La théorie de la conspiration suppose un complot, des méchants, des sociétés (ou leur religion, leur représentation mentale) et une dimension, forme a priori de la sensibilité, le temps. Or il nous semble que c’est faire injure au vrai objet des conspirations technologiques modernes, que d’ignorer la terrible efficacité de ces conspirations contre l’espace, contre le décor, contre la terre.
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Nicolas Bonnal
Comment Tartarin postmoderne fit disparaître la Suisse
« Les Étasuniens aiment rayer de la carte les pays hostiles, mais il y a d’autres méthodes qu’Hiroshima pour faire disparaître l’humanité (étudiez d’un autre œil la guerre du Pacifique — le bien nommé) ! C’est le sujet de ce papier inspiré par un de nos maîtres les moins estimés, Alphonse Daudet.
Les milliards de touristes dont je fais partie ont surconsommé ce monde et la pauvre Terre depuis cent ans et quelques. L’addition est d’autant plus lourde que nous ne créons plus de civilisations, nous assassinons celles qui resteraient tout en profanant celles qui ont disparu. »
Lire la suiteQuand Pie IX dénonçait les complots
Les rangs des complotistes comptent au moins un Pape, un bienheureux, qui plus est, puisqu’il a été béatifié par Jean Paul II : Pie IX, le pape du Concile Vatican I, celui qui a défini l’infaillibilité pontificale; celui du Risorgimento, surtout, qui a assisté au démantèlement des États Pontificaux.
Lire la suiteQuand Zinoviev prévoyait la fin de notre démocratie…
La démocratie a mué en occident depuis la fin de la bonne vieille guerre froide : tyrannie anglo-américaine, autoritaire construction européenne sur fond de surpuissance boursière et de grande invasion informatique, l’outil tyrannique par excellence comme a dit Harari. Avec sa féroce tradition jacobine, son messianisme humanitaire et sa conversion au mondialisme étasunien, la France est aux avant-postes de ce virage.
Alexandre Zinoviev devint un dissident de la société mondiale et mondialiste après avoir été un dissident soviétique. À l’époque il y avait des dissidents, maintenant, comme dit Paul Virilio, il n’y a que des dissuadés dirigés par des enthousiastes.
« Mais la fin du communisme a aussi marqué la fin de la démocratie, notre époque aujourd’hui n’est pas que post communiste, elle est aussi post démocratique. Nous assistons aujourd’hui à l’instauration du totalitarisme démocratique, ou si vous préférez à l’instauration de la démocratie totalitaire. »
Lire la suiteMon dinner avec André
« Cette conversation date des années quatre-vingt, et tout y est, mais ce n’est pas si étonnant que cela, tout étant en germe depuis longtemps. Ce qui m’a frappée, ce sont les références à des “points lumineux”, des endroits de résistance où les gens conservent les valeurs humaines et des relations normales, c’est exactement ce que j’ai vu en France : une société de plus en plus étouffante et totalitaire sans que les gens s’en rendent vraiment compte, et des “points lumineux” qu’ils ignorent, qu’ils ne remarquent même pas. »
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Lire la suiteNéo-totalitarisme : Huxley fait le point en 1957
« À la lumière de ce que nous avons récemment appris sur le comportement animal en général et sur le comportement humain en particulier, il est devenu évident que le contrôle par répression des attitudes non conformes est moins efficace, au bout du compte, que le contrôle par renforcement des attitudes satisfaisantes au moyen de récompenses et que, dans l’ensemble, la terreur en tant que procédé de gouvernement rend moins bien que la manipulation non violente du milieu, des pensées et des sentiments de l’individu. »
Lire la suiteRebatet : la France et son armée
« Je suis rempli de lassitude. Rien ne peut plus la chasser. J’étais arrivé à l’armée en apportant avec moi, bagage assez cocasse, mon goût d’amateur de vie militaire, disons mieux encore, de dilettante. Je vois devant ce mot la mine scandalisée des professionnels de tous grades. Mais chacun donne ce qu’il peut. Je ne saurais offrir, et ce n’est point ma faute, un élan patriotique. Il m’a bien fallu mettre, non sans peine, mon patriotisme au placard, puisqu’il ne conçoit et ne réclame que la paix. Mon dilettantisme est beaucoup plus utilisable que presque tout ce que j’ai vu autour de moi, apathie, fainéantise, sournoise rébellion. »
Lire la suitePoutine et Cipolla face à la stupidité occidentale
Nous sommes arrivés à un tel point dans la catastrophe française et sommes dirigés par de tels idiots que nous ne savons pas si cette nation-machin ruinée et surendettée survivra dans trois ans. Il est vrai qu’une partie des idiots aux affaires veut aussi nous faire disparaître pour obéir au conclave ploutocrate de Davos. Et comme une grande partie de la population est d’accord (télé-addiction, antiracisme, féminisme rousseauiste-sic, humanitarisme BHL, Grand Reset, russophobie, écologie, bellicisme ultra, chasse au pauvre et au carbone ou maintenant aux arbres, demandez le motif), pourquoi se gêneraient-ils ?
