Catégorie : Nicolas

Nicolas Bonnal

Dostoïevski et la légende du grand inquisiteur

« Mais il ne veut s’incliner que devant une force incontestée, que tous les humains respectent par un consentement universel. Ces pauvres créatures se tourmentent à chercher un culte qui réunisse non seulement quelques fidèles, mais dans lequel tous ensemble communient, unis par la même foi. Ce besoin de la communauté dans l’adoration est le principal tourment de chaque individu et de l’humanité tout entière, depuis le commencement des siècles. C’est pour réaliser ce rêve qu’on s’est exterminé par le glaive. »

« Tu as ainsi préparé la ruine de ton royaume ; n’accuse donc personne de cette ruine. Cependant, était-ce là ce qu’on te proposait ? Il y a trois forces, les seules qui puissent subjuguer à jamais la conscience de ces faibles révoltés, ce sont : le miracle, le mystère, l’autorité ! Tu les as repoussées toutes trois, donnant ainsi un exemple. »

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Small is beautiful

Le penseur austro-américain Léopold Kohr était cité avec Jacques Ellul et Guy Debord à la fin du documentaire apocalyptique Koyaanisqatsi. C’est comme cela que je l’ai découvert en 1983. En réalité son nom est inconnu alors que son lemme est mythique : small is beautiful (la petite taille est belle). Kohr est l’esprit qui a mis en doute le monde moderne dans tout ce qu’il a de gigantesque, de titanesque et de compliqué. Pour lui tout s’écroulera de ce fait ; ou, si cela ne s’écroule pas, finira mal. À l’heure où l’Europe tangue, où les USA tanguent, où l’Espagne et le royaume désuni tanguent, on ferait mieux de redécouvrir son breakdown of nations publié il y a plus d’un demi-siècle. Proche des libertariens ou des traditionnels (je suis des deux écoles, donc je me sens bien concerné), la pensée de Kohr ne pourrait qu’inspirer une solution de rechange à notre civilisation marquée par le gigantisme messianique et l’hypnotisme techno-totalitaire.

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Louis-Ferdinand Céline et la robotisation du monde et des gens

Comme Saint-Exupéry et Bernanos, Céline combat les robots. Le mot « robot » revient trente-sept fois dans Bagatelles pour un massacre, ce qui est énorme.

« C’est le français idéal pour Robots. L’Homme véritablement, idéalement dépouillé, celui pour lequel tous les artistes littéraires d’aujourd’hui semblent écrire, c’est un robot. On peut rendre, notons-le, tout Robot, aussi luisant, “lignes simples”, aussi laqué, aérodynamique, rationalisé qu’on le désire, parfaitement élégantissime, au goût du jour. Il devrait tenir tout le centre du Palais de la Découverte le Robot… Il est lui l’aboutissement de tant d’efforts civilisateurs “rationnels”… admirablement naturalistes et objectifs (toutefois Robot frappé d’ivrognerie ! seul trait humain du Robot à ce jour)… Depuis la Renaissance l’on tend à travailler de plus en plus passionnément pour l’avènement du Royaume des Sciences et du Robot social. Le plus dépouillé… le plus objectif des langages c’est le parfait [168] journalistique objectif langage Robot… Nous y sommes… Plus besoin d’avoir une âme en face des trous pour s’exprimer humainement… Que des volumes ! des arêtes ! des pans ! et de la publicité !… et n’importe quelle baliverne robotique triomphe ! Nous y sommes… »

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Saint-Exupéry  : « Deux milliards d’hommes n’entendent plus que le robot »

Pilote de guerre, Saint-Ex est placé pour parler de la technologie ; or celle-ci anéantit le combat et le goût du combat et le voyage et le goût du voyage.

« Ah ! Général, il n’y a qu’un problème, un seul de par le monde. Rendre aux hommes une signification spirituelle, des inquiétudes spirituelles. Faire pleuvoir sur eux quelque chose qui ressemble à un chant grégorien. Deux milliards d’hommes n’entendent plus que le robot, ne comprennent plus que le robot, se font robots. Tous les craquements des trente dernières années n’ont que deux sources : les impasses du système économique du XIXe siècle, le désespoir spirituel. »

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Kubrick et la question russe

Entre Spartacus, héros communiste (et excellent ballet), 2001 et les cosmonautes russes (dirigés par des femmes) et l’argot russe des voyous d’orange mécanique — sans oublier bien sûr la Lolita de Nabokov ou Dr Folamour — Kubrick semble obsédé par les Russes — et pas négativement. En musique aussi : pensons à Chostakovitch (EWS), à Khatchaturian (2001)…

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Mort au QI trop faible ?

Mort au QI trop faible : Aldous Huxley et le nouveau principe d’Archimède : « Peut-être que les hommes de génie sont les seuls vrais hommes. Dans toute l’histoire de la race, il n’y a eu que quelques milliers d’hommes réels. Et nous autres, que sommes-nous ? Animaux enseignables. Sans l’aide des vrais hommes, nous n’aurions presque rien découvert du tout… Il y a eu des nations entières de chiens, pensais-je ; des époques entières où aucun Homme n’est né. » Toute cette littérature prétend justifier le génocide en préparation voulu par les élites mondialistes milliardaires.

