Jésus était plus juif que vous ne le pensez, affirme un expert de la Bible

[Source : The Times of Israel]

L’origine de la foi du Messie chrétien se
comprend mieux après une plongée dans l’ère du Second Temple, où
judaïsme et christianisme se mêlaient

Par Rich Tenorio

La Cène, Léonard de Vinci, 1494 (Crédit : domaine public, via Wikipedia)
La Cène, Léonard de Vinci, 1494 (Crédit : domaine public, via Wikipedia)

Lorsque Matthias Henze, professeur de religion à Rice
University, se rend dans des églises et des synagogues locales de
Houston pour promouvoir la compréhension interconfessionnelle entre le
christianisme et le judaïsme, il aborde une période particulière : le
fossé de quatre à cinq siècles qui existe entre l’Ancien et le Nouveau
Testament.

« Cela a été négligé pour un certain nombre de raisons », analyse
Henze, érudit de la Bible hébraïque et du judaïsme, en mettant l’accent
sur le Second Temple. « Les juifs et les chrétiens ne prêtent pas
beaucoup attention à cette période. »

Selon Henze, le « fossé de plusieurs siècles » entre le quatrième
siècle avant notre ère et le premier siècle de notre ère est crucial
pour comprendre que l’abîme entre les deux religions pourrait être
beaucoup, beaucoup moins important qu’on ne le pense. Il soutient que
les textes religieux hébraïques de cette période, y compris les
manuscrits de la mer Morte, ont contribué à influencer Jésus, qu’il
décrit comme un juif qui pratiquait le judaïsme de son époque.

Cet argument est évoqué dans le sous-titre de son nouveau livre,
« Attention à la différence : comment les écrits juifs entre l’Ancien et
le Nouveau Testament nous aident à comprendre Jésus. »

Ayant connaissance des textes religieux hébraïques de ces années
d’intervalle, « Jésus a maintenant un contexte », se félicite Henze.
« Nous l’avons mis là où il doit être. Il n’est plus un personnage tout
seul, il n’est plus ponctuel. »

Et, ajoute-t-il, « une fois que nous comprenons Jésus comme faisant
partie d’un monde juif plus large, je pense que nous rendons beaucoup
plus justice au Nouveau Testament. »

Le côté face de la pièce

Henze est un fervent partisan de la sensibilisation
interconfessionnelle. Luthérien originaire de Hanovre, en Allemagne, il
est le directeur du département des études juives de Rice University,
qu’il a fondé en 2009.

« J’ai un profond intérêt pour le judaïsme et l’histoire de Jésus, et aussi pour l’hébreu », déclare Henze.

‘Mind the Gap,’ de Matthias Henze (Crédit : autorisation)

Des centres d’intérêt qui l’ont bien préparé pour ses séminaires sur
le judaïsme et le christianisme dans les institutions religieuses
locales.

« Je suis très à l’aise lorsque je fais des conférences dans les églises sur les questions juives et la construction de la communauté », s’est réjoui Henze. « Les gens veulent parler du christianisme, en particulier de Jésus. Ils ont un grand désir d’en apprendre plus sur les origines du christianisme, le mouvement du début de Jésus. »

Cela a été essentiel pour comprendre les années d’intervalle — en
gros, « la dernière partie de la période du Second Temple », écrit Henze
dans un courriel.

Ces années d’intervalle ont commencé après que les derniers livres de
l’Ancien Testament ont été écrits au quatrième siècle avant l’ère
commune (la seule exception étant le Livre de Daniel, qui a été rédigé à
partir du deuxième siècle avant l’ère commune) et prennent fin avec le
Nouveau Testament, écrit dans la seconde moitié du premier siècle de
l’ère commune.

« Ma thèse est que pendant cet intervalle », analyse Henze, « les juifs se sont sentis libres d’écrire de nouveaux textes, de penser de nouvelles choses, de développer de nouvelles formes d’expression littéraire. »

C’était une époque où les royaumes d’Israël et de Judas étaient
gouvernés, successivement, par les Perses, les Grecs, les Hasmonéens et
les Romains. Seuls les Hasmonéens, de la dynastie des Maccabées, étaient
une lignée locale.

À la fin de cette période, déclare Henze, les juifs se sont
courageusement essayés à de nouvelles idées, et « le christianisme
émerge … Jésus arrive, l’héritier de ces idées. »

Mais cette pensée nouvelle a été suivie par des actes punitifs — la
crucifixion de Jésus et la destruction du Second Temple. La date
généralement acceptée de la crucifixion de Jésus se situe entre 30 et 33
de l’ère commune. Le Second Temple est tombé en 70 de notre ère.

Les manuscrits de la mer Morte, compilés par la communauté essénienne
à Qumrân, font partie des textes religieux hébreux les plus connus de
cette période de vide liturgique. Henze en cite d’autres également.

Le parchemin de guerre, trouvé dans la grotte Qumran 1 (Crédit : domaine public)

La Septante, ou la traduction grecque du Tanakh, inclut les
Apocryphes, que Henze a qualifiés de « liste bien définie de certains
anciens livres juifs » non retrouvés dans la Bible hébraïque, tels que
les livres de Tobith et Judith, et le livre 1 et 2 des Maccabées.

D’autres textes juifs plus anciens datant de la même époque, ou d’un
peu avant, ne faisaient pas partie d’une liste fixe et ont été désignés
comme des pseudépigraphes, un terme grec signifiant « écrit sous un
pseudonyme », déclare Henze. Dans ce cas, « ils ont été écrits sous le
nom d’une ancienne figure biblique ».

Il mentionne le livre d’Énoch, qui évoque « un personnage mentionné
dans le 5e chapitre de la Genèse, une figure très importante pour les
juifs aux troisième et deuxième siècles avant notre ère », ainsi que le
Livre des Jubilés, « un livre juif du deuxième siècle avant notre ère
qui racontait [les faits décrits dans] le Livre de la Genèse et de
l’Exode. »

Un produit de son temps

Collectivement, explique Henze, ces œuvres éclairent sur le judaïsme de Jésus.

« Nous ouvrons le Nouveau Testament et nous trouvons un Jésus qui faisait partie du judaïsme de son époque », déclare Henze. « Il était Juif, né en Israël de parents juifs, élevé [là], présenté au Temple, et qui est mort juif. »

Mais le judaïsme de l’époque de Jésus diffère de celui de l’Ancien Testament.

« Dans le Nouveau Testament, Jésus se rend à la synagogue dans le chapitre 4 de l’évangile de saint Luc, ‘suivant sa coutume’, le jour du Shabbat. Il n’y a pas de synagogue dans l’Ancien Testament et la Bible hébraïque », déclare Henze.

« Jésus est appelé ‘rabbi’ par ses disciples. Il n’y a pas de rabbins dans le Tanakh. Jésus passe beaucoup de temps à discuter de la Torah et des Pharisiens, comme tout chrétien le sait. Il n’y a pas de Pharisiens dans le Tanakh. On dit que la résurrection est la fin de la vie. Ce n’est pas le cas dans la Bible hébraïque, sauf le Livre de Daniel, le dernier livre dans la Bible. »

An Israel Antiquities Authority worker points to a spectral image photograph of fragments of the Dead Sea scrolls, at the Israel Museum in Jerusalem on Wednesday, December 18 (photo credit: Miriam Alster/Flash90)
Un employé de l’Israël Antiquities Authority montre une image spectrale des fragments des manuscrits des rouleaux de la mer Morte, au Musée d’Israël à Jérusalem le mercredi 18 décembre 2012 (Crédit : Miriam Alster/Flash90)

Henze ajoute que « lorsque les chrétiens lisent ceci et se tournent
vers l’Ancien Testament, et qu’il n’y a pas de textes qui l’expliquent,
ils supposent que Jésus rompait vraiment avec tout. … L’argument du
livre est que oui, c’est extraordinaire, mais seulement si tout ce que
vous lisez est l’Ancien Testament. Nous négligeons le fait que Jésus
faisait partie d’un judaïsme dérivé qui s’est écarté de la Bible
hébraïque. »

Pour faire valoir son point de vue, Henze se concentre sur ce qu’il
décrit comme les quatre grands thèmes du christianisme primitif : « le
messianisme, les démons et esprits impurs — un monde vivant densément
peuplé d’anges et de démons — la Torah, sa signification et son
interprétation correcte, et la croyance en la résurrection ou la vie sur
la mort, la vie avec les anges. »

« Oui, tout cela vient de l’Ancien Testament », opine-t-il. « Mais ils ne sont pas vraiment évoqués dans l’Ancien Testament. Ils étaient plus tirés de la littérature très riche qui suivait l’Ancien Testament et qui précède le Nouveau Testament, où ces thèmes étaient plus systématiques. »

L’idée que Jésus était le Messie d’Israël est née de « l’attente d’un
messie [qui viendrait] à la fin des temps, l’histoire telle que nous la
connaissons, un agent de Dieu, moshiach [le Messie] », a-t-il expliqué.
« C’est le genre de choses que l’on ne trouve pas dans le Tanakh en
tant que tel. »

L’Edicule du Tombeau de Jésus-Christ, où son corps aurait reposé,dans l’église du Saint-Sépulcre de la Vieille Ville de Jérusalem, le 20 mars 2017. (Crédit : Gali Tibbon/AFP)

Mais, nuance-t-il, « il existe un certain nombre de textes,
principalement tirés des manuscrits de la mer Morte, sur les premières
attentes messianiques juives comparables à la description de Jésus dans
les Evangiles. Il est évident que l’écrivain évangélique essayait de
prouver que Jésus était le messie qu’Israël attendait, en utilisant des
termes que la population juive connaissait [à l’époque]. »

Et, poursuit-il, bien que « la résurrection, était [un thème] si
central au début du christianisme à l’époque, il n’y avait aucune
croyance en la résurrection des morts dans le Tanakh », sauf dans le
Livre de Daniel, qui date de la fin de la période du Second Temple.

« Entre l’Ancien et le Nouveau Testament, un certain nombre de textes
juifs parlent de la résurrection, de la vie en compagnie des anges.
Nous devons l’étudier dans le contexte d’autres textes juifs », a
déclaré Henze.

Une chronologie fascinante

Les autres collègues de Henze trouvent ses arguments intrigants — mais mettent toutefois en garde.

Le tombeau du roi David et le cénacle, qui est supposé être le site de la Cène, sont situés dans le même bâtiment sur le mont Sion (Crédit : Shmuel Bar-Am)

« Les sources de notre compréhension de Jésus sont complexes »,
déclare David Lincicum, professeur associé à l’université américaine
Notre-Dame, qui s’intéresse aux études bibliques, au christianisme et au
judaïsme dans l’Antiquité et qui collabore avec Henze sur un autre
projet. « On ne sait pas quel genre d’éducation [Jésus] recevait. »

« Je pense qu’il est juste de dire que beaucoup de textes [hébraïques
pendant cet intervalle] reflètent les discussions dans l’air au premier
siècle. Les Apocryphes semblent avoir été répandus au début du
judaïsme. Il y avait une connaissance en dehors des textes », déclare
Lincicum.

Et « si la Bible hébraïque est relativement silencieuse sur le
messie, [le sujet devient un thème familier plus tard], soudain tout le
monde parle du messie. Il y a des fossés qui se creusent dans le
judaïsme. Dans certaines branches, il y a une figure consacrée pour
sauver Israël. Il se peut que Jésus ne connaisse pas de texte
particulier, mais cela pourrait attester d’un courant dominant auquel il
n’avait peut-être pas accès », estime-t-il.

Cependant, Darrell L. Bock, professeur de recherche des études sur le
Nouveau Testament au Dallas Theological Seminary, met en garde contre
la surestimation de la signification de l’écart entre ces siècles.

Le cénacle, ou chambre haute, sur le mont Sion juste à l’extérieur de la Vieille Ville, où les chrétiens croient que Jésus a organisé la dernière Cène, et qui est vénéré par les Juifs comme l’emplacement de la tombe du roi David (Crédit : AFP / Constance Decorde)

Par exemple, Bock disait que, ce n’est pas parce que les rabbins
« n’émergent pas d’une manière significative jusqu’à ce que la
centralité du Temple soit perdue, que la destruction du Temple signifie
pour autant qu’il n’y avait pas de rabbins. »

« Faites attention lorsque vous [qualifiez les rabbins]
d’anachronisme », met-il en garde. La connaissance de Bock sur Jésus est
peut-être mieux résumée dans son best-seller de 2004 Briser le code Da Vinci: réponses aux questions que tout le monde se pose.

Il a également noté que l’évolution pendant la période d’intervalle
pourrait ne pas avoir été causée exclusivement par des facteurs
religieux, mais aussi par des facteurs politiques et sociaux.

L’Israël biblique « contrôlait la situation politique et sociale sur
le territoire », explique Bock. « Ce n’était pas le cas du temps de
Jésus. L’influence gréco-romaine était omnipotente, omniprésente. Ces
différences sont importantes. Des concepts sont développés — le Messie,
un espoir, un retour à la règle dynastique effective de l’Ancien
Testament. »

Une piscine naturelle le long des falaises anciennes de Qumran (Crédit : Shmuel Bar-Am)

« Dans le texte inter-testamentaire, on met l’accent sur le culte messianique, qui suscitera l’espoir et la justification. Jésus se présente comme le messie pas seulement pour Israël. Il se concentre également sur la façon dont les autres sont traités. C’est similaire d’un côté et distinct de l’autre », a déclaré Bock.

Bock précise pour le Times of Israël que Jésus finit par se
différer de tous les groupes de son époque : les Sadducéens, les
Pharisiens, les Esséniens et les Zélotes.

« Je pense que Jésus espérait qu’il se distinguerait quelque peu de la variété de ces approches », déclare Bock. « Il a développé une tradition qui réagissait dans une certaine mesure contre tous ces groupes. »

Bock convient que « Jésus n’a pas rempli un vide. Il ne l’a pas fait
en tant que juif qui s’est éloigné de tout ce qui était juif.
Clairement, Jésus pensait indépendamment les choses : la tradition
juive, ce genre de chose. »

Qu’en penserait Jésus ?

Que l’on soit d’accord ou non avec Henze, l’auteur espère encourager
la pensée indépendante avec son livre — y compris dans sa section
finale.

Matthias Henze, professeur de religion à l’université de Rice et auteur de ‘Mind the Gap’ (Crédit : Autorisation)

« Je lance quelques défis aux lecteurs chrétiens », explique-t-il. « Comment notre compréhension de Jésus et du Nouveau Testament change-t-elle si nous prenons au sérieux le fait que Jésus était un juif ? ».

« Beaucoup de chrétiens croient que Jésus était exactement comme eux, qu’il avait la même théologie, il vous ressemblait, il était de la même confession et vivait dans l’Israël du premier siècle », a déclaré Henze.

Henze appelle les chrétiens à se familiariser avec le judaïsme —
celui de leur voisin d’aujourd’hui, mais aussi avec la version vieille
de 2 000 ans pratiquée par Jésus et d’autres juifs de son époque.

Henze espère que tous les lecteurs, de toutes religions,
« s’ouvriront à la possibilité d’un contexte historique et religieux »
et « liront le Nouveau Testament d’une manière plus responsable et mieux
informée ».

« Mon espoir pour le livre est qu’il va trouver un large public et
les gens vont commencer à repenser ce qu’ils croyaient connaître »,
a-t-il conclu.

Le patriarche grec orthodoxe de Jérusalem Théophile III à la procession des rameaux de Pâques à l’église du Saint sépulcre, dans la Vieille ville de Jérusalem, le 9 avril 2017 (Crédit : Gali Tibbon/AFP PHOTO)

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1968-2018 : la descente aux enfers !

[Source : Les moutons enragés]

1968-2018 : la descente aux enfers !

Auteur : Claude Janvier

La crise sociale des Gilets Jaunes permet d’analyser ce qui s’est réellement passé depuis un peu plus de 50 ans. Les quelques miettes de droits acquis sont de plus en plus enfouies sous une dictature policière mondialiste. 

Les manifestations des Gilets Jaunes réprimées violemment depuis le début, illustrent mes propos ci-dessus. Pour preuve : au moins 10 morts sur des sites occupés par les Gilets Jaunes, 12 yeux crevés, 3 mains arrachés. En tout, 2891 blessés.

Au-delà des exagérations journalistiques qui rabâchent sans cesse que les Gilets Jaunes sont violents, il n’en est rien. Les quelques casseurs infiltrés n’entrent pas dans ce débat, ainsi que les quelques débordements. Si les 200 000 manifestants dans les rues lors de l’acte IV avaient été vraiment violents, le coup d’état aurait déjà eu lieu et l’armée serait depuis sur le pied de guerre. C’est peut-être pour ça que Macron vient d’accorder une prime exceptionnelle aux généraux. Armée bien payée, sécurité renforcée et soulèvement annihilé .  *1

Castaner et quelques procureurs ont beau aboyer que la France est dans un climat insurrectionnel, il n’en est rien. Mais il faut bien justifier l’emploi des armes de guerre, des chars remplis de poudre incapacitante et des milices plus ou moins privées. Excellente excuse aussi pour dédouaner les violences policières de plus en plus nombreuses. Le permis de mutiler et de tuer est open.

Revenons à la descente aux enfers depuis 68. En fait, la dégringolade commence bien avant, au moment où les plans mondialistes ont été mis en place. Impossible dans un court billet de tout exposer, mais dans les grandes lignes, on peut élaborer une synthèse.

À l’ouest la main mise américaine en Europe commence en 1917. Coïncidence ou pas, la révolution bolchevique démarre la même année.

24 octobre 1945, création de l’ONU. Grande base de la mondialisation. L’ONU est là pour garantir la paix dans le monde. Vu le nombre de conflits depuis sa création, elle a échoué. Mais elle permet d’étendre et de dicter la loi des pays industrialisés vers le reste du monde.

Création de l’OMS 7 avril 1948. Sous couvert d’actions humanitaires, pas mal de scandales. Les vaccins en sont un exemple *2 et *3 (Roselyne Bachelot et le H1N1)

Parallèlement, l’AAP (Association Américaine de Psychiatrie, fondée en 1844), explose en budget et en expérimentation diabolique depuis 1945.

Extrait de Wikipédia :  » La lobotomie connaît son essor après la Seconde Guerre mondiale, notamment avec l’invention américaine de Walter Freeman : le pic à glace. On estime que quelque 100 000 patients furent lobotomisés dans le monde entre 1945 et 1954 dont la moitié aux États-Unis. Freeman parcourt les États-Unis dans les années 1950 dans un autocar équipé pour pratiquer des lobotomies « en série », enfonçant ce pic à glace dans le lobe orbitaire des patients après avoir soulevé la paupière (lobotomie trans-orbitale), moyennant parfois une anesthésie locale. Cette pratique, le plus souvent combinée à des électrochocs, a alors un grand succès (grand mouvement de « l’hygiène mentale ») et on estime que Freeman à lui seul lobotomisa quelque 2 500 patients (ou 4 000 patients selon l’article « Lobotomie »).

On cauchemarde. Comment peut-on faire confiance encore aujourd’hui à une pseudo-science qui continue à pratiquer des électrochocs ? Pardon, le terme est plus chic aujourd’hui : l’électrochoc est devenu sismothérapie. Une petite sismo ma chère ? Un électro chic ?

