24/07/2023 (2023-07-24)
[Source : lilianeheldkhawam.com]
Par LHK
« Que nous croyons au ciel ou que nous n’y croyions pas, tout ne nous est pas pour autant permis (…) Et tant que nous conservons l’ombre du discernement éthique, l’emploi d’immenses pouvoirs à des fins indignes constituera l’équivalent moral de la sorcellerie ou de la simonie. »
Norbert Wiener, God & Golem
La guerre qui se déroule actuellement cible l’humanité dans son ensemble. Après avoir accaparé les ressources matérielles, la supra-élite s’en prend au vivant. L’idée que quelques ultra-puissants cherchent à se rendre propriétaires de l’humanité doit être prise au sérieux. Et pour ce faire, il faut la ramener plus bas que terre en la dénigrant tout en magnifiant de manière fallacieuse le matériel technologique. Lorsque le moral des uns et des autres est cassé, que la jeunesse se sent impuissante et privée d’avenir, c’est alors que les tenants du système viendront proposer des « solutions d’avenir ». Des technologies qui vont, en théorie, les « augmenter » pour les rendre plus performants et plus compétitifs face à l’IA divinisée.
La réalité est que le modèle qui s’appuie sur une machine planétaire à gouverner a besoin des cerveaux humains pour rendre, comme nous l’avons vu précédemment, la fameuse IA artificiellement exaltée intelligente. L’obsession des promoteurs de celle-ci [fait qu’ils] mènent une bataille de tous les instants pour qu’elle quitte enfin son état de machine, passif qui est collé à sa nourriture en data et en normes, pour entrer dans une phase proactive, consciente d’elle-même, intuitive, etc.
Pour faire simple, l’IA doit acquérir les capacités cognitives humaines pour espérer provoquer une Singularité ; ou plus modestement devenir une machine à gouverner universelle, capable d’anticipation, de raisonnement au-delà des normes codées, etc..
Vous avez compris que le champ de bataille est le cerveau humain. Et pour en acquérir les capacités vertigineuses, il faut se l’approprier.
Alors pendant que l’on divertit le peuple avec de la politique locale et internationale gangrénée par toutes sortes de déviances, les plus grosses entreprises de la terre sont dotées de sommes inimaginables pour développer logiciels, dispositifs matériels, et études qui convergent toutes vers le cerveau humain. Le contrôle du cerveau garantirait la suprématie des conquérants et l’esclavage éternel des contrôlés devenus entre deux des cyborgs. Forcément.
Pour que notre hypothèse soit défendable, il faut que l’on trouve des sources pour étayer ne serait-ce qu’une vague volonté politique… Eh bien, figurez-vous qu’il y a pas mal de documents qui traitent de la chose loin des médias grand public. En voici un qui est disponible sur le site du Sénat français.
Bien évidemment, ce qui importe dans notre démarche est l’application non médicale, à seule visée d’« augmenter » les capacités de l’individu… On y écrit :
« L’intérêt grandissant du secteur privé et la question des applications non médicales »
De plus en plus d’entreprises investissent le champ des neurotechnologies, faisant le pari de l’hybridation du cerveau avec l’intelligence artificielle (IA) (14), à l’instar de Neuralink, fondée par Elon Musk en 2017, qui s’est fixée pour objectif de faire marcher des personnes paralysées, de traiter les maladies neurologiques, mais aussi d’améliorer les capacités cognitives naturelles.
La dernière version de son implant de 23 mm de diamètre, 8 mm d’épaisseur, rechargé quotidiennement par induction et composé de 1 024 électrodes (des fils extrêmement fins proches de la taille d’un neurone) a été testée en 2020 sur des cochons (après des rats et un singe) et attend une autorisation pour débuter des essais cliniques sur l’homme (15).
L’intérêt croissant des entreprises pour le neurofeedback et les ICM (Interfaces Cerveau-Machine) s’accompagne d’investissements massifs dans la recherche, en vue d’applications surtout non médicales en dépit d’un cadre juridique restrictif (16).
