03/01/2024 (2024-01-03)
[Source : covid-factuel.fr]
Par Gérard Maudrux
Difficile de souhaiter quoi que ce soit quand on ne croit pas dans cet univers d’hypocrites, que l’on pense que cela ne peut arriver tant la situation se dégrade dans un monde dont le bien-être des individus est la dernière des préoccupations, celui du système et de ses dirigeants passant en premier.
Comment vous souhaiter du mieux, une amélioration, tant que les moutons ne se réveilleront pas ? Plus rien ne va dans ce pays. Trouvez-moi une seule chose allant dans le bon sens dans ce pays, allant vers le progrès social et devant améliorer le bien-être des individus.
La santé ? Le nombre de lits d’hôpitaux diminue, et par décisions politiques, et faute de personnel. De plus en plus de maternités disparaissent, de plus en plus de services d’urgence ferment la nuit. À Manosque, il faut faire maintenant 60 km en cas d’urgence la nuit. De moins en moins de médecins, et ceux qui restent sont devenus des officiers de santé, aux ordres non de la santé, mais des politiques. Un bouton bizarre ? Le temps que vous ayez un rendez-vous dermatologue dans 3-4 mois, si c’est malin, c’est trop tard. De moins en moins de médicaments, 8 000 en « rupture de stock ». C’était mieux il y a 50 ans.
L’éducation ? De pire en pire. Au rythme de ces dernières décennies, bientôt les bacheliers ne sauront plus ni lire ni compter. Que fait-on ? Des dizaines de « réformes », chacune dégradant la situation. Ils ne savent plus compter ? On impose des cours sur la sexualité, pour expliquer aux très jeunes qu’ils doivent se poser des questions sur leur genre, problème le plus urgent pour nos derniers ministres. C’était mieux il y a 50 ans.
Les services publics ? De plus en plus informatisés, ne recevant plus les citoyens, mais de moins en moins efficaces. De plus en plus de fonctionnaires, mais que font-ils ? 4 à 6 mois et souvent des dizaines de kilomètres à faire simplement pour renouveler une carte d’identité. Tout le reste suit, et il faut de plus en plus se battre seuls avec des sites souvent bornés. Quand j’étais jeune, les poubelles étaient ramassées tous les jours, gratuitement. Depuis le premier janvier, ici, c’est un ramassage par mois, contre une fortune. C’était mieux il y a 50 ans.
Le logement ? En décourageant les propriétaires, on a de moins en moins de logements, de plus en plus chers. Les locataires qui ne paient pas ont tous les droits, les propriétaires aucun. Les taxes foncières évoluent sans limites et sans contrôle, et tout est taxable, jusqu’à la cabane de jardin pour abriter la tondeuse. Bientôt le tour de la niche. Si vous avez le malheur de partir 3 jours et que quelqu’un vient forcer et changer votre serrure, vous n’avez pas le droit de faire de même pour récupérer votre bien, et le nouvel occupant vous brandira les textes de lois qui le protègent et qui ont plus de valeur que votre acte de propriété. La justice vous le rendra (peut-être) dans 2-3 ans dans un état lamentable. Quant à France Stratégie, ex-Commissariat au plan, voilà qu’elle propose d’intégrer dans votre revenu imposable un loyer fictif que le fisc calculera, car si vous ne payez pas de loyer en tant que propriétaire, c’est un scandale. Etc. C’était mieux il y a 50 ans.
La France ? La France était un beau pays, où en circulant on voyait ici et là de belles maisons, des petits châteaux, des moulins, des maisons isolées, typiques dans chaque région. Savez-vous qu’il est maintenant interdit de construire hors zone urbanisée ? Tous en lotissements de 500 à 1000 m2. Chez moi, l’ancien est en pierre, le nouveau je ne sais pas, car dans tous les lotissements on commence par construire des murs de protection en agglos même pas crépis. Chaque petit chemin n’est que murs des deux côtés, c’est le nouveau paysage de la France, le reste est interdit. C’était mieux il y a 50 ans.
Les déplacements ? Des transports en commun bientôt plus chers que la voiture, bientôt interdite partout. Bientôt vous ne pourrez plus rendre visite à la famille si elle est à plus de 200 km, sauf à y passer la journée. Alors que le baril est 20 % moins cher qu’il y a 10 ans, le gasoil lui est 50 % plus cher à la pompe. Quant à l’électrique, soyez sans crainte la taxe sur les produits pétroliers, ex-TIPP, a été remplacée par la Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques, TICPE, pour pouvoir taxer l’énergie de votre voiture électrique, via le module ERL de votre Linky, qui passera un jour d’optionnel à obligatoire, tout est en place. Chez moi tous les chemins communaux en enrobé il y a 40 ans, ne sont plus entretenus et deviennent routes de cailloux. Tout pour les ronds-points, rien pour le reste. C’était mieux il y a 50 ans.
