29/07/2022 (2022-07-29)
Comme la fabrication du mensonge volontaire est devenue un produit comme un autre il n’est pas étonnant, mais très agaçant d’observer que des personnages censés porter la Voix du Peuple de France se vautrent dans les contre-vérités, comme le fait de nier que le régime installé à Kiev a foulé aux pieds les accords de Minsk (1 et 2) et que la France et l’Allemagne avaient pour fonction de le faire respecter (« format Normandie »), ce qu’elles n’ont pas effectué, d’où le résultat d’aujourd’hui.
Il est possible bien sûr de nier le « lien » entre ce manque de diplomatie (dimension inconnue d’un BHL) et ce plein de la guerre actuelle. Mais des preuves s’accumulent pourtant à l’encontre du régime ultranationaliste de Kiev et ses soutiens occidentaux (qui n’ont de cesse de critiquer pourtant tout nationalisme même « modéré » chez eux). Il aurait d’ailleurs été loisible de les vérifier en demandant la constitution d’une enquête internationale réellement indépendante, mais dès le départ ce fut mort-né tant ce conflit dépasse désormais des problèmes locaux de territoire pour atteindre une dimension civilisationnelle dans laquelle l’enjeu spirituel est la clé de sol, celui de la domination politique et économique planétaire (un peu à la façon de la Seconde Guerre mondiale).
Pendant ce temps, le Président français, de plus en plus hors-sol, va traiter les dirigeants africains d’hypocrites parce qu’ils ne se soumettent pas au diktat otanien (et sans doute en sous-main parce qu’ils refusent toutes ces doses inutiles d’injections expérimentales, même distribuées gratuitement…).
En fait, par l’indigence coupable de tous ces responsables occidentaux qui pensent bien plus à leur nombril médiatique et affairiste qu’aux intérêts réalistes de leurs nations, nombre de ces pays qui auraient pu encore admettre que la vision séculaire de la démocratie née en Grèce et renforcée lors des révolutions anglaises et américaines (et un petit peu par la Française, mais guère par la russe, l’italienne et l’allemande) reste encore cette vision fondamentale du « pouvoir par le peuple pour le peuple », eh bien ces nations africaines sud-américaines asiatiques, moyen et proche orientales préfèrent au bout du compte tenter de réaliser bien sûr à leur façon cette vision devenue désormais universelle au même titre que l’électricité et le numérique. Cependant, elles semblent de plus en plus vouloir le faire en compagnie des seuls maoïstes, wahhabites, khomeynistes et castristes, qui s’avèrent pourtant être plutôt un frein qu’un accélérateur tant ils sont eux aussi la caricature envieuse d’élites occidentales en perdition malgré l’impression, en multicolore, du contraire….
C’est là « notre » chance cependant : du moins si nous, amis du genre humain et de la singularité politique et culturelle, sommes encore capables de nous débarrasser enfin de cette élite « globale » de plus en plus ignare (son scientisme et son hygiénisme l’ont trahie) n’ayant plus que l’obédience de plus en plus totalitaire comme issue (surtout si on lui enlève ses logiciels fabriquant au mètre des chiffres et leurs courbes chatoyantes sur les grands écrans des conférences dans lesquelles elle se croit importante). Cette élite a non seulement failli, mais pense seulement désormais à s’enrichir et à s’encanailler (« après moi, le déluge ») en vidant les caisses (pourtant exsangues) dans un nihilisme moral si putride (et le croyant artistique) qu’il aurait même gêné Caligula et Néron tant l’horizon civilisationnel proposé (transformer les sexes, les peuples et les cultures en mélange indéfini et fade) apparaît non seulement de plus en plus peu ragoûtant, mais insignifiant. Qui en parlera dans dix ans tant les modes vont et viennent ? Même leur drapeau arc-en-ciel n’est plus qu’un trompe-l’œil.
Le Monde mériterait bien mieux que cette bouillie insipide. Mais tels ces personnages de dessins animés qui continuent de marcher alors qu’ils ont dépassé le bord de la falaise, il semble bien que selon leur dieu Pan (Pan Pan Pan !) seul ce « grand bond en avant » vers la guerre totale soit envisagé… Œuvre d’art ultime et surtout finale. Sachons les en empêcher. Fin de partie. Les jeux sont faits. Rien ne va plus. Il est temps de (les) dégager.
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