26/12/2021 (2021-12-25)
[Source : epochtimes.fr]
[Image d’illustration (CARLA BERNHARDT/AFP via Getty Images)]
Le 9 décembre dernier, cinq représentants des personnels soignants et des praticiens ont été auditionnés par la commission d’enquête du Sénat. Ils ont fait état d’une situation « catastrophique » à cause du manque de lits et de personnels.
« Selon les propres statistiques du ministère, 5 700 lits ont été fermés en 2020 », s’est indigné Thierry Amouroux, porte-parole du Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI). « Nous sommes le seul pays au monde à avoir fermé des lits en période épidémique pour des raisons économiques. »
« Nous sommes aujourd’hui dans une situation que je dirais catastrophique. Le point de rupture pour nous, est atteint », a de son côté déclaré Véronique Hentgen, représentante du collectif Inter-hôpitaux (CIH), des propos rapportés par le magazine de l’actualité infirmière Actu Soins.
La situation est tellement catastrophique, selon Mme Hentgen, qu’elle assure qu’« aujourd’hui, nous ne pouvons plus assurer nos missions de soins dans des conditions acceptables, ni pour les patients, ni pour les soignants ».
La situation a empiré depuis la pandémie
Au début de la pandémie, les professionnels de la santé ont eu l’espoir que la pente descendante que vit le secteur hospitalier depuis des années s’inverse. « On a cru que l’hôpital d’après ne serait pas comme l’hôpital d’avant. Non, non, il n’est pas tout à fait comme avant. Il est pire… », remarque le professeur Patrick Goudot, vice-président de l’Intersyndicale national des praticiens hospitaliers.
Par rapport à l’année 2019 où 3 400 lits d’hospitalisation avaient été supprimés dans les établissements de santé français, l’année 2020 a en effet connu presque le double de fermeture de lits.
« Nous pensions vraiment qu’il y allait avoir un monde d’après, au moins pour la santé. Or, dès le 11 mai [2020], nos burocrates sont revenus, avec leurs petits tableaux de bord, pour reprendre les plans d’économie là où ils étaient« , s’indigne de son côté Thierry Amouroux.
La situation est d’autant plus dangereuse que les conditions de travail continuent d’empirer et de pousser des soignants à démissionner. « Plus il y a de départs, plus les conditions de travail se dégradent pour ceux qui restent. Et plus les conditions de travail se dégradent, plus vous avez de nouveaux départs« , remarque le porte-parole du SNPI.
[Source : Non, pas ça.]
⚠ Les points de vue exprimés dans l’article ne sont pas nécessairement partagés par les (autres) auteurs et contributeurs du site Nouveau Monde.