Et pourtant, la psychiatrie et la psychologie ont envahi notre quotidien. Pire que la gangrène. Si vous cherchez qui est responsable du déclin culturel de notre civilisation, vous avez une partie majeure de la réponse. D’œuvres d’art hideuses achetées à prix d’or par nos institutions en passant par le groupe « musical » invité par Macron le 21 juin dernier à l’Elysée conforteront cette déduction. *4 (Jamais entendu quelque chose d’aussi nul et de mauvais goût. Un spectacle dégradé, autorisé, et voulu par le maître des lieux)

Le ministère de l’Éducation nationale n’est pas en reste. Il est totalement anéanti par les Psychs. Pour preuve, le niveau catastrophique des élèves aujourd’hui. Le niveau d’éducation est complètement à la ramasse. Pas étonnant que bon nombre de jeunes soient paumés et incapables de travailler correctement.

En résumé, nous avons la main mise américaine et européenne sur le monde entier. La grande finance internationale (Rothschild, Rockefeller, Morgan Sachs, Georges Soros, Bill Gates), les géants de la chimie (Monsanto, Syngenta), les géants agro-alimentaires (Nestlé, Associated British Foods PLC, Coca-Cola, Danone, Général Mills), les laboratoires pharmaceutiques (Bayer, Hoechst), les ventes d’armes (Palmarès dans l’ordre : USA, Russie, France, Allemagne et Chine), les pétroliers (ExxonMobil, BP, Total), les services secrets et une immigration massive incontrôlée et déstabilisante. (Une immigration bien faite est nécessaire. Pas le pacte de Marrakech que Macron vient de signer *5)

Revenons aux évènements de 1968 :
Les prémices du mouvement de contestation ont effectivement eu lieu le 22 mars 1968, à l’issue d’une assemblée générale emmenée par Daniel Cohn-Bendit à la faculté de Nanterre. (Bien rangé et riche le lascar. Mais pas blanc-bleu).
Ces événements, enclenchés par une révolte de la jeunesse étudiante à Paris, puis gagnant le monde ouvrier  par le biais des syndicats sur une grande partie du territoire, constituent le deuxième plus important mouvement social de l’histoire de France du XXe siècle. (le plus important mouvement social étant celui de 1936)

À l’aube du 21eme siècle le mouvement social des Gilets Jaunes dépasse le mouvement de mai 68. Aura-t-il gain de cause ? Je l’espère.

Paradoxalement, la crise de mai-juin 1968 survient au terme d’une décennie de prospérité inégalée. Sur le plan économique, c’est l’apogée des « Trente Glorieuses », avec un taux de croissance stable de l’ordre de 5  %.

Chiffres de 1968 :
– nombreuses fermetures d’usines dans le textile, la mécanique, la métallurgie
– entre 470 000 et 500 000 demandeurs d’emploi
– cinq millions de personnes sous le seuil de pauvreté
– deux millions de personnes perçoivent des salaires de l’ordre de 400 ou 500 francs par mois.
– Bidonvilles à Nanterre

Chiffres de 2018 :
– Les bidonvilles n’existent plus, mais les SDFs s’entassent sous les ponts. 14,628 millions de personnes touchées par la crise du logement selon la fondation Abbé Pierre *6
– la plupart des usines importantes ont fermé et ou sont délocalisés.
– 3,718 millions de demandeurs d’emploi
– 8,8 millions de pauvres

Pourtant, 68 a débouché sur une augmentation de 35 % du SMIG à 600 francs par mois et de 10 % d’augmentation des salaires. (entre autres)

Cherchez l’erreur. Incompétence des gouvernements depuis 68 ? Incontestablement car la situation s’est considérablement dégradée.

Un vernis social bobo inventé depuis Mitterrand a donné l’impression que le SMICARD était plus heureux. Il n’en est rien.

Les bobos ont brouillé les pistes en changeant les appellations et en nous assommant de taxes indirectes. Ils ont donné l’impression de prendre en considération la France d’en bas. Ça fait plus chic d’appeler sa femme de ménage une technicienne de surface. L’éboueur a eu droit à son terme ronflant : un agent de propreté urbaine et caissière des supermarchés est devenu hôtesse de caisse … Tout ce cirque est à vomir, car la paye et les conditions de travail ont peu évolué. Nombreux CDDs et cadences infernales dans les grandes surfaces….

La loi de 1973, dite « loi Rothschild », du nom de la banque dont était issu l’ancien président de la République, Georges Pompidou, a bien enfoncé le clou. Depuis l’État, passe par le système des banques privées  pour financer son endettement et surtout il n’est plus maître de sa monnaie. Mais au fait Emmanuel Macron, est lui aussi, issu de la banque Rothschild… Voyez-vous le lien ?

Dégringolade masquée mais réelle depuis 68. La mondialisation voulue par une poignée de milliardaires sordides et criminels est de plus en plus omniprésente.

En 1995, l’OMC a vu le jour. Inconnue du grand public, l’Organisation Mondiale du Commerce a été créée dans le but d’étendre l’hégémonie économique des USA en Europe. [Note du Nouveau Monde : l’ancêtre de l’OMC était le GATT, créé en 1947 et entré en vigueur en 1948]. Le TAFTA (Traité Transatlantique) est toujours dans les tuyaux. Le CETA est déjà en vigueur et c’est un désastre, sauf pour les USA of course. *7

Les mondialistes ont avancé leurs pions soigneusement. La seule inconnue reste le facteur humain. Ils ne pouvaient pas prévoir que les gueux se réveilleraient. Le pion Macron va sauter ou alors la situation va se durcir encore plus. Nous avons déjà un état policier, avec tout juste le droit de s’exprimer. (pour combien de temps encore ?)

Bruxelles à la botte des USA est un rouleau compresseur. Aidé du Gladio de l’OTAN *8, de l’Eurogendfor *9, et des milices privées (Benalla and cie) , les heures les plus sombres de l’histoire risquent de nous envahir de nouveau. D’ailleurs, Edouard Philippe annonce un durcissement de la répression. *10

Face à cette dictature mondiale, un seul adage à appliquer pour nous et nos générations futures :
« Pire que les bruits de bottes, le silence des pantoufles ».

Claude Janvier

*1 http://www.fawkes-news.com/2019/01/le-gouvernement-octroie-une-prime.html

*2 https://www.alterinfo.net/L-OMS-avance-en-secret-pour-mener-a-bien-son-projet-de-vaccination-obligatoire-et-son-programme-demographique_a34965.html

*3 https://www.jp-petit.org/Presse/curseur/enquete_sur_OMS.htm

*4 https://www.youtube.com/watch?v=r8TxKhqY2vM

*5 https://fr.sputniknews.com/international/201812191039364411-pacte-marrakech-information-cachee/

*6 https://www.francebleu.fr/infos/societe/le-nombre-de-sdf-augmente-de-50-en-10-ans-denonce-la-fondation-abbe-pierre-1485854307

*7 https://www.huffingtonpost.fr/jose-bove/nationalisme-ceta-canada_a_21714673/

*8 http://www.alterinfo.net/Reseau-terroriste-de-l-OTAN-La-liaison-djihadistes-et-une-operation-Gladio-2-0-se-confirme_a109934.html

*9 https://lesobservateurs.ch/2014/11/21/arriva-eurogendfor-gestapo-al-soldo-dei-burocrati-di-bruxelles-prove-di-dittatura-ue/

*10 http://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/gilets-jaunes-philippe-au-20h-de-tf1-pour-des-annonces-dordre-public-face-aux-violences/ar-BBRV9Xz?li=BBoJIji&ocid=hpdhp




Ça s’est passé en 1948

En 1948, ont eu lieu en particulier les événements suivants [Sources : L’internaute, Wikipédia] :

Wiener pose les bases de la cybernétique
Le
mathématicien Norbert Wiener publie en 1948 un ouvrage retentissant
intitulé, « Cybernétique, ou le contrôle et la communication dans
l’animal et la machine ». Il y définit pour la première fois la
cybernétique comme une science des mécanismes de communication et de
contrôle chez les êtres vivants, les machines et les systèmes organisés.
C’est la mesure de l’information fournie par une série de messages. Ce
livre connaît un grand succès dès sa publication. Il sera considéré
comme la référence en matière de cybernétique.
Le GATT [ancêtre de l’OMC] entre en vigueur
Le General Agreement on Tariffs and Trade (Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce) entre en vigueur. Signé le 30 octobre 1947 par vingt-trois pays, il a pour objectif la relance du commerce mondial par l’abaissement et l’harmonisation des barrières douanières tarifaires et quantitatives. Par la suite, le GATT fera l’objet de plusieurs négociations multilatérales, communément appelées « rounds », alors que ses membres seront de plus en plus nombreux. Les principaux cycles de négociations, comme le Kennedy Round ou le Tokyo Round, auront pour conséquence l’abaissement radical des droits de douane. Un autre, primordiale, l’Uruguay Round, portera sur les domaines de l’agriculture et des services et, au terme des discussions, aboutira à la création de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Assassinat de Gandhi
Le « père de la nation indienne » est assassiné de trois balles par l’extrémiste indoue Nathuram Godse lors d’une prière publique. Godse reproche à Gandhi d’être trop favorable à la cause des indiens musulmans. Durant 78 ans, Mohandas Karamchand Gandhi, dit le Mahatma Gandhi (Mahatma signifiant «Grande Âme»), aura professé la non-violence radicale, « l’ahimsa » et la résistance passive contre l’occupant britannique. Gandhi avait choisi de faire entendre sa voix par le jeûne politique jusqu’à obtenir satisfaction de ses revendications. Deux millions d’Indiens assisteront à ses funérailles.
Signature du Traité de Bruxelles
Les représentants du Benelux, de la Grande-Bretagne et de la France signent le traité de Bruxelles qui institue l’UEO (Union de l’Europe occidentale). Il s’agit d’un pacte régional d’assistance militaire et économique valable sur une période de 50 ans auquel d’autres pays peuvent se rallier. A la demande de la France, l’Allemagne est désignée comme adversaire potentiel dans la partie du traité concernant la défense commune. Les instances militaires du traité de Bruxelles seront incorporées à celles de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) en décembre 1950.
Création de l’OECE [ancêtre de l’OCDE]
Afin de répartir les aides financières proposées par le plan Marshall pour faciliter la reconstruction européenne, des organismes administratifs communs sont mis en place. Ainsi, l’Organisation européenne de coopération économique (OECE) est créée et chargée de dépenser équitablement les crédits entre les différents Etats d’Europe occidentale. Son but consiste aussi à renforcer les relations économiques entre ses dix-sept membres ainsi que de libéraliser les échanges commerciaux et monétaires. Mais à la fin des années 1950, l’OECE sera fragilisée par les désaccords entre les membres de la CEE et les Etats favorables à une zone de libre-échange. En 1961, l’OECE laissera place à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Congrès européen à la Haye
Sous l’impulsion du Comité international de coordination des Mouvements pour l’unité européenne, près de 800 délégués de toutes les tendances politiques européennes se réunissent à la Haye. Quelques représentants du Canada et des Etats-Unis sont également présents. C’est Winston Churchill qui est chargé de présider le congrès. En septembre 1946, lors d’un discours à Zurich, ce dernier avait déjà montré son intérêt pour une éventuelle création des « Etats-Unis d’Europe ». Ainsi, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’idée d’une unité européenne revient au premier plan et se renforce dans les esprits. Le but du congrès est de mettre en place une union européenne économique, politique, culturelle et monétaire. De cette réunion naîtra le Mouvement européen et le Conseil de l’Europe.
La naissance de l’Etat d’Israël
Le jour même où s’achève le mandat britannique sur la Palestine, le président Chaïm Weizmann proclame l’Etat d’Israël. L’ancien Etat d’Israël avait disparu en 70 après Jésus Christ, lorsque Jérusalem avait été détruite par les romains. L’ONU décide d’officialiser la création d’Israël en divisant l’ancienne Palestine en deux Etats, l’un arabe, l’autre juif. Le monde arabo-musulman rejettera le compromis et attaquera aussitôt Israël.
Début du blocus de Berlin
En riposte à la décision des Alliés de violer les accords de Postdam en fusionnant les zones d’occupation américaine, anglaise et française et en instaurant le Deutschemark, Staline décide d’établir un blocus autour de Berlin. Face à ce blocage, les occidentaux ne mettront que deux jours pour trouver une solution qui évite la guerre et dont l’efficacité, tant factuelle que symbolique, est garantie : il mettent en place un blocus aérien pour ravitailler la ville. Mais, désormais, la rupture entre les deux blocs, et par conséquent entre les deux Allemagnes, semble entérinée. Même si le blocus dure moins d’un an, Berlin-Ouest revêt son statut d’enclave pour plus de quarante ans.
Déclaration universelle des droits de l’homme
L’ONU adopte la Déclaration universelle des droits de l’homme. Inspirée par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, ce texte a été essentiellement rédigé par René Cassin et John Peters Humphrey. Il énonce les droits fondamentaux de tous les individus, notamment celui de l’égalité à la naissance. La valeur de ce texte est avant tout symbolique, aucune institution n’étant en mesure de le faire appliquer.
Orwell achève l’écriture de son roman « 1984 »
1984 est publié l’année suivante (en 1949).
Création du Conseil œcuménique des Églises
Le Conseil œcuménique des Églises est une organisation non gouvernementale à intérêt social et à caractère confessionnel, fondée en 1948, qui se veut une « communauté fraternelle d’Églises qui confessent le Seigneur Jésus-Christ comme Dieu et Sauveur selon les Écritures et s’efforcent de répondre ensemble à leur commune vocation pour la gloire du seul Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit ». L’objectif du COE est l’harmonie entre les chrétiens au travers de réalisations concrètes communes. Il n’a pas vocation à devenir une « super-Église ». Son siège est situé à Genève en Suisse.
Genèse de l’OTAN
L’OTAN a été signée en 1949, mais ses prémisses remontent à l’année précédente

Est-ce une simple coïncidence si la plupart de ces événements peuvent avoir un rapport avec le Nouvel Ordre Mondial, comme précurseurs, comme briques constitutives ou comme annonciateurs?
Pour rappel, le Nouvel Ordre Mondial (ou NOM, en abrégé) implique :

  • un gouvernement mondial unique (précurseur : ONU);
  • une monnaie internationale unique (précurseur : pétrodollar);
  • un système judiciaire international (précurseurs : Cour Internationale de Justice et Cour Pénale Internationales);
  • un système économique unique (précurseur : OMC);
  • un système de santé unique (précurseur : OMS);
  • une religion mondiale unique (précurseurs : COE, New Age, et Humanisme issu de la Franc-maçonnerie);
  • une armée mondiale (précurseurs : Casques bleus de l’ONU et OTAN);
  • une police mondiale (précurseur : Interpol);
  • un système éducatif unique (précurseurs : systèmes scolaires de la plupart des pays occidentaux, qui obéissent approximativement aux mêmes règles, et accessoirement Hollywood et Internet);
  • un identifiant individuel unique (précurseurs : passeports et cartes d’identité);
  • etc.?

Notons également que 1948 a été marquée par la Première Guerre Israëlo-Arabe et peut être considérée comme prélude de la Résistance au Nouvel Ordre Mondial.




Les dessous du pacte sur les migrations

[Source : UPR]

Que penser et que faire du Pacte de Marrakech, approuvé de façon inconstitutionnelle par Macron seul, dans le dos des parlementaires et des Français ?

Résultats du vote de l’Assemblée générale des Nations-Unies sur le Pacte sur les migrations sûres, ordonnées et régulières le 19 décembre 2018 à New York.

1) État de la situation au 26 décembre 2018

Le « Pacte mondial pour les migrations sûres, ordonnées et régulières » a été adopté le 10 décembre 2018 en conférence intergouvernementale à Marrakech. Ce Pacte a été formellement rejeté par dix pays : l’Australie, l’Autriche, la Hongrie, Israël, la Slovaquie, la Pologne, la Lituanie, la République dominicaine, la République tchèque et le Chili.

Puis, comme c’est la coutume pour tout texte entériné hors du siège des Nations unies, ce Pacte a été formellement endossé par un vote de l’Assemblée générale des Nations unies le 19 décembre à New York.

Sur les 193 États membres de l’ONU :

  • 152 pays ont voté pour, dont la France et l’Allemagne ;
  • 5 pays ont voté contre : États-Unis, Hongrie, Israël, Pologne et République tchèque ;
  • 12 pays, bien que présents, se sont officiellement abstenus, témoignant par là de leur volonté de ne pas endosser le Pacte pour ce qui les concerne : Algérie, Australie, Autriche, Bulgarie, Chili, Italie, Lettonie, Libye, Liechtenstein, Roumanie, Suisse et Singapour ;
  • 24 autres pays n’ont pas assisté au vote : Afghanistan, Antigua-Barbuda, Belize, Benin, Botswana, Brunei Darussalam, Corée du nord, Guinée, Kiribati, Kirghizistan, Micronésie, Panama, Paraguay, République dominicaine, Sao Tome-Principe, Seychelles, Slovaquie, Somalie, Timor-Leste, Tonga, Trinidad-Tobago, Turkménistan, Ukraine et Vanuatu.
  • Enfin, le nouveau président brésilien, M. Bolsonaro, a fait savoir que le Brésil, dont le gouvernement sortant a signé le Pacte, s’en retirerait dès qu’il aura pris ses fonctions en janvier prochain.

Notons qu’au sein de l’Union européenne, la cacophonie a été complète puisque, parmi les 28 États membres :

  • 19 ont voté pour : Allemagne, Belgique, Chypre,
    Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Lituanie,
    Luxembourg, Irlande, Malte, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni, Slovénie,
    Suède;
  • 3 ont voté contre : Hongrie, Pologne et République tchèque;
  • 5 se sont abstenus : Autriche, Bulgarie, Italie, Lettonie et Roumanie;
  • 1 n’a pas pris part au vote : Slovaquie.

Concrètement, cela signifie que, une fois le Royaume-Uni sorti de l’Union européenne en mars prochain, les 27 États membres restants de l’Union européenne se répartiront en :

  • 18 États de l’UE qui appliqueront le Pacte pour les migrations ;
  • 9 États qui ne l’appliqueront pas.

Comment va-t-il être possible d’appliquer concrètement les
contraintes des traités européens sur la libre circulation des personnes
(et notamment des « migrants ») dans l’espace de l’UE alors qu’un tiers
des États membres de l’UE vont refuser d’appliquer le Pacte en faveur
de ces migrants ? Mystère…

2) Fallait-il que la France signe ce Pacte ?

Il s’agit du premier texte traitant le sujet des migrations de
manière exhaustive. Il est donc amené à devenir une référence, dans le
cadre du système des Nations Unies, ainsi que dans les enceintes
multilatérales régionales.

La signature de ce Pacte par la France soulève deux problèmes majeurs :

  1. Fallait-il que la France le signe ?
  2. Est-il normal que le Parlement n’ait pas été amené à en débattre et à voter ?

De façon étrange, la ligne de défense quasi-unique de M. Macron et de
son gouvernement pour justifier leur décision que la France signe le
Pacte de Marrakech a consisté à affirmer que ce texte était « non
contraignant » juridiquement. Ce qui revient en quelque sorte à dire que
la signature de la France n’aurait aucune importance, quel que soit le
contenu de ce document. 

Il est extravagant de limiter là le débat.

Le simple bon sens fait dire que, si ce texte ne servait à rien, il
n’y aurait eu aucune raison de le signer et il serait incompréhensible
qu’une quinzaine d’États dans le monde, et pas des moindres, aient
refusé de l’endosser. 