Lire la suiteKubrick et la démence des élites US
« On sait avec quelle énergie l’instinct militaire se développa chez ce peuple d’armateurs, de marchands et de mécaniciens (…)
Le premier qui inventa un nouveau canon s’associa avec le premier qui le fondit et le premier qui le fora. Tel fut le noyau du Gun-Club. Un mois après sa formation, il comptait dix-huit cent trente-trois membres effectifs et trente mille cinq cent soixante-quinze membres correspondants ». (Jules Verne)
Tout cela pour dire qu’on n’a pas attendu les néocons ni Biden. On a affaire à un pays de fous adorant les armes, et massacrant pour son plaisir le plus grand nombre. Avis aux bisons, aux Russes et aux Chinois. En Amérique, le génocide indien fut un sport, comme la chasse aux esclaves qui horrifiait Dickens dans ses notes américaines.
Lire la suiteLévi-Strauss et la civilisation cannibale
« Cette grande civilisation occidentale, créatrice des merveilles dont nous jouissons, elle n’a certes pas réussi à les produire sans contrepartie. Comme son œuvre la plus fameuse, pile où s’élaborent des architectures d’une complexité inconnue, l’ordre et l’harmonie de l’Occident exigent l’élimination d’une masse prodigieuse de sous-produits maléfiques dont la terre est aujourd’hui infectée. Ce que d’abord vous nous montrez, voyages, c’est notre ordure lancée au visage de l’humanité. »
Lire la suiteLe déclin français en 1870
Maxime du Camp raconte la raclée française de 1870 et ses conséquences :
« Bismarck fut habile, il agit envers nous comme en 1866 il avait agi à l’égard de l’Autriche. Quand il eut machiné son plan et préparé ses pièges, il se fit déclarer la guerre et prit l’attitude d’un pauvre homme réduit à la défensive ; il mit les torts d’apparence de notre côté. Comme un pêcheur consommé, il conduisit le poisson dans la nasse sans que celui-ci s’en aperçût. » (…)
« La France était comme ces hommes frappés de la foudre qui gardent l’apparence de la vie et tombent en poussière dès qu’on les touche ». (…)
« La France a cherché les réformes politiques : néant ; elle a cherché les réformes sociales : néant ; mais les réformes morales qui seules peuvent la sauver, elle n’y pense même pas. »
Lire la suiteMacron et le cavalier rouge de l’Apocalypse
« Macron va lancer sa croisade (voir notre ami Edouard Husson) avec l’accord des partis et l’absence de réaction de toute la populace lasse de nos froncés. On aura une défaite ou un missile sur Paris si l’idole des jeunes se venge en frappant Moscou. Robert Steuckers me confirme que les vaccinés (87 %) deviennent débiles et dépersonnalisés (ici plus personne ne jogge). »
Lire la suiteBaudelaire et la conspiration géographique
La conspiration géographique est la plus grave de toutes. On n’y pense pas assez, mais elle est terrifiante. (…) Elle a accompagné la sous-culture télévisuelle moderne et elle a créé dans l’ordre :
• Les banlieues modernes et les villes nouvelles pour isoler les pauvres.
• Les ghettos ethniques pour isoler les immigrés.
• La prolifération cancéreuse de supermarchés puis des centres commerciaux. En France les responsabilités du gaullisme sont immenses.
• …
Laurence (de Russie) voyage en France
Laurence voyage en France (dont elle regrette la provençale et provinciale lumière) : c’est de l’épouvante comique. Confirmation que tout va bien, que les gens vivent bien, qu’ils veulent la guerre, qu’ils adorent Macron et que les antisystèmes mentent sur tous les sujets hexagonaux : il vaut mieux lire la presse mainstream (vivre dans le déni, en dissonance cognitive, dans une tour d’ivoire comme un technolâtre moderne est toujours plus facile).
