2 et 3 avec constitution des échantillons, mesures des effets et analyse complète. Pfizer assume que l’expérience de la 3e dose se fait dans le cadre d’un programme assumé par un État. Sa population sert donc bien de matériel d’expérimentation. C’est inédit, éthiquement très contestable, et scientifiquement très limité. En effet, nous parlons d’une population dans un pays sans aucun regard sur d’autres populations. Trois critiques a minima : une extrapolation hasardeuse, une mesure à très courte durée, une assertion sur la protection fidèle à la promesse marketing. Étonnant que la 3e dose n’obtienne pas mieux par exemple.
L’impasse sur la question de l’innocuité
- Concernant l’innocuité, Pfizer présente un tableau intitulé : Participants signalant des événements systémiques, selon la gravité maximale, dans les 7 jours suivant la dose de rappel – Phase 3 – BNT162b2-Sujets expérimentés qui ont reçu une dose de rappel de BNT162b2 (30 ug)(cf. page 39) Alors que les résultats de pharmacovigilance mentionnent des décès post-vaccinaux à quelques heures ou quelques jours sur des publics réputés en bonne santé, rien ne vient documenter, expliquer ou rassurer. Rien concernant les autopsies pratiquées dans quelques pays, embarrassantes dans leurs conclusions, ni même des recommandations : contre-indications, interactions médicamenteuses, etc.
Pfizer explique que sa thérapie protège bien, puis peu et pas très longtemps après avoir vendu à la terre entière une thérapie prétendument sûre à 95 % pour une durée indéfinie. Créant la confusion de vocabulaire en prétendant être un vaccin bien plus qu’un médicament, il a entretenu sciemment l’illusion d’une longue protection. C’est ce que tout le monde a compris. Est-ce une omission en vue d’une tromperie ? Nous le saurons dans les jours qui vont suivre cette audition qui piège la FDA depuis sa reconnaissance de la thérapie comme vaccin, tordant le cou à la qualité même de la protection vaccinale.
Un modèle économie amoral au regard du risque couvert
Pfizer facture quelques dizaines de dollars la vaccination. Si nous étions sûr de son caractère définitif, les États pouvaient consentir un investissement une bonne fois pour toute. Or, l’audition de ce jour aboutit au constat incroyable que la thérapie de Pfizer engendre un investissement annuel ou semestriel. Pour les USA, à 20$ le vaccin multiplié par 300 millions de personnes vaccinées au minimum, ce serait chaque année 6 milliards de dollars. Pour deux milliards d’habitants pour lesquels le procédé serait retenu par exemple, nous parlons de 40 milliards de dollars par an. Et ce, pour une protection efficace quelques mois et une baisse assez rapide aujourd’hui admise par le laboratoire.
La FDA et l’Union européenne peuvent-elles continuer à dilapider de telles sommes d’argent ? C’est le sens même des propositions de l’Union européenne affirmant promouvoir un éventail de thérapeutiques auprès des malades lors du diagnostic, aux premiers symptômes : cibler, soigner, dépenser efficacement. D’autant que d’autres maladies bien plus mortifères manquent de ressources pour soigner les populations. L’alternative tout à la fois médicale et économique pourrait porter un coup fatal à Pfizer face à un modèle injustifiable.
Un risque sanitaire toujours non évalué dans la durée
Reste la dimension des risques liés à l’accumulation des doses dans l’organisme. Rien sur cette question. C’est la grande question de la toxicité dans la durée. La FDA et l’Union européenne peuvent-elle faire courir un risque totalement inconnu à des populations en centaines de millions de patients ? Le risque sanitaire est réel, l’imprudence est manifeste. Pfizer ne sait rien de l’effet cumulatif de sa thérapie sur le système immunitaire. Il ne sait rien sur la question éthiquement essentielle de la relation ARN/ADN par addition des injections ? L’ont-ils fait sur des animaux, ne serait-ce que pour vérifier ? Ce document ne donne pas d’assurance. C’est irresponsable et dangereux. On ne fait pas de la science avec des théories et des affirmations mais avec des faits d’expérience.
Le risque politique deviendrait rapidement insupportable. Si d’aventure des injections obligatoires et à répétition avaient des effets sur des parts, même infime de la population, ce serait explosif. Rappelons que 1 % de cas graves pour 100 millions de patients, ce serait 1 million de cas graves. Est-ce un risque acceptable ? Je ne crois pas. Il est urgent de tourner la page du délire « vaccinal » au profit de thérapies, comme l’Union européenne l’annonce depuis juin 2021.
⚠ Les points de vue exprimés dans l’article ne sont pas nécessairement partagés par les (autres) auteurs et contributeurs du site Nouveau Monde.