Le policier aurait dû tirer dans les pneus…

Par Lucien SA Oulahbib


Plus facile à écrire qu’à faire, c’est vrai. Mais en écoutant le procureur et aussi quelques réactions, dont celle du Courrier des Stratèges, force est de constater que pour éviter toute polémique le second policier situé à l’arrière pouvait tirer dans les pneus, mais il y avait le fait qu’en riposte le conducteur pouvait braquer à gauche et écraser le premier policier sur le mur… Dilemme… Qui n’en est plus un hélas…

Et sans doute également dès les premières sommations effacées par la persistance du conducteur à continuer, il aurait été dangereux de tirer dans les pneus lorsque le véhicule roulait, mais à l’arrêt coincé dans l’embouteillage, c’était tout de même possible…

D’où l’idée de revoir les dispositions de riposte (laïque bien sûr…) en cas de refus d’obtempérer…

Mais cela n’empêche pas de trouver abjects les divers opprobres hypocrites provenant de « responsables » qui ne sont même pas capables de comprendre pourquoi ce gamin n’a pas été pris en main dès les premiers rappels à la loi, et, plus généralement pourquoi n’existe-t-il pas des dispositions ludiques permettant à ces jeunes de pouvoir jouer à « fast and furious » dans des espèces de rallyes balisés qui sont hélas uniquement réservés aux bobos marathoniens et autres cyclistes anti-automobiles…

Comprenons-nous bien, dans cette espèce de « fureur de vivre » à la James Dean ou encore le « vivre vite » de Saura, voire le « Scarface » avec Al Pacino, les enjeux dépassent de loin le problème des « territoires perdus » ou « conquis », même les « frérots » en perdent leur latin, non, il s’agit aussi d’un problème de sociologie urbaine qui s’était d’ailleurs déroulé ainsi dans le Bronx à Harlem et à L.A, et qui ne s’est pas seulement résolu par la politique de fermeté du « zéro vitrine brisée », mais aussi par toute une politique de prise en charge à base de réorganisation culturelle également ; ce qui implique d’entamer également ce processus en France à commencer par les MJC, les piscines et gymnases laissés à la bureaucratie municipale et à la gauche ou la droite opportuniste toujours au pouvoir…

IL faudra bien en tout cas réaliser une vraie politique de pacification à la David Galula (20 % de répression 80 % de politique) si l’on veut éviter dans la mesure du possible un bain de sang lorsque la remise en ordre viendra, car elle viendra, mais certainement pas en foutant tout le monde dehors, et surtout pas avec des gens qui n’auront pas de toute façon la légitimité pour le faire, qu’on le regrette ou pas, mais c’est ainsi (n’est pas Blueberry qui veut) : il faut faire monter des gens capables de faire du Galula, pas seulement des aboyeurs.