L’eugénisme rejoint le transhumanisme : faire survivre seulement le riche-éduqué.

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« Pour être tué, il faut vivre » (Jules Michelet) : comment le vieil Occident zombie survit à sa mort

Vladimir Poutine et la Russie dominent, mais l’Occident se maintient avec sa dette, son hypocrisie, ses casseroles coloniales. Dix techno-lords US sont plus riches que tous les Africains. Bruxelles agonise en nous volant argent et liberté. (…)

Qu’est-ce qui n’est pas mort en Occident ? Qu’est-ce qui ne relève pas encore du phénomène zombi ?

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De la mafia française depuis 1815

Macron caracole en tête de cet hexagone promis à la guerre et au Reset avec un personnel politique et technique bourgeois, qui s’est mondialisé et américanisé, mais qui est caractéristique de leur France. En revoyant les Mystères de Paris, les Misérables ou le Comte de Monte-Cristo (extraordinaire version de Claude Autant-Lara) je me suis dit que sur le plan métaphorique ce film exprimait une vérité bien française génialement décrite par Balzac et Joly : la France est dirigée par une mafia — au sens de l’élite de l’ombre — bourgeoise.

Certains l’appellent la caste. On peut dire que la France est dominée par une élite républicaine dangereuse et cruelle, et ce depuis longtemps. C’est une élite de talents (comme on disait fièrement chez les bourgeois) et de diplômes, mais pas seulement. C’est une élite d’argent, de maçonneries, de gens invisibles ou visibles, parfois cooptés, mais rudement bien connectés en réseaux. C’est une élite qui conspire et qui joua à la politique : droite et gauche. C’est aussi une élite de familles et dynasties bourgeoises :

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Les mystères de notre soumission au parti démocrate américain

Le parti démocrate est le parti préféré des Français et des Européens ; c’est le parti dit-on du social et des minorités, le parti des écologistes et des LGBTQ et le parti surtout de la guerre à mort contre la Chine et la Russie. Quand Obama fit soi-disant tuer le Ben Laden de service, Kagan se rengorgea et se dit que l’on pouvait « démocratement » mener une guerre messianique d’extermination contre le reste du monde. Surtout avec Trump en face…

Mais le parti démocrate c’est surtout celui des deux premières guerres mondiales : les USA ont vu, ils sont venus, ils ont vaincu — et comme dit Trotski ils ont commis à leur service la social-démocratie européenne pour mettre l’Europe à la portion congrue.

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Comment la mode annonce ou prépare la dictature écologiste et woke

La mode est végétarienne et si possible véganienne.

La mode veut voyager en jet exclusivement mais ne veut pas d’avions pour le reste de la planète. Idem pour nos oligarques et politiques.

La mode est unisexe ou transmaniaque ; elle baigne dans tous les scandales liés au blanchiment, à la drogue, aux mafias (Versace etc.).

Antiraciste avant tout le monde (années soixante déjà), la mode a imposé l’agenda multiculturel anti-blanc d’aujourd’hui.

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De Gambetta à Zelenski : une leçon d’histoire par Drumont

Zelenski fait liquider les Ukrainiens pour les raisons que l’on connaît — on ne les connaît tous que trop ; mais il est opportun de rappeler que les Français ont eu un héros national qui fit la même chose, qui n’était pas français et qui a envoyé les Français se faire liquider pour rien par les Prussiens mieux préparés et armés après une défaite impériale bien méritée (une « correction », disait Marx dans son Dix-Huit Brumaire, outré par les méfaits de l’armée française au milieu du siècle — colonisation génocidaire, répression politique et sociale, participation au putsch bonapartiste et à la dictature, massacres divers, etc.) : il s’agit de Gambetta. On va laisser parler Drumont, redécouvert surtout grâce à Bernanos, au sujet de Gambetta, dont le nom orne des milliers de rues en France comme celui d’autres tueurs de peuples coloriés et de classes populaires françaises (Thiers, Ferry, Clemenceau, Freycinet, Poincaré, etc.).

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Le cinéaste Jean Renoir entre mondialisation et fin de la nation (1960)

Guillaume Faye écrivit dans les années 80 un brillant livre sur le Système à tuer les peuples. Mais dix ans avant lui le plus grand cinéaste français Jean Renoir remarque la fin de la nation — et le triomphe de la banque, de l’ordinateur et la mondialisation. Et cela donne dans le dernier chapitre de ses passionnantes Mémoires :

« Mes amis français me posent tous la même question : “Pourquoi as-tu choisi de vivre en Amérique ? Tu es Français et tu as besoin de l’environnement français.” Ma réponse est que l’environnement qui m’a fait ce que je suis, c’est le cinéma. Je suis un citoyen du cinématographe. Avec l’avènement de nouveaux moyens de communication, nous retournons au cloisonnement horizontal, comme au Moyen Âge où le latin et la religion chrétienne unissaient l’Occident. Notre religion, maintenant, c’est la banque et notre latin, c’est la publicité. Le mot d’ordre est le rendement, qui permet de produire plus. »

