03/06/2022 (2022-06-03)
[Source : libremedia.ca]
[Illustration : à Budapest, des femmes ont revêtu des tenues traditionnelles à l’occasion d’une manifestation contre le passeport vaccinal en Roumanie, événement coïncidant avec la Fête nationale, le 1er décembre 2021.
Photo : Daniel Mihailescu pour l’AFP.]
Par Alain Bezançon
En réaction à la gestion de la crise sanitaire, des milliers d’initiatives citoyennes voient le jour partout dans le monde, portées par cette révolution silencieuse et invisible.
Ils ne sont pas présents dans les médias de masse, ils n’ont ni candidats ni partis politiques, ils n’ont pas de porte-parole ni de slogans, ils ne représentent pas d’intérêts financiers et ne font pas de prosélytisme idéologique ou religieux.
Pourtant, ils sont des millions d’hommes et de femmes à travers le monde à porter cette révolution des consciences.
Une pandémie révélatrice
Pour nombre d’entre eux, la crise de la Covid et sa gestion par les institutions ont été les éléments déclencheurs d’une transformation intérieure.
Plus ou moins rapidement, le récit officiel, les mesures sanitaires et les limitations des libertés et des droits fondamentaux sont entrés en contradiction avec leur sens de l’éthique, leurs valeurs personnelles ou tout simplement leur discernement.
Ceux qui ont tenté de faire valoir une analyse différente du discours dominant se sont heurtés à l’omerta, au conformisme et à la bien-pensance généralisée avant d’être ostracisés et poursuivis devant les tribunaux ou exclus par leurs ordres professionnels.
L’instrumentalisation de la peur et la polarisation de la société ont rapidement provoqué la division dans les sphères publiques et privées, conduisant à un isolement des «récalcitrants», devenus ainsi des citoyens de seconde zone.
Face à la violence du rejet d’une minorité armée de bon sens et d’esprit critique, cherchant simplement à exercer ses droits constitutionnels et à faire preuve d’une prudence élémentaire, l’incompréhension, l’angoisse et la colère sont encore pour beaucoup les seules réactions possibles.
Pour d’autres, cette crise sociale existentielle est devenue une opportunité de changement marquée par une transformation intérieure avant de devenir une volonté de construire une autre réalité.
C’est dans cette transformation intérieure que prend racine la révolution des consciences.
Lorsque nos repères disparaissent et que nos univers professionnels et personnels s’effondrent, c’est un processus de mort à soi-même qu’il faut traverser.
Une révolution silencieuse et invisible
Il faut prendre conscience de ses conditionnements et de ses croyances et être capables de lâcher-prise pour s’en détacher. Il faut laisser mourir ce qui doit disparaître afin de donner de l’espace à la croissance d’une vie nouvelle.
Cette transformation intérieure change notre regard sur nous-mêmes, les autres et l’univers. Nous sommes alors capables de renaître en bénéficiant d’une conscience plus vaste qui nous permet d’appréhender la réalité différemment, le plus souvent en étant moins dominés par les caprices de notre ego et par nos désirs de plaisirs matériels et éphémères.
Bien sûr, nous cheminons tous à des vitesses différentes en fonction de nos histoires personnelles, mais pour certains, le passage à l’action devient alors une étape naturelle de la transformation intérieure: agir ou plutôt se laisser traverser par le non-agir en exprimant l’unicité de nos talents pour une évolution qui dépasse l’échelle de notre individualité.
Et nous sommes là au cœur de la puissance de la révolution des consciences quand elle conduit à l’action juste, fruit de l’alignement de la pensée et de la parole.
Il s’agit alors de placer son action dans un élan universel de préservation et de développement du vivant.
Il s’agit de servir, de partager et de collaborer, plutôt que de dominer, de prendre et de diviser.
En réaction à ce nouveau régime fait de biopouvoir et de contrôle social, des milliers d’initiatives citoyennes voient le jour, portées par cette révolution silencieuse et invisible.
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