21/05/2019 (2019-05-21)
[Source : SOTT]
Le trésor transcendantal de la vérité, de la beauté et de la bienveillance s’estompe face au matérialisme et au postmodernisme
Auteur : Ann Gauger
Evolution News
mer., 02 jan. 2019 16:16 UTC
Si vous voulez développer un esprit de gratitude, j’aimerais vous suggérer de passer du temps à méditer sur la vérité, la beauté et la bonté. Chacune représente pour nous des dons, des choses qui rendent la vie possible, intelligible et digne d’être vécue. Ce sont des qualités si essentielles que nous les appelons transcendantales. Elles transcendent nos savoirs de tous les jours et indiquent une source qui est au moins capable de vérité, de beauté et de bonté.
Pourquoi les valorisons-nous ?
- Elles sont les fondations sur lesquelles une vie digne d’être vécue est construite.
- Elles permettent la découverte, la création et la solidarité.
- Ce ne sont pas des chimères.
- Elles sont transformatrices.
- Ce sont des indicateurs que le monde est riche, intentionnel et plein de sens.
- Elles sont le produit d’un concepteur qui connaît la vérité, la beauté et la bonté.
La vérité, la beauté et la bienveillance sont des concepts abstraits qui correspondent néanmoins à nos désirs les plus profonds. Il est peu probable qu’ils aient évolué selon un processus néo-darwinien. Plutôt, du néo-darwinisme, je m’attendrais à une absence de beauté ou à un déni de la beauté – une incapacité à l’apprécier. Il en va de même pour la vérité. Qu’en est-il de la bonté ? Si l’altruisme et la générosité sont considérés comme des signes de bonté, devrions-nous nous attendre à de la bienveillance dans le monde naturel ? Gardons cette idée en tête, pour y revenir plus tard.
La beauté
Dans notre société actuelle, l’idée de valeurs transcendantes semble irréelle. On nous dit que tout est subjectif – il n’y a pas de norme précise pour la beauté. Tout est conditionnel – mon point de vue par rapport au vôtre. Les expositions dans les musées d’art ressemblent maintenant au contenu de mon placard empilé sur le sol, ou d’un stationnement abandonné, ou quelque chose d’épouvantable comme un crucifix plongé dans l’urine.
Que s’est-il passé ? Avons-nous oublié ce qu’est la beauté ? En rejetant le passé de « l’hégémonie culturelle oppressive du mâle blanc » de l’Occident chrétien, nous avons abandonné beaucoup de belles choses. Je n’ai aucun problème à inclure de belles choses d’autres civilisations ou peuples – ne rejetez donc pas les trésors de millénaires de notre culture.
Le David de Michel-Ange est un parfait exemple de cette beauté. Plus grand que nature, debout dans une position détendue, il semble respirer. Bien que fait de marbre, sa peau brille. Il est la beauté physique incarnée.
Un autre exemple de beauté est la peinture classique de Vermeer, La Jeune Fille à la Perle. La fille regarde par-dessus son épaule, la tête enveloppée dans un foulard bleu et or. Ses yeux se concentrent sur nous, comme s’ils attendaient quelque chose, et une seule perle pend de l’oreille que nous pouvons voir.
Une forme de beauté plus fonctionnelle apparait dans l’architecture. Ainsi, par exemple, les cathédrales gothiques attirent le regard vers le haut à la rencontre de la lumière, les palais baroques communiquent une exubérance extravagante, et les avenues majestueuses de Paris montrent la fierté d’une nation. En Amérique, comparez une église blanche à hauts remparts entourée de maisons à ossature blanche en Nouvelle-Angleterre avec les humbles murs de terre en pisé et les voûtes basses d’une mission de Californie, ou avec des maisons à colonnes blanches dans le sud, avec leurs larges vérandas et leurs plafonds hauts. Chaque style d’architecture est distinctif et reflète une partie différente de l’expérience américaine.
La vérité
Avons-nous perdu de vue la vérité ? Dans notre monde moderne, tout est subjectif ; il n’y a pas de sens de valeurs absolues, du bien ou du mal, du vrai ou du faux ; et la vie est un tourbillon de demandes personnelles et de dénégation des droits des autres. La liberté civile devient l’émeute incivique. Tout ce qu’une personne désire, même si c’est loin d’être raisonnable, devient son droit. La liberté devient un droit. Un choix moral de préserver la vie devient un crime. On a de fausses nouvelles partout. Personne ne sait qui croire, et la débauche vieille de plusieurs dizaines d’années de gens qui vivent dans le mensonge détruit la confiance.