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John Coleman : les 300 et leur extermination des mangeurs inutiles

Au début des années 90 dans son ouvrage légendaire John Coleman évoque le dépeuplement des peuples blancs occidentaux, la famine, la pénurie, la fin de l’eau, l’invasion migratoire, la disparition de l’électricité, les guerres d’attrition en Europe, la confiscation du logement, l’interdiction de déplacement ; mais aussi le contrôle de l’argent par la technologie et la liquidation en conséquent. Instrument génocidaire de la volonté satanique des oligarques européens et américains, l’UE va tout mettre en œuvre pour arriver à ses fins. Les complicités politiques et parlementaires, les politiciens achetés et une masse de crétins manipulables feraient le reste. La fin de la foi chrétienne, de l’éducation et de la culture et le grand abrutissement intellectuel de la « vieille race blanche » rendent ces visions cauchemardesques réalistes ; quelques extraits en français ici.

(+ Vidéo 11 min)

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Quand Hitler vaincu prédisait l’autodestruction occidentale et la fin du colonialisme

Hitler : « Les blancs ont toutefois apporté quelque chose à ces peuples, le pire qu’ils pussent leur apporter, les plaies du monde qui est le nôtre : le matérialisme, le fanatisme, l’alcoolisme et la syphilis. Pour le reste, ce que ces peuples possédaient en propre étant supérieur à ce que nous pouvions leur donner, ils sont demeurés eux-mêmes. » Et sur l’écroulement US : « Si l’Amérique du Nord ne réussit pas à construire une doctrine un peu moins puérile que celle qui lui sert actuellement de morale passe-partout, à base de grands principes creux et de science dite chrétienne, l’on peut se demander si elle demeurera longtemps un continent à prédominance de blancs. Il serait démontré que ce colosse aux pieds d’argile était tout juste capable, après une montée en flèche, de travailler à son autodestruction. »

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Zygmunt Bauman et le bon usage du terrorisme

Il est important de contrôler les masses rétives et de les faire plier. L’attentat de Strasbourg (et plus récemment celui d’Annecy) n’a pas failli à cet égard. Las, chat échaudé craint l’eau froide. Et le pouvoir aux abois, avec cette arme ridicule de 1892, n’a pas su exploiter le massacre pour interdire à la France de se réveiller. Le Bataclan, lui aussi coordonné dans des circonstances invraisemblables, fut mieux exploité et maintint l’État-PS et le lobby euro-atlantiste au pouvoir, mal dans les baskets des déplorables depuis l’élection du Donald. 

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De Gaulle face au Kali-Yuga français

Nicolas Bonnal : « J’ai évoqué la chute de la France sous la présidence de de Gaulle : pour un Québec libre d’ailleurs peu suivi d’effet, il a fallu se payer l’industrialisation, la pollution, l’immigration, mai 68, la contestation sociale, le noyautage culturel marxiste (cf. Éric Zemmour sur le rôle sinistre de Malraux), le pays de Cocagne de Pierre Etaix et le Play-Time de Tati, sans oublier l’Alphaville de Godard. On y créa le froncé abruti, tétanisé, hébété, qui a rompu avec tous les modèles antérieurs et était prêt pour la goberge télé et bagnole. Je vais écrire et publier un livre sur ce thème : la disparition de la France au cinéma. Car de Farrebique ou de Jean Devaivre (découvrez par exemple l’admirable Alerte au Sud sur notre chevalerie coloniale, notre épopée saharienne) aux Valseuses et à Mortelle randonnée, on s’est bien effondré.

Le pire est que le Général (…) en est parfaitement conscient. »

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L’obsession suicidaire de la race blanche

Le révérend Bruckberger et l’obsession suicidaire de la race blanche :
« Le fond de l’affaire est que la race blanche traverse une crise d’obsession suicidaire, et désormais la science lui donne la possibilité d’en finir avec elle-même, en douceur, et presque sans le vouloir, à la manière dont se commettent les suicides les plus lâches. C’est cela qu’il fallait dire. »

Ami de Bernanos le révérend Bruckberger publie chez Stock en 1979 une lettre ouverte au pape polonais dont on faisait alors grand cas. Il y avait chez Jean-Paul un aspect vedette de showbiz en effet qui en rebutait certains ; il fut immédiatement une star planétaire incontestée et jamais détrônée ; mais le bon Bruckberger, ancien résistant comme on dit et répète, voyait dans ce pape d’un pays persécuté par la Russie et par le communisme l’occasion d’une renaissance (vieille antienne dans les milieux catholiques) et d’un réveil spirituel. On sait ce que tout cela a donné.

Aujourd’hui avec Bergoglio l’Église a touché le fond et creuse encore – d’ailleurs Bruckberger tape très bien sur les jésuites comme un certain Baudrillard à la même époque (le jésuitisme ou le catholicisme comme simulacre).

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