Existe-t-il un lien entre la 5G et CoVid-19 ?

10/03/2021 (2020-04-02)

[Source (anglais) : Dr. Magda Havas, PhD. ici]

21 mars 2020.  

Plusieurs personnes m’ont posé la question qui circule parmi les experts des CEM (champs électromagnétiques) : « Y a-t-il un lien entre le déclenchement du CoVid-19 et le déploiement des réseaux 5G dans le monde ? »

J’ai suivi les conversations à ce sujet et mon opinion est la suivante :

1. Affaiblissement du système immunitaire

La meilleure preuve scientifique dont nous disposons est que l’exposition à l’électrosmog (rayonnement non ionisant dans la gamme des micro-ondes [et des ondes radio]) altère le système immunitaire. Ceci est bien documenté dans la littérature scientifique. Si votre système immunitaire est compromis à cause de l’électrosmog ou à cause de certains médicaments que vous prenez ou parce que vous êtes âgé ou très jeune, vous êtes susceptible d’avoir une réponse plus sévère et/ou prolongée au CoVId-19. Le Dr Joel Moskowitz a un blog sur son site Web, Recherche sur les effets de l’exposition aux rayonnements sans fil sur le système immunitaire, que je vous recommande de lire. Voici le résumé d’une publication du Dr Stanislaw Szmigielski.

Szmigielski S. 2013. Réaction du système immunitaire aux expositions RF/MW de bas niveau. Science de l’environnement total.454-455: 393-400.(anglais)

Résumé
Le rayonnement radio fréquence (RF) et micro-ondes (MW) est utilisé dans le monde moderne depuis de nombreuses années. L’utilisation de plus en plus rapide des téléphones cellulaires au cours des dernières années a suscité un intérêt accru pour les effets possibles sur la santé de l’exposition aux rayonnements RF/MW. En 2011, un groupe d’experts internationaux organisé par le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer à Lyon) a conclu que les radiations RF/MW devaient être répertoriées comme cancérigènes possibles (groupe 2B) pour l’homme. La connaissance incomplète des risques de cancer liés aux RF/MW a initié des recherches d’indicateurs biologiques suffisamment sensibles pour mesurer la « faible influence biologique » des RF/MW. L’un des principaux candidats est le système immunitaire, qui est capable de réagir de manière mesurable à des stimuli environnementaux discrets [= discontinus, pulsés].

Dans cette étude, les impacts des champs RF/MW faibles, y compris le rayonnement des téléphones portables, sur diverses fonctions immunitaires, à la fois in vitro [études sur cultures cellulaires] et in vivo [études sur des animaux vivants], sont discutés. La plupart des preuves disponibles indiquent clairement que divers changements dans le nombre et/ou l’activité des cellules immunocompétentes [cellules qui peuvent développer une réponse immunitaire] sont possibles, mais les résultats sont incohérents. Par exemple, un certain nombre de fonctions lymphocytaires [petits globules blancs particulièrement présents dans le système lymphatique] se sont révélées être améliorées et affaiblies au cours d’expériences uniques basées sur l’exposition à des intensités similaires de rayonnement MW.

Certaines prémisses existent qui indiquent qu’en général, une exposition de courte durée à un rayonnement MW faible peut temporairement stimuler certaines fonctions immunitaires humorales* ou cellulaires, tandis qu’une irradiation prolongée inhibe les mêmes fonctions.

Voici une excellente vidéo sur votre système immunitaire vu au microscope(anglais).

2. Variabilité de la fréquence cardiaque

Nous avons des preuves que certaines personnes ont une réponse du système nerveux autonome au rayonnement micro-ondes. Ils ont une fréquence cardiaque irrégulière ou rapide lorsqu’ils sont exposés aux micro-ondes. Nous avons publié [une étude] sur ce sujet et fournissons également une vidéo youtube sur les recherches menées.

Cela est connu depuis des décennies et on a recommandé à ceux qui travaillent avec le rayonnement micro-ondes de faire des examens cardiaques pour [détecter] toute anomalie, afin d’assurer leur sécurité. Si le cœur devient irrégulier, il a du mal à pomper suffisamment de sang vers toutes les parties du corps et comme le sang est ce qui apporte l’oxygène aux cellules, cela peut entraîner une anoxie (manque d’oxygène) et rendre la respiration plus difficile.

