Lien entre relations sociales et santé

06/10/2021 (2021-10-06)

[Source : plos.org]

Relations sociales et risque de mortalité : une revue méta-analytique

Résumé

Contexte

La qualité et la quantité des relations sociales des individus
ont été liées non seulement à la santé mentale.
mais aussi à la morbidité et à la mortalité.

Objectifs

Cette revue méta-analytique a été menée pour déterminer dans quelle mesure les relations sociales influencent le risque de mortalité, quels aspects des relations sociales sont les plus prédictifs et quels facteurs peuvent modérer le risque.

Extraction des données

Les données ont été extraites sur plusieurs caractéristiques des participants, y compris la cause de la mortalité, l’état de santé initial et les conditions de santé préexistantes, ainsi que sur les caractéristiques de l’étude, y compris la durée du suivi et le type d’évaluation des relations sociales.nes bleues) 

Résultats

Dans l’ensemble des 148 études (308 849 participants), la taille de l’effet moyen pondéré par les effets aléatoires était OR = 1,50 (IC à 95 % : 1,42 à 1,59), ce qui indique une probabilité de survie accrue de 50 % pour les participants ayant des relations sociales plus fortes. Ce résultat est resté cohérent quels que soient l’âge, le sexe, l’état de santé initial, la cause du décès et la période de suivi. Des différences significatives ont été constatées selon le type de mesure sociale évaluée (p<0,001) ; l’association était la plus forte pour les mesures complexes de l’intégration sociale (OR = 1,91 ; IC 95 % 1,63 à 2,23) et la plus faible pour les indicateurs binaires du statut résidentiel (vivre seul ou avec d’autres) (OR = 1,19 ; IC 95 % 0,99 à 1,44).

Conclusions

L’influence des relations sociales sur le risque de mortalité
est comparable aux facteurs de risque de mortalité bien établis.


[Source : infochretienne.com]

Comment vivre heureux et en bonne santé ?
Découvrez la réponse des scientifiques d’Harvard

Quand les équipes de recherche d’Harvard ont interrogé les jeunes adultes de la génération Y sur le but de leur vie, et la manière avec laquelle ils pensaient accéder au bonheur, 80% d’entre eux ont reconnu vouloir être riche et 50% célèbre ! Mais qu’est-ce qui nous rend vraiment heureux et en bonne santé pour toute la vie ? 4 générations de chercheurs se sont succédées tout au long d’une étude inédite, réalisée sur un échantillon de 724 hommes pendant 75 ans. Et la réponse à cette grande question est désormais connue et démontrée scientifiquement. Elle n’est en aucun cas liée à la richesse, à la célébrité ou au travail.

Cette étude est la plus longue jamais réalisée. 75 ans d’enquêtes, de questionnaires, d’entretiens, d’analyses médicales, de scanners, conduits par 4 directeurs de recherche successifs, ont permis d’étudier de manière scientifique ce qui rend vraiment les gens heureux.

Le projet initié par l’Université d’Harvard a démarré en 1938. 2 groupes de jeunes garçons de 19 à 20 ans ont été constitués. Le premier était formé par des étudiants de Harvard en deuxième année. Des jeunes garçons pauvres des bas quartiers du Boston des années 30 constituait le deuxième groupe. 60 de ces hommes sont toujours en vie aujourd’hui.

L’étude a commencé par des entretiens avec les garçons et leurs parents, ainsi que des analyses médicales variées. Tous les 2 ans, le rituel s’est répété, s’étoffant peu à peu, au fur et à mesure des progrès de la science et de l’imagerie médicale.

Les jeunes hommes sont devenus ouvriers, maçons, avocats, médecins… L’un d’eux est même devenu président des États-Unis ! Certains sont devenus alcooliques, schyzophrènes… Quelques-uns ont pris l’ascenseur social et d’autres ont fait le chemin inverse.

Aujourd’hui l’étude s’est élargie et porte sur les épouses, les enfants et petits-enfants. Des dizaines de milliers de pages de données ont été collectées autour de cette passionnante étude, pour pouvoir répondre à la grande question de la recette du bonheur.

« Comment vivre heureux et en bonne santé ? »

La réponse est simple :

Ni l’argent, ni le travail, ni la célébrité ne sont nécessaires au bonheur et à la bonne santé.
C’est la nature de nos relations qui compte.

