07/07/2024 (2024-07-07)
[Source : ladepeche.fr]
Par Edwige Grolleau
Les effets du Covid-19 continuent d’avoir des répercussions dans nos vies quotidiennes. Selon une étude parue au mois de juin 2024, les enfants nés en période de pandémie accusent un retard de développement plus important que leurs aînés. Certains d’entre eux peinent à s’exprimer ou ne savent pas tenir un crayon.
Le constat est sans appel pour les enseignants qui les accueillent depuis cette année : les « bébés Covid » rencontrent un retard de développement cognitif, a repéré Slate, reprenant des informations du New York Times. C’est ce que démontre une nouvelle étude américaine parue au mois de juin, qui met en lumière les conséquences engendrées par les confinements successifs, sur les capacités d’adaptation des enfants nés à cette période.
Les conséquences de la scolarisation à la maison de millions d’élèves durant la pandémie de Covid-19, soulignaient déjà de difficultés d’apprentissage des mathématiques ou de la lecture. Mais cette fois-ci, les scientifiques se sont concentrés par les enfants qui viennent de commencer leur scolarité. « On parle là d’enfants de moyenne et grande sections qui jettent des chaises, mordent, frappent, sans l’autorégulation habituelle », souligne Tommy Sheridan, directeur adjoint de la National Head Start Association américaine.
Trop d’écrans, pas assez de relations sociales
L’étude réalisée dans des milliers d’écoles américaines, révèle ainsi que les plus jeunes sont plus nombreux à ne pas maîtriser les savoirs fondamentaux : tenir un crayon, communiquer leurs besoins, identifier les formes et les couleurs, gérer leurs émotions et interagir avec les autres. « Nous leur avons demandé de porter des masques, de ne pas voir les adultes, de ne pas jouer avec les enfants. Nous avons vraiment coupé ces interactions, et les enfants ne peuvent plus récupérer ce temps », a justifié au New York Times le Dr Jaime Peterson, pédiatre à l’Oregon Health and Science University.
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Des pédiatres, des professeurs et des experts de la petite enfance déplorent les effets négatifs et durables, sur les possibilités d’apprentissage fondamentales. Les résultats pointent également que les enfants nés au sein de foyers modes sont plus à même de subir un retard scolaire, en raison d’un manque d’interactions sociales et d’un temps plus élevé passé sur les écrans.
Des conséquences réversibles
Les premières années de vie sont fondamentales pour développer les capacités cognitives, en termes de langage, de coordination et de motricité. Heureusement, « des manques pendant la petite enfance, quand le cerveau est vieux de 6 mois, ne prédéterminent pas le reste de leur vie estiment les professionnels de la petite enfance », estime la pédiatre et neuroscientifique, Dani Dumitriu. La professionnelle de la petite enfance estime que les enfants scolarisés assidûment pourront rattraper le retard : « C’est tout à fait possible […], si nous prenons les choses en main tôt. »
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