Nourriture ? Il y a 50 ans, on savait ce qu’on mangeait, aujourd’hui on ne sait plus, c’est décidé par l’industrie, tout comme nos traitements. Même les aliments les plus simples ne sont plus simples, mais reconstitués, même chose pour les goûts, ils sont reconstitués : plus un gramme de chocolat, mais « goût chocolat ». Heureusement il y a encore des producteurs dans nos campagnes, mais des milliers disparaissent chaque année. C’était mieux il y a 50 ans.
Énergie ? Qu’attendre quand un président dit une année qu’il fermera des centrales, pour se réjouir quelques années plus tard de relancer ce qu’il a détruit, après avoir vendu les droits industriels aux États-Unis qui peuvent maintenant contrôler toutes nos filières par la maintenance ? Il a signé des contrats nous obligeant à vendre au prix plancher et à racheter la même chose au prix fort, et sans raison hexagonale, depuis son arrivée (2017), dans 1 mois (2024) l’électricité aura augmenté de 50 %. Et on supprime les autres énergies bien que de plus en plus de Français ne peuvent plus payer leur électricité. C’était mieux il y a 50 ans.
La sécurité ? De plus en plus de no man’s land dans les villes, et plus aucune femme ne peut sortir la nuit tombée. Pour aggraver les choses, on supprime l’éclairage public, au nom de l’économie d’énergie, après avoir remplacé à grands frais par des LED consommant 5 fois moins. Dans les villes, on ne sort plus, dans les villages on s’emmure, quant aux petits retraités isolés qui croient pouvoir se défendre avec un vieux fusil de chasse, depuis ce jour, c’est 75 000 euros et 5 ans de prison s’ils le gardent. Seuls les agresseurs peuvent être armés. On ne peut plus rien laisser traîner, ni même planter des fleurs dans les espaces publics, tout est ramassé immédiatement. La France est un pays de voleurs, qui vont même jusqu’à voler au Secours populaire. Voler n’est plus un délit, il faut aider ces voleurs, car ils ont plus de problèmes que vous, vous devriez le comprendre. Il est vrai que le vol commence au plus haut niveau de l’État. Il confisque tout pour dépenser 57 % de ce que nous produisons, et il en fait quoi, quand on voit les progrès régressions de notre quotidien ? C’était mieux il y a 50 ans.
La solution à nos problèmes, comment vous la souhaiter ? Vous l’avez compris, il faut effacer ces 50 dernières années. Revenir au système de soins d’il y a 50 ans, qui fonctionnait bien, pour moins cher, avec beaucoup de médecins et d’hôpitaux. Même chose pour l’école, le logement, la prison pour les voleurs, et pour tout ce qui relève de l’État.
Mais que s’est-il donc passé il y a 50 ans ? Pourquoi cette France triste et bourrée d’anxiolytiques ? Il y a exactement 50 ans, c’est pour la première fois l’arrivée au plus haut niveau de l’État d’un énarque. Depuis, ils dirigent tout, même les ministres non-énarques sont à leurs ordres dans tous les cabinets. L’ENA, vous savez cette école dont notre président a changé le nom pour faire croire qu’elle était réformée. Cette école dont un ancien secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargé de la Réforme de l’État et de la Simplification, disait que c’est « une aberration absolue. Il n’y a pas de professeurs, des gens viennent faire des conférences : on considère que, parce que vous avez réussi le concours, vous savez déjà tout et êtes aptes à diriger. On ne vous apprend qu’à rédiger des décrets et des circulaires, c’est-à-dire à soumettre les citoyens à vos décisions ».
Liberté ? Ces énarques sont partout, une vraie armée (6 000 ?), qui se croient obligés de réglementer, de pondre décrets et lois, pour décider de notre quotidien à notre place : ce que nous devons faire, et comment nous devons le faire. Dans ce pays, il n’y a plus aucune liberté, sinon celle d’obéir à un dictateur sans nom, une dictature administrative.
Alors comme Saint Simon et sa parabole (1819), je vous souhaite qu’un rêve se réalise : il imaginait une société expurgée de son élite administrative et militaire affirmant que cela ne mettrait pas la société en péril, mais le contraire (la Suisse en est un bel exemple avec une administration et un pouvoir politiques réduits au minimum). Ces propos lui ont valu des poursuites. S’il a été innocenté par la Cour d’Assise, aujourd’hui ce ne serait pas pareil, la loi s’applique et s’impose à la Cour : grosse amende et prison.
« Si la liberté d’expression nous est enlevée alors, muets et silencieux, nous pourrons être conduits à l’abattoir comme des brebis ». Georges Washington
⚠ Les points de vue exprimés dans l’article ne sont pas nécessairement partagés par les (autres) auteurs et contributeurs du site Nouveau Monde.