Masse critique

14/01/2021 (2021-01-14)

Par Joseph Stroberg

[Photo Getty Images/Paul Souders via Le Parisien]

Si 3,5% d’une population suffit à renverser un gouvernement par un mouvement non violent, quel pourcentage est nécessaire pour renverser un système? Quelle proportion d’êtres humains agissant dans le même sens sera nécessaire pour faire tomber définitivement le Nouvel Ordre Mondial qui semble en voie d’achèvement? Si 3,5% suffisent pour un gouvernement, on peut penser qu’une telle masse critique peut aussi suffire pour un système. Cependant, un gouvernement n’est jamais que la partie émergée de l’iceberg qu’est un système.

Le système moderne étendu à pratiquement toute la planète comprend non seulement l’organisation politique des nations, mais aussi les organisations sociales, économiques, industrielles, éducatives, militaires, judiciaires, etc. Presque toutes ces organisations sont basées sur la compétition, la hiérarchie, les inégalités, des échanges financiers et finalement sur des luttes de pouvoir. Quelle masse critique serait suffisante pour passer à un nouveau système basé au contraire sur le partage, l’absence de hiérarchies, la synergie, l’égalité de traitement, la gratuité et la fraternité?

De manière imagée, changer de gouvernement revient à tailler légèrement ou à décorer différemment le sommet d’un iceberg. Changer radicalement de système, c’est plutôt faire fondre ce dernier puis refroidir la masse liquide correspondante pour la geler en une toute nouvelle forme. Dans le cas du changement de gouvernement, une relativement petite quantité d’énergie suffit. Celle-ci est en quelque sorte le produit des énergies individuelles et du nombre d’individus mobilisés. 3,5% d’une population peut suffire si chaque individu impliqué mobilise une quantité suffisante et soutenue d’énergie dans le sens du changement souhaité. La force de caractère, la volonté, la conscience de l’individu participent à l’énergie qu’il peut mobiliser.

Dans le cas du changement complet de système, faire fondre et recréer l’iceberg nécessite une nettement plus grande quantité globale d’énergie que celle réclamée par le changement d’un gouvernement. Ceci implique donc soit un plus grand nombre de participants (et donc bien plus que seulement 3,5% d’une population), soit une force de caractère, de volonté et de conscience nettement plus importante en moyenne pour chaque individu mobilisé, soit encore une combinaison des deux.

Une plus grande force (de caractère, volonté et conscience) peut produire un plus grand travail, fournir une plus grande quantité d’énergie dans le sens voulu. Un individu pouvant délivrer un tel surcroît de force par rapport à la moyenne ne peut le faire que parce qu’il dispose d’une plus grande puissance. Celle-ci peut provenir de différentes sources :

  • des supporters ou des suiveurs qui lui donnent une partie de leur propre énergie par leur dévotion (dans le cas d’un leader);
  • de l’Esprit même de l’individu (sa partie spirituelle et divine, sa foi)…;
  • d’entités invisibles de différentes natures (mais dont certaines peuvent demander un service ou un sacrifice en retour).

La masse ou proportion critique de la population mondiale nécessaire à un changement complet de système ou de paradigme dépendra donc de la qualité des individus impliqués (en ce qui concerne notamment leur caractère, leur volonté et leur conscience) et éventuellement des entités invisibles qui interviendraient. Et de ce dernier point de vue, les résultats peuvent être très différents selon qu’on aurait affaire à des entités maléfiques (sataniques ou démoniaques) ou au contraire bénéfiques ou divines (angéliques, ou carrément la Source même de la Création ou du Big Bang – alias Dieu).

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