Lire la suiteBernays et les secrets de la propagande moderne
« Ce qu’il faut retenir, c’est d’abord que la propagande est universelle et permanente ; ensuite, qu’au bout du compte elle revient à enrégimenter l’opinion publique, exactement comme une armée enrégimente les corps de ses soldats. »
Lire la suiteLa culture occidentale comme arme de destruction massive
« Le public ne peut pas comprendre cette arme, et donc ne peut pas croire qu’il est attaqué et soumis par une arme. »
On a longtemps opposé la petite lumière occidentale et le reste. En réalité nous voyons bien que le monde entier est entré dans la matrice de l’Occident et de sa culture graisseuse, basique et politiquement correcte, Chine, Équateur, ou Niger ou Qatar compris, et que le monde entier va en crever. Ce sera à coups de cinéma puéril en 3D, de jeux vidéo sadiques bons pour tueurs de masses, de soap-opéras pour sourdes-muettes, de drugstores bourrés de sucreries et de best-sellers sélectionnés par le NYT et tous ses clones. Partout les mêmes effets sur des masses sans nations ni idéaux.
Lire la suiteL’extinction du potterisme
« Le grand bazar de la mondialisation devait nécessairement s’adresser à l’inconscient des enfants, à leur imaginaire. Mais ce dernier est plus libre que les corps et les produits Disney. »
« C’est la grande surprise de l’épisode : voir cet auteur scolaire, si oublié aujourd’hui, recyclé pour dénoncer le ministère de la magie, dans un ouvrage pourtant dédié à la célébration de la magie sous toutes ses formes… Le monde de la magie, c’est-à-dire de la finance globalisée, du contre-terrorisme détourné, est un monde satanique, froid (Rowling, comme Thomas Mann dans son grandiose Docteur Faustus, imagine un Enfer froid), un monde de gens pressés et déprimés, de prime et châtiment. Où tous espionnent tout le monde, comme autour des tables de jeu de Dostoïevski. »
Lire la suiteChâtelet et le devenir-gibier de la jeunesse en France
Dans les années soixante, rappelle Thomas Frank, on a imposé le slogan Think Young, pour célébrer la marchandise et la non-culture nouvelles à base de pub et de communication, une « culture d’usurpateur », disait Guy Debord, qui veut faire oublier comment elle est arrivée au pouvoir. On chassa les anciens et la tradition pour imposer le jeunisme consumériste à base de gilet James Dean, de rébellion creuse, de chewing-gum Hollywood et de coca-cola ; cela marcha comme sur des roulettes.
Cinquante plus tard, on a une jeunesse de dystopie, à 90 % ruinée par l’immobilier, par les études, promue à des petits boulots disqualifiés, à des exils ingrats, à un nomadisme cheap et à un abrutissement technologique festif.
Lire la suiteDebré et le Général face au Kali-Yuga français
Résumons la chute de la France sous la présidence de de Gaulle : pour un Québec libre d’ailleurs peu suivi d’effet, il a fallu se payer l’industrialisation, « la France défigurée », l’immigration, mai 68, le noyautage culturel marxiste…
Le vénérable et pathétique Michel Debré (1 % à la présidentielle de 1981…) est lui-même encore plus traumatisé par ce que va devenir la France : marxisation culturelle via Malraux, inflation et taux d’intérêt… à 15 %, déclin moral et spirituel (et même militaire : car on n’a plus d’empire…), effondrement du christianisme. Debré et de Gaulle sont conscients de tout.
« Le général de Gaulle m’interrompt pour me demander si je crois possible de résister à ces forces. “Il n’y a que vous et moi qui pensons à l’Indépendance de la France.” Je lui réponds que nous devons être, en réalité, plus que deux et j’ajoute qu’il y aura tellement de déceptions à la suite de cette politique d’intégration qu’il ne faut pas douter d’être dans la vérité en expliquant qu’il faut faire l’Europe par l’association des États et non par la disparition des nations, à commencer par la disparition de la France. »
Lire la suiteLa route de la servitude selon La Boétie
Jamais nous n’avons été autant surveillés, menacés, humiliés, remplacés, écrasés, et jamais nous n’avons été aussi platement soumis, que ce soit dans un hideux immeuble, dans un aéroport, dans un monstre de croisière…
Il n’y a pas besoin de théorie de la conspiration. Le peuple n’est pas un gentil innocent, une victime naïve. Le peuple aime naturellement être mené à l’étable ou à l’abattoir. Telle est l’éternelle leçon de la Boétie qui s’extasie devant l’infinie capacité des hommes à s’aplatir devant l’autorité.
