14/01/2024 (2024-01-14)
[Source : lecourrierdesstrateges.fr via PG]
Dans une indifférence absolue, y compris dans les milieux souverainistes, la conférence sur l’avenir de l’Europe, qui se tiendra au second semestre 2024, et qui doit permettre la transformation de l’Union Européenne en fédération supranationale, se prépare. Face à cet obstacle majeur, la caste a d’ores et déjà rédigé et commencé à mettre en œuvre sa feuille de route pour contourner les résistances populaires. Nous vous dévoilons aujourd’hui la première étape de ce programme qui constitue la menace essentielle pour la survie de nos nations.
On en sait plus, désormais, sur le curiaçage1 qui se prépare afin de faire disparaître les États-nations, au profit d’une grande fédération européenne, projet qui devrait aboutir dans les années à venir, mais qui se prépare maintenant. Et c’est maintenant que nous devons le bloquer !
L’idée générale est assez simple : l’élargissement qui se prépare (notamment à l’Ukraine) donnera l’occasion de réformer la « gouvernance » de l’Union Européenne. Trop nombreux, les États membres ne pourront plus être tous représentés dans la Commission, qui deviendra un Exécutif, et la règle de l’unanimité sera abandonnée au profit de la majorité qualifiée. Dans cet ensemble, qui fonctionnera comme une fédération, un pays hostile à telle ou telle mesure, ou projet de texte, pourra se voir contraint de l’appliquer par une décision majoritaire.
La souveraineté aura définitivement sombré corps et âme.
Pour faire avancer ce projet toxique, la caste met les petits plats dans les grands, et ressort sa technique du curiaçage, déjà utilisée durant le COVID, pour neutraliser les oppositions.
Ainsi, la présidence belge de l’Union organisera le 19 avril un sommet sur l’élargissement à l’occasion de la célébration du vingtième anniversaire de l’élargissement de l’Union aux pays du bloc soviétique (plus quelques autres, dont Chypre). L’Union discutera alors de son élargissement aux pays des Balkans et à l’Ukraine. Comme dit Alexander de Croo, le Premier Ministre belge :
« nous devrons réformer l’union, ses stratégies politiques, ses budgets, ses institutions, dans la perspective d’un éventuel élargissement futur ».
Le sommet du 19 avril servira donc à évoquer la mise à l’équette2 des règles de gouvernance avec l’élargissement de l’Union.
Le Premier Ministre belge a toutefois indiqué que le passage à la majorité qualifiée, qui est le nœud du problème, ne sera pas discuté à cette occasion.
« Je pense qu’il existe des mesures moins conflictuelles qui permettent de faire des progrès. Pour nous, il s’agit de savoir comment nous pouvons avoir une UE qui décide plus rapidement et qui garde son unité. »
Ce sujet sera discuté au deuxième semestre, après les élections européennes. Rappelons que le Parlement européen et l’Assemblée Nationale ont chacun voté une résolution sur ces points.
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