06/10/2021 (2021-10-06)
[Source : RT en français]
[Photo : © Kenzo Tribouillard Source: Reuters]
[NDLR : Stoltenberg craindrait-il en réalité une nouvelle « guerre chaude » ? Entre un patron sénile et un ennemi menaçant, en fait l’OTAN ne sait plus à quel saint se vouer. Mais le plus intéressant ici, c’est ce qui apparaît en filigrane dans cet article : la crainte d’une dissolution de l’OTAN dans une armée européenne au cas où les choses tourneraient au vinaigre pour les US dans un conflit armé avec les Russes et les Chinois. D’où le rappel que 80 % des dépenses de l’OTAN sont assurées par des pays non membres de l’UE et que toute tentative de créer une structure alternative affaiblirait l’OTAN. Aujourd’hui, il existe quatre corps de défense principale multinationaux dans la région Centre de l’OTAN : un corps germano-danois, un corps germano-néerlandais et deux corps germano-américains. La seule chose que Stoltenberg a donc à proposer aujourd’hui aux 27 est de rester unis. En fait, on voit bien à qui il s’adresse d’abord, au moment où les Allemands sont en train de former un nouveau gouvernement… L’OTAN s’accroche donc désespérément au Titanic américain malgré le risque d’être emporté avec lui dans son naufrage. Au train où vont les choses, tout cela peut-il déboucher sur autre chose que sur le chaos ?]
Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré souhaiter que l’alliance transatlantique «maintienne le contact» avec la Russie. Dans le même temps, il s’est montré critique des pays désireux de renforcer la défense européenne.
Selon l’agence de presse russe RIA Novosti, le secrétaire général de l’alliance transatlantique, a déclaré lors d’une session de questions-réponses organisée le 5 octobre par l’Université de Georgetown à Washington que «les pays de l’OTAN doivent maintenir le contact avec la Russie pour éviter le déclenchement d’une nouvelle guerre froide ou d’une course aux armements».
Il a également affirmé que les relations entre l’OTAN et la Russie sont aujourd’hui «à leur plus bas niveau depuis la guerre froide». Pour Jens Stoltenberg, la politique russe de l’alliance transatlantique consistera à l’avenir en une combinaison de «dissuasion et de dialogue».
Jens Stoltenberg ne croit pas à l’idée d’une armée européenne
Durant la même rencontre, le secrétaire général de l’OTAN s’est montré critique vis-à-vis des pays désireux de renforcer la défense européenne, soulignant que créer des structures «concurrentes» de l’OTAN risquait d’affaiblir et de diviser l’alliance transatlantique. Selon l’AFP, Jens Stoltenberg a déclaré qu’il ne croyait pas «aux efforts pour créer quelque chose en dehors du cadre de l’OTAN, ou pour concurrencer ou dupliquer l’OTAN».
Alors que les 27 chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne se réunissaient le 5 octobre à Ljubljana en Slovénie, Jens Stoltenberg a souhaité souligner que 80% des dépenses de défense de l’OTAN étaient assurées par des pays non membres de l’UE. «C’est bien sûr les Etats-Unis, mais c’est aussi d’autres alliés», a-t-il noté.
Pour le secrétaire général de l’OTAN, «toute tentative d’affaiblir le lien transatlantique en créant des structures alternatives […] va non seulement affaiblir l’OTAN, mais va aussi diviser l’Europe».
Concernant les conséquences de l’accord AUKUS entre les Etats-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni, Jens Stoltenberg a déclaré «comprendre que la France soit déçue» par la rupture par Canberra d’un mégacontrat d’achat de sous-marins français. Il a cependant souhaité que «les alliés de l’OTAN s’accordent sur notre objectif global qui est que nous devons rester unis».
Jens Stoltenberg termine une visite de deux jours à Washington. Il s’est entretenu le 4 octobre avec le président Joe Biden à la Maison-Blanche. La conversation portait sur les mesures visant à «renforcer» l’alliance transatlantique ainsi que la préparation du prochain sommet de l’OTAN qui se tiendra à Madrid l’année prochaine.
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