07/02/2024 (2024-02-07)
Sondage sur la sexualité des Français en chute libre : comment expliquer cette baisse des rapports ? Les troubles de la libido, comme la perte d’appétit, les troubles du sommeil, l’anhédonie ou la difficulté à se projeter sont des symptômes dépressifs. Ils peuvent aussi être là conséquences de la consommation de psychotropes. L’omniprésence du porno est aussi un facteur de réduction de la fréquence des rapports et d’évitement de l’autre, ou de négligence de son partenaire. La sexualité, comme les autres aspects de l’existence, se désincarne en se virtualisant. Les réseaux et le porno participent de l’isolement, de la perte de confiance en soi et en l’autre, or une sexualité épanouie repose sur la confiance, la complicité et l’imaginaire. Sans imaginaire, pas de désir, reste un rapport à l’autre comme objet interchangeable dénué d’affect pour lequel l’effort de la séduction n’est même plus nécessaire. Les relations entre hommes et femmes teintées de méfiance et la disponibilité surabondante d’images porno détournent aussi certains d’une sexualité saine intégrée dans une relation de confiance, de respect, de complicité et de désir.
Marie-Estelle Dupont
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