2000 ans plus tard ?

24/12/2023 (2023-12-24)

Par Alain Tortosa

Nous fêtons aujourd’hui la naissance d’un homme qui suscita en son temps une haine viscérale.

Qu’importe que le message fût divin ou pas, qu’importe que le message fût une fiction ou pas, l’histoire en demeure néanmoins foncièrement humaine. Cet homme a donc été torturé à mort uniquement pour son message de paix.

Était-il coupable de méfaits, un dangereux criminel, un voleur, un fou sanguinaire, un terroriste ou assoiffé de sang ? Avait-il des plans sataniques ?

Bien au contraire, il ne parlait que de fraternité, de pardon, de partage, d’amour, mais aussi de chasser les marchands du temple. S’il était né au 19e siècle, on l’eut traité de dangereux communiste.

Que reste-t-il de son message, que reste-t-il de l’esprit de Noël censé nous rappeler cet amour universel ? Les enfants dans les usines ont remplacé les lutins et le traîneau du père Noël s’appelle désormais CMA-CGM. Il ne reste plus que le slogan « consommez, consommez sans oublier de rejeter toute spiritualité ».

Les marchands du temple ont largement raflé la mise. Noël, qu’il ne faut plus appeler ainsi, « blasphème impie » s’il en est, n’est devenu que la fête de l’hypocrisie, de l’indécence et du mercantilisme. Par prétendu « respect » (pour qui ?), toute référence religieuse doit être supprimée de l’espace public et il faut absolument bannir les crèches dans les mairies. En revanche si vous proposez à des drag-queens de lire des contes de Noël à des enfants de 3 ans, nul doute que vous obtiendrez des subventions, une bénédiction morale et une couverture médiatique positive.

Est-ce à dire que le Mal a gagné et que notre société n’a plus rien à envier à Sodome et Gomorrhe ? Nous pouvons le craindre. Dans notre monde moderne de « lumières », l’antiavortement, celui qui dit que le fœtus est un être vivant, passe littéralement pour un criminel, un extrémiste. Schizophrénie oblige, quand un Palmade dégénéré entraîne indirectement la mort d’un fœtus, l’opinion publique n’y voit que crime alors même qu’un avortement pour raison eugéniste demeure légal jusqu’à neuf mois de grossesse sans le moindre bruissement de critique. Nous, la société devrais-je écrire, ne me reconnaissant pas dans ce « nous », sommes devenus les champions du monde de la lutte contre les discriminations, l’acceptation de la différence, mais en revanche il n’est plus question d’autoriser la naissance d’un enfant différent ou trisomique dont les restes serviront à fabriquer des cosmétiques.

Que dire des soignants qui refusaient l’obligation vaccinale ou qui déconseillaient à leurs patients de s’injecter un produit expérimental dont l’autorisation de mise sur le marché était conditionnée par les seules données d’une entreprise multi-condamnée pour tromperie, corruption, et j’en passe…

Suspendus, interdits, vilipendés alors qu’ils respectaient leurs serments tandis que les médecins corrompus de plateau avaient un boulevard pour délivrer leur message de haine et d’appel à la discrimination vis-à-vis de défenseurs des droits de l’homme avec à la clé une Légion d’honneur.

Que dire de tous les politiques et médias qui nous parlent de leurs « guerres justes », qui nous disent que la démocratie et les libertés seraient menacées sans tuer hommes, femmes et enfants ?

Manifester contre la guerre, réclamer des cesser le feu, réclamer des négociations de paix deviennent paroles criminelles. Guerre dont l’objet est d’enrichir les marchands d’armes, maintenir les peuples dans la peur et dans la haine et réduire encore plus les droits de l’homme pour « notre bien » et notre « sécurité ». En son temps Sting questionnait si « les parents russes aiment aussi leurs enfants » et je pourrais ajouter que les parents palestiniens et tous les parents d’enfants sacrifiés au nom d’une idéologie et du « bien » les aiment aussi.

Je ne suis pas de ceux qui trouvent beau une trêve le soir de Noël où combattants déposent les armes en chantant des paroles de paix et d’amour pendant quelques heures. Puis, au petit matin, reprennent le massacre, soulignant encore plus la folie et l’inhumanité de la guerre pendant que les donneurs d’ordres, les politiques, les généraux et tous les criminels lâches prennent un petit déjeuner bien copieux dans leurs palaces construits à la sueur des esclaves que nous sommes.

Nous vivons dans un monde où non seulement l’argent est roi, seul curseur de la réussite sociale et de la valeur d’un humain, mais qui plus est, dans un monde où le juste ou l’innocent sont condamnés pour vérité. L’exemple le plus représentatif est celui de Julien Assange qui a publié des preuves de crimes ou forfaitures et qui se retrouve interné depuis des années dans une prison de haute sécurité tandis que les coupables se dorent la pilule aux Bahamas. Son crime ? Avoir « volé » des documents incriminants, ceci entraînant pour notre héros un risque de 175 ans de prison pour espionnage à moins qu’ils ne le « suicident » en prison.

Dans nos « démocraties », dénoncer des pourritures est devenu un acte subversif, mais pire, quasi immoral.

Tout peut transformer l’homme de bien en « criminel » dès lors qu’il va manifester pour la paix, manifester pour les libertés, manifester pour l’égalité et j’en passe. Il y a les « bons », du côté du gouvernement, des médias et de la gouvernance mondiale, et de l’autre les « mauvais » qui ont pour seul droit d’obéir et de la fermer.