Les relations harmonieuses nous rendent plus heureux et en meilleure santé !

Selon l’actuel directeur de recherche, le psychiatre Robert Waldinger, l’étude au long cours enseigne 3 grandes leçons :

  • Les connexions sociales sont d’une importance capitale et la solitude tue. Les personnes les plus connectées à leurs amis à leurs familles sont en meilleure santé. Mais la solitude est toxique. Les gens isolés socialement voient leur santé décliner en milieu de vie, et leurs fonctions cérébrales ralentissent plus vite.
  • Ce n’est pas le nombre d’amis qui compte, ce n’est pas non plus le fait de vivre en couple, mais c’est la qualité des relations avec ses proches qui importe. Vivre en conflit est désastreux pour la santé, alors que les relations chaleureuses protègent notre santé. Les quinquagénaires qui ont de bonnes relations deviennent des octogénaires en bonne santé.
  • Les relations de qualité ne protègent pas que notre corps. Elles protègent également notre cerveau. Les personnes qui ont des relations de qualité à 80 ans, ont moins de problèmes de mémorisation et le cerveau est mieux protégé. Certains couples d’octogénaires se disputent, mais tant qu’ils peuvent compter l’un sur l’autre, leur mémoire ne flanche pas.

Le psychiatre conclut sa présentation ainsi :

« On aimerait une solution facile… Les relations sont désordonnées et compliquées. C’est un dur labeur de s’accrocher à sa famille et ses amis, ce n’est ni sexy ni glamour. C’est tout le long de la vie. Ça ne finit jamais ! »

Les querelles et les mauvaises relations laissent des empreintes indélébiles en nous. Laissons nos écrans pour des temps de qualités, allons discuter pendant de longues marches, préservons les relations avec nos proches.

Nul besoin de la richesse, de la célébrité ou d’un travail valorisant, une belle vie se construit avec de bonnes relations.

« On n’a pas le temps, si brève est la vie, pour les chamailleries, les excuses, l’animosité, les appels à rendre des comptes. On n’a que le temps pour aimer et pas un instant de plus, pour ainsi dire, que pour ça. »

Mark Twain

H.L.


[Source : PubMed (nih.gov)]

Dans la maladie et dans la santé :
La corégulation de l’inflammation et du comportement social

Résumé

Bien qu’il ait été communément admis que le système immunitaire et les processus qui régissent le comportement social sont des entités distinctes et non communicantes, les recherches menées au cours des dernières décennies suggèrent le contraire.

Des preuves considérables montrent maintenant que
les processus inflammatoires et le comportement social
sont en fait de puissants régulateurs les uns des autres.

Cette revue résume d’abord les preuves que les processus inflammatoires régulent le comportement social, conduisant à des changements caractéristiques qui peuvent aider un individu à naviguer dans l’environnement social pendant les périodes de maladie. Plus précisément, cette revue montre que l’inflammation :

  • (1) augmente la sensibilité neuronale liée à la menace pour les expériences sociales négatives (par exemple, le rejet, les réactions sociales négatives), probablement pour augmenter la sensibilité aux menaces pour le bien-être ou la sécurité afin de les éviter
  • et (2) augmente la sensibilité neuronale liée à la récompense pour les expériences sociales positives (par exemple, voir des personnes proches et recevoir des réactions sociales positives), probablement pour augmenter la motivation liée à l’approche des autres qui pourraient fournir un soutien et des soins pendant la maladie.

Ensuite, cette revue résume les preuves montrant que le comportement social régule également certains aspects de l’activité inflammatoire, préparant le corps à des situations dans lesquelles les blessures et les infections sont plus probables (isolement social). Ici, nous passons en revue les recherches montrant :

  • (1) que l’exposition à des facteurs de stress social augmente l’activité pro-inflammatoire,
  • (2) que les individus qui sont plus isolés socialement (c’est-à-dire solitaires) présentent une activité pro-inflammatoire accrue,
  • et (3) que les individus qui sont plus isolés socialement présentent une activité pro-inflammatoire accrue en réponse à un défi inflammatoire ou à un facteur de stress social. Les implications de la corégulation de l’inflammation et du comportement social sont discutées.

⚠ Les points de vue exprimés dans l’article ne sont pas nécessairement partagés par les (autres) auteurs et contributeurs du site Nouveau Monde.