Si l’on veut être sérieux, il convient donc d’examiner la portée juridique précise de ce Pacte, et d’étudier son contenu.

En réalité, ce pacte officiellement « non contraignant »
possède un contenu qui n’est pas du tout anodin, et l’expérience
historique prouve que ce genre de traités devient rapidement
contraignant dans les faits d’abord, en droit ensuite.

Du point de vue juridique étroit, il est exact que ce pacte n’est pas un traité qui supplante le droit interne. Le texte du Pacte précise bien en effet, en préambule, § 7 : « ce Pacte mondial établit un cadre de coopération juridiquement non contraignant ».

C’est ce que le gouvernement français – et les médias qui le
soutiennent – se sont échinés à répéter face aux critiques qui n’ont pas
manqué de se faire entendre.

Cependant, le pacte de Marrakech n’est pas un document flou et
superficiel. Bien au contraire, c’est un texte très précis, composé de
41 pages dans sa version française, dont il ne faut surtout pas
minimiser la portée.

a) Le Pacte comporte une série d’affirmations, de
recommandations et d’objectifs, qui ne sont ni anodins ni
incontestables, donc non consensuels.

La première chose qui frappe le lecteur objectif du Pacte, c’est que le contenu en est bien plus idéologique que juridique.

D’une part, il n’évoque pratiquement pas les causes qui sont à
l’origine des grands mouvements de populations comme la misère ou les
guerres. Les  responsables de cette misère ou de ces guerres sont
totalement passés sous silence.

D’autre part, il insiste lourdement sur le fait que les phénomènes
migratoires sont naturels et vont de pair avec la « mondialisation ».

Ainsi, parmi les affirmations tout-à-fait contestables que recèle ce
document; figure par exemple celle-ci, qui apparaît dès le Préambule
(§8), en ouverture du chapitre « Nos ambitions et principes directeurs »  :

« Les migrations ont toujours fait partie de l’expérience humaine depuis les débuts de l’Histoire, et nous reconnaissons qu’à l’heure de la mondialisation, elles sont facteurs de prospérité, d’innovation et de développement durable et qu’une meilleure gouvernance peut permettre d’optimiser ces effets positifs. »  

Source : http://undocs.org/fr/A/CONF.231/3

Ce Pacte s’inscrit donc dans le droit fil de la
« mondialisation » et considère les migrations comme un phénomène
normal, « régulier », servant fondamentalement d’ajustement
international aux besoins de main-d’œuvre émis par les entreprises.

À ce propos, un article intéressant paru dans le numéro 81 du 18 décembre du magazine Ruptures précise (en page 4) que les idées clés du Pacte sur les migrations trouvent leur origine dans les réflexions du Forum économique mondial de Davos, et plus spécialement dans le groupe de travail baptisé « Conseil de l’agenda global sur les migrations ». Celui-ci a élaboré un document très complet, qui a largement inspiré les organes des nations-unies s’inspirant des migrations, et dont les têtes de chapitre portaient des titres évocateurs :  « migration et compétitivité », « migration et opportunités de business », etc.

Cité par le magazine Ruptures, l’économiste allemand Norbert Haering qui avait assisté à la présentation de ce document à Davos a publié une analyse instructive sur son blog sous le titre « Das Migrationsabkommen als letzter Sargnagel für die linken Parteien » (traduction en français : « L’accord sur les migrations, dernier clou du cercueil pour les partis de gauche »). Il y rapporte les propos entendus dans le groupe de Davos sur le sujet, à savoir que « le secteur privé a intérêt à attirer les talents du monde entier. Pour leur part, les gouvernements, dans l’intérêt de la compétitivité des entreprises, doivent changer le ton des débats en s’engageant pour les migrations. Pour sa part, la société civile (y compris les syndicats) comme garante de conditions de travail décentes, doit se considérer comme partenaire du secteur privé. »

Norbert Haering se réfère par ailleurs à l’économiste mexicain
anti-libéral Raul Delgado Wise, l’un des meilleurs spécialistes du sud
en matière migratoire. Après avoir mené de longues études sur la
question des migrations sud-nord, l’économiste mexicain conclut que «
le scénario soi-disant gagnant-gagnant, notamment martelé par la Banque
mondiale, ne bénéficie en réalité qu’aux pays d’accueil, et plus
précisément aux employeurs dans ceux-ci. »

De fait, Norbert Haering cite une étude de la Banque centrale
allemande de janvier 2018 sur l’impact de l’arrivée en Allemagne de
travailleurs venus de l’Est de l’UE : « l’immigration nette en
provenance des États membres a été, ces dernières années, un facteur qui
a fortement ralenti la hausse des salaires. »

On ne saurait être plus clair sur l’objectif final recherché….

Quoi qu’il en soit, le document onusien comporte 23 « objectifs » très détaillés (cf Pacte, page 7), parmi lesquels plusieurs soulèveraient sûrement des objections et des polémiques chez de nombreux électeurs français s’ils en étaient informés.

Notamment :

  • Objectif 5 : Faire en sorte que les filières de migration régulière soient accessibles et plus souples
  • Objectif 12 : Veiller à l’invariabilité et à la
    prévisibilité des procédures migratoires pour assurer des contrôles,
    des évaluations et une orientation appropriés
  • Objectif 13 : Ne recourir au placement en rétention administrative des migrants qu’en dernier ressort et chercher des solutions de rechange
  • Objectif 14 : Renforcer la protection, l’assistance et la coopération consulaires tout au long du cycle migratoire
  • Objectif 15 : Assurer l’accès des migrants aux services de base
  • Objectif 16 : Donner aux migrants et aux sociétés des moyens en faveur de la pleine intégration et de la cohésion sociale
  • Objectif 17 : Éliminer toutes les formes de
    discrimination et encourager un débat public fondé sur l’analyse des
    faits afin de faire évoluer la manière dont les migrations sont perçues
  • Objectif 20 : Rendre les envois de fonds plus rapides, plus sûrs et moins coûteux et favoriser l’inclusion financière des migrants
  • Objectif 22 : Mettre en place des mécanismes de portabilité des droits de sécurité sociale et des avantages acquis

b) Le Pacte constitue une pression sur les États signataires
pour qu’ils endossent ses affirmations et ses recommandations, selon le
système, bien connu des diplomates, de « la pression exercée par les
pairs ».

En tant que pays signataire, la France devra ainsi, dans les années à
venir, démontrer qu’elle agit conformément à son engagement et qu’elle
fait évoluer son arsenal législatif dans les directions fixées par les
23 objectifs.

De plus, le pacte de Marrakech pourra être source de jurisprudence
pour le juge, national ou européen, qui pourrait s’en inspirer pour dire
le droit, et lui donner ainsi un caractère contraignant.

Par ailleurs, il est fort probable que ce Pacte, qui est désormais la principale référence internationale en matière de migration, soit intégré à l’ordre juridique a posteriori (en étant intégré comme référence dans des traités par exemple). Il en fut ainsi de la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH) du 10 décembre 1948 (dont on fêtait à Marrakech le 70ème anniversaire), comme le précise explicitement le site de l’ONU : 

« Au fil des années, cet engagement [la DUDH – initialement non contraignant] est devenu loi,
que ce soit sous la forme de traités, de droit international coutumier,
de principes généraux, d’accords régionaux et de législation nationale,
grâce auxquels les droits de l’homme peuvent être exprimés et garantis.
La DUDH a effectivement inspiré plus de 80 déclarations et traités
internationaux relatifs aux droits de l’homme international, un grand
nombre de conventions régionales sur les droits de l’homme, des projets
de loi nationaux sur les droits de l’homme, et des dispositions
constitutionnelles, ce qui constitue un système global juridiquement contraignant pour la promotion et la protection des droits de l’homme. »

Cela est d’autant plus problématique que le Pacte de Marrakech
consacre une notion particulièrement floue du « migrant », qui ne
pratique aucune différence entre migrants légaux et migrants illégaux,
et qui confond volontairement différentes catégories et situations
(réfugiés climatiques, demandeurs d’asile, étudiants, regroupement
familial, travailleurs…).

Le juge pourrait ainsi s’inspirer de cette notion très
imprécise de « migrants » pour créer des droits supplémentaires, très
précis quant à eux, applicables à des situations pourtant très diverses.

3) Quels sont les arguments des dirigeants étrangers qui ont refusé de voter pour le Pacte ?

Les grands médias français ont contribué à empêcher tout débat public de fond sur la question du Pacte de Marrakech, en assimilant tous ceux qui objectaient à sa signature à des extrémistes et à des diffuseurs de « fake news », en utilisant pour cela les propos parfois excessifs ou erronés de quelques personnalités de droite ou d’extrême-droite.

Mais ces médias n’ont pas rapporté les explications des dirigeants d’États étrangers qui ont refusé d’endosser le Pacte.

Il est quand même intéressant de citer quelques-unes de ces réactions
qui témoignent que ce Pacte suscite des interrogations et des critiques
chez des gouvernants d’États membres de l’ONU :

1.       ALGÉRIE

En s’abstenant volontairement à l’ONU le 19 décembre, l’Algérie a refusé d’endosser le Pacte pour ce qui la concerne.  

Par l’intermédiaire de M. Hassen Kacimi, directeur du département des migrations du ministère de l’Intérieur, le gouvernement algérien a fait part de ses « sérieuses réserves » concernant les points du Pacte que l’Algérie juge « inappropriés ».

Estimant que le phénomène migratoire « menace la sécurité et la stabilité de notre pays », Hassen Kacimi a demandé à ce que « le droit de définir les politiques publiques migratoires revienne à l’État concerné. C’est également à l’État de définir les concepts juridiques de migration régulière et travailler ».

Le responsable algérien a également déploré l’absence de distinction
entre migrants économiques et migrants humanitaires et a précisé : « On
ne doit absolument pas mettre sur un pied d’égalité les États et les
ONG, de même que le dossier migratoire ne doit pas être instrumentalisé
et constituer un moyen de pression ou d’ingérence, au nom du droit
humanitaire.
Nous ne voulons pas non plus que les mécanismes d’évaluation et de mise en œuvre de ce Pacte évoluent vers une forme devant transformer ce Pacte en instrument juridiquement contraignant.»

L’Algérie a aussi critiqué le fait que le Pacte « élude les grands
défis liés aux évolutions climatologiques et démographiques et ne
prévoit aucune mesure pour le règlement des crises et des conflits dans
les espaces sahélo-sahariens, pour stabiliser ces territoires. Il ne met
pas l’accent sur le développement durable et les mécanismes à mettre en
place au niveau des pays pourvoyeurs de migration ».

2.       AUSTRALIE 

Le Premier ministre Scott Morrison a déclaré le 8 décembre 2018 que l’accord pourrait « saper les solides lois et pratiques de protection des frontières de l’Australie » et qu’il ne le signerait pas.

De fait, l’Australie s’est volontairement abstenue à l’ONU le 19 décembre.

3.       CHILI

Le gouvernement chilien a annoncé le 9 décembre 2018 qu’il ne signerait pas le Pacte.

Le sous-secrétaire du ministère chilien de l’Intérieur, Rodrigo Ubilla, a déclaré le 9 décembre que les représentants de son pays n’assisteraient pas à l’événement à Marrakech et il a précisé : « Nous avons déclaré que la migration n’est pas un droit de l’homme. Les pays ont le droit de déterminer les conditions d’entrée pour les citoyens étrangers ».  

Tout comme l’Algérie et l’Australie, le Chili s’est volontairement abstenu à l’ONU le 19 décembre.

4.       ÉTATS-UNIS  D’AMÉRIQUE
Les États-Unis
ont dénoncé ce Pacte le 7 décembre 2018 car il concourt, selon eux, à
l’établissement d’une gouvernance mondiale aux dépens du droit souverain
des pays à gérer leur système d’immigration.

Dans un communiqué diffusé par la mission diplomatique américaine aux Nations unies, Washington a rappelé qu’il avait quitté les négociations sur ce Pacte parce que les objectifs du document étaient incompatibles avec la loi et la politique américaines, avec les intérêts du peuple américain. Ce communiqué ajoute : « Nos décisions en matière de politique d’immigration doivent toujours être prises par les Américains et les Américains uniquement. Nous déciderons de la meilleure manière de contrôler nos frontières et qui sera autorisé à entrer dans notre pays ».

Washington a indiqué qu’il n’était pas question que ces décisions fassent l’objet « de négociations, d’un examen dans un cadre international » tout en reconnaissant « l’apport de nombreux immigrants à la construction [des États-Unis] ».

De son côté, l’ambassadrice des États-Unis aux Nations unies, Nikki Haley, a enfoncé le clou : « L’approche globale de la Déclaration de New York n’est tout simplement pas compatible avec la souveraineté américaine ».

5.       ISRAËL

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé qu’il ne signerait pas le Pacte et a déclaré le 20 novembre 2018  : « Nous avons le devoir de protéger nos frontières contre les infiltrés illégaux. C’est ce que nous avons fait et c’est ce que nous continuerons de faire. » 

De fait, Israël a voté contre le Pacte à l’ONU le 19 décembre.

6.       POLOGNE

Le 9 octobre 2018, le ministre polonais de l’Intérieur et de l’Administration, Joachim Brudziński, s’est prononcé contre le Pacte, en affirmant qu’il « allait à l’encontre des priorités de la Pologne, à savoir la sécurité et le contrôle de ses frontières ». Le 20 novembre 2018, le gouvernement polonais a officiellement annoncé qu’il ne signerait pas le pacte.

Le 19  décembre à New York, le représentant de la Pologne à l’ONU a voté contre le Pacte.

4) Est-il normal que le Parlement français n’ait pas été amené à débattre du Pacte et à voter ?

Macron avait prévu de se rendre en personne à Marrakech le 10
décembre pour l’adoption du Pacte pour les migrations. Sous la pression
de la crise des Gilets jaunes, il y a renoncé in extremis et a
décidé d’y envoyer le secrétaire d’État aux Affaires étrangères,
Jean-Baptiste Lemoyne. Le représentant de la France à l’ONU a par
ailleurs voté en faveur du Pacte lors de l’Assemblée générale du 19
décembre.

Toute cette procédure expéditive et opaque a déclenché une seconde polémique, à savoir que ce
Pacte n’a jamais été débattu ni voté par les parlementaires, ce qui a
suscité une levée de boucliers dans les rangs de l’opposition, notamment
de droite.

Selon le constitutionnaliste Didier Maus, interrogé le 7 décembre 2018 par le journal Libération, une telle procédure serait normale puisque « en France, c’est le contenu d’un engagement et non sa forme qui compte. » Pour Didier Maus, il serait « évident » qu’au regard du contenu du Pacte sur les migrations, il n’y avait pas d’obligation pour l’exécutif de passer par l’Assemblée et le Sénat car le texte « n’est pas contraignant, il n’y a pas création d’institution ou autre. »

Tel n’est pas du tout l’avis de l’UPR.

L’article 53 de la Constitution de la Ve République pose que « Les traités de paix, les traités de commerce, les
traités ou accords relatifs à l’organisation internationale, ceux qui
engagent les finances de l’État, ceux qui modifient des dispositions de
nature législative, ceux qui sont relatifs à l’état des personnes,
ceux qui comportent cession, échange ou adjonction de territoire, ne
peuvent être ratifiés ou approuvés qu’en vertu d’une loi. »

Ainsi, et contrairement aux affirmations de M. Maus, l’article
53 ne pose nulle part le principe qu’un Pacte prétendu « non
contraignant » serait par nature exempté d’un débat à l’Assemblée et au
Sénat, suivi d’un vote.

Par ailleurs, et toujours contrairement aux affirmations de M. Maus, le Pacte crée bien une institution :  celle du « Forum d’examen des migrations internationales »,
qui « se tiendra tous les quatre ans, à compter de 2022 », qui
« offrira l’occasion d’examiner l’état d’avancement de l’application du
Pacte mondial aux niveaux local, national, régional et mondial », et
dont « chaque édition […] donnera lieu à l’adoption d’une déclaration
intergouvernementale sur les progrès réalisés » (cf. Texte page 40, §
49)

Enfin, et tout au contraire de ce qu’affirme M. Maus, l’article 53 force ô combien le Pacte à être débattu et ratifié à l’Assemblée nationale puisque le moins que l’on puisse dire, c’est (en suivant la typologie de l’article 53) :

  • qu’il est « relatif à l’organisation internationale » : c’est un Pacte de l’ONU qui concerne chacun des 193 États membres;
  • qu’il « engage les finances de l’État » : il suffit de lire les 23
    objectifs pour se convaincre des fonds publics importants que sa mise en
    œuvre – par ailleurs vérifiée tous les 4 ans par le « Forum d’examen
    des migrations internationales » – va occasionner à la France;
  • qu’il « modifie des dispositions de nature législative » : la
    lecture des 23 objectifs regorge d’engagements de nature législative ;
  • qu’il est relatif à « l’état des personnes » : par définition même,
    puisque c’est un Pacte qui entend traiter du sort des centaines de
    millions de personnes à travers le monde et en France chaque année !

Il faut regretter ici que les avis de M. Maus semblent être considérés par les médias – et aussi par bien des parlementaires ! –  comme plus importants que la lettre même de la Constitution. On le regrette d’autant plus que M. Maus n’est pas seulement un professeur de droit constitutionnel mais qu’il est aussi un homme engagé politiquement… en faveur de M. Macron. Membre depuis longtemps du Parti radical valoisien (PRV intégré dans l’UDI), il est aujourd’hui président de la Commission des statuts du Mouvement Radical social et libéral (MRSL), résultat de la fusion à l’automne 2017 du PRV et du Parti radical de gauche (PRG), qui a compté deux membres au gouvernement Philippe (Annick Girardin et Jacques Mézard) et dont la plupart des députés ont rejoint LREM !

L’avis de M. Maus, qui est donc celui d’un juge et partie, ne résiste
pas une seconde à l’examen de la lettre de l’article 53 de notre
Constitution : il fallait bien consulter et faire voter le Parlement.

Du reste, c’est ce que font toutes les démocraties européennes :
Belgique, Italie, Allemagne, Suisse, Pays-Bas, etc. ont soumis le Pacte
de Marrakech au débat et au vote de leurs parlementaires. La France fait
exception.

En outre, et étant donné l’ampleur prise par le sujet du Pacte de Marrakech, relayé notamment par les « Gilets jaunes », un
débat suivi d’un vote devant la représentation nationale n’était pas
seulement requis d’un point de vue constitutionnel : c’était aussi un
devoir moral et de légitimité politique. Car, en dépit de certaines fake news
partagées, les « Gilets jaunes » traduisaient une préoccupation
légitime et un désir de laisser le peuple se prononcer sur un sujet
aussi important.

Conclusion : La nécessité de demander aux Français de trancher

Ceci nous amène au cœur du sujet, car sur les questions migratoires,
qui touchent aux hommes et aux femmes dans des situations parfois
difficiles, mais également à la cohésion des sociétés, le débat ne doit pas être juridique, mais politique.

Il s’agit fondamentalement de l’avenir de la nation, et c’est
pourquoi certains principes posés par le Pacte de Marrakech sont remis
en question par un nombre croissants d’États.

Comme on vient de le dire, la plupart des pays qui ont refusé
d’endosser le Pacte (comme l’Italie, la Belgique ou la Suisse), ont fait
le choix de s’en remettre à leur Parlement (ce qui a suscité une crise
politique en Belgique avec la démission du gouvernement).  