Il s’agit par exemple de commercialiser des produits grand public à l’efficacité souvent incertaine, en matière de contrôle d’interfaces numériques par la pensée (transmission et réception d’informations vers et depuis un ordinateur, divertissement et jeux vidéo…), d’aide à la concentration, à la relaxation, au sommeil et plus généralement au bien-être, ou d’amélioration des performances cognitives et sportives.
Le potentiel de développement du neurofeedback par EEG en tant que dispositif « individuel » est grand, même si les résultats sont très variables et ont tendance à être surestimés, pas seulement en raison d’effets d’annonces (17).
Il peut aussi s’agir de détecter la perte d’attention en voiture, en classe ou au travail. En Chine, selon plusieurs experts auditionnés, des expériences seraient menées pour surveiller les ondes cérébrales des élèves et des ouvriers grâce à des ICM, de manière à lutter contre les états émotionnels défavorables à la concentration. »
https://www.senat.fr/rap/r21-376/r21-3761.pdf
Et voici qu’à la même date, un autre document, parfaitement en phase avec celui du Sénat, préparé par l’Organisation de coopération et de développement économiques, l’OCDE, organisation internationale d’études économiques, dont les pays membres — des pays développés pour la plupart — ont en commun un système de gouvernement démocratique et une économie de marché.
On y traite des INTERFACES CERVEAU-ORDINATEUR ET LE SYSTÈME DE GOUVERNANCE. Ce document sert de référence pour la Recommandation pour une gouvernance réglementaire agile permettant de tirer parti de l’innovation (OCDE, 2021), adoptée par le Conseil de l’OCDE au niveau des ministres le 6 octobre 2021. Vous constaterez le lien qui y est établi avec un système de gouvernance puisque ces produits dépassent largement le cadre du simple dispositif thérapeutique que géreraient les autorités de Santé publique.
On nous dit que le but de ce document est d’aider les gouvernements à « élaborer et mettre en œuvre des approches réglementaires agiles et résilientes et à faciliter la coopération institutionnelle en réponse à l’innovation et pour la stimuler davantage ».
Nous avons extrait une fois de plus une application non médicale du BCI (Brain Computer Interface). On peut lire :
« La technologie BCI pour les applications non médicales ne fait que récemment son entrée sur le marché des consommateurs, et l’on s’attend à une croissance supplémentaire dans divers domaines, du divertissement (par exemple, casques de jeu EEG) à la formation (par exemple, casques EEG pour améliorer la concentration) en passant par le neuromarketing (par exemple, BCI pour mesurer la réaction des consommateurs) (UK, 2020). »
La défense est un autre domaine dans lequel différents pays augmentent leurs investissements, par exemple pour17 étudierl’amélioration des compétences cognitives ou l’aide à la prise de décision des soldats.
Enfin, l’application de la loi est un autre domaine d’application, où les BCI sont utilisés pourla détection des mensonges ou l’application de la loi, par exemple (OCDE 2017 a ; Garden et al., 2019).
Il est raisonnable de penser qu’il existe une volonté politique de faire connecter à la machine les cerveaux humains, hormis probablement ceux des propriétaires des ressources de la planète, ainsi que leurs proches. Cette approche considère l’ordinateur comme une extension du cerveau, et vice-versa.
Le célèbre chimiste Joël de Rosnay nous explique que l’homme devrait être transformé progressivement pour finir par devenir un neurone de la Terre, positionné au sein du système nerveux qu’il a lui-même créé.
https://www.letemps.ch/sciences/joel-rosnay-lavenir-lhumanite-reside-lintelligence-collective-augmentee
Ainsi, on travaille dur à fusionner la technosphère et la biosphère avec en arrière-pensée, tenue à l’écart des principaux concernés, la constitution du cerveau planétaire et de la société en temps réel. Le terrien normal n’a aucune idée de ce qui se trame dans les coulisses de ce monde.