La vérité est à l’épreuve depuis longtemps.
Nous ne pouvons pas avoir de confiance sans vérité. C’est la base d’une société civile. La vérité doit être dite et entendue si l’on veut qu’une communauté continue à travailler et à être honnête, et si l’on veut répondre aux besoins des gens. Les familles ont aussi besoin de la vérité tempérée par l’amour pour fonctionner. Les enseignants doivent fonder leurs leçons sur la vérité, et les affaires et la politique doivent être menées à la lumière de celle-ci.
Sans vérité, nous entrons dans un monde de déraison et de non-sens. La vérité, la vérité objective, sous-tend l’ensemble des mathématiques et des sciences. La logique est une exigence absolue pour en faire, et la base de toute logique est la vérité. Considérez ce qui suit :
- Si une affirmation est vraie, alors c’est vrai. Une chose est elle-même. Ce n’est pas autre chose.
- Les énoncés contradictoires ne peuvent pas être vrais dans le même sens en même temps. Il ne peut pas être vrai qu’un chat est noir et pas noir en même temps.
- Une déclaration est soit vraie, soit fausse. Ce n’est pas quelque chose au milieu. Il n’y a pas de demi-vérités. Soit il pleut, soit il ne pleut pas.
Connues respectivement comme le principe d’identité, le principe de la non-contradiction et le principe du tiers exclu, ces trois principes forment la base de la logique classique. Avez-vous remarqué l’utilisation répétée du mot « vrai » ?
Le philosophe et apologiste chrétien J. P. Moreland a ceci à dire sur les principes de la logique :
« Ces lois fondamentales sont de véritables principes régissant la réalité et la pensée et sont assumées par les Écritures. Certains prétendent que ce sont des constructions occidentales arbitraires, mais c’est faux. Les lois fondamentales de la logique régissent toute réalité et toute pensée et sont connues pour être vraies pour au moins deux raisons : (1) Elles sont intuitivement claires et évidentes. Une fois que l’on comprend un principe fondamental de la logique, on peut voir que c’est vrai. (2) Ceux qui les nient utilisent ces principes dans leur réfutation, démontrant que ces lois sont inévitables et que c’est se réfuter soi-même que de les nier. »
Les préjugés sont une forme de contre-vérité. Lorsque des individus ou des groupes se voient refuser l’accès à des ressources, des opportunités ou la possibilité de participer en fonction de ce qu’ils sont ou de leurs opinions, ils subissent une discrimination injuste.
Y a-t-il eu une époque où la vérité était la norme ? Pas depuis le Jardin d’Éden, je suppose.
La bienveillance
La beauté et la vérité sont essentielles, mais aussi la bonté, notre dernière valeur transcendantale. Il est possible d’imaginer un endroit où la vérité est toujours dite scrupuleusement, mais où la bonté, la compassion et la tendresse n’existent pas. Ce serait un lieu terrible à vivre.
La bienveillance est peut-être la valeur transcendantale la plus difficile à définir. Elle peut être considérée comme excellente, bienfaisante, bénéfique, utile et désintéressée. Cette description est pertinente :
« [La bonté] conduit à une vie caractérisée par des actes motivés par la droiture et le désir de faire le bien. . . . Le mot grec traduit par » bonté », agathosune, signifie « droiture du cœur et de la vie ». Agathosune est la bonté pour le bien des autres, et non la bonté simplement pour être vertueux. »
Il est difficile de trouver des exemples non mélangés de bienveillance. On l’associe généralement à des saints, comme Mère Teresa, ou à des héros, comme Florence Nightingale. Les personnes qui mettent leur vie en danger pour s’occuper des victimes de la peste ou qui mènent une vie simple afin d’avoir plus à donner aux pauvres peuvent aussi être qualifiées de bonnes. Les personnes qui s’occupent des malades, des orphelins, des veuves, des prisonniers et des sans-abri manifestent cette valeur transcendantale de bonté. Mais il en va de même pour une mère qui prend soin de ses enfants avec amour, ou pour un père qui se dévoue pour sa famille.
