Comment l’industrie pharmaceutique contrôle le récit médical

04/08/2024 (2024-08-04)

Les modernes « aventures » de la publication scientifique…

[Source : michel.delorgeril.info]

Par Michel de Lorgeril — 01/08/2024

Les 4 années de Covid-19 ont révélé, entre autres choses (bien pires), ce qu’était vraiment l’industrie de la publication scientifique y compris médicale.

En un mot et un seul, c’est une industrie amorale.

À bien distinguer de ce que peut être une entreprise immorale. Je n’insiste pas ; chacun face à sa propre moralité…

Pendant les 4 années de Covid, nous avons assisté, fascinés, à une entreprise systématique de désinformation de la part des grands médias scientifiques et médicaux, c’est-à-dire Elsevier, Springer et quelques (rares) autres…

Ils détiennent le marché, ils ont tout conquis ou presque et collaborent avec les autres forces du marché de l’information (Reuters, AFP…) et les gouvernants incluant les autorités sanitaires à leurs ordres.

Pas de pitié ! Business first! On élimine tous les gêneurs ! Une façon d’éliminer, c’est d’absorber.

C’est l’histoire de la petite entreprise californienne Cureus (une sorte de start-up de l’édition médicale) qui a essayé de survivre.

La revue a publié pendant cette période épouvantable quelques articles intéressants et qui semblaient avoir échappé à la censure. C’était étonnant, mais ça n’a pas duré.

En avril 2024, la revue Cureus publiait un article japonais décrivant une curieuse association entre la vaccination antiCovid au Japon et une augmentation de la mortalité par cancer.

C’était présenté comme une association statistique et les auteurs, avec prudence et humilité (qui s’imposait), n’en déduisaient pas qu’il s’agissait obligatoirement d’une relation de causalité.

Mais beaucoup — provaccins ou anti-vaccins anti-Covid — y virent une sorte d’accusation ou une sorte de confirmation de ce qu’ils supposaient sur la base de données plus fragmentaires. L’article fit rapidement le tour du monde, car les données rapportées semblaient solides et les analyses produites avaient été vérifiées par des experts (arbitres) désignés par les éditeurs de Cureus.

Je ne dirais rien de plus sur cette étude (puisque je n’ai pas les données brutes — celles produites par le ministère de la Santé japonais), mais je constate que dans fond des alcôves de l’industrie des vaccins et des gouvernants (y compris l’OMS, la FDA, la HAS en France, l’EMA européenne) qui célébrèrent l’efficacité et l’innocuité de ces vaccins, cela fit grand bruit…

Il était urgent de stopper l’hémorragie !

Ce que les éditeurs de Cureus s’empressèrent de faire en « rétractant » l’étude.

Je n’entre pas dans le détail du processus de rétraction : qui l’exigea, comment les auteurs purent se défendre et comment les éditeurs se « plièrent » alors qu’ils n’auraient pas dû évidemment…

Question : devant qui les éditeurs se plièrent-ils ?

Devant leurs nouveaux propriétaires, bien sûr !

En effet, Cureus (commençant à devenir gênant) est passé sous la coupe de Springer, les héros californiens ont dû être confortablement arrosés…

Cureus est ainsi devenu, le temps de changer l’état-major (éliminer les créateurs de la start-up), une revue comme les autres, aux ordres du Business !

Finie l’indépendance !

Ainsi va notre monde, pour ceux qui n’auraient pas encore compris.

Cela dit, le phénomène n’est pas nouveau. J’en ai moi-même pâti depuis longtemps (le début des années 2000 environ) ; notamment quand j’essayais de faire valoir l’idée que le cholestérol est innocent et que les statines sont inutiles et toxiques.

Bref, l’affaire Cureus n’est qu’une illustration supplémentaire du gouffre dans lequel nous nous enfonçons.

Car, si les scientifiques ne sont plus libres de s’exprimer, c’est que nous avons atteint une sorte de niveau irréversible vers la Barbarie.

Dans ce contexte, il ne faut pas s’étonner de la passivité générale face aux crimes de guerre de Poutine et Netanyahou. Ils ne sont que des marionnettes dans les mains de forces supérieures !

Nous avons ce que nous méritons !

Bon, restons positifs, essayons au moins…

(…)

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