Voici quelques extraits de l’introduction du document de l’OCDE : IMPORTANT
Les systèmes BCI — Brain Computer Interface ou Interface neuronale directe — sont définis par leurs différentes formes de connexion et de transfert de données ainsi que par leurs applications possibles, et ces classifications aident à déterminer lequel des nombreux cadres réglementaires et de gouvernance pourrait s’appliquer. En effet, un accord sur la définition et la catégorisation des systèmes BCI est essentiel pour harmoniser et créer un cadre réglementaire solide, mais flexible, capable de stimuler la technologie dans toutes ses variantes tout en protégeant l’utilisateur et la société de conséquences involontaires.
En termes généraux, les BCI sont « utilisés pour détecter et décoder les modèles d’activité neuronale par des dispositifs externes — reliant les commandes de la pensée à des dispositifs externes » (OCDE, 2016 b). Ainsi, un système BCI de base comprend un capteur pour capturer le signal cérébral, un ordinateur (qui convertit le signal en un algorithme) et un élément informatique pour contrôler un dispositif externe. Néanmoins, certains auteurs étendent la définition de la BCI à des dispositifs reliant d’autres parties du système neuronal (interfaces neurales) ou à des dispositifs qui stimulent (également) le cerveau (c’est-à-dire comprenant un quatrième élément de stimulation en retour) (UK, 2020).
Il existe plusieurs classifications des ICB qui ont des conséquences en matière de réglementation et de gouvernance.
Acquisition de signaux cérébraux Les systèmes BCI peuvent utiliser différentes méthodes pour acquérir le signal cérébral, des techniques les moins invasives aux plus invasives (tableaux 1 et 2) (Royal Society, 2019) :
• Invasif : l’implant nécessite une intervention chirurgicale avec le risque d’éventuelles complications ultérieures pour l’utilisateur. Cependant, il permet une acquisition de haute qualité du signal cérébral. Le plus connu au monde est l’implant cochléaire, utilisé par plus de 700 000 personnes souffrant de troubles auditifs (NIH, 2021).
• Non invasif : les capteurs sont placés à l’extérieur, à l’aide de techniques non invasives. Ils ne présentent aucun risque de chirurgie, mais le signal obtenu est plus faible. La technique la plus utilisée est l’électroencéphalographie (EEG). On peut également citer la magnétoencéphalographie (MEG) ou la stimulation électrique fonctionnelle (FES).
• Partiellement invasif : l’implant permet une meilleure acquisition du signal cérébral que la technique non invasive, mais nécessite une intervention chirurgicale minimale. L’électrocorticographie (ECoG) en est un exemple.
Ailleurs, nous découvrons que ces extensions de la machine vers le cerveau humain dépassent allègrement le cadre strictement médical. Des problèmes de risques et de sécurité des dispositifs BCI sont posés. Selon le cas, l’utilisation des BCI peut avoir un impact sur le bien-être physique et psychologique de leurs utilisateurs. Et dans cette rubrique, nous découvrons avec stupeur qu’il y a absence de maintenance des appareils, par exemple lorsqu’une étude prend fin. Plus grave encore est le risque de « neuro-hacking » (Yuste et coll., 2017) est réel puisque selon les dispositifs, ils sont connectés à Internet et ne sont pas à l’abri d’actes malveillants.
Dans ce rapport, on nous explique qu’un objectif visé par le BCI est l’amélioration de la condition humaine, inégalités sociales. Et comme nous pouvions le supposer, la frontière entre l’amélioration humaine et la thérapie est notoirement vague, d’autant plus que des technologies sont actuellement développées pour des traitements expérimentaux (Baldwin et coll., 2013).
Plus loin dans le document commencent à émerger les velléités militaires avec l’intérêt d’agences gouvernementales, telles que la Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA) des États-Unis. Là, on cherche à accroître la capacité cognitive des soldats au travers des BCI.