Lire la suiteL’UE veut sa guerre pour verrouiller sa dictature
Le virage totalitaire de l’UE est ancien, il colle même à son ADN, et De Gaulle l’avait pressenti au moment de la commission Hallstein. Jusque-là elle a été lente cette Europe pantagruélique et elle découvre comme Tocqueville que le meilleur moyen d’établir sa dictature est la guerre ; la Russie comme pour Hitler ou Napoléon fournit l’adversaire idéal (vive la Pologne ou les pays baltes dont parlait déjà avec confiance Rumsfeld il y a vingt ans), et ce au moment où les insectes, les vaccins, les contraintes et l’esclavage numérique font leur apparition dans les cours de récréation sous l’œil bienveillant et malthusien de la cité totalitaire et affairiste de Davos.
Lire la suiteSanctions, guerre, châtiment, fin du monde ? « Il suffit d’insister »
L’Occident ne veut plus s’arrêter, quel que soit le sujet : sanctions, guerres, guerre mondiale, sanctions, dette, propagande, vaccin, sanctions, Reset, mondialisme, féminisme, antiracisme, immigration sauvage, sanctions toujours (dix-sept doses pour rien), Europe, etc. Et s’il y a des problèmes, c’est qu’il n’y a pas assez de tout cela. C’est qu’on n’a pas assez insisté, comme dit le psychologue et humoriste de Palo Alto, Paul Watzlawick :
« Cette formule apparemment toute bête : “il suffit d’insister”, est l’une des recettes les plus assurément désastreuses mises au point sur notre planète sur des centaines de millions d’années. Elle a conduit des espèces entières à l’extinction. C’est une forme de jeu avec le passé que nos ancêtres les animaux connaissaient déjà avant le sixième jour de la création… »
Lire la suiteArmand Mattelart et la destruction de Paris sur ordre américain
« Peu après la secousse politique de Mai 68, une agence de planification d’un ministère français commanditait à Howard V. Perlmutter et Hasan Ozbekhan, responsables de recherches à la Wharton School, une étude prospective sur les chances de Paris de devenir une global-city ou un world-center, une plaque tournante dans le global industrial system des années quatre-vingt. Dans un de leurs scénarios, les deux experts futurologues recommandent à l’administration française de tout faire pour “dénationaliser” la ville afin de la rendre “moins française” et de corriger l’image xénophobe et ethnocentrique qu’elle projette à l’extérieur ». Car, « dans la ville globale de l’avenir, personne ne doit se sentir étranger ». Et d’accompagner cette recommandation volontariste d’un traitement de choc. Hors l’amélioration d’un système de télécommunications à la traîne, figure en bonne place dans le décalogue des mesures la globalisation des événements culturels, que les deux consultants illustrent en proposant l’organisation de festivals de rock supranationaux « antidotes à la culture exagérément nationale et parfois franchement nationaliste »
Lire la suitePlaton et la dégénérescence de la civilisation
Quand Platon nous décrit il y a 25 siècles : « il passe sa vie au jour le jour à satisfaire le premier désir venu : tantôt il s’enivre en se faisant jouer de la flûte, puis à l’inverse il ne boit que de l’eau et se laisse maigrir, tantôt encore il s’exerce nu, quelquefois il est oisif et insoucieux de tout, et tantôt il a l’air de se livrer à la philosophie. Et souvent il se mêle des affaires de la cité, et sur une impulsion, il dit ou fait ce qui lui vient à l’idée. Et si jamais il envie les spécialistes de la guerre, il se porte de ce côté-là ; ou les spécialistes de l’argent, de cet autre côté encore. Il n’y a ni ligne directrice ni contrainte qui s’imposent à sa vie ; il nomme ce genre de vie délicieux, évidemment, libre, et heureux, et c’est celui qu’il adopte en tout temps. »
Le magnifique et surtout inépuisable livre VIII de la république évoque la dégénérescence des différents régimes politiques, en particulier de la démocratie.
