10/03/2021 (2021-01-14)
Par Joseph Stroberg
Que l’on se base sur les grandes prophéties religieuses (bibliques, coraniques…) ou sur la simple logique associée à l’observation des faits et de l’Histoire, le Nouvel Ordre Mondial aura inéluctablement une fin (voir aussi : Vie et mort des systèmes, La loi de dégradation ou d’augmentation du désordre et du chaos). Nous pouvons alors nous poser la question de sa succession. Qu’est-ce qui succédera à cet ordre, à ce système, à cette « civilisation ». Quel genre de vie les êtres humains et les autres êtres vivants terrestres connaîtront-ils ensuite ? Une petite idée du futur peut également résulter de l’étude du passé et de l’observation du présent et des lois universelles.
La conjugaison de l’expansion continue de l’Esprit ou de la Vie animant la matière et de l’inertie de cette dernière produit un mouvement cyclique en spirale, ou encore hélicoïdal de l’organisation matérielle ou systémique et donc de la conscience qui lui est étroitement associée. En d’autres termes, l’Histoire peut sembler cyclique ou se répéter, mais ne se reproduit jamais identiquement. Le passage d’une spire à la suivante représente une forme d’évolution de la conscience, un genre d’organisation plus sophistiqué, une amélioration de certaines conditions…
Si les espèces végétales fonctionnent généralement de manière décentralisée et sans tête dirigeante, et les sociétés animales plutôt hiérarchiquement (allant de modèles royalistes, comme chez les abeilles, à démocratiques, comme chez les herbivores ou les bancs de poissons), les êtres humains ont expérimenté au cours des âges ces différents modèles sociaux, passant de structures calquées sur le végétal avant de copier celles des animaux.
Le Nouvel Ordre Mondial (NOM) en arrive(ra) ainsi à un système hyper hiérarchisé, pyramidal, centralisé et mondialisé dans lequel chaque sous-système, décentralisé de ceux du même niveau, est lui-même hiérarchisé et centralisé. En cela, il rappelle la structure des fractales (par exemple dans le découpage administratif en blocs continentaux, puis en États, régions et agglomérations).
Comme la construction de ce NOM ne pouvait se faire sans la destruction de structures existantes antagonistes telles que la cellule familiale et les nations, il a dans cet objectif favorisé l’individualisme et la compétition. Une des conséquences est que l’individualisme extrême a amené le rejet des élites dirigeantes. Un individu qui a atteint une conscience individualisée accepte mal d’être dirigé par un autre, surtout quand ce dernier n’a pas à cœur les intérêts d’autrui, mais seulement les siens propres.
Il est possible et très probable que le NOM marque pour l’Humanité l’achèvement d’un grand cycle (ou plus exactement le parcours d’une spire) de l’évolution et que son nouvel âge d’or retrouve certaines conditions voisines des débuts édéniques ou préhistoriques (selon le point de vue), sans hiérarchie exécutive et décisionnelle, dans un contexte fortement décentralisé, mais avec une guidance spirituelle directe. Le modèle futur de société serait alors végétal en ce qui concerne l’organisation sociale, mais animal pour l’inspiration de cette même organisation. La nouvelle « Jérusalem » serait le symbole d’une société guidée ou conseillée par des sortes de sages ou guides spirituels ou par des aliénigènes, eux-mêmes sous inspiration divine ou mentalement fortement avancée. Mais ces guides ou conseillers humains ou extraterrestres n’auraient aucun pouvoir exécutif, législatif et judiciaire. Ces types de pouvoir n’auraient d’ailleurs plus guère de sens dans une société adulte dans laquelle chaque être humain individuel serait devenu capable d’assumer ses propres responsabilités et de vivre en synergie avec ses semblables et avec la nature. (voir aussi le Manifeste pour un nouveau monde, comme exemple d’organisation possible).
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