Havas M, Marrongelle J, Pollner B, Kelley E, Rees CRG et Tully L. 2010. Une étude de stimulation utilisant la variabilité de la fréquence cardiaque montre que le rayonnement micro-ondes d’un téléphone sans fil 2,4 GHz affecte le système nerveux autonome. Effets non thermiques et mécanismes d’interaction entre les champs électromagnétiques et la matière vivante Mattioli 1885, 2010: 273-300, ISBN 9788862611664

Résumé
Objectif : L’effet du rayonnement micro-ondes (MW) pulsé (100 Hz) sur la variabilité de la fréquence cardiaque (VRC [Variation du Rythme Cardiaque]) a été testé dans une étude en double aveugle.
Matériel et méthodes: Vingt-cinq sujets du Colorado âgés de 37 à 79 ans ont rempli un questionnaire d’électrohypersensibilité (EHS). Après avoir enregistré leur VRC orthostatique, nous avons effectué une surveillance continue en temps réel du VRC dans une étude de stimulation, où des sujets couchés ont été exposés pendant des intervalles de 3 minutes à des radiations générées par un téléphone sans fil à 2,4 GHz ou à une exposition fictive.
Résultats: Questionnaire: Sur la base des auto-évaluations, les participants se sont classés comme extrêmement sensibles électriquement (24%), modérément (16%), légèrement (16%), non sensibles (8%) ou sans opinion (36%) sur leur sensibilité. Les 10 principaux symptômes ressentis par ceux qui se disent sensibles comprennent des problèmes de mémoire, des difficultés de concentration, des problèmes oculaires, des troubles du sommeil, des malaises, des maux de tête, des étourdissements, des acouphènes, une fatigue chronique et des palpitations cardiaques. Les cinq objets les plus courants qui auraient provoqué une sensibilité étaient les lampes fluorescentes, les antennes, les téléphones portables, le Wi-Fi et les téléphones sans fil.
Expérience de stimulation: Quarante pour cent des sujets ont connu des changements dans leur VRC attribuables au rayonnement MW à impulsions numériques (100 Hz). Pour certains, la réponse a été extrême (tachycardie), pour d’autres modérée à légère (modifications du système nerveux sympathique et/ou du système nerveux parasympathique). et pour certains, il n’y a pas eu de réaction observable soit à cause de la capacité adaptative élevée, soit à cause de l’épuisement neurovégétatif systémique.
Conclusions: Le VRC orthostatique combiné à des tests de provocation peut fournir un test de diagnostic pour certaines personnes souffrant d’EHS lorsqu’elles sont exposées à des dispositifs émettant des [ondes] électromagnétiques. Il s’agit de la première étude qui documente des changements immédiats et spectaculaires à la fois de la fréquence cardiaque et de la variabilité de la fréquence cardiaque associés à l’exposition aux MW [micro-ondes] aux niveaux (18-havas : 18-havas 11-10-2010 9:14 Page 273) bien en dessous ( 0,5%) [de la norme] selon les directives fédérales au Canada et aux États-Unis (1 000 microW/cm 2).

Voici une autre étude documentant les changements dans la VRC (variabilité de la fréquence cardiaque) pour ceux qui sont exposés à un rayonnement électomagnétique de fréquence moyenne.

Bortkiewicz, A, E Gadzicka et M Zmysl. 1996. Variabilité de la fréquence cardiaque chez les travailleurs exposés à des champs électromagnétiques de moyenne fréquence. Journal du système nerveux autonome 59 (3): 91-7.

Résumé
Cette étude a été entreprise pour évaluer la régulation neurovégétative du cœur chez les travailleurs exposés professionnellement à des champs électromagnétiques (EM) à fréquence moyenne (MF). Les sujets étaient 71 travailleurs de stations de radiodiffusion MF, âgés de 20 à 68 ans (moyenne 47,1) avec une durée de travail sous exposition allant de 2 à 40 ans et 22 travailleurs de stations de liaison radio, âgés de 21 à 65 ans (moyenne 46,9) qui n’étaient pas exposés aux champs MF EM. La répartition de l’âge et de l’ancienneté dans les deux groupes ne différait pas de manière significative. La variabilité de la fréquence cardiaque (VRC) a été analysée sur la base de 512 évolutions cardiaques normales enregistrées au repos, à partir de la surface du corps, en utilisant le système Medea-HRV. L’analyse a porté sur les paramètres des domaines temporel et fréquentiel du VRC en utilisant une transformation de Fourier rapide. Le spectre de puissance dans les bandes de fréquences basses (0,05-0,15 Hz) et hautes (0,15-0,35 Hz) (LF et HF, respectivement) a été déterminé. Des différences statistiquement non significatives trouvées entre les groupes exposés et non exposés ont été trouvées soit dans les paramètres temporels ou fréquentiels du VRC. Aucune corrélation entre le spectre de puissance et l’âge des sujets n’a été notée. Une telle relation a toutefois pu être observée dans le groupe témoin. Dans le groupe d’étude, une corrélation négative statistiquement significative a été trouvée entre l’intensité maximale des champs électromagnétiques et le spectre de puissance HF. Ainsi, il a été conclu que l’exposition professionnelle aux champs électromagnétiques entraîne des altérations de la régulation neurovégétative de la fonction cardiovasculaire.