Tel n’a pas été le cas en France, ce qui représente à notre sens une
violation éhontée de l’article 53 de la Constitution, n’en déplaise à M.
Didier Maus. Une violation de la Constitution dont l’UPR estime par
ailleurs que le président de la République doit rendre compte devant la
représentation nationale.

La volte-face de M. Macron, qui a décidé au dernier moment de ne pas
aller à Marrakech pour endosser le pacte, mais d’y envoyer un Secrétaire
d’Etat, Jean-Baptiste Lemoyne, prouve d’ailleurs bien que le chef de
l’État n’ignore pas la sensibilité politique du sujet et, pire encore,
qu’il sait bien que cette signature de la France serait sans doute
massivement rejetée par le peuple français s’il le consultait.

Fidèle à lui-même, M. Macron n’a donc pas cherché à se
conformer au mieux à la volonté nationale, mais à décider seul en vertu
de considérations opaques, le tout en protégeant sa personne et en
évitant soigneusement de susciter un débat, à l’Assemblée ou par un
autre biais, sur la question.

Certes, le Pacte de Marrakech contient beaucoup de principes
louables, comme le renforcement de la coopération internationale en
matière migratoire, la lutte contre les facteurs négatifs et les
problèmes structurels qui poussent des personnes à quitter leur pays
d’origine ou encore la lutte contre le trafic de migrants.

Cependant, dès son préambule, le Pacte explique que les migrations
sont « facteurs de prospérité, d’innovation et de développement durable
et qu’une meilleure gouvernance peut permettre d’optimiser ces effets
positifs », confondant là encore volontairement tout type de migration
et toute sorte de situation.

Cette vision d’ensemble, qui traverse le texte, est un parti pris
idéologique, qui est celui de la « mondialisation inévitable », qui veut
que les mouvements, toujours plus fluides et rapides des capitaux, des
marchandises, et des hommes soient le seul destin de l’humanité.

Cette logique est d’abord celle d’un capitalisme débridé, qui se joue
des frontières pour mieux exploiter les différences de salaires et
maximiser les profits de ses actionnaires. C’est évidemment celle de
l’Union européenne, fondée sur la sacro-sainte liberté de mouvement, qui
ouvre la voie à l’optimisation fiscale et aux travailleurs détachés.

Mais cette logique, c’est aussi celle que refusent de plus en plus de
peuples du monde, qui en voient les limites et qui demandent un minimum
de protection de leurs modèles nationaux, économiques, sociaux et
culturels.

Fidèle à ses convictions démocratiques, et confiante dans la capacité du peuple français à décider de son destin, l’UPR :

  • souligne qu’il reste toujours possible au peuple français de
    revenir sur la décision prise par Macron, de façon inconstitutionnelle,
    de signer le Pacte au nom de la France : le cas du Brésil prouve qu’un
    État peut aussi bien sortir de ce Pacte qu’y entrer ;
  • appelle à un grand débat national sur le pacte de Marrakech
    et la politique migratoire en général, qui devra être suivi d’un
    référendum. Ce grand débat et ce référendum faisaient d’ailleurs
    explicitement partie de mon programme présidentiel de 2017.

François ASSELINEAU

26 décembre 2018

François ASSELINEAU

François
Asselineau, Président de l’Union populaire républicaine. La France doit
sortir de l’Union européenne, de l’euro et de l’Otan.




Monnaies sociales et complémentaires

Dans divers endroits du monde, il existe déjà des dispositifs alternatifs aux monnaies officielles pour faciliter les échanges de travaux, de services, de produits ou de biens.
Par exemple, la page https://www.ritimo.org/Monnaies-sociales-complementaires mentionne :

Monnaies sociales & complémentaires

8 décembre 2011

Les monnaies dites sociales et complémentaires (ou Monnaies Complémentaires Communautaires, MCC) désignent des dispositifs d’échange, des outils de paiement, organisés autour d’une unité de compte spécifique, permettant d’échanger des biens et services et utilisés en complément du système monétaire officiel du pays en question (le dollar, l’euro, etc.). Largement ignorées de la science économique dominante, ces monnaies occupent pourtant une place de choix dans la recherche de modèles économiques alternatifs, et attirent de plus en plus d’intérêt des acteurs locaux. Dans le contexte français, elles s’inscrivent dans la mouvance de l’économie sociale et solidaire, mais il s’agit d’un phénomène à l’échelle mondiale, visible notamment en Amérique du Sud, en Amérique du Nord, en Europe et en Asie (notamment au Japon). Si les innovations foisonnent, notamment depuis les années 1980, leur impact réel reste encore marginal, que ça soit en termes économiques, sociaux ou environnementaux.

Définition développée

Partout où elles émergent, les sociales et complémentaires s’inscrivent dans une histoire et un contexte particuliers, et le mouvement d’ensemble se caractérise par une diversité foisonnante. D’après certaines estimations, il y aurait dans les années 2000 plus de 4000 dispositifs de ce type à l’œuvre dans le monde [1], mais ce chiffre est à prendre avec beaucoup de précaution, vu l’absence de données fiables. Par exemple l’enquête de l’économiste Jérôme Blanc sur la période de 1988-1996 a répertorié 465 monnaies dans 135 pays différents [2].
Cette diversité va au-delà des monnaies sociales et complémentaires : celles-ci ne sont en réalité qu’une partie d’une catégorie plus large, celle des « monnaies parallèles », où on retrouve également des dispositifs mis en place par les entreprises (cartes de fidélité, différentes sortes de « points » gagnés, etc.) dans un but strictement commercial, notamment pour fidéliser leurs clients. Comme ces dernières, les monnaies sociales et complémentaires circulent en parallèle de la monnaie principale du pays donné, en la complétant mais sans vouloir la remplacer. Ce qui distingue les deux groupes, ce sont les objectifs assignés aux monnaies et les motivations de leurs promoteurs : les monnaies sociales et complémentaires poursuivent des objectifs d’ordre social : cohésion territoriale, renforcement du lien social, relocalisation des échanges locaux, sobriété énergétique, consommation responsable, etc.
Ces objectifs sociaux peuvent s’appuyer sur des outils techniques différents : billets physiques ou transactions électroniques, monnaie locale ou monnaie-temps, systèmes d’échange locaux… Quelle que soient leurs modalités concrètes, explique l’économiste Marie Fare, « toutes ces monnaies ont pour caractéristique essentielle d’être restreintes dans leur usage, qu’il s’agisse d’une frontière territoriale ou d’un groupe spécifique d’utilisateurs. Cette limite représente une contrainte mais offre aussi, en retour, trois effets potentiellement positifs au regard du développement soutenable :
 relocalisation des activités ;
 stimulation des échanges locaux ;
 changement des comportements individuels [3] ».
Soulignant le lien entre monnaie, emploi et crédit, Bernard Lietaer vante les mérites du WIR qui, selon James Stodder, est un facteur explicatif de la stabilité de l’économie suisse, de par sa capacité de résilience face aux mouvements financiers mondiaux [4]. Qu’elles soient comptabilisées sur la base du temps horaire (« banques du temps » en Italie, Time dollar en Amérique du Nord), ou pour financer des prestations non couvertes par l’Assurance maladie (Fureai Kippu au Japon) ou dans le cadre d’échanges locaux (LETS, SEL, projet SOL, etc.), elles font preuve d’une réelle utilité sociale, voire écologique (Voir le cas du Projet Interreg Européen pour une monnaie de réduction carbone, avec les villes de Breme, Bristol, Bruxelles et Dublin). Certaines d’entre elles (Chiemgauer en Bavière) sont des monnaies fondantes appelées encore monnaies franches [5], qui sont périssables dans la mesure où elles se déprécient si elles sont thésaurisées et qu’elles ne circulent pas dans le cadre d’échanges.
S’inscrivant à l’encontre de l’utopie d’une suppression de l’outil monétaire, qui omet son rôle de vecteur des échanges et d’instrument de médiation sociale, les monnaies sociales et complémentaires véhiculent ainsi une autre approche de l’économie : la monnaie et le système monétaire doivent répondre aux besoins de la société, et les objectifs économiques doivent être subordonnés aux objectifs sociaux et/ou environnementaux.
Face à la compétence régalienne des États de batte la monnaie (constitutive de la souveraineté), les monnaies complémentaires supposent donc une véritable révolution des mentalités et sont, comme l’évoque Jérôme Blanc « une invite à une révision critique du concept de monnaie [6] ». Raison qui amène également Pierre Calame, dans la réflexion sur l’œconomie, à invoquer « le droit de créer des monnaies locales et la possibilité de paiement partiel des impôts locaux en monnaies locales [7] ».

Exemples

Parmi les monnaies complémentaires en circulation, on peut citer :
 le Wir Suisse, qui serait utilisé par près d’une PME sur cinq ;
 le Ithaca Hours (créée en 1997 à Ithaca, État de New York) ou le Time dollar : on signalerait l’existence de plus de 400 réseaux de la sorte en Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada) ;
 au Japon, le Fureai Kippu ou le Yamato Love (LOcal Value Exchange, initié par la mairie de la ville de Yamato où un tiers des habitants utilisent ce système de monnaie complémentaire, chacun créant son propre sous-système à partir d’une carte à puce qui permet de comptabiliser et d’effectuer les échanges) [8] ;
 en Allemagne, le Chiemgauer, le Roland, ou encore le Regio (RegioNetzwerk, avec 28 systèmes locaux opérationnels et 35 autres en formation).
 le C3 en Uruguay : Circuito de Crédito Comercial, une monnaie alternative développée en Uruguay afin de soutenir le développement des PME et dans une perspective de relocalisation de l’économie.
 les SOL, comme le SolViolette à Toulouse [9],
 le Banco Palmas dans le Nordeste du Brésil,
 Etc.

Parmi d’autres projets de monnaies complémentaires ou parallèles :
 le Terra TRC (Trade Reference Currency), projet sur lequel travaille Bernard Lietaer , conçu pour fonctionner à l’échelle mondiale, réservé à des transactions multimillionnaires entre grandes entreprises. Le Terra « est une monnaie complémentaire dont l’objectif spécifique est d’encourager les entreprises à penser à long terme [10] » et qui « a la caractéristique « de s’appuyer sur un panier de ressources en matière première afin d’éviter le décollage par rapport à l’économie réelle [11] » ;
 les systèmes envisagés dans le cadre du programme européen EQUAL et préconisé dans le Rapport “Reconsidérer la Richesse” de Patrick Viveret ; le Saber, la création d’une monnaie favorisant la réduction carbone dans le cadre d’un projet Interreg européen, ou encore celui du WIR européen ;
 Enfin, le principe de l’Open Money ou monnaie libre développé par le français Jean-François Noubel et le Canadien Michael Linton, qui repose sur une question en apparence simple : pourquoi chacun n’aurait-il pas le droit d’inventer sa monnaie ?

Historique de la définition et de sa diffusion

Sur le plan théorique, ce débat concerne le rôle de la monnaie (et de la création monétaire) dans l’économie. Pour l’économie néoclassique (la théorie « quantitative » de la monnaie), la monnaie est un intermédiaire neutre aux échanges, un bien particulier qui facilite les échanges mais qui n’y intervient pas. Pour les critiques de cette théorie, la monnaie est au contraire un outil à la fois malléable et puissant, dont l’impact sur l’économie réelle est profond : différents systèmes monétaires façonnent différemment le comportement des agents économiques et donnent lieu à des formes d’échanges différents. Aussi Bernard Lietaer, un des principaux promoteurs des monnaies sociales et complémentaires aujourd’hui, affirme-il que « l’effet du type d’argent utilisé n’est pas neutre ni sur la transaction, ni sur la relation entre les utilisateurs [12] ; par exemple, il n’est pas neutre pour l’économie réelle que « Moins de 5% des échanges quotidiens sur les marchés financiers correspondent à des biens et services réels [13] ».
Ce courant critique parmi les économistes, qui inspire souvent les promoteurs des monnaies sociales et complémentaires, remonte à Silvio Gesell et son ouvrage L’ordre économique naturel [14]. Gesell retrace les trois fonctions de la monnaie – moyen d’échange, unité de compte et réserve de valeur – et observe les contradictions qui émergent lorsque la même monnaie est utilisée pour stimuler les activités (faciliter la production et les échanges) et pour accumuler des réserves de valeur (l’épargne qui cherche tantôt un retour sur capital maximal, tantôt la sécurité). Formulée par Gesell au début du XIXe siècle, cette analyse trouverait sa démonstration avec la Grande dépression et résonnerait dans la Théorie générale de John Maynard Keynes, malgré les critiques de ce dernier à l’égard de l’auteur de L’ordre économique naturel. En temps de crise économique, la préférence à liquidité réduit la circulation de la monnaie (réduction des crédits par les banques, préférence aux placements à vue des épargnants) et étouffe encore l’économie réelle. La solution proposée par Gesell consiste à séparer les deux fonctions en créant une monnaie « fondante » (qui perd une partie de sa valeur de façon programmée, incitant les acteurs à la dépenser et lieu d’accumuler les réserves), dédiée uniquement à stimuler les échanges. De cette distinction fondamentale découle l’idée d’une pluralité des monnaies qui est à la base des projets de monnaies sociales et complémentaires, qu’ils soient ou non inspirés des travaux de S. Gesell.

Utilisations et citations

La pluralité monétaire ne commence pourtant pas avec S. Gesell ; historiquement, c’est la pluralité et la complémentarité, et non une monnaie unique contrôlée par l’Etat central, qui est la règle. Pourtant, observe Jérôme Blanc, « nos économies contemporaines fonctionnent généralement sur la base d’un principe d’exclusivité monétaire nationale, au sens où, dans un État contemporain quelconque, la monnaie doit généralement être :
  unique car elle ne relève que d’une seule autorité et l’ensemble des instruments monétaires dérive de cette autorité ;
  exclusive car on lui confie le rôle de pouvoir d’achat généralisé et elle est la seule à posséder ce rôle. Elle est ainsi censée couvrir la totalité du champ des pratiques monétaires internes au territoire considéré,
  et propre à l’État dans le territoire duquel elle circule, au sens où l’autorité monétaire en question est l’État lui-même [15] ».

Les monnaies parallèles, qu’elles soient sociales ou autres, viennent bousculer ce principe ; d’où les controverses dont elles font l’objet. Si l’histoire moderne a vu l’instauration du monopole des Etats (ou plutôt du système bancaire formés par les banques privées et la banque centrale) sur la création monétaire, le thème de la pluralité monétaire est revenu dans les années 1920, dans le sillage de la Grande dépression. Les années d’entre-deux-guerres donneraient ainsi lieu à une série d’expérimentations monétaires dans le but de relancer l’économie locale. De cette première génération des monnaies complémentaires, ne reste aujourd’hui que la monnaie suisse WIR, utilisée actuellement par environ 60 000 PME suisses. Son intérêt principal est de fournir aux entreprises l’accès au crédit lorsque le système bancaire traditionnel le leur refuse : « Confrontées au resserrement du crédit et à la crise de liquidité, les PME suisses augmentent leurs transactions en WIR ; lorsque la conjoncture s’améliore, elles reviennent au franc suisse [16] », ce qui explique la capacité de résilience de l’économie suisse.
Une nouvelle vague de monnaies sociales et complémentaires commence au début des années 1980 ; Marie Fare parle à cet égard de quatre générations des monnaies. Les deux premières apparaissent dans les années 1980 avec les systèmes d’échange locaux (SEL) et les banques de temps. « Il s’agit de systèmes de crédit mutuel basés sur une unité de compte interne (…) ou sur le temps, donc avec l’heure d’activité comme unité de compte [17] ». Une troisième génération débute en 1991 avec l’Ithaca Hour. « Ces modèles visent à insérer la monnaie sociale dans la consommation quotidienne, et dépendent par conséquent de la participation des entreprises et des commerces locaux. Ils se veulent plus efficaces dans leur gestion et prétendent avoir plus d’impact que les générations précédentes, puisque les échanges ne concernent pas un cercle restreint des adhérents mais un territoire entier. » Le cas le plus connu mondialement est celui la monnaie brésilienne Palmas, lancée à Fortaleza en 2000.
Enfin, une quatrième génération de monnaies sociales a émergé au début des années 2000. « Elle a pour particularité de combiner plusieurs objectifs jusqu’ici demeurés séparés et d’impliquer plusieurs types d’acteurs. La complexité technique de ces projets alourdit leur coût financier et conduit leurs promoteurs à nouer des partenariats avec les collectivités locales, les entreprises, voire les organisations nationales ou internationales – et à expérimenter avant de se lancer à une échelle plus large ».

Si les innovations foisonnent [18], notamment depuis les années 1980, leur impact réel reste encore marginal, que ça soit en termes économiques, sociaux ou environnementaux. En termes de volumes échangés, la monnaie suisse WIR reste loin devant toutes les autres. Son volume des échanges s’élevait en 2008 à 1,5 milliards de francs suisses [19], un chiffre très supérieur au poids d’autres monnaies parallèles mais qui reste modique (0,35%) une fois rapporté à la masse monétaire globale.

Notes

[1Jérôme Blanc, Exclusion et liens financiers : Monnaies sociales, rapport 2005-2006, Paris : Economica, 2006, 547 p. & Marie Fare, Monnaies sociales comme outil du développement soutenable, février 2012, publié sur le site de l’Institut Veblen pour les réformes économiques : http://veblen-institute.org/Monnaies-sociales-comme-outil-du?lang=fr

[2Jérôme Blanc, Les monnaies parallèles : évaluation du phénomène et enjeux théoriques, publié sur le site de l’IRE : http://i-r-e.org/fiche-analyse-219_fr.html ; Version originale publiée dans la Revue d’économie financière, septembre 1998, n°49, pp.81-102

[3Marie Fare, Op. cit.

[4Bernard Lietaer, Créer des monnaies régionales pour traiter la crise globale, séance du 13 mai 2009 à l’Ecole de Paris du management, organisée en collaboration avec l’IRE (Initiative internationale pour repenser l’économie) et Prospective 2100, Compte rendu rédigé par Yves Dougin : http://www.i-r-e.org/bdf/docs/bl130509.pdf

[5Selon le principe popularisé par l’économiste états-unien Irving Fisher et imaginé avant lui par Silvio Gesell, selon lequel cette monnaie se déprécie à chaque période donnée, si on ne lui applique pas un timbre d’un montant équivalent à la perte

[6Cf. Jérôme Blanc, Les monnaies parallèles : évaluation du phénomène et enjeux théoriques : http://www.i-r-e.org/bdf/docs/blancmops1998hal.pdf

[7cf. Pierre Calame « essai sur l’œconomie », Éditions Charles Léopold Mayer, février 2009, http://www.i-re.org/bdf/docs/annexe_7_aot_avec_intro_agencements_institutionnels_oeconomie.pdf

[8Bernard Lietaer, Créer des monnaies régionales pour traiter la crise globale, Op.cit.

[9Sur l’engouement autour du Sol Violette, voir : Sol Violette : quatre fois plus d’utilisateurs que prévu, http://www.recma.org/node/1546

[10Terra economica (revue) N°40, Op. Cit

[11Patrick Viveret, Reconsidérer la richesse, Op.cit

[12Bernard Lietaer, 2009, Op.cit.

