Les boomers et l’euro numérique

27/12/2023 (2023-12-27)

Par André

… dimanche matin, je vais acheter des huîtres pour ma femme. À sept heures, les Boomers font déjà la queue dans mon quartier résidentiel paisible de retraités. À huit heures, le camion se pointe. C’est la file d’attente infernale, il n’y a qu’un lecteur de carte bancaire et les deux vendeurs (l’un pour les bourriches précommandées par les retraités, l’autre, pour les ventes au détail) doivent attendre que chaque client s’acquitte de son paiement numérique. J’arrive enfin à accéder au producteur, un gilet jaune de la première heure, avec mes espèces en main. À côté de moi, une retraitée pimpante de 75 ans, ancienne soixante-huitarde paye sans contact… J’ai peur depuis. Mon quartier, envahi de ces décérébrés par 80 ans de facilité post guerre viendront s’agglutiner derrière mes fenêtres à la première crise sévère que les nonagénaires génocidaires, comme vous dites si bien, ne manqueront pas de provoquer pour les exterminer.

Cela fait des années que je vous suis, sur votre formidable blog. Toutefois, en lisant ce matin votre dernier post, je fais le lien avec le film que j’ai vu hier soir, découvert par hasard dans une boutique de déstockage : Happy Days, de Robert Zemeckis en 1978 avec Nancy Allen, entre autres. J’aime bien Zemeckis, il décrit bien la transition du monde actuel, et puis, on sent derrière l’influence du producteur exécutif, le sulfureux Spielberg, qui fait passer son message subliminal : hommes blancs wasp, acceptez le changement, il est inéluctable…

Le film parle de la première émission de télé des Beatles à New York, chez CBS, et des trois copines groupies un peu neuneus qui essaient de décrocher des places pour y assister. Il y a bien sûr la quatrième copine intello, une rebelle qui préfère Dylan et Baez (c’est la fille du disquaire, qui la tance, car, dit-il : « Dylan et Baez ne vendent rien comme disques »), et le Fonzy de service hétéro dominant, frustré de ne plus pouvoir draguer les filles (toutes folles de Paul ou Ringo et de leur coupe au bol) qui trouve que ces Anglais sont des « pédales efféminées, comme, tous les mâles anglais au demeurant ».

Changement de paradigme à tous les étages. Les écoliers garçons refusent de se faire couper les cheveux, au grand dam de leur père qui veut une coupe à la tondeuse « comme dans la marine », pour leurs fils, en échange de pouvoir aller voir le show des bébêtes british (les digues cèdent, malgré tout…), une des groupies a loupé la messe pour assister à la nouvelle religion, la troisième veut faire des photos des quatre garçons par opportunisme, pour lancer sa carrière de journaliste, et la dernière, fiancée, est traînée de force alors qu’elle voulait enterrer ce soir-là sa vie de jeune fille avec ses amies. C’est d’ailleurs celle qui vivra la rencontre la plus torride sexuellement, tandis qu’une autre assistera depuis un placard à la rencontre perverse d’un vieux blanc avec une étudiante call-girl (déjà !).

Après mille péripéties que je ne dévoilerai pas, Spielberg pose ses grosses papattes sur notre volonté anticonformiste : vous ne pouvez échapper à la tentation, au progrès woke (déjà), même le ciel s’oppose au sabotage de l’antenne de CBS lors de la retransmission, alors n’imaginez pas que vous, peuple conservateur et avec les pieds sur terre, vous pouvez échapper à Baal, au modernisme pardon.


Sans transition, dimanche matin, je vais acheter des huîtres pour ma femme. À sept heures, les Boomers font déjà la queue dans mon quartier résidentiel paisible de retraités. À huit heures, le camion se pointe. C’est la file d’attente infernale, il n’y a qu’un lecteur de carte bancaire et les deux vendeurs (l’un pour les bourriches pré commandées par les retraités, l’autre, pour les ventes au détail) doivent attendre que chaque client s’acquitte de son paiement numérique. J’arrive enfin à accéder au producteur, un gilet jaune de la première heure, avec mes espèces en main. À côté de moi, une retraitée pimpante de 75 ans, ancienne soixante-huitarde paye sans contact.

Je déclare au producteur : « je suis sidéré de découvrir que tous les retraités paient par carte et en plus sans contact ». Toujours aussi idiot — je ne peux pas m’empêcher d’être pédagogue, même en présence de veaux —, je me mets au devoir d’expliquer à la retraitée béate devant son plastique qui ping ! sur le lecteur de CB, qu’avec l’arrivée des monnaies numériques de banque centrale, le non usage des espèces va précipiter notre — son — esclavage (je n’ose par rajouter à cette quadruple ou quintuple dosée, probablement comme toutes la queue septuagénaire, notre mise à mort sociale et physique ainsi que celle de son âme, déjà largement moribonde). Devant ses yeux encore orgasmiques, je m’intime l’ordre de me taire.

Inutile.

