10/10/2021 (2019-05-14)
Par Joseph Stroberg
À l’horizon du pont, un homme était assis,
À l’horizon du pont, il regardait le ciel.
Et le ciel était pur,
Et le ciel était beau,
Parce que le cœur de l’homme,
Lotus ouvert sur le lac,
Parce que le cœur de l’homme,
Joyaux brillant de mille feux,
Se voyait dans l’autre,
Se voyait partout,
Où son regard portait,
Au-delà des nuages,
Que chacun créait,
Au-delà des nuages,
Que chacun vivait.
À l’horizon du pont, un homme était assis,
À l’horizon du pont, il pleurait en silence,
Sur le sort de ses frères,
Sur le sort de ses sœurs,
Qui dans ce monde en feu,
Qui dans ce monde en peine,
Souffraient de leur sort,
Souffraient de leur haine,
Sur le sort de ses frères,
Sur le sort de ses sœurs,
Qui dans ce monde stérile,
Qui dans ce monde hostile,
Luttaient contre la mort,
Luttaient contre la vie,
Qui dans ce monde bleu,
Qui dans ce monde hideux,
Ne voyaient pas le mal,
Qu’ils se faisaient eux-mêmes,
Ne voyaient pas le mal,
Qu’ils créaient de leurs peurs,
Ne voyaient que le mal,
Et ne savaient plus aimer.
À l’horizon du pont, un homme était debout,
À l’horizon du pont, il parlait d’une voix ferme,
Pour que le ciel soit pur,
Pour que le monde soit bleu,
À l’horizon du pont, il parlait à ses frères,
À l’horizon du pont, il parlait à ses sœurs,
Il leur disait combien,
En ce jour de printemps,
La mort cachait la vie,
La nuit cachait le jour,
Et que seul importait,
Le fait d’être soi-même,
Sans fard, ni un seul masque,
Le fait d’être soi-même
Un homme plein d’amour,
À l’horizon du pont…
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