11/08/2023 (2023-08-11)
Par Iurie Roșca
Confessions d’un optimiste chrétien
19 octobre 2020
L’article ci-dessous a été écrit il y a presque trois ans, mais il me semble qu’il est toujours d’actualité. Je l’ai sélectionné pour mon livre à paraître « La chute du libéralisme à la technocratie. Notes d’un dissident sous le Nouvel Ordre Mondial ».
Aujourd’hui, je n’aborderai pas de front le sujet incendiaire qui dévaste le monde entier depuis le mois de mars de cette année. Ceux d’entre vous qui ont dû comprendre ont déjà saisi les enjeux de cette opération spéciale à l’échelle mondiale, drapée de prétextes médicaux. Et ceux qui ont accepté toute l’histoire de la soi-disant pandémie, je crains qu’ils ne se réveillent jamais de leur léthargie. Je continuerai à me référer aux causes profondes qui ont déterminé l’efficacité de la manipulation et de la prise de contrôle de peuples entiers à l’échelle planétaire. Il s’agit du déracinement, de la rupture avec le milieu naturel, de la déruralisation du monde au profit de l’industrialisme, du productivisme, de la concentration et de la massification des dépossédés et des prolétarisés dans les nouvelles agglomérations urbaines. Toute l’histoire économique des siècles précédents, associée à l’ère moderne, a signifié non seulement la liquidation de la civilisation rurale traditionnelle, mais aussi la suppression de l’indépendance alimentaire, ainsi que de la foi et de tout le système axiologique de ce monde.
Notons au passage que les régimes communistes, comme les régimes libéraux en Occident, ont réussi à inoculer un mépris généralisé pour la condition paysanne et, en même temps, une admiration inconditionnelle pour tout ce qui touche à la ville avec toutes ses prérogatives de civilisation prétendument supérieure. La fuite des villages vers la ville s’est répandue dans le monde entier. C’est ainsi qu’est né le phénomène de la haine de soi, de la négation de sa propre identité sociale, culturelle et religieuse, de l’obsession de l’abandon du passé rural au profit d’un avenir urbain. Sur tous les continents, l’esprit collectif est profondément marqué par la perception du village comme inférieur, arriéré, archaïque et donc détestable par rapport à la ville. La « religion du progrès » et la fascination de la ville nous séduisent irrémédiablement par l’illusion de gravir un échelon social supérieur qui procure une « estime de soi » exagérée et une vie plus facile.
Ainsi, pas à pas, décennie après décennie, de peuples dotés d’une identité propre, nous nous sommes transformés en masses dépersonnalisées. Et une fois rassemblés dans de grandes agglomérations urbaines, nous sommes devenus une masse de manœuvres pour les manipulateurs de l’ombre, pour les maîtres de l’argent, pour ceux qui nous préparent actuellement à une incarcération permanente dans un camp de concentration mondial sous une tyrannie technocratique.
Ces réflexions me sont venues à l’esprit en lisant un livre du philosophe français Jean-Claude Michéa, « La double pensée. Retour sur la question libérale » (2008), qui est une puissante critique de toutes les dérives du libéralisme culturel, politique et économique, c’est-à-dire de l’enveloppe idéologique qui drape le système capitaliste. Le titre est inspiré du terme double-pensée utilisé par George Orwell dans son célèbre roman-antiutopie « 1984 ».
Je n’ai extrait de ce volume que quelques lignes d’une note que j’ai trouvée très appropriée au moment critique que nous vivons. Si nous comprenions toute la dimension apocalyptique des temps actuels et des terribles épreuves qui nous attendent, nous courrions aussi vite que nos jambes nous porteraient, sans regarder en arrière, de ces prisons à ciel ouvert que sont les villes vers les villages d’où nous-mêmes ou nos parents sommes partis. Voici donc la note de ce livre :
« Ce siècle sera celui de la sur-urbanisation totale (au sens de marchandisation totale, informatisation totale, déracinement total…). Les foires et les villes ont été relativement viables, humainement, historiquement, intellectuellement, tant qu’elles dépendaient des villages, de la nature qui les entourait. Mais l’urbanisation à outrance tend à concentrer les populations en les détachant de leurs bases antérieures (alimentaires, biologiques, sociales, historiques, culturelles, spirituelles…) On pourrait aussi parler d’un accaparement généralisé des terres (…). Vous savez que je n’ai pas de recettes magiques, encore moins de programmes précis, mais vous conviendrez qu’il est impératif de chercher et d’explorer quelques pistes (…)
Pour commencer, défendons tout ce qui n’a pas encore été détruit, défiguré, empoisonné, éradiqué… Pensons à une certaine reconquête (qui sera aussi une fantastique aventure) à partir du local, de sa géographie, de son histoire. L’avenir appartient aux villages, et non aux méga-polices, ni aux villages-dortoirs (c’est-à-dire les banlieues où les citadins se retirent à la fin de la journée de travail — ma remarque…). La reconquête, dont le corollaire inévitable passe par la désurbanisation, moins pour récupérer les villes (dont beaucoup ont été belles et émancipatrices) et les villages, que pour réoccuper les espaces et les écosystèmes en ruine »(p.188).
Cette citation est tirée par notre auteur de l’article d’un autre auteur nommé Jean-Pierre Courty.
En conclusion, je vous invite à réfléchir à ce qui suit. La situation au niveau mondial est désastreuse. Tout est sur le point de s’effondrer dans un chaos généralisé et bien orchestré. Le monde se dirige vers un effondrement économique total, qui engendrera chômage de masse, famine et violence de la part des forces de terreur étatique et des gangs criminels qui apparaissent toujours dans les périodes troublées. Une crise alimentaire majeure est inévitable. Et cela signifie la famine.
Et seuls les naïfs vivent encore avec hier, avec l’illusion que la crise actuelle est temporaire et réversible et que tout va plus ou moins revenir à la normale. Mais toute interprétation profonde, qu’elle soit théologique (c’est le plus important en toutes circonstances !), géopolitique, politique ou économique, démolit sans appel ces illusions.
De grandes souffrances et persécutions, des cataclysmes et des catastrophes de toutes sortes nous attendent. C’est pourquoi ceux qui veulent résister, se battre pour eux-mêmes et leurs familles, survivre… n’ont d’autre choix que d’assumer la condition de survivaliste. Non pas par jeu stupide ou pour se ridiculiser, mais parce qu’ils n’acceptent pas la condition de bétail conduit à l’abattoir par la mafia mondialiste et ses complices des gouvernements (anti) nationaux.
La devise de toute personne saine d’esprit devrait donc être « Retournons dans les villages ! ».
Les vrais rebelles, les vrais non-conformistes, les vrais caractères ne seront pas piétinés et conduits à des vaccinations forcées et à des puces électroniques imposées.
C’est maintenant que l’on choisit le bon grain plutôt que l’ivraie.
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