[13Chiffres donnés lors de sa conférence à Lille : Mutation mondiale, crise et innovation monétaire, Éditions de l’Aube, juin 2008, cité par Patrick Viveret, Reconsidérer la richesse, EDD : http://encyclopedie-dd.org/encyclopedie/developpement-durable/1-1-de-l-eco-developpement-au/reconsiderer-la-richesse.html ; et « Bernard Lietaer, a pu avancer qu’avant la crise, sur les 3 200 milliards de dollars qui s’échangeaient quotidiennement sur les marchés financiers, seuls 2,7% correspondaient à des biens et services réels !… » Vive la sobriété heureuse, Avant première de la leçon inaugurale 2009 de Patrick Viveret in Les défis de l’agriculture au XXIe siècle – Leçons inaugurales du Groupe ESA : www.vintagemaster.com/IMG/pdf/Post3_Les_defis_de_l_agri.pdf ; voir à ce sujet la carte proposée par le Monde Diplomatique : http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/speculation

[14Gesell, Silvio, L’ordre économique naturel, traduit de l’allemand : Die natürliche Wirtschaftsordnung durch Freiland und Freigeld, 1911, 8e édition, par Swinne Félix, Marcel Rivière, Paris, 1948

[15Jérôme Blanc, 1998, Op.cit.

[16Wojtek Kalinowski (2012), Pluralité monétaire et stabilité économique : l’expérience suisse, Institut Veblen pour les réformes économiques, février 2012 : http://veblen-institute.org/IMG/pdf/pluralite_monetaire_et_stabilite_economique_fr_oct_2011_.pdf

[17cette citation et les suivantes sont extraites de Marie Fare, Monnaies sociales comme outil du développement soutenable, février 2012, Op.cit.

[18Bernard Lietaer déclare ainsi : « Lorsque j’ai commencé à m’intéresser à ce phénomène, au début des années 1990, il y avait environ 300 monnaies complémentaires dans le monde, dont le WIR. Il y en a aujourd’hui plus de 5 000 ! », cf. Bernard Lietaer, Créer des monnaies régionales pour traiter la crise globale, Op.cit

[19Gwendolyn Hallsmith & Bernard Lietaer, Creating Wealth : Growing Local Economies with Local Currencies, New Society Publishers, 2011




La ruée vers une société sans cash ne sert que les intérêts globalistes

[Source : Le Saker Francophone]


Par Brandon Smith − Le 29 novembre 2019 − Source Alt-Market.com

L’un des piliers fondamentaux d’un véritable marché libre est l’existence d’un choix : la disponibilité d’options allant des producteurs aux fournisseurs pour des mécanismes de commercialisation sans ingérence des gouvernements ou de monopoles d’entreprises. Le choix est synonyme de concurrence, et la concurrence stimule le progrès. Le choix peut également entraîner des changements au sein de la société, car si les gens savent qu’il existe une meilleure façon de faire les choses ou une façon plus sûre de le faire, pourquoi voudrait-on rester coincé dans un système limité ? À tout le moins, les gens devraient pouvoir choisir les mécanismes économiques qui conviennent le mieux à leur situation particulière.

Ce n’est PAS ainsi que fonctionne notre société aujourd’hui, et le marché libre n’existe nulle part dans les nations modernes, y compris aux États-Unis. Chaque fois que j’entends quelqu’un (généralement un socialiste) blâmer le « capitalisme » du marché libre pour justifier les maux oppressifs du monde, je dois rire. L’alliance entre les gouvernements et les monopoles d’entreprises (ce que Mussolini appelait le national-socialisme ou le fascisme) rend le libre marché totalement impossible. Ce que nous avons aujourd’hui, c’est un amalgame d’ingérence économique socialiste et de corporatocratie. Notre système est très restrictif et microgéré pour tout le monde, sauf pour les élites financières, qui elles, n’ont pas à suivre les mêmes règles que nous autres.

Bien sûr, je prêche peut-être dans le vide quand il s’agit de ces
questions. Mais, il y a quelques développements sous-jacents qui sont
poussés en avant par les globalistes sortis tout droit des enfers sur un
système monétaire global unique et un gouvernement global unique dont
même beaucoup de militants de la liberté ne sont pas pleinement
conscients.

Dans les cercles économiques alternatifs, le dollar américain est
considéré comme la panacée de la domination de la monnaie fiduciaire. De
nombreux militants y voient la clé du pouvoir des élites globales et
ils pensent que la Réserve fédérale est le sommet de la pyramide
globaliste. Ce n’est pas tout à fait vrai.

Le dollar américain n’est en soi qu’un autre outil de la cabale
bancaire, et les outils perdent parfois de leur utilité avec le temps.
Si l’on peut dire qu’au cours des dernières décennies, le dollar en tant
que monnaie de réserve globale a été au cœur de l’influence globaliste,
la situation est sur le point de changer et nous pouvons en voir les
signes aujourd’hui. La ruée vers une société sans cash au cours des
dernières années est surprenante et, malheureusement, trop d’activistes
de la liberté ont été amenés à penser que c’est une bonne chose.

Il y a plusieurs raisons à cela. Comme mentionné plus haut, les
militants voient le dollar (ou monnaie de la Fed) comme un carburant
pour la machine globaliste, et ils aimeraient donc évidemment le
descendre en flammes. Ils sont aussi généralement partisans de
l’économie de marché et l’explosion des crypto-monnaies leur a donné
l’illusion que le « choix » revient, en terme économique, par la « concurrence monétaire ».
Je comprends le fondement de cette attitude, et je comprends d’où il
vient. Je n’ai jamais non plus été un partisan du dollar ou de tout
autre système fiduciaire de la banque centrale. Cet article ne doit pas
être interprété à tort comme une défense de l’hégémonie du dollar.

Cela dit, l’ordre du jour est beaucoup plus vaste et le dollar n’en
est qu’une partie qui s’estompe, car il est en train d’être
tranquillement remplacé par un cadre entièrement numérique. Nous devons
une fois de plus nous poser la question suivante : à qui profite
réellement un changement soudain dans le monde économique et monétaire ?
Qui acquiert le pouvoir politique et social par le biais d’une société
sans cash ? Est-ce le public ? Ou s’agit-il des mêmes élites bancaires
et globalistes qui ont toujours dominé notre structure économique ?

En 2017, j’ai publié un article intitulé « La monnaie unique mondiale des globalistes ressemblera beaucoup à Bitcoin« . J’y avertissais que le marketing à la mode des crypto-monnaies auprès du grand public par les médias grand public était extrêmement suspect et contraire à l’idée que l’ordre établi était « terrifié » par le fait que le Bitcoin ou la technologie de la chaîne de blocs les mettait en danger. J’ai également mis en garde contre la forte implication de banques internationales comme Goldman Sachs et JP Morgan dans les progrès de l’infrastructure de la chaîne de blocs, et plus particulièrement Goldman Sachs et l’histoire d’amour du FMI avec les systèmes monétaires numériques. Goldman Sachs a même qualifié la chaîne de blocs de « nouvelle technologie de la confiance…« .

Il est clair que les élites bancaires ne s’inquiètent pas de cette
technologie. En fait, ils y ont beaucoup investi. Mais pourquoi ? J’ai
longtemps soutenu que les crypto-monnaies populaires actuelles ne sont
rien de plus qu’un bêta test pour un système monétaire numérique global
contrôlé par les élites.

Cela ne veut pas dire que beaucoup de gens sont familiers avec
l’utilisation de Bitcoin ou d’autres crypto-monnaies. En fait, seul un
infime pourcentage de la population entre en contact avec les cryptos ou
en fait le commerce. Ce que je veux dire, c’est que la terminologie,
l’idée des crypto-monnaies, est maintenant répandue.

Grâce à une grande attention médiatique, Bitcoin est une marque grand public même si la plupart des gens n’ont jamais possédé un bitcoin (ou une partie d’un bitcoin). Les gros investisseurs ont fait exploser à la hausse le prix du bitcoin et de certaines autres crypto-monnaies à des niveaux qui dépassent toute raison puisque la demande du monde de l’investissement et des gens moyens pour ce mécanisme est au mieux minime. Ces flambées de prix, quoique brèves, ont éveillé la curiosité du public. Et dans l’esprit de beaucoup de gens, si quelque chose est considéré comme précieux, peu importe que la mesure soit éthérée ou arbitraire, il doit y avoir une raison… n’est-ce pas ? Par conséquent, dans l’esprit des pom-pom girls du bitcoin, les prix élevés du marché prouvent par défaut que le bitcoin et les crypto-monnaies sont nécessaires et souhaitables et que toute personne critique ou sceptique est simplement « contrariée » d’avoir « manqué cette opportunité ».

J’ai toujours dit quand on m’interrogeait sur ma position sur le
Bitcoin et les cryptos que si vous voulez essayer de gagner de l’argent
avec une de ces monnaies et que vous penser pouvoir jouer sur ce marché,
alors c’est à vos propres risques. Mais, pour ceux qui pensaient que
les crypto-monnaies sont un outil d’activisme et de lutte contre les
banques centrales, tout ce que je peux dire, c’est que vous vous êtes
fait avoir.

En moins d’une décennie, les masses se sont acclimatées à l’idée d’un système de monnaie numérique. Elles sont maintenant acclimatées à l’idée que les monnaies physiques devraient être supprimées et remplacées par la technologie de la chaîne de blocs « plus efficace » – Mort au dollar, mort à la Fed et mort aux globalistes disent les activistes qui encouragent le nouveau paysage numérique ! Mais ce n’est pas ce qui se passe réellement. La mort du dollar et de l’argent liquide n’est que l’amorce d’un ordre mondial encore plus envahissant.

Au cours des deux dernières années, l’idée d’un système sans numéraire et d’une monnaie unique s’est généralisée. Les plans dénoncés par des analystes du Mouvement de la liberté qui étaient traités de « théoriciens du complot » il y a une dizaine d’années sont aujourd’hui connus de tous. Le dernier tir de barrage de propagande a été lancé par le gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mark Carney, qui a ouvertement mis en garde contre la fin du statut de réserve mondiale du dollar, le comparant à la fin du statut de réserve de la livre sterling après la Seconde Guerre mondiale. Il a également noté que le dollar pourrait être remplacé par un nouveau système monétaire numérique et que cela serait avantageux pour le système bancaire.

Ceci s’inscrit dans le prolongement des propos tenus en 2017 par Mohamed El-Erian, globaliste et PDG de PIMCO, qui déclarait dans un éditorial que le système du panier des droits de tirage spéciaux du FMI pourrait être utilisé pour remplacer le dollar comme monnaie de réserve mondiale et que cela contribuerait à « combattre la montée du populisme ».

Ensuite, Facebook a introduit le concept de la monnaie numérique « Libra », dont Mark Carney a également suggéré que les banques centrales la surveillent de près. « Libra », à mon avis, est un test conçu pour attirer un plus large public vers l’utilisation de la monnaie numérique sur une base régulière. Comme nous l’avons noté, le Bitcoin et d’autres crypto-monnaies ont été mieux exposés, mais ne se sont pas diffusés dans le grand public. Là où ils n’ont pas réussi à infiltrer le commerce quotidien du citoyen moyen, la « Libra » peut finalement réussir.

Jusqu’à présent, je pense que la réaction n’est pas celle que les globalistes espéraient. Au lieu de cela, Facebook prend son temps en introduisant un nouveau système de paiement interne appelé « Facebook Pay » similaire à Paypal. Libra, ou quelque chose comme ça, réapparaîtra probablement dans les deux prochaines années sur Facebook et sur d’autres plateformes.

Ensuite, l’ancien chef de la BCE Jean-Claude Trichet a plaidé en faveur d’une version numérique du système de panier des DTS lors de la conférence de Caixin à Pékin, arguant que les monnaies bitcoin et autres crypto-monnaies n’étaient pas assez stables ou « légitimes » pour assumer le rôle de devise de banque centrale. Beaucoup affirment que c’est la preuve que les globalistes ont peur des crypto-monnaies. Au contraire, je vois cela comme un nouvel exemple de la bataille truquée en cours entre banquiers et cryptos. Ils critiquent certains aspects de la technologie tout en y investissant et en la promouvant. Tout comme le faux paradigme gauche/droite, il existe aussi une sorte de faux paradigme banque centrale/cryptos.

L’argument de Trichet en faveur d’une cryptomonnaie dominée par le FMI a certainement été bien accueilli à Pékin, où les Chinois soutiennent depuis longtemps la prolifération des DTS et ont demandé que le DTS remplace le dollar. Les Chinois ne sont pas les seuls. Le gouvernement russe a également appelé le FMI à prendre le contrôle du système monétaire global avec le panier de DTS.  La Russie s’est pratiquement découplée du dollar, se débarrassant de ses bons du trésor américains, stockant une grande quantité d’or et supprimant le dollar dans des accords commerciaux bilatéraux avec d’autres pays.

L’année dernière, l’Europe a commencé à mettre en place une nouvelle alternative au système de paiement SWIFT contrôlé par les États-Unis. L’Allemagne, en particulier, a critiqué le système américain en tant qu’arme géopolitique. Aujourd’hui, une association de grandes banques en Allemagne et dans l’UE réclame un euro numérique basé sur le grand livre de la chaîne de blocs.

Le FMI a publié ouvertement des livres blancs qui confirment l’évaluation de la nécessité d’une monnaie numérique globale, et avec l’ancienne directrice du FMI, Christine Lagarde, qui est maintenant en charge de la BCE, il est probable qu’un système de crypto-monnaies autour de l’euro fera bientôt une apparition publique.

Dans l’intervalle, de multiples banques centrales poursuivent la mise en place d’un système sans cash et à base de leurs propres monnaies numériques. La Chine a annoncé la mise en place d’un système national de monnaie numérique au cours des 18 prochains mois. La banque centrale suisse étudie les possibilités de monnaie numérique et la Russie envisage également de lancer une crypto-monnaie.

La rhétorique des médias grand public et de l’establishment bancaire
est que les méthodes physiques de paiement vont bientôt disparaître.
C’est ce qu’on appelle la « démocratisation de l’argent », et l’« ordre global multipolaire » ; je suis désolé de dire que c’est exactement le contraire.

L’affirmation est que la fin du cash et plus particulièrement la fin du dollar se traduira par un plus grand choix dans le monde monétaire. Mais la fin de l’argent physique est en fait une suppression du choix et le résultat est PLUS de centralisation. Les élites bancaires sont très enthousiastes à l’égard du modèle de monnaie numérique parce qu’il prive le commerce de toute vie privée. Comme je l’ai souligné dans des articles précédents, la crypto-monnaie et la technologie de la chaîne de blocs n’offrent aucun anonymat, malgré les affirmations initialement diffusées par les partisans et les activistes de la crypto. Il est également clair que les banques centrales ont l’intention d’introduire leurs propres monnaies hautement gérées et que la plupart des autres crypto-monnaies seront enterrées dans le processus.

Les mèmes multipolaires et multilatéraux de l’ordre mondial sont
aussi une fraude. La Chine, la Russie, l’Europe et d’autres pays exigent
une alternative au dollar, mais si cette alternative finit par être une
version numérisée du panier de DTS sous le contrôle du FMI comme ces
pays l’ont suggéré, alors cela signifie une centralisation globale
totale et NON une décentralisation.

Une véritable décentralisation signifierait la suppression du contrôle bureaucratique et de la microgestion. Cela signifierait que les monnaies physiques soutenues par l’or et l’argent pourraient être offertes comme une option alternative, pas seulement des monnaies cryptographiques ou des fiat soutenus par rien. Après tout, l’or et l’argent ont beaucoup plus d’investisseurs individuels dans le monde que les crypto-monnaies. Que diriez-vous d’une véritable concurrence au lieu d’une suppression des prix des métaux par des gens comme JP Morgan ?

Cela signifierait des monnaies localisées et des systèmes de paiement adossés à des produits de base, et non pas une seule monnaie globale et un système de paiement adossé à rien. Cela signifierait que les pays se libéreraient non seulement de leur dépendance à l’égard du dollar, mais aussi des institutions globalistes comme le FMI, la BRI et la Banque mondiale. Les globalistes tentent de nous vendre l’esclavage en le présentant comme un « marché libre ». La solution est de ne pas utiliser les systèmes dont ils font la promotion et d’être prêts à se battre bec et ongles pour une véritable décentralisation.

Brandon Smith

Traduit par Hervé, relu par San pour le Saker Francophone




« …des banquiers et des industriels qui, réduisent le monde entier à l’esclavage. » – Louis McFadden

[Source : Aphadolie]

Citation : « …des banquiers et des industriels qui, réduisent le monde entier à l’esclavage. » – Louis McFadden

Publié par Aphadolie

Louis Thomas McFadden - 2
Louis Thomas McFadden (25.07.1876 – 01.10.1936), Représentant des États-Unis

Le parlementaire républicain, Louis McFadden, président de la House Banking Committee, a déclaré au Congrès en 1929:

« La crise n’est pas accidentelle. C’est un évènement préparé soigneusement. Les banquiers internationaux essaient de pousser les gens au désespoir afin de pouvoir dominer tout le monde. ».

En 1934, il a dit au Congrès :

« Les Banques de Reserve Federales ne sont pas des agences gouvernementales. Ce sont des monopoles de crédit qui, pour leur propre avantage des bulles dépouillent. Ils sont formés par les Banques Centrales européennes. Dans ce groupe louche de pirates financiers, il y a des gens qui, pour un seul dollar, égorgerait un homme. »

Et puis il ajouta :

« Ils essaient de cacher leur pouvoir, mais la vérité est que la F.E.D a usurpé le gouvernement. On a mis sur pied un système planétaire. Un super-Etat contrôlé par des banquiers et des industriels qui, pour leur plaisir, réduisent le monde entier à l’esclavage. »

Et pour conclure, McFadden déclara :

« Les banquiers privés internationaux peuvent, grâce à ce système, déterminer soi-disant « légalement » le taux du dollar et par conséquent faire accroitre ou au contraire écrouler l’économie. C’est exactement ce qu’il s’est passé en 1907 et en 1929 aux Etats-Unis et en 1920 en Allemagne. Les Banques Fédérales fixent le nombre de billet à imprimer, une décision qui, en fait, devrait être un ressort de l’Etat. La F.E.D fabrique de l’argent à partir de rien, absolument à partir de rien du tout. »

Après deux attentats échoués contre McFadden, il a finalement été empoisonné, le 1octobre 1936. Deux ans avant sa mort, il déclara encore :

« La dépression n’était pas un accident. C’était un évènement soigneusement planifié… Les banquiers internationaux pour qu’ils puissent s’ériger comme Maîtres de tous. »

McFadden avait bien compris les manipulations d’une poignée de banquiers. Le 6 février 1929, huit mois avant le crash, Montagu Norman, gouverneur de la Bank of England, a rencontré le ministre américain des Finances, Andrew Mellon. Norman était l’homme de confiance de J.P. Morgan.
Immédiatement après cette imminente visite à Washington, la Banque
Fédérale a resserré sa politique monétaire libérale en août 1929 et elle
a augmenté le taux d’intérêt jusqu’à 6%. La bulle financière
d’expansion et d’infiltration monétaire qui avait durée sept ans, était
en train d’éclater. On a entendu alors, de la bouche de Montagu Norman
lui-même, qu’il « avait l’hégémonie du monde en main. » et que « l’hégémonie
de monde des Finances doit avoir la suprématie sur tout le monde,
partout, comme seul mécanisme de contrôle supranational.
 ». Après le crash, le 24 octobre 1929, le Wall Street Journal, en parlant du banquier anglais, le désignait comme « le dictateur de l’argent en Europe. »

Extrait : « Les Traverses du pouvoir, Les révolutions et les réseaux secrets depuis 1776 » de Jean-Jules van Rooyen


Louis Thomas McFadden - 1
Louis Thomas McFadden (25.07.1876 – 01.10.1936), Représentant des États-Unis

Biographie succincte de Louis Thomas McFadden 

McFadden est né à Granville Center, en Pennsylvanie. Il étudia au
Warner’s Commercial College d’ Elmira de New York. En 1882, il fut
engagé par la First National Bank of Canton en Pennsylvanie. En 1899, il
fut choisi comme caissier et devint président de la banque le 11
janvier 1916 jusqu’en 1925.

