La chute spectaculaire du nombre de personnes testées positives Covid-19 à Marseille s’explique-t-elle par la fermeture des bars-restaurants et le confinement partiel ?

28/11/2020 (2020-11-28)

[Source : Réseau International]

par Candice Vacle.

Le Pr Raoult infectiologue et microbiologiste de l’Institut hospitalo-universitaire en maladies infectieuses de Marseille (IHU) est interrogé sur l’évolution actuelle de l’épidémie de Covid-19 concernant tous les patients de l’hôpital universitaire de Marseille (dont l’IHU), dans cette vidéo de l’IHU du 21 novembre 2020 :

Il commence par un bonne nouvelle : « On voit que le nombre de cas [personnes positives au test PCR Covid-19] est en train de s’effondrer à une vitesse étonnante. Sans que nous ayons changé nos paramètres de mesures […] Depuis janvier, on teste de la même manière, on rend les résultats positifs avec le même niveau, c’est-à-dire 35CT [cycle d’amplification du test PCR]. Et donc, le pic a été atteint vers la fin du mois d’octobre […] Depuis, ça n’arrête pas de descendre ».

Par exemple, au pic épidémique du 25 octobre 2020, il y avait un peu plus de 300 personnes nouvellement dépistées positives (par jour) à l’IHU. Et, le 18 novembre 2020, il y en avait 90 (par jour) :

« La pente est en train de diminuer de manière spectaculaire », dit-il. En effet, il explique qu’il y a « 10 fois moins actuellement » de personnes testées positives Covid-19 que lors du pic épidémique. Ceci n’est pas vérifiable sur le site de l’IHU car la dernière mise à jour date du 18 novembre 2020.

Le Pr Bernard La Scola, médecin microbiologiste, virologue et directeur du laboratoire P3 à l’IHU, écrit le 19 novembre 2020, à propos des personnes testées positives de l’IHU : C’est « notre plus bas taux de positifs depuis le 13 août, ça baisse et vite ! »[1]

Le nombre d’hospitalisations, lui aussi, « décroît de manière très significative », ajoute Pr Raoult. Il précise : « Le nombre d’hospitalisations en réanimation est en plateau et c’est normal parce que [les patients] restent un certain temps en réanimation. […] Il n’y a pas plus d’entrée que de sortie. Les choses paraissent stabilisées ».

La fermeture des bars-restaurants et le confinement à la « française » expliquent-ils cette diminution rapide du nombre de personnes positives au test Covid-19 ?

Le Pr Raoult répond : « Ce que l’on voit c’est qu’en réalité la fermeture des restaurants est arrivée à un moment où la pente […] était en train de diminuer de manière spectaculaire. Et, qu’au contraire, elle a remonté avec la fermeture des restaurants. Donc, on ne peut pas en conclure que la fermeture des restaurants ait aidé à contrôler » cette partie de l’épidémie de Covid-19 de cet automne.

« Et le confinement, lui est arrivé au début de la chute brutale du nombre de cas ». Cette baisse « avait été anticipée par les dosages que font les pompiers dans les égouts ».

« On ne peut pas voir sur ces données des faits des mesures sociales contraignantes sur l’évolution de l’épidémie qui a, donc, d’autres raisons pour évoluer que celles-la ».

En bref, le nombre de personnes testées positives baisse considérablement et rapidement. Et, il n’y a aucun lien de cause à effet repéré entre l’évolution de la courbe épidémique et la fermeture des restaurants ou le confinement, à Marseille.

Le Pr Bernard La Scola conclut :

« L’évolution des courbes épidémiques est un grand mystère auquel personne ne comprend rien et sans lien avec la supposée immunité collective »[2].

[NdNM : voir Un article du Dr Stefan Lanka 2020 réfute l’idée fausse du virus]

Le mystère de l’évolution de la courbe épidémique du Covid-19 inspirera-t-elle un peu de modestie à nos gouvernants ou bien clameront-ils que c’est grâce à leurs mesures coercitives que la courbe épidémique a baissé à Marseille ? La fermeture des bars restaurants est-elle toujours justifiée à Marseille ?

Candice Vacle


[1] Mail Pr Bernard La Scola du 19/11/20

[2] Mail Pr Bernard La Scola du 22/11/20

Réseau International

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