L’emprise criminelle de la Secte au visage d’ange

09/10/2022 (2022-10-09)

Par Lucien SA Oulahbib

Qu’il s’agisse, en France, de la « pénurie » d’énergie que l’on prétend combattre à coup de sobres cols roulés (très utiles en effet pour faire fonctionner fours et turbines) de la réorganisation autoritaire de la PJ (donc subordonnée au Préfet à Paris) plus loin des sabordages de gazoducs, d’incendies incongrus de dépôts alimentaires, de voitures piégées diverses, de meurtres sur ordonnance, de maquillages criminels outranciers pour diaboliser l’ennemi, tous ces méfaits ont une seule signature celle de la Secte SHA.

Elle est bien pis qu’une Caste, une Oligarchie, qui, somme toute, réunit en priorité l’entre-soi vulgaire d’arrivistes cultureux et de nouveaux riches première marche, (pied de) grues du monde des Crésus du jour. Là, avec la Secte il ne s’agit pas seulement de recruter des affairistes et des malfrats déguisés en semi-mondains et autres Mata Hari de luxe, mais d’idéologues fanatiques et de Mengele frénétiques forgés en vue de formater mentalement ET physiquement êtres humains et animaux domestiques désormais sommés de réguler leur pet sous peine de disparition : après les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande. Une caste adoube et coopte d’abord. Une Secte agrège tout ce qui vient à elle puis ensuite égrène, en ce sens elle est effectivement platonicienne, mais seulement méthodologiquement (sa connaissance du lien entre le Vrai et le Bien lui est par exemple inaccessible, d’où sa faille…).

C’est là la toute-puissance de la Secte que d’avoir démocratisé son agrégation. Elle a ainsi absorbé les méthodes religieuses classiques agrémentées des amendements léninistes staliniens et nazis : endoctriner toutes sortes de tueurs et tueuses au visage d’ange de telle façon qu’ils aient, eux-mêmes, l’impression de faire le Bien, à l’instar de la Secte des Assassins.

Il y a d’ailleurs bien plus qu’une analogie, mais d’un lien de plus en plus substantiel entre leurs démences qui s’appuient sur une vision fantasmagorique (quoique balisée en chiffres façon nouvelle numérologie et magnétisme ensorceleur) qu’il s’agit de réaliser sine die : recréer ainsi une sorte de monde surréel et pyramidal dans lequel le sommet babelien devient invisible tant il est masqué par toutes sortes de nuées électroniques, nappées de nymphes et de mignons avides de belles places et retraites au fond de baise-en-ville et de nids d’aigles hors du temps, et dont les Maîtres (du Monde Connu) cherchent désormais l’impunité totale ; d’où, trivialement, la départementalisation de la PJ en France, la destruction des gouvernements mondiaux la fusion des États profonds, au profit d’une poignée de Princes nichés dans leur Principauté masquée (répertoriée sur aucune carte géographique officielle) et opérant de façon ésotérique fusionnelle et mystique au sein de Commissions publiques non élues et de Firmes privées tentaculaires.

Certes, les débats sur la dérive oligarchique des feues démocraties ne sont pas si inintéressants, mais rappellent seulement, quoique de manière toujours stimulante et rafraîchissante, les propos des Anciens, qu’il s’agisse d’Aristote, Machiavel, Locke, Montesquieu, rappelant en effet qu’un trop grand déséquilibre entre puissants et populations médianes entraîne nécessairement des troubles et des révoltes. Sauf qu’il ne s’agit pas de cela ici, mais plutôt du croisement quasi mendélien de divers courants de pensée (dont certains se croient encore « incorrects ») qui se solidifient par un surcroît égotiste de scientisme et d’hygiénisme ignare (ils n’ont rien apporté par ailleurs de tangible pour l’Art et la Connaissance). Et ils viennent maintenant servir, parfois en fin de carrière, de marchepieds, voire d’élévateurs aux affairistes globalisés de la Secte issus, eux, de longues lignées de puissants et qui, aujourd’hui, dans un monde de plus en plus tourné vers l’industrialisation de l’interaction, ont besoin de se les agréger afin d’accentuer leur emprise à l’intérieur même de l’intimité, effaçant toutes les frontières, et se servant pour ce faire, comble de l’absurde, de ceux-là mêmes qui prétendent les critiquer : en fait, les fonder plus solidement encore.

D’où ces puissantes sagas entremêlant maintenant depuis plusieurs siècles entrepreneurs et commerçants diplomates et officines secrètes interétatiques, fondations, laboratoires, fonds financiers divers, instances publiques et internationales, jusqu’aux ONG aujourd’hui, alors qu’autrefois celles-ci étaient plutôt le bâton des humbles, aujourd’hui celui de maréchaux et maréchales en herbe avides de faire dynastie au sein non plus de l’Empire, mais de la Secte qui, à la différence de celui-ci, est partout et nulle part alors que l’Empire avait un centre et une tête. Aujourd’hui la Secte est une Hydre dont il ne sert à rien de couper une tête puisqu’il en repousse trois.

De plus, leur démence ne se voit pas, pas plus que celles de Petiot ou de Landru : on tue comme on cuisine (comme on « coupe des têtes de chou », disait Hegel à propos des tueurs de la Terreur) et l’on passe à TV matin sans se presser entre le croissant sans beurre et la pub trans intersectorielle. Démultiplié ensuite par influenceurs interposés. Et menaces jouissives de se faire massacrer socialement si l’on moufte ou du moins si l’on en a la possibilité tant la hiérarchisation dans la reconnaissance et la légitimation d’une Parole, surtout radicale, s’avère être d’une difficulté sans pareille. C’est d’ailleurs là la force de la Secte : pouvoir utiliser cette complexité ainsi que la fragmentation et l’émiettement des audiences pour triompher — pas vu pas pris, même la main dans le sac. Ou la culotte.

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