Après le marketing

14/01/2021 (2021-01-14)

Par Joseph Stroberg

D’un certain point de vue, le marketing s’apparente à l’art du mensonge. On n’y présente pas des produits, des sociétés ou des individus, mais une image de ces derniers. On en cache les défauts, on y met en avant certaines qualités ou des avantages supposés, voire on en invente carrément. Et l’objectif est de vendre les produits, les sociétés et les individus concernés par les campagnes de marketing.

L’Humanité gagnera à remplacer le marketing par une présentation brute et transparente des faits, pour que ses membres sachent d’emblée à quoi s’en tenir et prendre leurs décisions en conséquence sans être trompés sur « la marchandise ».

La vérité sur un produit, sur une société, sur un individu ou sur une situation… n’est pas toujours agréable à entendre, mais combien d’êtres humains apprécient-ils de découvrir qu’on leur a menti? Combien préfèrent-ils qu’on leur mente? Et de ce point de vue, passer sous silence un fait gênant est déjà une forme de tromperie.

Dans une civilisation non plus basée sur la consommation (dans le but d’enrichir une minorité de banquiers, de marchands et d’actionnaires de multinationales), mais sur une production répondant étroitement aux besoins les plus fondamentaux des peuples et des individus, le marketing perdra d’autant plus sa raison d’être. On ne cherchera plus à gagner de l’argent, trop souvent sur le dos des autres (ceci au besoin en créant et vendant n’importe quoi, même du vent, comme savent le faire les escrocs de tout poil). Mais on s’orientera bien davantage vers une utilisation judicieuse des ressources individuelles et collectives au service du plus grand nombre plutôt que seulement au service de soi-même.

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