De 1906 à 1907, il fut le trésorier de la Pennsylvania Bankers’
Association, et son président en 1914 et 1915. En 1914, il fut nommé
comme administrateur de l’université d’État de Pennsylvanie par les
sociétés agricoles de l’État de Pennsylvanie.

En 1914, McFadden fut élu Représentant républicain du 64e Congrès. Il
le resta pendant les neuf Congrès suivant. Il servit comme Président du
United States House Committee on Banking and Currency du 66e Congrès au
71e, soit de 1920 à 1931.

Pacifiste, McFadden était critique de l’engagement militaire des États-Unis dans la Première Guerre mondiale. Il considérait que l’Angleterre avait su manipuler la diplomatie américaine, notamment par le biais du Colonel House.

Le 25 février 1927, le président Coolidge approuve le McFadden Act. L’initiateur principal de la loi était le Comptroller of the Currency Henry M. Dawes et avait été présenté au Congrès par Louis Thomas McFadden le 11 février 1924. Le McFadden Act avait pour objectif de favoriser
la compétition entre les banques nationales en interdisant
spécifiquement la création de filiales bancaires inter-étatiques.
Cette loi a été depuis amendée, notamment par le Riegle-Neal Act.

McFadden est célèbre pour ses critiques de la Réserve fédérale, qu’il considérait comme contraire aux intérêts du peuple américain. Le 10 juin 1932, McFadden fit un
discours de 25 minutes devant la Chambre des représentants, durant
lequel il accusa la Réserve fédérale d’avoir délibérément provoqué la
Grande Dépression.

En 1932, McFadden initia une procédure d’impeachment(([1] L’impeachment est une procédure américaine, qui signifie « mise en accusation », permettant au pouvoir législatif de destituer un haut fonctionnaire.)) contre le président Herbert Hoover, et introduisit devant la Chambre une résolution accusant de conspiration le Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale.

En 1933, McFadden introduisit la résolution no 158 de la Chambre, initiant une procédure d’impeachment contre le Secrétaire du Trésor,
deux assistants du secrétaire du Trésor, le Conseil des gouverneurs de
la Réserve fédérale et des directeurs et fonctionnaires de ses douze banques régionales.

McFadden a été la cible de plusieurs tentatives de meurtres.
On lui tira deux fois dessus à Washington, D.C. alors qu’il descendait
d’un taxi devant l’un des hôtels de la capitale, les deux balles
s’encastrèrent dans le taxi. Il survécut à un violent malaise lors d’un
banquet politique à Washington, D.C. grâce à la présence d’un médecin
qui lui fournit un traitement d’urgence. Ce médecin annonça ultérieurement qu’il s’agissait d’un empoisonnement.

En 1936, la mort soudaine de McFadden est attribuée à une crise cardiaque, lors d’une visite à New York; l’hypothèse d’un empoisonnement a rapidement été émise. Il est enterré dans le East Canton Cemetery de Canton en Pennsylvanie.

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Louis Thomas McFadden (25.07.1876 – 01.10.1936), Représentant des États-Unis

Citations – Extrait de son célèbre discours du 10 juin 1932 devant la Chambre des représentants

« Monsieur le Président, nous avons dans ce pays une des
institutions les plus corrompues qui ait jamais existé dans le monde. Je
fais référence au Conseil de la Réserve Fédérale et aux banques de la
Réserve Fédérale. Le Conseil de la Réserve Fédérale, un conseil
gouvernemental, a fraudé le gouvernement des États-Unis d’assez de
monnaie pour payer la dette nationale. Les déprédations et les iniquités
du Conseil de la Réserve Fédérale et des banques de la Réserve Fédérale
agissant ensemble ont coûté à ce pays assez de monnaie pour payer
plusieurs fois la dette nationale. Cette institution diabolique a
appauvri et ruiné le peuple des États-Unis; s’est elle-même mise en
banqueroute, et a pratiquement mis en banqueroute notre Gouvernement.
Elle a fait ceci grâce aux défauts de la loi sous laquelle elle opère,
grâce à la mauvaise administration de cette loi par le Conseil de la
Réserve Fédérale et grâce aux pratiques de corruption des vautours qui
la contrôlent.

Ce qu’il faut ici est un retour à la Constitution des États-Unis.
Il nous faut un divorce complet de la Banque et l’État. La vieille
lutte qui fut menée ici à l’époque de Jackson doit être à nouveau menée…
L’Acte de la Réserve Fédérale doit être abrogé et les Banques de la
Réserve Fédérale, ayant violé leurs chartes, doivent être immédiatement
liquidées. D’infidèles fonctionnaires du Gouvernement qui ont violé
leurs serments doivent être mis en accusation et amenés au tribunal. À
moins que nous le fassions, je prédis que le peuple américain, outragé,
volé, pillé, insulté et trahi comme il l’est dans son propre pays, se
mettra en colère et enverra ici un Président qui expulsera du temple les
manipulateurs de la monnaie.
 »

« Mr. Chairman, we have in this country one of the most corrupt
institutions the world has ever known. I refer to the Federal Reserve
Board and the Federal reserve banks. The Federal Reserve Board, a
Government board, has cheated the Government of the United States out of
enough money to pay the national debt. The depredations and the
iniquities of the Federal Reserve Board and the Federal reserve banks
acting together have cost this country enough money to pay the national
debt several times over. This evil institution has impoverished and
ruined the people of the United States; has bankrupted itself, and has
practically bankrupted our Government. It has done this through defects
of the law under which it operates, through the maladministration of
that law by the Federal Reserve Board and through the corrupt practices
of the moneyed vultures who control it.

What is needed here is a return to the Constitution of the United
States. We need to have a complete divorce of Bank and State. The old
struggle that was fought out here in Jackson’s day must be fought over
again…The Federal Reserve Act should be repealed and the Federal Reserve
Banks, having violated their charters, should be liquidated
immediately. Faithless Government officers who have violated their oaths
of office should be impeached and brought to trial. Unless this is done
by us, I predict that the American people, outraged, robbed, pillaged,
insulted, and betrayed as they are in their own land, will rise in their
wrath and send a President here who will sweep the money changers out
of the temple.
 »


Réserve fédérale
Réserve fédérale

Les Traverses du pouvoir

Biographie succincte de l’auteur du livre « Les Traverses du pouvoir, Les révolutions et les réseaux secrets depuis 1776 » 

Jean-Jules van Rooyen, a terminé sa carrière militaire en 1990. Les 8 dernières années, il a travaillé aux Plans de l’Etat-Major de la Marine Royale et au cabinet militaire du ministre de la Défense (5 ans). Pendant cette période, il a écrit le Plan Stratégique de la marine et un Plan général de défense du Flanc Nord pour l’Otan.

En 1997, il a découvert qu’il a été le seul responsable non-franc-maçon à l’État-Major de la marine.

De 1995 à 2007, il a été secrétaire/vice-président de EuroDéfense Pays-Bas, un lobby pan-européen pour la Défense européenne.

Ces expériences étaient le début d’une avalanche de renseignements et d’un parcours de 12 ans de recherches approfondies sur le monde occulte et ses nombreux réseaux. Sans ces richesses historiques, uniques au monde, la publication de « Les Traverses du pouvoir, Les révolutions et les réseaux secrets depuis 1776 », n’aurait jamais vu le jour.


Source :

Fr : https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Thomas_McFadden

En : https://en.wikipedia.org/wiki/Louis_Thomas_McFadden

Note :




Crime vaccinal – Ils accusent un Prix Nobel de mauvaise science !

[Source : Stop Mensonges]

Comment le Pr Luc Montagnier, Prix Nobel de médecine, est-il devenu
l’Ennemi Public N°1 en France ? C’est ce qu’explique l’article que je
vous fais suivre.

Il a été écrit par Pierre Lance, dont j’aime beaucoup le style.

Régalez-vous !

Eric Müller

PS : Cet article vient de la revue Alternatif Bien-Être et était au départ réservé à ses abonnés. Mais le sujet est tellement important que son rédacteur en chef a décidé de le rendre public. N’hésitez donc pas à le transférer à votre entourage.


LUC MONTAGNIER : L’HOMME À ABATTRE ! par Pierre Lance

Comme tous les gens bien informés le
savent, le complexe pharmaco-industriel mondial (que j’ai surnommé dans
mes ouvrages « le tyrannosaure ») est une véritable mafia qui a mis
toute l’humanité en coupe réglée et qui fait la pluie et le beau temps
au sein de toutes les «Autorités de santé» de dizaines de nations
réputées indépendantes.

Or, en ce qui concerne la santé, ou plus exactement la maladie, aucun
État n’est véritablement libre de ses choix, car la grande majorité de
ses «experts» sont en conflit d’intérêts avec les grands laboratoires,
dont ils sont salariés ou actionnaires. Aussi est-il de plus en plus
urgent que les démocraties, à commencer par la France, veillent à ce que
les décideurs des divers organismes de santé soient totalement
indépendants de l’industrie pharmaceutique, faute de quoi il n’existera
bientôt plus aucune liberté du citoyen en ce qui concerne sa santé et
celle de sa famille. Sous prétexte de le «protéger», des décisions
bafouant délibérément ses droits les plus élémentaires lui seront
imposées.

Un prix Nobel face au tyrannosaure

L’une des plus grandes victoires (que
j’espère provisoire) du « tyrannosaure » a été remportée récemment en
France et en Italie par l’obligation de 11 vaccins infligés à nos bébés,
alors que rien ne pouvait justifier une telle mesure, qui est une
atteinte caractérisée à nos droits constitutionnels. Faut-il que le «
tyrannosaure » soit puissant pour qu’il soit parvenu à circonvenir le
Président Emmanuel Macron, qui fut pourtant élu dans le but de réformer
et fortifier la démocratie française. Toutefois, la guerre des vaccins
n’est pas terminée, et l’on voit de nombreux David saisir leur fronde
afin de terrasser le monstrueux Goliath, empereur des seringues.

Le Pr Luc Montagnier lors d’un congrès à Lindau, en Allemagne

Parmi ces David figure désormais le Professeur Luc Montagnier, Prix
Nobel de physiologie ou médecine, ancien professeur émérite à l’Institut
Pasteur, directeur émérite de recherche au CNRS, ancien professeur à
l’Université de New-York et membre des Académies des sciences et de
médecine. Mais Luc Montagnier étant un esprit libre, qui a toujours
refusé de se plier aux ukases des mandarins conformistes, il a poursuivi
de nombreuses recherches personnelles en sortant des sentiers battus,
ce qui lui a valu de féroces inimitiés. D’autant qu’il a pris fait et
cause pour deux de mes « savants maudits », Mirko Beljanki et Jacques
Benveniste.

Il a même annoncé en 2010 qu’il fuyait le «climat de terreur
intellectuelle» qui sévit en France et il a pris la direction d’un
institut de recherche à l’Université Jiaotong de Shangaï. Mais c’est en
novembre 2017 qu’il a mis le comble à la fureur du « tyrannosaure » en
alertant l’opinion sur les risques liés aux vaccins et en prenant
nettement position, en compagnie du Pr Henri Joyeux, chirurgien
cancérologue, contre la nouvelle loi infligeant aux nouveau-nés 11
vaccins obligatoires.

La presse complice

Dès lors, Luc Montagnier est devenu le
nouvel « homme à abattre » et la mafia médico-pharmaceutique a mobilisé
le ban et l’arrière-ban des mercenaires de la presse conformiste pour
tenter de discréditer Luc Montagnier dans l’opinion publique. La
dernière en date des attaques en règle contre ce grand scientifique est
parue dans « Le Point » (N° 2386 – 24 mai 2018). J’avoue que, jusqu’ici,
je considérais « Le Point » comme un journal sérieux. Depuis ce 24 mai,
il a beaucoup baissé dans mon estime, car il a ouvert ses colonnes à un
article qui déshonore les journalistes qui l’ont commis.

Sous le titre « Mais qu’arrive-t-il au Pr Montagnier ?», deux
folliculaires nommés Thomas Mahler et Violaine de Montclos, à
l’évidence dûment chapitrés par le « tyrannosaure », et dont les
connaissances médicales doivent être proches de zéro, se sont permis
d’aligner un ramassis de moqueries, de rumeurs, de ragots assaisonnés
par une pétition « anti-Montagnier » signée à l’aveuglette par les
moutons de Panurge du corps médical. Les rédacteurs de ce galimatias
nous disent, dès les premières lignes, avoir assisté à la conférence
Montagnier/Joyeux, qu’ils nous présentent ainsi : « Sur la scène du Théâtre Michel, ce 7 novembre 2017, deux personnages donnent (…) une drôle de farce. » 

Ainsi, d’entrée de jeu, le ton est donné : ces deux grands médecins
sont des farceurs, tenez-vous le pour dit. Et ils poursuivent : « Devant un public nombreux qui leur est tout acquis, que prophétisent les deux compères (sic) opposés tous les deux à la vaccination obligatoire ? Un « empoisonnement » général de la populationune «tempête de cytokines» dans le cerveau de nos enfants… (Je
précise que les cytokines sont des substances solubles de signalisation
cellulaire agissant à distance pour réguler l’activité et la fonction
d’autres cellules. Donc, Montagnier et Joyeux ont parfaitement raison :
Il est logique et probable qu’une injection massive de plusieurs vaccins
déclenche un « affolement » des cytokines aux conséquences
imprévisibles.) …et des « corrélations temporelles sérieuses » entre la mort subite du nourrisson et l’injection de vaccins avec adjuvants à base d’aluminium.»

Une interview truffée d’arrière-pensées…

Nos deux plumitifs ont tout de même été
rendre visite à leur victime avant de la flinguer sans sommation et nous
annoncent ainsi l’entrevue : «…Un Luc Montagnier on ne peut plus
sûr de lui nous reçoit dans les bureaux fantomatiques de sa Fondation
mondiale prévention et recherche sida, abritée par le siège parisien de
l’Unesco.» 
J’ignorais que des bureaux pouvaient être «
fantomatiques » et je constate que nos deux rédacteurs du « Point » ont
une approche de la langue française pour le moins approximative.

Ils nous parlent ensuite d’une pétition signée par « plus d’une centaine de membres des Académies des sciences et de médecine » et qui proclame : «
Nous ne pouvons accepter de l’un de nos confrères qu’il utilise son
prix Nobel pour diffuser, hors du champ de ses compétences, des messages
dangereux pour la santé, au mépris de l’éthique qui doit présider à la
science et à la médecine. » 

Or, je précise que l’Académie des sciences compte 262 membres et
l’Académie de médecine 290 (sans compter les membres étrangers). Soit au
total 552 membres, ce qui réduit les signataires de la pétition à la
proportion de moins d’un cinquième des académiciens. Je présume que tous
les autres, qui ont certainement été sollicités, ont refusé d’attaquer
un de leurs pairs sans raison crédible. Mais en outre, le texte de cette
pétition est totalement grotesque. D’abord parce qu’il est absurde de
prétendre que Luc Montagnier « utilise » son prix Nobel dans quelque but
que ce soit. Il est Prix Nobel, point barre, et ne peut avoir aucune
influence sur toutes les personnes qui jugent bon d’en faire état. Quant
aux ahuris qui ont signé ce torchon, on se demande de quel droit ils se
permettent d’interférer dans l’action d’un de leurs confrères qui dit
ce qu’il croit juste et qui parle en s’appuyant sur ses recherches et
ses connaissances, auxquelles ses censeurs n’ont pas accès.

Mais voici que nos deux rédacteurs téléguidés adoptent un autre angle d’attaque et nous disent : « Dans
les années 2000, déjà, il (Montagnier) repêche l’embarrassante théorie
de la mémoire de l’eau popularisée par Jacques Benveniste, que le
découvreur du sida voit comme un «Galilée des temps modernes». En 1988,
cet immunologiste de l’Inserm publiait une découverte qui, d’après Le
Monde, pouvait «bouleverser les fondements de la physique
 ». Après
les annonces sensationnalistes, l’expérience, non reproductible, fait
vite pschitt, et si les milieux complotistes et ésotériques les
encensent, les travaux de Benveniste sont balayés par la communauté
scientifique
. » Là, j’avoue que je reste pantois devant l’ignorance
crasse et la vanité redondante de nos deux gratte-papiers du «Point»,
qui, de toute évidence, n’ont pas la moindre idée de ce dont ils parlent
et se contentent de faire chorus avec tous les pense-petit, les
pisse-vinaigre et les va-d’la-gueule de la prétendue «communauté
scientifique».

Avoir raison ne donne pas bonne presse

Personnellement, je connais très bien
les travaux de Jacques Benveniste, dont les expériences étaient
parfaitement reproductibles (à condition évidemment qu’on veuille bien
se donner la peine d’essayer de les reproduire). Non seulement
Benveniste parvint à établir que l’eau conservait la trace de tout ce
qui la traversait, mais il réussit même à enregistrer ces traces et à
les transmettre par Internet à très longue distance. Seulement voilà,
comme ses travaux donnaient l’explication fondamentale de l’efficacité
de l’homéopathie malgré la disparition de toute substance matérielle (et
donc par un effet de « mémorisation »), il devenait aussitôt « l’homme à
abattre » pour le cartel de la pharmaco-chimie dont l’allopathie
demeure l’irremplaçable vache-à-lait. (Je rappelle que pas un médecin
homéopathe n’est membre de l’Académie de médecine, et que lorsque
celle-ci affecte de mépriser cette thérapie, dont l’efficacité a été
mille fois prouvée, elle se permet de juger une discipline qu’elle n’a
jamais étudiée et à laquelle ses membres ne connaissent rien).

Bref, Jacques Benveniste fut licencié de l’INSERM et privé de tout
soutien et de toute ressource jusqu’à ce que mort s’ensuive. Aussi
doit-on féliciter hautement Luc Montagnier d’avoir le courage de
réhabiliter Jacques Benveniste, car il devient ainsi lui-même la cible
privilégiée des mercenaires du « tyrannosaure ». Son nom vient donc
allonger la liste des excommuniés de l’Eglise du caducée, qui compte
déjà bien des scientifiques célèbres.

Nos deux frelons du «Point», se ridiculisant eux-mêmes sans s’en
rendre compte, ne se privent d’ailleurs pas d’en égratigner quelques-uns
au passage, faisant écho à une prétendue « maladie du Nobel »
diagnostiquée par un pourfendeur américain des « pseudo-sciences » (les
cloportes de la «communauté scientifique» nomment ainsi les sciences
qu’ils ne comprennent pas), notamment Linus Pauling, dont ils n’ont
évidemment pas lu le moindre texte, et qu’ils maltraitent sans vergogne
par ces lignes assassines : «Ainsi Linus Pauling, légende de la physique quantique et double Nobel, qui se fourvoya dans des travaux sur la vitamine C…». 