L’ostréiculteur, acquiesce en silence, c’est sa clientèle, il ne va pas se suicider commercialement. Et la Boomer de conclure en rangeant son bout de plastique : « oui, mais c’est tellement pratique ! ». « Comme un gode », ai-je envie de lui rétorquer, avant de prendre ma douzaine sous le regard navré du vendeur et de fuir ces zombies en courant.
J’ai peur depuis. Mon quartier, envahi de ces décérébrés par 80 ans de facilité post guerre viendront s’agglutiner derrière mes fenêtres à la première crise sévère que les nonagénaires génocidaires, comme vous dites si bien, ne manqueront pas de provoquer pour les exterminer. Pour mendier un conseil, une idée, un espoir de solution à leur malheur impromptu qui leur tombera dessus comme le filet du chasseur, BFM étant en panne, tout comme leur bout de plastique orgasmique et leur cerveau à l’encéphalogramme plat.

Oui, je dois fuir de là. Ce monde est parti en vrille depuis longtemps. Je dois retrouver la campagne profonde et lointaine, là où les vieux paysans savent encore survivre sans électricité et avec trois bouts de chandelles.

Merci Nicolas, pour tous vos rappels littéraires.

Cette prose est un témoignage parmi tant d’autres de vos lecteurs. Ce monde est foutu. Et nous sommes tous, à des niveaux différents bien sûr, mais tous ne nous leurrons pas, les artisans de son déclin et de sa chute finale sous le courroux divin, par manque de charité, active ou par omission.

Comme à Sodome…

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⚠ Les points de vue exprimés dans l’article ne sont pas nécessairement partagés par les (autres) auteurs et contributeurs du site Nouveau Monde.

(3 commentaires)

  1. Ce genre d’articles m’insupporte. Les jeunes cons d’aujourd’hui, portables de misérables esclaves en main, vaccinés, pucés, trouvent toujours chez l’autre la raison de leur propre déchéance. Cela fait au moins 30 ans que je demande aux gens de couper la chaine de leur boulet mais leur confort et leur soif de conformisme passent avant tout le reste. Regardez vous aujourd’hui refuser le ticket de caisse parce que « c’est mieux pour la planète ». Tas de loosers incultes qui ont gobé l’hameçon d’Al Gore et de la Thonbeurk à couettes. Rebelles égocentriques de comptoir très forts pour donner des conseils. Vous serez tellement bien dans vos smart villes 15 mn. Ca fera moins de cons à supporter près de mon potager.

  2. Les gens ne comprennent pas que l’outil reste un outil et c’est ce que l’on en fait qui le rend bon ou mauvais.

    Les gens comme l’auteur de l’article (aussi bien le courrier des lecteurs que l’article en lui même) hurlent à tout vent que l’on va tous crever dans les chaînes des mondialistes. ce n’est pas mieux que le wef avec le covid. vous pensez que les monnaies numériques vont nous enchaîner et qu’il faut revenir au billet avec tout ce que cela implique ?

    Vous savez ce qui a fait l’essor des banques ? ce n’est pas la facilité (parce que c’est plus compliqué qu’un tas de billet dans une armoire) c’est la sécurité : personne ne peut vous torturer pour prendre l’argent caché dans votre armoire. vous voulez revenir à cela ?

    L’avantage avec le « numérique » est qu’il n’y a pas besoin de trop de matériel pour devenir une « banque » : un simple cahier et/ou logiciel. le soucis est alors la confiance. il faut avoir confiance dans la personne qui detiend la « banque » (et donc notre argent). Mais maintenant la banque peut décider de « geler » votre compte (billet au distributeur ou carte bancaire).

    Le genre d’article psycho-peur me hérisse parce que c’est créer chez des gens (l’auteur de la lettre en est une preuve éclatante) des bouffées délirantes qui déstructurent la société et les individus autour des délirants… pour rien, que du mal et pas de bien.

    Regardez avec le covid, il y a très très peu de 6 ou 7 dosés (cela reste un fantasme paranoïaque du mec en plein délire) parce que plus personne ne va se faire injecter (on le fait de force aux vieux dans les ehpad qui ne peuvent pas dire non, mais les responsables sont les enfants qui les mettent là), malgré les incessants appels des « zexperts ». TOUT ce qui est contraire à un vivre ensemble plus ou moin serein ne marche pas très longtemps. même la folie nazi n’a fonctionné en population générale que moins de 10 ans (36-45), le covid à fonctionné moins de 3 ans, l’ucraigne, moins de 3 ans.

    Alors je sais que pour vendre des livres, il faut créer des pathologies mentales chez des gens qui vont se conforter dans leur pathologie avec des livres bien choisis enb ayant, en plus, l’impression d’être moins cons que les autres ce qui crée un petit complexe de supériorité qui aliment en retour la bouffée délirante.

  3. Je dis simple :

    Nanopuce ingérée / implantée, fonctionnement autonome sous la tension de 70 n Volt à 90 nV (nanovolts) tension elle même produite par le corps humain = internet embarqué, cloud, et crypto monnaie étatiques.

    Elon et autres, Rs, 5G+++, controle total, même plus besoin de smartphone mais quand même, l’abonnement est toujours facturé « comme avant » en foncton du score social.

    Le bonheur….des sans rien.
    Dans cinq max, tout est prêt.

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