Lire la suiteComment les experts occidentaux peuvent être une arme de destruction massive
Le monde moderne est plein de mathématiques, de chiffres, de machines étranges et d’illusions magiques ; il vacille sous les données. Malgré son arrogance, ce monde inquiet a besoin d’un nouveau type de mages et de « prévisionnistes scientifiques », que l’on appelle des experts. Environ 6000 chaînes de télévision dans le monde appellent à tout moment les experts pour étudier avec eux des événements complexes ou prévoir un avenir meilleur. Ils sont consultés à tout moment : lorsqu’il y a un attentat, une nouvelle petite menace, un problème global concernant le climat, la croissance, la dette et bien sûr maintenant le football et l’art. Les experts prolifèrent désormais comme les virus ou les moustiques en été. Certains appellent cela le syndrome du magicien d’Oz. Mais c’est surtout un syndrome biblique, le syndrome des prophètes, ou de Daniel.
Lire la suite« J’ai peur que l’humanité n’avance plus » : Quand Tocqueville annonce la Fin de l’Histoire
C’est dans un chapitre de la Démocratie, of course : « Pourquoi les grandes révolutions deviendront rares. » Ici Tocqueville annonce la Fin de l’Histoire a sens de Fukuyama : on laisse de côté le Grand Jeu (qui est devenu petit) de la géopolitique et on constante l’émergence d’un citoyen mondial, homme de confort et de médias, celui qu’entrevoient à la même époque (revoyez mes textes) Poe, Thoreau, Balzac ou Baudelaire. Qu’il soit Chinois ou Russe (ces Américains pauvres, comme disait Kojève) n’importe pas : c’est la même mouture d’homme limité spirituellement et dépendant de l’État moderne et de son autoritarisme forcené (voir Jouvenel ou Gunther Anders) ; État qui sait le tenir en le tenant par ses aspirations au confort. Revoyez la scène centrale de du grand film de Jewison Roller Ball, quand Maud Adams explique à James Caan que la civilisation c’est le confort, qu’on ne saurait donc y renoncer. Deux fois James Bond girl (l’Homme au pistolet d’or et Octopussy), Maud Adams sait de quoi elle parle.
Lire la suiteCharles Péguy et le « système de la retraite »
Pays de Molière, la France adore les Géronte.
On a dit qui a déjà gagné cette rodomontade sur les retraites, on n’y reviendra pas. Macron impose dans la bonne humeur la gérontocratie de Davos en France (Schwab, Soros, Biden, Rothschild, Rockefeller, Gates, etc.) et pour cela, ils ont recours aux « jeunes homo-érotiques » qu’ils ont imposés grâce aux télés : Sunak, Trudeau, Harari, ce qu’en Espagne on appelle les « macroncitos ».
Lire la suiteRetour sur René Guénon et les classes moyennes condamnées
« Le peuple, du moins tant qu’il n’a pas subi une “déviation” dont il n’est nullement responsable, car il n’est en somme par lui-même qu’une masse éminemment “plastique”, correspondant au côté proprement “substantiel” de ce qu’on peut appeler l’entité sociale, le peuple, disons-nous, porte en lui, et du fait de cette “plasticité” même des possibilités que n’a point la “classe moyenne” ; ce ne sont assurément que des possibilités indistinctes et latentes, des virtualités si l’on veut, mais qui n’en existent pas moins et qui sont toujours susceptibles de se développer si elles rencontrent des conditions favorables. »
« Quant à la “classe moyenne”, il n’est que trop facile de se rendre compte de ce qu’on peut en attendre si l’on réfléchit qu’elle se caractérise essentiellement par ce soi-disant “bon sens” étroitement borné qui trouve son expression la plus achevée dans la conception de la “vie ordinaire”, et que les productions les plus typiques de sa mentalité propre sont le rationalisme et le matérialisme de l’époque moderne. »
Lire la suiteFukuyama et la création du bourgeois comme clé de l’Histoire universelle
Taine : « Le bourgeois est un être de formation récente, inconnu à l’antiquité, produit des grandes monarchies bien administrées, et, parmi toutes les espèces d’hommes que la société façonne, la moins capable d’exciter quelque intérêt. Car il est exclu de toutes les idées et de toutes les passions qui sont grandes, en France du moins où il a fleuri mieux qu’ailleurs. Le gouvernement l’a déchargé des affaires politiques, et le clergé des affaires religieuses. La ville capitale a pris pour elle la pensée, et les gens de cour l’élégance. L’administration, par sa régularité, lui épargne les aiguillons du danger et du besoin. Il vivote ainsi, rapetissé et tranquille. À côté de lui un cordonnier d’Athènes qui jugeait, votait, allait à la guerre, et pour tous meubles avait un lit et deux cruches de terre, était un noble… »