La question de l’altruisme
Alors maintenant, pour faire face à la question de l’évolution : Avons-nous fait évoluer notre appréciation de la bonté, de la vérité et de la beauté ? Les évolutionnistes avaient l’habitude de penser qu’en se sacrifiant pour ses proches parents, une personne pouvait assurer la survie des gènes qu’elle partageait avec ses proches. Mais en 2010, la sélection familiale, comme on appelle cette théorie, a été abandonnée comme modèle par son auteur, E.O. Wilson. La théorie du remplacement, la sélection collective, n’a pas fait mieux. Au lieu de cela, on soutient maintenant que la sélection naturelle standard et une génétique démographique rigoureuse pourraient être en mesure de faire le travail.
Les caractéristiques et le comportement des abeilles et d’autres insectes eusociaux peuvent être considérés comme un modèle de l’évolution de la « bonté » chez les créatures plus primitives. Ces insectes ont une vie très sociale. Pourtant, bien que leur « altruisme » a été longuement étudié, aucune piste plausible pour son développement par l’évolution n’a été démontrée. Les points d’achoppement sont le nombre de mutations nécessaires pour chaque nouveau caractère altruiste et le temps nécessaire pour que les insectes acquièrent ces caractères et les répandent dans la population.
La question de l’altruisme chez les êtres humains a également été étudiée sous l’angle de l’évolution. La description la plus approfondie que j’ai trouvée s’est en fait concentrée sur un problème à plus petite échelle, l’évolution de la coopération. Les auteurs de l’étude ont catalogué les comportements qui pourraient mener à une coopération, en cherchant à la fois une confirmation expérimentale et théorique. La réciprocité a été identifiée comme une caractéristique clé. On dit : « Tu me grattes le dos, je te gratte le tien. ».
Le problème, c’est que des études comme celle-ci montrent que les humains ont des comportements altruistes, mais pas pourquoi nous le faisons. Même si nous avons des régions neuronales dédiées à ce comportement, cela ne signifie pas que les régions neuronales ou le comportement ont évolué sans ligne directrice.
Quel est le problème avec ces arguments ? Tout d’abord, ils supposent (1) que l’usage des valeurs transcendantales est lié à un ou plusieurs gènes ; (2) que les valeurs de survie ou de reproduction ont une certaine importance par rapport à la reconnaissance des valeurs transcendantales ou dans l’étude de leurs perceptions ; et (3) que c’est au moins suffisamment bénéfique à la survie ou à la reproduction pour transmettre cette aptitude aux générations suivantes en priorité. Plus fondamentalement, ils supposent que la vérité, la beauté et la bonté ne sont pas des choses en soi, mais simplement des signaux qui nous permettent de faire de bons choix évolutionnaires. Compte tenu de ces hypothèses, j’aimerais que quelqu’un chiffre précisément le supplément de valeur pour la survie d’un groupe qu’entraine la capacité de ses membres à reconnaître la vérité, la beauté ou la bienveillance, puis à confronter le résultat à la loterie de la génétique des populations.
Pas de concordance
Le matérialisme scientifique ne peut rivaliser avec la beauté, la vérité ou la bonté. Ces valeurs transcendantales immatérielles donnent un sens à notre vie. J’espère que tous ceux qui lisent ceci ont fait l’expérience de la bienveillance, de la vérité et de la beauté dans leur vie. Si ce n’est pas le cas, recherchez-les en tant que guides de sagesse et en tant que dons qui nous ont été offerts pour aider à rendre la vie digne d’être vécue.
« Ce que vous créez dans la beauté, la bonté et la vérité vit pour toujours. Ne passez pas votre vie à accumuler des objets matériels qui ne deviendront que poussière et cendres. » – Denis Waitley
« La vérité, la beauté et la bonté vont ensemble. Par la vérité, nous sommes mis en contact avec la réalité, que nous trouvons bonne pour nous et belle à voir. Dans notre connaissance, notre amour et notre plaisir, le don de la réalité nous apparait comme quelque chose d’infiniment et inépuisablement précieux et fascinant. » – Thomas Dubay
Traduction : SOTT
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