Faire marche arrière

14/01/2021 (2021-01-14)

Par Joseph Stroberg

Au Québec, le nombre d’élèves en difficulté a doublé en 15 ans, passant de cent mille à deux cent mille. Certains députés ou responsables proposent de créer des classes adaptées. Aussitôt, d’autres s’insurgent en disant qu’on ne va tout de même pas revenir plus 20 ans en arrière. Ah bon ? Quand une politique, une philosophie de vie ou une démarche empire les choses et arrive manifestement à une impasse, il ne faudrait surtout pas faire demi-tour ou marche arrière ?

Si le pilote d’un avion de ligne raisonnait ainsi face à une montagne se présentant devant son champ de vision et qu’il ne voulait absolument pas changer de trajectoire, il fracasserait celui-ci contre l’obstacle. Mais dans la vie sociale, revenir en arrière, par exemple vers de bonnes vieilles méthodes qui ont fait leurs preuves semble trop déshonorant pour certains individus et pour certains groupes. Cependant, le temps et la vie sont des grands maîtres capables de donner les meilleures leçons à des êtres humains trop orgueilleux pour reconnaître qu’ils se sont trompés. Le temps et la vie peuvent se montrer impitoyables. En général, plus on s’obstine dans une mauvaise direction et plus on en paie le prix.

Un des problèmes modernes est que l’idéologie et l’hystérie ont pris le pas sur la logique et la raison. Pourtant, les réactions émotives peuvent-elles remplacer une sage réflexion ? L’Histoire semble démontrer que non.

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