Lire la suiteLe rapetissement universel
Nouveau premier ministre. Tocqueville et le rapetissement universel (1848) : « À peine cet événement eut-il été accompli, qu’il se fit un très grand apaisement dans toutes les passions politiques, une sorte de rapetissement universel en toutes choses et un rapide développement de la richesse publique. L’esprit particulier de la classe moyenne devint l’esprit général du gouvernement ; il domina la politique extérieure aussi bien que les affaires du dedans : esprit actif, industrieux, souvent déshonnête, généralement rangé, téméraire quelquefois par vanité et par égoïsme, timide par tempérament, modéré en toute chose, excepté dans le goût du bien-être, et médiocre ; esprit, qui, mêlé à celui du peuple ou de l’aristocratie, peut faire merveille, mais qui, seul, ne produira jamais qu’un gouvernement sans vertu et sans grandeur. »
Lire la suiteLa race de l’homme fuyant
Journée bobo suite. La race de l’homme fuyant par Julius Evola : « On peut affirmer sans nul doute que l’atmosphère “démocratique” est telle qu’elle ne peut exercer, à la longue, qu’une influence régressive sur l’homme en tant que personnalité et jusque sous les aspects proprement “existentiels” : précisément parce qu’il y a, comme nous l’avons rappelé, des correspondances entre l’individu comme petit organisme et l’État comme grand organisme… Le résultat, c’est un nombre toujours croissant d’individus instables et informes, c’est l’invasion de ce qu’on peut appeler la race de l’homme fuyant. C’est une race qui mériterait d’être définie plus précisément que nous ne saurions le faire ici, et sans hésiter à recourir à des méthodes scientifiques, expérimentales. »
L’effondrement de l’occident de Biden-Leyen-Blinken est à la fois physique, matériel, psychique et moral. On n’est plus au stade de la décadence, mais à celui de la déchéance et de la dégénérescence. L’effondrement de la France devient patent pour des millions de Français, sauf que…
Lire la suiteLes Français doivent-ils compter sur les militaires pour se libérer ?
Militaires et gradés. Certains naïfs attendent beaucoup d’eux, qui sont déçus.
« Leur couronne est une couronne d’épines, et parmi ses pointes je ne pense pas qu’il en soit de plus douloureuse que celle de l’obéissance passive. »
« Les militaires sont résignés (toujours ?) :
Ce n’est pas sans dessein que j’ai essayé de tourner les regards de l’Armée vers cette GRANDEUR PASSIVE, qui repose toute dans l’abnégation et la résignation. »
Tolstoï, Dostoïevski et les joyeux débuts du bobo en Europe libérale
Si Balzac dessine le bourgeois conditionné parisien, il meurt trop tôt et ignore le bobo qui se développe à la fin du siècle. Tolstoï va le décrire au début d’Anna Karénine. Son personnage Stéphane est bête (signification de bobo en espagnol), friqué, endetté, modéré, et prêt à toutes les réformes libérales comme toute cette humanité bourgeoise et branchée, moderne et inconsistante. Stéphane adore aussi être à la mode et il croit tout ce que racontent les journaux…
Lire la suitePoe et Baudelaire face à « l’erreur américaine »
Les deux fondateurs de l’anti-américanisme philosophique sont Edgar Poe et Charles Baudelaire ; le premier dans ses contes, le deuxième dans ses préfaces.
« Impitoyable dictature que celle de l’opinion dans les sociétés démocratiques ; n’implorez d’elle ni charité, ni indulgence, ni élasticité quelconque dans l’application de ses lois aux cas multiples et complexes de la vie morale. On dirait que de l’amour impie de la liberté est née une tyrannie nouvelle, la tyrannie des bêtes, ou zoocratie… »
« Prématurément amenée par des orgies de science, la décrépitude du monde approchait. C’est ce que ne voyait pas la masse de l’humanité, ou ce que, vivant goulûment, quoique sans bonheur, elle affectait de ne pas voir.
Mais, pour moi, les annales de la Terre m’avaient appris à attendre la ruine la plus complète comme prix de la plus haute civilisation. »
+ Baudelaire et la sauvagerie américaine
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