3.  Formation de rouleaux sanguins

Nous avons des preuves que certains individus développent des rouleaux [agglomération ou empilements] de leurs globules rouges. En d’autres termes, leurs globules rouges au lieu de se repousser commencent à coller ensemble, rendant le sang plus visqueux. Cela pourrait entraver l’apport d’oxygène aux cellules, rendant la respiration plus laborieuse. Nous avons également publié [une étude] à ce sujet. Voici une vidéo youtube “Dr. Magda Havas’ Live Blood & Electrosmog”. Havas, M.  2013.

Le rayonnement de la technologie sans fil affecte le sang, le cœur et le système nerveux autonome. Examens sur la santé environnementale 28 (2-3): 75-84.

Résumé
L’exposition à l’électrosmog généré par les technologies électriques, électroniques et sans fil s’accélère au point qu’une partie de la population subit des effets indésirables lorsqu’elle est exposée. Les symptômes de l’électrohypersensibilité (EHS), mieux décrits comme le syndrome de vieillissement rapide, ressentis par les adultes et les enfants ressemblent aux symptômes ressentis par les opérateurs radar dans les années 1940 à 1960 et sont bien décrits dans la littérature [NdNM : et à la neurasthénie (voir L’arc-en-ciel invisible – Une histoire de l’électricité et de la Vie)]. Une réponse de plus en plus courante comprend l’agglutination (formation de rouleaux) des globules rouges, les palpitations cardiaques, la douleur ou la pression dans la poitrine accompagnée d’anxiété, et une régulation à la hausse du système nerveux sympathique coïncidant avec une régulation à la baisse du système nerveux parasympathique typique du « lutte ou fuite ». Les études de stimulation présentées dans cet article démontrent que la réponse à l’électrosmog est physiologique et non psychosomatique. Ceux qui subissent une EHS grave et prolongée peuvent développer des problèmes psychologiques en raison de leur incapacité à travailler, de leur capacité limitée à voyager dans notre environnement hautement technologique et de la stigmatisation sociale voulant que leurs symptômes soient imaginés plutôt que réels.

4. 60 GHz et hypothèse d’absorption d’oxygène.

Certains affirment que l’épidémie de CoVic-19 est plus grave dans les zones qui ont déployé des ondes millimétriques 5G tôt et que, d’une manière ou d’une autre, ce rayonnement rend le virus plus infectieux ou que les gens réagissent aux ondes millimétriques plutôt qu’au virus. C’est une possibilité mais actuellement il n’y a aucune preuve pour étayer cette affirmation. Nous avons des preuves que certains agents infectieux sont devenus plus virulents suite au déploiement d’autres parties du spectre électromagnétique et un excellent livre à ce sujet est « The Invisible Rainbow » par Arthur Firstenberg [voir: L’arc-en-ciel invisible – Une histoire de l’électricité et de la Vie]. C’est l’un des meilleurs livres détaillant l’histoire et les effets biologiques de la pollution électromagnétique. Vous pouvez l’acheter chez Chelsea Green Publishing.
L’une des affirmations est que des fréquences de 60 GHz sont utilisées dans la province de Wuhan et sur les Princess Cruise Lines et que les fréquences de 60 GHz sont absorbées par l’oxygène dans l’atmosphère. Si quelqu’un inhale de l’oxygène stimulé par cette fréquence, cela modifiera la qualité vibratoire des molécules d’oxygène et elles ne se lieront pas aussi facilement à l’hémoglobine, ce qui entraînera un déficit en oxygène. Nous avons des preuves que l’oxygène a un pic d’absorption à 60 GHz, mais les autres affirmations, à ma connaissance, ne sont pas étayées par des données scientifiques. De toute évidence, davantage de recherches sont nécessaires.

Mise à jour: 22 mars 2020


[Image d’entête provenant de : http://tapnewswire.com/2020/01/5g-causes-flu-like-symptoms-5g-launches-in-wuhan-weeks-before-coronavirus-outbreak/]

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