Les interrogations sur les droits de propriété ne sont pas en reste !
L’utilisation des systèmes BCI soulève des questions ELSI sur la propriété des données et la propriété intellectuelle, sans parler de la propriété de l’appareil. La quantité de données générées et partagées par les dispositifs BCI augmente considérablement grâce à la commercialisation de nouveaux dispositifs connectés aux réseaux et aux plateformes numériques… Et à qui appartiennent-elles ? On n’en sait rien. On nous dit que l’on pourrait faire valoir que les patients ont un droit sur les données personnelles générées dans le cadre de leur traitement ou de leur étude (Naufel et Klein, 2020). Selon la formulation, la chose ne semble pas si sûre…
Dernier mot au sujet du BCI. Il peut être bidirectionnel. Cela signifie que les flux d’informations circulent dans les deux sens machine-humain et vice-versa. La machine étant un outil aux mains de collaborateurs, nous pouvons imaginer les conséquences que cela peut avoir en matière de contrôle de la pensée des populations.
De fait, une société cybernétique pourrait mettre un terme à la vie naturelle sur terre. Wiener ne pouvait l’ignorer :
« Dans le passé, une vision partielle et inadéquate du but humain n’a été relativement inoffensive que parce qu’elle s’est accompagnée de limitations techniques… Ce n’est qu’un des nombreux endroits où l’impuissance humaine nous a protégée de l’impact destructeur total de la folie humaine. [2] »
Nous sommes en plein dedans.
Non seulement la machine à gouverner est d’ores et déjà opérationnelle, mais en plus, elle semble avoir des velléités de phagocytage de l’humanité et de la nature qu’elle cherche à vampiriser avec la complicité des représentants politiques.
Nous finirons ce chapitre avec une structure qui représente la machinerie globale qui permet à la machine de gouverner avec, par, et pour l’élite financiarisée.
Nous nous bornerons à représenter trois niveaux de composants constitutifs et autant de sources de data.
Le 1er niveau est celui de la technosphère qui correspond à la base matérielle, représentant l’ensemble des outillages disponibles qu’ils soient électro-informatiques ou pas. Nous y retrouvons aussi toute la famille de matériel GSM. Grâce à ce niveau, tout objet, tout animal, tout être humain, toute ressource peuvent être directement reliés aux serveurs collectant les data, puis gérés, compilés et stockés dans les fondations du modèle. Ce niveau correspond au corps technosphérique.
Le 2e niveau est celui de la biosphère qui recense et relie toutes les ressources vivantes. L’ensemble des ressources et des activités se déroulant à ce niveau est répertorié dans un système digitalisé de la famille de la blockchain. Le corps vivant de l’organisme machine correspond à ce niveau.
Le 3e niveau qui est le top niveau qui précède le point de convergence tant recherché par les adeptes de la noosphère (point Oméga) ou par ceux de la Singularité correspond à la connexion généralisée des cerveaux autour de ce qui est communément appelé intelligence artificielle. Les cerveaux humains vont alimenter l’IA pour la rendre plus intelligente et plus humaine afin de lui offrir les bases pour sa déification. L’ensemble de ce niveau correspond au cerveau planétaire qui servira les élites qui auront échappé au cyberesclavage par l’interface cerveau-machine. D’ici jaillirait l’esprit global planétaire conformément au référentiel matérialiste des élites.
Les échanges qui se feraient entre le 2e et le 3e niveau passeraient par le métaverse. D’où l’importance de la virtualisation de la réalité.
Cet ensemble de trois étages est posé autour d’un axe alimenté par la lumière bleue de la fibre optique. Cet axe luminescent véhiculé par la fibre optique dont la gaine intérieure porte le nom d’âme pourrait par extension représenté l’âme de la planète-machine.
Question ultime ? Qui a préparé les 2 documents avant qu’ils n’atterrissent sur les tables des uns et des autres. Autre chose, nous ne doutons pas que des textes similaires ont fait le tour des États de la planète…
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