14/07/2022 (2022-07-13)
[Source : Orpheline]
Par Lola Swann
Petite fille son regard pose
Là-bas sur l’homme aux yeux moroses,
Celui qu’elle croise chaque matin
Et qui timidement tend la main.
Maman jamais ne le regarde :
Droit devant vite les très grands pas.
Comme un fantôme il s’évapore
Reprenant place dans le décor.
Petite fille, elle en est sûre,
A déjà vu une ou deux fois,
Un peu de cœur, un peu d’espoir
Dans le fin fond du regard noir.
Il est tout seul, il est tout blême ;
Un « non » ça fait beaucoup de peine.
Il dit des mots qu’on n’entend pas,
Pleure des larmes qu’on ne voit pas.
Un beau matin à l’aube rose,
Se sont éteints les yeux moroses.
La main tendue, recroquevillée,
Le mal invisible envolé.
⚠ Les points de vue exprimés dans l’article ne sont pas nécessairement partagés par les (autres) auteurs et contributeurs du site Nouveau Monde.