Or, non seulement Linus Pauling, génie incontestable, ne s’est
nullement fourvoyé, mais c’est grâce à ses expériences que le monde
entier connaît les vertus de la vitamine C (ou acide ascorbique),
substance indispensable aux performances de notre système immunitaire.
Toutefois, la vitamine C (présente dans tous les fruits et légumes et
principalement dans les agrumes) est affligée d’un inconvénient majeur :
elle ne coûte presque rien et ne peut permettre à aucun laboratoire de
faire fortune. C’est pourquoi les spadassins de la mafia pharmaceutique
entreprirent de ridiculiser Linus Pauling et y parvinrent pour une
grande part, grâce à la complicité de journalistes bigleux dont l’esprit
critique était tombé dans les chaussettes. (Toutefois, je suis obligé
de me demander si quelques enveloppes rebondies ne circulent pas dans
les salles de rédaction, afin d’encourager parfois la «bien-pensance».)

Je vous ferai grâce de toutes les autres balivernes qui émaillent ces
trois pages du «Point», dont le seul but est de jeter le discrédit sur
l’un de nos plus brillants chercheurs. On nous dit, et je trouve ça très
amusant, que certaines hypothèses médicales de Luc Montagnier sont «
très controversées ». Parbleu ! Comme si les travaux de tous les
pionniers qui s’aventurent dans les forêts vierges de la connaissance en
traçant leur propre chemin pouvaient ne pas être « controversés » par
la piétaille des conformistes et des médiocres qui ne savent circuler
que sur les autoroutes bien balisées du «scientifiquement correct».
Quoiqu’il en soit, Luc Montagnier et Henri Joyeux viennent d’adresser
une requête au Président Macron pour demander que soit inscrit dans la
Constitution le principe de précaution en matière de santé. Si cette
requête était satisfaite, l’obligation vaccinale généralisée aurait du
plomb dans l’aile, car le moins qu’on puisse dire est qu’elle foule aux
pieds toute précaution envers les enfants fragiles et nos libertés
essentielles du même coup.

Cela dit, je ne veux pas mettre en doute la bonne foi de M. Mahler et de Mme de Montclos, même s’ils se sont laissés trop aisément manipuler par quelques mandarins. Mais je me vois contraint de leur faire un reproche majeur : Leur conscience professionnelle de journalistes aurait dû les inciter, au minimum, à prendre connaissance de tous les arguments scientifiques et médicaux qui ont été développés par les médecins contestataires de l’obligation vaccinale, et notamment ceux du Dr Dominique Rueff, diplômé universitaire de cancérologie, publiée le 15 juillet 2017 (https://www.lettre-docteur-rueff.fr/vaccinations-obligatoires-jai-choisi-camp/).

Enfin je me permettrai d’inciter M. Sébastien Le Fol, directeur de la
rédaction du «Point» et M. Etienne Gernelle, directeur de publication,
dont j’apprécie grandement les éditoriaux, de bien vouloir rappeler à
leurs rédacteurs qu’ils ont un devoir d’objectivité et de loyauté et que
leur travail ne consiste pas à «servir la soupe» à quelque coterie que
ce soit ni à être des «snipers» médiatiques à la solde des ennemis
déclarés de l’un des plus éminents esprits libres de la science
française.

Pierre Lance

Pierre Lance est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages et notamment de la série Savants maudits, chercheurs exclus (4 tomes, 2002 à 2010 – Guy Trédaniel Editeur) qui regroupe les biographies résumées de 48 chercheurs de génie qui furent méconnus, occultés, voire persécutés par la « nomenklatura » scientifique et médicale.

[Voir aussi :




La philosophie des anciens pour sauver l’Europe des griffes de la Finance ?

[Source : Oumma]

par Anice Lajnef

La
sainte loi de la finance, qui repose sur la notion d’intérêts
bancaires, creuse de plus en plus les inégalités entre les États
européens du Sud et du Nord. Pour comprendre ce phénomène, un petit saut
dans l’Histoire s’impose : faut-il nous réapproprier les idées
philosophiques de nos anciens sur la monnaie et l’usure, celles
d’Aristote, de Saint-Augustin, ou de Thomas d’Aquin ?

Le
XIIe siècle marque le début de l’ère capitaliste, avec la libération de
l’usure dans les affaires commerciales. Thomas d’Aquin se lève alors
contre le poison de l’usure. Il reprendra et approfondira la pensée
philosophique sur la monnaie d’Aristote et de Saint-Augustin.

De
nos jours, la notion d’usure a dévié de son sens originel : elle désigne
un taux d’intérêt exorbitant. Pour comprendre la suite, nous garderons
le sens originel : faire de l’argent à partir de l’argent. L’usure
commence au premier centime d’intérêt perçu.

La pensée de Thomas
d’Aquin repose sur l’idée que la monnaie doit être une “juste mesure” :
la monnaie doit être un moyen (qui permet les échanges), et non une fin
en soi (qui mesure la richesse). La thésaurisation qui consiste à
emmagasiner la monnaie tel l’oncle Picsou, devrait être pénalisée, car
elle prive l’économie du pays de sa monnaie, du sang qui l’irrigue.Publicité

Nous
sommes loin de cette conception du rôle de la monnaie. À titre
d’exemple, depuis la transformation de l’ISF en IFI, une montagne de
cash dans un compte en banque n’est plus taxée, au grand bonheur de ceux
qui emmagasinent les richesses.

Mais la pensée la plus profonde
de ce formidable philosophe reste sur l’usure bancaire. Il fut un
contemporain de la libération des activités d’usure dans les affaires
commerciales du Moyen-âge, qui est à mes yeux la racine du mal
capitaliste.

Selon Thomas d’Aquin, il est un bien commun qui ne
peut être commercialisé : le Temps. Cette denrée, tout comme l’air qu’on
respire, est considérée comme un bien commun à l’humanité, et ne peut
être accaparée par une élite pour en faire commerce.

Or la finance
moderne repose principalement sur les calculs actuariels : la
commercialisation du Temps est au cœur de la finance et de notre système
bancaire.Concrètement, quand une banque vous fait un crédit, elle crée
de la monnaie à partir de rien, puis vous là prête sur la base de votre
capacité de remboursement future.Publicité

En
réalité, la banque a le pouvoir de ramener à aujourd’hui vos entrées
d’argent futures. En échange de ce tour de passe-passe, elle demande une
rétribution qui dépend de la durée du prêt et de votre précarité : les
intérêts bancaires.

Plus la durée de la dette est longue et plus
votre précarité est grande, et plus l’appétit de votre banque sera
grand. Rappelez-vous que jusqu’à là, la banque vous prête de l’argent
qu’elle n’a pas. Elle vous fait juste une avance sur votre travail futur
grâce à une écriture sur ces comptes.

C’est exactement cette
commercialisation du Temps qui est dénoncée par le philosophe Thomas
d’Aquin. Et c’est exactement cette commercialisation du temps qui est la
base de la finance, et qui est acceptée par tous les économistes
modernes.

Cette commercialisation du Temps n’est pas sans
incidence sur les travailleurs : avec des taux d’intérêts bas (2%), et
une durée d’emprunt assez longue (20 ans), la banque vous extrait plus
de 20% de vos revenus futurs. Pour vous donner de l’argent qu’elle ne
possède même pas !Publicité

Rien
ne peut justifier cette accaparement des richesses des travailleurs, et
encore moins un simple jeu d’écriture comptable. Cette domination
bancaire est un des maux qui gangrène notre économie, et qui au fil du
temps et des générations, accentue les inégalités de richesse et le
malaise social.

Il faut prendre le temps nécessaire pour
comprendre et dénoncer cette entourloupe qui se produit de nos jours.
Celle-ci se produit avec le consentement de la plupart de nos dirigeants
politiques, nos économistes, nos universitaires, nos philosophes, nos
penseurs, nos syndicalistes, nos hommes de gauche et de droite !

Personne
ne remet en cause la notion d’intérêts bancaires. Encore moins quand
ces intérêts créent des murs entre les États : la toute puissante
finance décide en ce moment de rétribuer l’Allemagne de 0,28% quand
celle-ci emprunte sur les marchés financiers sur 10 ans; cette même
finance décide d’extirper 2,16% à l’Italie sur la même opération.

Par
itérations, les richesses se concentrent sur l’Allemagne au détriment
de l’Italie, la Grèce, l’Espagne et bientôt la France. Plus le Temps
avance, et plus les inégalités entre Européens se creusent.

Ne
laissons pas la logique bancaire créer des sentiments nationalistes
dangereux pour la paix entre les peuples. Il est urgent de revisiter et
de nous réapproprier les idées philosophiques de nos anciens sur la
monnaie et l’usure : Aristote, Saint-Augustin, Thomas d’Aquin…
Nul besoin d’être économiste pour le faire.

Anice Lajnef




Vidéo des Soucoupes Volantes Allemandes datant de 1939 !

[Source : eveilhomme]

Par Eveil Homme

Pendant
la Seconde Guerre mondiale, un Programme top Secret d’espionnage a été
mené par la Marine des États-Unis pour infiltrer les Programmes Secrets
de l’Allemagne Nazie qui avaient réussis à construire un engin spatial
capable de vol interplanétaire grâce à l’antigravité.

Des
opérations secrètes de la Navale se sont infiltrées dans certains
programmes aéronautiques de pointe de l’Allemagne Nazie et chargés de
rendre compte de ce qu’ils avaient vu.

Ces
informations ont ensuite été relayées à différentes entreprises
américaines, spécialement contactées par la Marine, pour commencer à
concevoir et finalement construire différentes sortes de véhicules à
anti-gravité, y compris des transporteurs spatiaux long de plusieurs
kilomètres.

Ces
affirmations étonnantes ont été faites par le dénonciateur ex-Navy
William Tompkins, qui en Décembre 2015, a publié le premier volume de
son autobiographie intitulée “Sélectionné par les Extraterrestres” :

 “J’ai copié les Soucoupes des Nazis !” – Williams Tompkins

Tompkins a fait sa première apparition
publique au spectacle de Jeff Rense le 14 Décembre 2015 (ensuite le 23
décembre 2015 et le 6 janvier 2016), où il décrit certaines des
divulgations qui remplissent le contenu de son livre.

Tompkins a détaillé la manière dont il a
été recruté dans le Programme Secret de la Marine d’espionnage pendant
la Seconde Guerre Mondiale pour étudier et décortiquer l’engin spatial à
antigravité conçu par les Nazis.

Qui est William Tompkins ?

L’histoire de Tompkins commence en 1932,
quand il avait seulement neuf ans. Il dit qu’il avait été avec son père
dans les chantiers navals de San Diego où il a commencé sa première
visite guidée, qui sera suivie de nombreuses autres, où il a eu le
loisir d’observer des destroyers, des croiseurs et des porte-avions.

Le public n’était pas autorisé à prendre
des photos des navires car l’emplacement des armes et la conception des
radars étaient encore classés.

Possédant une mémoire photographique,
Tompkins dit qu’il marchait tout autour des navires et prenait quelques
notes de ce qu’il observait, et après il dessinait une reproduction des
navires à la maison.

Huit ans plus tard, Tompkins avait
construit de nombreux modèles détaillés parfaitement précis des navires
de la marine qu’il avait vu, et son père a été les vendre dans un
magasin du Département d’Hollywood.

Après la Marine a appris qu’il y avait
des maquettes de bateaux à la vente en 1941, affichant top détails
secrets, alors ils ont interrogé Tompkins et son père, et les modèles
ont été retirés de la circulation publique. Le chef de la Marine a
néanmoins été fortement impressionné par le talent remarquable de
Tompkins.

Au début de 1942, l’officier de
renseignement de la Marine, le lieutenant Perry Wood, a compris
l’utilité des capacités techniques et de la recherche historique
nécessaires pour créer les modèles de navires, et a proposé un ensemble
de missions pour lui qui a abouti à l’intronisation de Bill (Williams
Tompkins) dans la marine.

Après avoir terminé le camp
d’entraînement à San Diego il a été affecté une position dans
l’Intelligence Navale sur des projets de technologie de pointe. Les
capacités exceptionnelles de Tompkins ont attiré l’attention de la haute
direction de la Marine.

L’amiral Obatta l’a placé dans son
état-major personnel pour quatre ans (1942-46), et rapidement l’a élevé à
une position de leadership dans un programme des Services Secrets.

Dans son entretien du 14 décembre 2015
avec Jeff Rense, Tompkins affirme qu’il a assisté à des réunions suivies
par l’amiral Obatta, un ou deux capitaines, et les agents de la Marine
qui faisaient des rapports sur ce qu’ils avaient observé dans
l’Allemagne Nazie.

Il y avait 28 agents de la Marine avec le
grade de Lieutenant utilisés dans le Programme Secret. Ils avaient tous
une ascendance allemande, ce qui leur a permis d’infiltrer facilement
l’Allemagne Nazie.

Le travail de Tompkins était de
reproduire les dessins complexes qui ont été soit décrits par les Agents
de la Marine ou contenus dans les documents qu’ils possédaient, et
ensuite de donner ces reproductions à différentes entreprises qui
travaillaient pour la Marine.
Les entrepreneurs devaient concevoir, reproduire et tester les
différents parties de l’engin spatial anti-gravité, qui étaient à
diverses étapes de la production dans les installations de l’Allemagne
nazie en Europe, en Amérique du Sud et en Antarctique.

Tompkins affirme que des agents ont
révélé dans les meilleurs débriefings secrets qu’avant et pendant la
Seconde Guerre mondiale, il y avait deux programmes de soucoupes
volantes en cours de développement.
Le premier était un programme largement civil qui a précédé la montée
des nazis au pouvoir en 1933, tandis que le second a été dirigé par les
SS Nazis.
Tompkins dit que le programme spatial allemand civil avait été inspiré
par un groupe nordique d’extraterrestres qui auraient communiqué par
l’intermédiaire de jeunes femmes allemandes médiumes.

Les informations de Tomkins viennent
confirmer le récit fourni par Corey Goode et d’autres dénonciateurs
qu’un Programme Spatial Secret a commencé bien avant notre société
contemporaine.


Jeff Rense, qui a présenté pour
la première fois Williams Tompkins dans son émission, a partagé une
vidéo d’archives datant de 1939 qui présente un engin volant allemand
utilisant l’antigravité.

Sources :

http://latableronde.over-blog.com/2016/02/tompkins-j-ai-copie-les-soucoupes-des-nazis.html

https://stopmensonges.com/video-de-soucoupes-volantes-allemandes-en-1939-ils-ont-menti-sur-tout/
https://lagazettedegaia.com/videos-de-soucoupes-volantes-allemandes-datant-de-1939/

Partagé par www.eveilhomme.com. Partage libre en incluant la source et le lien.

Notre discernement doit prévaloir à
tout moment; les opinions exprimées dans cet article sont les opinions
de leurs auteurs et ne reflètent éventuellement pas totalement celles
d’Eveilhomme.




Nord-américains, Européens : Réveillez-vous bon sang !

[Source : Réseau International]

par Andre Vltchek

Année après année, mois après mois, je vois deux côtés du monde, deux extrêmes qui se déconnectent de plus en plus.

Je vois de grandes villes comme Homs en
Syrie, réduites en horrifiantes ruines. Je vois Kaboul et Jalalabad en
Afghanistan, fragmentées par d’énormes murs de béton destinés à protéger
les armées d’occupation de l’OTAN et leurs pantins locaux. Je vois des
dévastations environnementales monstrueuses dans des endroits tels que
Bornéo en Indonésie, les villes aurifères péruviennes ou les îles
presque inhabitables d’Océanie : Tuvalu, Kiribati ou les îles Marshall.

Je vois des bidonvilles, un manque de
sanitaires et d’eau potable, où les bottes des empires occidentaux ont
écrasé les cultures locales, réduit les gens en esclavage et pillé les
ressources naturelles.

Je travaille sur tous les continents. Je
n’arrête jamais, même quand l’épuisement essaie de m’écraser contre le
mur, même quand je n’ai presque plus de réserves. Je ne peux pas
m’arrêter ; je n’ai pas le droit de m’arrêter, parce que je peux enfin
voir le schéma ; la façon dont ce monde fonctionne, la façon dont
l’Occident a réussi à usurper, endoctriner et asservir la plupart des
pays de ce monde. J’associe mes connaissances et je les publie comme un
« avertissement au monde ».

J’écris des livres sur ce « schéma ». Mon plus complet, jusqu’à présent, étant « Exposer les mensonges de l’Empire« , qui fait 1000 pages.

Ensuite, je vois l’Occident lui-même.

Je viens « parler », au Canada et aux
États-Unis, ainsi qu’en Europe. De temps en temps, je suis aussi invité à
m’adresser au public australien.

L’Occident est si outrageusement riche,
comparé aux continents ruinés et pillés, qu’il apparaît souvent qu’il
n’appartient pas à la planète Terre.

Une promenade paresseuse le dimanche
après-midi à la Villa Borghese à Rome, et une promenade d’horreur dans
le bidonville de Mathare à Nairobi pourraient facilement exister dans
deux réalités distinctes, ou dans deux galaxies différentes.

Même maintenant, après avoir légèrement
mal orthographié « Villa Borghese », mon Mac a immédiatement proposé une
correction. C’est parce que Villa Borghese existe. Par contre,
« Mathare », que j’ai épelé correctement, était souligné en rouge.
Mathare « est une erreur ». Parce qu’il n’existe pas. Il n’existe pas,
bien qu’environ un million d’hommes, de femmes et d’enfants y vivent. Il
n’est pas reconnu par mon MacBook Pro, ni par la grande majorité de mes
lecteurs relativement bien éduqués en Occident.

En fait, la quasi-totalité du monde
semble être une grosse erreur, une non-entité, si on l’observe depuis
New York, Berlin ou Paris.

La Villa Borghese à Rome (à gauche), Mathare : les bidonvilles de Nairobi (à droite)

Je viens parler devant le public occidental. Oui, je le fais de temps en temps, mais de moins en moins souvent.

Franchement, faire face aux foules européennes ou nord-américaines est déprimant, voire humiliant.

Voici comment cela se passe : vous êtes
invités à « dire la vérité », à présenter ce dont vous êtes témoins dans
le monde entier.

Vous vous tenez là, face à des hommes et
des femmes qui viennent d’arriver dans leur voiture confortable, après
avoir bien dîné dans leur maison bien chauffée ou climatisée. Vous êtes
peut-être un écrivain et un cinéaste célèbre, mais vous vous sentez
comme un mendiant. Parce que vous êtes venus parler au nom des
« mendiants ».

Tout est bien poli et chorégraphié. On
s’attend à ce que vous ne montriez rien de « gore ». Que vous ne juriez
pas, que vous ne vous saouliez pas sur scène, que vous ne commenciez pas
à insulter tout le monde en vue.

Ce à quoi vous faites habituellement face est une foule assez dure, ou du moins « endurcie ».

Récemment, dans le sud de la Californie,
lorsqu’un collègue philosophe et ami m’a demandé de m’adresser à un
petit groupe de ses collègues, j’ai vu des gens tapoter sur leur
téléphone portable pendant que je décrivais la situation sur la ligne de
front syrienne, près d’Idlib. J’avais le sentiment que mon récit
n’était rien d’autre qu’une « musique de fond, une musique d’ascenseur »
pour la plupart d’entre eux. Au moins, lorsque je m’adresse à des
millions de personnes dans mes entrevues télévisées, je n’ai pas besoin
de voir le public.