Pendant le Covid, des personnes qui refusaient de porter le masque affirmant que celui-ci n’avait aucune efficacité prouvée et qu’il était une atteinte au droit de respirer librement étaient agressées, dénoncées par des personnes portant un masque « efficace » et dont l’injection les « protégeait ».

On a même réussi à inventer le délit de bonne santé, sans le moindre symptôme, mais pour autant positif à un test bidon !

Avec le prétendu réchauffement, pardon ils ne disent plus « réchauffement », mais désormais « dérèglement » pour ne pas être pris en faute quand il pleut « trop » ou qu’il fait « trop » froid. L’humain est désormais coupable de vivre, de manger, de se déplacer et même de respirer. Il nous faut donc le taxer à raison de pouvoir le tuer. J’écris cela, mais tuer devient de plus en plus légal et « moral ».

Avec la nouvelle définition du « bien », le « fou », le « criminel », « l’intégriste » est celui qui refuse les lois sur le meurtre assisté, pardon l’euthanasie. Ainsi dans certains pays il devient légal de tuer « sur sa demande », le malade mental, le vieux et même le pauvre qui, de bien entendu, sont des « inutiles » et un fardeau pour la société.

Celui qui ne participe pas au PIB ou à la croissance ne vaut rien bien que ce ne soit pas tout à fait vrai. La maladie, la vieillesse, la fin de vie et même la mort sont des marchés et donc l’inutile peut quand même avoir une certaine valeur marchande résiduelle, mais pas trop longtemps, dans ce monde sans âme.

Et oui, il y a des humains qui ont une valeur, mais pas d’autres. Celle-ci se mesure principalement, voir exclusivement au montant de votre compte en banque. Dans ce monde « merveilleux » et à partir de quelques millions de dollars, il n’y a plus aucun racisme ou discrimination, ne vous inquiétez pas. Qu’importe votre couleur de peau ou votre religion ou vos mœurs, même s’ils sont déviants, votre Mercedes Classe S devient le gage de votre valeur.

Notre monde est ainsi fait que l’éboueur, la femme de ménage ou la caissière de supermarché sont « justement » les moins payés et donc les moins valorisés. Pourquoi une heure de PDG, de ministre ou d’avocat aurait plus de valeur qu’une heure de celui qui lave votre assiette au restaurant ou torche les fesses de votre mère dans une maison de retraite ? Et je ne parle de l’ouvrier pakistanais qui dans l’échelle des valeurs vaut probablement moins qu’un hamburger.

Et pendant qu’une poignée de parasites génocidaires pille la planète, nous exploite, et possède plus que des États entiers, nous nous focalisons sur tel ou tel qui abuserait de la « générosité du système » en fraudant quelques dizaines ou centaines d’euros par mois à la collectivité.

Dans ce monde de folie, lorsqu’un film tiré d’une histoire vraie dénonce le trafic des enfants et la pédophilie, que vont faire les responsables et les médias ? Saluer le courage de l’œuvre et des acteurs ? S’attaquer à bras le corps à cette abomination ? Non ! Toute l’énergie et la puissance médiatique seront au service de la décrédibilisation du film au point de faire des auteurs, producteurs, réalisateurs et acteurs des coupables et des extrémistes qu’il ne faut surtout pas écouter !

Nous voyons à quel point le gars qui disait :

« Il est plus facile à un chameau de passer par un trou d’aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume des Cieux. »

… a, sinon perdu la guerre, tout du moins perdu de très nombreuses batailles.

Pendant ce temps, on nous répète à longueur de journée que nous allons sauver la planète en achetant une voiture électrique dont les batteries sont fabriquées grâce à la mort d’enfants esclaves dans les mines du Congo.

Ce n’est pas la nativité que nous allons fêter, ce n’est pas l’amour, ce n’est pas la solidarité ou l’espoir en un monde meilleur. Non, nous allons donc fêter ce jour l’indécence, la saleté de notre monde et la victoire de Satan.

Celles et ceux qui le peuvent vont consommer à en être malades. Parmi eux, certains vont s’acheter une conscience en envoyant un chèque à une association luttant contre la pauvreté et dont l’argent profitera largement plus à ses représentants qu’aux démunis.

On donnera aussi un peu à la recherche médicale en espérant un retour sur investissement en cas de cancer, dont l’ensemble des dons représentent quelques jours des bénéfices faramineux d’une industrie dont l’objectif n’a jamais été de vous guérir et encore moins de faire disparaître des maladies, mais de faire de vous des malades à vie.

Et pourtant dans ce monde pourri, dans ce monde de lâcheté, dans ce monde d’une saleté sans limites où chacun, y compris moi, a son confort construit sur le sang des plus faibles, l’esclavagisme et la misère des opprimés, il existe encore quelques « fous », des « intégristes », des « antisémites » comme le répètent les médias, qui croient que le monde serait plus beau s’il y avait plus de malades comme le gars dont c’est l’anniversaire aujourd’hui et qui croient en son message révolutionnaire de paix et de partage.

Qui pourrait affirmer que notre monde ne serait pas plus lumineux si athées comme croyants, répandaient en actes la parole du Christ révolutionnaire et chassaient les marchands du temple, les porteurs de fin du monde ainsi que leurs porte-parole médiatiques.

Amen

Alain Tortosa1

24 décembre 2023 https://7milliards.fr/tortosa20231224-il-y-a-2000-ans.pdf

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