Lorsque vous « parlez » en Occident,
vous vous adressez en fait aux hommes et aux femmes qui sont
responsables, du moins partiellement, des massacres et des génocides
commis par leurs pays. Des hommes et des femmes dont le niveau de vie
est outrageusement élevé, parce que les Autres se font voler, humilier
et souvent violer. Mais leur regard n’est pas humble ; ils vous fixent
avec insistance, attendant que vous commettiez une erreur, pour pouvoir
conclure : « C’est une fausse nouvelle ». Pour eux, vous n’êtes pas un
pont entre ceux qui « existent » et ceux qui « n’existent pas ». Pour
eux, vous êtes un amuseur, un showman, ou le plus souvent : une
nuisance.

Apprendre à connaître la guerre, la
terreur que l’Occident répand, c’est, pour beaucoup de gens dans mon
auditoire, encore un autre type de divertissement de luxe, de haut
niveau, un peu comme un opéra ou un concert symphonique. Si nécessaire,
ils peuvent même payer, bien que la plupart du temps, ils préfèrent ne
pas le faire. Après une expérience titillante, c’est le retour à la
routine, à une vie protégée et élégante. Pendant que vous, le lendemain,
vous prenez souvent l’avion pour retourner à la réalité des Autres, à
la ligne de front, à la poussière et à la misère.

Ils, votre public (mais aussi la plupart
de vos lecteurs) sont venus montrer à quel point ils sont « ouverts
d’esprit ». Ils sont venus « pour apprendre » de vous, « pour
s’instruire », tout en gardant leur mode de vie intact. La plupart
d’entre eux pensent qu’ils savent tout, même sans votre expérience de
première main, ils vous rendent service en vous invitant et en se
traînant jusqu’à une université ou un théâtre ou à n’importe quel
endroit où ils peuvent se retrouver en face de vous. Ils ne sont pas
venus vous soutenir dans votre lutte. Ils ne font partie d’aucune lutte.
Ce sont des gens bons, pacifiques et travailleurs, c’est tout.

Vous savez, comme ces Allemands, à la
fin des années 1930, des gens vertueux et travailleurs. La plupart
d’entre eux aiment leurs animaux de compagnie et recyclent leurs
déchets. Et nettoient même derrière eux au Starbucks.

Il y a quelques jours, nous avons arrêté
le coup d’État au Venezuela. Je dis nous, parce que, bien qu’au fin
fond de l’île dévastée de Bornéo, j’avais donné des interviews à Russia Today, Press TV,
m’adressant à des millions de personnes. Même ici, je n’ai jamais cessé
d’écrire, de tweeter, toujours prêt à tout laisser tomber, juste
prendre l’avion pour Caracas, si on avait besoin de moi là-bas.

Défendre le Venezuela, y défendre la
Révolution, c’est essentiel. Comme il est essentiel de défendre la
Syrie, Cuba, la Russie, la Chine, la Corée du Nord, l’Iran, la Bolivie,
l’Afrique du Sud et les autres nations révolutionnaires et courageuses
qui refusent de se rendre au diktat occidental.

Alors que la bataille idéologique pour
Caracas faisait rage, je me demandais : y a-t-il quelque chose qui
pourrait encore faire bouger l’opinion publique occidentale ?

Sont-ils – Européens et Nord-Américains –
devenus totalement indifférents à leurs propres crimes ? Ont-ils
développé une sorte d’immunité émotionnelle ? Leur état est-il
idéologique ou simplement clinique ?

Nous étions là, au milieu d’un coup
d’État absolument flagrant ; une tentative de l’Occident de renverser
l’un des pays les plus démocratiques de notre planète. Et ils n’ont
presque rien fait pour arrêter le terrorisme perpétré par leurs régimes à
Washington ou à Madrid ! Au moins en Indonésie en 1965 ou au Chili en
1973, le régime occidental a tenté de se cacher derrière de minces
feuilles de figuier. Au moins, tout en détruisant l’Afghanistan
socialiste et l’Union Soviétique communiste en créant les moudjahidin,
l’Occident a utilisé le Pakistan comme mandataire, essayant de
dissimuler, au moins partiellement, son véritable rôle. Au moins, en
tuant plus d’un million de personnes en Irak, il y a eu cette mascarade
et un tas de mensonges sur les « armes de destruction massive ». Au
moins, au moins….

Maintenant, tout est transparent. En Syrie, au Venezuela ; et contre la Corée du Nord, Cuba, l’Iran, la Chine, la Russie.

Comme si la propagande n’était même plus
nécessaire, c’est comme si l’opinion publique occidentale était devenue
totalement obéissante, ne représentant aucune menace aux plans du
régime occidental.

Ou plus précisément, la propagande
occidentale, autrefois très élaborée, est devenue extrêmement simple :
elle répète maintenant des mensonges et la grande majorité des citoyens
occidentaux ne se donnent même pas la peine de se demander ce que leurs
gouvernements infligent au monde. La seule chose qui compte, ce sont les
« questions intérieures », c’est-à-dire les salaires et les avantages
sociaux des Occidentaux.

Il n’y a pas d’émeutes comme pendant la
guerre du Vietnam. Aujourd’hui, les manifestations ne visent qu’à
améliorer le bien-être des travailleurs européens. Personne en Occident
ne se bat pour mettre fin au pillage à l’étranger ou aux attaques
terroristes lancées par l’OTAN contre des pays non occidentaux, ou
contre ces innombrables bases militaires de l’OTAN, contre les invasions
et les coups d’État orchestrés.

Patrouille des forces américaines près de Manbij, Syrie

Je veux connaître les limites de la folie occidentale.

Qu’il y ait folie est indiscutable, mais à quel point est-elle répandue ?

Je comprends, j’ai maintenant accepté le
fait monstrueux que les Français, les Yankees, les Canadiens, les
Britanniques ou les Allemands se fichent du nombre de millions
d’innocents qu’ils tuent au Moyen-Orient, en Asie du Sud-Est, en Afrique
ou dans des « endroits comme ça ». J’accepte qu’ils ne sachent presque
rien de leur histoire coloniale, et qu’ils ne veuillent rien savoir,
tant qu’ils ont du football, beaucoup de viande et 6 semaines de
vacances sur des plages exotiques. Je sais que même beaucoup de ceux qui
peuvent voir les crimes monstrueux commis par l’Occident, veulent tout
mettre sur le dos de Rothschild et de la « conspiration sioniste », mais
jamais sur eux-mêmes, jamais sur leur culture qui s’exprime à travers
les siècles de pillage.

Mais qu’en est-il de la survie de notre planète et de l’humanité ?

J’imagine les yeux de ceux qui assistent
à mes « présentations de combat ». Je leur dis la vérité. Je dis tout
ce que j’ai à dire. Je ne me retiens jamais, je ne fais jamais de
compromis. Je leur montre des images des guerres qu’ils ont déclenchées.
Oui, eux, parce que les citoyens sont responsables de leurs propres
gouvernements, et parce qu’il y a clairement ce qu’on appelle la
culpabilité collective et la responsabilité collective !

Ces yeux, ces visages…. Je vais vous
dire ce que je lis en eux : ils n’agiront jamais. Ils n’essaieront
jamais de renverser leur régime. Tant qu’ils vivent leur vie
privilégiée. Tant qu’ils pensent que le système dans lequel ils sont les
élites, a au moins une chance de survivre dans sa forme actuelle. Ils
jouent sur les deux tableaux, certains luttent verbalement, ils sont
outrés par l’OTAN, par l’impérialisme occidental et le capitalisme
sauvage. En pratique, ils ne font rien de concret pour lutter contre le
système.

Quelle est donc la conclusion ? S’ils n’agissent pas, les autres doivent le faire. Et j’en suis convaincu : ils le feront.

Depuis plus de 500 ans, le monde entier
est en flammes, pillé et assassiné par un petit groupe de nations
occidentales extrêmement agressives. Cela s’est passé pratiquement sans
interruption.

Plus personne ne trouve ça drôle. Là où
je travaille, dans les endroits qui me tiennent à cœur, personne ne veut
de ce genre de monde.

Regardez ces pays qui essaient
maintenant de détruire le Venezuela. Regardez attentivement ! Il s’agit
des États-Unis, du Canada, de la majorité de l’Europe, et surtout des
États sud-américains où les descendants des colonialistes européens
forment la majorité !

Voulons-nous encore 500 ans de cela ?

Les Nord-Américains et les Européens
doivent se réveiller. Même dans l’Allemagne nazie, il y avait des
soldats qui étaient tellement dégoûtés par Hitler qu’ils voulaient le
jeter aux chiens. Aujourd’hui, en Occident, il n’y a pas un seul parti
politique puissant qui pense que 500 ans de pillage colonialiste
occidental sont plus que suffisants ; que la torture dans le monde
devrait cesser, et cesser immédiatement.

Si l’impérialisme occidental, qui est le
plus important et peut-être la seule menace majeure à laquelle notre
planète est actuellement confrontée, n’est pas démantelé de manière
décisive et rapide par ses propres citoyens, il devra être combattu et
dissuadé par des forces extérieures. C’est-à-dire : par ses victimes
anciennes et actuelles.

Source : North American, European Public: Finally Wake Up, Damn It!

traduit par Réseau International




Michel Onfray : « La théorie du genre prépare le transhumain, objectif final du capitalisme »

[Source : Famille chrétienne]

Par Samuel Pruvot et Hugues Lefèvre

Michel Onfray
Le philosophe Michel Onfray
©P.CONRAD-PHOTO12-AFP

L’essayiste et philosophe Michel Onfray sort un livre* dans lequel il
dresse une théorie de la dictature en s’appuyant sur l’œuvre de George
Orwell. Il y affirme que nous sommes entrés dans un nouveau type de
société totalitaire qui détruit la liberté, abolit la vérité ou bien nie
la nature.

Est-ce que vous n’exagérez pas en soutenant que la France de 2019 ressemble à la société de 1984 d’Orwell

Non, pas du tout… Et je crois même qu’en douter prouve d’ailleurs bien que nous y sommes !

La
dictature a un long passé. Elle tient son nom de Rome où l’on donnait à
un homme les pleins pouvoirs afin de résoudre un problème, pleins
pouvoirs qu’il rendait d’ailleurs sans coup férir une fois la mission
accomplie. La dictature a quitté l’orbe occidental avec l’empereur de
Mongolie Gengis Khan au XIIe-XIIIe siècle ou avec Tamerlan, l’émir de
Transoxiane au siècle suivant. Elle  revient en Europe avec Savonarole
au XVe siècle, puis avec Cromwell, Calvin, Robespierre et son Comité de salut public, etc.

Or,
la plupart du temps, on pense la dictature en regard des fascismes
bruns ou rouge de Hitler, Lénine, Staline, Mao, Pol-Pot. Notre
incapacité à envisager la chose à partir des longues durées nous
contraint désormais à ne plus savoir penser la question de la dictature
en dehors de notre passé le plus récent. Or, Hitler et Staline ne sont pas la mesure éternelle et hors histoire de la dictature.

► À LIRE AUSSI : Michel Onfray sur le chemin de Damas

Pourquoi vous êtes-vous appuyé sur l’œuvre d’Orwell pour théoriser la dictature ?

 Je pose l’hypothèse qu’Orwell est un penseur politique à l’égal de Machiavel ou de La Boétie et que 1984
permet de penser les modalités d’une dictature postnazie ou
poststalinienne, et ce dans des formes dont j’examine l’existence dans
notre époque. 

Quand il m’a fallu synthétiser mon travail, j’ai
proposé le schéma d’une dictature d’un type nouveau. Elle suppose un
certain nombre d’objectifs : détruire la liberté ; appauvrir la langue ;
abolir la vérité ; supprimer l’histoire ; nier la nature ; propager la
haine ; aspirer à l’Empire.

Comment cela se décline-t-il ?

Pour détruire la liberté, il
faut : assurer une surveillance perpétuelle ; ruiner la vie
personnelle ; supprimer la solitude ; se réjouir des fêtes
obligatoires ; uniformiser l’opinion ; dénoncer le crime par la pensée.

Pour appauvrir la langue, il faut : pratiquer une langue nouvelle ; utiliser le double-langage ; détruire des mots ; oraliser la langue ; parler une langue unique ; supprimer les classiques.

Pour abolir la vérité, il faut : enseigner l’idéologie ; instrumentaliser la presse ; propager de fausses nouvelles ; produire le réel.

Pour supprimer l’histoire, il faut : effacer le passé ; réécrire l’histoire ; inventer la mémoire ; détruire les livres ; industrialiser la littérature.

Pour nier la nature, il faut : détruire la pulsion de vie ; organiser la frustration sexuelle ; hygiéniser la vie ; procréer médicalement.

Pour propager la haine, il faut : se créer un ennemi ; fomenter des guerres ; psychiatriser la pensée critique ; achever le dernier homme.

Pour aspirer à l’Empire,
il faut : formater les enfants ; administrer l’opposition ; gouverner
avec les élites ; asservir grâce au progrès ; dissimuler le pouvoir.

Qui dira que nous n’y sommes pas ? 

Certains
chrétiens ont théorisé et pratiqué la résistance spirituelle contre le
totalitarisme comme les résistants de la Rose Blanche contre l’Allemagne
nazie. Est-ce une source d’inspiration pour vous ? 

Ah oui,
tout à fait, et comment ! Mais comparaison n’est pas raison. Notre
dictature n’attaque pas les corps, elle broie juste les âmes – ce qui
est une autre façon de détruire les corps en les laissant en vie….

En 2008, j’ai publié une  pièce de théâtre aux éditions Galilée, Le songe d’Eichmann.
J’y posais la question de l’obéissance et de la résistance à la
dictature en faisant se rencontrer en songe Eichmann et Kant quelques
heures avant l’exécution du premier. Le nazi avait dit lors de son
procès qu’il s’était contenté d’agir en kantien, ce qu’avait récusé et
refusé Hannah Arendt dans Eichmann à Jérusalem. J’y montrais au contraire qu’hélas Eichmann avait bien lu Kant…

La dédicace de cette pièce de théâtre était la suivante : « In memoriam Inge Scholl et la Rose Blanche ».

Votre
liberté de parole sur la gauche ou bien sur l’islam dérange. Faut-il
prendre le risque d’une parole publique « sur des thèmes interdits »
quitte à être lynché, comme ce fut le cas récemment pour Agnès Thill qui
s’est exprimée sur la PMA ou bien pour François-Xavier Bellamy sur l’avortement ?

Je
me moque de ce que la presse du pouvoir pense de moi. Elle n’est pas la
mesure de ma valeur. Mais j’élargis également ma remarque à toutes les
presses, fussent-elles d’opposition. Aucun journaliste ne saurait
retenir ma plume ou ma parole – aucun homme de pouvoir non plus. S’il
faut payer cette liberté d’une éviction du service public sans qu’aucun
journaliste ne s’en émeuve, je viens de le payer, c’est peu cher payé !
La mesure de ma valeur se trouve dans l’avis et le jugement de trois
personnes dont une seule est désormais vivante, bien que j’écrive encore
sous le regard parti de mes deux morts. Désormais je ne  pense, ne
parle et n’écris plus que sous le regard d’une seule personne – c’est le
luxe infini de la vraie liberté, j’en ai bien conscience…

La théorie du genre est-elle le produit d’une société totalitaire ?

Elle est le produit d’une société dont l’objectif est de mener une guerre totale à la nature afin de faire de telle sorte que tout, absolument tout, devienne artefact, produit, objet, chose, artifice, ustensile, autrement dit : valeur marchande. C’est, à l’horizon centenaire, la possibilité d’un capitalisme intégral dans laquelle tout se produira, donc tout s’achètera et tout se vendra. La théorie du genre est l’une des premières pierres de ce pénitencier planétaire. Elle prépare le transhumain qui est l’objectif final du capitalisme – autrement dit : non pas la suppression du capital, comme le croient les néo-marxistes, mais son affirmation totale, définitive, irréversible. 

La
théorie du genre est le produit d’une société dont l’objectif est de
mener une guerre totale à la nature afin de faire de telle sorte que
tout, absolument tout, devienne artefact, produit, objet, chose,
artifice, ustensile, autrement dit : valeur marchande. 

En ouvrant la PMA aux couples de femmes, la filiation biologique serait remplacée par une « filiation d’intention ». Selon vous, cela participerait-il à l’instauration d’une société totalitaire, comme c’est le cas dans 1984

C’est
à intégrer dans ce processus de dénaturation et d’artificialisation du
réel. On nie la nature, on la détruit, on la méprise, on la salit, on la
ravage, on l’exploite, on la pollue, puis on la remplace par du
culturel. Par exemple, avec les corps : plus d’hormones, plus de glandes
endocrines, plus de testostérone, mais des perturbateurs endocriniens
tout de même ! Allez comprendre…  Ou bien encore des injections
hormonales pour ceux qui veulent changer de sexe. Cette haine de la
nature, cette guerre de destruction déclarée à la nature, est
propédeutique au projet transhumaniste. 

Par ailleurs, je n’ai jamais été génétiquement père mais, par le fait d’un mariage avec la femme qui est l’œil vif sous lequel j’écris désormais suivi par l’adoption de ses deux grands-enfants, je suis devenu père et grand-père de l’enfant de celle qui est devenue ma grande fille : je ne suis donc pas contre une « filiation d’intention », puisque j’en incarne et porte le projet, mais le tout dans une logique où  l’on ne prive pas l’enfant des repères auxquels il a droit. J’ai assez bataillé contre la métapsychologie de la psychanalyse freudienne pour pouvoir dire que je me retrouve dans le combat de certains psychanalystes qui s’opposent à cette disparition du père soit dans la promotion d’un double père soit dans celle d’une double mère. 

Je
ne suis pas contre une « filiation d’intention », puisque j’en incarne
et porte le projet, mais le tout dans une logique où  l’on ne prive pas
l’enfant des repères auxquels il a droit

L’incendie de Notre-Dame
a été un électrochoc pour beaucoup. Mais il a aussi été l’occasion de
redécouvrir un héritage architectural et spirituel. Etait-ce un pied de
nez à la société « nihiliste » que vous dénoncez ? 

Je me suis
opposé à la lecture de tel ou tel qui recyclait les vieilles bêtises de
la pensée magique – punition divine, signe envoyé par Dieu,
avertissement envoyé aux mauvais croyants… J’ai même entendu que la main
de Dieu avait écarté  du feu la fameuse couronne d’épines du Christ
sans que je puisse comprendre comment cette même main avait pu  en même
temps laisser faire le court-circuit ou l’allumette coupable !

En revanche, j’ai raconté dans Décadence que l’aventure de la Sagrada Familia de Barcelone faisait sens : décidée et commencée au XIX° siècle, poursuivie mais incapable d’être terminée au XX° siècle, bénie tout de même par un pape qui a abdiqué au XXI° siècle, puis théâtre d’un attentat islamiste heureusement déjoué, elle était un concentré de l’histoire du christianisme décadent lui aussi. 

► À LIRE AUSSI : Michel Onfray pleure Notre-Dame de Paris

Par
la fenêtre de mon bureau, je vois l’abbaye aux Hommes construite par
Guillaume le Conquérant il y a mille ans : en une trentaine d’années, il
a construit deux abbayes dans cette seule ville – et ce sans parler du
château et des autres édifices laïcs… C’est dire si la vitesse du
Paraclet n’est plus la même ! Mais l’incendie de Notre-Dame entre dans
une autre perspective : dans l’attente des conclusions de  l’enquête
diligentée, il s’agit d’un accident dans lequel Dieu n’a pas plus de
pouvoir que l’Esprit du Temps.

Samuel Pruvot et Hugues Lefèvre

*Théorie de la dictature, Michel Onfray, Robert Laffont.